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1 POLITIQUES EDUCATIVES ET CROISSANCE CONOMIQUE : ETUDE ANALYTIQUE ET ECONOMETRIQUE POUR LE CAS DE L’ALGERIE Mohammed BOUZNIT Doctorant à L’Ecole Nationale Supérieure en Statistique et Economie Appliquée Alger, Algérie & Maitre assistant classe A à l’université de Bejaia Introduction: Depuis le milieu des années 80, une grande partie des études macroéconomiques se sont penchées sur la question de la croissance économique en à savoir, à long terme, quels sont les déterminants des écarts observés entre les niveaux de vie dans différents pays ? Par conséquent, une séries d’ouvrages et d’articles ont été édités sur les théories de la croissance endogène, à commencer par les analyses théoriques de Paul Romer (1986) et de Lucas (1988), ainsi que les travaux empiriques dont l’intérêt est de vérifier le modèle néoclassique de la convergence, qui se base sur l’hypothèse selon laquelle, plus le niveau de départ du produit intérieur brut par habitant est faible plus le taux de croissance attendu est élevé. Ce courant trouve ses explications notamment dans les travaux de Baumol (1986), Barro (1991), Barro et Sala-i-Martin (1992), Harris(2002) et Barro(2006) ; Mankiw, Romer et Weil (1992). Cette variété de recherches a contribué à l’établissement des bases de données transnationales comparables, en particulier, des données sur le PIB, le niveau de productivité et les indicateurs du capital humain, Summers et Heston (1988), Barro et Lee (1993, 1996). Cette disponibilité de données a permis ultérieurement aux chercheurs d’effectuer de nombreux travaux visant à tester les déterminants, à long terme, de la croissance économique. En ce qui concerne les facteurs explicatifs de la croissance, les théories de la croissance endogène, apparues dés la fin des années 80, se distinguent des théories traditionnelles et Solowienne. La pensée traditionnelle ne donne pas une explication satisfaisante de la croissance à long terme, elle a une vision pessimiste, où la croissance a tendance à disparaître progressivement. En conséquence, elle s’annule dans un état stationnaire qui est fatal. Cela est dû au fait négatif de l’accumulation supplémentaire des facteurs de production. En revanche, les théories de la croissance endogène admettent l’obtention d’une croissance stable et durable. Cette prédiction a été approuvée par un ensemble de travaux empiriques. Les travaux pionniers de Paul Romer (1986, 1990 ) et Robert Lucas (1988) placent le rôle du capital humain, en tant que produit du système éducatif, au cœur de la problématique de la croissance. Etant donné les études effectuées sur un ensemble de pays, des mesures du capital humain fondées sur le rendement scolaire semble avoir à long terme, un effet positif et significatif sur la croissance économique et la convergence des économies.

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POLITIQUES EDUCATIVES ET CROISSANCE CONOMIQUE : ETUDE ANALYTIQUE ET ECONOMETRIQUE POUR LE CAS DE

L’ALGERIE

Mohammed BOUZNIT Doctorant à L’Ecole Nationale Supérieure en Statistique et Economie Appliquée Alger, Algérie & Maitre assistant classe A à l’université de Bejaia

Introduction:

Depuis le milieu des années 80, une grande partie des études macroéconomiques se sont

penchées sur la question de la croissance économique en à savoir, à long terme, quels sont les

déterminants des écarts observés entre les niveaux de vie dans différents pays ? Par

conséquent, une séries d’ouvrages et d’articles ont été édités sur les théories de la croissance

endogène, à commencer par les analyses théoriques de Paul Romer (1986) et de Lucas (1988),

ainsi que les travaux empiriques dont l’intérêt est de vérifier le modèle néoclassique de la

convergence, qui se base sur l’hypothèse selon laquelle, plus le niveau de départ du produit

intérieur brut par habitant est faible plus le taux de croissance attendu est élevé. Ce courant

trouve ses explications notamment dans les travaux de Baumol (1986), Barro (1991), Barro et

Sala-i-Martin (1992), Harris(2002) et Barro(2006) ; Mankiw, Romer et Weil (1992).

Cette variété de recherches a contribué à l’établissement des bases de données transnationales

comparables, en particulier, des données sur le PIB, le niveau de productivité et les

indicateurs du capital humain, Summers et Heston (1988), Barro et Lee (1993, 1996). Cette

disponibilité de données a permis ultérieurement aux chercheurs d’effectuer de nombreux

travaux visant à tester les déterminants, à long terme, de la croissance économique.

En ce qui concerne les facteurs explicatifs de la croissance, les théories de la croissance

endogène, apparues dés la fin des années 80, se distinguent des théories traditionnelles et

Solowienne. La pensée traditionnelle ne donne pas une explication satisfaisante de la

croissance à long terme, elle a une vision pessimiste, où la croissance a tendance à disparaître

progressivement. En conséquence, elle s’annule dans un état stationnaire qui est fatal. Cela est

dû au fait négatif de l’accumulation supplémentaire des facteurs de production.

En revanche, les théories de la croissance endogène admettent l’obtention d’une croissance

stable et durable. Cette prédiction a été approuvée par un ensemble de travaux empiriques.

Les travaux pionniers de Paul Romer (1986, 1990 ) et Robert Lucas (1988) placent le rôle du

capital humain, en tant que produit du système éducatif, au cœur de la problématique de la

croissance.

Etant donné les études effectuées sur un ensemble de pays, des mesures du capital humain

fondées sur le rendement scolaire semble avoir à long terme, un effet positif et significatif sur

la croissance économique et la convergence des économies.

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En effet, les premières contributions qui mettaient en exergue le rôle de l’éducation dans le

processus de croissance, consistaient en les travaux de R. Lucas (1988) Barro (91), et

Mankiew, Romer et Weil (1992). Barro (1991) montre que l’éducation affecte non seulement

la croissance, mais qu’elle conditionne également le processus de convergence. Il s’agit de

résultats qui remettent en cause d’une manière implicite le modèle de Solow(1956).

Néanmoins, Mankiew, Romer et Weil (1992) montrent que « les différences de croissance

observées entre les pays peuvent être appréhendés dans le cadre néoclassique standard,

éventuellement augmenté au capital humain »1.

Dés lors, les théories de la croissance endogène et les travaux empiriques établissent une

relation robuste entre l’accumulation du capital humain et la croissance économique, tandis

que les indicateurs du capital humain connaissent deux problèmes : l’un est lié à la mesure

des indicateurs de l’éducation qui forment le stock du capital humain ; l’autre est lié à la

spécification du modèle, où il est possible que la relation entre le stock du capital humain et la

croissance économique soit plus complexe que celle déduite des fonctions de productions

standards (Coob-Douglas).

Les études récentes se concentrent de plus en plus sur les mesures ou les proxy du capital

humain, c'est-à-dire l’indicateur le plus pertinent du capital humain qui explique le mieux les

inégalités de croissance économique et de rattrapage des différenciations des niveaux de vie.

A titre d’exemple, les travaux de Serge Coulombe et Jean François Tremblay (2007) sur le

capital humain et les niveaux de vie dans les provinces canadiennes. L’article de Zhewg Wei

et Rew Hao (2011) porte sur le rôle du capital humain dans la croissance de la productivité

totale des facteurs de production en approuvant les prédictions des théories de la croissance

endogène.

Partant de là, l’objet de cette communication est d’analyser le rôle que joue l’accumulation du

capital humain dans la croissance du PIB par tête en répondant à la question suivante :

A long terme, dans quelle mesure le capital humain est--il facteur déterminant de la

croissance et de la convergence des niveaux de vie?

Notre travail s’appuiera sur les théories de la croissance endogène préconisant un rôle

important du capital humain en tant que produit de l’éducation dans la croissance

économique.

Pour se faire, nous essayerons, et à travers une analyse théorique et empirique en utilisant

des techniques économétriques pour vérifier et expliquer la relation structurelle entre les

indicateurs du capital humain, la croissance et le rattrapage en matière de développement

économique.

1. Cadre théorique et conceptuel :

1 R.Barro, les facteurs de la croissance économique :une analyse transnationale par pays. Economica.2000.

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Notre travail sera fondé sur la théorie de la croissance endogène qui met l’accent sur le rôle

important du capital humain en tant que produit de l’éducation dans la croissance

économique.

Les théories traditionnelles expliquent la croissance économique par l’accumulation de deux

facteurs qui sont le capital et le travail, et que les rendements marginaux des ces derniers sont

décroissants, ce qui entraîne avec le temps un état stationnaire où la croissance à long terme

s’annule. Pour repousser cette fatalité de l’état stationnaire, les économistes traditionnels ont

proposé certains mécanismes, notamment, la division du travail (Adam Smith), et l’intérêt de

l’avantage comparatif (David Ricardo), et l’effet exogène du progrès technique (Solow

1956)2.

En revanche, les nouvelles théories considèrent la croissance comme un phénomène

économique et que le taux de croissance est déterminé par les comportements des agents

économiques est des variables macroéconomique, et le phénomène de la croissance sera

expliqué selon deux approches :

* La première approche insiste sur le lien entre le caractère autoentretenue de

la croissance et la constance de rendement marginal des facteurs cumulable

(capital, travail). Dans ce cas la rentabilité marginale ne dépend pas de la

quantité des ressources allouées à l’accumulation.

* La deuxième approche des nouvelles théories repose sur les facteurs de la

croissance, notamment, le capital matériel privé et le capital immatériel

public, le capital humain et la technologie.

A l’intérieur de ce cadre d’analyse, non seulement les pouvoirs publics peuvent influencer la

croissance économique. De plus, Romer3 montre qu’il existe des externalités dans

l’accumulation du capital.

2. Cconcept du capital humain dans le domaine de l’éducation :

Le terme capital humain (human capital) est attribue tantôt à J.Mincer (1956), tantôt à

T.Schultz, en tant que capital, sa nature relève de sa capacité à s’accumuler. A ce propos, le

capital humain définit comme un « stock de compétences productives incorporées dans

l’individu ». La formation individuelle (temps passé en institutions scolaires et en formation

continue) est considérée comme la forme principale d’investissement en capital humain, à

laquelle s’ajoute l’apprentissage.

Parmi les autres définitions du capital humain, par exemple, celle de Laroche, Merette et

Ruggeri (1999), ils considèrent les aptitudes innées ainsi que les connaissances et les

compétences que l’on peut acquièrent au cours de la vie. On prétend que, le nombre de

2 Robert M. Solow; A contribution to the theory of economic growth; the Quarterly Journal of Economics;

vol 70; N°.1; Feb.1956;pp. 65-94 3Paul M. Romer ; Increasing returns and long run growth; the journal of political economy; vol.94; N°.5;

(Oct.1986); pp. 102-1037.

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compétences que les être humains acquièrent au cours de leur vie dépend en partie de leurs

aptitudes au départ, ce potentiel est un aspect important du capital humain.

Laroche, Merette et Ruggeri (1999)4 définit cinq aspects ou caractéristiques du

capital humain qui méritent une certaine attention :

Le capital humain est un bien non négociable incarné dans les êtres

humains, bien que la circulation des services produit fasse l’objet d’une

commercialisation ;

Les personnes, surtout les jeunes, ne sont pas toujours maîtres la voie ou

du rythme selon lesquels ils acquièrent du capital humain ;

Le capital humain comporte un aspect qualitatif et quantitatif à la fois, ce

qui reflète la qualité des apports de l’instruction ;

Le capital humain peut être soit général, soit propre à une entreprise ou un

acteur.

Le capital humain produit des facteurs externes individuels et sociaux.

Le modèle de croissance endogène développé par Lucas (1988) 5utilise une conception du

savoir comme bien rival et à exclusivité d’usage, il est le produit de l’éducation et est

incorporé aux individus en tant que capital humain.

Le modèle de Lucas, supposait qu’il y a deux secteurs, le secteur de production et le secteur

de formation, dans le premier chaque individu produit les biens avec son propre capital

physique, et une partie du capital humain qui est cumulable avec une productivité marginale

non décroissante. Dans le second, le capital humain se forme et s’accumule à partir de lui-

même avec la part du capital humain non employé dans le secteur productif.

L’hypothèse que propose Lucas est que la compétence d’un individu et le temps qu’il

consacre aux études détermine son rythme d’apprentissage, et que les individus sont

semblables.

La fonction de production d’éducation est supposée non décroissante et linaire. Le capital

humain, h croit de façon linaire sans limite, et son accumulation s’écrit :

1h

h Où :

1 Représente le temps consacré à l’accumulation de capital humain.

La croissance économique à long terme est assurée par l’efficacité de l’accumulation de

capital humain , et le taux de croissance est donné par : 1/11g

De l’expression on constate que la croissance autœntretenue repose sur l’hypothèse de non

décroissance de la fonction de production d’éducation, ,

4 Laroche, M. Merette et G.C.Ruggeri (1999) ‘’on the concept and dimensions of human capital in a knewledge-

Based Ecnomy Context’’ Canada Public Policy. N°1,p87-100. 5 Robert E. Lucas ;on the mechanics of economic development; Journal of monetary economics 22. (1988);

pp. 3-42

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Ainsi, Lucas a introduit un effet positif de l’externalité, , sur la production de biens final. En

effet, il accélère le processus de production mais n’en est pas la cause principale.

L’introduction de cet effet externe est utilisée pour montrer les différences entre nations en

termes de croissance économique et de niveau de vie. Ainsi, pour justifier les constats de non

convergence.

3. Système et politiques éducatives en Algérie:

Pour les spécialistes, tous les enfants doivent recevoir une instruction de base de neuf années,

comprenant un enseignement primaire et quelques années d’enseignement secondaire, en

revanche la réalité de la plupart des pays à faible revenu est malheureusement loin de cet

objectif, il est plus réaliste de mettre en place un système éducatif universel, qui permet

l’accès à la scolarité élémentaire donnant à chacun le niveau d’alphabétisation minimal

nécessaire pour la vie.

Actuellement, le système éducatif algérien est composé de quatre sous systèmes placés sous

la tutelle administrative et pédagogique de deux départements distincts.

Il comprend un enseignement primaire et moyen qui est obligatoire pour tous les enfants âgés

de 6 à 16 ans révolus, et se termine par le brevet d’enseignement moyen (BEM), cet

enseignement est la préoccupation majeure de toute politique éducative, la raison pour

laquelle l’état Algérien consacre chaque année une part importante du budget de l’état au

budget de fonctionnement de l’enseignement fondamental (11,5% en 1999)6.

Un enseignement secondaire de trois ans qui accueille selon les statistiques du

ministère de l’éducation nationale, environ de 50% des élèves de l’enseignement moyen, cet

enseignement est sanctionné par le baccalauréat.

L’enseignement primaire, moyen et secondaire est placé sous la tutelle du ministère de

l’éducation nationale.

L’enseignement supérieur est placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement

supérieur et de la recherche scientifique, et la formation professionnelle est gérée par le

ministère de la formation et l’enseignement professionnels.

La politique de scolarisation menée depuis l’indépendance à pour effet en Algérie de

permettre un égal accès des enfants a l’instruction quelque soit leurs sexes et leurs classe

d’origine. À titre d’exemple, pour l’enseignement de base 1er et 2ème palier on a enregistré

une évolution de plus de 2 points chez les femmes, il était de 11,6% en 1987 et est passé à

13,9% en 1997, pour les hommes il était de 15,4% en 1987 et a augmenté à 16% en 19977.

On note également que l’état Algérien a mis en place des politiques éducatives, notamment la

démocratisation de l’éducation, dont l’objectif principal est d’augmenter le taux de

scolarisation de la population, surtout l’éducation fondamentale, et d’éliminer l’écart de

formation entre les hommes et les femmes. La démocratisation de l’éducation a abouti à une

6 Annuaire Statistique, Ministère de l’éducation Nationale ,2004. 7 Idem

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participation progressive de plus en plus importante dans un premier temps dans

l’enseignement moyen puis le secondaire et enfin a l’université.

La part de l’éducation dans le budget de l’état dans sa globalité a subi une évolution

importante, son budget de fonctionnement s’élève à 171,105 Milliards de dinars en 2003 et à

186,620Milliards de dinars en 2004, représentant respectivement 15,59% et 15,55% du budget

de fonctionnement de l’état.

Le secteur de l’éducation nationale a mobilisé des crédits ,(fonctionnement et équipement),

importants depuis 1964, ces résultats reflètent l’importance attribuée à l’éducation par rapport

aux autres investissements publics, car l’évolution du niveau d’instruction de la population a

des répercussions positives sur le niveau de vie de la population à moyen et à long terme, ce

sont les raisons pour lesquelles les pouvoirs publics dés les années 70 ont mis en place la

politique de démocratisation de l’éducation et la mobilisation des moyens matériels et

financiers nécessaires au profit du secteur de l’éducation nationale.

A l’instar du secteur de l’éducation nationale, le secteur de l’enseignement supérieur et de la

recherche scientifique considérait comme un secteur stratégique dans les politiques

économiques et sociales de l’état Algérien de l’indépendance à nos jours, il représente la

source fondamentale de la formation des cadres, mérite une attention particulière du fait de

l’importance de sa mission, et du nombre important de nouveau bacheliers qui accèdent

chaque année à l’université.

Pour cela, l’état lui a consacré depuis l’indépendance des budgets importants, à titre

d’exemple, en 2002 le budget de fonctionnement s’élevait à 58,743 milliards de DA, soit

1,31% du produit intérieur brut, et 20,92 milliards de DA de budget d’équipement, soit 0.47%

du PIB.

Sur le plan d’effectifs, le secteur de l’enseignement supérieur a connu une évolution

importante, en particulier dans les dernières années. Cette évolution ne cesse d’augmenter

d’une croissance année à l’autre.

La rapide des effectifs est le résultat de la croissance de la population inscrite en éducation

nationale et l’augmentation du taux de réussite au baccalauréat.

Le tableau ci-dessous donne une récapitulatif de l’évolution des étudiants inscrits selon le

type de diplômés

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Tableau: l’évolution des effectifs des étudiants selon le type de diplôme.

1962/63 63/64 70/71 75/76 80/81 90/91 2000/01 01/02 03/04 04/05

Inscrit en

graduation

2725 3565 19311 41709 66064 197560 466084 545869 622980 721833

Inscrit en

post-

graduation

- 156 423 1766 5229 14853 26034 26060 30221 33628

Diplômes

graduation

93 87 1244 4561 7173 25357 65192 72737 91830 -

Source : ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (2005).

Du tableau, on constate que :

le volume des étudiants est constitue essentiellement de la catégorie inscrite en

graduation (95,74% en 200/2003).

L’effectif de la catégorie d’étudiants de graduation s’accroît plus vite que celui en pst-

graduation.

La catégorie des étudiants en post-graduation a enregistré une évolution sensible

durant les dernières années, elle est estimée à 26,06% entre 1999/2000 et 2002/2003.

cette croissance reflète la nouvelle politique de l’enseignement supérieur qui se base

sur la formation d’un nombre important de post graduer afin d’absorber le déficit en

qualité d’enseignant universitaire.

4. Etude empirique

Compte tenu de ce que nous avons présenté théoriquement à propos la relation entre les

indicateurs éducatifs et la croissance économique, il nous faut maintenant recourir à

l’expérience. En effet il convient d’analyser les liens existants entre les indicateurs de

l’éducation et la croissance économique à l’aide des outils économétriques récents dont nous

disposons.

Dès lors, dans ce qui suit nous essayons à mettre en application la relation de causalité entre

les indicateurs de l’éducation et la croissance économique en Algérie durant la période de

1970 à 2003.

Pour atteindre cet objectif, nous allons utiliser des techniques d’analyse économétriques sur

des données de la sphère éducative, démographique et économique. Notre présentation

s’articulera en deux volets, le premier est consacré à la présentation théorique de la méthode

économétrique utilisée, le deuxième à l’application empirique et la présentation des résultats,

notamment l’analyse des chocs et l’étude de causalité au sens de Granger.

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La méthode économétrique qui nous permet d’examiner les liaisons entre le PIB (indice de la

croissance économique) et les divers facteurs de croissance (facteurs éducatifs et

démographique) est la modélisation VAR (VECM) et la notion de causalité de Granger.

Les processus VAR(p) (Vector AutoRegressive) constituent une généralisation des processus

AR au cas multivarié. Ils ont été introduits pour Sims (1980) comme alternative aux modèles

macroéconomiques d’inspiration keynésienne.

Selon Sims (1980), ces modèles macroéconomiques souffrent d’un certains nombre

d’insuffisances tels que8 :

Restrictions à priori très forte sur les paramètres par rapport à ce que prédit la théorie.

Absence de tests sérieux sur la structure causale.

Traitement inadéquat des anticipations.

En outre, de point de vue empirique, les modèles macroéconomiques d’inspiration

keynésienne ont été mis à mal par les événements survenus au cours des années 70, (chocs

pétroliers, récession mondiale…etc.) conduisant à de très importantes erreurs de prévision.

Ce sont les raisons pour lesquelles Sims (1980) a proposé une nouvelle génération de

modélisation multivariée sans autre sélectionnées et du nombre de retards.

En résumé, la modélisation VAR(p) repose sur l’hypothèse selon laquelle l’évolution de

l’économie est bien apportée par descriptions des comportements dynamiques d’un vecteur de

N variables dépendant linéairement du passé. Depuis les travaux initiaux de Sims (1980), la

modélisation VAR ne cesse de développer, elle a connu une importante évolution sur le plan

théorique que pratique.

5. Application du modèle VAR aux données Algériennes

Pour atteindre l’objectif de notre travail, nous nous proposons trois types de variables : les

variables éducatives, les variables démographiques et la variable de la croissance économique.

Les trois catégories de variables seront analysées dans le cas de l’Algérie sur la période de

1970 à 2003 où la disponibilité des données est assurée.

Effectifs scolarisés du primaire (ESCOP)

Effectifs scolarisés dans l’enseignement moyen.(ESCOM)

Effectifs scolarisés tous les niveaux confondus (ESCO)

Nombre de bacheliers (BAC)

Dépenses d’éducation (DEPE)

Effectifs scolarisés dans le supérieur (EES)

Les sources de ces données proviennent du ministère de l’éducation nationale et du

ministère de l’enseignement supérieur.

8 S.Lardic, V.Mignon ; Econométrie des séries temporelles macroéconomiques et financières ;

Economica 2002.

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La variable démographique :

la population totale (POP)

Ces données proviennent de la base de données de la banque mondiale 2003.

En fin, la variable de la croissance économique évaluée par le produit intérieur brut (PIB) à

prix constant, qui provient de la base de données de la banque mondiale 2003.

Au premier lieu et afin de vérifier, pour le cas de l’Algérie et sur la période de 1970 à 2003,

l’impact du capital humain, résumés par les variables éducatives, sur la croissance

économique, nous proposons trois types de variables :

Variables éducatives sont : effectif scolaire tous niveaux confondus (ESCO) ;

nombre de bacheliers (BAC) ; effectif de l’enseignement supérieur (EES) ; et les

dépenses de l’éducation (DEPE) en dollars.

Variable démographique : la population total (POP).

Variable de la croissance économique : la valeur du produit intérieur brut (PIB) en

dollars constants. Résultats de stationnarisation des séries:

Variable Type de processus Résultat des tests

ESCO DS Stationnarisée après la deuxième différenciation (D2ESCO):

2IESCO

ESS TS Après la première différenciation ESS est devenue un TS, et que l’on

stationnarise par un écart à la tendance.

DEPE DS Stationnarisée après la première différenciation (D1DEPE) :

1IDEPE

BAC TS que l’on stationnarise par un écart à la tendance

POP TS que l’on stationnarise par un écart à la tendance

PIB DS Stationnarisée après la deuxième différenciation (D2PIB) : 2PIB .

Formalisation d’un modèle VAR optimal

Après avoir stationnarisé les séries, on construit un modèle VAR sur les variables

stationnaires et on détermine le retard qui rend ce modèle optimal, c'est-à-dire le retard qui

rend les critères Akaike et Schwartz minimums.

Puisque le nombre d’observations est petit, le nombre de retard ne dépasse pas 3.

Au vu du tableau ci-dessus, le retard qu’on doit retenir est p =2. (voir annexe )

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Selon les résultats de la stationnarisation, les deux variables PIB et ESCO sont intégrés de

même ordre, dans ce cas il y a une éventuelle cointégration entre elles. Le test de johansen

conduit à rejeter l’existence de relation de cointégration, (voir annexe) donc nous menons

notre étude à partir d’un modèle VAR(2).

Etudes des réponses impulsionnelles :

Les fonctions de réponses impulsionnelles nous permettent de déterminer l’impact d’un choc

sur les autres variables, (voir annexe).

A partir des résultats obtenus, nous pouvons voir que hormis les chocs subis par le PIB et les

dépenses éducatives lorsque les résidus de la population varient, et qui ne sont pas

transitoires à court terme, cette variable ne retrouve pas son équilibre à long terme au bout de

dix périodes. Les autres chocs sur les autres variables sont transitoires et retrouvent leur

équilibre dans six périodes.

L’analyse des chocs sur les variables quand les résidus du PIB varient significativement

indique une influence négative sur l’effectif scolaire et les dépenses d’éducation dés la

première année et qui deviennent positive la seconde année puis s’amortissent, ces chocs

affectent légèrement la population. Le nombre de bacheliers ont une influence positive dés la

première année puis décroît et s’amortit. Notons que l’effectif du supérieur n’affecte qu’après

la troisième année.

Les impacts sur le PIB lorsque les résidus des autres variables varient significativement sont

différents d’une variable à l’autre. On peut remarquer que les chocs sur les résidus d’effectifs

scolaire ont une influence négative dés la première année et qui devient positive puis

s’amortit, les dépenses d’éducation ont une légère influence sur le PIB. Quand à l’impact sur

le PIB, suite à un choc subit par la population, il montre là aussi une influence négative et

croissante sur l’ensemble des dix périodes. Cela confirme les prédictions de Malthus où la

croissance de la population influe négativement sur la croissance économique.

En suivant notre méthodologie, les fonctions impulsionnelles ne donnent pas le sens des

relations qui peuvent exister entre les variables étudiées, pour cela l’application du test de

causalité au sens de Granger, dans ce qui suit, nous permet d’établir les différentes liaisons

entre les variables étudiées.

Etudes de causalité :

Le test de causalité au sens de Granger donne les résultats qui sont présentés dans le tableau

suivant : Voir annexe N°05.

On remarque que le PIB est influencé, d’une façon directe, seulement par les dépenses

éducatives, donc, les dépenses, qui sont consacrées au système éducatif, engendrent une

influence sur le PIB, théoriquement une politique d’aide à l’éducation pourrait être favorable

à la relance économique. Cependant, les autres variables éducatives n’affectent pas

significativement le PIB, de même que la variable démographique

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Ces résultats ne reflètent pas d’une manière satisfaisante les prédictions des théoriciens de la

croissance endogène où les variables éducatives résumées dans le terme capital humain ont

une répercussion positive, à long terme, sur la croissance économique. De plus Barro (1991)

montre que l’éducation affecte non seulement la croissance, mais qu’elle conditionne aussi le

processus de convergence. Dans notre cas seulement les dépenses de l’éducation appairassent

significative sur l’explication de la croissance, où le test de causalité montre qu’il existe une

relation causale directe de l’éducation sur le PIB.

La quantification des impacts à partir de la décomposition de la variance, voir annexe N° 06,

montre que :

74% du PIB est du à ses propres innovations et 20% à celles des dépenses

éducatives.

66% d’effectif scolaire est du à ses propres innovations, 20% à celles du PIB, et

6% à celles des dépenses éducatives.

93% de la population est du à ses propres innovations, et 3% à celles du PIB.

Ces résultats montrent que les variables éducatives et démographiques, en générale, ne

sont pas des facteurs déterminants de la croissance économique dans le cas de

l’Algérie.

Conclusion :

L’objet de cet article a été d’étudier, à travers une démarche analytique et économétrique, la

relation entre la politique éducative et la croissance économique Algérienne durant la période

de 1970- 2003.

Il est utile de rappeler que l’analyse de la relation entre les facteurs éducatifs et la croissance

économique est à la fois complexe et sensible à plusieurs mécanismes de causalité.

A l’opposé des théories classiques de la croissance où le taux de croissance à long terme

s’annule, ou bien due à un facteur exogène, notre communication a été basée sur les théories

récentes de la croissance endogène où le taux de croissance est assuré par plusieurs facteurs

intégrés dans le modèle, à titre d’exemple le capital humain et les dépenses publiques.

La complexité que suppose l’analyse d’un lien possible entre les facteurs éducatifs et la

croissance économique réside notamment dans : la difficulté de définition des indicateurs

pertinents de la qualité de la force de travail, et la deuxième la fiabilité des données

statistiques collectées. Ainsi ces facteurs peuvent avoir des effets indirects à long terme qu’il

est difficile de détecter. Mais en dépit de ces problèmes, il y a une vague de recherches,

théoriques et empiriques, qui tentent détecter la nature de la relation entre les facteurs

éducatifs et la croissance économique.

Nous avons essayé de montrer, à travers une application économétrique au cas de l’Algérie,

s’il existe un lien entre les variables éducatives et la croissance économique.

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A partir des résultats obtenus, on peut dégager les conclusions suivantes :

- Les résultats obtenus montrent qu’il existe une faible relation de causalité entre les

variables éducatives et la croissance économique en Algérie, on retient deux variables qui ont

une relation directe sur la croissance économique : qui sont les dépenses de l’éducation et

l’effectif des élèves de l’enseignement primaire ; cela veut dire que l’économie Algérienne

est une économie d’immutation. Dans ce cas une politique éducative qui consacre une partie

du PIB, aux enseignements primaires, peut entraîner des répercutions positives sur la

croissance économique de long terme. En outre certains économistes, Gwenaëlle Poilon 2006,

considèrent les dépenses d’éducation comme indicateur de capital humain

- Selon l’analyse des chocs, la croissance de la population, représentée par la

population totale, influe négativement sur le PIB en Algérie, cela implique la croissance de la

population freine la croissance économique.

Ces résultats ne reflètent pas d’une manière satisfaisante la littérature de la croissance

endogène, cela on peut l’expliquer soit par :

Une mauvaise qualité des données, où les variables choisies ne résument pas le

phénomène étudié, à titre d’exemple, le PIB exprimé en valeur monétaire, peut ne

représenter qu’une part de l’activité économique du pays. Dans les pays sous-

développés l’activité informelle, non quantifiée comme le cas de l’Algérie, occupe

une grande part de la population active, tous ces indicateurs peuvent biaiser les

résultats.

L’activité productive est concentrée dans quelques secteurs, très particuliers, pour le

cas de l’Algérie, le seul secteur productif est celui des hydrocarbures, économie de la

rente, dans ce cas on ne peut pas modéliser la croissance du PIB par un modèle qui

prend en considération un ou deux secteurs, puisque la dynamique de la croissance

globale est le résultat de tous les secteurs. Donc l’importance de l’éducation dépend

directement du degré de développement économique de chaque pays, selon les

études menées dans ce domaine, J. Barro2000. dans les pays de l’OCDE, la variable

éducative apparaît significativement robuste à la croissance autoentretenue et la

convergence transnationale.

La relation éducation-croissance est qualitative est dépend à la politique éducative

mise en place, puisque le système éducatif à pour objectif principal de fournir une

population qualifiée répondant aux besoins du marché d’emploi et assurant la

continuité d’innovation.

Malgré la faible significativité des variables introduites dans notre modélisation

économétrique, l’importance de l’éducation sur la vie socioéconomique reste toujours un

sujet de recherche intéressant, et dans ce contexte, on peut s’intéresser au rôle de

l’éducation sur la fécondité et donc, sur la structure de la population, la quantité et la

qualité de la main d’œuvre.

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Annexes :

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Response of D2PIB to D2PIB

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Response of D2PIB to D2ESCO

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Response of D2PIB to D1DEPE

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Response of D2PIB to TPOP

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Response of D2PIB to TEES

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Response of D2PIB to TBAC

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Response of TBAC to TBAC

Response to Cholesky One S.D. Innovations

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