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• N°107 • INDUSTRIES – SEPTEMBRE 2005 PAGE 9 CAHIER INDUSTRIES Une rubrique Pôles de compétitivité vient d’être mise en ligne sur www.industrie.gouv.fr A vec plus d'une centaine de projets déposés au début de cette année et 67 finalement labellisés en juillet der- nier, la politique des pôles de compétitivité lancée par le gouvernement il y a moins d'un an enregistre son premier succès. Le nombre et la qualité des projets présentés sont la marque d'une France dynamique. Les pôles de compétitivité c'est la conjonction sur un territoire donné, des compétences des centres de formation, des unités de recherche et des savoir-faire des entreprises autour d'un pro- jet innovant commun. L'élan est donné. Relayé par les élus locaux, il permettra à de nombreux projets portés par des entreprises d'atteindre la taille critique, capable de leur donner un véritable positionnement inter- national. A travers la politique industrielle que nous menons, l'Etat a un rôle essentiel de chef d'orchestre à jouer : promouvoir la création d'activités et d'entreprises nouvelles par la recherche industrielle ou publique, déve- lopper leur compétitivité, mobiliser tous les acteurs concernés et les mettre en réseau. La meilleure réponse à la mondialisation réside d'abord dans la recherche de nouveaux mar- chés et en même temps dans la synergie de toutes les compétences. Ainsi, une véritable stratégie de conquête va progressivement se mettre en place autour de ces pôles qui sont un des nouveaux leviers de notre politique industrielle en faveur de l'innovation et de la recherche industrielle et donc de la compé- titivité et de l'attractivité de notre territoire. Pour faire vivre tous ces pôles, le Premier ministre a annoncé une enveloppe de 1,5 mil- liard d'euros sur trois ans, de 2006 à 2008, qui se décompose en 400 millions de crédits d'in- tervention directs de l'Etat, dont près de la moitié par le ministère de l'Industrie qui est de loin le principal contributeur ; 300 mil- lions en exonérations fiscales et en allége- ments de charges sociales et, enfin, 800 millions provenant de l'Agence de l'innova- tion industrielle et de l'Agence nationale de recherche, mais aussi d'Oséo et de la Caisse des dépôts et consi- gnation. En complé- ment, j'ai réservé une part significative de mon budget 2005, soit 30 millions d'euros, pour engager dès cette année le lancement de projets de R&D qui sont suffisamment mûrs et donner sans attendre une réalité à ces pôles. Avec les pôles de compétitivité, c'est une France des projets qui s'affirme, qui s'orga- nise et qui se bat pour placer l'innovation au centre de sa stratégie de croissance et de création d'emplois. François Loos, Ministre délégué à l'Industrie Dès le 12 juillet, François Loos rendait visite aux porteurs de projets de la région Rhône- Alpes. Un site internet est entièrement consacré aux pôles de compétitivité : www.competitivite.gouv.fr RÉA L’AMBITION DE LA FRANCE GAGNANTE PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ L’AMBITION DE LA FRANCE GAGNANTE · industrielle en faveur de l'innovation et de la recherche industrielle et donc de la compé-titivité et de l'attractivité

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CAHIER INDUSTRIESUne rubrique Pôles de compétitivité vient d’être mise en ligne sur www.industrie.gouv.fr

Avec plus d'une centaine de projetsdéposés au début de cette année et67 finalement labellisés en juillet der-

nier, la politique des pôles de compétitivitélancée par le gouvernement il y a moins d'unan enregistre son premier succès. Le nombreet la qualité des projets présentés sont lamarque d'une France dynamique. Les pôlesde compétitivité c'est la conjonction sur unterritoire donné, des compétences des centresde formation, des unités de recherche et dessavoir-faire des entreprises autour d'un pro-jet innovant commun. L'élan est donné.Relayé par les élus locaux, il permettra à denombreux projets portés par des entreprisesd'atteindre la taille critique, capable de leurdonner un véritable positionnement inter-national.A travers la politique industrielle que nousmenons, l'Etat a un rôle essentiel de chefd'orchestre à jouer : promouvoir la créationd'activités et d'entreprises nouvelles par larecherche industrielle ou publique, déve-lopper leur compétitivité, mobiliser tous lesacteurs concernés et les mettre en réseau. Lameilleure réponse à la mondialisation résided'abord dans la recherche de nouveaux mar-chés et en même temps dans la synergie detoutes les compétences. Ainsi, une véritablestratégie de conquête va progressivement semettre en place autour de ces pôles qui sontun des nouveaux leviers de notre politiqueindustrielle en faveur de l'innovation et de larecherche industrielle et donc de la compé-

titivité et de l'attractivité de notre territoire.Pour faire vivre tous ces pôles, le Premierministre a annoncé une enveloppe de 1,5 mil-liard d'euros sur trois ans, de 2006 à 2008, quise décompose en 400 millions de crédits d'in-tervention directs de l'Etat, dont près de lamoitié par le ministère de l'Industrie qui estde loin le principal contributeur ; 300 mil-lions en exonérationsfiscales et en allége-ments de chargessociales et, enfin, 800millions provenant del'Agence de l'innova-tion industrielle et del'Agence nationale derecherche, mais aussid'Oséo et de la Caissedes dépôts et consi-gnation. En complé-ment, j'ai réservé une part significative demon budget 2005, soit 30 millions d'euros,pour engager dès cette année le lancementde projets de R&D qui sont suffisammentmûrs et donner sans attendre une réalité à cespôles.Avec les pôles de compétitivité, c'est uneFrance des projets qui s'affirme, qui s'orga-nise et qui se bat pour placer l'innovationau centre de sa stratégie de croissance et decréation d'emplois.

François Loos,Ministre délégué à l'Industrie

Dès le 12 juillet,François Loosrendait visite auxporteurs deprojets de larégion Rhône-Alpes.

Un site internet est entièrement consacré aux pôles de compétitivité : www.competitivite.gouv.fr

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L’AMBITIONDE LA FRANCEGAGNANTE

PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

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La politique des pôles de compétitivité

vise à accroître le dynamisme écono-

mique de notre pays. Plus de soixante

sites bénéficieront ainsi du soutien du

gouvernement et des collectivités terri-

toriales au cours des trois prochaines

années.

Moins d'un mois après la publication, àl'issue du CIADT (Comité interministé-riel d'aménagement et de développe-ment du territoire) du 12 juillet dernier,

de la liste des 67 projets qui bénéficieront au coursdes mois à venir du soutien officiel du gouverne-ment, Dominique de Villepin, Premier ministre, a eneffet adressé le 2 août dernier aux préfets de régionune circulaire destinée à préciser les modalités demise en œuvre de l'ensemble du dispositif.Objectif : faire en sorte que les contrats cadres (ilsdevront définir le mode de gouvernance et les prio-rités stratégiques de chacun des pôles) prévus entreles différentes parties prenantes concernées – l'Etat,les collectivités territoriales, les universités, les labo-ratoires de recherche, les centres de formation et lesentreprises – soient élaborés avant la fin du mois deseptembre 2005. Ainsi pourront commencer à fonc-tionner ces lieux d'excellence dont la vocation estde dessiner en grande partie la carte du dynamismeéconomique (et donc de l'emploi) pour la Francedes prochaines années. « Avec les pôles de compéti-tivité, déclarait Dominique de Villepin lors de laconférence de presse du 12 juillet dernier, c'est vrai-

CAHIER INDUSTRIES

ment le cœur du potentiel économique de notre paysque nous mobilisons en faveur de la compétitivité etde la croissance. »

Un doublement des moyens financiersinitialement prévus

Les pôles de compétitivité entrent officiellementdans l'actualité économique de notre pays lors de laréunion du CIADT du 14 septembre 2004. Reprisede nombreux exemples étrangers (chacun pense alorsà la fameuse Silicon Valley en Californie mais aussiaux clusters canadiens et aux réseaux de compétenceallemands), l'idée est d'encourager, sur un espacegéographique donné, les partenariats entre entre-prises, centres de formation et laboratoires derecherche autour de projets innovants communs.Quelques semaines plus tard, un appel à projets estlancé. Echéance fixée au 28 février 2005. Il s'ensuitun formidable élan qui mobilise de nombreux acteurséconomiques du pays. Résultat : à la date fixée, c'estplus d'une centaine de dossiers de candidature (105précisément) qui sont déposés au secrétariat dugroupe de travail interministériel mis en place pourl'occasion par la Direction générale des entreprises duministère de l'Economie, des Finances et de l'Indus-trie et par la Datar.

Comment faire face à une telle abondance de pro-positions ? Dans un premier temps, le gouvernementdécide de doubler les moyens financiers prévus : onpassera donc d'une enveloppe globale de 750 millionsd'euros à 1,5 milliard d'euros pour la période 2006-2008. Et surtout un dispositif complet de sélectionest mis en place. Une première étape est assurée auniveau local par les préfets de régions. Elle sera sui-vie d'une deuxième conduite par les experts des dif-férents ministères concernés. Un groupe d'une tren-taine de personnalités qualifiées animé par AnneChopinet-Duthilleul, présidente de l'Erap, est invité luiaussi à donner son avis.

On connaît maintenant le choix du gouvernement:c'est finalement 67 projets qui ont été labellisés. Pre-

Pôles de compétitivité : de nouveaux

La synergie des financementsAu moins 1,5 milliard d'euros au cours des trois prochainesannées. Le soutien financier public aux 67 pôles de compétitivitésera organisé autour de trois sources de financement distinctes :- les crédits d'intervention des ministères. Ils devraientreprésenter un montant total de l'ordre de 400 millions d'eurosdont la moitié à la charge du ministère de l'Economie, desFinances et de l'Industrie, et notamment du Fonds decompétitivité des entreprises. Entre 30 et 40 millions d'eurosseront consacrés à l'animation des pôles ;- les subventions des agences. Réparties entre la Caisse desdépôts et consignations, le groupe Oséo, l'Agence nationale dela recherche et l'Agence de l'innovation industrielle, ellesdevraient s'élever à 800 millions d'euros ;- les dégrèvements fiscaux et sociaux. Le gouvernement a prévud'accorder aux entreprises participant aux pôles de compétitivitédes exonérations d'impôts ainsi que des allègements de chargessociales pour les chercheurs. Le montant total de l’aidecorrespondant à ces mesures est estimé à 300 millions d'euros.

D. SI

MO

N/M

INÉFI

Présentation àMatignon par

Dominique deVillepin des 67

pôles decompétitivité

retenus par legouvernement.

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

x projets pour la politique industrielle

mière catégorie : les 15 pôles à vocation internatio-nale. Six d'entre eux font déjà figure de leaders incon-testés à l'échelle de la planète. On en compte deuxen Ile-de-France : Paris et Evry, notamment pourles neurosciences ainsi que le plateau de Saclay pourles systèmes informatiques complexes, un autourde Lyon sur la virologie, un à Grenoble avec lesnanotechnologies et un autre en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les solutions informatiques sécuri-sées. Sans oublier naturellement le pôle porté encommun par les agglomérations de Toulouse et deBordeaux et centré sur l'industrie aéronautique et surl'espace.

A côté de ce groupe de tête, le gouvernement alabellisé neuf pôles qui ont vocation à le rejoindredans un avenir proche. Ils concernent les biotech-nologies en Alsace, la construction ferroviaire dans leNord - Pas-de-Calais, la valorisation des agro-res-sources en Champagne-Ardenne et en Picardie, lesproductions végétales spécialisées dans les Pays-de-la-Loire, les activités maritimes en Bretagne et autourde Toulon, l'image et les réseaux à Rennes, la chimieindustrielle à Lyon et le multimédia à Paris.

Le gouvernement a ensuite retenu 52 autres pôlesqui, s'ils n'ont pas encore de réelle visibilité interna-tionale, n'en présentent pas moins un grand intérêten termes de dynamisme économique, d'aménage-ment du territoire et de création d'emplois. Parmieux, on distingue 15 pôles interrégionaux faisant inter-venir des entreprises situées dans plusieurs régions(de deux à six selon les cas) et 37 autres localisésdans une seule région. Reflétant la diversité des atoutsde l'économie française, ils concernent un très largeéventail de secteurs d'activité. Cela va des articles desport à la micromécanique en passant par les éner-gies renouvelables, le décolletage, les produits aro-matiques, les fibres naturelles ou les textiles tech-niques. « Les pôles de compétitivité ont confirmé lepotentiel de notre pays. Cette démarche créera desemplois rapidement en concentrant nos moyens surles projets les plus porteurs », a souligné François Loos,

ministre délégué à l'Industrie, lors de la visite qu'il aeffectué à Lyonbiopôle, le 12 juillet dernier, le jourmême de l'annonce des lauréats. Pôles mondiaux,pôles nationaux ou pôles régionaux : chacun des 67projets retenus bénéficiera d'un soutien technique etfinancier identique même si un traitement spécifiquesupplémentaire pourra être consenti au profit de cer-tains d'entre eux. C'est ainsi que le gouvernement adéjà prévu d'affecter une bonne part des 3 000 nou-veaux postes de chercheurs qui seront créés l'an pro-chain dans nos six grands pôles mondiaux.

Conçus pour jouer un rôle moteur au profit dudéveloppement et de l'innovation dans notre pays, lespôles de compétitivité ont donc pour vocation de sti-muler la croissance économique et de donner auxentreprises concernées les moyens d'élaborer unevéritable stratégie à l'exportation. Enfin, les pôles decompétitivité constituent sans aucun doute uneréponse efficace aux problèmes posés actuellementpar la mondialisation. « Lorsqu'un groupe industrielest installé dans une région où se trouvent égalementses sous-traitants et ses laboratoires de recherche, il estmoins tenté de s'installer à l'étranger, constatait lePremier ministre. Une intégration plus étroite de larecherche et de la production ne peut que contribuerà renforcer l'implantation de nos entreprises sur leterritoire français. » ■

Une deuxième chanceQue deviennent les projets non labellisés dont beaucoup présententun intérêt certain pour le développement économique régional denotre pays ? L'Etat a décidé de mettre à leur disposition uneenveloppe globale de 4 millions d'euros par an pendant la période2006-2008. Les préfets de régions sont ainsi invités à étudier avecles collectivités territoriales et les porteurs des 38 projets concernésl'attribution de crédits spécifiques. Objectif : leur permettre dedéfinir leur positionnement, leur stratégie et leur plan d'action. Ilsseront ainsi mieux armés pour concourir lors du prochain appeld'offres prévu au cours des prochains mois.

RÉA

RÉA

François Loos arendu visite le13 juillet au pôlede compétitivitéInnovationsthérapeutiquesen Alsace.

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CAHIER INDUSTRIES

Manière de montrerl'intérêt que porte legouvernement à la

politique des pôles decompétitivité lancée au cours del'automne 2004 : le 12 juilletdernier dans l'après-midi,quelques heures seulement aprèsl'annonce officielledes 67 premiers sites retenus,François Loos, ministre déléguéà l'Industrie, se rendait à Lyonpour saluer l'ensemble desporteurs de projets (18 au total)installés dans la région Rhône-Alpes. Parmi eux figuraientnaturellement en bonne placeles parties prenantes aux deuxpôles sélectionnés au titre de lacatégorie numéro un, celle del'excellence mondiale :Lyonbiopôle entièrement dédiéaux sciences de la vie etMinalogic tourné vers lesnanotechnologies. Avec lesquatre autres dossiers– Systematic Paris Région,Solutions communicantessécurisées dans le secteurinformatique, Meditech santé enIle-de-France ainsi queAéronautique, espace et systèmesembarqués en Midi-Pyrénées eten Aquitaine, ils apparaissentcomme les leaders mondiauxdans leur domaine. « A ce titre, aindiqué François Loos, ilsbénéficieront, au-delà desavantages communs consentis àl'ensemble des pôles decompétitivité, d'une attentionspécifique et d'un suivipersonnalisé de la part despouvoirs publics. »

2. LyonbiopôleGrâce à l'appui des collectivités

publiques qui se sont lancées il y a unedizaine d'années dans une politiqueactive de soutien au développementd'un important secteur médical dansl'agglomération lyonnaise, la régionRhône-Alpes occupe aujourd'hui uneplace de premier plan dans l'industriede la santé, et plus spécialement dansle domaine des vaccins et des produitsdestinés aux diagnostics médicaux.

Porté par la communauté urbainedu Grand Lyon, le projet Lyonbio-pôle compte actuellement plus de 450entreprises pharmaceutiques – Biomé-rieux, Sanofi-Pasteur, Merial, Roche… –mais aussi de nombreuses PME inno-vantes, des universités et des labora-toires de recherche. Son ambition :conforter l'avance du territoire en lamatière et répondre ainsi efficacementaux grands défis actuels concernant lasécurité sanitaire : les pandémies et lesactions bio terroristes. Pour cela, il a misau point un programme de recherchereprésentant un budget total de370 millions d'euros.www.entreprendre.grandlyon.com

1. Midi-Pyrénées&Aquitaine Aéronautique,espace et systèmes embarqués

Seul pôle mondial intéressant deux régions administratives distinctes, Midi-Pyrénées&Aqui-taine Aéronautique, espace et systèmes embarqués est déjà le leader mondial dans denombreux marchés aéronautiques : les avions civils de plus de 100 places, l'aviation d'af-faires haut de gamme, les turbines à gaz pour hélicoptères et les trains d'atterrissage. Il sesitue également au premier rang européen pour le lancement et la construction de satellites,la télédétection et l'observation de la Terre ainsi que pour les avions militaires. Il occupe enfinune position de pointe en matière de systèmes électroniques embarqués.

Logique donc qu'il se soit qualifié dans la première catégorie. Porté par une associationregroupant la plupart des quelque 600 acteurs concernés dans l'industrie, la formation, larecherche et le monde institutionnel, le dossier contient une douzaine de projets à carac-tère structurant. On peut citer la création d'un campus spécialisé à Toulouse et la construc-tion d'un centre de démantèlement des avions en fin de vie à Tarbes. Ambition affirmée : lacréation de 40 000 à 45 000 emplois au cours des vingt prochaines années.www.aerospace-valley.com

AIR

BU

S

D. R.

Six pôlesmondiaux

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

3. Minalogic, Les solutions miniaturisées intelligentesAutre pôle de compétitivité basé dans la

région Rhône-Alpes, et plus précisément dansl'agglomération grenobloise, Minalogic, appeléparfois aussi Les solutions miniaturisées intel-ligentes, regroupe une douzaine d'industrielsde la microélectronique et des logiciels, troislaboratoires de pointe appartenant au CEA, auCNRS et à l'Inria ainsi que l'Institut polytech-nique de Grenoble et l'université Joseph Fou-rier. Chef de file du projet : la société Schnei-der Electric. S'inscrivant dans la logique des

travaux conduits depuis trois ans à Crolles par trois grands industriels du secteur réunis ausein du pôle Minatec (le plus gros investissement industriel des dix dernières années enFrance), le projet Minalogic entend relever un certain nombre de défis liés à l'utilisation desnanotechnologies. Deux orientations majeures ont ainsi été retenues : le développement dessystèmes miniaturisés dans plusieurs secteurs d'activité traditionnels, l'énergie et la santénotamment, et surtout la mise au point de produits nouveaux, dans le domaine des maté-riaux et des logiciels enfouis. www.minalogic.org

4. Solutionscommunicantes sécurisées

Sur la base du positionnement déjàancien de la région Provence-Alpes-Côted'Azur dans la production des puces élec-troniques, le pôle Solutions communi-cantes sécurisées se propose de fédérersur ce thème toutes les entreprises spé-cialisées de la région. Au nombre d'unebonne centaine, parmi lesquelles figurentdes noms aussi prestigieux que AlcatelGemplus, Hewlett-Packard, IBM et Phi-lips, elles associeront à leurs travaux une

douzaine de labo-ratoires ainsi quetreize écoles d'in-génieurs et six uni-versités. Chef def i le : le groupeSTMicroelectro-nics.

L'objectif majeurdu pô le es t deconso l ide r sespositions actuellessur le marché mon-dial de la carte àpuces où il consti-tue déjà un acteurincontournable.M a i s i l e s p è r e

aussi favoriser le développement d'utilisa-tions nouvelles dans des secteurs aussivariés que le tourisme, la santé, la logis-tique, l'environnement et l'identité numé-rique. De cette manière, Solutions com-municantes sécurisées entend devenir lefer de lance du développement de l'em-ploi dans la région Provence-Alpes-Côted'Azur : il prévoit en effet une augmenta-tion de l'ordre de 50 % de l'ensemble deses effectifs au cours des dix ans à venir.www.pole-scs.org

5. Systematic Paris-RégionPorté par le groupe Thales, le pôle inti-

tulé Systématic Paris Région se fixe pourobjectif de devenir une référence mondialedans le domaine des systèmes électro-niques complexes, c'est-à-dire ceux quiassurent le pilotage, la supervision, la régu-lation ou le contrôle des diverses installa-tions sophistiquées utiles à la quasi-totalitédes domaines d'activité du pays : le com-merce, la finance, la santé, la sécurité,l'énergie, les transports…

A cette fin, le pôle a décidé de regrou-per les entreprises spécialisées dans laconception, le fonctionnement et la main-tenance de tels systèmes : Alcatel, Bull,Dassault Aviation, EADS, France Télécom,Motorola, Renault et Sagem... Implantéespour l'essentiel dans la partie ouest de larégion Ile-de-France, elles associeront àl'ensemble de leurs travaux plusieurs labo-ratoires du CEA, du CNRS et de l'Inriaainsi que trois grandes écoles : Polytech-nique, Centrale et Supélec. Principaux sec-teurs d'activité visés : les transports et lestélécommunications. Un exemple signifi-catif : la part des logiciels dans le prix derevient d'une automobile qui était de 4 %en 2000 devrait passer à 15 % en 2010.www.systematic-paris-region.org

6. Méditech SantéDe nombreux laboratoires de recherche,

près d'un millier d'entreprises industriellesspécialisées et un réseau hospitalier impor-tant, l'AP-HP : le secteur de la santé consti-tue sans aucun doute l'un des points fortsde l'activité économique de la région pari-sienne. Un domaine où elle entre enconcurrence avec des pôles mondiauximportants comme ceux de Londres, deBoston ou de la côte Ouest des Etats-Unis. D'où l'idée de retenir au titre des sixpôles de compétitivité mondiaux le dossierMeditech présenté par l'Agence régionalede développement Ile-de-France.

Son projet : favoriser le développementdes activités liées à la mise en œuvre desbiotechnologies dans l'ensemble de larégion. Sur la base d'une analyse précisedes forces et des faiblesses de l'Ile-de-France en la matière, trois domaines thé-rapeutiques ont ainsi été identifiés. Ilsconcernent le cancer, les maladies infec-tieuses et les maladies du système ner-veux. Sur le plan technologique, troisdomaines ont également été ciblés : l'ima-gerie médicale, la médecine moléculaireet le médicament.

Outre l'AP-HP, Meditech Santé ras-semble les grandes sociétés pharmaceu-tiques implantées dans la région parisienne– Sanofi-Aventis, Servier ou GlaxoSmi-thKline – et des laboratoires de rechercheprestigieux comme ceux de l'institut Pas-teur, du CEA ou le génopôle d'Evry. ■

CEA

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CEA

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CAHIER INDUSTRIES

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Industries et agro-ressources1

Contraintes environnementales et haus-se du prix des carburants : depuis unedizaine d'années, de nouveaux marchéss'ouvrent à des produits issus de la trans-formation de certaines ressources agri-coles : les biocarburants, la chimie de spé-cialité, les cosmétiques ou la pharmacie.Autant de domaines porteurs dans les-quels la France occupe une position hono-rable même si elle est un peu en retrait parrapport à celles des Etats-Unis et du Brésil.

C'est sur la base de ce constat que leschambres consulaires des deux grandesrégions agricoles de Champagne-Ardenneet de Picardie ont présenté un projet visantà faire du pôle Industries et agro-res-sources le leader européen de sa spécia-lité à l'échéance 2015. Il fédère une quin-zaine d'entreprises ou de coopérativesainsi qu'une vingtaine de centres derecherche et de formation.www.industries-et-agroressources.fr

Le végétal spécialisé regroupe l'en-semble des productions agricoles (à fortevaleur ajoutée) qui n'entrent pas dans lechamp de la politique agricole commune.On y trouve des semences, des arbres,des fleurs, des plantes aromatiques…Autant de produits qui sont aujourd'huiconfrontés à deux défis majeurs : le coûtde la main-d'œuvre et la défense de l'en-vironnement.

A l'initiative du Comité interprofession-nel basé à Angers, un pôle de compétiti-vité rassemblant les grandes entreprisesdu secteur, le centre de formation Val-campus et de nombreuses collectivitésterritoriales a été constitué. Son objectif :

faire de la région Anjou la référence mon-diale du végétal spécialisé au service del'alimentation, de la santé et du bien-être.

Appliquer les sciences et les technolo-gies actuelles de la mer (un domaine danslequel la France occupe une position depremier plan) à l'amélioration de la sécurité,de la sûreté et de l'environnement dans ledomaine maritime. Tel est le contenu de

l'ambitieux projet présenté par le pôle decompétitivité Sea-Nergie basé en Bre-tagne. Impliquant un nombre importantd'entreprises, de centres de formation et delaboratoires de recherche, il compte cinqvolets distincts : la sécurisation des voiesmaritimes avec la société Thales pour chefde file, l'ingénierie et la maintenancenavales avec la DCN, l'exploitation des res-sources énergétiques marines avec la firmeHaliod, l'exploitation des ressources avecl'Ifremer ainsi que l'environnement côtieravec Véolia.

Autre région à tradition maritime forte :le littoral méditerranéen. Rien d'étonnantdonc qu'un projet comparable au projetbreton Sea-Nergie ait été sélectionné autitre de la région Provence-Alpes-Côted'Azur. Porté par une bonne centaine d'en-treprises et plus de 50 centres derecherche et de formation, le pôle Mer,sécurité et sûreté dispose du plus grandregroupement de moyens d'essais navals.

Comme en Bretagne, l'ambition des por-teurs de projets est de renforcer leur posi-tion dans deux secteurs actuellement enplein développement : la sécurité maritime

Sea-Nergie3

Mer, sécuritéet sûreté4

Végétal spécialisé2

D. R.

P. V

ED

RU

NE/S

IRCO

M

D. R.

D. R.

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Neuf pôlesà vocationmondiale

A u-delà des six pôles decompétitivité mondiaux, legouvernement a créé une

catégorie particulière destinée àregrouper les pôles de compétitivitéqui ont vocation à rejoindrerapidement le peloton de tête.Au nombre de neuf, ils portentdes projets qui commencent àapprocher l’excellenceinternationale. Deux d'entre euxconcernent le secteur agricole :Industries et agro-ressources,commun aux deux régionsChampagne-Ardenne et Picardie,ainsi que Végétal spécialisé dans lesPays-de-la-Loire. Deux autresintéressent le domaine maritime :Sea-Nergie en Bretagne et Mer,sécurité et sûreté en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Deux autres concernentles nouvelles technologies : Imageset réseaux en Bretagne ainsi queImages, multimédia et vienumérique en Ile-de-France. Quantaux trois derniers pôles, ils visent laconstruction ferroviaire dans leNord - Pas-de-Calais et la Picardie(i-Trans), l'industrie de la santé enAlsace (Innovations thérapeutiques)et la chimie industrielle dans larégion lyonnaise (Chimie-environnement). « Comme pourchacun des autres pôles, a indiquéFrançois Loos, lors d'une visite dupôle Innovations thérapeutiques,l'Etat a ici un rôle essentiel à jouer,celui de la coordination et de lamise en réseau de toutes lesénergies qui se sont manifestéesau moment de l'élaboration de tousces projets. »

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

et le développement durable. Objectif :faire de la France le leader européen incon-testé dans ces deux spécialités.www.tvt.fr

Particulièrement bien représentée dansla région Ile-de-France (pratiquement lamoitié des effectifs nationaux), la filièreImages et multimédia y dispose égalementd'un potentiel important de recherche. D'oùl'idée de l'Agence régionale de dévelop-pement de mettre sur pied un pôle de com-pétitivité entièrement dédié aux contenusnumériques, de la production à la diffusionen passant par le traitement et leséchanges. Trois domaines de développe-

ment sont privilégiés : la création de nou-veaux contenus aussi bien dans l'audiovi-suel que dans les jeux vidéo, le cinéma oula musique, l'usage des services multimé-dia ainsi que l'intelligence et le traitementdes connaissances.

En regroupant les opérateurs importantsde ce domaine (dont un nombre significa-tif de PME), de nombreux laboratoires derecherche et quelques instituts de forma-tion, le pôle Images, multimédia et vienumérique espère devenir l'un des troisleaders mondiaux et le numéro un euro-péen du contenu numérique mobile. www.image-idf-blogspot.com

Constitué à l'initiative du conseil régio-nal de Bretagne, le pôle Images et réseaux(une cinquantaine d'entreprises grandesou petites, une douzaine de laboratoires,dix écoles d'ingénieurs et quatre universi-tés) entend se concentrer sur les techno-logies liées à la numérisation des imageset à leur mode de diffusion. Marchés visés :la télévision numérique terrestre, la télévi-sion haute définition, la télévision par inter-net et la télévision mobile.

Autant de techniques de pointe qui jus-tifient un important programme derecherche essentiellement orienté vers la

convergence entre l'audiovisuel, les télé-communications et les nouvelles techno-logies. Objectif affirmé : se placer en têtede la compétition internationale.www.images-et-reseaux.com

Avec plus de 60 % de la production fran-çaise de matériel roulant, la région Nord -Pas-de-Calais constitue sans aucun doutedéjà un pôle d'excellence. D'où l'ambitiond'I-Trans de devenir le leader européen dela conception, de la construction, de l'ex-ploitation et de la maintenance des équi-pements ferroviaires. Outre les troiscélèbres ensembliers implantés localement(Alstom, Bombardier et Arbel-Fauvet-Rail),il rassemble une quarantaine d'entreprises,dont un certain nombre situées dans larégion Picardie voisine, ainsi qu'une ving-taine d'organismes de recherche et de for-mation. Projet majeur : la création dans larégion du plus grand centre européen d'es-sais ferroviaires. Mais le pôle entend éga-lement se pencher sur le dossier des trans-ports terrestres, routiers, fluviaux oumaritimes. Maîtres mots en la matière :l'intermodalité et l'interopérabilité.www.i-trans.org

Porté par l'agence régionale de promo-tion Alsace Biovalley qui anime depuis plu-sieurs années un important réseau localspécialisé dans le domaine des sciencesde la vie, le pôle Innovations thérapeutiquesentend profiter du formidable potentielscientifique dont dispose aujourd'hui l'Al-

sace pour faire de cette région l'un desleaders de l'industrie de la santé en Europe.Trois domaines d'activité sont plus spé-cialement visés : l'industrie du médicament(les géants pharmaceutiques Sanofi-Aven-tis et Eli-Lilly sont bien implantés dans lesdeux départements alsaciens), les bio-technologies et l'instrumentation médicale.

Pour faire également de la région Alsaceun pôle de référence en matière de théra-pies du futur, le projet Innovations théra-

peutiques rassemble une centaine d'en-treprises, trois laboratoires spécialisés,deux écoles ainsi que l'université LouisPasteur de Strasbourg. Il se propose éga-lement de renforcer les nombreux liens qu'ilentretient régulièrement avec les entre-prises proches installées en Suisse et enAllemagne. www.alsace-biovalley.com

Comment répondre au défi environne-mental auquel se trouve confronté aujour-d'hui l'industrie chimique dans sonensemble ? Réponse : l'éco-conceptionqui vise à intégrer les contraintes néces-saires à chacune des étapes du processusde production. Disposant déjà d'une solideavance, le pôle Chimie-environnement Lyonse fixe pour objectif d'approfondir encorecette idée et de devenir ainsi le leader dela chimie d'avant-garde en Europe. Un effetd'entraînement est également attendu surles filières aval, le textile, la pharmacie et laplasturgie notamment.

Pour mener à bien ce projet, les troisgrands industriels du secteur présents surplace – Arkema, Rhodia et Suez – se sontassociés aux équipes locales du CNRSet de l'Institut français du pétrole. www.axelera.org ■

Images, multimédiaet vie numérique5

Images et réseaux6

Innovationsthérapeutiques8

Chimie-environnementLyon9

I-Trans7

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CAHIER INDUSTRIES

Devant l'afflux descandidatures et l'intérêtdes dossiers présentés

(signe qu'une véritabledynamique de coopération entrela formation, la recherche etl'industrie sur des projetsd'avenir commence à émergerdans notre pays), legouvernement a décidé delabelliser une cinquantained'autres pôles de compétitivitéqui bénéficieront eux aussi dusoutien actif des pouvoirspublics. Des projets donc qui,sans atteindre véritablement unedimension internationale,peuvent apporter unecontribution significative audéveloppement économique dupays. Première catégorie : lespôles de compétitivitéinterrégionaux. Ils regroupentdes acteurs (entreprises,laboratoires et universités) situésdans plusieurs régions françaisesmême si le porteur du projet setrouve rattaché à une seuled'entre elles. Au nombre dequinze, ils sont représentatifs desnombreux secteurs d'activitédans lesquels la France occupeune position significative dans lemonde. En premier lieu, ontrouve l'agroalimentaire etl'automobile avec trois projetschacun. Puis vient la mécaniqueavec deux projets. Enfin, septsecteurs ne comptent qu'un seulprojet : la céramique, lescosmétiques, la plasturgie, lasanté, le textile, les nouvellestechnologies et la lutte contre lesrisques naturels.Quant aux régions chefs de filedes projets, elles sont au nombrede neuf. Vient en tête Provence-Alpes-Côte d'Azur avec troisprojets devant l'Auvergne, leLimousin et Rhône-Alpes : deuxprojets chacune. Enfin, l'Alsace,la Bretagne, le Centre, laLorraine, Midi-Pyrénées et laHaute-Normandie en comptentun chacune.

Alsace

Véhicule du futurLe véhicule du futur ? Il sera, dit-on,

propre et intelligent. Mais encore ? C'estpour approfondir le sujet que l'associationPerfoEst qui regroupe la plupart desacteurs de la filière automobile implantésen Alsace et en Franche-Comté (l'agglo-

mération Montbéliard-Bel-fort-Mulhouse consti-

tue la deuxièmezone de productionfrançaise aprèsl'Ile-de-France) amis au point unimpor t an t p ro -

gramme de recher-che. Thèmes envisa-

gés : les traitements desurface, la pile à combustible et l'interfacehomme-véhicule…

Véhicule du futur espère devenir ainsi lepremier champ d'expérimentation concer-nant les transports automobiles dits intel-ligents en Europe.

Viandes et produits carnésComposé essentiellement d'entreprises

petites ou moyennes, la filière Transforma-tion de la viande, de l'abat-

tage du bétail à laproduction des

produits car-nés, se carac-térise dansnotre paysp a r d e sefforts insuf-fisants en

matière derecherche et de

développement.C'est pour compen-

ser ce handicap que le pôlede compétitivité Viandes et produits car-nés a été institué. Il regroupe les princi-paux centres de recherche et de formationspécialisés : une dizaine au total répartisdans les grandes régions agricoles du payset en Ile-de-France. Axes de recherche envi-sagés : le traitement des problèmes envi-ronnementaux, la mécanisation de la pro-duction et l'innovation en matière deproduits offerts aux consommateurs.

ViaMécaAutre pôle de dimension nationale basé

en Auvergne, le projet ViaMeca vise à fédé-rer l'ensemble des entreprises françaisespetites ou moyennes qui travaillent en sous-traitance pour les industriels de l'automo-bile et de l'aéronautique dans deuxdomaines importants : la mécanique d'unepart et les matériaux d'autre part.

Soutenu par l'UIMM (Union des indus-tries et des métiers de la métallurgie) etles grands donneurs d'ordre concernés, leprojet s'organise ainsi sur le concept ditde l'ingénierie collaborative. Plusieursplates-formes de travail en commun sontprévues : la veille économique, la forma-tion, l'innovation et la performance indus-trielle. Objectif : favoriser la réduction descoûts et des délais dans les différentesfilières concernées.

Automobile haut de gammeMis en place il y a une

dizaine d'années àl'initiative du grou-pe PSA-Peu-geot Citroënqui disposed'une implan-tation impor-tante à Ren-nes, le réseauP e r f o r m a n c e2010 (il regroupe laplupart des acteurs dela filière automobile dans le Grand Ouestde la France) a pour vocation de consti-tuer la base du pôle de compétitivité Auto-mobile haut de gamme. Avec les nombreuxéquipementiers de l'ensemble de la région,il entend trouver des solutions aux pro-blèmes posés aujourd'hui par la concur-rence des pays à bas salaires.

Différentes pistes de réflexion concer-

Auvergne

Quinze pôlesinterrégionaux

Bretagne

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

nant aussi bien la conception que la fabri-cation des véhicules sont régulièrementexplorées. On peut citer la fiabilité desmoteurs, la sécurité des habitacles et lesnouveaux enjeux environnementaux. Autreprojet important : l'amélioration des pro-cessus de fabrication.

Sciences de la beautéet du bien-être

Rassemblant depuis une dizaine d'an-nées la quasi-totalité des

plus grandes marquesde la parfumerie

française, Cos-met ic Va l l eyconstitue sansaucun doutel'un des labelsd'excellence de

notre industrie.Pour amé l io re r

encore son image demarque, il vient de mettre

au point un important programme derecherche dans deux domaines clés : lesmolécules de base issues des produitsvégétaux et la connaissance de la peauhumaine. Afin de mener à bien son projet,il a constitué un pôle de compétitivitéregroupant plus de 200 entreprises, unedizaine de laboratoires et quatre centresde formation. Régions administrativesconcernées : le Centre, l'Ile-de-France et laHaute-Normandie.

CéramiqueTraditionnelle ou industrielle, la filière

Céramique constitue de longue date l'undes points forts de l'industrie française.Afin de conforter encore nos positions sur

ce marché, le Pôle euro-péen de la céramique,

basé à Limoges,conduit un projetvisant à dévelop-per encore l'usagede la céramique

technique dans lemonde industriel.

Domaines d'application

envisagés : l'électronique (et plus spécia-lement l'optoélectronique), l'énergie et lasanté. Un soutien actif aux industriels de laporcelaine est également prévu.

Outre une bonne centaine d'entreprises,le pôle de compétitivité Céramique comptetrois instituts de formation et une dizaine delaboratoires de recherche. Deux régionssont principalement concernées : le Limou-sin bien entendu mais aussi Midi-Pyrénéesavec les bassins d'emploi de Toulouse etde Tarbes.

ElopsysConduit par l'Agence de développement

de la région Limousin, le projet Elopsys– Pôle européen des hautes technologiesmicro-ondes, photonique et réseaux sécu-risés – se fixe pour objectif de faire de laFrance l'un des leaders européens dansquatre domaines de pointe : les interfacesvoix-données-images, la sécurisation desréseaux haut débit, les systèmes de télé-détection à faible puissance et les fibro-scopes à usage unique.

Autant de techniques qui sont actuelle-ment portées par des entreprises d'enver-gure mondiale comme Thales, Legrand etPhotonis. En tant que pôle de compétitivitéinterrégional, Elopsys bénéficiera de l'ap-pui d'une vingtaine de jeunes entreprisesinnovantes, d'un laboratoire hautement spé-cialisé et de nombreux centres de forma-tion de l'université de Limoges.

Fibres naturelles Grand Est Comment favoriser l'émergence d'une

véritable industrie de la fibre cellulosiquenaturelle dans notre pays ? C'est le projet

du pôle de compétitivité dénommé Fibresnaturelles Grand Est. Porté par les conseilsrégionaux d'Alsace et de Lorraine, ilregroupe nombre d'entreprises implantéesdans les deux régions et appartenant àtrois secteurs gros utilisateurs potentielsde cette matière première : le textile, le tra-vail du bois et l’industrie papetière.

Pour mener à bien ce projet, elles béné-ficient de l'appui des travaux d'excellencescientifique qui sont conduits sur le sujetpar les nombreux laboratoires et centresde formation basés à Epinal, Nancy, Mul-house et Strasbourg. Principaux axes deleurs recherches : le développement deproduits nouveaux et la mise au point deprocessus de production communs.

Cancer-bio-SantéProjet connu : la reconversion de l'usine

AZF en un canceropôle comprenant unensemble de laboratoires derecherches publics et pri-vés ainsi qu'un grandhôp i t a l . Pou r l econduire, le pôlede compétitivitéC a n c e r - b i o -santé a consti-tué une asso-c i a t i o n q u iregroupe plusde 150 entre-prises apparte-nant aux différentssecteurs concernés :les dispositifs médicaux,les biotechnologies, lesindustries agroalimentaires et les pro-duits pharmaceutiques.

Un nombre important de laboratoires derecherche sont également associés : plusde 80 équipes représentant un total del'ordre d'un millier de chercheurs.

Centre

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CAHIER INDUSTRIES

Normandy Motor ValleyDevenir le pôle européen de référence

concernant les systèmes depropu ls ion dans l es

domaines de l'automo-bile, de l'aéronautiqueet de l'espace. Tel estl'objectif du pôle decompétitivité Nor-mandy Motor Valley.Porté par l'association

du technopôle duMadrillet implanté dans

la région rouennaise, ilregroupe les grandes entre-

pr ises concernées (Renaul t ,SNECMA, SEP, Valéo…) dans les cinqdépartements qui forment les deux régionsde Normandie ainsi qu'une dizaine de labo-ratoires et de centres de formation.

Trois thèmes prioritaires d’études ontété arrêtés : la combustion des moteurs,l'utilisation de la pile à combustible et l'al-légement des matériaux employés à laconstruction des engins à propulser.

Gestion des risqueset vulnérabilité des territoires

Risques naturels et risques industriels :le littoral méditerranéen constitue de longuedate une zone particulièrement vulnérable.Conséquence : l'europôle méditerranéen

de l'Arbois, proche d'Aix-en-Provence, a développé un

réel savoir-faire enmatière de gestiondes risques de toutenature. Aujourd'hui,en tant que pôle decompétitivité interré-g iona l , i l en tend

accroître notablementla lisibilité de son action.

A cette fin, il a rassembléplus de 70 entreprises spécia-

lisées (la plupart implantées localement),une soixantaine d'organismes de rechercheet une vingtaine de centres de formation.Principaux phénomènes actuellement étu-diés : les mouvements de terrain, lesrisques nucléaires et les risques liés à l'ur-banisation rapide.

Parfums, senteurset arômes

Premier producteur du monde de plantesà parfums, la France dispose d'une tradi-tion industrielle séculaire en la matière.Comment conserver cette position domi-nante dans le contexte actuel d'accroisse-ment de la concurrence et de complexifi-cation de la réglementation ? C'est pourrépondre à ce double défi que la collectivitédu Pays de Haute-Provence avait consti-tué un groupement formé des principauxindustriels et des deux principaux centres deformation concernés. Devenu aujourd'huipôle de compétitivité, il entend conduire unprogramme de recherche sur les qualitésolfactives ou gustatives des ingrédientsentrant dans la composition des parfums,des cosmétiques et des produits alimen-taires.

Fruits et légumes Phénomène connu : la production fran-

çaise de fruits et légumes subit une concur-rence sans cesse accrue de la part des

pays du sud de l'Europe etdu Maghreb. Afin de

réduire les risquesde délocalisationsqui pourraient endécouler, le Pôleeuropéen d'inno-vation des fruits et

légumes basé àAvignon a élaboré un

programme de recher-che visant à améliorer la compé-

titivité de l'ensemble de la filière de pro-duction et à développer des produitsnouveaux susceptibles de répondre auxbesoins futurs des consommateurs.

Institué officiellement le 12 juillet dernieren pôle de compétitivité interrégional, il ras-semble une vingtaine d'entreprises, septcentres de formation ainsi que les chambresconsulaires et de nombreuses collectivitésterritoriales du Grand Sud-Est de la France.Trois régions sont principalement concer-nées : Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes.

Viaméca Ingénierieet création industrielle

Passer d'une logique de conception etde fabrication à une logique d'ingénierie

dans le domaine indus-triel. Tel est le projet

du pôle de compé-tit ivité ViamécaIngénierie et créa-tion industrielle.Porté par l'asso-ciation Expansion

42 basée à Saint-Etienne (Loire), il vise

à favoriser l'accélérationde la diffusion des innovations intéressantle monde des entreprises. Moyen privilé-gié : la mutualisation régulière des infor-mations utiles. Rassemblant une cinquan-taine d'entreprises implantées dans larégion Rhône-Alpes et en Auvergne ainsiqu'une dizaine de centres de formation,elle s'intéresse actuellement à trois sujetsprincipaux : les matériaux, les procédés defabrication avancés et la conception desproduits.

PlasturgieRhône-Alpes Sud Jura

Largement concentrée dans le bassind'emploi d'Oyonnax à la limite des dépar-tements de l'Ain et du Jura, la plasturgiefrançaise est actuellement contrainte d'in-nover pour continuer à progresser. Com-ment relever un tel défi dans un secteurcomposé essentiellement d'entreprisespetites ou moyennes ? Réponse : en

mutualisant tous les tra-vaux de recherche

indispensables.Telle est, ent o u t c a s ,l'optique dup ô l e d ecompéti t i -vité bâti à

l'initiative duPôle européen

de la plasturgie. Ilregroupe un millier

d'entreprises, dont plusieurs grandescomme Plastic Omnium ou MécaPlast,ainsi qu'une dizaine de centres derecherche et de formation. Thèmes priori-taires de ses recherches : la mise au pointde nouveaux matériaux, la maîtrise des pro-cessus de production et les emballagesbiodégradables.

Rhône-Alpes

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Haute-Normandie

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

Trente-septpôles mono-régionaux

lasers, la métrologie et l'imagerie ainsi quela physique innovante.

Prod'InnovPorté par l'Agence régionale de déve-

loppement industriel, le projet Prod'Innovvise à approfondir les synergies qui peu-vent exister entre deux secteurs d'activitéparticulièrement bien représentés en Aqui-taine : l'industrie pharmaceutique et l'in-dustrie agro-alimentaire. Sur la base duconstat que ces deux secteurs exploitenttraditionnellement un socle commun d'ex-pertise technologique, l'ambition du pôleest de favoriser le développement de larecherche dans des domaines tels que lescompléments alimentaires ou les biomédi-caments.

Auvergne

Innovation dans les céréalesMis au point en commun par les équipes

de l'Inra travaillant dans la région Auvergneet le grand groupe céréalier Limagrain, le

projet Innovation dans les céréales vise àfavoriser la découverte et la sélection denouvelles variétés de cultures. Priorité : réa-liser le saut technologique indispensablequi permettrait de valoriser à grande échelleles nombreuses connaissances acquisesaujourd'hui par les chercheurs sur la basedes seules expériences réalisées en labo-ratoire.

Bretagne

L'aliment de demain Les marchés de l' industrie agroalimen-

taire sont aujourd'hui en pleine mutation :les préoccupations de bien-être, d'équilibrenutritionnel et de santé deviennent pré-pondérantes tandis que la demandes'oriente de plus en plus vers une alimen-tation personnalisée et ciblée. Mettre aupoint des aliments « prêts à l'emploi » : telest donc le défi qu'entend relever la filière

T émoignage du dynamismede notre tissu économique :le gouvernement a décidé

de labelliser 52 pôles decompétitivité de dimensionnationale. Parmi eux, 37 sontcentrés sur une seule région.En effet, les établissementsuniversitaires, les centres derecherche et les entreprisesdépositaires qui le forment sonttous situés dans une seuledes régions administratives quecompte la France. Dix-sept d'entreelles ont ainsi été distinguées.En tête, on trouve la régionRhône-Alpes avec 6 projets devantle Nord - Pas-de-Calais (5 projets)et les Pays de-la-Loire (4 projets).Deux régions – l'Aquitaine etLanguedoc-Roussillon – encomptent trois devant la Bretagne,la Bourgogne, l'Ile-de-France, laBasse-Normandie et Provence-Alpes-Côte d'Azur : deux chacune.Enfin sept régions n'ont vu qu'unseul de leurs projets à vocationrégionale retenus : l'Auvergne,le Centre, la Franche-Comté,la Lorraine, la Haute-Normandie,Poitou-Charenteset l'Ile de la Réunion. Bref, chacune des régionsfrançaises (ou presque) compteau moins un pôle de compétitivitéqui bénéficiera au cours desannées à venir du soutien officielde l'Etat et des collectivitésterritoriales compétentes. Deuxexceptions toutefois : la zoneAntilles-Guyane et la Corse pourlaquelle les acteurs du projetEnergies renouvelables (nonretenu) sont invités à travailler enliaison étroite avec le pôleEnergies non génératrices de gazà effet de serre sélectionnéen Provence-Alpes-Côte d'Azur.Dans la même logique, le pôletextile Roanne-Loire-Rhône nonsélectionné devrait entamer unecoopération active avec Techteraen Rhône-Alpes, voire avec Up-Texdans le Nord - Pas-de-Calais.

Aquitaine

Pin maritime du futur Confrontée à une concurrence interna-

tionale forte, la filière Bois de la région Aqui-taine dispose néanmoins d'atouts impor-tants : une forêt cultivée d'un milliond'hectares, un pôle scientifique et tech-nique employant plus de 200 spécialistesainsi qu'une situation géographique privi-légiée. D'où l'idée de la Fédération desindustries du bois d'Aquitaine d'encouragerl'ensemble des acteurs concernés à pas-ser à l'offensive. Objectifs du pôle Pin mari-time du futur : réduire les coûts, améliorerles processus de production, développerl'intelligence économique et partager laveille technologique.

Route des lasersDans la perspective de l'ouverture pro-

chaine sur le territoire de la commune duBarp (Gironde) du centre expérimental ditLaser MégaJoule (il aura pour fonction dereproduire expérimentalement les condi-tions de température et de pression dusoleil), l'objectif du pôle de la Route deslasers est de favoriser la valorisation indus-trielle des recherches qui seront conduiteslocalement par le CEA. Trois thèmes tech-nologiques ont été retenus : les systèmes

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CAHIER INDUSTRIES

agroalimentaire bretonne avec la créationdu pôle L'aliment de demain. Il est axé surquatre thèmes essentiels : la technologiealimentaire, la microbiologie alimentaire,les ingrédients ainsi que la nutrition et lasanté.

Bourgogne

Vitagora Concilier les préoccupations sanitaires

et le souci du goût dans le domaine ali-mentaire : tel est l'objectif du pôle Vitagoraqui entend rassembler, sur ce thème ditde l'alimentation positive, les multiples com-pétences existant dans la région Bour-gogne dans ce domaine : les pratiquesculturales, les problèmes de santé nutri-tionnelle, le génie des procédés de pro-duction agroalimentaire et les techniquesde conditionnement de produits alimen-taires. Point important : la présence à Dijondu Centre européen des sciences du goûtrattaché au CNRS.

Pôle nucléaire BourgognePorté par Electricité de France, le projet

Pôle nucléaire Bourgogne est centré sur ledéveloppement de la filière Mécanique-chaudronnerie dans toute la région. Il s'ins-crit naturellement dans la perspective de larelance prévisible du marché des réacteursnucléaires dans le monde au cours desprochaines années, aux Etats-Unis, enEurope mais aussi en Chine (huit réacteursprévus prochainement). Objectif affirmé dupôle : la création d'une véritable filière sus-ceptible de fabriquer à terme la plupart descomposants-clés des centrales nucléairesde la troisième, puis plus tard, de la qua-trième génération.

Centre

Sciences et systèmesde l'énergie électrique

Afin de faire face à une concurrenceaméricaine, japonaise et allemande parti-culièrement forte, le pôle Sciences et sys-tèmes de l'énergie électrique vise à favo-riser le développement dans la régionCentre des unités spécialisées dans la pro-duction des composants et des matériauxutiles aux systèmes électroniques de puis-sance. Marchés visés : les installations destockage de produits énergétiques et lagestion des bâtiments industriels oudomestiques. Porté par la société STMi-croelectronics, le projet rassemble de nom-breuses entreprises ainsi que la plupartdes universités de la région.

Franche-Comté

MicrotechniquesSur la base de la tradition industrielle

franc-comtoise, le pôle Microtechniquesvise la consolidation des secteurs indus-triels régionaux axés sur les microtechno-logies et les nanotechnologies. Qu'ils'agisse de secteurs traditionnels commel'horlogerie et la lunetterie ou de secteursplus récents comme la santé, la métrolo-gie, la téléphonie et l'instrumentation. Portépar l'UIMM (Union des industries et desmétiers de la métallurgie), le pôle se pro-pose de travailler en liaison étroite avecleurs homologues des Alpes françaises etdu Jura suisse. Objectif : créer à l'horizon2015 un véritable pôle mondial des micro-techniques dans la région.

Ile-de-France

Ville et mobilité durableLa ville, son aménagement et sa gestion,

l'habitat, la construction, la mobilité des per-sonnes et des biens… autant de domainesdans lesquels de nombreuses entrepriseset universités de la région Ile-de-France dis-posent d'une très forte expertise technique.D'où l'idée de l'institut Polytechnicum deMarne-la-Vallée de transformer l'ensemblede ces potentialités en véritables activitésà caractère économique. C'est la missiondévolue au pôle Ville et mobilité durabledont l'objet est de favoriser le développe-ment d'activités et de prestations de ser-vices plus spécifiquement orientées vers lethème des déplacements urbains.

Vestapolis Porté par l'Inrets, le projet Vestapolis se

propose de participer activement à l'amé-lioration de la sécurité routière dans notrepays.

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

Moyen envisagé : la construction sur ledomaine du Giat à Satory (Yvelines) depistes représentatives de l'ensemble desroutes françaises, de simulateurs deconduite et d'appareils de mesure. Ainsipourraient être testés aisément les sys-tèmes de sécurité active ou d'aide auxconducteurs mis actuellement au point dansdeux centres techniques tout proches, ceuxde Renault et de Valéo.

Lorraine

Mipi (Matériaux intelligents,produits intelligents)

Dans la logique de la réflexion engagéepar la sidérurgie lorraine en 2002 sur sespriorités stratégiques, le pôle Mipi entendtirer le meilleur parti du savoir-faire scienti-fique acquis par l'im-portant réseau delaboratoires universi-taires et industrielsexistant localement.Son projet : déve-lopper de nouveauxproduits destinés àdes marchés aujour-d 'hu i en p le ineexpansion tels quel'automobile, l'embal-lage, la construction,la mécanique, la pro-duction énergétiqueou encore l'outillageindustriel. Atout essentiel : la situation géo-graphique du pôle au centre de l'Europe.

Languedoc-Roussillon

Energies renouvelables-bâtiment

Au cours des vingt dernières années, larégion Languedoc-Roussillon s'est forgéeune expérience solide en matière de pro-duction, d'utilisation et de maîtrise des éner-gies renouvelables. D'où le projet de l'uni-versité Via Domitia de Perpignan de créerun pôle visant, au travers du développe-ment de bâtiments à hautes performancescalorifiques, une relative autosuffisanceénergétique dans l'ensemble de la région.Autre objectif : constituer à terme avec lenord de la Catalogne un carrefour euro-péen des sciences et technologies avan-cées en matière d'énergies renouvelablesappliquées à l'habitat.

Qualimed AgropolisDevenir le fer de lance du bien manger

méditerranéen : tel est le projet du pôle

Qualimed Agropolis porté par les coopé-ratives et les industriels du secteur agroa-limentaire de la région Languedoc-Rous-sillon. Sa stratégie : une approche globaledes systèmes agroalimentaires durablesintégrant les notions d'identité et de qua-lité tout au long de la chaîne qui va de laconception à la consommation des pro-duits en passant par les méthodes de pro-duction. Pistes de travail identifiées : ledéveloppement des variétés agricolesgrâce à la génomique et la génétique, latraçabilité des produits, l'amélioration despratiques agricoles, le développement desaliments de santé ainsi que la promotion del'image du territoire et des produits lan-guedociens.

Trimatec Porté par le groupe Areva en liaison avec

nombre d'entreprises, de laboratoires etd'universités de larégion Langue-doc-Roussillon, lepôle Trimatec sefixe pour objectifde valoriser lesavoir-faire de lafilière nucléairefrançaise au bé-néfice des entre-p r i ses i ndus -trielles du pays .Te c h n o l o g i e sprincipalementconcernées : laséparation et le

recyclage des matières premières, le trai-tement et la valorisation des déchets ainsique la réhabilitation des sites industrielsen fin de vie. Une quinzaine de projetsimportants devraient ainsi être menés àbien d'ici à 2010.

Nord - Pas-de-Calais

Pôle aquatique Un port de pêche, le plus important de

France, celui de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), et cinq laboratoires de re-cherche : la région Nord - Pas-de-Calaisoccupe une place de premier plan dans ledomaine des produits de la mer. C'est pourassurer un avenir durable à cette filière queles professionnels du secteur ont proposéla création d'un pôle halieutique dans larégion. Axé sur l'innovation et la qualité, ilse fixe pour objectif de créer un environ-nement scientifique et technique permet-tant aux entreprises concernées de s'adap-ter aux attentes du marché des produitsde la mer considéré aujourd'hui commeparticulièrement porteur.

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CAHIER INDUSTRIES

Industries du commerce Auchan, Les Trois Suisses, La Redoute,

Leroy-Merlin, Decathlon... Fondé sur laconcentration dans la métropole lilloise dela plupart des grandes enseignes fran-çaises de la distribution et de la vente parcorrespondance, le projet Industries ducommerce prévoit de mettre véritablementen synergie les multiples compétences dela région en matière de recherche et deformation avec celles des entreprises spé-cialisées implantées localement. Il s'agitavant tout de mettre au point des solutionstechnologiques ou organisationnelles per-mettant d'assurer un fonctionnement opti-mum de chacun des maillons de la chaînecommerciale dans l'ensemble des circuitsde distribution.

Nutrition, santé, longévitéPorté par le GIE Eurasanté qui regroupe

nombre d'entreprises et de centres derecherche de l'agglomération lilloise, le pôleNutrition, longévité santé entend se posi-tionner rapidement comme l'un des lea-ders européens dans son domaine, celui del'alimentation au service de la santéhumaine. A cette fin, deux axes majeurs detravail ont été identifiés : les maladies méta-boliques ou cardio-vasculaires ainsi queles maladies du vieillissement. Principauxpays concurrents : le Japon, les Etats-Unis,la Grande-Bretagne, la Finlande et lesPays-Bas.

Matériaux domestiquesS'appuyant sur les acteurs industriels

majeurs que compte la région Nord - Pas-de-Calais dans le domaine des arts de latable et dans celui de la chimie végétale,le pôle Matériaux domestiques s'intéressesurtout aux propriétés physico-chimiquesdes matériaux. Il travaille en liaison avecles enseignants et les chercheurs spécia-lisés de l'université de Lille. Un centre d'in-novation et de transfert de technologiedans les arts de la table devrait égalementêtre créé en partenariat avec quatre autresgrands laboratoires européens.

Up-TexLancé par l'Union des industries textiles

de la région Nord - Pas-de-Calais sur labase d'une première initiative remontant àl'année 2003, le projet Up-Tex se définitcomme une plateforme de compétencesen matière de matériaux et de procédéspermettant l'utilisation de fibres textileshaute performance. Sa vocation : offrir auxentreprises petites et moyennes produc-trices la possibilité de découvrir régulière-ment de nouveaux marchés. A l'horizon2012, Up-Tex envisage même de devenirla plateforme européenne de référencedans son domaine d'activité.

Basse-Normandie

Filière équineChevaux de course, chevaux de sport,

chevaux pour le grand public, chevaux pourles travaux de recherche scientifique… lafilière équine de la région Basse-Norman-die, présente sur tous les segments d'ac-tivité, jouit d'un prestige considérable.Accueillant l'ensemble des métiers de laprofession, elle est aujourd'hui confrontéeà une concurrence internationale forte. D'oùle projet du pôle Filière équine qui vise àrenforcer la position de la France en lamatière. Idée de base : la mise en oeuvred'une véritable démarche qualité tout aulong de la filière.

Transactions électroniquesAssurer une sécurité réelle dans le

domaine des transactions électroniques aucours des dix prochaines années : tel est leprojet du pôle Transactions électroniquesporté par les industriels et les laboratoiresconcernés dans toute la région de la Basse-Normandie. A cette fin, il entend amplifierles nombreuses collaborations déjà enga-gées depuis une vingtaine d'années par lesdifférents acteurs de la filière et ancrer réel-lement le secteur des transactions élec-troniques dans la région. De cette façon, ilespère s'imposer comme une référencemondiale sur son marché face à la concur-rence américaine. Parmi les principauxporteurs du projet, on trouve Philips Semi-conducteurs et France Télécom.

Haute-Normandie

Logistique Seine-Normandie Région maritime et industrielle tradition-

nelle, la Haute-Normandie constitue unevéritable opportunité dans la compétition

internationale qui oppose notre pays auxgrands ports de l'Europe du Nord. D'où leprojet dit Logistique Haute-Normandie quivise à faire du complexe Le Havre-Rouenune grande plateforme multimodaled'échanges internationaux. A cette fin, ilenvisage d'offrir aux entreprises désireusesde s'y implanter des services logistiquesà forte valeur ajoutée et des systèmes d'in-formation extrêmement performants.

Nord - Pas-de-Calais Basse-Normandie

Haute-Normandie

Pays de la Loire

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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ

Pays-de-la-Loire

BiothérapiesArticulé autour des deux sites hospitalo-

universitaires de Nantes et d'Angers, lepôle Biothérapies espère devenir à termeun centre de référence européen enmatière de sciences de la vie, depuis lebio-diagnostic jusqu'au bio-médicament.Principal atout : l'important savoir-faire aca-démique disponible localement. A terme,les promoteurs du pôle espèrent favoriserle transfert aux grandes entreprises phar-maceutiques spécialisées dans larecherche clinique et dans la bio-produc-tion l'essentiel des projets conduits par lesjeunes entreprises innovantes de la région.

Pôle enfantPorté par la chambre de commerce et

d'industrie du Choletais, le pôle Enfant estun pôle multisectoriel qui rassemble unecentaine d'entreprises produisant unensemble de biens de consommation des-

tinés aux enfants de moins de 12 ans. Dis-posant ainsi d'une base industrielle forte,l'objectif des promoteurs du pôle est deprivilégier le développement des fonctionssituées en amont et en aval de la produc-tion. Confrontée aux mutations industriellesliées à la mondialisation, le bassin d'emploide Cholet (Maine-et-Loire) doit en effet pas-ser d'une industrie de main-d'œuvre à uneindustrie cultivant de vrais facteurs de dif-férenciation tels que le design, l'ergono-mie, la créativité ou l'innovation.

EMC2 (Ensembles métalliqueset composites complexes)

Né à l'initiative de quatre grands don-neurs d'ordre régionaux – Airbus, les Chan-tiers de l'Atlantique, DCN Propulsion etBénéteau –, le projet EMC2 vise à favori-ser l'émergence d'une économie locale desmatériaux composites et métalliques. Pourcela, il privilégie une approche transversalesusceptible d'intéresser l'ensemble desmarchés concernés : l'aéronautique, laconstruction navale, la plaisance et l'auto-mobile. Le programme de travail du pôleest structuré autour de cinq thèmes prin-cipaux : les matériaux et les procédés, l'in-génierie des processus, l'entreprise éten-due, l'environnement et la sécurité ainsi quel'innovation et la satisfaction du client.

Génie civil OuestDisposant dans la zone Nantes-Saint-

Nazaire d'une importante plateformed'études et de recherche concernant ledomaine du génie civil aussi bien maritimeque terrestre, la région Pays-de-la-Loire afavorisé la création d'un pôle de compéti-tivité entièrement dédié à cette spécialité.Son objectif : constituer un ensemble àvocation européenne et internationale spé-cialisé dans l'étude des ouvrages de géniecivil destinés à fonctionner dans des condi-tions extrêmes ou complexes.

Poitou-Charentes

Mobilitéet transports avancés

Centré sur la technopole du Futuroscopequi dispose d'importants moyens derecherche et de formation consacrés authème des transports, le pôle Mobilité ettransports avancés travaille sur les équi-pements automobiles permettant la fabri-cation de véhicules innovants. Rassem-blant le CNRS, l'université de Poitiers ainsiqu'une quarantaine d'entreprises de la filièreautomobile, il se propose de mettre surpied localement un site d'expérimentation,de développement et de qualificationconcernant les projets actuels ou futurs desystèmes de transport avancés. Tous lesmarchés sont visés : les véhicules urbains,les véhicules spéciaux et les véhicules demanutention.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Energiesnon génératricesde gaz à effet de serre

Présenté en commun par le CEA et parEDF en association avec tous les acteursrégionaux de l'industrie, de la recherche etde la formation concernés, le pôle Ener-gies non génératrices de gaz à effet deserre est tout naturellement centré sur lesénergies durables et non polluantes. Sonobjectif : fédérer l'ensemble des compé-tences de la région Provence-Alpes-Côted'Azur autour des nombreux projets régio-naux, à vocation nationale souvent, voireinternationale, existant localement. Onpense bien entendu au projet Iter dont ladécision d'implantation à Cadarache(Bouches-du-Rhône) est aujourd'hui offi-ciellement prise.

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CAHIER INDUSTRIES

Stratégie mise en œuvre : l'animation del'ensemble de la filière et le développementdes relations d'affaires entre les différentsacteurs de la profession.

Lyon Urban Truck&Bus 2015Proposé par la chambre de commerce

et d'industrie de Lyon, le pôle Lyon UrbanTruck&Bus 2015 se fixe pour ambition derépondre aux problèmes soulevés par lamobilité croissante des personnes et desmarchandises en milieu urbain. Rassem-blant les nombreux industriels ainsi que laplupart des centres de recherche intéres-sés, il a mis au point un programme derecherche organisé autour de quatrethèmes principaux : la motorisation et lachaîne hybride, la sécurité intégrée, l'ar-chitecture et le confort des véhiculesurbains ainsi que les transports intelligents.

Industries des sportset loisirs

Avec plus de la moitié du potentiel natio-nal, la région Rhône-Alpes est incontesta-blement la première région française enmatière d'équipements destinés à la pra-tique du sport. Porté par le Réseau fran-çais d'ingénierie du sport, le projet Indus-tries des sports et loisirs doit permettre auxindustriels concernés de saisir les nom-breuses opportunités offertes par l'ac-croissement du temps libre. A cette fin, il apour ambition principale de renforcer lescapacités de recherche et de développe-ment de l'ensemble du secteur.

TechteraPorté par un certain nombre d'entreprises

de la région Rhône-Alpes leaders mondiauxde leur spécialité, le projet Techtera vise àcréer un pôle d'excellence entièrementdédié au développement des textiles tech-niques de qualité. Principaux marchésvisés : l'industrie agroalimentaire, le bâti-ment, la santé et les transports.

Un important programme de rechercheauquel participeront une soixantaine de

laboratoires et une dizaine de grandesécoles ou d'universités a été élaboré.

Arve industries Haute-SavoieMont Blanc

Porté par l'Agence économique dépar-tementale de la Haute-Savoie, le projetArve Industries vise à accompagner lamutation nécessaire de l'industrie localedu décolletage. Confrontée à la concur-rence des pays à bas salaires, le pôle envi-sage d'orienter son activité vers des pro-duits à forte valeur ajoutée utilisables dansun certain nombre de domaines nouveauxtels que la plasturgie ou l'électronique.Autre idée : renforcer les liens des entre-prises concernées avec le monde univer-sitaire.

Ile de la Réunion

Agronutrition en milieutropical

Dans la logique du développementimportant de l'industrie agroalimentairedans l'Ile de la Réunion au cours des der-nières années, le pôle Agronutrition enmilieu tropical se fixe pour objectif de deve-nir une véritable plateforme technologiquede niveau européen rayonnant sur toutl'océan Indien. Pour cela, il se propose defédérer les entreprises agroalimentaires(au nombre de 80), les organismes derecherche et les centres de formation dudépartement. Deux pistes principales dedéveloppement sont envisagées : la pro-tection des plantes tropicales cultivéeslocalement ainsi que la création d'un pôlescientifique et technique spécialisé.

PhotoniqueCompte tenu du tissu économique local,

la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dis-pose de réelles compétences en matièrede conception et de production de sys-tèmes complexes d'optique ou d'imagerie.D'où l'idée de création d'un pôle dénomméPhotonique dont la vocation est de favori-ser le développement d'une collaborationétroite entre les laboratoires et les nom-breuses entreprises potentiellement utili-satrices de la région, en matière notam-ment d'observation de l'espace et de lamer. Autre axe de recherche important :les procédés optiques au service de l'agri-culture, de l'industrie et de la santé.

Rhône-Alpes

EnREDIS (Energies renouvelablesRhône-Alpes, Drôme, Isère, Savoie)

Basé dans la région Rhône-Alpes, le pro-jet Energies renouvelables Rhône-Alpes,Drôme, Isère, Savoie concentre l'essentielde ses efforts au développement des nou-velles technologies de l'énergie. Il traiteainsi plus spécialement des problèmes liésà la transformation des sources d'énergierenouvelable en vecteurs d'énergie relati-vement abondante : l'électricité, la chaleur,les biocarburants et l'hydrogène. Deux mar-chés sont particulièrement visés : le trans-port et le bâtiment.

Loisirs numériquesFace à la montée en puissance de la

concurrence asiatique, et notammentcoréenne, le projet Loisirs numériques sepropose de fédérer, et au-delà de l'airelyonnaise, la plupart des développeurs etdes éditeurs concernés dans notre pays.

Rhône-Alpes

Ile de la RéunionProvence-Alpes-Côte d’Azur

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CEA

Dossier réalisé par Laurence Chesnaiset Florence Pijaudier-Cabot.