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L’ÉVÉNEMENT Q ui aurait pu penser une telle ascension ? La petite Sylvie qui, à l’âge de trois ans, accompagnait son papa à l’accordéon, allait connaî- tre quelques décennies plus tard le succès à l’Olympia. Mais c’est lorsqu’elle a douze ans que Sylvie Pullès situe avec précision son début de carrière : “Le 12 juillet 1984, lors d’un mariage à Saint-Martin-sous-Vigouroux”, à quelques kilomètres de la ferme familiale de Paulhenc (1) . Très vite, les animations et les bals se succèdent. Jusqu’à 150 par an ! Puis les études à Tou- louse, une belle rencontre en Aveyron et les années tournent, telles une valse à mille temps. 2010 et déjà 25 ans de carrière. Un quart de siècle derrière le piano à bretelles qu’elle décide de fêter à l’Olympia. Un pari fou qui démontre à André Verchuren que la relève est bien assurée : elle est la seconde accordéoniste à avoir son nom en lettres rou- ges sur la célèbre façade, 54 ans après son prestigieux parrain. Les 2 200 places sont remplies. De quoi encourager Sylvie Pullès à remettre le couvert pour 30 années de carrière. Rendez- vous le 30 mai pour un nouvel Olympia. Demandez-lui quels sont les moments forts de cette carrière déjà bien remplie et sans doute évoquera-t-elle en premier lieu les émissions de télévision, chez Pascal Sevran. “Ce n’était pas rien de passer à la Chance aux chan- sons. C’est ce qui permet de déve- lopper une notoriété. Et c’est vrai aussi que l’accueil était formida- ble”, se souvient Sylvie Pullès. “Pascal Sevran et moi sommes d’ailleurs devenus de très bons amis. Il m’a invité à sa dernière émission, un moment à la fois émouvant et très triste. Dans le milieu de l’accordéon, cela a été vécu comme une tragédie : on savait que derrière, plus personne ne diffuserait de notre instrument à une heure de grande écoute. L’accordéon reste pourtant le plus populaire en France.” Si les accordéonistes souffrent de ce manque de médiatisation, Sylvie Pullès réussit néanmoins à se faire ici ou là une petite place. Ainsi la retrouvera-t-on le 9 mai dans l’émission “Les grands du rire”, présentée par Yves Lecoq sur France 3. L’animateur tenait à rencontrer cette accordéoniste capable de remplir un Olympia à elle seule sans “promo” sur les chaînes de radio ou de télévision. L’inauguration du viaduc de Millau, avec le président Chirac en décembre 2004, fait également partie des moments inoubliables de cette carrière. “J’avais com- posé une chanson devenue un tube, qui s’appelait “Si tu vas à Millau”, qui a été pour l’occasion diffusée sur les ondes du monde entier ce jour là !”, sourit l’artiste qui génère le plus de droits d’au- teurs à la Sacem sur les départe- ments du Cantal et de l’Aveyron réunis, depuis qu’elle a 20 ans ! Il faut dire qu’elle a signé ou co-signé quelques 500 composi- tions... dont toutes ne sont pas encore exploitées. peut en satisfaire que 180... Sylvie Pullès se réjouit par avance de voir, comme il y a cinq ans, le ballet incessant des autocars venus d’une vingtaine de régions de France, déposer le public devant l’Olympia. “Vous savez, d’habitude, l’Olympia se remplit surtout avec des Parisiens, avant ou en conclusion d’une tournée nationale”, commente-t-elle. Le show sera présenté dès 20 heu- res par Pierre Bonte et Fabien Lecœuvre (qu’elle a connu sur les routes du Tour de France). Une première partie de 40 minutes, “folklorique et intergénération- nelle”, réunira les Cabrettes et accordéons des burons de Pailherols, les petits auvergnats nés à Paris de Pastres et Pastre- tos et de Lou Bailero, ainsi que la Pastourelle de Rodez. Après un court entracte, la Reine d’Auvergne entre en scène. Autour d’elle, de nombreux invités se succèderont, dont La petite fille de Paulhenc, devenue vedette de l’Olympia, dédiera son prochain spectacle à André Verchuren, son parrain disparu en 2013. PORTRAIT L’accordéoniste native du Cantal, qui remplit l’Olympia, sera de retour dans cette salle parisienne mythique. Le 30 mai, pour 30 ans de carrière. L’Union vous propose d’être du voyage. Au fronton de l’ Olympia, son nom brillera en lettres rouges le 30 mai : Sylvie Pullès L’Union et Sylvie Pullès offrent cinq places de catégorie 1 (d’une valeur de 49,50 euros) pour le spectacle qui sera donné à l’Olympia le 30 mai à 20 heures, aux cinq premiers abonnés qui en feront la demande, dès à présent au 04 71 45 60 53. Possibilité d’acheter d’autres billets pour des fauteuil(s) à côté de la place offerte (sous réserve de disponibilité) et possibilité de se rendre à Paris en autocar avec Edgar Voyage. Tous les rensei- gnements seront donnés aux gagnants (un seul par foyer). PLACES GRATUITES Les moments forts de 30 ans de carrière Au menu du grand jour Jérôme Richard, sept fois champion du monde d’accor- déon, David Firmin pour un hommage à Jean Vaissade et à la Lozère, avant un détour par la Corrèze et un clin d’œil rendu à Jean Ségurel par Bernard Rual et Mathieu Martinie. L’humo- riste et imitateur Laurent Chan- demerle ou encore l’homme orchestre Rémi Bricka seront aussi de la fête. “Avec ses habits blancs et ses colombes, Rémi Bricka m’a fait rêver quand j’é- tais gamine”, s’extasie celle qui a gardé ses yeux d’enfants. Elle devine aussi d’autres surprises, dont elle n’est pas dans la confidence. Le spectacle de Sylvie Pullès à l’Olympia sera filmé, donnera lieu à un DVD et un CD live qui sortiront en septembre. RENAUD SAINT-ANDRÉ (1) La ferme est aujourd’hui exploitée par son frère, qui compose également pour sa sœur Sylvie. Le Carrefour mondial de l’accordéon à Québec (Canada), auquel elle a participé plusieurs fois, ou encore les aventures pari- siennes dont la scène du Casino de Paris qu’elle est - là encore - la seule accordéoniste à avoir rempli, comptent également parmi les plus beaux souvenirs des 30 ans de carrière. Mais aujourd’hui, les préoccupations de Sylvie Pullès sont résolument tournées vers le 30 mai prochain, une date retenue depuis décem- bre 2012. Elle est fière d’avoir pu réserver ce jour précis, du 30 comme un symbole. D’autant que la salle enregistre pas moins de 4 600 demandes par an et ne L’UNION DU CANTAL - 22 AVRIL 2015 3

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Page 1: PORTRAIT Au fronton de l’ Olympia, son nom brillera en ...afa-multimedia.com/CLWP/SylviePulles/wp-content/... · La petite fille de Paulhenc, devenue vedette de l’Olympia, dédiera

L’ÉVÉNEMENT

Qui aurait pu penser unetelle ascension ? La petiteSylvie qui, à l’âge de troisans, accompagnait son

papa à l’accordéon, allait connaî-tre quelques décennies plus tardle succès à l’Olympia. Mais c’estlorsqu’elle a douze ans que Sylvie Pullès situe avec précisionson début de carrière : “Le12 juillet 1984, lors d’un mariageà Saint-Martin-sous-Vigouroux”,à quelques kilomètres de la fermefamiliale de Paulhenc(1). Très vite, les animations et lesbals se succèdent. Jusqu’à150 par an ! Puis les études à Tou-louse, une belle rencontre enAveyron et les années tournent,telles une valse à mille temps.2010 et déjà 25 ans de carrière.Un quart de siècle derrière lepiano à bretelles qu’elle décidede fêter à l’Olympia. Un pari fouqui démontre à André Verchurenque la relève est bien assurée :elle est la seconde accordéonisteà avoir son nom en lettres rou-ges sur la célèbre façade, 54 ansaprès son prestigieux parrain.Les 2 200 places sont remplies.De quoi encourager Sylvie Pullès à remettre le couvert pour30 années de carrière. Rendez-vous le 30 mai pour un nouvelOlympia.

Demandez-lui quels sont lesmoments forts de cette carrièredéjà bien remplie et sans douteévoquera-t-elle en premier lieules émissions de télévision, chezPascal Sevran. “Ce n’était pas riende passer à la Chance aux chan-sons. C’est ce qui permet de déve-lopper une notoriété. Et c’est vraiaussi que l’accueil était formida-ble”, se souvient Sylvie Pullès.“Pascal Sevran et moi sommesd’ailleurs devenus de très bonsamis. Il m’a invité à sa dernièreémission, un moment à la foisémouvant et très triste. Dans lemilieu de l’accordéon, cela a étévécu comme une tragédie : onsavait que derrière, plus personnene diffuserait de notre instrumentà une heure de grande écoute.L’accordéon reste pourtant le pluspopulaire en France.” Si les

accordéonistes souffrent de cemanque de médiatisation, SylviePullès réussit néanmoins à sefaire ici ou là une petite place.Ainsi la retrouvera-t-on le 9 maidans l’émission “Les grands durire”, présentée par Yves Lecoqsur France 3. L’animateur tenaità rencontrer cette accordéonistecapable de remplir un Olympia àelle seule sans “promo” sur leschaînes de radio ou de télévision.L’inauguration du viaduc deMillau, avec le président Chiracen décembre 2004, fait égalementpartie des moments inoubliablesde cette carrière. “J’avais com-posé une chanson devenue untube, qui s’appelait “Si tu vas àMillau”, qui a été pour l’occasiondiffusée sur les ondes du mondeentier ce jour là !”, sourit l’artistequi génère le plus de droits d’au-teurs à la Sacem sur les départe-ments du Cantal et de l’Aveyronréunis, depuis qu’elle a 20 ans ! Ilfaut dire qu’elle a signé ou

co-signé quelques 500 composi-tions... dont toutes ne sont pasencore exploitées.

peut en satisfaire que 180... Sylvie Pullès se réjouit par avancede voir, comme il y a cinq ans, leballet incessant des autocarsvenus d’une vingtaine de régionsde France, déposer le publicdevant l’Olympia. “Vous savez,d’habitude, l’Olympia se remplitsurtout avec des Parisiens, avantou en conclusion d’une tournéenationale”, commente-t-elle. Leshow sera présenté dès 20 heu-res par Pierre Bonte et FabienLecœuvre (qu’elle a connu sur lesroutes du Tour de France). Unepremière partie de 40 minutes,“folklorique et intergénération-nelle”, réunira les Cabrettes etaccordéons des burons de Pailherols, les petits auvergnatsnés à Paris de Pastres et Pastre-tos et de Lou Bailero, ainsi que laPastourelle de Rodez. Après un court entracte, la Reined’Auvergne entre en scène.Autour d’elle, de nombreux invités se succèderont, dont

La petite fille de Paulhenc, devenue vedette de l’Olympia, dédiera son prochain spectacle à André Verchuren, son parrain disparu en 2013.

PORTRAIT L’accordéoniste native du Cantal, qui remplit l’Olympia, sera de retour dans cette salleparisienne mythique. Le 30 mai, pour 30 ans de carrière. L’Union vous propose d’être du voyage.

Au fronton de l’Olympia, son nom brilleraen lettres rouges le 30 mai : Sylvie Pullès

■ L’Union et Sylvie Pullès offrentcinq places de catégorie 1 (d’unevaleur de 49,50 euros) pour lespectacle qui sera donné àl’Olympia le 30 mai à 20 heures,aux cinq premiers abonnés quien feront la demande, dès àprésent au 04 71 45 60 53. Possibilité d’acheter d’autresbillets pour des fauteuil(s) à côtéde la place offerte (sous réservede disponibilité) et possibilité dese rendre à Paris en autocar avecEdgar Voyage. Tous les rensei-gnements seront donnés auxgagnants (un seul par foyer).

PLACES GRATUITES

Les moments forts de 30 ans de carrière

Au menudu grand jour

Jérôme Richard, sept foischampion du monde d’accor-déon, David Firmin pour unhommage à Jean Vaissade et àla Lozère, avant un détour parla Corrèze et un clin d’œil renduà Jean Ségurel par Bernard Rualet Mathieu Martinie. L’humo-riste et imitateur Laurent Chan-demerle ou encore l’hommeorchestre Rémi Bricka serontaussi de la fête. “Avec ses habitsblancs et ses colombes, RémiBricka m’a fait rêver quand j’é-tais gamine”, s’extasie celle quia gardé ses yeux d’enfants. Elledevine aussi d’autres surprises,dont elle n’est pas dans la confidence. Le spectacle de Sylvie Pullès àl’Olympia sera filmé, donneralieu à un DVD et un CD live quisortiront en septembre.

RENAUD SAINT-ANDRÉ

(1) La ferme est aujourd’hui exploitéepar son frère, qui compose égalementpour sa sœur Sylvie.

Le Carrefour mondial de l’accordéon à Québec (Canada),auquel elle a participé plusieursfois, ou encore les aventures pari-siennes dont la scène du Casinode Paris qu’elle est - là encore -la seule accordéoniste à avoirrempli, comptent égalementparmi les plus beaux souvenirsdes 30 ans de carrière. Maisaujourd’hui, les préoccupationsde Sylvie Pullès sont résolumenttournées vers le 30 mai prochain,une date retenue depuis décem-bre 2012. Elle est fière d’avoir puréserver ce jour précis, du 30comme un symbole. D’autantque la salle enregistre pas moinsde 4 600 demandes par an et ne

L’UNION DU CANTAL - 22 AVRIL 2015 3