39
école lacanienne de psychanalyse novembre 1985

Plaque Tte Elp

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Plaque Tte Elp

école lacaniennede psychanalyse

novembre 1985

Page 2: Plaque Tte Elp

EX.P. : une présentation

I - Sur la psychanalysedidactique 13

* Proposition du 17 novembre1985 sur le psychanalyste del'école

* Remarques sur l'établissement dutexte de la proposition du 17novembre 1985

* Dispositif de la passe

II - Sur la cliniquepsychanalytique 37

* La fabrique du cas

* Le controle

* La présentation de malade

* La psychanalyse d'enfant

III - Sur le cartel 47

Page 3: Plaque Tte Elp

IV - Sur Venseignement 51

V - Bibliothéque 57

VI - Publications 61

VII - Direction 63

VIII - Admission au titre demembre 65

IX - Liste des membres 69

Secrétariat de l'E.L.P. : 15 rué d'Assas,75006, PARÍS.o 42 22 94 92

L' école lacanienne de psychanalyse (E.L.P.)prend acte de l'événement qu'aura été lareprise du frayage de Freud par Jacques Lacan.

Cet événement tient a la mise en place dansle champ ouvert par Freud du ternaire : ima-ginaire, symbolique, réel .

Etant elle-méme une suite de cet événement(ni nécessaire ni fortuite, mais con-séquenteavec lui), l'E.L.P. en fera valoir la portee ence qui concerne :

- ce qu'il rend possible d'un renouvellementde la pratique analytique (caractére bouclé detoute psychanalyse effective, interrogationarticulée du passage du psychanalysant aupsychanalyste dans la psychanalyse didac-tique, autres repéres dans l'abord psychana-lytique des psychoses),

- la clinique qui s'en déduit,

- et la construction problématisée d'une doctrine de la psychanalyse.

De la peuvent étre définies les conditionsminimales du fonctionnement d'une commu-nauté analytique (on ne dit pas : "de psycha-

Page 4: Plaque Tte Elp

8

nalystes", chacun d'eux n'étant repérable quede son opération) qui rende possible au psy-chanalyste de teñir sa place.

Le présent opuscule explicite ees conditions.

Ecole lacanienne

de psychanalyseUne présentation

II s'agit d'une école, et pas d'une école ordi-naire. Si vous n'en étes pas responsablechacun devant vous-méme, elle n'a aucune

raison d'étre.

Jacques Lacan

La dénomination école lacanienne de psychanalyse , aussi a rebours soit-elle des suitesinstituées de la dissolution de l'Ecole freu-dienne de Paris, peut étre argumentée.

Une "école" se distingue des autres figurespossibles de cristallisation du lien social spé-cialement sur un point : elle appelle un style ;son nom d'école le nomme, ses productionsle suscitent et le vérifient.

Montaigne : Nul esprit généreux ne s'arresteen soi : il prétend tousjours et va outre ses{orces ; il a des élans au-delá de ses effets ;s'il ne s'avance et ne se presse et ne s'acculeet ne se choque, il n'est vif qu'á demy; sespoursuites sont sans terme et sans forme ;son aliment c'est admiration, chasse, ambi-guité. Une école, certes, peut donner corps á

Page 5: Plaque Tte Elp

10

cette exigence de'ne pas s'arrester en soi ;mais d'une certaine facón. Chacun en effet s'ytrouve non pas tant associé a d'autres quepris dans un style. S'il y a école, le rapportde personne a personne cede le pas devantcelui du sujet á un style - c'est-á-dire a unobjet .

Ceci reclame que chacun se soit suffisammentdéparti de l'idée saugrenue du "chacun sonstyle", comme du souci, non moins farfelu, deparler en son nom propre. Quel analyste n'apas noté la portee inhibitrice de ees préten-tions ? Localisé dans une école, je ne m'ac-corde avec d'autres que parce qu'avec d'autresje me préte a étre dépendant d'un objet auregard duquel chacun se trouve assujetti jus-qu'au point de ne pas pouvoir faire mieux niautre chose que d'en diré les effets. L'écoleest alors un creuset, puis un reíais, pour cediré.

Une école de psychanalyse joue ici commegond entre psychanalyse en intensión et psychanalyse en extensión. Au régard de la pre-miére (la psychanalyse en* tant qu'elle s'avéreeffective. dans telle et telle cure), elle a unefonction de Publikum (chez Freud, ce termeaccentue le possessif dans l'expression "sonpublie" relative au mot d'esprit), mais c'estpour faire basculer dans YOffenthchkeit (oúl'accent porte cette fois sur "le publie" commece qui ne se laisse apppréhender par aucune

11

possession) ce que l'expérience demontre dansla seconde.

Qu'une école de psychanalyse ait lieu resultede ce que le publie en tant que quelconque nepeut, de son propre mouvement, donner sesconditions á la tenue de l'expérience analytique (a preuve l'exemple de la "pratique analytique" sous le Ule Reich). La psychanalysen'a rien á attendre, quant á la poursuite deson questionnement, du modele que lui offrela propagande mass-médiatique ; elle peut serégler, par contre, sur le circuit en chicane dumot d'esprit.

C'est la haine visant Freud, sa psychanalyseet ses premiers eleves qui a d'abord produitl'appellation d'"école freudienne". Les psycha-nalystes de l'époque ont crú pouvoir y faireface en instaurant le semblant d'un lien asso-

ciatif (IPA).Il aura fallu attendre un demi-siécle pour qu'un Lacan renverse cette conno-tation péjorative du terme "école" par laquelleles belles ames comptaient porter un coupfatal a "freudien". C'était reconnaitre que cettehaine avait vu juste au moins sur un point :la psychanalyse tenait de Freud et il n'y avaitjamáis eu qu'une mascarade d'association éga-litaire ou de soci'été savante.

Avec Lacan la dénomination "école freudienne" donnait á la psychanalyse sa consis-

Page 6: Plaque Tte Elp

12

tance du moment. La dissolution de l'E.F.P.a marqué la fin de cette consistance. Quecette école ne puisse étre aujourd'hui pure-ment et simplement prolongée tient a ce querarticulation de Lacan a Freud, de par l'inven-tion de R.S.I., fait solution de continuité.

Notons que désigner d'un nom propre ce enquoi consiste l'analyse en un temps donné estune facón de maintenir en suspens la réponseau difficile probléme de son statut épisté-mique : croyance ? science ? discours ?delire ? Ah ! le soulagement de Freud lorsque,gravissant l'estrade á Worcester, il put penserque c'était arrivé, que la psychanalyse, enfin,"n'était plus une production delirante".

L' école lacanienne de psychanalyse est cetteécole qui prend acte de la fondamentale dis-parité qui fait toute la portee de l'articulationde Lacan a Freud.

Sur la psychanalysedidactique

Page 7: Plaque Tte Elp

14

Proposition du 17 novembre 1985sur le psychanalyste de Vécole

Le principe énoncé par Lacan : "le psychanalyste ne s'autorise que de lui-méme" vaut pournous.

Cecin'exclut pas que l'école garantisse qu'unpsychanalyste releve de sa formation. Elle lepeut de son fait ; et l'analyste peut vouloircetté garantie.L'A.E., ou analyste de l'école, est de ceuxauxquels on impute de pouvoir témoigner desproblémes cruciaux aux points vifs oú ils ensont pour l'analyse, spécialement en tantqu'eux-mémes sont a la tache ou du moinssur la breche de les résoudre. Cette placeimplique qu'on veuille l'occuper. On ne peut yétre qu'á l'avoir demandé.L'A.E. est une forme particuliére de cettegarantie. L'école reconnaitra aussi l'analystepraticien, l'A.P.II y a du réel en jeu dans la formation dupsychanalyste. Ce réel induit sa propreméconnaissance et produit sa négation sys-tématique. II s'agit de maintenir l'interroga-tion de ce réel.

L'école, de son rassemblement initial, ne peut

15

omettre qu'il s'est constitué d'un choix deliberé pour ses membres : celui d'une invitefaite par quelques-uns a quelques-uns sur labase d'un lien d'estime et d'amitié - sans quequiconque, pour chacune de ees cooptations,ait crudevoir mettre en acte ce qui était offert,par tous et a chacun, comme droit de veto.L'estime porte sur le travail ; l'amitié entérineque les relations dites de rivahté fraternellene se trouvent pas en position dominante.Etant donné la dissolution de l'école freu-dienne de París, ils se sont rassemblés aprésavoir refusé ce que la mise en place de cer-tains groupements emportait : la puré etsimple mise a l'écart de l'enseignement deJacques Lacan. Cet enseignement ne se résoutni dans une délégation ni dans un héritage. Semaintient, au prix de ce refus, l'air que cetenseignement apporte au travail.L'école n'a que faire d'un guide qui ne seraitque le signe qu'elle ne tient pas. L'expériencea été tentée d'un lien social oú le chef tenaita déléguer ses fonctions : ce fut Freud et sonI.P.A. ; l'expérience a été tentée d'une écoleoú le chef assumait ses responsabilités : cefut Lacan et l'E.F.P.. Le double échec, dúmentconstaté, suffit a nous enseigner qu'il n'y arien á attendre d'une reprise telle quelle deees expériences.

Nous partons de ceci que la racine de l'expérience de la psychanalyse posee en son extensión, en son incidence publique, est á trouver

Page 8: Plaque Tte Elp

16

dans l'expérience psychanalytique elle-méme,nous voulons diré prise en intensión : seuleraison juste a formuler de la nécessité d'unepsychanalyse introductive pour opérer dans cechamp.La raison d'étre prégnante de l'école est deconstituer la psychanalyse comme expérienceoriginale, de la pousser au point qui en figurela finitude pour en permettre l'aprés-coup -effet de temps qui lui est radical.

Au commencement de la psychanalyse est letransfert. II fait, a lui seul, objection a l'inter-subjectivité ; il la refute, en est la pierred'achoppement.A rapporter la structure du sujet au ternaireréel, symbolique, imaginaire, ce que l'incons-cient nous découvre dans "il n'y a pas derapport sexuel" indique assez qu'aucun sujetn'est supposable par un autre sujet. La dis-tinction de l'autre imaginaire, dit familiére-ment "petit autre", du Heü d'opération dulangage, posé comme "grand Autre", estinsuffisante a rendre compte de la méprise decette supposition, le réel n'étant pas compté,sauf a y loger Dieu et les vérités éternellesdont Descartes, dans le cogito, le crédite,pour faire apparaitre la part d'ombre dont sedouble toute lumiére scientifique.

La sujet supposé savoir est le pivot d'oú s'ar-ticule ce qu'il en est du transfert. Ce terme

17

implique une déchéance cónstituante pour lepsychanalyste.Une sujet ne suppose rien ; il est supposé parle signifiant qui le représente auprés d'un autresignifiant. Soit l'écriture algorithmique quiconvient au supposé de ce sujet, mettant lesavoir a sa place d'attenance de la supposition :

»S"

s(S\ Sa, S")

A la premiére Hgne le signifiant S du transfert,c'est-á-dire d'un sujet avec ce qu'il impliqued'un signifiant que nous dirons quelconque,c'est-á-dire qui ne suppose que la particularitéau sens d'Aristote, qui, de ce fait, supposeencoré d'autres choses. S'il est nommable d'unnom propre, ce n'est pas qu'il se distingue parle savoir, comme nous allons le voir. Sous labarre, réduite a l'empan supposant du premiersignifiant, le s représente le sujet signifié quien resulte. H implique dans la parenthése lesavoir, supposé présent, des signifiants dansl'inconscient, signification qui tient la placedu référeait encoré latent dans ce rapport tiersqui l'adjoint au couple signifiant-signifié.On voit que si la psychanalyse consiste dansle maintien d'une situation convenue entredeux partenaires, qui s'y posent comme lepsychanalysant et le psychanalyste, elle ne

Page 9: Plaque Tte Elp

18

saurait se développer qu'au prix du consti-tuant ternaire qu'est le signifiant introduitdans le discours qui s'en instaure, celui qui anom : sujet supposé savoir, formation, elle,non d'artifice mais de veine, comme détachéedu psychanalysant.

Nous allons voir ce qui qualifie le psychanalyste a repondré a cette situation dont on voitqu'elle n'enveloppe pas sa personne. Non seu-lement le sujet supposé savoir n'est pas réelen effet, mais il n'est nullement nécessaireque le sujet en activité dans la conjoncture,le psychanalysant (seul a parler d'abord), luien fasse l'imposition. C'est méme si peunécessaire que ce n'est pas vrai d'ordinaire :ce que demontre dans les premiers temps dudiscours, une facón de s'assurer que le cos-tume ne va pas au psychanalyste - assurancecontre la crainte qu'il n'y mette trop tót sesplis.

Nous importe ici le psychanalyste, dans sarelation au savoir du sujet supposé, non passeconde mais directe.

II est clair que du savoir supposé, il ne saitrien. Le Sq de la premiére ligne n'a rien a faireavec les S en chaine de la seconde et ne peuts'y trouver que par rencontre ; simplement lesignifiant qui determine un tel sujet a a étreretenu par lui pour ce qu'il signifie : le signifiéd'un texte qu'il ne sait pas. Ici se réduit

19

l'étrangeté de l'insistance de Freud a recom-mander d'aborder chaqué cas nouveau commesi nous n'avions rien acquis de ses premiersdéchiffrements.

Ceci n'autorise nullement le psychanalyste ase suffire de savoir qu'il ne sait rien, car ils'agit de ce qu'il a a savoir. Ce qu'il a á savoirpeut étre tracé du méme rapport "en reserve"selon lequel opere toute logique digne de cenom. Qa ne veut rien diré de "particulier",mais ga s'articule en chaine de lettres tellesqu'á la condition de n'en pas rater une, le non-su s'ordonne comme le cadre du savoir.

L'étonnant est qu'avec ga on trouve quelquechose, les nombres transfinis par exemple.Qu'en était-il d'eux avant ? S'indique ici leurrapport au désir qui leur a dormé consistance.II est utile de penser a l'aventure d'un Cantor,aventure qui ne fut pas précisément gratuite,'pour suggérer l'ordre, ne füt-il pas, lui, trans-fini, oú le désir du psychanalyste se situé.

Nous saisissons lá en quoi les sociétés qui semeublent d'un savoir commode ont toujoursaffaire au néant de leurs représentants en mis-sion.

La raison s'en trouve dans la confusión sur lezéro, oú l'on reste en un champ oú elle n'estpas de mise. Personne ne se soucie d'ensei-gner ce qui distingue le vide du rien, ce qui

Page 10: Plaque Tte Elp

20

pourtant n'est pas pareil, ni le trait repérepour la mesure de l'élément neutre impliquédans le groupe logique, non plus que la nullitéde l'incompétence du non-marqué de la nai-veté, d'oú tant de choses prendraient leurplace. Pour parer a ce défaut, Lacan a produitle huit intérieur et généralement la topologiedont le sujet se soutient.

Ce qui doit disposer un membre de l'école apárenles études est la prévalence (que nouspouvons saisir dans Talgoritrime plus hautproduit, mais qui n'en demeure pas moinspour ce qu'on l'ignore) du savoir textuel pourl'opposer á la notion référentielle qui lamasque.

De tous les objets que le langage ne proposepas seulement au savoir, mais a d'abord misau monde de la réalité, de la réalité de l'ex-ploitation interhumaine, on ne peut diré quele psychanalyste soit expert. Qa vaudraitmieux, mais c'est de fait plutót court.

Le savoir textuel n'était pas parasite a avoiranimé une logique dont la nótre trouve legóna sa surprise (celle du Moyen-áge), et ce n'estpas a ses dépens qu'elle a su faire face aurapport du sujet a la révélation.

Ce n'est pas de ce que la valeur religieuse decelle-ci nous est devenue indifférente que soneffet dans la structure doit étre négligé. La

21

psychanalyse prend acte de la reprise, parLacan, du texte de Freud. Et si le texte deLacan reste a produire, on sait l'appui qu'ilprend de textes regus - et pas seulement dePoé a Joyce. Voilá le champ oú se discernequi peut s'inscrire á son étude. C'est celuidont le sophiste et le talmudiste, le colporteurde contes et l'aéde ont pris la forcé, qu'áchaqué instant nous récupérons plus ou moinsmaladroitement pour notre usage.

Rappelons le guide que donne l'écrit du graphea l'analyse, et l'articulation qui s'en isole dudésir dans les instances du sujet. C'est pournoter l'identité de ralgorithme ici precisé avecce qui est connoté, dans Le Banquet, commeagalmaf a s'en teñir au temps du transfert.

Oú est mieux dit que ne l'y fait Alcibiade, queles embuches de l'amour de transfert n'ont defin que d'obtenir ce dont il pense que Socrateest le contenant ingrat ? Mais qui sait mieuxque Socrate qu'il ne détient que la significa-tion qu'il engendre a reteñir ce rien, ce qui luipermet de renvoyer Alcibiade au destinataireprésent de son discours, Agathon (comme parhasard) : ceci pour nous apprendre qu'á nousobseder de ce qui, dans le discours du psychanalysant, nous concerne, nous n'y sommespas encoré.

Mais est-ce la tout ? Quand le psychanalysantest identique a Yagalma, la merveüle á nous

Page 11: Plaque Tte Elp

22

éblouir, nous tiers, en Alcibiade. N'est-ce paspour nous l'occasion d'y voir s'isoler le purbiais du sujet comme rapport libre au signifiant ? Comme tous ees cas particuliers quifont le miracle grec, celui-ci ne nous présenteque fermée la boíte de Pandore. Ouverte, c'estla psychanalyse, dont Alcibiade n'avait pasbesoin.

Avec la fin de partie, nous sommes a l'os denotre propos. La terminaison de la psychanalyse dite superfétatoirement "didactique",c'est le passage en effet du psychanalysant aupsychanalyste. Le propos est d'en poser uneéquation dont la constante est Vagalma et depréciser dans notre algebre ce qui en est lavariable et la valeur - comme pour toute fonc-tion.

Le désir du psychanalyste, c'est son énoncia-tion, laquelle ne saurait opérer qu'á ce qu'il yvienne en position de l'x : de cet xméme dontla solution au psychanalysant livre son étre etdont la valeur se note (— <p), la béance quel'on designe comme la fonction du phallus ál'isoler dans le complexe de castration, ou (a)pour ce qui l'obture de l'objet qu'on reconnaitsous la fonction approchée de la relation pré-génitale (c'est elle que le cas Alcibiade setrouve annuler : ce que connote la mutilationdes Hermés).

La structure ainsi abrégée nous permet de

23

nous faire une idee de ce qui se passe auterme de la relation du transfert, soit : quandle désir s'étant résolu qui a soutenu dans sonopération le psychanalysant, l'option de départ- ce savoir en tant que supposé - il n'a plusenvié a la fin de la lever, c'est-á-dire le restequi comme déterminant sa división, le faitdéchoir de son fantasme et le destitue commesujet.

Voilá-t-il pas le grand motus qu'il nous fautgarder entre nous qui en prenons, psychana-lystes, notre suffisance, alors que la béatitudes'offre au-delá de l'oublier nous-mémes ?N'irions-nous, á l'annoncer, décourager lesamateurs ? La destitution subjective inscritesur le ticket d'entrée ... N'est-ce point pro-voquer l'horreur, l'indignation, la panique,voire l'attentat ; en tout cas donner le pretexte á l'objection de principe ?

Seulement faire interdiction de ce qui s'im-pose de notre étre, c'est nous offrir á unretour de destinée qui est malédiction. Ce quiest refusé dans le symbolique, rappelons-enle verdict lacanien, reparait dans le réel. Dansle réel de la science qui destitue le sujet bienautrement dans notre époque, quand seulsses tenants les plus célebres, un Oppenhei-mer, s'en affolent.

Voilá oú nous démissionnons de ce qui nousfait responsables, á savoir : la position oú est

Page 12: Plaque Tte Elp

24

fixée la psychanalyse dans sa relation á lascience, celle d'extraire la vérité qui lui réponden des termes dont le reste de voix nous est

alloué. De quel pretexte abritons-nous cerefus, quand on sait bien quelle insoucianceprotege vérité et sujets tout ensemble, et qu'ápromettre aux seconds la premiére, cela nefait ni chaud ni froid qu'á ceux qui déjá ensont proches. Parler de destitution subjectiven'arrétera jamáis l'innocent, qui n'a de loi queson désir.

Nous n'avons le choix qu'entre affronter lavérité ou ridiculiser notre savoir.

Cette ombre épaisse á recouvrir ce raccordoú le psychanalysant passe au psychanalyste,voilá ce que notre école peut s'employer ádissiper. Cette oeuvre ne peut étre meneeseul, puisque la psychanalyse en fait accés.

Un flash ou deux á la preceder. A l'origine dela psychanalyse, comment ne pas rappeler quele psychanalyste c'est Fliess, c'est-á-dire lemédicastre, le chatouilleur de nez, rhomme áqui se revele le principe mále et le femelledans les nombres 21, 28, ne vous en déplaise,bref ce savoir que le psychanalysant, Freud lescientiste, comme s'exprime la petite bouchedes ames ouvertes á rcecuménisme, rejette detoute la forcé du serment qui le He au pro-gramme d'Helmholtz et de ses cómplices.

25

Mais l'analyse originelle ne peut étre que laseconde de constituer la répétition qui de lapremiére fait un acte, car c'est elle qui y intro-duit l'aprés-coup propre au temps logique, quise marque de ce que le psychanalysant estpassé au psychanalyste ( c'est-á-dire Freudlui-méme qui sanctionne lá de n'avoir pas faitune auto-analyse).

Flash maintenant oú nous en sommes. Avecla fin de l'analyse hypomaniaque, décrite parBalint comme le dernier cri de l'identificationdu psychanalysant á son guide nous touchonsla conséquence du refus dénoncé plus haut(louche refus : Verleugnung ?), lequel ne laisseplus que le refuge du mot d'ordre, maintenantadopté dans les sociétés existantes, de l'al-liance avec la partie saine du moi, laquellerésout le passage á l'analyste de la postulationchez lui de cette partie saine au départ. Aquoi bon, des lors, son passage par l'expérience ! Flash encoré avec la fin de l'analyseénoncée comme appropriation du désir : bali-verne. Telle est la position des sociétés existantes. Elle rejette notre propos dans un au-delá de la psychanalyse.

Le passage du psychanalysant au psychanalyste a une porte dont ce reste qui fait leurdivisión est le gond, car cette división n'estautre que celle du sujet, dont ce reste est lacause.

Page 13: Plaque Tte Elp

26

Dans ce virage oú le sujet voit chavirer l'as-surance qu'il prenait de ce fantasme oú seconstitue pour chacun sa fenétre sur le réel,ce qui s'apergoit, c'est que la prise du désirn'est rien que celle d'un désétre. En ce désétrese dévoile l'inessentiel du sujet supposésavoir, d'oú le psychanalyste á venir se voueá l'agalma de l'essence du désir, prét á le payerde se réduire, lui et son nom, au signifiantquelconque.

Car il a rejeté l'étre qui ne savait pas la causede son fantasme au moment méme oú enfince savoir supposé il l'est devenu. "Qu'il sachede ce que je ne savais pas de l'étre du désir,ce qu'il en est de lui, venu á l'étre du savoir,et qu'il s'efface." Sicut palea, comme Thomasdit de son oeuvre á la fin de sa vie - commedu fumier.

Touchons lá la futilité du terme de liquidationpour ce trou oú seulement se résout le transfert. Ne s'y voit, contre l'apparence, que déné-gation du désir de l'analyste. Car qui, áapercevoir les deux partenaires - psychanalyste et psychanalysant - jouer comme lesdeux pales d'un écran tournant, ne peut saisirque le transfert n'a jamáis été que le pivot decette alternance méme ? Oú toucher mieux lanon-intersubjectivité, et combien il est impos-sible qu'un témoignage juste soit porté par lepsychanalyste comme désétre sur le psychanalysant qui franchit la passe - entendons qu'il

27

l'est, cette passe, de ce que son moment resteson essence méme, méme si, aprés, ga luipassera.

La fin de la psychanalyse garde en elle unenaiveté, dont la question se pose si elle doitétre tenue pour une garantie dans le passageau désir d'étre psychanalyste.

D'oú pourrait done étre attendu ce témoignage juste sur celui qui éprouve cette passe,sinon d'un autre qui, comme lui, Yest encoré,cette passe, á savoir en qui est présent á cemoment ce désétre oú son psychanalystegarde précisément l'essence de ce qui lui estpassé comme un deuil.

Qu'épreuve il y ait indique assez qu'un psychanalyste doit toujours pouvoir choisir entrel'analyse et les psychanalystes.

Qui pourrait mieux que ce psychanalysantdans la passe y témoigner de ce qu'elle a deposition dépressive ? C'est ce qui se proposecomme l'office a confier pour la demande dudevenir analyste de l'école á certains que nousy dénommons:passeurs. C'est á eux qu'unpsychanalysant, pour se faire autoriser commeanalyste de l'école, parlera ; et la nominationqui authentifie la passe tiendra á l'effet dutémoignage qu'ils sauront accueillir du vifméme de leur propre passé - ees témoinsn'étant pas juges.

Page 14: Plaque Tte Elp

28

Nous désignons ainsi dans la seule psychanalyse en intensión l'initiative possible d'unnouveau mode d'accession de la psychanalyseá l'extension. La topologie du plan projectifmontre que c'est á l'horizon méme de cettepsychanalyse en extensión que se noue lecercle intérieur que nous tragons commebéance de la psychanalyse en intensión.

Cet horizon est centré sur les trois points defuite perspectifs, remarquables d'apparteniraux trois dimensions habitées par l'étre par-lant, qui s'appellent symbolique, imaginaire etréel, et dont la collusion constitue notre expé-rience.

Dans la premiére nous avons le mytheoedipien. Le savoir analytique participe á cemythe privilegié pour la fonction qu'il tientdans l'analyse. L'en retirer et toute la penséenormative de celle-ci se trouve équivaloir, ensa structure, au delire de Schreber. Qu'onpense á YEntmannung, aux ames rédimées,voire au psychanalyste comme cadavrelépreux.

Observons la place que tient l'idéologie oedi-pienne pour la réélaboration de la valeur de lafamule, de la famille existante, de la famulepetite bourgeoise dans la civilisation, soitdans la société véhiculée par la science. Béné-ficions-nous ou pas de ce que lá nous cou-vrons á notre insu ?

29

Le second est constitue par le type dessociétés psychanalytiques existantes dont lafacticité est evidente de relever du legs : legsfreudien et/ou lacanien. Le pére mort, c'est-á-dire le pére ideal, voilá oú semble en resterle procés analytique ; il fige la pratique dansune finalité impossible á articuler.

La troisiéme facticité, réelle, trop réelle, assezréelle pour que le réel soit plus bégueule á lepromouvoir que la langue, c'est ce que rendparlable le terme de camp de concentration,sur lequel il semble que les penseurs, á vaguerde l'humanisme á la terreur quand ils y pen-sent, ne se sont pas assez concentres.

Le retour dans le réel permet-il á la sciencede se situer dans une extra-territorialité ? Acette question la psychanalyse est intéresséedans ses institutions, au point oú elle se leur-rerait de trouver lá un abri.

La destitution subjective n'est pas forclusiondu sujet.

Page 15: Plaque Tte Elp

30

Remarques sur Vétablissementdu texte de la proposition

du 17 novembre 1985sur le psychanalyste de l'école

La Proposition du 17 novembre 1985 sur lepsychanalyste de l'école est une reprise de laproposition, dite dfoctobre 1967 , écrite parJacques Lacan et adoptée par l'école freu-dienne de Paris.

1967-1985 : il y a eu de l'eau sous les ponts dusignifiant. Mentionnons : la mise en oeuvreeffective de la proposition du 9 octobre,l'avancée du frayage de Lacan (théorie desdiscours, théorie des noeuds), la dissolutionde 1' E.F.P., la mort de Jacques Lacan, ladispersión de ceux qui étaient engagés aveclui, mais aussi les remaniements qui sontadvenus dans notre lecture de Freud et de

Lacan et dans notre élaboration de l'expérience de la psychanalyse.

II s'ensuit que la proposition dfoctobre 1967ne saurait aujourd'hui étre reconduite tellequelle ou encoré, et plus exactement, que sareprise doit trouver son "tel quel" en tenant

31

compte des événements qui viennent d'étrerappelés.

Deux difficultés apparaissent immédiatement.D'une part cette reprise ne saurait étre réduiteá la ré-écriture d'un texte doctrinal : il s'agitd'une expérience, á mettre en oeuvre commetelle. Mais, comme expérience précisément,elle reclame que soient mis á plat les élémentsdoctrinaux qui lui donnent son assise, ce quiveut diré une ré-écriture de la proposition (cene serait pas sans inconvenance que ceux quiengagent cette reprise le fassent en tenant enreserve leur propre mise). Cercle apparem-ment vicieux, qui tient au fait qu'il s'agit d'uneexpérience avec ce que cela implique d'unquestionnement au regard duquel le seul travail théorique ne peut trancher.

Précisons ici ce point. Une reprise de l'expérience de la passe ne saurait valoir a priori,et pas davantage aujourd'hui qu'alors, commemoyen d'obtenir un gain de savoir sur la didac-tique. II s'agit d'abord d'un mode d' habilita-tion du psychanalyste de l'école. En effet,donner au procés de la passe pour finalitél'obtention d'un savoir revient á mettre lesavoir en position de produit de ce procés,done á prendre toute passe effective dans lesfilets du discours de l'hystérique. On sait que,d'aventure, tel fut le cas au temps de l'E.F.P.,'les belles ames venant conforter ce glisse-ment au nom de leur cher "inanalysé". La

Page 16: Plaque Tte Elp

32

passe n'est pas un "plus d'analyse" - ne leuren déplaise.

A cette premiére difficulté, en aval d'une ré-écriture de la proposition '(l'expérience devantjouer comme susceptible de questionner sespropres conditions), s'ajoute une autre difficulté, elle en amont. II est clair, en effet, quele travail théorique n'a pas fait l'objet, au jourd'aujourd'hui, d'un serrage tel qu'une ré-écriture de la proposition puisse s'en déduirequasi á l'aveugle. En particulier la lecture dunouage borroméen reste non établie. Y aurait-il lieu d'attendre des jours meüleurs ? Láencoré, parce qu'il s'agit d'une expérience,cette solution ne saurait étre retenue.

Ces deux difficultés trouvent pourtant á serésoudre pour peu qu'on interroge : qu'est-cequ'une reprise de la proposition oVoctobre1967 ? Comment désigner l'opération que nousavons á lui faire subir ? II s'agit d'une trans-position .

Lacan, en 1967, a pro-posé. Reprendre cetteproposition n'est pas en produire une autre ;il s'agira de la méme - quoique prise autre-ment. C'est méme de n'étre pas "pareille"qu'elle pourra étre "la méme" car, á étrepareille, elle ne serait plus la méme de 1'écart,en aucun cas négligeable, qui separe 1967 de1985. Ce que nous avons posé d'emblée en

33

disant que son "tel quel" était aujourd'hui áproduire.

Une transposition est une maniere de trans-cription . II s'agit de poser ailleurs ce qui sedonne comme déjá localisé. II est clair que lechangement de support modifie la chose : quel'E.L.P. fasse désormais berceau á la proposition sur le psychanalyste de l'école n'est pasrien. Mais qu'il s'agisse encoré de cette proposition que Lacan avangait en 1967 veut diréqu'il n'est question ni de la traduire au sensoú ce déport qu'est la traduction joue commere-création, ni de la translittérer au sens del'effacer en l'écrivant autrement. Ou encoré :la transposition déplace le bord du littoral aulittéral mais sans faire virage du premier ausecond ; il ne s'agit pas a proprement parlerd'une lecture.

Ainsi adopte-t-on ici ce biais d'une transposition de la proposition d'octobre 1967 quitransforme ce qu'il y a á modifier étant donnéce support nouveau qu'est l'E.L.P..

II se trouve que la Proposition d'octobre 1967sur le psychanalyste de Vécole se présentesous forme de deux versions, écrites toutesdeux par Jacques lacan. La premiére fut dis-tribuée a quelques personnes avant la séancede travail de l'E.F.P. oú Lacan en donna lecture. Elle fut publiée, en 1978, aux éditionsNavarin dans le cadre des Analytica. La

Page 17: Plaque Tte Elp

34

seconde, pubhée dix ans avant dans Scihcetn°l, offre nombre modifications (certainesimportantes) au regard de la premiére. Elle aété adoptée, le 25janvier 1969 par l'E.F.P., parle biais d'un vote préférentiel. Son intitulé,malgré les modifications apportées, restait leméme. Ce chassé-croisé entre ees deuxtextes-sources ne pouvant étre négligé,l'E.L.P. a pris le parti de ne pas s'en teñirexclusivement á tel ou tel de ees deux textespour le travail de transposition. Celui-ci partde la deuxiéme versión (celle qui a fait réfé-rence de 1967 jusqu'á la dissolution del'E.F.P.), mais tire un certain nombre d'en-seignements de l'écart entre les deux textes,choisissant occasionnellement de privilégierle premier.

Remarquons que l'écart entre ees deux premieres versions allant de pair avec le maintiende son titre instaurait déjá ce jeu du pareil auméme.

Trois versions done, la troisiéme faisantdésormais référence pour 1' E.L.P.. Cette versión est á lire sur fond d'une "Position de lapsychanalyse et du psychanalyste en 1985".On aura saisi que rien ne s'oppose á ce que,fruit de l'expérience ou de l'avancée du travailthéorique, une nouvelle versión soit adoptéeau moment jugé opportun par l'école.

35

L'expérience, disait Confucius, est une lan-terne qu'on porte dans le dos, et qui n'éclairejamáis que le chemin parcouru. C'est oublierqu'une lanterne ainsi disposée jette en avantdu porteur, mise á plat sur le sol, l'ombre deson corps. On conviendra que ce repérage ála Orson Welles ne peut, au mieux, que valoirpour les tout prochains pas. Ce nous sera uneraison de plus de ne pas les négliger.

Page 18: Plaque Tte Elp

36

Dispositif de la passe

En désignant, pour un temps limité á deuxans (étant exclu que chacun soit passeur deplus de deux passes effectives), un (ou deux)passeurs, chaqué analyste praticien de 1'E.L.P. fera ipso fado partie de la commu-nauté des nommants de l'école. II s'engage duméme pas á ne pas récuser le sort s'il vient áétre choisi comme membre du jury d'agré-ment.

En effet, de cette communauté, trois sonttires au sort : ils s'adjoignent un passeur (luiaussi tiré au sort) et un non-analyste au sensdéfini par Lacan : ce non-analyste a l'expérience de l'analysant. Ces cinq composent lejury d'agrément pour un temps limité.

Celui-ci designe son secrétaire, lequel prendacte des candidatures, veille au tirage au sortde deux passeurs pour chacune des passesengagées, et determine avec eux le momentoú le jury les accueillera.

77

Sur la cliniquepsychanalytique

On envisagera ici quelques modes de produc-tion, classiques et non-classiques, visant áconstituer des objets - dont on attend qu'ilspermettent le débat clinique au sein de l'école.

Page 19: Plaque Tte Elp

38

La fabrique du cas

Comment confronter des expériences múltiples dont chacune ne tient qu'á étre singu-liére ? Comment passer de pratíques (privéesdu fait méme du protocole de la cure) á uneclinique susceptible de faire référence pourune communauté, et d'une fagon qui permettele débat ?

La fabrique du cas tente de traiter ees ques-tions á partir d'un double constat :

a) la nécessaire expression "naive" d'un frag-ment de cure ne constitue pas á elle seule unobjet du fait que ce serait l'analyste qui pren-drait á sa charge de l'énoncer. Sa position etsa posture dans le transfert méritent d'étreépinglées, au moins partiellement, de fagontelle qu'une reprise éventuelle de la présentation premiére puisse prendre en compte,précisément, le fait transférentiel. C'est á cetendroit qu'un cartel peut réaliser ce devantquoi un individu seul généralement échoue,entre autres du fait de l'unicité de la censurequi préside á ses élaborations, spécialementquand elles visent un publie mal determiné.

39

b) si la difficulté liée á l'établissement clinique git bien en ce dernier point - l'inhibitionliée á l'ouverture á un autre publie - il importealors de poser comme regle de départ, á vraidiré la seule décisive : que le travail de présentation engagé dans un cartel au titre de lafabrique du cas soit envisagé - au momenttenu pour opportun et selon des modalitésqu'il n'est pas souhaitable de trop préciser audépart- dans la perspective du passage á unautre publie que celui dans lequel il a vu lejour. Cette seule condition suffit, comme lesexpériences de fabrique du cas menees á cejour l'attestent, pour singulariser ce travail auregard des pratiques dites de controle ou d'in-ter-contróle.

La priorité laissée dans un cartel á la parole,ses aleas, ses reprises, ses syncopes, constitue le premier temps du travail. Nul ne sauraitpréjuger de sa durée. Mais il est du ressortde chacun de rendre présent, dans la relativeintimité de cette parole de cartel, l'"autrepublie", avec des lors la question de savoir cequi, dans ce qui se dit lá, pourrait bien luiétre (déjá ?) adressé. Cet "autre publie" pourrait étre, dans un premier temps, l'ensembledes membres des différents cartels de fabriquede cas, mis en position d'apprécier la perti-nence de l'ouverture áunnouvel"autre"publie...

La regle de départ ne se limite pas á poserune échéance temporelle : elle ne manque pas

Page 20: Plaque Tte Elp

40

de travailler la parole qu'elle met en oeuvre,et ceci dans une perspective autre que cellede la cure avec sa regle fundaméntale. Cettederniére ignore toute échéance temporellepossible. Elle n'en dit mot, et se contented'affirmer l'actualité permanente du dicible,d'effectuer l'ouverture de réseaux signifiants,d'engager á la poursuite indéfinie des signifi-cations. Mais dans ees parcours en lacets,des bouclages se réalisent : la fabrique du casvise á les circonscrire en étant avertie de latemporalité de son acte.

II semble en effet périlleux de vouloir faire cassans au moins le sentiment que, d'une fagonou d'une autre, ga n'a déjá chuté. La fabriquese trouve prise dans la répétition liée á l'acte,á sa chute spécifique (caderé), dans l'exactemesure oú elle a posé une certaine sortie deson travail commun comme condition dedépart. Elle s'en trouve amenée de fait á nesaisir que ce qui s'offre déjá dans une certaineclóture (ce qui lui permet du méme coup dene pas ignorer superbement les conditionsmémes de ladite clóture). La fabrique constitue une répétition décalée de ce "bouclage"supposé initial - fagon de le rendre effectif, defaire que ... ga ait chuté, du fait de cetteréédition postérieure, d'emblée plus sociali-sée, de ce qui s'est effectué dans une cure.

Dans une cure ou ailleurs puisque, aprés tout,si l'objectif qui serait d'arriver á témoigner de

41

ce qu'est la pratique analytique aujourd'huiest louable, il n'est pas le seul. La reprise descas de la littérature analytique peut aussi biendonner lieu á travail de fabrique pour autantque seraient mis sur la sellette les élémentstransférentiels qui ont préside á l'élection dece cas plutót que de tout autre. De méme despratiques autres que celles de la cure peuventse trouver lá convoquées : les formations del'inconscient ne sont pas le privilége du seulcadre divan-fauteuil (pas méme le transfert).

Quoi que ce soit qui est d'abord circonscrit,le fait de le porter á la puissance du casrevient á l'établir comme fait discursif (textuel, le plus souvent, mais pas nécessaire-ment), á l'introduire dans une rationalitédiscursive hors laquelle il n'est pas de commu-nauté qui tienne. En ce sens, tout cartel defabrique de cas cherche á relever un fait brutet opaque (aussi sophistiqué soit-il dans sesarticulations internes) dans un diré á plu-sieurs (devant plusieurs) pour lui offrir ainsisa chance d'accéder au dit qui fait objet, quisupporte des objections sans y perdxe tropvite toute consistance.

Page 21: Plaque Tte Elp

42

Le controle

II arrive qu'un analyste consulte un autre analyste pour faire auprés de lui état de sa pra-tique : ce qu'on appelle "controle". Cetteappellation, tres sujette á caution dans nostemps de docimologie, a ceci de juste au moinsqu'elle indique une disparité de départ essen-tielle á ce type de fonctionnement : le controleest d'abord le fait de qui en formule lademande. Reconnaitre cela est admettre qu'iln'y a rien lá qui releve d'une obligation insti-tutionnelle, et que done l'école, sans ignorercette pratique, ne l'inscrit pas pour autantcomme étape d'un cursus pré-établi.

Possible des lors qu'une demande l'actualise,ce controle n'est pas, en dépit de l'apparentespécificité de son objet,dans une position sidifférente de la cure elle-méme ; surtout sil'on considere que s'y trouve mis en jeu - nonpas tant le "how to do", le "savoir (y) faire" -mais bien "le psychanalyste, dans sa relationau savoir du sujet supposé, non pas seconde,mais directe" (Lacan. Proposition du 9 octobre1967)

La prise en compte du transfert comme

43

ordonné par la figure du sujet supposé savoirsubvertit l'acception jusque lá regué ducontrole et, peut-étre, determine quelque traitde son style.

Classiquement dans le mouvement analytique, on a voulu distinguer la Kontrollanalyse(dont la visee serait l'analyse du contre-trans-fert du contrólant) de 1'Analysenkontroll (dontla visee serait l'analyse de l'analysant ducontrólant). Dans le monde anglo-saxon, on asur les mémes bases différencié "analyse dutransfert" et "analyse du matériel". Ces oppo-sitions sont issues en droite ligne de la miseen conflit du transfert et du contre-transferten tant qu'ils appelleraient un arbitre, censéveiller á l'intérét des deux parties : le contró-leur. Ainsi le controle imposé aux analystesnon-médecins par l'I.P.A. se justifie-t-il encoréd'un souci de protection du patient, qui faitlitiére du désir de l'analyste en fonction dansla cure.

Ces termes, et l'opposition qui les tient liesde la sorte, ne peuvent étre retenus commepertinents si l'on reconnait qu'il s'agit pour lecontrólant de régler sa position, non exacte-ment sur celle de son patient, mais bien surle savoir qu'il suppose au sujet de l'incons-cient. Ce en quoi sa position d'analysant gardeson actualité, voire parfois exige que placeplus nette lui soit faite quand cette prévalencedu savoir inconscient sur le sujet supposé se

Page 22: Plaque Tte Elp

44

revele impraticable. N'est done jamáis áexclure á l'avance un tel virage du controle ál'analyse, précisément quand cette relation del'analyste (contrólant) au savoir du sujet supposé insiste á s'avérer, non plus directe, maisbel et bien seconde: quand par exemple il envient á reconnaitre "ses" signifiants dans ceuxde son patient au point de s'instaurer commedestinataire lá oú n'est appelée qu'uneadresse, bloquant de ce fait méme la dyna-mique de la supposition. C'est alors qu'on voitsurgir un autre (Freud, Lacan, contróleur,...)á cette place du sujet attenant au savoir (cf.algorithme du transfert in Proposition). Cettesecondarité ne serait en elle-méme pasgénante, si elle n'en venait á s'offrir commeun havre á toutes les résistances du patient.On peut en effet faire confiance á la connais-sance paranoiaque pour éventer systémati-quement ce type de réglage de l'analyste surle sujet supposé savoir qui fait de ce dernier,non une supposition active, heuristique, maisun point de référence fixe.

Maintenir cette relation directe (et nonseconde), s'offre comme tache possible d'uncontrole si et seulement si ce souci peut valoirpour le contróleur lui-méme : d'oú le style ...peut étre.

45

La présentation de malade

Lacan a transformé l'exercice, traditionnel enpsychiatrie, de la présentation de malades eny mettant en acte une certaine fagon de nepas comprendre, qui tenait pour partie á lalogique méme de son enseignement."Comment ne pas étre fou ?", des lors quel'inconscient est dit "structuré comme un langage" ? De fait, ses présentations de maladesn'ont cessé de témoigner d'un style dont untravail d'école serait de dégager les caracté-ristiques, et de mettre ainsi au jour les résul-tats de la transmission qu'il a opérée á cettedélicate frontiére psychanalyse /psychiatrie.

Si la psychanalyse n'est jamáis de plain-piedavec la Santé Mentale, elle ne saurait non pluss'en distraire absolument.L'interrogation clinique peut trouver, avec ce cadre de la présentation de malades, la pratique oú lamultiplicité des modes et des accidents deréalisation subjective est en position de faireenseignement.

Page 23: Plaque Tte Elp

46

La psychanalyse d'enfants

La psychanalyse avec les enfants rencontredes particularités : l'intervention réelle d'untiers, la distinction á faire entre un ensemblede symptómes et une structure névrotique quise constitue dans l'aprés-coup d'une névroseinfantile, les limites du transfert á l'analystepar rapport au lien de l'enfant á ses parents...Cette liste est loin d'étre exhaustive.

L'école, au nom de ces particularités, ne relé-guera pas la psychanalyse avec les enfants ausoin de psychanalystes "spécialisés". Ellereconnait en quoi ces particularités sontautant de questions adressées á la psychanalyse, á la consistance de sa théorie.

L'ensemble du travail sur la clinique, á chacunde ses temps et de ses lieux, doit pouvoirs'interroger á partir de la pratique de la psychanalyse avec les enfants.

III

Sur le cartel

Page 24: Plaque Tte Elp

48

Le cartel est tenu par l'école comme lieu privilegié de la formation pour ce qui s'y reveled'affine á la chose analytique ; ceci á la condition qu'on respecte certaines modalités de sonfonctionnement.

Ce sur quoi se centre le cartel, ainsi que ladétermination des modes d'abord des ques-tions soulevées, est l'affaire du cartel.

Le cartel, done, ne s'administre pas. Tel estl'axe de la position de l'école á son endroit.

La reunión réguliére de ce petit nombre depersonnes tient en effet á des événements derencontre qu'une institution peut favoriser,certes, mais qu'elle ne saurait gérer á partirdu moment oú la formation analytique n'estpas tenue par elle comme un cursus pré-éta-bli, mais comme un réglage pour chacun d'uneposition face aux savoirs qui rend possiblel'acte analytique. Ceci prend acte d'un dit deLacan selon lequel la psychanalyse est la voiepar oú s'éprouve comment un sujet se sou-tient face á l'accumulation du savoir ; et c'estbien ce qui s'effectue, d'expérience, dans lejeu polyphonique d'un cartel, quand 1'arbre dusavoir - parcouru autant que supposé - n'estplus en posture de cacher la forét des posi-tions subjectives, avec ses chemins qui neménent nulle part ...

49

Par ailleurs, l'énigmatique "plus-un" étaitappelé par Lacan pour maintenir la tensiónnécessaire á ce qu'un cartel puisse ne pasceder á la tentation, soit d'éclater avantllieure, soit de s'hypostasier dans la contem-plation des savoirs. La multiplicité desréponses apportées en acte quant au mode deprésentification de ce "plus-un" incite á nepas légiférer outre mesure : qu'on sache lanécessité pour un cartel de se risquer, en toutou partie, á la confrontation publique, et qu'onavise (en fonction de paramétres institution-nellement inclassables) sur les voies appro-priées qu'offrent, et les circonstances (icil'école est active), et l'état du travail. Cecis'énonce á l'optatif pour étre un voeu dontl'école se fait le sujet, mais dont elle n'est pasl'agent exclusif.

II s'ensuit que le cartel n'est pas á lui seul unschéma d'organisation interne de l'école. Laqualité de membre n'est pas requise pourqu'un cartel decide éventuellement de soute-nir son travail dans le cadre de l'école, c'est-á-dire attende d'elle qu'elle lui permette detrouver, au moment choisi, le publie qui luiconvient.

Page 25: Plaque Tte Elp

IV

Sur l'enseignement

Page 26: Plaque Tte Elp

52

Le savoir que la psychanalyse met en jeu n'estpas une entité sur laquelle il soit possible defaire fond isolément ; il ne s'invente que parun signifiant qui représente un sujet. Ainsi laportee d'un savoir s'avére-t-elle d'aborddépendante du mode de supposition oú unsujet s'articule á ce savoir. Que la psychanalyse ambitionne de mettre en question ce sujeten tant qu'il serait attenant á ce savoir (cf. lemathéme du transfert dans la Propositiond'octobre 1967 sur le psychanalyste de Vécolé)ne l'empéche pas de reconnaitre le caractéresubjectivant de l'opération du savoir.

Forclore le sujet - se croire de plain-pied dansla science - revient á confondre l'échafaudagedu savoir avec les bátiments de l'enseigne-ment (plutót soüdes, eux). II importe doneque des enseignements visant á jouer leurpartie dans la transmission de la chose analytique n'invalident pas d'emblée leur procésen mettant en scéne une consistance du savoirqui rendrait des son départ caduque toutel'affaire.

Scientifique par ambition (évacuer enfin cettesupposition du sujet), mais sophiste de fait(ce sujet est bien lá, representé, scandale pourle discours philosophique), qui prend la paroleau titre d'enseigner dans le champ ouvert parFreud vient rejouer, devant et avec l'assis-

53

tance d'un publie, l'opération du savoir faisantle sujet.

Hs'ensuit - conséquence minimale - qu'une écolede psychanalyse ne saurait prévoir un pro-gramme qui dirait ce qui doit étre enseigné.C'est le loufoque d'un manuel de psychanalyseet le risible de l'idée d'un examen qualifiant peuou prou le savoir du psychanalyste. Sourirontjustement ceux qui ne tiennent pas d'avance cesavoir comme devant étre sans effets.

Mais s'il n'y a ni professeur, ni InspecteursGénéraux, ni manuel, ni programme pré-éta-bli, que reste-t-il au titre de Fenseignement ?II reste l'invention d'un savoir qui ne part pasde rien puisque sont advenus les frayages deFreud et de Lacan, méme s'il y a lieu de diréce qu'ils auront été. Ce n'est pas que la réfé-rence, ici comme ailleurs et dans l'analysetout spécialement, donne á l'invention unelégitimité acquise d'emblée. A tort ou á raison(qui pourrait le diré d'entrée de jeu de manierefondee ?), un publie particulier s'offre commelieu d'inscription, de questionnement et derelance du tracé proposé. Son éventuelle pas-sivité n'est pas tant á rapporter au morceaude cire molle cher á Descartes (avec cette cireles petits-souliers font les pompes - fúnebrescomme il se doit - des suffisances qui enjouissent masturbatoirement), qu'au fonde-ment libidinal des convictions les plus intel-lectuellement étayées. Que le professeur

Page 27: Plaque Tte Elp

54

s'aveugle sur ce point en "prétendant necompter pour rien" dans la reneontre d'uneleve et d'un savoir ne contraint pas l'analysteá prendre la chose sous cet angle.

Le savoir, aussi dépouillé qu'on le voudra parl'abstraction et la formalisation, est d'uneconsistance essentiellement lacunaire ; sespoints d'ancrage sont de jouissance. II setrouve du coup irrésistiblement provoquer ceque Freud nommait "cette correction humi-liante pour notre scientificité", ce transfertauquel Lacan a donné son axe avec l'épinglagede la fonction du sujet supposé savoir.

C'est en voulant que les énoncés tiennent seulsdans leur cohérence propre (ambition logi-cienne) que se creuse le trou énonciatif donttoute la question est de savoir á quoi on lerapporte. La regle fundaméntale est la grandetrouvaille freudienne en ce point : moins unsujet prend en charge les énoncés qu'il profére,et plus intense se fait la supposition d'un sujetcomme attenant á un savoir.

Car enfin qui parle, quand quelque chose vientá se diré ? Question par laquelle le plushumble symptóme se montre aussi abyssalque, disons, E = mcs; dans l'un et l'autre casen effet un réseau de savoir avec les effets de

vérité qui l'accompagnent s'est revelé avoiratteint un bout de réel.

55

Qu'elle ait gerfné sur le terrain de la cureinvite á teñir cette question comme céntraledans toute mise en oeuvre d'un enseignementde la psychanalyse. Quiconque peut bien parler en son nom, mais qui aura dit - de ce diréqui fait événement discursif ?

L'école, en ce point, a sa fonction. Non pourindiquer oú serait l'"accent de vérité", maispour que son acceptation premiére et incon-ditionnelle de ce qui est proposé en son seincomme enseignement ne vale pas pour autantblanc-seing. Si tout membre de l'école estsusceptible d'y teñir un enseignement, l'écolea á ne pas esquiver la responsabilité qu'elleengage en donnant lieu á cet enseignement.

A cet égard, une double polarité de fonction-nement apparait souhaitable ;

* Tout enseignement de l'école est dit"ouvert" : y participe qui veut, sans soucid'appartenance ou d'affiliation. Conséquence :les frais de participation sont á la charge del'assistance.

* Les membres de l'école, dont la responsabilité est engagée par le fait des enseigne-ments en discutent entre eux. D'oúl'opportunité d'Assises annuelles, réservéesaux seuls membres, et oú les enseignementstenus seront questionnés.

Page 28: Plaque Tte Elp

V

Bibliotheque

Page 29: Plaque Tte Elp

58

Par "Bibliotheque", on entend ici une fonctionspécialisée de transmission qui échoit á l'écoleet qui se laisse décomposer en différentsdomaines.

Io) Les textes de référence , aussi bien ceuxqui relévent de la psychanalyse et de son his-toire que ceux des disciplines affines. Labibliotheque aidera le lecteur en lui indiquantoú il peut les trouver ; elle facilitera son accésá ces textes en passant des accords avec lesbibliothéques oú ils sont accessibles.

2 °) Le texte de Lacan . Outre le recensementsystématique des travaux et interventions deLacan (publiés ou pas), la bibliotheque impulsera et orientera l'établissement du texte laca-

nien de fagon critique (comparaison desversions, prise en compte des notes d'audi-teurs, traces lisibles du travail de transcrip-tion) ainsi que l'a entrepris stécriture. II y adone d'abord á rassembler tous les matériauxsusceptibles d'aider ce travail d'établisse-ment.

3o) L' oeuvre freudien . Ces textes méritentun traitement particulier, et ceci doublement.D'une part en effet nous importent les diffé-rentes éditions des oeuvres de Freud lorsquedes modifications ou ajouts sont intervenusd'une édition á l'autre. D'autre part ces textes

59

posent pour nous le probléme de leur traduc-tion. Par delá le nécessaire inventaire des tra-ductions effectuées, la bibliotheque aura lesouci de l'avancement de la traduction destextes de Freud selon un mode oú La Transaa frayé la voie.

Page 30: Plaque Tte Elp

VI

Publications

Page 31: Plaque Tte Elp

62

Publications externes

Littoral devient une revue de l'école lacanienne de psychanalyse.

Publications internes

L'école prend le parti de mettre en jeu diffé-rents publics, ce qui entraine un certain stylede publications internes. A cette fin :

- chaqué secteur constitue dans l'école(enseignement, clinique, passe, ...) peut déci-der de l'opportunité d'une publication (article,document de travail, ...) ;

- les différents problémes lies á chacune deces publications (fabrication, diffusion, finan-cement) sont étudiés par le groupe d'oú emanela decisión de publier ;

- Fragments, bulletin intérieur de l'école, dif-fusera de plus en son sein un certain nombrede textes.

VII

Direction

Page 32: Plaque Tte Elp

64

L'assemblée genérale des membres de l'E.L.P.designe le directeur de l'école ; celui-ci choisitl'équipe de direction.

Ce bureau, sauf intervention de l'assembléegenérele en principe possible á tout instantconformément aux statuts de l'association(assemblée genérale annuelle ou exception-nelle), reste en place quatre ans.

Directeur :

Jean aixouch

Directeurs-adjoints ;Dominique de LIÉGE

Estela MALDONADO

Trésoriére :

Secrétaires :

Janine germond

Guy LE GAUFEY

Bernard casanova

VIII

Admission á recolé

Page 33: Plaque Tte Elp

66

Liste des membres du cartel d'admission(pour les années 1986-87) :

Jean-Paul abribat

Marie-Madeleine chatel

Janine germond

Marie-Lorraine pradelles

Georges zimra

67

La responsabilité que chacun entretient vis-á-vis de lui-méme á l'endroit de l'école ne pou-vant en aucun cas étre évaluée á l'aune d'une

commune mesure, il n'y a pas deux ou plu-sieurs catégories de membres.

Tout un chacun, membre de l'école, peut yteñir un enseignement, désigner un passeur(et se trouver, ipso facto, dans la commu-nauté des nommants), comme aussi bienintervenir (positivement ou négativement)dans l'admission de tel nouveau membre.

Page 34: Plaque Tte Elp

68

Dispositif d'admission

Quiconque souhaite devenir membre de l'écoles'adresse á une personne parmi les cinq tiréesau sort qui constituent pour deux ans le carteld'admission. Au terme de cette reneontre, eten accord avec le demandeur, son nom esttransmis á l'ensemble de l'école.

Pendant une période lirnitée á trois mois setrouve alors ouverte la possibilité dÜinterven-tion réservée aux seuls membres de l'école.En cas d'intervention, c'est le cartel d'admission en son entier qui discute cette demanded'admission avec le ou les intervenants, maisaussi bien toute autre personne de son choix.Sa decisión prise, il en informe le bureau.

Ce dernier est l'aboutissement du dispositifd'admission (qu'il y ait intervention ou non).II decide en derniére instance de l'admission

du nouveau membre.

IX

Liste des membresau 17 novembre 1985

Jean-Paul ABRIBAT15 rué Dubourdieu, 33200 BORDEAUXo 56 92 93 92

Paul ALERINI

15 Cours Lieutaud, 13006 MARSEILLEo 91 48 36 15

Jean ALLOUCH1 rué des Feuillantines, 75005 PARÍSo 43 25 51 02

Daniéle ARNOUX

47 rué Claude Bernard, 75005 PARÍSo 47 07 24 77

69

Charles-Bastien ARRIGHI107 Avenue Montredon, 13008 MARSEILLEo 91 73 15 50

Page 35: Plaque Tte Elp

70

José ATTAL43 Boulevard Auguste Blanqui, 75013 PARÍSo 45 86 24 25 et 45 89 18 15

Bernard CASANOVA

36 rué Briconnet, 37000 TOURSo 47 61 20 84

Marie-Madeleine CHATEL136 rué d'Assas, 75006 PARÍSo 43 26 85 45

Lucienne CHAUTRU18 rué Jean Moulin,92400 BECON COURBEVOIEo 43 33 29 00

Max COCOYNACQ,59 rué Hoche, 33200 BORDEAUXo 56 02 12 24

Jean-Pierre CONCHOU26 rué de Colmar, 33200 BORDEAUXo 56 44 28 92

Michel CRESTA

69 rué Bobillot, 75013 PARÍSo 45 89 75 26

Didier CROMPHOUT

14 rué MarceL Felice,1990 HOEILAART, BELGIQUEo 32 2 657 28 08 et 32 2 230 87 12

Elizabeth DEMERLIAC

11 rué du Cherche-midi, 75006 PARÍSo 45 48 22 95

Irene DIAMANTIS

14 rué des Arbustes, 75014 PARÍSo 45 43 38 14

Christiane DORNER

6 Cour du Moulin Zorn,67000 STRASBOURG

o 88 35 21 38

Jean-Pierre DREYFUSS4 rué d'Oslo, 67000 STRASBOURGo 88 61 36 78

71

Page 36: Plaque Tte Elp

72

Albert FONTAINE82 rué Vaneau, 75007 PARÍSo 42 22 52 29

Martine GAUTHRON

15 Square Mongazon, 49000 ANGERSo 41 66 92 59

Simone GEBERT-NODIOT

10 rué du Trésor, 75004 PARÍSo 42 72 81 35

Janine GERMOND74 rué Dunois, 75646 PARÍS CEDEX 13o 45 85 05 58

Serge HAJLBLUM11 bis rué du Val de Gráce, 75005 PARÍSo 43 29 08 22

Philippe JULIEN7 rué des Carmes, 75005 PARÍS© 43 25 89 10

Guy LE GAUFEY15 rué d'Assas, 75006 PARÍSo 42 22 94 92

Eric LEGROUX

17 rué Greuze, 75016 PARÍSo 47 27 96 93

Dominique de LIEGE1 rué Delambre, 75014 PARÍSo 43 35 38 69

Estela MALDONADO

Avda Olmos 345 - Dept. 95000 CÓRDOBA, ARGENTINEo (19) 54 51 249 54

Francoise NICOLLE LE CHEVALLIER

15 rué Vergniaud, 75013 PARÍSo 45 80 30 95

Marcelo PASTERNAC

Cantera 51, Sta Úrsula Xitla, Tlalpan14420 MÉXICO D.F., MEXIQUE

Helyda PERETTIItalia 3016, Villa Cabrera,5009 CÓRDOBA, ARGENTINEo 54 51 80 60 47

73

Page 37: Plaque Tte Elp

74

Anne PORGE

10 Avenue Daniel Lesueur, 75007 PARÍSo 45 67 09 51

Erik PORGE1 rué Mizon, 75015 PARÍSo 43 22 14 44

Charles-Henry PRADELLES DE LATOUR31 rué Jean Jaurés, 67100 STRASBOURGo 88 34 15 35

Marie-Lorraine PRADELLES DE LATOUR31 rué Jean Jaurés, 67100 STRASBOURGo 88 34 15 35

Bernadette RANCHER-GAY

2 rué Paul Bodin, 75017 PARÍSo 46 27 85 68

Anne-Marie RINGENBACH

33 rué Condorcet, 75005 PARÍSo 48 78 60 96

Bernard ROLAND

29 bis rué des Grottes,94440 VILLECRESNES«* 45 99 18 56

Marc RUELLAN

138 boulevard de Créteil,94100 SAINT MAUR DES FOSSESo 48 86 46 98

75

Antonello SCIACCHITANOVia Cario Botta, 7, 20135 MILANO, ITALIEo 39 2 546 47 24

Christian SIMATOS198 rué Saint Jacques, 75005 PARÍSo 43 26 29 67

Miguel Felipe SOSABv. López Mateos 359 C-l,01060 MÉXICO D.F., MEXIQUEo 52 5 683 31 94

Ninette SUCCAB-GLISSANT35 bis rué Saint Sabin, 75011 PARÍSo 48 06 69 07

Christine TOUTIN

9 rué Félix Ziem, 75018 PARÍSo> 42 57 86 34

Page 38: Plaque Tte Elp

76

Mayette VILTARD11 bis rué Valentín Haüy, 75007 PARÍSo 42 73 10 60

Georges ZIMRA109 rae de Vaugirard, 75006 PARÍSo 45 48 69 91

Page 39: Plaque Tte Elp

AZUR-IMPRIMERIE

12, rué de la Fontaine au Roi

75011 PARÍS

Dépót legal no 106 — 1e trimestre 1986