Pomme de terre

L E J O U R N A L D E L A P O M M E D E T E R R E - n ° 1 0 6 5 - 2 4 d é c e m b r e 2 0 1 4

hebdoL E J O U R N A L D E L A P O M M E D E T E R R E - n ° 1 1 3 1 - 7 o c t o b r e 2 0 1 6

Pommes de terre de primeur

Un bilan encourageant de la campagne 2016

Politique agricole

Pacte de consolidation et de refinancement pour les exploitations agricoles

Marchés

Offre limitée, prix fermes

À décOUvrir

3

1-2

4

Des échanges avec l’international contenusD’après les Douanes, les importations fran-çaises de primeurs ont représenté 23 547 t sur la période de janvier à juillet 2016, ce qui cor-respond à une évolution de - 27% par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes. Les exportations françaises se sont égale-ment orientées à la baisse en volume (- 19 % par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes).

Des prix soutenus tout au long de la campagneLes prix des pommes de terre de primeur ont été orientés positivement dès le début de la campagne, signe d’un rééquilibrage du mar-ché et d’une bonne prise en compte des coûts de production, dans la fixation des prix, à tous les stades de la filière. Selon le RNM (à partir de relevés menés heb-domadairement auprès d’un échantillon de 150 magasins de la GMS), le prix au détail du filet 2,5 kg origine France a été en moyenne de 1,47  €/kg durant la campagne 2016, soit une progression de 0,23  € par rapport à 2015 et de 0,18  € par rapport à la moyenne

La campagne des pommes de terre de primeur a démarré dans de bonnes conditions, du fait des faibles stocks en conservation issus de la récolte de 2015. Ce faible niveau des stocks a donné un signal positif au marché, d’autant que les volumes commercialisés à l’échelle nationale ont été stables par rapport à la moyenne pluriannuelle.

L a qualité a été satisfaisante tout au long de la campagne. En termes de référen-cement, le produit a eu toute sa place

dans les rayons grâce aux efforts entrepris par la distribution, afin de promouvoir les pommes de terre de primeur et maintenir ainsi l’offre de pommes de terre entre les deux campagnes. Les primeurs ont ainsi été pré-sentes sur les étals dès la fin mars et jusqu’au 15  août (date limite de commercialisation). Cependant, des premiers basculements se sont opérés dès la mi-juin, dans certains points de vente, vers un produit commerciali-sé “Pommes de terre de consommation” men-tion “Nouvelle Récolte” alors que les disponi-bilités auraient été suffisantes pour maintenir une pleine commercialisation des primeurs jusqu’à la fin de la campagne.

Un bilan encourageant pour la campagne 2016

PoMMes De terre De PriMeur

(suite page 2)

Nouvelles échelles d’évaluation

de la présentationLa première échelle d’évaluation a été créée en 1998. La troisième version vient d’être publiée.En savoir plus sur cnipt.fr

dOssier dU mOis

Importations françaises de pommes de terre de primeur (en tonnes) – Cumul de janvier à juillet 2016 lmportations en tonnes Janv. à Juillet 2013 Janv. à Juillet 2013 Janv. à Juillet 2013 Janv. à Juillet 2013 evolution 2016/15

israël 32 559 24 870 13 201 15 681 19 %

Maroc 3 269 997 515 1 580 207 %

Pays-Bas 1 220 1 353 1 722 1 743 1 %

italie 3 040 2 296 1 857 2 961 59 %

espagne 2 321 4 402 547 811 48 %

Autres* 1 547 1 351 105 771 634 %

total 43 956 35 269 17 947 23 547 31 %

Source : Douanes françaises *Autres (principaux pays) : Belgique (543t/+1583%), Allemagne (52 t/+227%), Portugal (53t/+189%), Egypte (47 t en 2016/0 t en 2015)

le journal de la pomme de terren°1131 – 7 octobre 2016

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des campagnes 2013 à 2015. Pour le vrac ori-gine France, le prix s’est établi en moyenne à 2,58  €/kg, ce qui correspond à une valorisa-tion de 0,28 € par rapport l’année précédente et de 0,27 € par rapport à la moyenne trien-nale.

Des actions structurantes sous l’impulsion du CNiPtLa Commission Primeur du CNIPT, comme en 2015, a fixé des recommandations afin d’assu-rer le bon déroulement de la campagne 2016. Des actions structurantes ont ainsi été impul-sées dès cette année, notamment concernant l’usage de petits formats de conditionnement afin de favoriser la rotation forte des produits en magasin. Une fiche reprenant ces recom-mandations interprofessionnelles a été trans-mise à l’ensemble des acteurs du marché avant le démarrage de la campagne.La section nationale des primeuristes, par son rôle fédérateur, a également contribué au bilan positif de la campagne. n

Ali Karacoban

On estime à 30 000 t le volume de pommes de terre bio vendues en France. Elles sont commer-cialisées en circuits courts ou longs. Le CNIPT suit les volumes et les emblavements pour la partie commercialisée en circuits longs, qui représente environ deux tiers des ventes en volume.

e n 2015-2016, malgré une hausse des emblavements à hauteur de 9  %, la ré-

colte destinée aux circuits longs s’est élevée à 22 500 t, soit une faible hausse de 2 % par rapport à la campagne précédente. Les condi-tions météorologiques de l’été 2015 particu-lièrement sec ont, en effet, entamé le poten-tiel de production.Le volume de pommes de terre bio françaises n’a donc pas suffi à satisfaire la demande en hausse et l’approvisionnement des rayons. C’est ainsi que, dès le mois de mai 2015, on trouvait déjà sur les étals des pommes de terre bio en provenance d’Europe essentiellement.

D’après le taux de présence de la pomme de terre bio en GMS suivi par FranceAgriMer, le référencement de l’origine France est tombé à 30 % en juin 2016, soit un taux équivalent habi-tuellement au taux de présence en rayon de la pomme de terre bio d’importation. Consé-quence d’une offre inférieure à la demande, les prix ont été plus élevés : en GMS, le prix moyen au détail a augmenté de 12  % par rapport à la campagne précédente. En circuit spécialisé bio, la hausse est de 20 %.

Des actions renforcées Le plafonnement du taux de référencement de la pomme de terre bio sur le marché du détail d’environ 60  % en GMS a conduit le CNIPT à mener différents travaux qui ont pour objectif de mieux la référencer. Afin d’y parvenir, l’ana-lyse des attentes des distributeurs et la sensi-bilisation des chefs de rayon aux particularités de la pomme de terre bio, sont renforcées. n

Ali Karacoban

Malgré une offre française… des importations en hausse ?

PoMMes De terre Bio

Taux de présence de la pomme de terre bio en GMS Suivi du prix de détail au kilo de la pomme de terre bio en GMS

0

10

20

30

40

50

60

70

JJMAMFJDNOSAJJMAMFJDNOSAJJMAMF

2013/2014 2014/2015 2015/2016

JDNOSAJJMAMFJDNOSA

2012/2013

Pommes de terre France Bio Pommes de terre hors France Bio

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

JJMAMFJDNOSAJMAMFJDNOSAJMAMFJDNOSJMAMFJDNO

Pomme de terre France Bio Pomme de terre hors France Bio

France �let 2,5 kg conv vapeur ou rissolée

2013/2014 2014/2015 2015/20162012/2013

Sour

ce : R

NM

Fra

nceA

griM

er

Sour

ce : R

NM

Fra

nceA

griM

er

(en €/kg)

Prix au détail GMS - Filet 2,5 kg origine France

0,9

1,0

1,1

1,2

1,3

1,4

1,5

1,6

1,7

32313029282726252423

2013 2014 2015 2016

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NIP

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Du 10 au 16 octobre

semaine du goûtwww.legout.com Du 16 au 20 octobre

sialsalon international de l’alimentationwww.sialparis.fr

Du 13 au 15 novembre

Wop DubaïDubaïwop-dubai.com

Le 25 novembre

Congrès FC2A (Fédération du commerce agricole et agroalimentaire)Pariswww.fc2a.org

Le 31 janvier 2017

Journée technique nationale de la pomme de terrewww.evenements-arvalis.fr.fragricultqualipom

agenda

Insee

Hausse des prix agricoles au mois d’aoûtEn août, les prix des produits agricoles à la production augmentent par rapport à l’année dernière : + 0,5 % sur un an, après - 0,4 % en juillet. « Par rapport à août 2015, le prix de la pomme de terre grimpe forte-ment (+ 88,9 %). La récolte de 2015, encore commercialisée, avait été proche de sa moyenne de longue période alors que celle de 2014 avait été très abondante », indique l’Insee. Sur un an, les prix des fruits et légumes augmentent encore en août (+  7,8  % après +  21,4  %). La pêche, le melon et la tomate s‘écoulent facilement. En effet, les températures élevées ont incité les consommateurs à se tourner vers ces produits d’été. De plus, les volumes de production des cultures de plein air – pêches et melons – baissent par rapport à 2015, le printemps pluvieux ayant amoindri les rendements.

Restauration

A La Pataterie, 100 % des pommes de terre sont françaisesLa chaîne de restaurants La Pataterie fête ses 20 ans et présente sa carte d’hiver qui fait la part belle au “Made in France”. Le groupe réaffirme ses partenariats durables avec les producteurs. La Pataterie coopère avec des entreprises françaises comme Agrial pour les fruits et légumes, Sodiaal et Alsace Lait pour la filière laitière, etc. Ainsi, 100 % des pommes de terre, de la viande de bœuf ou des fromages sont français.

Arvalis-Institut du végétal

Journée nationale technique pommes de terreArvalis-Institut du végétal organise sa jour-née annuelle de présentation des informa-tions techniques et des principaux résultats de l’année 2016 le 31  janvier à Paris. Les ingénieurs d’Arvalis-Institut du végétal et

en bref…

Pacte de consolidation et de refinancement pour les exploitations agricoles

PoLitique AgriCoLe

L e Premier ministre, Manuel Valls, a annon-cé, le 4  octobre, des mesures exception-

nelles pour les agriculteurs, et notamment les producteurs de céréales suite aux intem-péries du printemps 2016, et des dispositifs d’aides nationales et européennes pour les producteurs de lait et de viande bovine. Ce pacte « doit mobiliser sous l’impulsion de l’Etat tous les acteurs du monde agricole en capacité de répondre aux difficultés que rencontrent le secteur céréalier et les filières d’élevage. Il doit aussi garantir à tous les agriculteurs des solu-tions de refinancement. Il s’agit d’un pacte, car chacun devra prendre sa part de responsabilité et accompagner à son échelle l’agriculture fran-çaise », a déclaré le Premier ministre. Mesure phare de ce pacte, un fonds de garantie pu-blic permettra à la BPI (Banque publique d’in-vestissement) de garantir 1,5 milliard d’euros de prêts. La BPI pourra ainsi couvrir, à hauteur de 50  %, la garantie d’un prêt accordé à un agriculteur en difficulté. Des dispositifs sont

également mis en place pour soutenir la tré-sorerie des exploitations agricoles : rembour-sement anticipé de TVA, dégrèvement de 30 à 60 % du taux de taxe sur le foncier non bâti, qui se fera de façon automatique pour les six régions les plus impactées par les intempéries (Ile-de-France, Centre Val-de-Loire, Hauts-de-France, Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté, Normandie). Sur le plan social, une enveloppe de 4  millions d’euros est allouée à la MSA pour financer les remplacements temporaires sur les exploitations. Enfin, un volet concerne l’accompagnement à la recon-version professionnelle : le dispositif de l’Etat comprend une aide au départ de 3 100  €, une aide au déménagement de 1 550 € et la possibilité de suivre une formation rémuné-rée. «  Enfin, le gouvernement a pris acte de la situation dans laquelle nous nous trouvons », a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, à l’issue de sa rencontre avec le Premier mi-nistre. n

des intervenants extérieurs animeront cette journée. « Cette rencontre privilégiée permet-tra de donner le fil conduteur des conseils à apporter aux producteurs, et d’envisager les programmes expérimentaux de l’année 2017 », indique Arvalis-Institut du végétal.

Presse

Au sommaire de La pomme de terre française

Le n°  607 (sep-t e m b r e - o c t o b r e 2016) de La pomme de terre française vient de paraître. Il consacre un impor-tant dossier à Potato Europe 2016. Il dresse également le

bilan des campagnes consommation et transformation 2015-2016. Il propose aussi des articles sur le Liban, Singapour et l’Afghanistan.

le journal de la pomme de terren°1131 – 7 octobre 2016

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LES MARCHÉS PHYSIQUESLES MARCHÉS PHYSIQUES

Editeur CNIPT43-45 rue de Naples75008 ParisTél : 01 44 69 42 10 Fax : 01 44 69 42 11

Directrice de publication Rédactrice en chef : Florence Rossillion

Prix du numéro : 2 €Abonnement 1 an : 53 €

Impression-Routage : Rivet Presse Edition 24, rue Claude-Henri Gorceix 87022 Limoges Cedex 9

Conception graphique : Aymeric Ferry

Dépôt légal : à parutionISSN n° 0991-3351

offre limitée, prix fermesLes pluies durant le dernier week-end ont permis d’avancer les arrachages, notam-ment dans les Flandres belges et françaises, mais à un rythme lent, imposé par la fragilité des tubercules. L’approvisionnement est néanmoins suffisant pour le marché du frais, assez peu actif bien que l’on signale des pro-motions en bintje et autres variétés cou-rantes, en particulier en Alsace où la tradi-tionnelle période d’encavement (réserves des particuliers en gros conditionnements) anime le marché. La demande de la part des importateurs espagnols se concrétise pru-demment, en attendant que la noria de camions d’agrumes espagnols s’accélère. Le débouché italien reste sous la coupe des exportateurs allemands disposant d’une offre large à des prix très compétitifs. Si le marché du frais est modeste mais équilibré, en revanche, la situation reste tendue dans le secteur industriel où l’offre intérieure demeure faible (on note même des importa-tions en provenance de Pologne) pour faire face aux besoins des transformateurs, avec pour conséquence, des prix très tendus.

N.B. : entre parenthèses, la tendance du marché.

Cotations marchés étrangers En €/tonne

LES MARCHÉS À TERME

Belgique (Fiwap/PCA) - 3 octobre Grande-Bretagne (Cours BPC) - 3 octobre

Bintje tout venant 35 mm + fritable vrac 165-185 (T) Prix moyen production nc.

Cotation VTA (Verenigde Telers Akkerbouw) - 3 octobre

Destination industrie frites : tout-venant, vrac, fritable, départ, 40 mm + 170-190 (T) Export : tout-venant, vrac, départ, qualité export, 40 mm + 170-220 (T)

28/09/1627/09/16 29/09/16 30/09/16 03/10/16

Eurex Francfort (€/t) Bintje, Agria et var. apparentées pour transfo, 40 mm, min 60 % 50 mm +

Novembre 2016 185 185 185 195 190Avril 2017 230 233 237 244 250Juin 2017 252 250 249 258 268

Cotations France (RNM) En €/tonne

Marché français-Stade expédition - 3 octobre

Export-Stade expédition - 3 octobre

Rungis - 3 octobre

Marché français Bio-Stade expédition - 3 octobre

Industrie -3 octobre

Variétés de consommation courantes Bintje Bassin Nord non lavée cat. II 40-75 mm filet 25 kg 215 Div. var. cons France lavée cat. I 40-75 mm filet 10 kg 350 (=) Agata France lavée cat. I 50-75 mm carton 12,5 kg 620 (=)

Variétés à chair ferme Charlotte France lavée cat. I + 35 mm carton 12,5 kg 790 (=) Rouge France lavée cat. I + 35mm filet 2,5 kg 750 (=)

Agata France lavable cat.I +45mm sac 1tonne 270Div.var.cons France lavable cat.I +45mm sac 1tonne nc.Div. var. cons France non lavée cat. II 50-75 mm sac 20 kg nc.Rouge France non lavée cat. II 50-75 mm sac 20 kg nc.

Charlotte France cat. I carton 12,5 kg 1000 (=) Div. var. cons France lavée cat. I 40-70 mm sac 10 kg 480 (=) Div. var. cons France non lavée cat. I 40-70 mm sac 10 kg 400 (=)

Chair ferme France biologique 1150 (V) Chair normale France biologique 1170 (V)

Bintje Bassin Nord non lavée + 35 mm fritable 165 (T) Div. var. cons. Bassin Nord non lavée, tout venant 35 mm et + fritable nc.