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• 39 Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013 Plantes médicinales de la Moyenne Moulouya (Nord-Est du Maroc) Une étude ethnobotanique et ethnopharmacologique a été réalisée auprès de la population de la Moyenne Moulouya dans la province de Boulamne afin d’identifier les différents modes d’utilisation et d’exploitation des plantes médicinales. Cette zone, soumise à de rudes conditions climatiques, est occupée par une population démunie avec un taux d’analphabétisme important et exerçant principalement une activité agropastorale. Des enquêtes réalisées en 2003 et 2004 ont permis de dénombrer 117 espèces médicinales appartenant à 44 familles et 101 genres. Les feuilles constituent la partie la plus utilisée. La majorité des remèdes sont préparés sous forme de décoction et utilisés par les deux sexes à des tranches d’âge et à des niveaux socioéconomiques et intellectuels différents. Mots-clés : Plantes médicinales, Ethnobotanique, Ethnopharmacologie, Moyenne Moulouya, Maroc R é s u m é El HassaniM. 1 , Douiri E. M. 1 , Bammi J. 1 , Zidane L. 1 , Badoc A. 2* , Douira A. 1 Ethnopharmacologie au Maroc INTRODUCTION Le Maroc possède une longue tradition d’usage de plantes médicinales de par la diversité de sa flore et sa position géographique de carrefour entre l’Europe et l’Afrique (Bellakhdar, 1997). Ces dernières années, les études scientifiques portant sur l’usage traditionnel des plantes médicinales et aromatiques commencent à se multiplier notamment avec l’apparition en 1997 d’un ouvrage magistral de Jamal Bellakhdar intitulé : La Pharmacopée marocaine traditionnelle : médecine arabe ancienne et savoirs populaires. Le fil directeur tracé par Bellakhdar constitue actuellement un repère incontestable pour les études menées sur les plantes médicinales et aromatiques au Maroc. Parallèlement aux programmes de certains organismes internationaux tels l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui visent à promouvoir l’usage des plantes médicinales dans les pays en voie de développement pour des buts thérapeutiques tout en conservant la diversité écologique, notre travail est une contribution floristique, ethnobotanique et ethnopharmacologique afin de déceler les connaissances acquises par la population locale de la Moyenne Moulouya en matière de soins traditionnels. L’inventaire de ce riche héritage local, dont le secret est détenu par les guérisseurs, les herboristes et les personnes âgées est d’une extrême utilité car celui-ci risque de disparaître à cause de l’évolution des modes de vie et de la baisse de transmission des traditions orales. 1. Zone d’étude La Moyenne Moulouya s’étend sur une superficie de 16 800 km 2 . C’est une large cuvette sédimentaire, représentée par 6% de montagnes (Moyen et Haut-Atlas), 55% de plateaux (Rekkam) et 39% de plaines (vallée de la Moulouya proprement dite) (Figure 1). Cet espace qui correspond géographiquement aux hauts plateaux et leurs bordures se situe entre les latitudes 32° 50’ et 33° 50’ et de part et d’autre de la longitude 4° ouest (Combe et Simont, 1971). 1. Laboratoire Botanique & Phytoprotection, Faculté des Sciences Université Ibn Tofaïl, BP 133, 14000 Kénitra, Maroc 2. GESVAB - EA 3675, Université Bordeaux Segalen ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) 210 Chemin de Leysotte, CS 50008, 33882 Villenave-d’Ornon * Correspondance : [email protected] Contact

Plantes médicinales de la Moyenne Moulouya (Nord … · visent à promouvoir l’usage des plantes médicinales dans les pays en voie de développement pour des buts thérapeutiques

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Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Plantes médicinales de la Moyenne Moulouya(Nord-Est du Maroc)

Une étude ethnobotanique et ethnopharmacologique a été réalisée auprès de la population de la Moyenne Moulouya dans laprovince de Boulamne afin d’identifier les différents modes d’utilisation et d’exploitation des plantes médicinales. Cette zone,soumise à de rudes conditions climatiques, est occupée par une population démunie avec un taux d’analphabétisme importantet exerçant principalement une activité agropastorale.

Des enquêtes réalisées en 2003 et 2004 ont permis de dénombrer 117 espèces médicinales appartenant à 44 familleset 101 genres.

Les feuilles constituent la partie la plus utilisée. La majorité des remèdes sont préparés sous forme de décoction et utilisés parles deux sexes à des tranches d’âge et à des niveaux socioéconomiques et intellectuels différents.

Mots-clés : Plantes médicinales, Ethnobotanique, Ethnopharmacologie, Moyenne Moulouya, MarocRésum

é

El HassaniM.1, Douiri E. M.1, Bammi J.1, Zidane L.1, Badoc A.2*, Douira A.1

Ethnopharmacologie au Maroc

INTRODUCTION

Le Maroc possède une longue tradition d’usage de plantesmédicinales de par la diversité de sa flore et sa positiongéographique de carrefour entre l’Europe et l’Afrique(Bellakhdar, 1997).

Ces dernières années, les études scientifiques portant sur l’usagetraditionnel des plantes médicinales et aromatiques commencentà se multiplier notamment avec l’apparition en 1997 d’un ouvragemagistral de Jamal Bellakhdar intitulé  : La Pharmacopéemarocaine traditionnelle  : médecine arabe ancienne et savoirspopulaires. Le fil directeur tracé par Bellakhdar constitueactuellement un repère incontestable pour les études menées surles plantes médicinales et aromatiques au Maroc.

Parallèlement aux programmes de certains organismesinternationaux tels l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) etl’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) quivisent à promouvoir l’usage des plantes médicinales dans les paysen voie de développement pour des buts thérapeutiques tout enconservant la diversité écologique, notre travail est une contributionfloristique, ethnobotanique et ethnopharmacologique afin dedéceler les connaissances acquises par la population locale de laMoyenne Moulouya en matière de soins traditionnels.

L’inventaire de ce riche héritage local, dont le secret est détenu parles guérisseurs, les herboristes et les personnes âgées est d’uneextrême utilité car celui-ci risque de disparaître à cause del’évolution des modes de vie et de la baisse de transmission destraditions orales.

1. Zone d’étude

La Moyenne Moulouya s’étend sur une superficie de 16 800 km2.C’est une large cuvette sédimentaire, représentée par 6% demontagnes (Moyen et Haut-Atlas), 55% de plateaux (Rekkam) et39% de plaines (vallée de la Moulouya proprement dite) (Figure 1).Cet espace qui correspond géographiquement aux hauts plateauxet leurs bordures se situe entre les latitudes 32° 50’ et 33° 50’ et depart et d’autre de la longitude 4° ouest (Combe et Simont, 1971).

1. Laboratoire Botanique & Phytoprotection, Faculté des SciencesUniversité Ibn Tofaïl, BP 133, 14000 Kénitra, Maroc

2. GESVAB - EA 3675, Université Bordeaux Segalen ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) 210 Chemin de Leysotte, CS 50008, 33882 Villenave-d’Ornon

* Correspondance : [email protected]

Contact

La Moyenne Moulouya présente de fortes analogies avec leszones présahariennes telles que l’aridité (précipitations annuellessouvent entre 50 et 400 mm) et les fortes amplitudes thermiques(environ -2°C en hiver et 41°C en été) en raison des influencessahariennes, de la continentalité et de la proximité des montagnes(Bidault, 1953 ; Raynal, 1961).

La Moyenne Moulouya renferme unezone bioclimatique particulièrement aride(poche saharienne entre Missour etOutat-El-Hadj) dominée par despeuplements d’Amarantacées,Astéracées et Poacées (Pujos, 1958). Ils’agit d’une végétation steppiquecaractérisée par une forte dispersion desindividus et une grande variabilité detaille et de formes (M’Hamdi, 1981).

La population totale de la MoyenneMoulouya est passée de 118 127habitants en 1994 à 137 018 en 2004, soitun taux d’accroissement annuel de 1,6%,supérieur à l’accroissement marocainnational de l’ordre de 1,4% (HCP, 2004).L’exode rural est favorisé par lasécheresse et l’absence d’infrastructures.

Les principales confédérations tribales dela Moyenne Moulouya sont les Béni Guill,les nomades Outat-El-Hadj, les AitSerhrouchène, les Béni Snassen et unemultitude de lignées ou «leff» (Tag, 2003).

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Elle peut être divisée en quatre domaines géologiques distinctsriches en calcaire, en dolomie, en marne et en gypse. Elle se situeen majeure partie dans le territoire de la province de Boulemane(86% de la surface de la province). Elle fait partie également dudomaine mésétien et plus précisément de la Meseta orientale oumaroco-oranaise (Derrar, 1988).

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Figure 1. Carte du bassin versant de la Moulouya

Oued Moulouya dans la région de Ksabi (Photo E.M. Douiri)

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On peut distinguer des villageois sédentaires cultivateurs quis’occupent des terres irriguées au bord des grands oueds(Moulouya, Chouf Cherg et Cheg El Ard), des nomadeséleveurs d’ovins et de caprins dans les hauts plateaux deDahra et du Rekkam, et des citadins avec commerces etservices dans les municipalités de Missour et d’Outat-El-Hadj.

MATERIEL ET METHODES

L’enquête a été réalisée auprès de tradipraticiens, d’herboristes,d’agriculteurs, de bergers et d’usagers des plantes médicinales,soit 400 personnes. Les personnes concernées sont pour la plupartâgées et les femmes représentent une forte proportion del’ensemble car elles pratiquent couramment les soins traditionnels.

Les enquêtes ont été menées en langue arabe dans les régionsarabophones. Dans les régions berbérophones on a fait appel à untraducteur de la même ethnie et du même dialecte que la tribu.

Une enquête préliminaire a été réalisée en mars-avril 2003 afin deprospecter les zones d’enquête, appréhender le comportement dela population locale vis-à-vis de l’enquête, obtenir des informationsgénérales sur les plantes médicinales et enfin récolter etdéterminer les espèces utilisées, en nous inspirant d’enquêtessimilaires (Kahouadji, 1995  ; Bammi 2002  ; Bammi et Douira,2002 ; El Rhaffari, 2002).

L’enquête définitive a eu lieu en avril-mai 2004 et s’est baséesur le remplissage d’une fiche (Figure 3, p.10) au coursd’entretiens individuels.

L’identification des échantillons, récoltés sur le terrain, a étéeffectuée au Laboratoire de Botanique & Phytoprotection (Facultédes Sciences de Kénitra).

Seize stations ont été retenues (Figure  2) et sont situées dansquatre ensembles phytogéographiques distincts, tous situés dansla province de Boulmane :

n poche saharienne entre Missour et Tendit (5 stations),n piémonts du Moyen Atlas septentrional au Nord et du Haut

Atlas oriental au Sud (6 stations),n hauts plateaux (2 stations),n vallée proprement dite de l’Oued Moulouya (6 stations).

Les informations ont été inscrites sur des fiches de donnéesbrutes. Le contenu des fiches d’enquête a été recopiémanuellement puis transféré sur une base de données (Excel) ettraité afin d’obtenir des données standardisées portant sur lesaspects suivants :n fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon l’âge, le

sexe, le revenu, la situation familiale et le niveau d’étude,n parties utilisées de chaque espèce,n modes de préparation des remèdes,n doses utilisées,n résultats des soins.

RESULTATS ET DISCUSSION

1. Profil des enquêtés

1.1. Âge

L’utilisation des plantes médicinales touche toutes les tranchesd’âge (Figure 4). Il s’agit essentiellement des personnes de plus de40 ans, les plus âgées bénéficiant d’une meilleure connaissancedes plantes médicinales en raison de l’expérience accumulée et dela transmission du savoir-faire populaire. Pour les moins de 20 ans,l’utilisation est très faible (4%). On aurait donc une perte de

l’information chez les jeunes.

1.2. Sexe

Les hommes (48%) utilisent quasiment autant les plantesmédicinales que les femmes (52%). Ces dernières possèdent unpeu plus de connaissances sur les plantes et leurs modesd’utilisation et de préparation. D’autres travaux ethnobotaniquesont montré que les femmes sont plus demandeuses du savoirphytothérapique traditionnel au Maroc que les hommes (Bejbouji,

Figure 2. Localisation des seize stations étudiées dans la Province de Boulmane

Figure 4. Utilisation des plantes médicinales de la MoyenneMoulouya selon l’âge

universitaires utilisent peu les plantes médicinales.1.4. Situation familiale

Les plantes médicinales sont beaucoup plus utilisées par despersonnes mariées (71%) que célibataires (29%). Cela s’expliquevraisemblablement par le souci de réduire les charges de visitemédicale et de pharmacie.

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2006 ; Srhayri, 2007).1.3. Niveau de scolarisation

La majorité des utilisateurs sont analphabètes ou d’un niveaud’éducation moyen (Figure 5). Le taux d’analphabétisme est élevéen milieu rural et chez les nomades ou semi-nomades des hautsplateaux. Les gens ayant un niveau d’études secondaires et

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FICHE D’ENQUÊTEDate : ………………....................... N° : ............................................

INFORMATEUR1) Age : .................................................................................................................................................................................................................................................2) Sexe : masculin q féminin q3) Niveau d’étude : primaire q secondaire q universitaire q analphabète q4) Profession : ......................................................................................................................................................................................................................................5) Situation familiale : célibataire q marié q6) Localité : ville q village q douar q nomade q7) Lorsque vous vous sentez malade, vous vous adressez :- A la médecine traditionnelle q

Pourquoi : efficace q acquisition facile q moins cher q médicament inefficace q- A la médecine moderne q

Pourquoi : efficace q plus précise q toxicité des plantes q- Si c’est les deux, quelle est la première :

médecine traditionnelle q médecine moderne q

MATÉRIEL VÉGÉTAL1) Nom vernaculaire (berbère, arabe, français) : .................................................................................................................................................................................2) Nom scientifique : ............................................................................................................................................................................................................................3) Origine de la plante : ........................................................................................................................................................................................................................4) Biotope : aquatique q terrestre q5) Nature du sol : argileux q sableux q rocheux q calcaire q autres (spécifier) :..............................................................................................6) Technique de la récolte : manuelle q mécanique q

PRÉPARATION DE LA DROGUE1) Plante seule q ou association de plantes q

Si association de plantes, citer la recette : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2) Etat de la plante : fraîche q sèche q3) Si sèche, méthode de séchage : à l’air libre q exposée au soleil q à l’ombre q autres (spécifier) : ..........................................................4) Parties utilisées : tiges q feuilles q fleurs q fruits q graines q écorces q racines q

bulbe q plante entière q autres combinaisons : ............................................................................................................................................................5) Dose utilisée : pincée q poignée q cuillerée q autres : .....................................................................................................................................6) Mode de préparation : infusion q décoction q macération q poudre q autres (spécifier) : ...........................................................................7) Méthode de conservation : à l’abri de la lumière q exposée à la lumière q dans des flacons q

dans des sachets en plastiques q dans des sachets en papier q autres : ....................................................................................................................

UTILISATION1) Type de maladie : ............................................................................................................................................................................................................................2) Diagnostic : par soi-même q par le médecin q par le guérisseur q par la famille q Autres : .....................................................................3) Lorsque vous voulez utiliser une plante, vous vous adressez à : un herboriste q un pharmacien q

l’expérience des autres q des livres q autres : …………………..………………………………4) Résultats des soins : guérison q amélioration q évolution de la maladie q

Effets secondaires q citer ces effets : ……...………………………………………………………………….5) Connaissez-vous des plantes toxiques dans la région : oui q non q

Si oui, donnez des exemples : .........................................................................................................................................................................................................

Figure 3 : Fiche d’enquête sur les plantes médicinales de la Moyenne Moulouya

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1.5. Revenu

L’usage des plantes en médecine traditionnelle se manifeste peuchez les individus ayant un revenu élevé (15%) ou moyen (22%),et beaucoup plus chez ceux ayant de faibles ressources (63%),majoritaires car les médicaments coûtent cher alors que nombre deplantes médicinales sont récoltables gratuitement dans la nature.

2. Soins traditionnels

Les enquêtes ethnobotaniques dans la région de la MoyenneMoulouya ont permis d’inventorier 117 espèces et sous-espèces,appartenant à 44 familles et 101 genres (Tableau I, p. 14).

Les familles les plus représentées sont les suivantes : lesAstéracées (21 espèces), Lamiacées (9), Amarantacées (7),Brassicacées (6), Poacées et Caryophyllacées (5), Fabacées etApiacées (4). Plantaginacées, Cistacées, Anacardiacées,Cupressacées, Polygonacées, Xanthorrhoéacées, Borraginacéeset Salicacées correspondant chacune à 3 espèces. Les autresfamilles sont peu représentées. Ces résultats concordent avecceux de Khahouadji (1995) et Bammi (2002) mais divergent deceux obtenus par Hseini et al. (2007) dans la région de Rabat oùles Apiacées sont représentées par 26 espèces, au lieu de quatredans la Moyenne Moulouya.

2.1 Espèces d’usage fréquent

La pharmacopée traditionnelle est à base de plantes spontanées,rarement de plantes cultivées. Quelques espèces proviennent del’extérieur de la Moyenne Moulouya comme Tetraena gaetula,endémique du sud du Maroc, ou les trois Salicacées. Elle estsurtout le fruit du savoir des communautés nomades et semi-nomades. Les taxons les plus utilisés en médecine traditionnellesont largement répandus dans la région (Tableau II).

2.2. Origine des informations

32% de la population se réfèrent aux expériences des autres pourutiliser des plantes médicinales comme remède contre desmaladies bien déterminées en accord avec une transmission despratiques traditionnelles d’une génération à l’autre. 64% de lapopulation se réfèrent aux herboristes et 4% des personnesconsultent les ouvrages de médecine traditionnelle arabe. Cettefaible proportion s’explique par le taux d’analphabétisme élevédans la région, la rareté des livres et les faibles ressources de la

population locale.2.3. Parties utilisées

Les soins traditionnels dans la Moyenne Moulouya concernentessentiellement les parties aériennes, notamment les feuilles,suivies des tiges feuillées puis de la plante entière, et très peu lesparties souterraines (Figure 6).

2.4. Mode de préparation

Les modes d’emplois sont divers : décoction, infusion, friction,cataplasme, fumigation, etc. La décoction est le mode d’emploi leplus répandu car la population locale pense que la «chaleur

Figure 5 : Utilisation des plantes médicinales de la MoyenneMoulouya selon le niveau d’étude

Figure 6. Répartition des différentes parties utilisées pour lesplantes médicinales de la Moyenne Moulouya

Famille Nom scientifique Fréquence d’utilisation

Asteraceae Artemisia herba-alba 97Taraxacum officinale 51

Lamiaceae Rosmarinus officinalis 83Ajuga iva 74Teucrium polium 53

Cupressaceae Tetraclinis articulata 72

Capparaceae Capparis spinosa 60

Apiaceae Foeniculum vulgare 57

Caryophyllaceae Spergularia media 41

Tableau II. Plantes médicinales de la Moyenne Moulouyales plus fréquemment citées dans l’enquête

Figure 7. Répartition des modes de préparation des remèdes àbase de plantes médicinales de la Moyenne Moulouya

supprime la toxicité des plantes» (Figure 7).2.5. Indications thérapeutiques

La majorité des espèces médicinales est utilisée pour traiter lesmaladies du tube digestif (Figure 8). Viennent ensuite les maladiesde la peau puis les maladies urogénitales.

Figure 8. Répartition des indications thérapeutiques pour lesplantes médicinales de la Moyenne Moulouya

Les maladies respiratoires sont les moins traitées. Inversement,Hseini et Kahouadji (2007) ont montré que, dans la région deRabat, les maladies respiratoires occupent la première place enmatière de soins traditionnels par les plantes. Ceci pourrait être dûau climat océanique de cette région alors que la Moyenne

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Moulouya est une zone à climat sec.2.6. Dose utilisée

Pour 44% des utilisateurs, la dose reste aléatoire, ce qui semanifeste par des effets néfastes sur la santé. Les 56% qui utilisentdes doses conventionnelles le font par pincée (18), par cuillerée(34) ou par poignée (48%).

2.7. Résultats des soins

50% des gens perçoivent une guérison des maladies traitées, 42%constate une amélioration de l’état de santé et 8% des effetssecondaires, des états de toxicité voire une évolution nonsouhaitée de la maladie.

Seulement 21% de la population connaissent certaines plantestoxiques de la région. Les plus citées sont Nerium oleander,Peganum harmala, Citrullus colocynthis, Tamarix gallica, etl’Amarantacée Hammada scoparia.

CONCLUSION

L’utilisation des plantes médicinales dans la Moyenne Moulouya serépartit selon le niveau d’étude et le niveau socio-économique. Lerecours à cette pratique est d’ailleurs très répandu dans tout le

t Elevage de dromadaires dans la région d'Outat El Hajt Vue panoramique de la région de Tenditq Récolte des plantes médicinales dans la station de Teggour

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32(342) : 1135-1145.

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Maroc et dans les pays en voie de développement en général.Le niveau de pauvreté et le prix relativement élevé des médicamentssont les facteurs essentiels qui poussent la population de laMoyenne Moulouya à utiliser largement les espèces spontanées deleur territoire. Les plantes médicinales sont utilisées par despersonnes des deux sexes appartenant à des tranches d’âges et àdes niveaux socioéconomiques et intellectuels différents.

La grande majorité de la population croit que les plantes médicinalespermettent une guérison ou une amélioration de l’état de santé. Lesposologies ne sont pas précises et varient d’une personne à l’autrepour la même indication. La méconnaissance des plantes toxiquespar près de 80% des personnes interrogées pourrait être due aufaible niveau de scolarisation et au manque de sensibilisation.

Les familles les plus représentées dans la flore médicinale de laMoyenne Moulouya sont les Astéracées, les Lamiacées, lesAmarantacées et les Brassicacées. Les utilisations thérapeutiquesconcernent surtout le système digestif. Plusieurs espèces n’ont pasété étudiées dans les pharmacopées européennes et mériteraientde faire l’objet de recherches phytochimiques.

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Ethnopharmacologie au MarocFamille

Espèces médicinales

Noms vernaculaires

Parties utilisées

Modes

Propriétés

Bellakhdar (1997)

genres/espèces

arabe

berbère

d’utilisation

Aste

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s co

ntre

séc

rétio

ns v

agina

lesm

ême

indica

tion

avec

huil

e d’o

live

(voie

ana

le)

Arte

misi

a ar

bore

scen

s(Va

ill.) L

.Ch

ibapa

rtie

aérie

nne

infus

ionré

chau

ffant

, ton

ique,

apé

ritive

, m

êmes

pro

priét

ésch

olago

gue,

diur

étiqu

e, e

mm

énag

ogue

,an

tispa

smod

ique,

fébr

ifuge

feuil

les e

t fleu

rsca

tapla

sme

cont

re u

lcéra

tions

de

l’esto

mac

 : pr

oprié

té n

on c

itée

diarrh

ée a

ccom

pagn

ée d

e co

lique

déco

ction

verm

ifuge

s, dé

pura

tives

, for

tifian

tes

dépu

rativ

epo

ur le

tube

dige

stif

Arte

misi

a ca

mpe

stris

L.Ch

ih lak

hriss

ife

uilles

déco

ction

cont

re m

asqu

e de

gro

sses

se «

kleff»

espè

ce n

on c

itée

infus

ion e

n go

utte

sco

ntre

mala

dies

des

yeux

Arte

misi

a he

rba-

albaA

sso

Chih

Izri

plant

e en

tière

déco

ction

répu

tée

verm

ifuge

, apé

ritive

apér

itive

Chaw

atfe

uilles

en

poud

re

cata

plasm

eco

ntre

chu

te d

es c

heve

uxpr

oprié

té n

on c

itée

avec

huil

e d’o

live

tiges

point

es d

e fe

uco

ntre

ang

inepr

oprié

té n

on c

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Calen

dula

arve

nsis

(Vail

l.) L

.Je

mra

fleur

sdé

cocti

onsto

mac

hique

, con

tre le

s dé

sord

res

gastr

iques

,pr

oprié

tés

non

citée

sm

aladie

s de

s int

estin

s et

refro

idiss

emen

ts,ch

oléré

tique

et c

ontre

migr

aine

Cent

aure

a ale

xand

rina

Delile

Boun

eggir

Negg

irpla

nte

en p

oudr

ebu

ave

c ea

uco

ntre

refro

idiss

emen

tses

pèce

non

cité

e

Cent

aure

a su

lphur

eaW

illd.

Bejjâ

nha

l fe

uilles

fraic

hes,

cata

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epo

ur s

oigne

r les

bles

sure

ses

pèce

non

cité

eBû

negg

irpu

lvéris

ées,

avec

hu

ile d

’olive

Chry

sant

hem

um co

rona

rium

L.L’g

ahwâ

n fle

urs

tisan

eco

ntre

hép

atite

s, m

igrain

e et

m

igrain

e et

mau

x de

Kra’d

jâja

mau

x de

la tê

tela

tête

Cich

orium

intyb

usL.

L’han

dba

Bouâ

gad

racin

es e

t feu

illes,

déco

ction

laxat

ives,

dépu

rativ

es e

t sto

mac

hique

slax

ative

s, dé

pura

tives

l’bar

riya

Adko

uri

feuil

les

Cotu

la cin

erea

Delile

Gertô

fa,

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e en

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déco

ction

ave

c lai

tco

ntre

mala

dies

des

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tins

espè

ce n

on c

itée

Gritif

aet

refro

idiss

emen

ts

Dittr

ichia

visco

sa(L

.) Gr

eute

rM

agra

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eAm

rife

uilles

déco

ction

cont

re n

évra

lgies

, dou

leurs

pr

oprié

tés

non

citée

sTa

rahla

d’acc

ouch

emen

ts et

abo

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sfe

uilles

en

poud

revo

ie int

erne

carm

inativ

es, h

ypog

lycém

iante

s, ve

rmifu

ges

prop

riété

s no

n cit

ées

avec

ail

utilis

ées

cont

re m

aux

des

intes

tins,

mala

dies

du c

œur

, diar

rhée

s, fro

id et

diffi

culté

sd’a

ccou

chem

ent

Table

au I.

List

e de

s pla

ntes

méd

icina

les d

e la

Moy

enne

Mou

louya

men

tionn

ées

lors

de l’e

nquê

te a

vec

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tion

des

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es u

tilisé

es e

t des

pro

priét

és.

Les

fam

illes

ont é

té lis

tées

par

ord

re d

écro

issan

t du

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bre

de g

enre

s et

d’es

pèce

s pr

ésen

tes

dans

la fl

ore

de la

Moy

enne

Mou

louya

(Dou

iri et

al.,

2007

) puis

par

ord

re a

lphab

étiqu

e.

Ethnopharmacologie au Maroc

• 47 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Echin

ops b

ovei

Boiss

.Ch

ouk

lahm

irTa

sskr

afle

urs

tisan

e le

mati

n à

jeun

répu

tée

diuré

tique

espè

ce n

on c

itée

Laun

aea

arbo

resc

ens

Oûm

lbina

latex

ave

c hu

ile d

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voie

inter

neco

ntre

gon

flem

ents

du c

orps

prop

riété

non

cité

e(B

att.)

Mur

b.

Laun

aea

nudic

aulis

(L.)

Hook

.f.El

gour

âmfe

uilles

voie

orale

cont

re m

aladie

«ch

em»

chez

les

petits

enf

ants,

prop

riété

s no

n cit

ées

cara

ctéris

ée p

ar d

iarrh

ées,

vom

issem

ents

etdé

shyd

rata

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sans

fièv

re, h

ypo-

glycé

mian

tes

et c

ontre

mau

x de

den

ts

Scoly

mus

hisp

anicu

sL.

Garn

inara

cines

voie

orale

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re d

ésor

dres

dige

stifs,

fatig

ue e

t ano

rexie

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Scor

zone

ra u

ndula

taVa

hlGu

izra

cines

man

gées

fraic

hes

cont

re s

oifpr

oprié

té n

on c

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Sonc

hus o

lerac

eus(

L.) L

.Tif

âfW

ager

rirlat

exap

plica

tion

exte

rne

cont

re v

erru

es e

t der

mat

oses

prop

riété

s no

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ées

Tara

xacu

m o

fficina

leW

ebb

L’gou

jtam

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emra

cines

et f

euille

sdé

cocti

onap

éritiv

es, d

iurét

iques

et c

ontre

m

aladie

s du

foie

et c

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bilia

ires

prop

riété

s no

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ées

feuil

les e

t tige

sen

sala

deac

tion

favo

rable

sur

esto

mac

et i

ntes

tinpr

oprié

tés

non

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s

War

ionia

saha

rae

Bent

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Af

ssas

sefe

uilles

pulvé

risée

s da

ns

cont

re a

rthrit

e rh

umat

oïde

prop

riété

non

cité

eex

Ben

th. e

t Cos

s.l’h

uile

d’oliv

e en

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uent

tiges

et f

euille

sdé

cocti

onco

ntre

gas

tro-e

ntér

ite e

t dou

leurs

car

diaqu

esdo

uleur

s ca

rdiaq

ues

Poac

eae

Aven

a sa

tiva

L.L’k

horta

leAz

qûn

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lesdé

cocti

onco

ntre

mala

dies

de la

pea

u, rh

umat

isme,

prop

riété

s no

n cit

ées

25/3

2se

crét

ions

vagin

ales,

calcu

ls ré

naux

et

diarrh

ée c

hez

les e

nfan

tsgr

aines

déco

ction

cont

re fa

tigue

(sur

tout

en

conv

alesc

ence

)pr

oprié

tés

non

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set

inso

mnie

Ampe

lodes

mos

mau

ritan

icus

Diss

racin

esdé

cocti

onco

ntre

into

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ions

du tu

be d

igesti

fpr

oprié

té n

on c

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(Poir

.) T.D

uran

d et

Sch

inz

Cyno

don

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lon(L

.) Pe

rs.

Njem

racin

esdé

cocti

onco

ntre

infla

mm

ation

s de

la v

essie

, calc

ulsm

êmes

indic

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sré

naux

, ref

roidi

ssem

ents,

diffi

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s de

mict

ion

Phra

gmite

s aus

tralis

Gs

abAg

anim

racin

es p

ulvér

isées

cata

plasm

eco

ntre

chu

te d

es c

heve

uxm

ême

indica

tion

(Cav

.) Tr

in. e

x St

eud.

Stipa

tena

cissim

a L.

Halfa

Tiz

zi fe

uilles

déco

ction

pour

com

battr

e la

fièvr

epr

oprié

té n

on c

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Lgad

ime

Dem

mou

g

Faba

ceae

Cera

tonia

siliq

uaL.

Khar

oube

Ticha

tpu

lpe d

u fru

it vo

ie or

aleco

ntre

mala

dies

de l’e

stom

ac s

urto

ut u

lcère

prop

riété

s no

n cit

ées

14/2

1av

ec m

ielet

gon

flem

ent d

u gr

os in

testi

n

Med

icago

sativ

aL

Fass

afe

uilles

déco

ction

ou

infus

ionap

éritiv

espr

oprié

té n

on c

itée

cata

plasm

eco

ntre

brû

lures

du

1er d

egré

prop

riété

non

cité

egr

aines

pulv

érisé

esvo

ie or

ale a

vec e

auap

éritiv

es e

t em

mén

agog

ues

prop

riété

s no

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ées

grain

esdé

cocti

onhy

pogly

cém

iante

s et

con

tre é

nuré

siepr

oprié

tés

non

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s

Meli

lotus

offic

inalis

(L.)

Pall.

Fsse

fssa

feuil

lesdé

cocti

onco

ntre

insom

nie e

t tro

ubles

du

systè

me

nerve

uxpr

oprié

tés

non

citée

s

Reta

ma

spha

eroc

arpa

(L.)

Rtem

Algo

u,pla

nte

déco

ction

répu

tée

abor

tive

mêm

e ind

icatio

nBo

iss.

Talgg

ûte

feuil

les, r

acine

sca

tapla

sme

vulné

raire

, cica

trisa

nt d

ans

circo

ncisi

ons

mêm

e ind

icatio

n

• 48 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Ethnopharmacologie au MarocFamille

Espèces médicinales

Noms vernaculaires

Parties utilisées

Modes

Propriétés

Bellakhdar (1997)

genres/espèces

arabe

berbère

d’utilisation

Amar

antha

ceae

Anab

asis

aret

ioide

sDg

aêCh

ejra

racin

esdé

cocti

onco

ntre

into

xicat

ions

du tu

be d

igesti

f es

pèce

non

cité

e14

/20

Moq

. et C

oss.

ex B

unge

Selle

âet

com

me

vom

itif

Anab

asis

syria

caIlji

nRj

emTa

ûssiy

afe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

mala

dies

de p

eau

espè

ce n

on c

itée

Atrip

lex h

alim

usL.

L’gta

fAr

mas

sera

cines

déco

ction

vulné

raire

s et

sto

mac

hique

svu

lnéra

ires

jeune

s fe

uilles

en

sala

deco

ntre

la s

oifpr

oprié

té n

on c

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et b

ourg

eons

Chen

opod

ium m

urale

L.Rj

el dja

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litou

racin

esdé

cocti

onco

ntre

coli

ques

et i

ntox

icatio

nspr

oprié

tés

non

citée

s

Dysp

hania

am

bros

ioide

s(L.

) M

khinz

apla

nte

avec

ca

tapla

sme

cont

re ty

phoï

de e

t cép

halée

mêm

es p

ropr

iétés

Mos

yakin

et C

leman

tsoig

non

roug

e

Ham

mad

a sc

opar

ia (P

omel)

Iljin

Ram

tAs

say

racin

esdé

cocti

onco

ntre

mor

sure

s de

ser

pent

sm

ême

prop

riété

(= H

aloxy

lon sc

opar

iumPo

mel)

Tass

ayt

Salso

la ve

rmicu

lata

L.Je

lleCh

rira

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lesdé

cocti

onhy

pote

nseu

rs e

t utili

sées

con

trepr

oprié

tés

non

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sL’g

hass

alTa

ssra

les tr

ouble

s du

ryth

me

card

iaque

feuil

lespu

lvéris

ées

dans

so

in de

s ch

eveu

x et

con

tre b

outo

nsm

êmes

indic

ation

shu

ile d

’olive

plant

edé

cocti

onco

ntre

infe

ction

s m

icrob

ienne

s, ve

rsinf

ectio

ns, v

ers

intes

tinau

x, ga

strite

et m

aux

d’esto

mac

Lam

iacea

eAj

uga

iva(L

.) Sc

hreb

.Ch

endg

oura

Timch

ozat

inefe

uilles

pulv

érisé

es

usag

e int

erne

carm

inativ

es c

ontre

mau

x d’e

stom

ac,

mala

dies

du c

œur

10

/14

Tof t

olba

avec

miel

mala

dies

du c

œur

et d

u fo

ieet

du

foie

usag

e ex

tern

eco

ntre

cép

halée

s, tre

mble

men

ts du

sys

tèm

epr

oprié

tés

non

citée

sne

rveu

x, ble

ssur

es a

près

circ

oncis

ion

Mar

rubiu

m a

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nL.

Mar

rioua

plant

edé

cocti

onco

ntre

les va

rices

, œdè

mes

, tube

rculos

ees

pèce

non

cité

eTim

ersa

tedia

rrhée

du

nour

risso

njus

ave

c m

ielch

oléré

tique

et e

mm

énag

ogue

Mar

rubiu

m vu

lgare

L.M

arriw

ta 

plant

eca

tapla

sme

cont

re m

aux

de tê

tem

ême

indica

tion

L’har

radé

cocti

onco

ntre

mau

x d’e

stom

acpr

oprié

té n

on c

itée

Men

tha

puleg

iumL.

Fliyo

upla

nte

déco

ction

cont

re tr

ouble

s de

l’esto

mac

et d

esm

êmes

indic

ation

sint

estin

s, co

lique

, gon

flem

ent d

u ve

ntre

, ar

thrit

e et

mala

dies

du s

ystè

me

resp

irato

ireva

peur

de

déco

ction

cont

re g

rippe

, rhu

mes

et t

oux

mêm

es in

dicat

ions

ou d

e fu

miga

tion

Origa

num

com

pactu

mBe

nth.

Zaât

arIss

ahda

rpla

nte

déco

ction

carm

inativ

e, fo

rtifia

nte,

ant

isept

ique,

m

êmes

indic

ation

sco

mm

e ba

in de

bou

che,

con

tre

les m

auva

ises

odeu

rs

Rosm

arinu

s offic

inalis

L.Az

irYa

zirfe

uilles

déco

ction

cont

re fr

oid e

t irré

gular

ités

du

froid

et tr

ouble

s m

ens

cycle

men

strue

l, co

lique

des

inte

stins

, tru

els, i

rrégu

larité

s du

mala

dies

du fo

ie et

irré

gular

ités

du c

œur

cœur

plant

e pu

lvéris

ée

cata

plasm

epo

ur s

oigne

r brû

lures

sup

erfic

ielles

, ch

ute

des

chev

eux

avec

huil

e d’o

live

cicat

risat

ion d

es b

lessu

res,

tout

es

mala

dies

de la

pea

u et

chu

te d

es c

heve

ux

Ethnopharmacologie au Maroc

• 49 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Satu

reja

mon

tana

L.Zâ

aetra

Touw

ichan

tpla

nte

déco

ction

bain

cont

re e

czém

a, g

arga

rism

e co

ntre

es

pèce

non

cité

eZo

uken

im

aux

dent

aires

et a

ngine

s et

ora

lemen

t co

ntre

vom

issem

ents,

mala

dies

du c

œur

, ulc

ère

de l’e

stom

ac e

t mala

dies

aiguë

s de

s int

estin

s et

de

la ca

ge th

orac

ique

Teuc

rium

poli

umL.

Jaâd

aÂy

rar

plant

edé

cocti

onco

ntre

froid

, séc

rétio

ns fé

mini

nes,

sécr

étion

s fé

mini

nes,

mala

dies

de l’e

stom

ac, e

n go

utte

dan

s sin

usite

le ne

z co

ntre

sinu

site

Thym

us sa

ture

joide

sCos

s.Za

âtar

Zouk

nni

plant

edé

cocti

onco

ntre

infe

ction

s aig

uës

des

systè

mes

mêm

es in

dicat

ions

Zâitr

aTa

zouk

nnit

resp

irato

ire e

t dige

stif

Caryo

phyll

acea

eCo

rrigio

la lito

ralis

L. s

ubsp

. Se

rghin

aTa

serg

hint

plant

edé

cocti

onco

ntre

refro

idiss

emen

ts, c

onsti

patio

n,

prop

riété

s no

n cit

ées

8/13

telep

hiifo

lia(P

ourr.

) Briq

.dia

rrhée

s sa

nglan

tes,

coliq

ues

des

intes

tins,

vom

issem

ents

cata

plasm

eco

ntre

chu

te d

es c

heve

uxpr

oprié

té n

on c

itée

Paro

nych

ia ar

abica

(L.)

DC.

Dîîfa

, lah

jarra

cines

ave

c th

édé

cocti

onco

ntre

calc

uls ré

naux

, asth

me,

mau

x du

dos

,pr

oprié

tés

non

citée

slah

jerm

aladie

s d’e

stom

ac, v

essie

et v

oies

urina

ires

Hara

sst, D

agag

tpa

rtie

aérie

nne

déco

ction

cont

re c

alculs

réna

ux, a

sthm

e, m

aux

du d

ospr

oprié

tés

non

citée

s

Silen

e vu

lgaris

(Moe

nch)

Gar

cke

Tighig

hech

tTig

hach

tpla

nte

fraich

e br

oyée

ca

tapla

sme

cont

re c

épha

lée, p

erte

des

che

veux

,pr

oprié

tés

non

citée

sav

ec h

enné

, oign

on,

sur t

out l

e co

rps

typho

ïde

feuil

les d

e co

gnas

sier

et v

inaigr

efe

uilles

en

poud

repa

r inh

alatio

nco

ntre

sinu

site

prop

riété

non

cité

e

Sper

gular

ia m

edia

(L.)

C.Pr

esl.

Dîîfa

racin

esdé

cocti

onco

ntre

sté

rilité

fém

inine

espè

ce n

on c

itée

Telep

hium

impe

ratiL

.Kh

ayat

a fe

uilles

cata

plasm

epo

ur s

oigne

r les

bles

sure

ses

pèce

non

cité

e

Bras

sicac

eae

Bras

sica

nigra

(L.)

K.Ko

chBû

ham

ouAw

erda

lfe

uilles

man

gées

fraic

hes

apér

itives

, car

mina

tives

apér

itives

,carm

inativ

es11

/11L’k

hard

elco

ntre

refro

idiss

emen

ts

Diplo

taxis

har

ra(F

orss

k.) B

oiss.

Kark

âzfe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

mala

dies

derm

iques

prop

riété

non

cité

e

Eruc

a ve

sicar

ia (L

.) Ca

v.Hi

âgan

grain

esdé

cocti

onve

rmifu

ges

mêm

e ind

icatio

n

Fars

etia

aegy

ptia

Turra

Sdéy

rt leh

nche

plant

edé

cocti

onco

ntre

dou

leurs

den

taire

s et

ging

ivite

sm

ême

indica

tion

Mor

icand

ia su

ffrut

icosa

(Des

f.)Kr

oum

b jm

elJa

rjirfe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

brû

lures

de

1er d

egré

espè

ce n

on c

itée

Coss

. et D

urieu

Heno

phyto

n de

serti

Älga

, pla

nte

blanc

hie d

ans

bonn

e po

ur in

testi

nses

pèce

non

cité

e(C

oss.

et D

urieu

) Cos

s. et

Dur

ieuHe

nnet

jmel

eau

bouil

lante

Plan

tagin

acea

ePl

anta

go a

fraL.

Zark

toun

apla

nte

déco

ction

diuré

tique

, ant

idiar

rhéiq

uediu

rétiq

ue4/

10Pl

anta

go a

lbica

nsL.

Yalm

apla

nte

Infu

sion

cont

re c

oliqu

es d

u tu

be d

igesti

fpr

oprié

té n

on c

itée

Plan

tago

coro

nopu

sL.

L’mas

sass

afe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

mor

sure

s de

chie

ns e

t d’in

secte

sm

orsu

res

de c

hien

Lssa

n l’h

amal

broy

at d

es fe

uilles

gout

tes

cont

re in

flam

mat

ions

des

oreil

lespr

oprié

té n

on c

itée

plant

edé

cocti

onco

ntre

mala

dies

des

poum

ons

surto

ut

prop

riété

s no

n cit

ées

tube

rculo

se, a

sthm

e et

toux

, tro

ubles

de

l’esto

mac

et d

u fo

ie, ju

s or

alem

ent

cont

re th

rom

bose

s

• 50 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Ethnopharmacologie au MarocFamille

Espèces médicinales

Noms vernaculaires

Parties utilisées

Modes

Propriétés

Bellakhdar (1997)

genres/espèces

arabe

berbère

d’utilisation

Apiac

eae

Amm

i maju

sL.

Trila

l, fru

itsvo

ies in

tern

e co

ntre

vitil

igom

ême

indica

tion

7/7

Rjel

l’agh

rabe

et e

xtern

e

Deve

rra sc

opar

iaCo

ss. e

t Dur

ieuGa

zzah

fleur

sdé

cocti

onco

ntre

coli

ques

d’es

tom

acpr

oprié

té n

on c

itée

Eryn

gium

ilicif

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Lam

.Ch

ouk

aj-jm

ilQa

rs’ân

outig

es e

t feu

illes

déco

ction

cont

re d

ésor

dres

dige

stifs,

sord

res

diges

tifs,

Chou

ka z

erga

gastr

ites,

arth

rite

rhum

atoï

de e

t ga

strite

s, ar

thrit

eco

mm

e ap

hrod

isiaq

uerh

umat

oïde

Foen

iculum

vulga

reM

ill.Be

ssba

ssra

cines

déco

ction

bain

de b

ouch

e co

ntre

infla

mm

ation

s de

lam

êmes

indic

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sNa

faâ

bouc

he, e

n go

utte

s co

ntre

fatig

ue o

culai

refe

uilles

cata

plasm

e po

ur e

xpuls

er g

az in

testi

naux

et c

almer

m

ême

indica

tion

sur l

e ve

ntre

mau

x ré

sulta

nt d

e leu

r acc

umula

tion

grain

es e

t tige

sdé

cocti

onor

alem

ent c

ontre

toux

, asth

me,

can

cer

prop

riété

s no

n cit

ées

d’esto

mac

et i

nflam

mat

ions

systè

me

urina

ire

Cista

ceae

Cistu

s albi

dusL

.Ch

tab

feuil

lesinf

usion

diges

tifm

ême

indica

tion

2/6

Cistu

s salv

iifoliu

sL.

Helia

nthe

mum

lippii

(L.)

Rguig

aL’g

rich

feuil

lesdé

cocti

onlax

atif

aucu

n us

age

cité

Dum

. Cou

rsOu

m te

rfass

e

Junc

acea

eJu

ncus

cong

lomer

atus

L.Ss

mâr

grain

es a

vec

fleur

s or

alem

ent

cont

re m

aladie

s de

l’esto

mac

es

pèce

non

cité

e1/

4d’O

punt

ia fic

us-in

dica

et d

e l’in

testi

n

Anac

ardia

ceae

Pista

cia a

tlant

icaDe

sf.Le

btam

gom

me

déco

ction

cont

re to

ux e

t asth

me,

en

usag

e pr

oprié

tés

non

citée

s2/

3ex

tern

e co

ntre

ecz

éma

racin

esdé

cocti

onco

ntre

mau

x d’e

stom

ac, s

pasm

e, c

oliqu

e co

lique

s, ga

stro-

ga

stro-

enté

rite

enté

rites

Pista

cia le

ntisc

usL.

Drow

gom

me

appli

catio

n ex

tern

eco

ntre

ecz

éma

et m

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s de

la p

eau

prop

riété

non

cité

e

Sear

sia tr

ipartit

a(Uc

ria) M

offett

Tizgh

ara

cines

déco

ction

ave

c m

ielco

ntre

bro

nchit

epr

oprié

té n

on c

itée

Aspa

raga

ceae

Aspa

ragu

s hor

ridus

L.Se

koum

racin

esdé

cocti

onco

ntre

sté

rilité

fém

inine

, irré

gular

ités

espè

ce n

on c

itée

2/3

du c

ycle

men

strue

l, m

aladie

s de

s re

insgr

aines

déco

ction

bue

asso

ciées

à «

Ras

el Ha

nout

» co

ntre

av

ec d

e l’e

aum

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s de

s ye

ux

Drim

ia m

aritim

a(L

.) St

earn

Bass

ila,

bulbe

cata

plasm

eco

ntre

hém

orro

ïdes

prop

riété

non

cité

eBs

sal a

dib

Cupr

essa

ceae

Junip

erus

oxy

cedr

usL.

Ariaa

ra, A

râr

Taqq

âfe

uilles

déco

ction

cont

re m

aladie

s de

s po

umon

s, as

thm

e et

mêm

es in

dicat

ions

2/3

Junip

erus

pho

enice

aL.

sahr

am

aladie

s de

la c

age

thor

aciqu

e

Tetra

clinis

artic

ulata

(Vah

l) M

ast.

Arâr

feuil

les à

faibl

e do

sedé

cocti

on o

u po

udre

cont

re m

aux

d’esto

mac

prop

riété

non

cité

efe

uilles

et f

ruits

déco

ction

diuré

tique

s, em

mén

agog

ues,

prop

riété

s no

n cit

ées

antirh

umati

smal,

contr

e m

aladie

s du

foie,

voies

urin

aires

et c

ontre

ath

éros

cléro

sefe

uilles

poud

re a

vec

lait

cont

re a

cidité

de

l’esto

mac

, diar

rhée

, apé

ritive

cont

re d

iarrh

ée

Polyg

onac

eae

Emex

spino

sa(L

.) Ca

mpd

.Ho

umm

idafe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

tum

eurs

de

la pe

aues

pèce

non

cité

e2/

3dé

cocti

onco

ntre

tach

ycar

die e

t calc

uls ré

naux

Ethnopharmacologie au Maroc

• 51 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Polyg

onum

avic

ulare

L.Al

bat

bate

feuil

les e

t tige

sdé

cocti

onco

ntre

ulcé

ratio

ns d

e l’e

stom

ac, h

émor

ragie

s, pr

oprié

tés

non

citée

ssu

rtout

si r

ègles

Rum

ex ve

sicar

iusL.

Al h

oum

mida

plant

em

angé

e fra

îche

cont

re b

allon

nem

ents

prop

riété

non

cité

era

cines

déco

ction

cont

re c

onsti

patio

n, d

ésor

dres

dige

stifs,

pr

oprié

tés

non

citée

sinf

lamm

ation

des

vais

seau

x, go

itre,

ané

mie

et œ

dèm

espla

nte

déco

ction

cont

re d

iarrh

ées

et m

aladie

s de

s re

inspr

oprié

tés

non

citée

s

Solan

acea

eLy

cium

intri

catu

mBo

iss.

L’gha

rdeg

plant

edé

cocti

onco

ntre

diar

rhée

s et

sté

rilité

fém

inine

, dia

rrhée

s, ga

rgar

ismes

3/3

subs

p. p

ujosii

Sauv

.en

gar

garis

me

pour

soig

ner l

es a

myg

dalite

sam

ygda

lites

Solan

um n

igrum

L.su

bsp.

nigru

mAn

eb a

dibfe

uilles

cata

plasm

eco

ntre

mala

dies

des

yeux

mêm

e ind

icatio

ndé

cocti

on, a

vec

feuil

lesco

ntre

vitil

igopr

oprié

té n

on c

itée

laurie

r ros

e et

huil

e d’o

live

Xanth

orrh

oeac

eae

Asph

odelu

s fist

ulosu

sL.

L’ber

ouag

Tazia

feuil

les e

t tige

stis

ane

cont

re a

rthrit

e rh

umat

oïde

prop

riété

non

cité

e1/

3

Asph

odelu

s ram

osus

L.

L’ber

ouag

plant

edé

cocti

onpo

ur s

oigne

r les

abc

èspr

oprié

té n

on c

itée

subs

p. ra

mos

us

Asph

odelu

s ten

uifoli

usCa

v.Ta

ziaTa

ziafru

itsdé

cocti

onco

ntre

le fr

oidm

ême

indica

tion

Bora

ginac

eae

Bora

go o

fficina

lisL.

L’hau

rrayc

ha

fleur

sdé

cocti

onsto

mac

hique

spr

oprié

té n

on c

itée

1/2

Lsân

lebg

ârLs

ân to

ur

Echiu

m p

lanta

gineu

mL.

L’har

cha

feuil

lesca

tapla

sme

pour

mat

urat

ion d

es a

bcès

prop

riété

non

cité

eLs

ân to

ur

Neat

oste

ma

apulu

m(L.

) I.M.

John

st.Ra

biât

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edé

cocti

onco

ntre

tach

es n

oires

du

visag

ees

pèce

non

cité

elao

ucha

m

Conv

olvula

ceae

Co

nvolv

ulus t

hunb

ergii

Lu

wâya

plant

edé

cocti

onco

ntre

toux

et m

aladie

s de

la c

age

thor

aciqu

em

ême

indica

tion

1/2

Roem

. et S

chult

. (=C.

althe

oides

L.)Co

nvolv

ulus a

rven

sisL.

Cucu

rbita

ceae

Citru

llus c

olocy

nthis

(L.)

Schr

ad.

L’ehd

ejIlif

fruit

cata

plasm

eco

ntre

ictè

re, m

orsu

res

de s

erpe

nts

et

mêm

es in

dicat

ions

1/2

scor

pions

, fro

id et

arth

rites

fum

igatio

nco

ntre

hém

orro

ïdes

prop

riété

non

cité

era

cines

poud

re a

vec

vinaig

reap

pliqu

ées

sur d

ents

mala

des

prop

riété

non

cité

e

Gera

niace

aeEr

odium

gut

tatu

m(D

esf.)

Willd

.Rg

emW

adm

ife

uilles

cata

plasm

eco

ntre

brû

lures

espè

ce n

on c

itée

1/2

Glob

ularia

ceae

Glob

ularia

alyp

umL.

Ain

l’arn

abTa

salgh

afe

uilles

déco

ction

émét

iques

, con

tre c

onsti

patio

n ém

étiqu

es, c

ontre

1/

2et

ulcè

re g

astri

que

ulcèr

e ga

striqu

e

Olea

ceae

Ol

ea e

urop

eaL.

subs

p. eu

ropa

eaZa

bbou

j  fe

uilles

déco

ction

antid

iabét

iques

, ora

lemen

t con

tre c

onsti

patio

n,

toux

et u

lcéra

tion

de la

2/2

Zito

un l’b

ari

toux

et u

lcéra

tion

de la

gor

gego

rge

Papa

vera

ceae

Papa

ver r

hoea

sL.

Bella

âman

efeu

illes f

raîch

es b

royé

esca

tapla

sme

favo

rise

l’hyd

rata

tion

des

couc

hes

pr

oprié

té n

on c

itée

2/2

supé

rieur

es d

e l’é

pider

me

Pina

ceae

Pinu

s hale

pens

isM

ill.Ta

yda,

San

aoub

arra

cines

déco

ction

cont

re v

ers

intes

tinau

xpr

oprié

té n

on c

itée

1/2

• 52 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

Ethnopharmacologie au MarocFamille

Espèces médicinales

Noms vernaculaires

Parties utilisées

Modes

Propriétés

Bellakhdar (1997)

genres/espèces

arabe

berbère

d’utilisation

Tam

arica

ceae

Tam

arix

gallic

aL.

L’aâr

iche 

feuil

lesdé

cocti

onco

ntre

froid

et a

borti

fpr

oprié

té n

on c

itée

1/2

Apoc

ynac

eae

Neriu

m o

leand

erL.

Dafla

Alili

latex

appli

catio

n ex

tern

eco

ntre

ver

rues

prop

riété

non

cité

e1/

1

Aizo

acea

eAi

zoan

them

um h

ispan

icum

(L.)

Ghas

sul

Tagh

assû

ltpla

nte

déco

ction

répu

tée

vom

itive

mêm

e ind

icatio

n1/

1H.

E.K.

Hartm

ann

Arec

acea

eCh

amae

rops

hum

ilisL.

Doum

fruit

poud

reco

ntre

diar

rhée

mêm

e ind

icatio

n1/

1

Arist

oloch

iacea

eAr

istolo

chia

baet

icaL.

Bere

ztom

Ajra

rhi

plant

edé

cocti

onco

ntre

can

cer d

e la

peau

, asth

me

prop

riété

s no

n cit

ées

1/1

Capp

arac

eae

Capp

aris

spino

saL.

Kabb

arfe

uilles

et g

raine

sca

tapla

sme

antir

hum

atism

ales,

cont

re m

aladie

s du

dos

m

atur

ation

des

abc

ès1/

1et

mat

urat

ion d

es a

bcès

parti

e aé

rienn

edé

cocti

on a

vec

cont

re m

aladie

de

la ra

te, g

onfle

men

t du

corp

s go

nflem

ent d

u co

rps

vinaig

reet

per

turb

ation

s du

sys

tèm

e ur

inaire

grain

es a

vec

celle

svo

ie or

aleco

ntre

faibl

esse

du

cœur

prop

riété

non

cité

ede

Nige

lla sa

tiva

et m

iel

Capr

ifolia

ceae

Valer

iana

tube

rosa

L.Sm

mam

enfe

uilles

avec

pain

cont

re re

froidi

ssem

ents

espè

ce n

on c

itée

1/1

Faga

ceae

Quer

cus r

otun

difoli

aLa

m.

Balou

teKo

urich

eéc

orce

déco

ction

eau

de to

ilette

con

tre s

ecré

tions

vag

inales

, pr

oprié

tés

non

citée

s1/

1ré

puté

e fo

rtifia

nt p

our p

etits

enf

ants,

viei

llard

s et

con

tre é

nuré

sieéc

orce

pulv

érisé

eca

tapla

sme

vulné

raire

dan

s ulc

ères

et b

lessu

res,

prop

riété

s no

n cit

ées

eczé

ma

et c

ontre

tout

es le

s de

rmat

oses

feuil

lesdé

cocti

onco

ntre

scia

tique

, en

garg

arism

e co

ntre

pr

oprié

tés

non

citée

sulc

érat

ions

de b

ouch

e, ré

puté

es h

ypo-

glycé

mian

tes

et a

ntihé

mor

ragiq

ues

fruits

man

gés

cont

re a

cidité

de

l’esto

mac

et m

aladie

s du

foie

prop

riété

s no

n cit

ées

Gent

ianac

eae

Cent

auriu

m e

ryth

raea

Rafn

Rabiâ

t al b

akou

che

feuil

les a

vec

henn

éca

tapla

sme

cont

re g

alepr

oprié

té n

on c

itée

1/1

Centa

urium

pulch

ellum

(Sw.

) Dru

ce

Malv

acea

e M

alva

parv

iflora

L.Kh

oubiz

a,

feuil

lesca

taplas

me

ou fr

iction

cont

re u

lcéra

tions

et c

épha

lées

prop

riété

s no

n cit

ées

1/1

Bako

ulapla

nte

déco

ction

en g

arga

rism

e co

ntre

ang

ines

et

antid

iabét

ique

inflam

mat

ions

de b

ouch

einf

lamm

ation

reins

orale

men

t, co

mm

e an

tidiab

étiqu

e, d

iurét

ique,

co

ntre

diar

rhée

, inf

lamm

ation

s re

ins,

voies

resp

irato

ires

et g

orge

Nitra

riace

aePe

ganu

m h

arm

alaL.

L’har

mal

feuil

lesfu

miga

tion

cont

re c

épha

lée e

t mala

dies

nerv

euse

sm

êmes

indic

ation

s1/

1ca

tapla

sme

appli

quée

s co

ntre

ecz

éma,

ass

ociée

s à

mêm

es in

dicat

ions

l’huil

e d’o

live

cont

re rh

umat

isme

grain

esm

angé

esco

ntre

pro

blèm

es p

ulmon

aires

prop

riété

non

cité

ePo

rtulac

acea

ePo

rtulac

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Ethnopharmacologie au Maroc

• 53 •

Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013

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