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l’actu developpement durable vue par le Grimaldi Forum Monaco PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire Grimaldi Forum Monaco bilan d’une certification Fondation Prince Albert II : « Opération bois », les acteurs témoignent Mais aussi : Anemoos ou le vent de l’innovation Le Novotel validé EarthCheck

PlanetSolar - Centre des Congrès et Centre Culturel de Monaco · 04/03/2005  · plus propre et durable. Sensibiliser la communauté scientifique ainsi que le grand public 53 000

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l’actu developpement durable vue par le Grimaldi Forum Monaco

PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire

Grimaldi Forum Monacobilan d’une certification

Fondation Prince Albert II : « Opération bois », les acteurs témoignent

Mais aussi :Anemoos ou le vent de l’innovationLe Novotel validé EarthCheck

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L’ACTUDossier PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire p. 03-04-05

GRIMALDI FORUMLa certification environnementale à l’heure du bilanSi les Fééries du Mercantour m’étaient contées p. 06

MONACOAnemoos : le vent de l’innovation en Principauté p. 07-08

EarthCheck… In au Novotel Monte-Carlo p. 09

Les bons comptes du Salon Ever p. 11

« Jeudi Vert » spécial tourisme p. 11

FONDATION PRINCE ALBERT II« Opération bois » : Monaco s’engage contre la déforestation p. 12Des témoignages depuis le Bassin du Congo p. 13-14-15

EN BREF p. 17-18

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L’actu

Après un peu plus d’un an de navigation, le MS Tûranor PlanetSolar est revenu le 4 mai dernier à Monaco, son point de départ, achevant glorieusement son 1er tour du monde à l’énergie solaire. Retour sur une belle victoire d’équipe mais également une grande avancée technologique démontrant l’intérêt des énergies propres en matière de nautisme ainsi que leur viabilité commerciale.

Tel était le pari fou que souhaitait gagner le suisse Raphaël Domjan, véritable citoyen du monde et fervent défenseur des énergies propres, en s’imaginant au Printemps 2004 faire un tour du monde sur un bateau propulsé uniquement par l’énergie solaire. Jules Verne des temps modernes, il rencontre Immo Ströher en février 2008. Cet homme d’affaires allemand, également passionné par les énergies propres, lui permet de franchir une étape décisive dans la réalisation de ce voyage extraordinaire, à la fois écologique et technologique.

Un incroyable vaisseau amiralDeux ans d’études et de construction ont été nécessaires pour concevoir ce bateau à double coque unique en son genre, aux dimensions parfaites et au design idéal pour effectuer ce long parcours. Le concepteur Craig Loomes, néo-zélandais ayant à son actif la construction de plusieurs bateaux innovants, relève alors le défi : concevoir un vaisseau propre et silencieux naviguant uniquement grâce à l’énergie de la lumière. Le résultat est époustouflant. En mars 2010, dans les chantiers navals de Kiel en Allemagne, est mis à l’eau le plus grand bateau solaire au monde ! Avec ses 537m2 de panneaux photovoltaïques alimentant 6 blocs de batteries lithium-ion, il offre une autonomie de navigation encore inédite. Baptisé MS Tûranor PlanetSolar, « puissance du soleil » dans la mythologie de J.R.R. Tolkien, il nous invite à un voyage aussi poétique qu’écologique. Chaque lever de soleil lui apporte l’énergie nécessaire pour continuer sa route vers l’infini.

Les ingénieurs de ce vaisseau futuriste lui ont donné une structure ultra légère en carbone et optimisé chaque paramètre et composant. Collecte et stockage de l’énergie, aérodynamisme, propulsion, matériaux composites, tout a été pensé dans le moindre détail.

PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire

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L’actu

Le globe pour terrain de jeuParti de Monaco le 27 septembre 2010 pour un tour du monde d’Est en Ouest, le PlanetSolar suit une route proche de l’Equateur afin de capter le maximum de lumière. A travers l’Atlantique, le canal du Panama, les océans Pacifique et Indien, il passe le Canal de Suez afin de rejoindre la Méditerranée et son port d’arrivée : Monaco. Le parcours et la vitesse sont constamment optimisés. Pour mener à bien cette aventure l’équipage et Météo France avancent main dans la main, utilisant des programmes de prévisions eux aussi innovants. Les escales du PlanetSolar sont une occasion unique de promouvoir les énergies renouvelables à travers le monde. Miami, Cancun, Brisbane, Hong-Kong, Shanghaï, Singapour ou encore Abu Dhabi, à chaque fois l’énergie solaire montre sa performance et ouvre le champ des possibles pour les publics divers et variés venus découvrir ce spectaculaire éco-navire. Une belle campagne d’image utile à la planète, oeuvrant pour un futur plus propre et durable.

Sensibiliser la communauté scientifique ainsi que le grand public53 000 km et 160 jours plus tard le succès est au rendez-vous. Cette belle initiative, soutenue à la fois par la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco, la Fondation Prince Albert II, la Société des Bains de Mer et le Yacht Club de Monaco, a pleinement rempli sa mission. En effet, l’efficacité des énergies renouvelables couplée au développement des nouvelles technologies environnementales a été démontrée grâce ce formidable navire ne dépensant pas plus d’énergie qu’un scooter !

Au cœur de l’action : des hommes de défi…Le projet rassemble une équipe internationale pluridisciplinaire : physiciens, ingénieurs, constructeurs navals et marins. Tous réunis autour de Raphaël Domjan pour atteindre un même but : prouver l’efficacité des énergies renouvelables comme une alternative sérieuse à prendre en considération dans le développement de nos sociétés.

A bord, un équipage à toute épreuve Il y a d’abord Raphaël Domjan bien sûr, Chef d’Expédition et initiateur du projet. Un passionné de 39 ans, « touche- à-tout », pour qui l’aventure PlanetSolar est sans nul doute le meilleur ambassadeur possible des énergies renouvelables. Les Français Erwan Le Rouzic et Patrick Marchesseau, Capitaines, tous deux marins professionnels expérimentés plus qu’heureux d’apporter leur pierre à l’édifice en participant à cette aventure. Puis l’Allemand Jens Langwasser, sans doute celui qui connaît le bateau de fond en comble. « Bosun » à bord du PlanetSolar, il a suivi toutes les étapes de sa construction, des plans jusqu’à sa mise à l’eau, avant d’embarquer pour ce fabuleux tour du monde. Enfin, Christian Ochsenbein un vrai montagnard suisse qui a toutefois goûté aux joies de la navigation aux côtés de son père. Ingénieur électrique de formation, il est responsable énergie sur le bateau.

A terre, une équipe d’experts et de scientifiquesAutour de Pascal Goulpié, Directeur, co-fondateur et coordinateur scientifique, 10 personnes travaillent de concert pour le succès de ce projet : ingénieurs et conseillers techniques, médecin, experts de la communication, du marketing et du web, chargé de sécurité et administratif.Le projet PlanetSolar fédère les bonnes énergies humaines autant que celle du soleil !

En voiture solaire aussi…

Après le bateau, voilà l’auto solaire… Ce projet de tour du monde en voiture solaire est mené par l’université de Bochum en Allemagne. Après un départ d’Australie en novembre dernier et avoir traversé la Nouvelle-Zélande puis les Etats-Unis, la SolarWorld Gran Turismo est arrivée en Europe et a fait une étape remarquée en Principauté de Monaco, au moment de la tenue du Grand Prix Historique.

Cette voiture solaire d’un poids de 250 kg est escortée de deux autres véhicules lui servant de dépôts de pièces de rechange (tout comme les bolides de Formule 1 !). Elle possède deux batteries, chacune d’elle lui assurant une autonomie de 450 km. Des cellules solaires fixées au toit du véhicule l’alimentent en électricité. Le but de ce tour du monde est double. En effet, l’équipe espère un titre au Livre Guinness des records mais également promouvoir l’ingénierie allemande.

PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire

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PlanetSolar : récit d’un tour du monde solaire

L’actu

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Longueur : 31 m  - Longueur avec flaps : 35 mLargeur : 15m - Largeur avec flaps : 23 mHauteur : 6,10 mTirant d’eau : 1,55 mPoids : 95 tSurface modules solaires : 537 m2

Rendement des panneaux : 18,8 %Puissance PV installée : 93,5 kW (127,0 HP)Puissance moteur maximale : 120 kWConso moyenne des moteurs : 20 kW (26,8 HP)Autonomie : navigation solaire perpétuelleEquipage : 4 personnesPersonnes pouvant monter à bord : 40

En ligne avec Raphaël Domjan, initiateur du projet

Quel  est  le  principal  enseignement  de  cette aventure ?

Je souhaitais démontrer ce que l’on pouvait faire avec l’énergie solaire. Je crois que nous avons réussi au travers de cette aventure incroyable à prouver qu’avec les technologies d’aujourd’hui nous pouvions faire des grandes choses tout en préservant la nature. Ce premier tour du monde à l’énergie solaire en est une preuve et je suis heureux de participer à porter ce message positif, afin de changer les mentalités.

Avez-vous connu des moments de doutes ?

Bien sûr nous avions toutes les chances d’échouer, tant sur le plan financier qu’au niveau de la construction ou de la mécanique… Nous avons même été tout près d’abandonner le navire suite à un problème d’hélice, mais nous avons gardé la foi et avons franchi tous les obstacles. A aucun moment les panneaux solaires n’ont été source de mauvais fonctionnement.

Des moments d’intense émotion ?

Oui, ils sont innombrables, comme quand aux Galápagos, nous sommes arrivés dans un petit village de pêcheurs et qu’à notre habitude lors de nos escales, nous avons invité les habitants à monter à bord. Un vieil homme est venu me remercier, les larmes aux yeux, pour lui avoir permis de voir que nous allions enfin pouvoir prendre soin de la nature.

Quels seront les temps forts de l’arrivée à Monaco ?

Tout d’abord l’arrivée sera pour nous un moment très fort. Nous aurons passé 2 fois l’Équateur et coupé toutes les longitudes. La dernière ligne de longitude est celle proche de Monaco. Nous aurons alors achevé le premier tour du monde à l’énergie solaire après 19 mois de navigation.

Evidemment l’autre temps fort pour moi sera de retrouver ma famille après tous ces longs mois d’absence.

Le PlanetSolar a triomphalement achevé son tour du monde, que deviendra-t-il demain ?

Le PlanetSolar aura sans nul doute une deuxième vie car le but était aussi de montrer qu’il pouvait avoir une viabilité commerciale. Nous ne savons pas encore quelle sera sa nouvelle mission mais il pourrait par exemple servir à transporter des plongeurs en

Mer Rouge, ou des visiteurs dans les Galápagos, afin de participer à la préservation de la nature.

Quels sont vos projets personnels ?

Je vais tout d’abord me poser un peu et comme je vous le disais profiter de ma famille. Ensuite je vais m’investir dans la Fondation SolarPlanet afin de continuer à porter notre philosophie. Je suis certain qu’il y a encore d’autres belles aventures à écrire à l’énergie solaire.En tout cas je voulais vous dire que je suis très heureux que Monaco soit partenaire de cette opération et que vous vous soyez tous autant impliqués à nos côtés. Notre aventure est en plein accord avec la vocation maritime de la Principauté et cela m’a permis de me rendre compte que Monaco porte un réel intérêt à la préservation de l’environnement et qu’elle est loin des clichés qu’on lui prête souvent.

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Le centre de congrès de la Principauté est certifié ISO 14001 depuis octobre 2008

Depuis octobre 2008 et sa certification suivant la norme ISO 14001 - une première européenne à l’époque pour un centre de congrès - le Grimaldi Forum Monaco s’est engagé dans une voie résolument éco-responsable. Avec la mise en œuvre d’un système de management environnemental, le centre monégasque apporte au quotidien la démonstration qu’il est possible de réduire l’impact de l’activité événementielle en général sur l’environnement. Soucieux d’impliquer dans cette démarche économique durable ses équipes, ses prestataires et fournisseurs, et - plus ambitieux - ses clients, le Grimaldi Forum a en quatre années considérablement amélioré l’ensemble de ses performances dans ce domaine, érigeant sa politique verte en maillon fort de sa stratégie d’entreprise. Après avoir multiplié investissements et innovations, dans le respect du suivi de procédures parfois contraignantes, les résultats chiffrés attestent aujourd’hui de cette politique volontariste sur les quatre années écoulées.

Etat des lieux En terme de maîtrise de consommation électrique, c’est une baisse générale de plus de 9% qui a été enregistrée entre 2008 et 2011, grâce notamment au recours aux éclairages basse consommation qui représentent aujourd’hui 71 % d’un parc fixe de 20 000 ampoules. Les économies sont encore plus flagrantes quand on examine la consommation d’eau tombée à 9 600 m3 en 2011: -24 % sur la dernière année.

Le tri sélectif des déchets vers des filières de revalorisation a sans doute été le chantier le plus remarquable, car parti de zéro, le bâtiment recycle aujourd’hui 43 % de ses déchets, +9 % rien que sur la dernière année grâce à la mise en place d’une filière bois (80 t récoltées, soit 15 % du total des déchets émis). Pour l’année 2012, dans le cadre du suivi de sa certification, le Grimaldi Forum s’est fixé des objectifs raisonnables dans divers domaines, à savoir :

Pour le tri sélectif : +2 % sur le ratio de triPour la consommation de papier : -2 % sur les feuilles A4 / A3 / en-tête et enveloppes Pour les consommations d’eau et d’énergie : maintien d’une consommation optimisée en fonction du taux d’occupationPour les achats éco-responsables : +2 % d’achats verts Enfin, la communication environnementale sera le domaine prioritaire durant toute cette période, avec en interne, une évolution des contenus et des supports, notamment grâce à un nouvel équipement de signalétique dynamique, et en externe la réalisation d’un e-magazine destiné à sensibiliser le grand public à la prise de conscience « développement durable » non seulement des équipes du Grimaldi Forum mais de nombreux acteurs de la Principauté de Monaco.

Grimaldi Forum

Voilà des thématiques chères à son coeur et à sa Fondation : environnement et tradition au sein d’un Parc Naturel situé quasiment aux portes de la Principauté... Cela explique sans doute l’engouement de S.A.S. le Prince Albert II et de nombreux acteurs des vallées du Haut-Pays et de la Principauté au moment de découvrir au Grimaldi Forum le nouvel ouvrage des éditions ISoPress. Ces « Féeries du Mercantour » sont nées de la rencontre du photographe Jean-Charles Vinaj et du conteur Jacques Drouin, pimentées par les dessins de l’illustratrice Audrey Valette. Elles se retrouvent aussi bien dans les légendes transmises par les paroles du conteur que dans les lumières captées par l’objectif du photographe. Tous deux témoignent à leur manière de leur passion commune pour le Mercantour. La sortie de cet ouvrage est accompagnée d’une exposition itinérante qui met en lumière les plus beaux clichés de Jean-Charles Vinaj, que S.A.S. le Prince Souverain a pris le temps de détailler.

MPI s’intéresse au tri des déchets…

Dans le cadre de la semaine du développement durable, l’association MPI (Meeting Professionals International) a proposé aux professionnels du tourisme d’affaires de découvrir le tout nouveau Centre de Valorisation Organique du Broc (Alpes-Maritimes), 1er centre de tri mécano-biologique de ce type en France. Ce centre a pour mission principale de fabriquer du compost à partir des ordures ménagères produites dans les Alpes-Maritimes mais aussi de trier les déchets issus de la collecte sélective. Près de 60 000 tonnes de déchets reprennent ainsi vie chaque année sur le site ! Une visite pédagogique a également permis à Nathalie Paccino, responsable environnement du Grimaldi Forum, d’échanger avec d’autres acteurs du tourisme régional – principalement hôtels et agences événementielles - sur leurs pratiques éco-responsables.

Le management environnemental du Grimaldi Forum Monaco à l’heure du bilan

Si les féeries du Mercantour nous étaient contées…

Le 26 novembre 2008, Sylvie Biancheri, Directeur Général du Grimaldi Fo-rum recevait des mains du représentant du cabinet DNV la certification ISO 14001, en présence de S.A.S. le Prince Souverain.

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Anemoos fait souffler un vent d’innovation en Principauté

Monaco

Inaugurée, en mars dernier, par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco lors du Salon Ever 2012, Anemoos, la première éolienne à axe vertical, a fait mouche auprès des visiteurs et professionnels qui y ont vu une éco-innovation ingénieuse pour produire efficacement de l’énergie tout en limitant son empreinte écologique. Coup de projecteur sur COMODOS, une jeune entreprise monégasque qui a donc le vent en poupe !

Autant vous le dire : l’histoire qui se cache derrière cette prouesse technologique et environnementale est avant tout une formidable aventure humaine écrite par des passionnés. Tout commence il y a 8 ans, lorsque Jérôme Méplon, alors en poste en Afrique, cherche une idée pérenne pour produire de l’énergie sur des sites isolés afin d’alimenter des stations de relais téléphoniques. Avec l’aide de son frère, il découvre une solution qui va changer sa vie : une éolienne à axe vertical, mise au point au Canada par Patrice Austin, ingénieur mécanique, mais encore au stade expérimental !

Séduit par cette innovation et les possibilités qu’elle offre à la fois pour des pays émergents mais également pour nos pays industrialisés, Jérôme et son ami Christophe Ollivier réunissent des investisseurs afin de développer et construire cette éolienne en Europe et plus particulièrement en France et à Monaco. C’est ainsi qu’Anemoos voit le jour en février 2011. L’accueil est plus que favorable malgré la crise économique qui freine quelque peu l’avancée de la production. Visionnaires et tenaces Jérôme et Christophe croient fortement en leur projet, conscients de l’avancée qu’une telle éolienne peut représenter pour nos sociétés énergivores.

Tout s’accélère lorsque la Fondation Prince Albert II voit en ce projet une réelle solution d’avenir permettant de produire de l’énergie durablement quelle que soit la zone dans laquelle on se trouve. En effet, cette éolienne s’avère être un sérieux atout à la fois en zone isolée, mais également en zones maritime, urbaine, rurale, industrielle ou en montagne. Pourvu

qu’elle soit installée sur une surface plane Anemoos est en effet étudiée pour une efficacité optimale quel que soit son lieu d’implantation. Toute légère, en polymère recyclé et 100% recyclable, disponible en plusieurs coloris, elle se fond dans le paysage et fonctionne absolument sans bruit. Ce qui est sans nul doute un de ses points forts ! Installée dans une zone animalière en Afrique, ou dans nos jungles urbaines, elle se fait discrète et non invasive. Les énergies humaines se combinent pour qu’Anemoos 3 puisse connaître le succès qu’elle mérite, entraînant dans l’aventure des sociétés monégasques, azuréennes ou encore d’Angoulême. Ce partenariat industriel s’articule ainsi aujourd’hui autour de COMODOS, la société monégasque en charge de la recherche et du développement, d’ANEMOOS basée à Carros, site d’assemblage des aérogénérateurs, de ROTOMÉCA à Angoulême fabriquant les pièces plastiques, d’ATMOSPHÈRES DESIGN à Monaco ainsi que de SOPHIA CONSEIL à Sophia Antipolis pour la partie ingénierie. Anemoos 3+ ainsi qu’Anemoos 6 sont déjà en phase d’étude et développement.

Inauguration de l’éolienne par S.A.S. Le Prince Albert II de Monaco, sur l’espla-nade du Grimaldi Forum le 22 mars 2012, dans le cadre du salon EVER.

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Anemoos fait souffler un vent d’innovation en Principauté

Monaco

Toolbox

La conception environnementale d’Anemoos répond à un cahier des charges strict :Performance de productivité (2 500 à 12 000 kWh selon le modèle)Aucune nuisance sonoreAucune vibrationPas d’impact visuel (coloris selon un large choix de RAL)100 % recyclableLéger (28 kg/m2 et résistant)Intégrable en zone urbaineFacile d’installation et d’entretien (1 visite par an)Répondant aux normes en vigueurPeut se teinter dans la masse à la demande des architectes

Les Nations Unies ont proclamé 2012 « Année internationale de l’énergie durable pour tous ». Gageons que cette année sera le début d’une « success story » innovante et intelligente apportant une réelle valeur ajoutée en matière de production durable d’énergie. Le vent de l’innovation n’est pas prêt de s’arrêter de souffler à l’image du slogan de la société : « Energy on the move »…

Où verrons-nous les premières éoliennes ANEMOOS ? Les premières éoliennes Anemoos 3 devraient être installées dans une commune des Alpes-Maritimes, proche de Nice. D’autres seront installées en Tunisie au deuxième semestre 2012 par COMODOS TUNISIA. Nous sommes actuellement en cours de certification au SEPEN (Site Expérimental Pour le Petit Eolien National) de Narbonne afin de répondre aux exigences du marché nord-européen extrêmement motivé par notre concept.

Au fond vous développez le principe de l’éolienne accessible à chacun ? Exactement. Comme le prophétisait Thomas Edison, « l’avenir de l’électricité est d’être produite là où elle est consommée ». Ainsi, en concevant un aérogénérateur s’installant sur le toit des bâtiments en milieu urbain, suburbain ou en zone isolée, nous répondons à une double demande : produire de l’énergie et réduire le coût de transport de cette énergie. Nous avons voulu un produit complètement adapté à son époque : fabriqué à partir de polymères recyclés, 100 % recyclable, compensé carbone auprès de la Fondation Prince Albert II de Monaco, écologique et performant.

Quels sont les développements attendus par Anemoos 3+ et 6 ?

Ces deux nouveaux aérogénérateurs verront le jour dans le courant du deuxième semestre 2012. Conçus sur le même principe qu’Anemoos 3, ils offriront une productivité accrue : de 5 000 kWh pour l’Anemoos 3+ à 13 000 kWh pour l’Anemoos 6. Ces performances (souhaitées par nos clients) nous permettront de cibler des marchés plus importants comme les zones portuaires, les logements sociaux, les structures agricoles, les infrastructures en zone isolée…

Interview de Jérôme Meplon, CEO de COMODOS et ANEMOOS www.anemoos.com

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Comment se traduit cet engagement dans le fonctionnement du restaurant de l’hôtel ?

L’obésité et la mauvaise qualité de l’alimentation sont des fléaux qui touchent des populations toujours plus importantes. Ils sont la source de problèmes de santé comme l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires ou encore le diabète. Avec plus de 30 000 repas servis par an dans notre hôtel, nous avons naturellement une responsabilité en matière de nutrition. Depuis l’ouverture en 2007, nous proposons des plats équilibrés à nos clients y compris les enfants, en rajoutant des informations sur les produits allergènes des menus.

EarthCheck : feu vert pour l’hôtellerie

Monaco

EarthCheck, est le premier programme mondial de certification développé particulièrement pour l’industrie hôtelière et touristique. Son processus rigoureux est basé sur la notion d’amélioration continue et exige un engagement important de la part des équipes de l’hôtel. Il vient d’être adopté par le NOVOTEL Monte-Carlo.

La certification est accordée après une évaluation préliminaire de la performance de l’hôtel et le déploiement d’un système approprié de gestion couvrant huit secteurs :

Au moins un an de préparation et dix mois d’évaluation des critères sont nécessaires pour recevoir la certification, qui est accordée au final par un auditeur indépendant. Ce processus de performance à long terme est vérifié et réévalué tous les deux ans.

Pourquoi le NOVOTEL Monte-Carlo a-t-il ressenti le besoin d’obtenir cette certification ?

Aujourd’hui, la grande partie de nos clients grands comptes intègrent des critères de développement durable dans leur politique de référencement et un client sur deux déclare tenir compte de ce critère lors du choix d’un hôtel ! Donc nous pensons que suivre une démarche de développement durable et obtenir un certificat qui souligne notre programme social, sociétal et environnemental, assorti d’objectifs précis, fédérateurs pour nos collaborateurs et participatifs pour notre clientèle, est très important.

Quels sont les premiers résultats concrets enregistrés depuis ?

Depuis le lancement du processus en vue de la certification EarthCheck, le NOVOTEL Monte-Carlo a obtenu des résultats concrets et encourageants : réduction de la consommation d’électricité de 7 %, de la consommation d’eau de 14 %, de la consommation de gaz de 40 %. Par ailleurs nous avons installé des lampes basse consommation pour les espaces éclairés 24h/24 et des régulateurs de débit d’eau sur les robinets et les douches, développé le tri sélectif en vue du recyclage pour les emballages, le papier, le carton, le verre et les ampoules et nous utilisons de manière plus importante des produits issus de l’agriculture biologique et/ou de production locale.

- mise en oeuvre d’une politique de développement durable

- optimisation de la consommation de l’eau

- optimisation de la consommation d’énergie

- gestion des déchets

- consommation et recyclage du papier

- non utilisation de pesticides

- utilisation de produits de nettoyage et d’assainissement écolabellisés

- engagement dans la communauté locale

Trois questions à… Eric Bagriot, Directeur Général du NOVOTEL Monte-Carlo

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Le développement durable etl'éco-responsabilité ne sont pas

des options à MonacoUne destination qui s'est mobilisée dans la lutte

contre le changement climatique et pour le développement durable

visitmonaco.com

Maquette PUB A4 Tourisme Responsable_VOILIER 13/09/2012 15:50 Page 1

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Monaco

Le 7ème salon EVER MONACO fait ses (bons) comptes

EVER MONACO 2012, le salon international des véhicules écologiques et des énergies renouvelables à Monaco, a cette année encore été largement plébiscité par le grand public. La 7ème édition du salon EVER MONACO, qui s’est tenu du 22 au 25 mars au Grimaldi Forum, a une fois de plus remporté un franc succès avec près de 8 000 visiteurs, 44 exposants, 70 congressistes et une quarantaine de véhicules à l’essai ! Evénement devenu incontournable pour des visiteurs de plus en plus sensibilisés à l’écologie et au développement durable, le salon EVER MONACO permet au public de venir à la rencontre de professionnels et de

découvrir auprès d’eux des solutions concrètes et des nouveautés tant en terme de mobilité propre que d’économie d’énergie. Ainsi, quatre jours durant, ce sont près de 4 000 essais sur une gamme large et variée de véhicules propres qui ont été réalisés.Grande nouveauté cette année, la première édition du MONACO ECO LUXURY TOUR, qui a eu lieu en ouverture du salon. Cet événement prestigieux et unique a déjà rencontré son public et a permis de découvrir en action des véhicules écologiques d’exception : des véhicules électriques et hybrides, de luxe ou destinés à la compétition. Ainsi les visiteurs ont pu admirer la Nissan Leaf Nismo RC, la Venturi Volage, la Protoscar Lampo 3, l’Exagon Furtive e-GT, la Formulec EF01, la Porsche Panamera Hybride et la Fisker Karma. C’est au volant de la Leaf Nismo RC, un véhicule de compétition 100 % électrique déjà aperçue aux 24 Heures du Mans, que S.A.S. le Prince Albert II a ouvert le convoi…

Les organisateurs du salon EVER MONACO vous donnent d’ores et déjà rendez-vous pour la 8ème édition qui se déroulera du 27 au 30 mars 2013.

« Jeudis Verts »Et si on parlait tourisme durable…

Organisés à l’initiative de l’Association Monaco Développement Durable et de la Mairie, les « Jeudis Verts » sont l’occasion une fois par mois de partager une réflexion sur un thème de la vie quotidienne en Principauté. La session accueillie par l’Hôtel Columbus en avril a porté sur le tourisme sous un double aspect : celui d’une destination touristique qui attire chaque année des millions de touristes et celui d’un petit pays qui compte néanmoins un ratio important de voyageurs de loisirs et d’affaires.

Dans un premier temps, ce fut l’occasion pour Sandra Crovetto, responsable environnement à la Direction du Tourisme, de rappeler un certain nombre d’engagements pris par les Pouvoirs Publics et les professionnels du tourisme soulignant la politique volontariste de la Principauté dans ce domaine : objectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre, programme de compensation carbone en partenariat avec la Fondation Prince Albert II, diverses certifications pour les établissements hôteliers, certification ISO 14001 du Grimaldi Forum- un des tout premiers centres de congrès à l’avoir été en Europe-, incitation des restaurants à utiliser des produits locaux et de saison, défense de la biodiversité en ville (332 espèces animales recensées, 880 espèces végétales).

« Si œuvrer en faveur de la mise en œuvre d’un tourisme durable ne signifie pas que Monaco est une destination verte, en revanche notre image de haut niveau et de luxe ne doit pas être synonyme de gaspillage. Ici la prise de conscience environnementale est bien réelle » a indiqué Mme Crovetto. Ensuite Alexandre Faidherbe, Directeur Général du Columbus, a expliqué que son établissement avait concrètement opté pour un engagement éco-responsable avec la nomination d’une « Miss Green ». Les premiers efforts se sont portés sur le tri sélectif des déchets grâce à la formation du personnel et se sont accrus au travers de plusieurs investissements : éclairage basse consommation, détecteurs de présence, économiseurs d’eau… Objectif annoncé : décrocher la « Clé Verte » en novembre 2012.

L’opération « Monaco Plage propre » reconduite… La Mairie de Monaco, en partenariat avec la Direction du Tourisme et des Congrès et la Société Monégasque d’Assainissement, a reconduit son opération visant à sensibiliser les fumeurs à l’importance de garder nos plages propres en réduisant le nombre de mégots sur le sable. Pour la troisième année consécutive, des cendriers de plage ont été distribués aux touristes et locaux le long de la plage du Larvotto. La distribution des cendriers a été effectuée tous les week-ends à partir de la mi-mai en fonction de la météo. Elle s’est poursuivie jusqu’à fin juin, puis tous les jours du 1er juillet au 15 septembre. Au total, 4000 cendriers ont été écoulés.

RAMOGE mise sur les enfants… L’Accord RAMOGE a organisé les 11 et 12 mai derniers deux journées de sensibilisation à l’environnement au Centre Permanent d’Initiatives des îles de Lérins. Organisées sur l’île Sainte-Marguerite, elles ont réuni des collégiens issus des trois pays parties de l’Accord : Monaco, France, Italie. L’occasion pour les élèves de présenter leurs travaux sur la protection de l’environnement marin. Les élèves de Cannes ont animé la soirée avec leur travaux de recherche sur l’originalité et la richesse des îles de Lerins ; la classe de SEGPA de Monaco a présenté sa bande dessinée intitulée « S.O.S Méditerranée en danger » qu’elle a créée dans le cadre du prix RAMOGE Alain Vatrican. La seconde journée a été dédiée à des activités de découvertes, effectuées par petits groupes.

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Fondation Prince Albert II

« Opération bois » : Monaco s’engage contre la déforestation

Permettre l’accès à l’eau au plus grand nombre, sauvegarder la biodiversité, proposer des solutions pour enrayer le changement climatique et ses effets, tels sont les trois enjeux essentiels auxquels se consacre la Fondation Prince Albert II de Monaco. Un seul écosystème concentre à la fois ces trois problématiques : les forêts tropicales. L’enjeu environnemental est donc important quand on sait que les forêts tropicales abritent plus de 75 % de la biodiversité terrestre et que leur destruction est responsable de plus de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Ce phénomène de destruction massive est alarmant. Il provient essentiellement de la pression toujours croissante de l’agriculture intensive pour l’huile de palme et les biocarburants, de l’exploitation illégale du bois, et d’une absence de valorisation économique de cette ressource naturelle. Un des moyens les plus efficaces pour lutter contre ce fléau consiste à donner une valeur économique à ces forêts en développant une exploitation durable. Cette exploitation raisonnée permet à la forêt de se régénérer et de dégager une valeur économique pour les parties concernées, que ce soient les exploitants forestiers ou les peuples autochtones.

L’initiative « Monaco s’engage contre la déforestation » lancée le 28 janvier 2010, comprend 4 volets visant à remplir cet objectif :

- Le soutien financier de la Fondation Prince Albert II à des projets dans les plus grandes régions forestières de la planète ;

- Le programme « Wood Forever », initié par la Fondation, pour promouvoir dans l’industrie du yachting l’utilisation de bois issus de forêts gérées durablement ;

- Le programme lancé en Principauté, à travers la Charte sur le bois, en partenariat avec le gouvernement princier et l’association MC2D (Monaco Développement Durable). Il concerne les engagements des entreprises à être plus vertueuses dans l’utilisation du bois et des produits dérivés qu’elles utilisent ;

- L’opération « Ensemble contre la déforestation » où la Direction du Tourisme et des Congrès (DTC) et le Grimaldi Forum Monaco (GFM) se mobilisent aux côtés de la Fondation Prince Albert II de Monaco et de MC2D pour relayer leurs messages sur cet enjeu planétaire.

Un exemple probant : le Centre d’Excellence Sociale du Bassin du Congo. La première phase, aujourd’hui terminée, de ce projet était la formation d’experts sociaux de la gestion forestière.

La seconde phase aura quant à elle pour objectif de continuer à répondre à ce besoin de formation non plus seulement uniquement pour les experts forestiers mais aussi pour d’autres branches du secteur à savoir la société civile, l’administration ou encore d’autres types de secteurs du privé qui en feraient la demande.

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Fondation Prince Albert II

Ils ont été les acteurs de l’« Opération bois » :interview de Florence Bianen

En quelle année avez-vous fait votre passage au CES? Mon passage au CES date de 2010/2011 pour le compte de la promotion III dénommée « Mungulu », qui signifie « la maison des pygmées » au sens littéral et la solidarité qui doit unir les professionnels de la gestion forestière durable dans le bassin du Congo.

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le CES?Je suis camerounaise. Avant mon arrivée au CES, j’ai été formée en sciences politiques. Après ma maîtrise, j’ai complété mon profil par une formation professionnelle de 12 mois au cycle d’analyste-évaluateur de projets. J’ai choisi le CES parce que je souhaitais apporter ma contribution au bien-être des populations locales et autochtones.

Quels souvenirs particuliers en gardez-vous ? La formation s’est déroulée dans de très bonnes conditions, nous avons eu le privilège d’apprendre de grands experts de la gestion durable et de profiter d’un environnement multiculturel pour partager nos connaissances et nos expériences. Je garde de très bons souvenirs du CES, l’excellence en matière de social. Mon fils se prénomme Excel, en souvenir de cette Excellence.

Aujourd’hui, quel poste occupez-vous et dans quelle structure ? Quelles sont vos responsabilités ? Aujourd’hui j’occupe le poste de Sociologue (Responsable social) pour la société Mokabi du groupe Rougier, au Congo-Brazzaville. Je suis chargée d’établir la communication entre l’entreprise et les populations riveraines afin de cohabiter correctement avec ces dernières ; permettre à l’entreprise de structurer et valoriser ses apports au niveau local ; s’assurer que les pratiques de l’entreprise soient conformes à la législation ; contrôler les impacts sociaux négatifs de l’exploitation ; jouer un rôle d’interface dans la résolution des conflits.

Pouvez-vous faire le lien entre votre formation au CES et votre profession actuelle ? En quoi celle-ci vous a-t-elle été bénéfique ?J’ai été formée sur les aspects sociaux de la gestion forestière durable, ma formation est donc étroitement liée à ma profession actuelle. L’originalité de cette formation est d’avoir lié le

théorique à la pratique, par la recherche-action et des exercices de simulations qui ont mis les étudiants que nous étions en situation de professionnels ; ce qui fait qu’après la formation on est tout de suite opérationnel.

Enfin, comment votre engagement peut-il faire changer les choses tant au niveau social qu’au niveau de la gestion durable et donc de la déforestation ?Le volet social reste jusqu’ici le parent pauvre de la gestion forestière. Dans nos activités nous avons l’avantage de travailler avec l’ensemble des parties prenantes de la gestion forestière. Nous essayons au mieux de partager nos idées et de capitaliser les bonnes pratiques de la gestion forestière de façon directe par nos actions et de façon indirecte par nos partenaires. Nous sommes conscients que les choses pourront changer quand les différents acteurs parviendront à une synergie d’actions et surtout à une convergence d’intérêts en matière de devenir des forêts et des populations forestières.

Un dernier message aux lecteurs du MAG pour les aider à comprendre les enjeux des forêts du Bassin du Congo et des populations vivant à l’intérieur…Les forêts du bassin du Congo ont de multiples enjeux. Enjeux écologiques de par son importante réserve de carbone et sa biodiversité ; enjeux économiques de par les bénéfices tirés de l’exploitation forestière ; enjeux socio-culturels de par l’habitat qu’elles constituent et des personnes qui en dépendent pour leur survie.Le volet social, c’est l’espoir même de la gestion forestière responsable. On ne peut pas gérer les forêts sans tenir compte des hommes qui vivent autour et dans ces forêts.

« Sans volet social, pas de gestion forestière responsable »

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En quelle année avez-vous fait votre passage au CES? J’ai fait mon passage au CES en 2010, le nom de notre promotion est « Moabi ». Le Moabi est une essence précieuse pour les populations de la zone forestière car non seulement elles consomment les fruits qui par la suite leur procurent de l’huile, mais aussi elles utilisent l’écorce du Moabi comme médicament. Pour les exploitants forestiers, c’est l’une des essences de première classe sur le marché international et qui se vent rapidement. En tant que responsable social dans une entreprise forestière, il faut donc concilier les besoins vitaux des populations qui utilisent le Moabi avec le fait que l’entreprise doit rentabiliser ses investissements en exploitant la même essence.

Pourquoi avoir choisi le CES?Mon pays d’origine est le Cameroun. Comme formation de base avant le CES, j’ai une Maîtrise en Botanique-Ecologie et par la suite, un Diplôme d’Etudes Supérieur Spécialisé (DESS) en Sciences Forestières option Audit et Certification des forêts. Ce qui m’a poussé à choisir le CES, c’étaient des aptitudes en foresterie sociale que je voulais développer car je travaillais déjà pour une entreprise forestière en tant qu’aménagiste où j’étais confronté à certaines difficultés liées au social. Il s’est donc avéré important pour moi de renforcer mes capacités sur les aspects sociaux de l’aménagement forestier et le CES était la seule voie qui offrait cette chance.

Parlant de la formation au CES, comment s’est-elle déroulée cette année-là ? La formation en 2010 s’est déroulé en 2 phases : théorie et stage en entreprise forestière. La phase théorique était couplée avec des descentes ponctuelles sur le terrain, afin de comprendre le module enseigné et comment le pratiquer sur le terrain. Il était aussi question pour ceux qui n’y avaient jamais été de découvrir une entreprise forestière. Je garde un souvenir inoubliable car nous venions d’horizons divers (4 pays différents), de background de base et d’expériences différentes (forestier, anthropologue, agronome, etc.). Une anecdote : le groupe m’a surnommé le « pater » car non seulement j’étais le plus âgé mais parce que j’étais toujours disponible pour aider et trouver une solution lorsqu’un problème venait à surgir.

Aujourd’hui, quel poste occupez-vous et dans quelle structure ? Quelles sont vos responsabilités ? Je suis Expert forestier dans une ONG nationale camerounaise dénommée « Centre pour l’Environnement et le Développement » (CED). Je coordonne un projet intitulé « Améliorer la transparence dans le secteur forestier ». Mes responsabilités sont de :- mettre en œuvre les activités du projet (collecter des données sur la transparence dans le secteur forestier au Cameroun et produire un rapport, disséminer le rapport et développer des actions de plaidoyer par rapport aux recommandations formulées) ;- suivre l’exploitation forestière pour traquer les exploitants

« Il faut que les populations participent à cet effort de gestion durable »

Ils ont été les acteurs de l’« Opération bois » :interview de Jacques Waouo

véreux qui exploitent illégalement et les dénoncer;- rédiger les projets et rechercher des financements.

Pouvez-vous faire le lien entre votre formation au CES et votre profession actuelle ? Question difficile à répondre car j’ai été formé pour être responsable social dans une entreprise forestière mais je travaille plutôt dans une ONG !!!! Je dirais que les capacités obtenues au CES me permettent d’analyser les politiques (l’Accord de Partenariat Volontaire entre le Cameroun et l’UE, la révision de la loi forestière camerounaise, etc.) en cours dans le secteur forestier pour voir si les droits des communautés sont pris en compte. Néanmoins certains modules de la formation au CES ont renforcé mon esprit critique, d’analyse, de communication et m’ont permis d’être plus professionnel.

Enfin, comment votre engagement peut-il faire changer les choses tant au niveau social qu’au niveau de la gestion durable et donc de la déforestation ?Mon action n’étant pas sur le terrain (responsable social dans une entreprise), il est difficile pour moi de vous faire part d’un changement significatif. Cependant, le volet social fait partie de mes investigations lorsque je fais le suivi de l’exploitation forestière. Généralement les exploitants véreux détruisent les champs des populations, pillent la forêt, utilisent les populations locales pour leurs activités et ne les rémunèrent pas, détruisent les ponts. Les actions menées contre eux freinent la déforestation car dès que l’exploitant est au courant d’une dénonciation en son nom, il disparaît.

Un dernier message aux lecteurs du MAG pour les aider à comprendre les enjeux des forêts du Bassin du Congo et des populations vivant à l’intérieur…Les enjeux des forêts du Bassin du Congo sont indéniables au vu des recherches qui ont déjà été menées sur le plan écologique, social et économique. Les politiques mettent en avant la participation des populations à la gestion durable mais sur le terrain cette participation ne se vit pas. Tant que les populations ne seront pas au centre de la gestion des forêts avec une redistribution équitable des revenus, l’exploitation illégale ne finira pas et la forêt sera d’avantage vidée par la déforestation impactant le climat.

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Fondation Prince Albert II

En quelle année avez-vous fait votre passage au CES? Juin 2010 - Avril 2011, le nom de ma promotion est « Promotion Mungulu ». Le « Mungulu » est la maison du pygmée en langue Baka. Nous avons choisi ce nom pour affirmer notre solidarité, entre nous étudiants de la promotion, mais aussi avec le peuple pygmée qui est une des principales victimes de la déforestation.

Parlez-nous un peu de vous. Je suis de la République Démocratique du Congo. Je suis sorti de l’Université de Kinshasa avec un grade d’Ingénieur en gestion des ressources naturelles. Ce qui m’a poussé à choisir la formation proposée par le CES, c’est mon souci de participer à la gestion d’une des ressources naturelles les plus importantes de la RD Congo : la forêt du bassin du Congo. En particulier la gestion du volet social pour que les populations riveraines puissent bénéficier de leur forêt et aussi pour les aider à veiller à sa pérennisation par les connaissances et compétences que j’ai acquises.

Parlant de la formation au CES, quels souvenirs particuliers en gardez-vous ? La formation a eu deux phases : la phase théorique et la phase pratique, où j’ai effectué un stage de 5 mois dans la société qui m’emploie actuellement, la SODEFOR (Société de développement forestier). Cette phase m’a mis face aux réalités de terrain et surtout m’a permis de comprendre et de mettre en œuvre les connaissances acquises. Mon coup de cœur ? L’attitude des enseignants qui ont fait preuve d’une grande amitié pendant leurs interventions et avec qui nous gardons de très bonnes relations encore aujourd’hui.

Aujourd’hui, quel poste occupez-vous et dans quelle structure ? Quelles sont vos responsabilités ? Aujourd’hui, je suis responsable certification chargé du volet social à la SODEFOR. Mes responsabilités regroupent la mise en œuvre des exigences sociales de la certification, l’exécution des infrastructures socio-économiques signées dans les clauses sociales du cahier des charges et le suivi des activités de nos partenaires tels que WWF (gestion de la faune, mise en place des activités alternatives pour diminuer la pression des populations riveraines sur la faune et la flore, organisation des paysans en coopérative, etc.).

Pouvez-vous faire le lien entre votre formation au CES et votre profession actuelle ? Cette formation nous a donné les bases du volet

« La prise de conscience est venue de la pression des ONG »

Ils ont été les acteurs de l’ « Opération bois » :interview de Junior Muamba

social de la gestion durable des forêts du bassin du Congo. Elle me permet de saisir et de comprendre dans l’exercice de ma profession les enjeux et de proposer des solutions adéquates à ma hiérarchie. Ma formation s’inscrit directement dans l’exercice de ma profession car je travaille sur des concessions qui sont engagées dans le processus de certification. Elle m’est bénéfique car elle m’a permis de comprendre et de mettre en pratique des méthodes qui favorisent une gestion durable.

Enfin, comment votre engagement peut-il faire changer les choses tant au niveau social qu’au niveau de la gestion durable et donc de la déforestation ?Par le CES, nous n’avons pas seulement appris les concepts de la gestion durable mais nous sommes devenus des vecteurs de ces concepts et valeurs de la gestion durable. Les connaissances acquises et les valeurs reçues me permettent de mettre en place dans l’exploitation forestière de ma société des procédures et influencer les décisions pour que l’exploitation soit plus respectueuse des normes de la gestion durable. L’agriculture reste jusque-là la première activité responsable de la déforestation, nous cherchons actuellement à trouver avec les populations des méthodes agricoles pour diminuer cette déforestation (reboisement des jachères par exemple, projet actuellement en cours d’exécution).

Un dernier message aux lecteurs du MAG ?Jusqu’à ce jour les Etats du bassin du Congo ne veillaient pas encore à la manière dont les forêts étaient gérées. L’absence totale de l’influence de l’Etat dans les activités des compagnies forestières a mené à un grand désordre, d’où une gestion des forêts qui nous fait courir à une catastrophe. Mais la pression des ONG et autres organes a fait prendre conscience aux exploitants que leurs activités couraient un danger s’ils n’amélioraient pas leurs méthodes d’exploitation. Pour se tourner vers une exploitation durable et respectueuse des populations riveraines, ils ont eu besoin d’un personnel qui soit à même de mettre en place dans l’exploitation des méthodes respectueuses de la gestion durable. Nous sommes de ceux qui travaillent dans une compagnie forestière pour emmener l’exploitant vers une gestion durable des forêts et respectueuse des populations riveraines.

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BrevesDeux subventions à Monaco en faveur de l’isolation des toitures et du thermique solaire… Dans le cadre de la réalisation du Plan Energie Climat de la Principauté, le Gouvernement monégasque met en œuvre deux subventions : la première vise à favoriser l’isolation thermique des toitures des propriétés privées achevées depuis au moins 5 ans, la seconde concerne l’installation de systèmes thermiques solaires, individuels ou collectifs, destinés à la production d’eau chaude sanitaire et/ou de chauffage, dans les immeubles anciens. S.A.S. le Prince Albert II, lors de la conférence climatique de Durban, a réaffirmé les objectifs fixés en Principauté en matière de lutte contre le changement climatique. D’ici 2020, la réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays, par rapport au niveau de référence de 1990 devrait atteindre 30 %.

Monaco réduit sa consommation d’eau potable… En 2011, la consommation d’eau en Principauté a été d’environ 4 882 000 m3, contre plus de 5 245 000 m3 en 2006. Une consommation qui a ainsi diminué de près de 7 % en 5 ans. « Ces chiffres montrent la sensibilisation de la communauté monégasque à la préservation des ressources, thème central de la politique de développement durable du Gouvernement. Des actions de fond menées en ce sens par l’État et les efforts de maîtrise des consommations également engagés par les industries, la Société des Bains de Mer et l’ensemble des acteurs publics/privés, ont permis d’enregistrer ainsi une baisse de 16 % depuis 2000 » souligne Marie-Pierre Gramaglia, Conseiller de Gouvernement pour l’Equipement, l’Environnement et l’Urbanisme. Dernier chiffre qui mérite d’être souligné : le taux de fuite extrêmement faible sur le réseau de Monaco, avec un rendement situé entre 95 et 97 %, donc entre 3 et 5 % de pertes, pour 110 km de conduites, ce qui constitue un ratio rarement atteint.

Un « Code » pour préserver les arbres de la Principauté… La Direction de l’Aménagement Urbain en Principauté a mis en place une nouvelle politique visant à la préservation des arbres de toutes essences et de certains végétaux comme les palmiers. Au cours de l’année 2011 et début 2012, ce travail s’est traduit par la publication d’une Ordonnance Souveraine et des Arrêtés Ministériels fixant des mesures de protection. Préfacée par S.A.S. le Prince Albert II, une brochure, intitulée le « Code » de l’arbre Monaco, explicite le contenu et l’objectif recherché de ces textes. En 17 pages, il replace l’arbre dans la ville, son importance, ses vertus et recense également le patrimoine arboricole de la Principauté.

Le label Espace Vert Ecologique fleurit au Larvotto… L’organisme certificateur ECOCERT a remis le Label Espace Vert Ecologique (EVE) à la Direction de l’Aménagement Urbain (DAU) de la Principauté. A la suite d’un audit réalisé par ECOCERT, trois sites du secteur du Larvotto ont obtenu ce label : le jardin

Japonais, le jardin de la Villa Sauber et un groupe de jardins composés du Portier, de la berne centrale (située au droit du jardin japonais et du Grimaldi Forum) et des espaces plantés situés autour du Grimaldi Forum. L’obtention du Label EVE a été possible grâce à des méthodes de gestion innovantes mises en place depuis quelques années par la section jardins de la DAU. Les méthodes de gestion touchent à la mise en oeuvre de la lutte biologique et l’emploi de fertilisants biologiques. Un deuxième volet concerne la politique de gestion de l’eau avec la diversification des ressources, la gestion des consommations, l’optimisation des installations. Enfin un troisième volet porte sur l’expérimentation et le développement de méthodes culturales moins productrices de déchets et/ou de matériels plus économes en énergie.

1012 naissances = 1012 arbres plantés… La Mairie de Monaco en partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF) et le soutien de la Mairie de La Turbie a procédé à sa cinquième plantation d’arbres dans le cadre du programme « 1 naissance = 1 arbre ». Cette opération de reboisement a été lancée en 2008 sous l’impulsion de Nicolas Croesi, Adjoint au Maire, sur un principe simple : pour chaque enfant né en Principauté, la Mairie s’engage à financer la plantation d’un arbre l’année suivante aux alentours de Monaco. La Mairie de Monaco poursuit ainsi sa participation au programme mondial de reboisement des Nations Unies « Plantons pour la planète » parrainé par S.A.S. le Prince Albert II et a depuis cinq ans planté plus de 5 000 arbres sur les communes de Cap d’Ail et La Turbie.

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Breves

est édité par la Direction de la Communication du Grimaldi Forum,

10 avenue Princesse 98000 MONACO, tél +377 9999 2500, avec le précieux concours de la Fondation Prince Albert IIet de la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco

RédactionHervé Zorgniotti - [email protected]

Nadège Massé - [email protected] collaboré à ce numéro de nombreux acteurs du développement

durable de la Principauté

Conception graphiqueAlfonso Ciulla

Distribution et diffusion uniquement par voie électronique et en téléchargement sur le website www.grimaldiforum.com

Crédits photos Centre de Presse

PlanetSolarFondation Prince Albert II

WSM/Colman

Monacology...Quatre jours de sensibilisation à l’environnement… La semaine monégasque de sensibilisation des enfants à l’environnement a eu lieu du 12 au 15 juin, quai Antoine 1er. Cette 8ème édition, réalisée avec le soutien de la direction de l’Education Nationale, a été l’occasion pour les enfants de la Principauté et des communes françaises et italiennes avoisinantes, de découvrir des thématiques environnementales. L’idée de la terre a été conservée, pour rappeler aux petits comme aux grands, que la préservation de l’environnement s’entreprend à l’échelle de la planète. Dans le village de Monacology, composé de plusieurs éco-chalets, les enfants ont pu apprendre, grâce à des ateliers éducatifs et ludiques, comment préserver à leur échelle l’environnement, comprenant ainsi comment il est possible pour eux de devenir éco-citoyens. Les thèmes abordés lors des animations étaient larges : la chimie, les fôrets, la nourriture, la santé, l’eau, les matières premières, l’environnement, l’océanographie, la radioactivité, la flore, la faune, les énergies, les déchets, le goût, les cétacés, le tourisme responsable, la biodiversité, la mer et les océans, les pôles… Au programme également : trier, récupérer, recycler, rempoter et adopter un comportement responsable.

Un nouveau Forum sur l’Efficacité Energétique en novembre…Dans le cadre du Salon EVER, Johnson Controls, la Fondation Prince Albert II de Monaco et The Climate Group ont annoncé qu’ils collaboreront une troisième fois pour accueillir le Forum Euro-Méditerranée sur l’Efficacité Energétique. L’évènement, qui se tiendra en Principauté les 8 et 9 novembre 2012, rassemblera des législateurs et des décideurs en vue d’encourager des actions pour l’adoption d’une législation destinée à enrayer le changement climatique. Le thème de cette année sera axé sur les opportunités d’une économie à faible consommation énergétique et couvrira trois aspects-clés : politique, demande du marché et investissements.

L’abeille reine et sentinelle en Principauté… En 2011, la Principauté s’est associée au programme « Abeille, sentinelle de l’environnement » de l’Union Nationale de l’Apiculture Française. A cette occasion, la Direction de l’Aménagement Urbain, avec l’aide M. Jacques Balavoine, apiculteur, avait installé six ruches sur le toit terrasse du Musée des Timbres et des Monnaies à Fontvieille. Au moment de l’opération APIdays, associant les apiculteurs de l’UNAF et plus de 50 villes où sont implantées des ruches, une deuxième récolte de miel a été effectuée en juin, en présence de scolaires de la Principauté.

Un bon point pour la maîtrise énergétique des bâtiments publics… Sur un ensemble de cinquante sites, qui représentent une surface bâtie de 240 000 m2, la réduction de consommation a été en 2011 de 26 % par rapport à

celle de 2006, soit un gain de 4,45 GWh, représentant la consommation de 450 foyers de 4 personnes pendant 1 an… et une économie de dépense réalisée par l’Etat d’environ 400 000 euros.

Randonnée palmée pour la Journée Mondiale de la Biodiviersité… A l’occasion de cette journée commémorative, le 22 mai dernier, le grand public a été invité à explorer la Réserve sous-marine du Larvotto, en compagnie de Pierre Frolla, Champion du Monde d’Apnée. A l’initiative de la Direction de l’Environnement, en partenariat avec L’Ecole Bleue et l’AMPN (Association Monégasque Pour la Nature), les participants ont ainsi effectué des randonnées palmées au sein de la Réserve. Chacun a pu y découvrir toute la richesse de la flore et de la faune marine monégasque : plus de 50 espèces de poissons, 14 espèces d’algues, 33 espèces d’éponges et 26 espèces de mollusques. Une faune qui a été, au sein de la Réserve, multipliée par six en 25 ans.

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