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Plateforme de concertation Ecole-Lien

Rapport d'activités

Janvier 2014 - décembre 2015

Rédaction du rapport : Catherine Canivet, Département Education et Technologie,

Université de Namur, en collaboration avec l’AMO Oxyjeune de Rance.

1. Contexte et origine de la plateforme de concertation Ecole-Lien

La plateforme Ecole-Lien est née suite à un appel à projet du Conseil d’arrondissement de l’aide à la jeunesse (CAAJ) de Charleroi, lancé en 2009, pour un projet-pilote de « plateforme de concertation locale ». Ce projet avait pour objectif de structurer les contacts locaux dans le but de créer des liens entre tous les professionnels qui gravitent autour des jeunes, afin que ces acteurs de terrain puissent se connaître pour travailler en complémentarité.

En confrontant leurs différentes expériences et représentations, il s'agissait d'amener plus de conscience des réalités de chacun des intervenants et des secteurs impliqués (écoles, services sociaux et d’aide à la jeunesse), comprenant leurs champs d'actions possibles mais aussi leurs contraintes et leurs limites, sources parfois de malentendus.

Trois zones de l’arrondissement ont participé à ce projet-pilote pour une période de 2 ans :

La région de Chimay-Rance-Beaumont (Botte du Hainaut

L’entité de Châtelet - Châtelineau – Bouffioulx

La région de Morlanwelz-Manage-Chapelle-lez-Herlaimont

Les trois plateformes, cheminant de façon indépendante, ont été accompagnées et supervisées par le Département d’Education et de Technologie de l’Université de Namur, en collaboration avec la Section de Prévention Générale du CAAJ.

Suite à ces deux années de lancement, la plateforme de la région de Chimay-Rance a souhaité poursuivre ces concertations régulières au niveau local. Grâce au soutien de la Fondation Wartoise, le projet reste bien vivant dans la région depuis 2011, et la dynamique de rencontres et d’échanges est plus que jamais actuelle. Un premier rapport d’activités courant de septembre 2011 à décembre 2013 se trouve sur le site d’Ecole-lien (www.ecolelien.org).

2. Objectifs de la plateforme Ecole-Lien

L’objectif prioritaire de cette plateforme locale reste celui de départ : permettre aux acteurs de terrain de se rencontrer et de mieux se connaître pour collaborer plus efficacement.

En effet, les intervenants qui gravitent autour de l’enfant ou de l’adolescent ont souvent des logiques, des valeurs, des priorités, des représentations, des codes, des modes de fonctionnement ou d’intervention très différents qui nécessitent d’être explicités, afin que chacun comprenne mieux les choix, stratégies, ressources et limites d’autrui.

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Une deuxième finalité du projet est de développer un réseau d’échange entre professionnels concernés par l’éducation au sens large : échanges de pratiques, d’informations, de ressources, mais aussi de réflexions, de difficultés, d’émotions, et ce entre les différents secteurs - social, scolaire et judicaire - autour des jeunes et pour le bien-être des jeunes et de leurs familles.

Enfin, une troisième finalité de ces plateformes est de permettre aux participants d’identifier et de repérer des partenaires potentiels pour mettre en place un véritable travail en coordination, réunissant sphère scolaire, sphère sociale et sphère judiciaire. Le but étant de créer ou de soutenir des projets de collaboration issus des vrais besoins du terrain. Ainsi, bien avant l’heure, ces plateformes ont initié des échanges entre professionnels tels que souhaités par la suite dans le Décret intersectoriel d’avril 2013 (cfr Circulaire n°4400 du 30/04/2013: projet de décret organisant des politiques conjointes de l’enseignement obligatoire et de l’aide à la jeunesse en faveur du bien-être des jeunes à l’école, de l’accrochage scolaire, de la prévention de la violence et de l’accompagnement des démarches d’orientation). De fait, les rencontres de plateforme et les conférences du soir visent à renforcer les connaissances mutuelles entre services sociaux et institutions scolaires. En effet, les intervenants qui gravitent autour des enfants ou des jeunes ont parfois des logiques d’action, des valeurs, des priorités, des représentations, des codes, des modes de fonctionnement ou d’intervention différents, qui nécessitent d’être explicités afin que chacun comprenne mieux les choix, stratégies, ressources et limites d’autrui. Elles constituent également un lieu d’échange entre professionnels : échange de pratiques, d’informations, de réflexions. Elles peuvent également créer des synergies entre les différents acteurs et leur donner l’impulsion pour initier des collaborations selon les besoins spécifiques de chacun. Enfin, elles permettent aux participants de se nourrir intellectuellement et leur offrent une possibilité de prise de recul par rapport à leurs pratiques et leur quotidien, souvent très prenants.

Rappelons ici une fois de plus que la plateforme de concertation Ecole - Lien est un projet inter-secteurs, ouvert à tous les professionnels des écoles, tous réseaux confondus, et à tous les partenaires sociaux de la Botte du Hainaut. Chacun y est donc le bienvenu à tout moment.

3. Publics bénéficiaires

Ces plateformes s’adressent aux publics suivants:

• Les enseignants, éducateurs et directeurs du fondamental et du secondaire, tous réseaux confondus.

• Les CPMS et PSE, tous réseaux confondus.

• Les acteurs locaux impliqués dans le service et/ou l'accompagnement des jeunes et de leurs familles, mais aussi les instances et services avec lesquels les écoles et les services sociaux sont amenés à collaborer et qui n’ont pas forcément leurs sièges sociaux sur la zone d’action : Parquet jeunesse - Tribunal de la Jeunesse - Service de l’Aide à la Jeunesse (SAJ) - Service de Protection Judiciaire (SPJ), ainsi que des services comme les équipes mobiles, les médiateurs scolaires, des Centres de Santé Mentale, des centres d’hébergement, le Plan de Cohésion Sociale (PCS), l'ONE, les CPAS, les écoles des devoirs…, tous intervenants de première ligne qui travaillent au quotidien avec les jeunes et leurs familles.

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4. Liste actualisée des partenaires de la plateforme Ecole-Lien

La coordination de la plateforme Ecole-lien est assurée par l’AMO Oxyjeune à Rance, sous la direction de Véronique Couture.

Le groupe-porteur de la plateforme est composé de manière équilibrée d'acteurs représentatifs des différents secteurs : Véronique Couture et son équipe, plus spécifiquement Simon Puissant et Geneviève Sottiaux ; Marc Puissant, qui est à l’origine de ces plateformes en tant que membre du CAAJ, actuellement enseignant en Haute école après avoir été directeur du Clos du Chemin Vert ; Denis Xhrouet, directeur du Clos du chemin vert ; Benoît Constant, préfet d’éducation au Collège St Joseph de Chimay ; Annick Poulain, psychologue au CPMS libre de Chimay ; Boris Marique, assistant social au CPMS de la Fédération Wallonie Bruxelles de Thuin ; Didier Bry, préfet des études à l’Athénée Royal de Chimay ; Olivier Hublet, directeur de l’école communale de Sivry ; Lucie Bastien, responsable de projets à la Fondation Chimay Wartoise ; Nicolas De Backer, intervenant social à l’AMO le CIAC.

Les autres services partenaires de la plateforme sont le PSE, les CPMS, les services de Médiation scolaire, l'Accueil temps libre de Chimay et Momignies, les partenaires du Plan de Cohésion sociale de Chimay et Momignies, l'école primaire St Pierre et Paul, l'Institut Sainte Chrétienne, l'Institut Paridaens de Beaumont, l’Institut Technique de Rance, l’Espace-rencontre « Ressource », le service d’intervention en famille (SIF), le SAIE, l’observatoire de la santé, la Maison des jeunes de Chimay, la bibliothèque de Chimay , l’asbl Carrefour, le Répit, le Réseau Assuétudes des Fagnes, le service Infor jeunes et l’AMO le Ciac de Couvin.

D'autres partenaires ne font pas encore partie de la plateforme mais pourraient la rejoindre, par exemple les établissements scolaires de Couvin, le PCS de Viroinval, la Maison des Jeunes le 404 à Couvin… Les écoles primaires marquent un certain intérêt, notamment lors de la présentation de projets spécifiques auxquels elles sont très ouvertes et où elles s’impliquent, ou encore pour les conférences en soirée où elles peuvent venir en équipe, mais elles n’ont pas encore franchi le pas de rejoindre les réunions de plateforme, ce qui peut être dû à des problèmes organisationnels, car il est difficile de libérer des instituteurs en journée.

Depuis le début du projet, la plateforme a été accompagnée par Catherine Canivet, du Département Education et Technologie de l’Université de Namur. La plateforme ayant désormais trouvé ses marques, son identité et son rythme de croisière, cet accompagnement a pris fin en décembre 2015.

5. Les activités de la plateforme Ecole-Lien

Lors des premières années du projet Ecole-lien, les activités proposées se limitaient à des conférences en matinée. Celles-ci continuent et constituent en quelque sorte la base de fonctionnement de la plateforme, avec un groupe de participants assez stable, de 20 à 30 personnes selon les thèmes et les moments de l’année, mais on observe que chaque rencontre amène quelques nouveaux visages… Ces rencontres en matinée ont lieu à chaque fois dans un lieu différent, permettant aux partenaires qui le souhaitent - et qui disposent de l’infrastructure nécessaire - d’accueillir les autres chez eux et de se faire mieux connaître.

Depuis maintenant deux ans, des conférences « grand public » en soirée sont organisées deux ou trois fois l’an au Centre culturel de Sivry-Rance. Elles rencontrent un vif succès et offrent l’occasion d’ouvrir la plateforme à un autre public qui ne peut se libérer en journée. De plus, elles permettent aux participants de venir en équipe, ce qui peut susciter des réflexions collectives intéressantes et des retombées sur le terrain, voire un certain transfert de compétences ou de savoirs.

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Les thèmes et la planification de ces conférences sont fixés par le groupe porteur en fonction de l’avis des participants présents à la séance d’évaluation de juillet. S’il est difficile de répondre à la diversité des demandes, les porteurs tentent, dans la mesure du possible, d’équilibrer au mieux les propositions pour choisir des sujets qui concernent et rassemblent les différents secteurs, et de couvrir les différents niveaux et âges du public scolaire.

Outre ces conférences, les participants ont émis le souhait de développer des projets concrets de collaboration qui permettraient de tisser des liens plus solides et surtout de construire des actions concertées. Ainsi, inspirés par un projet de prévention du CAAJ concernant les jeunes et l’alcool, certains partenaires se sont lancés dans un projet de prévention des assuétudes au virtuel, plus précisément à la question de l’usage et des mésusages des réseaux sociaux.

De tels projets s’étant révélés très stimulants, le groupe porteur de la plateforme a décidé de poursuivre la dynamique en se lançant dans un projet de prévention de la violence dans les cours de récréation, en collaboration avec Bruno Humbeeck, de l’Université de Mons.

Dans le courant de l’année 2016, ce projet devrait déboucher également sur une formation commune aux différents secteurs à l’animation d’espaces de parole régulée. Ainsi, les formations constituent un troisième type d’activité mise en place par la plateforme. Deux formations ont déjà eu lieu : l’une concernait la gestion du stress et l’autre, actuellement en cours, porte sur la Méthode Félicité qui outille les enseignants du primaire et du début du secondaire pour mieux accompagner l’apprentissage.

Nous présentons ici dans leur ordre chronologique les différentes activités proposées par Ecole-lien entre janvier 2014 et juin 2016. Les informations concernant chaque intervention et les supports des conférences se trouvent sur le site www.ecolelien.org, dans le point « documents ». Nous ajouterons ici l’agenda des activités à venir.

5.1. Les conférences

23 janvier 2014:

La génération Y.

Conférence en matinée de plateforme, donnée par Yves-Pierre Honorez, professeur à l’Henallux dans la section d’ingénierie et action sociales.

Cette conférence-débat, qui a eu lieu à l’Athénée de Chimay, nous a permis de réfléchir aux questions que nous posent au quotidien les jeunes avec lesquels nous travaillons : qui sont-ils ? Quelles sont les caractéristiques de cette nouvelle génération appelée « Génération Y »? Car il semble que mieux les comprendre permet de s'adapter aux réalités qui sont les leurs et de mieux communiquer pour plus de fluidité et de cohérence dans nos actions éducatives.

« Ah, les jeunes, ce n'est plus comme avant! » : une phrase que de nombreuses générations ont prononcées ou entendues. Les journaux, Internet, les publications sociologiques ou vulgarisantes en parlent aujourd'hui en termes de générations X, Y, Z, papy-boomer, vétérans, etc… Mais quelles sont ces évolutions ou ces réalités sociologiques que nous ne pouvons ignorer en tant qu’éducateurs, enseignants ou parents ? Cette matinée d'animation a permis aux partenaires de la plateforme de s’informer davantage sur ces concepts, pour en dégager des pistes utiles en tant qu'acteur au sein de collectifs divers. Echanger à ce propos, c'est aussi poser un regard sur soi-même avant de le faire sur l'autre » …. (Yves-Pierre Honorez)

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6 Mai 2014

Gérer les comportements difficiles chez les enfants.

Conférence grand public en soirée donnée par Paul Leurquin, instituteur et directeur d’une école fondamentale d’enseignement spécialisé de la région (Omezée-Philippeville).

Faut-il punir ou élever la voix ? Certains petits donnent véritablement du fil à retordre aux parents et aux spécialistes de l’éducation ! Désobéissant, menteur, agressif, provocateur, perturbateur, autant d’étiquettes inappropriées qui viennent parfois se greffer sur la tête de ces enfants… Ne serait-ce pas l’expression d’une angoisse ? Pourquoi est-il essentiel de chercher à comprendre ces enfants ? Cette conférence fut l’occasion de découvrir tout le travail de terrain mis en place dans son école par cet instituteur confronté au quotidien à toutes ces questions.

La réflexion initiée en conférence peut se poursuivre au travers de l’ouvrage "Gérer les comportements difficiles chez les enfants" (Ed. Erasme), co-écrit avec le Québécois Stéphane Vincelette, qui propose des pistes d’action et des réponses aux questions des professionnels de l’enfance ou aux parents confrontés à de telles situations, toujours interpelantes.

16 Mai 2014 :

Les troubles d’apprentissage spécifiques : mieux les comprendre pour agir efficacement ».

Conférence en matinée de plateforme, donnée par Hélène Jacques, neuropsychologue et spécialiste des troubles de l’apprentissage.

L’objectif de cette rencontre était de permettre aux participants de découvrir ou d’approfondir leurs connaissances sur les troubles d’apprentissage (dyslexie, dyscalculie, dysphasie et autres « dys »…). Quelles sont les difficultés qu’ils engendrent et les différents aménagements concrets que l’on peut facilement mettre en place aussi bien à l’école qu’à la maison et ce, dès le plus jeune âge. Hélène Jacques a ainsi proposé des outils pratiques pour faciliter le repérage des « DYS ». Vu l’intérêt des participants, cette conférence de plateforme a été adaptée par la suite pour un public plus large en soirée (voir 25 novembre 2014).

26 juin 2014

Bilan et évaluation des activités et du fonctionnement de la plateforme

La dernière rencontre de plateforme de cette année scolaire 2013-2014, réservée au bilan et à l’évaluation, fut l’occasion de présenter à tous les participants un travail de recherche mené par des étudiants dans le cadre de leur master en en ingénierie et action sociale à l’UCL. Ce rapport de mission portait sur le sujet suivant : « L’Aide en milieu ouvert et le travail en réseau : faut-il tendre vers l’institutionnalisation des lieux de rencontre et des plateformes ?1 ».

Le rapport complet se trouve sur le site www.ecolelien.org.

1 Bacanamwo G., Giotto, M., Grelak, M.,Labbe, A., Lobet, L., Renson, D. « L’Aide en milieu ouvert et le travail en réseau :

faut-il tendre vers l’institutionnalisation des lieux de rencontre et des plateformes ? ». Sous la direction de Valentin Jacques,

UCL, 2013-2014.

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Nous reprenons ici un extrait des conclusions de cette étude: « A nos yeux, une A.M.O. ne représente pas une structure adaptée pour institutionnaliser un réseau de type descendant. Les politiques dans le sens large du terme (système hiérarchisé) semblent mieux adaptés et plus légitimes pour fonctionner dans ce type de système plus directif. Par contre nous pensons qu’une A.M.O. est un outil stratégique très intéressant pour pratiquer l’institutionnalisation ascendante. Sa proximité avec le terrain, sa connaissance du réseau et des besoins, son obligation de rédiger un diagnostic social local la situe comme un acteur incontournable pour perpétuer ce type d’approche. La plateforme Ecole Lien exemplifie à merveille ce concept et montre à quel point l’A.M.O. « Oxyjeune » a pu participer avec succès à ce type d’institutionnalisation.

C’est pourquoi, compte tenu du contexte actuel, le Décret et la plateforme représentent deux outils en certains points complémentaires mais avec des spécificités telles qu’ils peuvent et doivent cohabiter. A ce stade, il est impossible de prédire ce que va donner le décret en terme de résultats, alors qu’il est possible de mesurer ce qu’a déjà produit la plateforme. Nous avons observé que celle-ci est vue comme un lieu convivial, où il est agréable de se rencontrer entre professionnels et de pouvoir échanger sur des problématiques communes. De part cela, elle est reconnue de tous et légitimée. Elle est également perçue comme étant autonome et dynamique ce qui apparaît comme important pour les différents partenaires. Au final, ces acquis, cette «longueur » d’avance doivent être utilisés au profit des bénéficiaires que sont les jeunes et leur famille. Il s’agit là d’un enjeu important pour ces prochains mois - voire années - qui verront l’opérationnalisation du décret. Pour notre part, c’est tout le bien que nous leur souhaitons. Enfin, s’il semble toujours possible d’institutionnaliser une plateforme, le bon sens, la motivation et la compétence sont autant de données qui ne se décrètent pas. Mais sur ce point, nous sommes pleinement rassurés pour l’A.M.O. « Oxyjeune ».

7 novembre 2014

Les troubles de l’attachement

Conférence en matinée de plateforme, donnée par Bernadette Nicolas de l’ASBL Petales.

On parle de plus en plus de troubles de l'attachement aujourd'hui dans le secteur de l'Aide à la Jeunesse et dans l’enseignement. Si l’on est resté longtemps dans l’ignorance de ces troubles spécifiques, les recherches actuelles autour des troubles de l’attachement permettent d’expliquer certains comportements inadéquats ou certains retards d'apprentissages que l'on peut observer chez les étudiants et jeunes que nous accompagnons. Repérer et mieux comprendre ces mécanismes, c'est pouvoir mieux comprendre le vécu des jeunes concernés et les accompagner de façon plus appropriée au fil de leur parcours.

L’ASBL Petales (Parents d’Enfants présentant des Troubles de l’Attachement – Ligue d’Entraide et de Soutien) a été mise sur pied par un collectif de parents confrontés à des enfants présentant des troubles de l’attachement. Vu le peu de reconnaissance - voire de connaissance - du côté des professionnels ici en Belgique face à ce type de difficulté rencontrée par les familles, ces parents se sont mobilisés pour se former au Québec, ramener des outils et formations utiles pour répondre à leurs trop nombreuses questions.

Ils font désormais partie d’un réseau plus large, Petales International (France et Québec) qui leur permet d’être davantage reconnus dans leurs difficulté, de mieux comprendre, agir et réagir face à leurs enfants, et de se soutenir mutuellement (www.petales.org).

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25 novembre 2014

Les troubles de l’apprentissage

Conférence grand public en soirée, donnée par Hélène Jacques, psychologue et spécialiste des troubles de l’apprentissage (voir plateforme du mai 2014).

Vu l’intérêt manifeste de cette conférence présentée en matinée en mai 2014, le groupe-porteur a décidé de la reprogrammer en soirée afin de la rendre accessible à un plus large public, d’autant plus qu’elle s’adresse prioritairement aux enseignants du Fondamental qui ne peuvent venir en journée.

22 janvier 2015

Les relations école-famille : de la confrontation à la coéducation.

Conférence en matinée de plateforme, donnée par Bruno Humbeeck, chercheur à l’Université de Mons et porteur du projet de Prévention des violences dans les cours de récréation.

« La coéducation, çacela veut dire que plus personne n'élève seul son enfant. C'est à partir de cette idée centrale que l'on peut poser les balises pour éviter le repli sur soi. Dans les familles en difficulté, le premier facteur de maltraitance, c'est l'isolement. » Pour ce faire, Bruno Humbeeck divise le monde éducatif en trois groupes : la famille, l'école et la société. « Notre idée est de favoriser des liens positifs entre ces trois dimensions, de travailler au milieu. Si on met en lien le réseau social, le réseau éducatif et la famille, on développe un grand réseau de communauté éducative… » (Bruno Humbeeck)

20 mars 2015

Présentation du dispositif « P45 » de l’Institut technique de Rance

Pour ouvrir cette matinée, Jérôme Adant, le responsable du dispositif « P45 » de l’Institut technique de Rance qui nous accueillait, a présenté ce dispositif innovant auquel des établissements scolaires de plus en plus nombreux souscrivent ces dernières années.

L’idée de base de ce projet, initié en 2005 au Collège Pie 10 de Chatelineau et présenté en plateforme en avril 2010 par Régine Michaux, est de réduire les périodes scolaires de 50 minutes à 45 minutes (d’où son nom « P45 ») pour dégager du temps pour « tout autre chose » : ateliers créatifs, expression, sport, connaissance de soi, sorties, soutien scolaire, tutorat, … et ce selon les envies et les passions des enseignants, selon les besoins des élèves, leur goûts et leurs demandes… Pour plus d’infos, voir le site de la FWB : www.enseignement.be

Comprendre la jeunesse d’aujourd’hui

La suite de la matinée a été consacrée à une conférence de plateforme donnée par Guy Bajoit, sociologue et professeur émérite à l’Université Catholique de Louvain, sur les spécificités de la jeunesse actuelle.

« Être jeune aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile que de l’avoir été il y a trente ou quarante ans. La raison immédiate est que l’avenir de la jeunesse actuelle est bien plus incertain que ne l’était celui de la génération qui les a précédés. Mais cette incertitude générale a une origine, qu’il faut d’abord rappeler... ». (Pour lire la suite, voir site www.ecolelien.org, documents)

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30 avril 2015

Exercer son autorité dans le calme : être des parents zen, c’est possible !

Conférence grand public en soirée, donnée par Catherine Schwennicke, psychologue, thérapeute, conférencière et formatrice à l’Institut de Neurocognitivisme de Bruxelles, à Prefrontality ASBL et à Learn to be ASBL.

Cette conférence nous a permis de (re)découvrir certains fondements de l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) appliqués à la parentalité. L’ANC est un modèle de compréhension des comportements humains développé par Jacques Fradin, Docteur en médecine passionné par l’humain et directeur de recherche à l’Institut de Médecine Environnementale (IME) à Paris.

Ce modèle est une grille de lecture des comportements, des ressentis et des pensées que certains membres de la plateforme ont eu l’occasion de découvrir l’an dernier lors de la formation « Savoir-être à l’école » (gestion du stress, de l’agressivité et de la (dé)motivation) (voir 13 et 14 mars 2014).

Dans cette conférence, Catherine Schwennicke nous a proposé une manière d’être, un « état d’esprit » qui permet de faire face de façon plus sereine à tout ce qu’un parent peut vivre (l’échec scolaire, les difficultés de communication, la désobéissance, l’agressivité, les assuétudes…). Il s’agissait non pas de nier la gravité de ces situations, mais de voir comment on peut changer de regard pour vivre cela avec plus de recul et de calme, en développant un état d’esprit plus adaptatif.

Car « être calme commence par soi. Il est difficile de gérer le stress de quelqu’un si l’on est soi-même stressé. Et en tant que parent, quand on voit un de ses enfants qui souffre, si l’on n’a pas le recul nécessaire, c’est très difficile de l’aider… (…) Ce calme permet de rechercher sereinement la réaction la plus adaptée. C’est plus lié à l’adaptation à la complexité de la réalité qu’à une réaction immédiate et non réfléchie… 2».

22 octobre 2015

Apprendre l’école… apprendre les familles : les relations entre l’école et les familles populaires

Conférence grand public en soirée, consacrée à des témoignages exceptionnels d’experts du vécu, soutenus par l’Association « La Force du Lien » et animée par Dinora De Waele.

Cette conférence a été suivie d’une journée de formation le 23 octobre pour les participants intéressés.

La conférence et la formation avaient pour but de sensibiliser les intervenants sociaux et les enseignants à la question de la pauvreté des familles, aux réalités que cela implique, par le biais d’une réflexion partagée avec des experts du vécu, amenant davantage de conscience de ce que ces personnes précarisées ont à vivre au quotidien. Cette co-formation, par croisement des savoirs et des pratiques, a été proposée par l’équipe de la Force du Lien.

2 Extrait d’une interview « Des livres et des actus ».

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Mieke, Fauve, André et Piet, les experts du vécu, ont apporté leur connaissance du milieu de la pauvreté. Dinora a développé le contexte de ce travail et proposé des méthodologies qui donnent de l’oxygène à nos pratiques et nos questionnements.

13 novembre 2015

Adolescence et comportements à risques

Conférence de plateforme en matinée donnée par Jean-Pierre Matot, pédopsychiatre et membre de la société belge de psychanalyse, aujourd'hui psychothérapeute indépendant, après avoir dirigé pendant une vingtaine d'années des services ambulatoires et hospitaliers à l'ULB.

Il est l’auteur de nombreux articles et de quelques ouvrages dans les domaines des psychothérapies et de l’adolescence. Il a également collaboré avec Yapaka pour développer des actions de prévention de telles conduites, notamment à travers des formations pour professionnels.

Conférences à venir :

22 janvier 2016 Partage d’expériences : comment élaborer un processus d’accrochage scolaire ? Conférence en matinée consacrée à deux témoignages d’expériences de terrain. La première est une initiative locale menée par Nicolas De Backer et l’équipe de l'AMO le CIAC à Couvin. La seconde est un projet d’accrochage mené dans la région liégeoise par l'AMO La Teignousse.

3 mars 2016 Familles hétérogènes, écoles recomposées… Conférence-spectacle « grand public » en soirée (1HH au Centre culturel de Sivry-Rance), animée par Aboudé Adhami, psychologue, psychothérapeute, professeur de psychologie clinique, conteur, rythmologue, formateur en Drama, conférencier féru de parole publique improvisée…

19 mai 2016 Les relations école-famille: de la confrontation à la coéducation, pour une alliance éducative. Conférence « grand public » en soirée, donnée par Bruno Humbeeck, dans le cadre du projet "Mieux vivre ensemble à l'école", projet de prévention des violences dans les cours de récréation mené par l’Université de Mons grâce au soutien de la Fondation Wartoise (voir point suivant). « Dans les familles en difficulté, le premier facteur de maltraitance, c'est l'isolement. L’idée ici est de favoriser des liens positifs entre la famille, l'école et la société. Si on met en lien le réseau social, le réseau éducatif et la famille, on développe un grand réseau de communauté éducative…»

1 juillet 2016

Rencontre de plateforme en matinée, consacrée à l’évaluation des activités de l’année.

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5.2. Les formations

13 et 14 mars 2014:

Formation « Savoir-être à l'école » (suite):

Deux journées de formation « Motivations et personnalités »

En août 2012 (pour le groupe 1) et en avril 2013 (pour le groupe 2), un premier module de formation au Savoir-être à l’école avait rencontré un vif succès. Les participants y avaient découvert l’Approche neurocognitive et comportementale qui propose un modèle de compréhension des comportements humains et offre des clefs pour mieux les gérer, pour soi ou autrui, qu’il s’agisse de stress, d’agressivité ou de démotivation.

Ainsi, après avoir découvert des clefs de gestion du stress, avec l’anxiété, l’agressivité, le découragement ou la démotivation qui peuvent en être les symptômes, une suite a été proposée pour découvrir des outils de gestion d’un autre type de démotivation, plus profonde et inhérente à la personnalité, mais aussi, par conséquent, de soutien de la motivation intrinsèque de chacun, adulte ou jeune, sur base d’un modèle descriptif de traits de personnalités.

Animées par Marie-Cécile Verbist, coach et formatrice à l’ASBL Learn to be, ces journées de formation ont apporté aux participants une grille de lecture de nos motivations dites « primaires », ressourçantes car profondément ancrées dans la structure même de notre personnalité, et de nos motivations dites « secondaires » ou extrinsèques, plus fragiles car dépendantes de notre environnement, de nos croyances, conditionnements et apprentissages.

Sur base de ce modèle, la formatrice a outillé les participants afin qu'ils soient à même de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de la motivation et par là, de mieux aider les jeunes à détecter leurs forces et leurs freins, et de les travailler avec eux.

Ainsi, sur base de traits de personnalités, ce modèle nous permet d’identifier ce qui nous porte (nos moteurs primaires) et ce qui nous freine, nous stresse, nous épuise (nos moteurs secondaires). Il s’agit donc d’une démarche de connaissance de soi qui peut être utile aux professionnels, que ce soit pour eux-mêmes dans les exigences quotidiennes de leur profession ou de leur vie privée, ou pour construire des interventions adaptées aux différents profils d’élèves.

Une journée de formation spécifique sur l’orientation et l’aide aux choix

Cette approche peut également être transmise aux jeunes pour les aider à mieux se connaître, en tant que personne ou en tant qu’apprenants, ou encore pour aborder les questions inhérentes à l’orientation.

De ce fait, à l'issue et dans la continuité de ces deux jours, une troisième journée, animée par Caroline Waucquez, également coach scolaire, formatrice et responsable pédagogique de l’ASBL Learn to be, a proposé des outils pratiques et concrets pour accompagner les jeunes dans leur démarche d'orientation, envisagée au sens large d’une aide aux choix et d’un accompagnement du projet personnel de chacun, qu'il s'agisse d'options, de filières, de formation ou d'études, mais aussi de réflexion sur la vie.

Davantage d’informations peuvent être trouvées sur le site de l’ASBL Learn to be : www.learntobe.be

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5 et 19 mai 2015 (session 1), 27 octobre et 10 novembre 2015 (session 2)

Formation à la méthode Félicitée

La méthode Félicitée est une boîte à outils pour tous les enseignants, les parents et tous les professionnels de l'enfance. C’est une méthode d’auto équilibration ludique et vivante. Pratiqués régulièrement, les exercices aident particulièrement à la concentration et à une meilleure utilisation des deux hémisphères cérébraux. Cette méthode permet d’apprendre à se centrer, de développer la concentration, l’estime de soi, la motivation, la gestion du stress et aide à la réussite des contrôles et examens. Elle aide aussi à se sentir mieux dans le corps et permet de développer la patience, le sens de l’effort et la persévérance. Elle propose un jeu de 48 cartes avec des illustrations qui présentent les exercices spécifiques basés sur différentes techniques corporelles fondées sur le mouvement et la respiration (www.felicitee.be).

La formation proposée dans le cadre du projet Ecole-lien a suscité beaucoup d’intérêt. Deux groupes y ont participé, à raison de 2 jours chacun. Elle rassemblait des institutrices et instituteurs mais aussi des agents de PMS, des éducateurs de SAAE et des intervenants de l’AMO. Une journée d’intervision est prévue en mai 2016 pour tous les participants. Cette formation était animée par Catherine Delhaise, responsable de l’ASBL Felicitée et créatrice de la méthode. Elle était subsidiée par l’IFC (Institut de formation continue de la FWB).

5.3. Un projet de collaboration écoles-services d’aide à la jeunesse

Projet « Mieux vivre ensemble » : prévention de la violence dans les cours de récréation.

Dans le cadre d’un appel à projet soutenu par la Fondation Wartoise, le projet de prévention de la

violence dans les cours de récréation avec Bruno Humbeeck (Université de Mons) a été initié en

2013-2014 dans 9 écoles d’enseignement fondamental. Une deuxième série d’écoles s’y est engagée

en 2015-2016 pour la région de Couvin-Viroinval. Les écoles secondaires sont aussi invitées à s’y

engager.

Ce projet consiste à aménager les espaces des cours de récréation afin de réduire les violences, et

parallèlement à cela, d'initier des espaces de parole avec les enfants, animés par les instituteurs en

collaboration avec l’AMO Oxyjeune qui dispose d’un emploi APE pour accompagner les écoles.

En effet, la cour de récréation est explicitement désignée par la majorité des élèves comme le principal lieu d’expression de la souffrance psychosociale vécue par eux en milieu scolaire (Humbeeck, 2012). Les phénomènes de bullying, de rejet et de harcèlement qui s’y manifestent font sentir leurs effets sur l’aptitude de l’enfant à apprendre (Galand, 2009) et sur l’ensemble de son développement psychologique et social, avec des conséquences irréversibles sur la trajectoire scolaire de l’élève et sur son histoire personnelle. Dans de telles circonstances, on observe la mise en place de cercles vicieux au sein desquels l’estime de soi et le sentiment de désespérance se conjuguent. Ce qui amène l’enfant et/ou l’adolescent à adopter une attitude de retrait et de repli sur soi qui l’incite à se tenir à l’écart des groupes et l’invite à ne plus oser y réaliser des apprentissages. Lorsque les familles prennent conscience des souffrances psychosociales vécues par l’enfant, elles adoptent le plus souvent une attitude offensive par rapport à l’école. Cette dernière est ainsi contrainte à agir rapidement et efficacement pour mettre fin à ces souffrances.

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Or, l’école apparaît souvent démunie face à ce genre de situations. Les enseignants et éducateurs ne disposent pas de moyens méthodologiques pour prévenir la manifestation des formes de violences scolaires visibles ou invisibles et en contrôler les effets délétères. La cour de récréation apparaît dans un tel contexte comme un haut lieu de confrontation école-famille. L’objectif de ce projet de prévention est d’induire des mécanismes de co-éducation favorables à l’épanouissement de l’enfant. Jusqu’à présent, les retombées du projet sont très positives: une excellente collaboration écoles-PMS-AMO-familles, une prise de conscience de problématiques peu visibles jusqu’à présent (par ex. le harcèlement qui déstabilise beaucoup les écoles et les familles), le soutien d’une dynamique de projet d’équipe, etc. Ce projet a été présenté à l’ULG et cité à titre d’exemple comme politique intersectorielle, faisant suite au Décret Intersectoriel de 2013 encourageant les collaborations entre les écoles et les services d’Aide à la Jeunesse. Par contre, les enseignants sont demandeurs d’outils et de formations afin de mieux gérer les émotions et les échanges dans les cercles de parole mis en place avec les élèves dans le cadre de ce projet. Cette demande fera l’objet d’une formation pour les enseignants en demande dans le courant de l’année 2016. Vu les nombreuses collaborations initiées par ce projet qui concrétise ainsi les objectifs généraux de la plateforme, on est pleinement ici dans un projet Ecole-lien.

6. Evaluation des deux années de plateforme En juillet 2015, une matinée a été consacrée à l'évaluation des dernières avancées du projet de plateforme. Animé par le Département Education et Technologie, le dispositif proposé a permis l'expression spontanée de chacun, favorisant une circulation fluide de l'information, des échanges interpersonnels et un maximum de précision dans ce qui était à retenir pour la suite. Les points suivants sont tous issus de cette évaluation et reflètent le point de vue des participants.

6.1. Points de force de la plateforme

Ce que les participants disent avoir particulièrement apprécié :

Les conférences du soir :

Il s’agit d’un élément porteur pour le projet car elles drainent un public plus large et permettent à

toute une équipe de participer, ce qui est difficile en journée : « Venir le soir en équipe, c’est souvent

le déclic qui va faire qu’on va se lancer dans un projet. ». De plus, les thèmes choisis sont

intéressants.

La convivialité facilite les échanges informels, car les choses se disent plus facilement hors du cadre

strictement professionnel.

Ces conférences sont en général organisées suite à une rencontre de plateforme, ce qui permet de

découvrir et de « tester » la qualité d’une l’intervention avant de la proposer en grand groupe. De

plus, l’ambiance étant très différente et les adaptations pour un grand public font que les

participants disent ne jamais avoir l’impression d’entendre deux fois la même chose.

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Un endroit où se poser et se nourrir :

Les participants apprécient grandement avoir un lieu extérieur à leur lieu de travail, où ils peuvent se

retrouver sereinement, sans être sollicités par les soucis quotidiens, et ainsi se ressourcer.

L’ouverture d’esprit de chacun et des porteurs de plateforme, le partage d’informations, de réflexion,

de difficultés, la communication aisée entre partenaires font de la plateforme un lieu de soutien

régulier et permanent. La grande majorité le dit : appartenir à un réseau qui peut nous soutenir est

stimulant ! Plusieurs soulignent ainsi les effets positifs de la plateforme en termes de collaboration et

les effets bénéfiques du « networking » : un beau chemin réalisé !

Beaucoup soulignent également les échanges stimulants et nourrissants pour des professionnels

comme eux, très pris par leur quotidien, permettant une prise de recul bienfaisante et dynamisante.

Ils apprécient la diversité des interventions, des conférences qui invitent à la remise en question, le

professionnalisme et la qualité des intervenants, des sujets ciblés mais touchant tout le monde, mais

aussi le côté concret des apports : des outils, de l’aide, de l’accompagnement… Car les échanges et

réflexions qui débouchent sur des projets concrets sont grandement appréciés.

Une organisation efficace :

Les participants soulignent aussi la cohérence avec les objectifs de départ et le cap maintenu depuis

le début, et ce grâce au soutien de la Fondation Wartoise pointée come un moteur essentiel, plus

précisément grâce à la personne de Lucie Bastien qui donne beaucoup : présence, enthousiasme,

professionnalité ! Tout ce chemin a été réalisé aussi grâce au travail et à l’engagement du groupe de

pilotage. L’intérêt de personnes extérieures aux secteurs concernés et qui croient dans le bienfondé

de ces plateformes est également pointé comme soutenant.

Pour les nouveaux arrivés :

Vu le turn-over des professionnels dans les écoles et les services sociaux, la plateforme joue aussi le

rôle grandement appréciable de lieu d’information pour les nouveaux venus, idéal pour découvrir

rapidement les différents partenaires de la région. Elle permet de toucher le terrain, de prendre

conscience des réalités, de découvrir tous les services et les projets en cours.

Des enjeux importants dans le paysage politique actuel :

Un participant évoque ici la visite du responsable de l’Observatoire de la santé du Hainaut qui

développe des projets de promotion de la santé dans les écoles. Il s’est montré très intéressé par le

projet Ecole-lien. Il constate un maillage très intense dans la région (ex. le réseau Assuétudes Fagnes

qui peut relayer l’information) et encourage la plateforme à s’appuyer davantage sur ce qui

existe pour se faire connaître, car elle est certainement un élément porteur et cohérent par rapport

au Décret intersectoriel et de ce fait, elle pourrait inspirer d’autres régions.

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Ce que les participants disent avoir appris

Au niveau des contenus et des apprentissages effectués, et dès lors en termes de capitalisation de

savoirs et de compétences, les participants pointent une prise de conscience des réalités sociales

pour ceux qui viennent des écoles, et des réalités des écoles pour ceux qui viennent du monde social,

ce qui rejoint pleinement les objectifs généraux de la plateforme Ecole-lien…

Ils disent avoir développé davantage de relations avec les écoles, et même s’il reste encore du

chemin à parcourir, ils se sentent plus en lien et dans une adaptation constante, dans le respect du

territoire et des missions de chacun, ce qui constitue une prise de conscience importante à leurs

yeux.

Pour les nouveaux arrivants, la plateforme apporte un développement assez rapide d’un réseau

professionnel quand ils se retrouvent dans un nouveau lieu de travail.

Plusieurs contenus spécifiques sont notés comme apprentissages nouveaux : les projets et leur

intérêt ; le concept de coéducation ; les violences scolaires ; les troubles de l’apprentissage et les

« dys » ; les repères théoriques sur les mutations chez les jeunes (Guy Bajoit) ; la méthode Félicitée,

avec des techniques de recentrage, plus d’efficacité à la tâche.

Ainsi, en termes d’apprentissages, certains évoquent beaucoup de richesses, et disent sortir avec un

bagage supplémentaire à chaque fois.

6.2. Points de vigilance

Les points qui restent à améliorer sont peu nombreux, et ne sont pas neufs: l’un ou l’autre évoque le

manque de temps pour assister à toutes les conférences. L’un ou l’autre demande aussi de ne pas

intensifier le rythme et la fréquence des rencontres, qui semblent bien adaptés aux disponibilités de

chacun, ni modifier les dates fixées au départ comme cela est arrivé (rarement…). Apparaît ici aussi

un certain regret encore de ne pas avoir davantage d’enseignants présents…

6.3. Perspectives

Ce que les participants souhaitent :

Au niveau des contenus :

Des thèmes précis pour les conférences (les uns ayant déjà été évoqués l’an passé) :

Les conduites à risque chez les adolescents

L‘approche du public « ados »

Des outils et activités intéressants et formateurs pour occuper les jeunes en décrochage

Se questionner sur l’accrochage scolaire et la remise en mouvement des ados, surtout au 1er

degré secondaire (la question de la motivation)

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Un regard sociologique sur la jeunesse aujourd’hui: voir « Enfants et adolescents en

mutation. Mode d’emploi pour les parents, éducateurs, enseignants et thérapeutes. » de

Jean-Paul Gaillard (ESF Editeur, 2012).

Des problématiques en lien avec la petite enfance : décrochage précoce, inégalité dès

l’entrée en maternelle, précarité...

La thématique de la précarité et des inégalités sociales : ex. comment les écoles organisent

leur rapport à l’argent, surtout avec public fragilisé

La communication avec les familles plus précarisées: comment développer et conserver une

communication plus fluide avec les parents en difficultés ?

L’évaluation : réflexion sur les notes, la réussite, la compétition, etc.

L’utilisation des jeux vidéos et réseaux sociaux

Une demande d’enseignants : conférence sur l’alcool

Des propositions concrètes d’échanges d’expériences (témoignages):

Echanges d’expériences entre partenaires de la plateforme sur le thème de la précarité des

familles : comment collaborer avec elles (proposition d’une intervention commune de deux

services partenaires SIF et AMO)

Présentation du projet d’accrochage scolaire « Eureka » à Couvin (CIAC) pour les élèves du

premier degré en décrochage

Présentation d’un projet d’accrochage de l’AMO de Comblain-au-Pont la Teignouze qui

développe le « peer to peer » pour lutter contre le décrochage dans une démarche de

solidarité.

Des formations :

Les participants proposent de continuer de nourrir la plateforme avec des outils concrets, sans

négliger pour autant les outils de réflexion. Certains thèmes sont ici évoqués :

Comment les intervenants sociaux peuvent-ils aider les enseignants à gérer les émotions (les

leurs et celles de leurs élèves) face à des situations difficiles ?

Des outils et techniques pour la gestion des espaces de parole à destination des enseignants

(projet de prévention de la violence)

Compétences psychosociales à l’école

Formation à l’animation de débats philosophiques avec les jeunes enfants

Au niveau de l’organisation :

Informer

Selon les participants, la plateforme pourrait encore se développer à condition de lui conférer

davantage de visibilité et de circulation de l’information. Pour cela, il semblerait utile d’informer

davantage sur son existence et sur ses côtés concrets. Différentes propositions sont ici faites:

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Créer une « bâche » à réemployer pour promouvoir les événements

Faire évoluer le site pour qu’il corresponde mieux encore aux partenaires

Assurer la communication vers l’extérieur de ce qui se fait en plateforme: les parents, les

instances officielles, etc.

Développer des liens avec des élus locaux

Elargir le réseau:

La piste transfrontalière toujours ouverte…

Travailler plus avec et pour l’enseignement spécialisé

Mettre en place un réseau Santé mentale pour les adolescents

Développer les partenariats

Les participants proposent de développer davantage de liens en travaillant sur base de vrais

partenariats avec une vision, un consensus : travail en collaboration sur le terrain, échanges de

pratiques, d’idées, d’expériences, d’outils, d’infos…, mais aussi de développer davantage le

partenariat avec FORSUD pour plus de cohérence, et pour cela décident la participation d’Ecole-lien à

la journée anniversaire de Forsud le 13 octobre 2015.

Envisager un projet fédérateur

Pour rassembler les acteurs autour d’une action commune, plusieurs suggèrent de construire un

projet fédérateur qui pourrait amener un vrai coup de projecteur sur la plateforme. Pourquoi pas un

colloque sur les mutations de société, un événement culturel, une « vedette », un intervenant de

grand envergure… Cet évènement fédérerait tous les services et rendrait visibles les actions de la

plateforme.

7. Conclusions

7.1. En termes de retours des participants Pour conclure ces deux années d’activités de plateforme, nous reprendrons quelques éléments du rapport précédent qui nous semblent plus que jamais actuels. En effet, une fois de plus et en cohérence avec ses objectifs de départ, la plateforme est vue par la majorité de ses membres comme un lieu de lien et d'ouverture : c'est un lieu où se poser, un temps de répit en dehors des diverses sollicitations des métiers sociaux au quotidien souvent très chargé. Elle offre des occasions de collaborations, vu la grande richesse de relations et de rencontres, non seulement avec différents acteurs sociaux de la région, mais également avec des personnes passionnées. De ce fait, elle suscite travail en réseau, échanges, partage d'expériences et de compétences, mais aussi une réelle prise de conscience de la richesse de ce tissu social formidable! Du fait de l'isolement de la région et de son identité forte de monde rural, la plateforme est un lieu-ressource où chacun peut poser ses questions, formuler des analyses à remonter en plus haut lieu.

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C'est en effet un lieu de parole libre, où l'on peut relayer réalités, demandes et suggestions. L'un des intérêts majeurs de la plateforme est qu'elle correspond à la région, aux acteurs locaux eux-mêmes qui peuvent activer par ces liens et ces collaborations une identité culturelle locale. Il semble qu'elle ait ainsi permis une logique et une culture commune, en reliant des logiques auparavant différentes, pour aboutir au terme de plusieurs années de collaborations de plus en plus riches à une vision de la réalité plus juste et un réel partage des problématiques rencontrées sur le terrain. Car la plateforme permet de développer une culture commune, un langage commun, notamment sur base de formations suivies ensemble, mais aussi un climat de confiance sur le terrain, une plus grande fiabilité, des collaborations facilitées. La plateforme est également un lieu observatoire de la réalité sociale de la région, et vu la diversité des participants, tous intervenants de première ligne, elle apporte non seulement un regard pluriel mais aussi un regard humanisant sur les situations et les besoins de cette réalité locale. Dans cette dynamique transversale, elle est également un lieu d'impulsion et de relais pour des projets. De plus, vu la qualité des intervenants, la plateforme est vue comme un lieu d'apprentissage et de développement professionnel à part entière : on y découvre des regards neufs et originaux sur des thèmes porteurs. A partir des thèmes retenus, elle induit une démarche réflexive ou chacun est amené à réfléchir à ses propres pratiques, et au-delà de la réflexion, elle peut apporter, selon plusieurs participants, des changements personnels et professionnels. C'est dans ce sens qu'elle est envisagée par certains comme processus de formation personnelle et professionnelle continuée, suscitant des remises en question intéressantes dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. Enfin, le soutien de la Fondation Chimay-Wartoise constitue aux yeux de tous l’élément porteur d'une telle dynamique, pas seulement en terme de soutien financier, mais également en terme de soutien à la réflexion et à l'action, Lucie Bastien étant très présente auprès des acteurs porteurs.

7.2. En termes d’analyse A ce stade-ci de son évolution, on peut dire que le projet de plateforme porte largement ses fruits, du moins si l’on adopte le point de vue de Le Boterf, qui conçoit un réseau comme une stratégie de jardinier : en tant que "lieu d'émergence", la plateforme répond à la seule ambition des porteurs qui est de créer un environnement et des conditions favorables pour que les choses émergent grâce aux rencontres et aux échanges, en acceptant que la garantie de succès n’est jamais assurée à 100%... Tout un réseau d'acteurs et de services existe autour de cette plateforme, qui en est le cœur ou le lieu de convergence où affluent les informations et où se mènent certaines réflexions qui se diffusent dans l'ensemble du territoire. En tant que lieu informel, il faut cependant accepter que bon nombre d'informations échappent à ceux qui se limitent à observer les rencontres, car tout un "réseau caché" peut maintenant exister en dehors des six temps d'échanges annuels. Car la plateforme est un "lieu moteur", qui donne les impulsions, offre des temps de travail réflexif entre professionnels, assure la circulation d'informations diverse, initie des sous-projets mais aussi des actions collectives qui peuvent échapper aux porteurs...

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En tant que "lieu observatoire" des différentes problématiques de la région, il apparaît essentiel de susciter les échanges, de laisser un espace d'expression, de dialogue, de communication entre les partenaires. En tant que "lieu précurseur", la plateforme a senti et répondu avant l'heure aux besoins de collaboration des différents secteurs qui accompagnent les jeunes. De nouveaux décrets vont maintenant dans le même sens, pour une collaboration reconnue entre les écoles et les services sociaux, visant à donner une place active aux élèves dans la société, à tenir compte davantage du mieux-être des jeunes à l'école et hors école, à leur apporter un accompagnement plus explicite en matière d'accrochage, de prévention et de réduction des violences, et d'orientation positive. La difficulté reste que les intervenants sociaux sont souvent vus comme étant au service de l'école et non comme des collaborateurs réguliers. L'enjeu actuel est donc que l'école accepte de faire entrer le monde extérieur dans ses murs... D'où l'urgence et la nécessité de créer de tels lieux d'ouverture et de réflexion entre enseignants et monde social. En tant que lieu indépendant, la plateforme restera au delà des mandats politiques: projet local, initié par les acteurs locaux, elle leur appartient et n'est aucunement dépendante de commanditaires extérieurs. Les acteurs eux-mêmes construisent, mettent en œuvre, régulent leur propre projet, adapté à leur culture locale. Proposant un système très souple et très ouvert, sans attentes de résultats ni visée utilitariste, davantage orientée réflexion que solutions, la plateforme est un lieu ressource, qui fonctionne essentiellement sur la confiance dans la professionnalité de ses acteurs. De ce fait, elle a toutes les chances de durer…

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Annexe :

Liste des conférences données dans le cadre de la plateforme depuis sa création en 2009 Février 2009 Apprendre à connaître le réseau local à partir de situations professionnelles. Avril 2009 Présentation des services publics de l’aide à la jeunesse : SAJ, SPJ, tribunal de l’aide à la jeunesse. Mars 2010 Conférence de Danielle Moureaux (sociologue) sur la relation école-familles: «Entre famille ronde et école carrée». Avril 2010 Présentation du projet sur les nouveaux rythmes scolaires (dispositif « P45 ») et dispositif d’accrochage scolaire interne au Collège Pie 10 de Châtelineau par Régine Michaux. Octobre 2010 Conférence sur l'éthique et le secret professionnel : « Comment collaborer en préservant le secret professionnel? » par Jean-Michel Longneaux (Université de Namur). Décembre 2010 Traitement de cas éthiques selon la grille de Doucet, avec J.M. Longneaux. Janvier 2011 Exercices de cas éthiques avec Jean-Michel Longneaux (suite). Mars 2011 Rencontre avec Ghislain Plunus (ULG): présentation de la recherche-action sur la collaboration monde scolaire, social et judiciaire sur les arrondissements de Huy, Waremme, Liège et Mons. Octobre 2011 Conférence de Natacha Vandevelde (Centre local de Promotion de la Santé de Charleroi-Thuin) sur les besoins des jeunes en matière de prévention des assuétudes, suivie d’une conférence de Pascal Minotte, psychologue et chercheur à l'Institut wallon de Santé Mentale, sur les usages problématiques d’Internet et des réseaux sociaux chez les jeunes. Mars 2012

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Partage d’expériences concernant le bien-être à l’école par Laurent Divers, directeur du Collège Pie X à Chatelineau et sur la mise en place de point d’écoute et d’information à l’Institut Paridaens de Beaumont, par Valérie Wiels, enseignante, et au Collège Saint Joseph de Chimay, par Benoît Constant, préfet de discipline. Mai 2012 Conférence de Valérie Cayphas, de l’ASBL Learn to be: Le projet Savoir-être à l’école, pour la gestion du stress, de l’agressivité et de la (dé)motivation. Octobre 2012 Conférence de Christophe Bustraens: «Facebook : et l’école dans tout cela ?». Mars 2013 Conférence de Danièle Moureaux à propos des relations école/familles : «Entre famille ronde et école carrée». Mai 2013 Rencontre avec Jean-Michel Longneaux sur le thème de l’autorité : « Entre autorité et abus de pouvoir : qu’est-ce qu’une autorité juste ? » Juin 2013 Evaluation des activités de la plateforme Octobre 2013 Ecoles et services extérieurs : quelles collaborations possibles ? S Quelles perspectives à développer ? Présentation d’expériences de collaborations menées dans le cadre du projet de différenciation pédagogique au 1er degré commun de l’enseignement secondaire. Recherche-action présentée par Claire Baudson, chercheure au Département éducation et technologie de l’Université de Namur, en lien avec le Décret intersectoriel d’avril 2013 (circulaire 4400). Janvier 2014 Conférence en matinée de Yves-Pierre Honorez sur la Génération Y. Mai 2014 Conférence en soirée de Paul Leurquin : Gérer les comportements difficiles chez les enfants. Conférence en matinée avec Hélène Jacques : les troubles de l’apprentissage. Juin 2014 Evaluation des activités et de la plateforme.

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Novembre 2014 Conférence en matinée : Les troubles de l’attachement, par Bernadette Nicolas, de l’ASBL Pétales. Conférence en soirée, avec Hélène Jacques : les troubles de l’apprentissage. Janvier 2015 Conférence en matinée avec Bruno Humbeeck : la relation école-famille, de la confrontation à la co-éducation. Mars 2015 Conférence en matinée : Présentation du dispositif P45 de l’ITCF de Rance, par Jérôme Aidant, suivie de la conférence de Guy Bajoit, sociologue (UCL) : Comprendre la jeunesse aujourd’hui. Avril 2015

Conférence en soirée, avec Catherine Schwennicke : Exercer son autorité dans le calme : être des parents zen, c’est possible !

Juin 2015

Evaluation de la plateforme

Octobre 2015

Conférence en soirée, consacrée à des témoignages exceptionnels d’experts du vécu : « Apprendre l’école… apprendre les familles : les relations entre l’école et les familles populaires ».

Novembre 2015

Conférence en matinée donnée par Jean-Pierre Matot : « Adolescence et comportements à risques »

Janvier 2016

Conférence en matinée consacrée à deux témoignages d’expériences de terrain, avec Nicolas De Backer et l’équipe de l'AMO le CIAC à Couvin et l'AMO La Teignouse d’Aywaille.

Mars 2016 Conférence-spectacle en soirée animée par Aboudé Adhami, psychologue, psychothérapeute et conteur : Familles hétérogènes, écoles recomposées… Mai 2016 Conférence en soirée, donnée par Bruno Humbeeck. « Les relations école-famille: de la confrontation à la coéducation ». Juillet 2016 Matinée de plateforme, consacrée à l’évaluation des activités de l’année.