Portrait Métallurgie Quebec

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Portrait de la métallurgie, par secteurs, au Québec

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  • Portrait de lin

    dustrie de la m

    tallu

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    ubec 2013-2015

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    Sommaire du d iagnoSt ic Sectoriel

    Portrait de lindustrie de la mtallurgie au Qubec

    2013-2015

    www.metallurgie .ca

  • Sommaire du diagnostic sectoriel

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    lindustrie de la mtallurgie est en pleine transformation par-tout dans le monde. au Qubec, il est intressant dobserver comment notre industrie sadapte aux changements conomiques mondiaux. le diagnostic sectoriel ralis par le comit sectoriel de main-duvre de la mtallurgie du Qubec (cSmo-m) permet prcisment dobtenir une lecture dtaille de ltat de situation et des enjeux pour lindustrie, avec une attention particulire porte sur la main-duvre. la premire transformation mtallurgique occupe une place dimportance au Qubec avec plus de 20 000 emplois qui relvent directement du secteur, contribuant alimenter lactivit conomique de plusieurs de nos rgions.

    effectu en collaboration avec la firme cho-Sondage et lquipe du centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (crimt) et en partenariat avec la commission des partenaires du march du travail, emploi-Qubec et le ministre des Finances et de lconomie, ce diagnostic accorde lattention qui simpose aux pratiques des entreprises de notre secteur en matire de formation et de gestion des ressources humaines. les donnes recueillies et les analyses permettent dtablir des constats et de susciter une rflexion sectorielle sur les dfis relever en termes de main-duvre.

    ce diagnostic est le rsultat dun travail de collaboration exceptionnel. Quelles soient petites, moyennes ou grandes, une majorit dentreprises a accept de livrer leurs informations dans le but de contribuer au dialogue sectoriel. nous tenons souligner et remercier lengagement dont ont fait preuve les reprsentants des tablissements et des syndicats qui ont pris de leur temps pour participer la collecte dinformations du cSmo-m. nous savons que derrire chacune des rponses obtenues, une rflexion et une recherche parfois fastidieuse ont t ncessaires. cest ce qui contribue ajouter au diagnostic une valeur qualitative.

    Michel Rousseau

    directeur des ressources humaines arcelormittal canada coprsident patronal cSmo-m

    Denis Trottier

    coordonnateur, rgion de la montrgie Syndicat des mtallos (FtQ) coprsident syndical cSmo-m

    MOT DES CO-PRSIDENTS

    TABLE DES MATIRESmot deS co-PrSidentS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

    i. diagnoStic Sectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

    a. description du cSmo-m . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

    B. Quest-ce quun diagnostic sectoriel ? . . . . . . . .4

    c. mthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

    ii. Portrait de linduStrie de la mtallurgie au QuBec . . . . . . . . . . . .5

    a. description de lindustrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

    B. Portrait conomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

    c. Portrait de la main-duvre . . . . . . . . . . . . . . . . 8

    iii. leS PrinciPauX enJeuX SouleVS Par linduStrie . . . . . . . . . . . . . . . . .9

    iV. diagnoStic de linduStrie au regard deS acteurS du milieu . . . . . . . 10

    a. constat 1 : un contexte conomique dlicat . 10

    B. constat 2 : une vulnrabilit des tablissements sur le plan du renouvellement de la main-duvre . . . . . . 11

    c. constat 3 : la formation de la relve est un investissement prioritaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

    d. constat 4 : la concertation : un atout pour lavenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

    concluSion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

    Crdits Contenu cho-Sondage centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (crimt)

    Rdaction lquipe du cSmo-m

    Rvision conjoncture affaires publiques

    Graphisme corsaire design dition

    iSBn 978-2-9811243-3-3dpt lgal Bibliothque et archives nationales du Qubec, 2013dpt lgal Bibliothque et archives canada, 2013

  • Sommaire du diagnostic sectoriel

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    II. PORTRAIT DE LINDUSTRIE DE LA MTALLURGIE AU QUBEC

    A. DesCRiption De linDustRie

    Les sources utilises pour prsenter linformation relative au nombre dtablissements et au nombre de personnes en emploi sont le questionnaire en ligne et le Rpertoire des entreprises du Centre de recherche industrielle du Qubec.

    lindustrie mtallurgique comprend les tablissements dont lactivit principale consiste fondre et affiner des mtaux ferreux et non ferreux provenant dun minerai, de fonte brute ou de ferraille. diffrentes substances peuvent y tre ajoutes par la suite pour fabriquer des alliages de mtaux.

    les principaux mtaux transforms au Qubec sont lalumi- nium, lacier et la fonte, le cuivre, le zinc et les ferroalliages.

    les procds utiliss dans lindustrie pour la transforma-tion sont la pyromtallurgie (chaleur), lhydromtallurgie (produits chimiques), llectromtallurgie (lectrolyse) et les procds mcaniques (force).

    lindustrie de la premire transformation des mtaux (Scian 331)* est compose de quatre sous-secteurs :

    - Sidrurgie (Scian 3311 / 3312) : production de fer ou dacier sous formes simples ou en tuyaux et tubes

    - Production et transformation dalumine et daluminium (Scian 3313) : production daluminium sous formes simples

    - Production et transformation de mtaux non ferreux sauf laluminium (Scian 3314) : production de mtaux non ferreux autres que laluminium

    - Fonderies (Scian 3315) : fabrication de pices partir de mtaux fondus dans des moules ou des matrices

    * la classification de lindustrie est conforme au Systme de classification des indus-tries de lamrique du nord (Scian) 2012.

    Graphique 1 rpartition des personnes en emploi et des tablissements dans les sous-secteurs de la premire transformation des mtaux au Qubec

    Premire transformation des mtaux au Qubec -331- 20 444 personnes en emploi

    124 tablissements

    Sidrurgie -3311 et 3312- 3787 personnes en emploi

    29 tablissements

    Production et transformation dalumine et daluminium -3313-

    8226 personnes en emploi

    31 tablissements

    Production et transformation de mtaux non ferreux sauf laluminium -3314-

    4869 personnes en emploi

    15 tablissements

    Fonderies -3315- 3562 personnes en emploi

    49 tablissements

    Graphique 2 distribution des personnes en emploi et des tablissements dans les sous-secteurs

    Graphique 3 distribution des personnes en emploi et des tablissements par taille

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    Production et transformation dalumine et daluminium

    Sidrurgie

    Personnes en emploi

    tablissements

    FonderiesProduction et transformation de mtaux non ferreux sauf laluminium

    %

    19 %

    23 %25 % 24 %

    12 %

    17 %

    40 % 40 %

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    100

    50 991 49

    Personnes en emploi

    tablissements

    200 et plus100 199

    %

    6 % 7 %

    48 %

    16 %13 % 16 %

    73 %

    20 %

    I. DIAGNOSTIC SECTORIEL

    A. DesCRiption Du CsMo-M

    le comit sectoriel de main-duvre de la mtallurgie du Qubec (cSmo-m) est une organisation paritaire but non lucratif qui regroupe des reprsentants dentreprises et des syndicats de travailleurs de lindustrie mtallurgique de premire transformation.

    mandat par le gouvernement du Qubec dans le cadre de sa politique dintervention sectorielle, le cSmo-m uvre principalement arrimer les offres de formation de la main-duvre avec les besoins concrets de lindustrie.

    les interventions du cSmo-m se situent principalement au niveau de la recherche et de la mise en uvre doutils visant la formation et ladaptation, de mme que lattrait et la rtention de la main-duvre du secteur mtallur-gique qubcois.

    B. Quest-Ce Quun DiAGnostiC seCtoRiel ?

    le diagnostic sectoriel dresse un portrait de lindustrie de la premire transformation des mtaux et de sa main-duvre afin didentifier ses principaux enjeux organi-sationnels et den observer lvolution. cet exercice trisannuel reprsente le document de rfrence pour alimenter les dcisions stratgiques du cSmo-m dans le but de dvelopper des projets qui rpondent aux besoins de lindustrie en matire demploi.

    C. MthoDoloGie

    le diagnostic sectoriel a t ralis en collaboration avec cho-Sondage, le crimt et le cSmo-m.

    la premire source dinformation est le questionnaire en ligne ralis par cho-Sondage. le taux de participation au questionnaire est de 60 %, cest--dire 74 tablissements.ces tablissements couvrent 75 % de la main-duvre de lindustrie.

    les groupes de discussion (focus-groupes), sous la forme de confrences tlphoniques, raliss par une quipe de recherche du crimt, constituent la deuxime source dinformation. les participants aux focus-groupes taient des directeurs dusines, des directeurs de ressources humaines et des coordonnateurs syndicaux.

    les donnes secondaires proviennent des organismes officiels de statistiques (Statistique canada et institut de la Statistique du Qubec) et du rapport des tats gnraux 2011 ralis par le cSmo-m.

    les tapes de la dmarche :

    1. Questionnaire en ligne;

    2. Focus-groupes;

    3. analyse et rdaction du diagnostic sectoriel.

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    les principaux syndicats du secteur sont :

    - le Syndicat des mtallos (FtQ)

    - la Fdration de lindustrie manufacturire (Fim-cSn)

    - la centrale des syndicats dmocratiques (cSd)

    - unifor Qubec

    B. le poRtRAit ConoMiQue

    Les sources utilises pour prsenter linformation relative au poids conomique et au profil exportateur de lindustrie de la premire transformation des mtaux sont Statistique Canada (2012) et lInstitut de la Statistique du Qubec (2013).

    lanalyse comparative de lindustrie mtallurgique qub-coise avec le reste du canada dmontre limportance de lindustrie dans lconomie du Qubec et du canada.

    LE QUBEC POSSDE UN POIDS CONOMIQUE CONSIDRABLE DANS LINDUSTRIE MTALLURGIQUE CANADIENNE

    PiB de lindustrie de la premire transformation des mtaux au Qubec : 1,9 %

    PiB de lindustrie de la premire transformation des mtaux au canada : 0,8 %

    le Qubec contribue 44,8 % du PiB de lindustrie canadienne de la premire transformation des mtaux.

    LE QUBEC, CONTRIBUTEUR IMPORTANT DU COMMERCE INTERNATIONAL CANADIEN

    exportations de lindustrie de la premire transformation du Qubec : 18,3 %

    exportations de lindustrie de la premire transformation du canada : 7,7 %

    Graphique 6 le taux de syndicalisation dans lindustrie

    Graphique 7 contribution du Qubec dans lindustrie de la premire transformation des mtaux au canada (2012)

    53 %47 %

    tablissements qui ne sont pas syndiqus

    tablissements qui sont syndiqus

    le Qubec contribue 34,9 % des exportations totales de lindustrie mtallurgique canadienne.

    aprs lontario, le Qubec est la province qui contribue le plus aux exportations de lindustrie mtallurgique canadienne.

    elles seules, lontario et le Qubec reprsentent 80 % des exportations de lindustrie mtallurgique canadienne.

    LES TATS-UNIS SONT LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DAFFAIRES DE LINDUSTRIE MTALLURGIQUE QUBCOISE

    80 % des exportations de lindustrie mtallurgique qubcoise sorientent vers les tats-unis.

    Graphique 8 contribution du Qubec dans lindustrie de la premire transformation des mtaux au canada (2012)

    Reste du Canada

    Qubec

    65,1 %

    34,9 %

    Reste du Canada

    Qubec

    55,2 %

    44,8 %

    les principaux employeurs de lindustrie mtallurgique qubcoise sont des entreprises multinationales :

    - Alcoa Production au Qubec : aluminium (3313) Sige social : new York (tats-unis)

    - ArcelorMittal Production au Qubec : acier (3311 / 3112) Sige social : luxembourg (luxembourg)

    - GlencoreXstrata Production au Qubec : cuivre / Zinc (3314) Sige social : Baar (Suisse)

    - Rio Tinto Production au Qubec : aluminium / dioxyde de titane (3313 et 3314) Sige social : londres (royaume-uni) et melbourne (australie)

    ces quatre entreprises emploient plus de 60 % de la main-duvre de lindustrie.

    les tablissements de 200 employs et plus emploient 73 % de la main-duvre de lindustrie.

    le sous-secteur de laluminium est le plus grand employeur.

    FORTE REPRSENTATION DES PME

    les petites entreprises (entre 1 et 49 personnes en emploi) reprsentent 48 % des tablissements.

    les fonderies reprsentent 40 % des tablissements.

    DES PLES MTALLURGIQUES RGIONAUX

    la montrgie comprend 48 % des tablissements sidrurgiques.

    le regroupement rgional abitibi-tmiscamingue / Bas-Saint-laurent / cte-nord / gaspsie-les-de-la- madeleine / Saguenay-lac-Saint-Jean comprend 55 % des tablissements du sous-secteur Production et transformation dalumine et daluminium.

    la montrgie et le regroupement montral / laval / lanaudire / laurentides comprennent 87 % des tablissements du sous-secteur Production et transformation de mtaux non ferreux sauf laluminium.

    la montrgie et le regroupement montral / laval / lanaudire / laurentides comprennent 53 % des fonderies.

    Graphique 4 rpartition rgionale* des personnes en emploi et des tablissements

    Graphique 5 distribution rgionale des personnes en emploi et des tablissements

    * les rgions sont groupes pour des fins de confidentialit et de reprsentativit des rsultats.

    Montral / Laval / Lanaudire / Laurentides 3685 personnes en emploi

    34 tablissements

    Capitale-Nationale / Chaudire-Appalaches 1696 personnes en emploi

    14 tablissements

    Montrgie 5507 personnes en emploi

    32 tablissements

    Centre-du-Qubec / Mauricie / Estrie 2381 personnes en emploi

    18 tablissements

    Abitibi-Tmiscamingue / Bas-Saint-Laurent / Cte-Nord / Gaspsie-les-de-la-Madeleine / Saguenay-Lac-Saint-Jean

    7175 personnes en emploi

    26 tablissements

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    Capitale-NationaleChaudire-Appalaches

    MontralLavalLanaudire Laurentides

    Personnes en emploi

    tablissements

    Centre-du-QubecMauricieEstrie

    Abitibi-TmiscamingueBas-Saint-LaurentCte-NordGaspsie-les-de-la-MadeleineSaguenay-Lac-Saint-Jean

    Montrgie

    %

    18 %

    27 %

    11 %

    27 % 26 %

    12 %

    8 %

    15 %

    35 %

    21 %

  • Sommaire du diagnostic sectoriel

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    Les sources utilises pour prsenter linformation relative aux enjeux sont le questionnaire en ligne et les focus-groupes.

    les gestionnaires ont soulev diffrents obstacles quant la croissance de leur tablissement dans les annes venir.

    en fonction des rsultats de ce diagnostic sectoriel, deux enjeux principaux se dgagent :

    consolidation du positionnement de lindustrie mtallurgique qubcoise face la comptition trangre en faisant de sa main-duvre un avantage concurrentiel.

    rpondre aux dfis de renouvellement de la main-duvre.

    une prise de conscience est ncessaire pour identifier des enjeux communs de main-duvre et pour construire une intervention sectorielle concerte.

    III. LES PRINCIPAUX ENJEUX SOULEVS PAR LINDUSTRIE

    Graphique 14 Principaux obstacles la croissance de ltablissement

    Graphique 15 les enjeux de lindustrie et les moyens dployer pour y rpondre

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    Accs aux marchs trangers ou concurrence trangre

    Accs au capital

    Obstacles lis la main-duvre

    Accs aux matires premires ou rglementation environnementale

    %

    40 %

    33,3 %

    18,3 %

    8,3 %

    ENJEUXConsolider le positionnement

    de lindustrie mtallurgique qubcoise

    MOYENSPrise de conscience

    sectorielle

    Rpondre aux dfis du renouvellement de la main-duvre

    Concertation

    Graphique 13 rpartition de la main-duvre selon le sexe

    Main-duvre fminine

    Main-duvre masculine

    10 %

    90 %

    la main-duvre de lindustrie est majoritairement masculine.

    Graphique 12 rpartition de la main-duvre selon lanciennet

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    0 9 ans 10 19 ans 20 ans et plus

    %

    27 %

    20 %

    53 %

    lindustrie compte sur une main-duvre stable et expri-mente avec 53 % des travailleurs qui ont 20 ans et plus danciennet.

    Graphique 10 rpartition de la main-duvre selon le statut demploi

    Temps partiel

    Temps plein

    3 %

    97 %

    93 % de la main-duvre possde un emploi temps plein.

    lindustrie mtallurgique se classe au troisime rang du secteur manufacturier qubcois pour la rmunration avec une moyenne hebdomadaire (incluant les heures supplmentaires) de 1 186 $ en 2012.

    Graphique 11 rpartition de la main-duvre selon lge

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    24 ans et moins

    25 34 ans 35 44 ans 45 54 ans 55 ans et plus

    %

    3 %

    14 %

    22 %24 %

    37 %

    la cohorte de main-duvre la plus importante se situe chez les travailleurs gs de 45 54 ans et reprsente 37% du total de la main-duvre.

    la deuxime cohorte en importance est ge de 55 ans et plus.

    Puisque 61 % de la main-duvre est ge de 45 ans et plus, lindustrie devra composer avec des dparts la re-traite dans les prochaines annes.

    C. le poRtRAit De lA MAin-DuvRe

    Les sources utilises pour prsenter linformation relative la main-duvre sont le questionnaire en ligne et lInstitut de la Statistique du Qubec (2013).

    DES CONDITIONS AvANTAGEUSES

    dans les catgories demploi du secteur, le personnel de produc-tion reprsente 55 % de la main-duvre alors que le personnel dentretien est la deuxime catgorie demploi en nombre avec 21 % de la main-duvre. lorsque lon additionne les deux catgo-ries, cela reprsente 76 % de la main-duvre de lindustrie.

    Graphique 9 rpartition des groupes demploi dans lindustrie

    100%

    13 %

    21 %

    55 %

    5 % 6 %

    55

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0Personneld'administration

    Personnel professionnel et technique

    Superviseur de premier niveau

    Personnel d'entretien

    Personnel de production

    UNE MAIN-DUvRE vIEILLISSANTE

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    Graphique 22 Personne(s) en charge de la gestion des ressources humaines par tablissement

    39,7 % des tablissements de lindustrie ont aucune ou une personne temps partiel en charge de la gestion des res-sources humaines.

    la prsence dune politique de recrutement nest pas systmatique pour lensemble des tablissements.

    utilisation moindre de politiques de recrutement envers les femmes, les immigrants, les minorits visibles ou les autochtones.

    Graphique 21 difficults rencontres au niveau de la gestion des ressources humaines

    la moiti de lindustrie affirme avoir des difficults de recrutement.

    au niveau sous-sectoriel, 65 % des fonderies sont confrontes des difficults en matire de recrutement.

    100%

    52,4 %

    31,7 % 31,7 % 30,2 %

    25,4 %23,8 %

    19 %

    7,9 % 7,9 %

    55

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    Le recrutement, la slection et l'embauche de la main-duvre

    Le coaching et l'encadrement de la main-duvre

    La motivation, la mobilisation et la reconnaissance de la main-duvre

    Le vieillissement de la main-duvre

    La planification de la relve et la succession d'entreprise

    La formation de la main-duvre

    Le roulement et la rtention de la main-duvre

    L'valuation du rendement du personnel

    L'adaptation du personnel aux nouvelles technologies

    Plusieurs personnes (quipe de spcialistes)

    Aucune ou une personne temps partiel

    Une personne temps plein (1 spcialiste)

    39,7 %38,1 %

    22,2 %

    B. ConstAt 2 : une vulnRABilit Des tABlisseMents suR le plAn Du RenouvelleMent De lA MAin-DuvRe

    Graphique 20 classement des priorits principales en matire de gestion

    EN BREF laccs restreint au capital et les prvisions limi-tes dinvestissement sont accentus par les stratgies de rationalisation financire des tablissements. ce contexte a ncessairement un impact sur la main-duvre.

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    100

    Organisation de la production

    Processus d'affaires

    Amlioration de la situation financire de l'entreprise

    Main-duvre Crneaux de production et produits de niche

    %

    64,9 %

    48,3 %41,7 %

    38,3 %35 %

    Graphique 23 les mthodes de recrutement utilises par les tablissements et leur efficacit

    utilisation efficacit (assez ou trs efficace)

    % %

    Banque interne de curriculum vitae 75,8 42,6

    candidats recommands 74,2 52,2

    Placement en ligne demploi-Qubec 71,0 52,3

    agences de placement prives (ex. : chasseurs de ttes) 62,9 59,0

    coles, collges et universits 58,1 61,1

    Journaux 54,8 50,0

    Publicit interne 54,8 29,4

    Site internet de ltablissement 46,8 31,0

    Sites internet spcialiss dans le recrutement du personnel (Jobboom, monster, workopolis) 37,1 34,8

    rseaux sociaux 17,7 27,3

    les tablissements utilisent majoritairement des mthodes de recrutement traditionnelles.

    le recrutement issu des institutions scolaires est peru comme la mthode la plus efficace.

    Les sources utilises pour prsenter linformation relative au diagnostic de lindustrie sont le questionnaire en ligne et les focus-groupes.

    les constats suivants se dgagent en regard des rponses au questionnaire en ligne, des focus-groupes et de lanalyse des rsultats :

    A. ConstAt 1 : un ConteXte ConoMiQue FRAGile

    23,4 % des tablissements de lindustrie ne prvoient aucun investissement dans les deux prochaines annes et 55,3 % prvoient des investissements de 10 % et moins du chiffre daffaires.

    les deux types dinvestissement considrs comme prioritaire selon les gestionnaires pour les deux prochaines annes sont :

    - la machinerie ou du matriel neuf (73,2 %);

    - la formation des employs (67,9 %).

    59 % des fonderies prvoient investir dans la formation des employs.

    lorsque les tablissements se comparent aux quipements de production et aux organisations du travail lextrieur du canada, 38,7 % estiment avoir une productivit trs ou lgrement infrieure.

    Seulement 17 % dentre eux estiment avoir un niveau de productivit suprieur aux tablissements hors-canada.

    IV. DIAGNOSTIC DE LINDUSTRIE AU REGARD DES ACTEURS DU MILIEU

    Graphique 18 Proportion des investissements envisags sur le chiffre daffaires pour les deux prochaines annes

    Graphique 19 investissements envisags dans la formation de la main-duvre par les tablissements, selon les sous-secteurs

    61,5 % des tablissements prvoient une forte ou lgre dcroissance ou une stabilit pour la prochaine anne.

    Graphique 16 Prvisions de croissance pour la prochaine anne

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    100

    Une forte ou lgre dcroissance

    Une stabilit Une croissance forte ou modre

    %

    20 %

    41,5 %38,5 %

    100%

    23,4 %

    55,3 %

    21,3 %

    55

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0Aucun investissement

    10 % et moins du chiffre daffaires

    Plus de 10 % du chiffre daffaires

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    100

    Production et transformation d'alumine et d'aluminium

    Sidrurgie Production et transformation de mtaux non ferreux (sauf l'aluminium)

    Fonderies

    %

    80 %78 %

    60 % 59 %

    74 % des tablissements de lindustrie ont vcu une restruc-turation au cours des deux dernires annes.

    Graphique 17 restructuration au cours des deux dernires annes

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    100

    Ltablissement na pas vcu de restructuration

    Ltablissement a vcu une restructuration

    %

    26 %

    74 %

  • Sommaire du diagnostic sectoriel

    Portrait de lin

    dustrie de la m

    tallu

    rgie au Q

    ubec 2013-2015

    12 13

    LES STAGES SONT PLUS POPULAIRES QUE LES PROGRAMMES DALTERNANCE TRAvAIL-TUDES

    71 % des tablissements offrent des stages.

    29 % des tablissements offrent des programmes dalternance travail-tudes*.

    *les programmes dalternance travail-tudes impliquent plus dun stage en cours de formation. ces stages sont gnralement plus longs et plus frquents que les stages traditionnels.

    Selon les gestionnaires, lavantage le plus important associ laccueil dun stagiaire est la possibilit dvaluer le potentiel du candidat pour un futur emploi et les dsavantages les plus importants sont lintgration de ces personnes dans lorganisation du travail et le temps consacr leur supervision.

    on utilise normment de stagiaires. cest notre bassin privilgi de recrutement de main-duvre. cest l quon voit et quon value nos jeunes. - Gestionnaire en ressources humaines, Focus-groupes (2013)

    D. ConstAt 4 : lA ConCeRtAtion : un Atout pouR lAveniR

    LES ACTIvITS DCHANGE ET DE PARTAGE DINFORMATION SONT POPULAIRES

    le cFor (communaut dchanges en formation du secteur de la mtallurgie), les tats gnraux et le Bulletin de veille sont les activits organises par le cSmo-m les plus populaires.

    majoritairement, les activits qui gnrent un dialogue sectoriel sont privilgies par les acteurs de lindustrie.

    on nest pas assez prsent en tant que syndicat et employeur pour aller dans nos coles et pour discuter avec les tudiants. - Coordonnateur syndical, Focus-groupes (2013)

    il est vital pour les tablissements du secteur de tisser et dentretenir un dialogue social, rgional et sectoriel.

    Par la cration dun tissu social et dun dialogue social, nous entendons tous les types dinteractions et de relations prsentes entre les divers acteurs de lindustrie (notamment les activits du cSmo-m).

    EN BREF il faut entretenir la prise de conscience sectorielle.

    DES DIFFICULTS DE RECRUTEMENT ACCENTUES POUR CERTAINS MTIERS

    mcaniciens industriels

    lectriciens industriels

    Superviseurs

    ingnieurs

    les deux causes principales des difficults de recrutement pour ces mtiers sont :

    - le manque de candidats qualifis (formation);

    - le manque de candidats expriments (sur le march du travail).

    en moyenne, 58 % des tablissements expliquent leurs difficults de recrutement par le manque de candidats qualifis (formation) et 69 % par le manque de candidats expriments.

    une majorit dtablissements ne planifie pas les dparts la retraite de leurs employs alors que la cohorte principale de main-duvre de lindustrie se trouve parmi les travailleurs gs de 45 ans et plus.

    au niveau sous-sectoriel, 70 % des fonderies ne planifient pas les dparts la retraite.

    EN BREF la planification stratgique de la main-duvre demeure un enjeu dans les organisations.

    C. ConstAt 3 : lA FoRMAtion De lA Relve est un investisseMent pRioRitAiRe

    UNE FORMATION INITIALE DE QUALIT

    les tablissements peroivent la formation initiale comme adquate.

    les faibles cohortes de diplms constituent un obstacle important pour les tablissements.

    loffre dans les mtiers techniques (mcanicien industriel et lectricien industriel notamment) nest pas suffisante pour la demande. les coles nont pas les ressources pour nous en fournir. on se les arrache . Gestionnaire en res-sources humaines, Focus-groupes (2013)

    LA TRANSMISSION DES CONNAISSANCES TRS UTILISE

    au regard de lindustrie, 79 % des gestionnaires utilisent la transmission des connaissances des travailleurs expriments comme mthode de formation continue.

    71,2 % des tablissements de lindustrie peroivent le pro-gramme de formation sur les comptences essentielles comme assez ou trs utile.

    au regard de lindustrie, le programme de formation en comptences essentielles est pertinent principalement pour le personnel de production et les superviseurs.

    Graphique 24 utilit de laccs un programme de formation sur les comptences essentielles pour les travailleurs en emploi

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    100

    Trs peu ou peu utile Plus ou moins utile Assez ou trs utile

    %

    18,6 %

    10,2 %

    71,2 %

    Graphique 25 moyens utiliss par les tablissements pour connatre les programmes de formation disponibles sur le territoire

    100%

    61,7 %

    51,7 %

    45 %

    35 %

    28,3 %

    23,3 %

    15 %

    55

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    La recherche sur Internet ou la rception de courriels informatifs

    Les institutions d'enseignement

    Les publications spcialises de votre domaine d'activit

    Les centres locaux d'emploi ou les centres locaux de dveloppement

    Un contact

    Le CSMO-M*

    Une association ou un regroupement professionnel

    la recherche sur internet ou la rception de courriels informatifs sont des moyens privilgis par 61,7 % des tablissements de lindustrie pour connatre les programmes de formation disponibles sur le territoire.

    EN BREF il est ncessaire de renforcer les canaux de communication entre les tablissements et les institutions de dveloppement conomique et demploi au niveau rgional.

    * il est possible de consulter une cartographie de loffre de formation initiale menant des mtiers en mtallurgie en consultant le volet Formations sur metallurgie.ca.

    LES COMPTENCES ESSENTIELLES DANS LA MIRE DE LINDUSTRIE

  • Sommaire du diagnostic sectoriel

    14

    CONCLUSION

    la lumire des informations rcoltes par le cSmo-m pour la ralisation de ce diagnostic, quatre constats se dgagent. le premier constat dnote dun contexte conomique fragile qui influence directement lindustrie dans sa gestion. titre dexemple, une majorit des tablissements a subi des restructurations au cours des deux dernires annes. Bien que les prvisions dinvestissements soient limites, elles sont estimes prioritaires dans la machinerie et lquipement neuf et dans la main-duvre. dans le contexte o les acteurs du milieu estiment des prvisions modres de crois-sance, cest lorganisation de la production qui est la priorit des gestionnaires.

    le deuxime constat fait tat dune vulnrabilit des tablissements sur le plan du renouvellement de la main-duvre. lindustrie peut compter sur une main-duvre exprimente mais la cohorte principale des travailleurs est ge de plus de 45 ans. le recrutement de la main-duvre est identifi comme la principale difficult rencontre en matire de gestion des ressources humaines. Paradoxale-ment, les ressources attribues aux ressources humaines sont limites et les politiques de recrutement ne sont pas systmatiques dans lindustrie. ce sont les mcaniciens et les lectriciens industriels, les superviseurs et les ingnieurs qui sont les mtiers les plus en demande.

    le troisime constat se situe au niveau de la formation de la relve qui est juge comme un investissement prioritaire au regard de lindustrie. ladquation entre loffre de forma-tion initiale et les besoins de lindustrie nest pas suffisante en termes quantitatifs. on ne forme pas suffisamment de diplms dans certaines catgories de mtiers par rapport aux besoins de lindustrie. de plus, les acteurs de lindustrie expriment une ncessit claire damliorer la diffusion de loffre de formation auprs des tablissements.

    les tablissements semblent privilgier les stages de forma-tion en entreprise car selon les gestionnaires, ils permettent dvaluer le potentiel des candidats pour un futur emploi, bien que le temps consacr leur supervision soit peru comme une contrainte.

    Par ailleurs, le milieu reconnait la pertinence dun programme de comptences essentielles. le renforcement de ces com-ptences est peru comme tant un lment facilitateur lacquisition de nouvelles connaissances et faons de faire professionnelles.

    Finalement, quatrime et dernier constat, la concertation reprsente une voie daction prometteuse et constitue un atout majeur pour lavenir de lindustrie. dans un contexte conomique fragile et considrant les difficults rencontres au niveau du recrutement de main-duvre, il est vital pour les tablissements du secteur de tisser et dentretenir un dialogue social rgional et sectoriel. ce sont les relations entre les divers acteurs de lindustrie qui favorisent lentretien de la prise de conscience sectorielle sur des enjeux communs.

    dailleurs, de lensemble des activits organises par le cSmo-m, celles qui relvent de lacquisition de connaissance des enjeux sont les plus apprcies par le secteur. lorganisation de rencontres du comit dchange sur la formation (ceFor), les tats gnraux de mme que la publication hebdomadaire dun Bulletin de veille, figurent parmi les prfrences des services offerts par le cSmo-m; ce qui illustre limportance du maintien du dialogue. la concertation est donc perue comme une opportunit pour lindustrie de la mtallurgie de se dmar-quer et de dvelopper des voies daction pertinentes face aux enjeux exprims.

    Plusieurs pistes peuvent se dessiner en regard des constats identifis. Par exemple, les restructurations subies par les tablissements de mme que lorganisation de la production amnent certainement des changements au niveau des faons de faire. la recherche de lamlioration de la productivit peut gnrer des pratiques innovantes qui, elles-mmes appellent la formation. Comment soutenir les sous-secteurs et les tablissements ayant la volont dinvestir dans la formation ?

    le recrutement constitue une difficult pour les gestionnaires des Pme et des fonderies qui ne peuvent concurrencer les entreprises multinationales en matire de politiques de gestion des ressources humaines. la main-duvre vieillissante et le manque de planification au niveau de la gestion des ressources humaines contribuent accentuer la problmatique. or, les rapports entre les grandes entreprises donneuses dordres et les fonderies dnotent limportance que reprsente ce sous-secteur dans lindustrie et de lquilibre obtenir pour assurer une relve de la main-duvre. Comment soutenir lindustrie pour dvelopper les meilleures pratiques en matire de recrutement et plus largement en matire de politique de gestion des ressources humaines ?

    le besoin dassurer une relve est plus criant selon les corps de mtiers du secteur. la pnurie de main-duvre pour les mtiers dentretien, notamment les lectriciens industriels et les mcaniciens industriels, touche non seulement la mtallurgie mais lensemble des secteurs de lindustrie manufacturire du Qubec. devant la raret des cohortes de diplms, les secteurs tentent dattirer les finissants et ce, dans toutes les rgions du Qubec. loffre gnrale de formation dans ces mtiers est clairement insuffisante et les entreprises devront trouver des alternatives. les besoins en matire de formation sont vastes et dpassent la formation initiale. Outre les comptences essentielles, quelles initiatives pourraient favoriser ladquation entre loffre de formation et les besoins de lindustrie ?

    le diagnostic sectoriel reprsente une photo du secteur, fixe dans le temps. les environnements dans lesquels voluent les entreprises tant en constante mouvance, leurs enjeux vont ncessairement se modifier aussi. le cSmo-m invite les diffrents intervenants de lindustrie alimenter la rflexion sectorielle sur les diffrentes pistes dvelopper en regard des enjeux et des dfis du secteur.

  • 2035, rue Victoria, bur. 306 Saint-lambert (Qubec) J4S 1H1

    tlphone : 450 766-0851 tlcopieur : 450 [email protected] www.metallurgie.ca