Chapitre 3 : Le diplôme, un passeport pour l'emploi ?

Introduction

Q1 : Les deux bébés dans les bras de leurs pères ont-ils les mêmes chances de réussir leurs études ?

Q2 : Quelle valeur chaque père accorde -t-il au diplôme ?

Q3: D'après ce document, quelle pourrait être la cause de la réussite scolaire ?

Par groupe de deux, à partir des réponses aux questions et des discussions engagées, dégagez 2 ou 3 questions qui apparaissent.

Partie 1   : Définitions

Un emploi est une activité professionnelle rémunérée et déclarée à l'Etat

Un actif est une personne qui exerce un emploi OU qui en recherche un activement.

Un actif occupé est une personne qui exerce un emploi (qui travaille au moins 1h/semaine).

Un inactif est une personne qui n’exerce pas d’emploi et qui n’en recherche pas.

Remarque : les chômeurs sont considérés comme des actifs car ils sont disponibles pour participer à la production.

Q1 : Indiquez pour chaque situation suivante s’il s’agit d’un inactif, d’un actif occupé ou d’un chômeur :

Alexandre est au chômage depuis deux ans et recommencera sa recherche d’emploi quand la situation du marché de l’emploi s’améliorera.

Justine élève ses enfants et songe reprendre une activité professionnelle quand le plus jeune ira à l’école.

Marion travaille à mi-temps dans une grande surface où elle est hôtesse de caisse. Elle recherche parallèlement un emploi à plein temps.

Stéphane est ingénieur dans une entreprise informatique qui va peut-être fermer dans six mois.

Population totale

(50 247 000)

Population active

(28 390 000)

Population inactive

(21 857 000)

Actifs occupés(25 778 000)

Chômeurs(2 612 000)

Source : Insee, enquête Emploi 2011.

Champ : population des ménages de 15 ans ou plus, vivant en France métropolitaine, hors communautés.

Marc est au chômage depuis trois mois et il cherche activement un emploi en espérant en retrouver un le plus vite possible.

Martine est en préretraite depuis un an. Elle aurait pourtant voulu continuer à travailler.

Mehdy poursuit ses études en licence de droit, puis il cherchera un emploi chez un notaire.

Gilles est ouvrier depuis dix ans dans une entreprise du bâtiment.

Philippe a choisi de travailler à mi-temps pour pouvoir s’occuper d’une association d’aide aux plus démunis en dehors de son temps de travail.

Maryvonne a 65 ans et travaille bénévolement pour les « Restos du cœur ».

A l’aide des chiffres de 2011 indiqués dans le schéma précédent :

Q2 : Calculez la part des actifs dans la population totale. Interprétez votre calcul.

Q3 : Calculez la part des chômeurs dans la population active. Interprétez votre calcul.

Partie 2 : Les questionnements

Par groupe de 3, vous allez traiter une partie au choix. Pour cela, vous allez dégager les principales idées répondant à la question posée de chaque partie et ce, en exploitant chaque document. Pour vous aider dans l'exploitation des documents, vous pouvez compléter le tableau suivant.

Document Idées principales Lectures de chiffres/ calculs pour étayer les propos

Doc 1Doc 2Doc 3A l'issue du travail de groupe, un représentant de chaque groupe viendra présenter au reste de la classe les conclusions de son exploitation des documents.

I- Le diplôme permet-il toujours d'avoir un emploi ?

doc 1

doc 2

Situation professionnelle des jeunes 3 ans après leur fin d'études

Ensemble des sortants (en %) Taux d'emploi (*)Sans diplôme 48CAP ou BEP 70Bac pro ou technologique 75Bac général 55Bac + 2 86Bac +3 (licence) 80Bac + 5 (master) 88Bac + 8 92Ensemble des diplômés du supérieur 85

Enquête 2010 auprès de la génération 2007, Bref, Céreq, mars 2011

(*) le taux d'emploi mesure la part des individus en emploi sur l'ensemble de la population.

doc 3

La crise a rendu plus difficile les premiers pas dans la vie active de l'ensemble des sortants de la génération 2007. Mais, à l'instar d'autres phénomènes conjoncturels, celle-ci va handicaper davantage les jeunes les moins bien armés pour affronter le marché de travail, au premier rang desquels les sortants sans qualification. Les jeunes non diplômés, dont le nombre stagne aux alentours de 160 000, subissent une exclusion de plus en plus systématique du marché du travail : ils ne sont que 48 % en emploi en 2010 contre 59 % en 2001, et leur taux de chômage atteint 41 %, alors qu'il était de 30 % en 2001. Egalement en grandes difficultés sur le marché du travail, les sortants non diplômés de l'enseignement supérieur, en particulier ceux issus des filières générales, sont de plus en plus nombreux à chercher à y remédier par la reprise d'études ou la formation. Pour les jeunes dépourvus de tout diplôme, c'est aussi la stabilisation en emploi qui va s'avérer plus difficile : après 3 années sur le marché du travail, ils ne sont que 39 % à bénéficier d'un contrat de travail stable. Cette insécurité professionnelle , avec des rémunérations qui peinent à dépasser le SMIC, peut contribuer à limiter les capacités d'autonomisation de ces jeunes : 83 % des jeunes hommes et 60 % des jeunes femmes sans diplôme vivent chez leurs parents trois ans après avoir quitté l'école.

Cereq, Quand l'école est finie ... Premiers pas dans la vie active d'une génération, 2012.

II- Le diplôme est-il une nécessité pour avoir un emploi de qualité ?

- qualification professionnelle : aptitude du salarié à exercer un emploi. Elle est déterminée à la fois par le diplôme acquis et par l'expérience professionnelle.

doc 1

doc 2

doc 3

L'investissement en capital humain

" Le système éducatif permet d'acquérir des connaissances utiles dans la vie professionnelle, développe les capacités d'abstraction et de synthèse, favorise l'épanouissement intellectuel et "produit" finalement des personnes parées pour accomplir les tâches de plus en plus complexes que requiert une économie moderne confrontée à la concurrence internationale. (...). Jeanne gagne plus que Paul parce qu'elle fait des études plus longues. Cette relation de cause à effet, entre le temps passé à s'éduquer et la rémunération, se trouve au coeur de la théorie du capital humain développée et popularisée par Gary Becker. (...) Les études, et la formation en général, sont assimilables à des investissements, qui, en s'accumulant, forment un stock de compétences professionnelles, le mal nommé "capital humain". (...) A l'heure actuelle, on estime qu'en moyenne une année d'études supplémentaires accroît les revenus dans une proportion variant de 5 à 15 %. (...). L'éducation est donc un investissement qui rapporte. "

Pierre Cahuc et André Zylberberg, Le chômage, fatalité ou nécessité, Flammarion, 2004.

III- Comment l'origine sociale a t elle une influence sur la réussite scolaire et professionnelle ?

doc 1

doc 2

Source : L'Etat de l'école, 2012 et Ouverture des grandes écoles. Livre blanc des pratiques. La Documentation Française, 2010.

doc 3

Les conditions de vie dans l'enfance et les pratiques culturelles des parents s'avèrent importantes pour l'acquisition des compétences. La présence de livres, la lecture d'un quotidien, la possession et l'utilisation d'un ordinateur par les parents favorisent une scolarité sans redoublement. Certaines activités auront un résultat positif pour peu qu'elles soient les plus proches d'une vision "classique" de la culture (lire, aller au cinéma, aller au musée), contrairement à celles qui en sont plus éloignées (faire du sport, aller à la chasse, faire du tricot). On peut observer que parmi les différentes activités culturelles, les plus distinctives (aller au musée) sont mieux récompensées par l'école que les autres (écouter de la musique à la maison). (...) L'étude du rapport des familles populaires amènerait à distinguer deux types de familles. Pour certaines, la précarité économique induit une "distance symbolique" à l'école, un repli de la cellule familiale : il n'y a pas de démarche positive par rapport à l'école. Pour d'autres, une certaine stabilité professionnelle, des parents plus instruits incitent à une certaine ouverture, une proximité à l'école, avec un projet plus global de mobilité sociale.

Annie Feyfant, "Les effets de l'éducation familiale sur la réussite scolaire", Dossier d'actualité, veille et analyses, n°63, Institut français de l'éducation, juin 2011.

Partie 3 - Créer son propre CV (en salle informatique)

Vous serez amenés, dans votre vie professionnelle future, à construire un curriculum vitae (CV). L'idée ici est de vous y préparer ! Que vous ayez déjà un projet professionnel ou pas, vous allez rédiger un CV qui se voudra le plus réaliste possible. Imaginez que vous êtes convoqués à un entretien d'embauche pour le poste de vos rêves et que vous deviez, avant l'entretien, envoyer un CV.

Pour construire votre CV, vous pouvez commencer par aller sur Internet et observer quelques CV en ligne. Ensuite, commencez par choisir un emploi, et adaptez la qualification au poste que vous convoitez.

Respectez le canevas suivant :

Coordonnées, Formation, Expériences professionnelles, Compétences complémentaires, Langues, Compétences informatiques, Centres d'intérêt.