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Page 1: Poly1et2 ch3

Poly 1, chapitre 3

Doc.1Les résultats du premier baromètre des discriminations à l’embauche révèlent, sans vraiment de surprises, qu’avoir plus de 50 ans, porter un prénom à consonance étrangère et notamment maghrébine, être handicapé ou une femme seule avec des enfants ne sont pas des atouts pour l’obtention d’un emploi. Un cadre d’origine maghrébine a par exemple six fois moins de réponses positives qu’un candidat « français de souche » pour le même poste. Ces discriminations ont été mises au jour à la suite d’un « testing » basé sur l’envoi de 6 400 curriculum vitae sur une année sur toute la France. A l’avenir, cet outil permettra de mesurer les progrès en matière de lutte contre les discriminations. Cette étude a été conçue par un laboratoire de recherche de l’université Paris I et réalisée par la société Adia, spécialisée dans le travail temporaire.

Source : Observatoire des inégalités (ODI, http://www.inegalites.fr/), novembre 2006

Doc. 2Un diplôme élevé n’est pas garant d’un emploi stable. Mais les jeunes ayant obtenu un diplôme niveau Bac+2 ou du supérieur sont respectivement 72% et près de 68% à avoir occupé un emploi à durée indéterminée lors de l’année précédent l’enquête de l’Insee en 2003. Les non diplômés ne sont que 43% dans ce cas. Un cinquième d’entre eux n’a connu que le chômage ou l’inactivité, contre 3,3 % des bac+2. Le diplôme, même élevé, n’empêche pas la précarité : 40 % des diplômés du troisième cycle ont commencé par un emploi temporaire. Mais les non qualifiés sont 63 % à être dans ce cas. La longueur des études n’est pas le seul paramètre qui joue : certaines filières professionnelles recherchées par les employeurs débouchent sur une insertion rapide. De l’autre côté, il y a précarité et précarité. Certains contrats temporaires fonctionnent comme des périodes d’essais qui servent de tremplin vers un emploi durable. D’autres en revanche, souvent ceux occupés par les moins diplômés, installent durablement les jeunes dans l’insécurité de l’emploi, notamment par le biais de CDD renouvelés de façon contraire au droit du travail, mais dans l’indifférence générale...

Source : ODI

Doc. 3Avec un peu plus de 5,6 % de chômeurs, la France masculine des villes qui ne comprennent pas de zones urbaines sensibles (ZUS) vit quasiment au plein emploi. La situation est toute différente dans ces "ZUS" (4,5 millions de personnes, 10 % de la population), surtout pour les jeunes et les femmes, pour qui le taux de chômage peut dépasser les 40 %. En moyenne, le taux de chômage dans les ZUS est deux fois plus élevé qu’ailleurs. Cet écart s’explique d’abord par l’effet de la ségrégation urbaine. Ces quartiers ont connu le départ massif des couches moyennes, ils concentrent les difficultés sociales et on y trouve des populations ayant plus de difficultés à obtenir un emploi (sur-représentation des catégories populaires, des immigrés, des jeunes et des personnes peu ou non diplômées notamment). Mais même si l’on prend en compte ces différents facteurs l’INSEE estime que le risque de chômage reste très supérieur dans les ZUS (+ 4,5 points pour les hommes, + 5,7 points pour les femmes). A l’“effet quartier”, s’ajoute un “effet origine” : l’écart constaté est aussi une conséquence de la discrimination. Non seulement l’adresse portée sur le CV est stigmatisante, mais les employeurs et agences d’intérim opèrent aussi un tri plus ou moins explicite selon l’origine ethnique des postulants.

Source : ODI

Doc. 4

Doc. 5

La quasi-totalité de la population est affiliée à la Sécurité sociale, qui prend en charge la base des frais de santé. Mais la couverture maladie complémentaire (appelée plus souvent « mutuelle ») est beaucoup plus inégalement répartie. Les données du Crédoc montrent les disparités existantes suivant la taille de l’entreprise (11 % de personnes non couvertes dans les plus petites sociétés) et les catégories sociales (un ouvrier sur dix n’a pas de mutuelle). Parmi ceux qui disposent d’une couverture complémentaire, les inégalités sont fortes entre les contrats des plus grandes sociétés privées ou publiques, qui prennent en charge une partie importante du coût, et les contrats pris à titre individuel, onéreux et qui n’offrent qu’un complément réduit au remboursement de la Sécurité sociale pour les soins les plus coûteux (optique, prothèses dentaires, etc.).

source : ODI

Salaires mensuels nets pour les postes à temps completselon le sexe et la catégorie sociale

Hommesen €

Femmesen €

Ensembleen €

Ecart hommes/femmes(*)en %

Ecart entre catégories sociales (**)

Ensemble 1 982 1 599 1 849 23,9 100

Cadres 3 876 2 971 3 638 30,5 197

Professions intermédiaires 1 974 1 726 1 875 14,4 101,4

Employés 1 355 1 271 1 298 6,6 70,2

Ouvriers 1 394 1 165 1 361 19,7 73,6

(*) salaire des hommes rapporté à celui des femmes, en %. (**) Base 100 pour l'ensemble.

Source données : Insee - 2004

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Doc. 6

Doc. 7Les inégalités face au logement sont aisées à comprendre : plus le revenu s’élève, plus on peut se loger confortablement. En moyenne, les ouvriers non-qualifiés disposent de 26 m2 par personne contre 39 m2 chez les artisans et commerçants. Plusieurs paramètres bousculent le lien revenu/confort du logement. Il y a d’abord le lieu d’habitation : les salaires ne suivent pas exactement les prix de l’immobilier et une partie des catégories moyennes est allée chercher en dehors des centres-villes des logements plus confortables (phénomène de péri-urbanisation). L’âge joue aussi : à revenus équivalents, celui qui a pu accumuler et notamment achever de rembourser les emprunts liés à l’achat du logement dispose d’un niveau de vie supérieur. Enfin, les politiques publiques compensent pour les plus démunis une partie du coût du logement, pas toujours dans les meilleures conditions d’habitat. Le départ d’une partie des couches moyennes de l’habitat social a contribué à accroître la ségrégation spatiale et fait du lieu d’habitation une composante de plus en plus marquante de la condition sociale et le choix du logement un facteur de la mobilité sociale (choix des écoles, sociabilité de voisinage, etc.). Si les cités HLM ne sont pas les ghettos souvent décrits, la vie n’y est pas toujours facile de par la qualité des logements (insonorisation, espaces communs, etc.), leur environnement (transports, commerces, services publics, etc.) et les conflits engendrés au quotidien par la cohabitation de milliers de familles réunies dans un espace étroit. Une vie en tous cas très différente de celle de l’habitat des maisons individuelles.

Source : ODI

Doc.8

Retard à l’entrée en 3ème selon le diplôme du pèreUnité : %

Ensemble des élèves entrés en 3ème avec du retard

Retard d’un an à l’entrée en 3ème

Retard supérieur à l’entrée en 3ème

Aucun diplôme 54 43,5 10,5

CEP 36,5 31 5,6

BEPC

CAP, BEP

BAC, brevet profess. 22,4 19,3 3,1

BAC + 2 14,1 12,1 2

Diplômes supérieurs

Lecture : 54 % des enfants dont le père est sans diplôme ont redoublé au moins une fois en 3e. Ils ont un retard d'au moins un an.

Source données : Cerc, d’après Insee, enquêtes emploi de 1998 à 2002

Répartition de la population en prisonUnité : %

Répartition de la population en prison

Population

Age de fin d’études

moins de 16 ans 27,7 24,5

16 à 17 ans 44,3 24,6

18 à 19 ans 18,2 19,1

20 à 24 ans 8,3 25,7

25 ans et plus 1,5 6,1

Total 100 100

Catégorie socio-professionnelle

Artisans, commerçants 10,9 7,9

Ouvriers 49,8 36,4

Employés 11,8 11,3

Professions intermédiaires 9,6 17,8

Agriculteurs 0,9 4,4

Cadres, prof. intellectuelles sup 3,3 13,2

Sans profession 13,7 9,0

Total 100 100

Source données : INSEE - 2000, Enquête INSEE sur l’histoire familiale d’un échantillon de 1 700 détenus menée dans le cadre du recensement de la population.

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poly2_ch3Doc.9

Doc. 10 : inégalités de patrimoine en 2004 selon la PCS (France, en euros)

source ODIDoc. 11 : évolution du sentiment d'appartenance à une « classe sociale » en France entre 1965 et 1995

Participation électorale et niveau de diplôme(en %)

Taux de Participation Abstentionnistes systématiques

Aucun diplôme 62 20

Certificat d’études primaire 68 16

BEPC, brevet élémentaire, brevet des collèges 72 11

CAP 69 13

BEP 71 13

Baccalauréat général 75 10

Baccalauréat technique ou professionnel 75 9

Brevet professionnel ou de technicien 1er cycle universitaire, BTS, DUT 77 8

Profession sociale ou de la santé, 2e ou 3e cycle universitaire grande école 80 9

* Les résultats à âge contrôlé décrivent le comportement d’une catégorie de la population des inscrits qui aurait une structure par âge égale à celle de la moyenne des inscrits.

Source données : Insee - 2002, enquête sur la participation électorale