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JONATHAN VINET NEUROGENÈSE POST-NATALE : É ~ E DE LA ZONE SOUS-VENTRICULAIRE DANS LE CERVEAU HUMAIN ADULTE Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de I'Université Laval pour 1' obtention du grade de maître ès sciences (M-Sc.) Département d'anatomie et de physiologie FAcULTÉ DE MÉDECINE UNIVERS~~É LAVAL Décembre 1999 O Jonathan Vinet, 1999

POST-NATALE DE DANS LE CERVEAU HUMAIN ADULTE · 2004-11-29 · DANS LE CERVEAU HUMAIN ADULTE Mémoire présenté ... protéger les ce11 ules non-différenciées contre I'apoptose

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JONATHAN VINET

NEUROGENÈSE POST-NATALE : É ~ E DE LA ZONE SOUS-VENTRICULAIRE DANS LE CERVEAU HUMAIN ADULTE

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures de I'Université Laval

pour 1' obtention du grade de maître ès sciences (M-Sc.)

Département d'anatomie et de physiologie FAcULTÉ DE MÉDECINE

UNIVERS~~É LAVAL

Décembre 1999

O Jonathan Vinet, 1999

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Cette étude immunohistochimique portant sur la caractérisation de la zone sous-

ventriculaire (SVZ) dans le cerveau humain adulte, zone connue chez les rongeurs pour la

production de nouveaux neurones durant la vie adulte, a été réalisée à l'aide d'anticorps dirigés contre des marqueurs connus, utilisés dans l'étude de la neurogenèse post-natale chez les rongeurs. Les résultats démontrent l'existence d'une zone similaire à celle des

rongeurs où il semble y avoir une continuation de la prolifération durant toute la vie de I'i ndividu. Deux nouvelles zones expriment les marqueurs de la SV2 et n'ont jamais été

décrites auparavant comme étant impliquées dans la neurogenèse post-natale soit : la portion ventrale de la SV2 e t le septum. De pius, la protéine anti-apoptotique Bcl-2 se trouve coexprimée avec les autres marqueurs au sein des cellules de la SVZ. Ces résultats

suggèrent que la SV2 humaine semble être très bien développée et l'ajout de deux nouvelles zones ayant probablement le pouvoir de continuer de pro1 iférer suggère que la production en nouvelles cellules pourrait être plus importante chez I'humain que chez les rongeurs. La

présence de Bcl-2 au sein de cette population cellulaire suggère que cette protéine peut

protéger les ce11 ules non-différenciées contre I'apoptose et aussi qu'elle peut jouer un rôle

dans le processus même de la différenciation ceIl ulai re.

JONATHAN VINET AND& PARENT

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AVANT-PROPOS

Je tiens, tout d'abord, à remercier très sincèrement mon directeur de recherche, le

Docteur André Parent, pour m'avoir accepté au sein de son équipe ainsi que pour son

support scientifique et financier tout au long de mes travaux. Sa très grande disponibilité,

son immense compétence, sa gentillesse et son ouverture d'esprit m'ont permis d'acquérir

une excellente formation en Neurosciences et de pouvoir travailler dans le domaine de la

neurogenèse post-natale, un domaine qui est une avenue de recherche relativement nouvelle

au sein de son laboratoire.

Je tiens à remercier Mesdames Lisette Bertrand, Carole Émond et Lucie Pelchat pour

leur suppon technique qui m'a procuré une aide énorme au niveau des manipulations. Un

merci spécial à Madame Cynthia Moore et Monsieur Manin Lévesque pour l'aide et le

soutien technique qu'ils ont fourni à l'animalerie.

J'aimerais également remercier le Docteur Francesca Cicchetti et Monsieur Patrick

Bernier pour m'avoir aider à démarrer du bon pied dans le monde de la recherche. Un gros

merci aussi à Martine Cossette, Julie Nadeau et Andréanne Bédard, des stagiaires de

recherche durant mes études, pour le travail qu'elles ont effectué et l'aide qu'elles m'ont

apporté pendant les manipulations. Enfin, un merci spécial à tous et à toutes mes collègues

de travail pour l'ambiance plaisante qu'ils apportaient au laboratoire ainsi que Patrick

Bernier et Carole Émond pour la correction de ce texte.

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RESUME ................................................................................................. -1

AVANT-PROPOS ............................... .... ............................................... .II

TABLE DES MATIÈRES ............................................................................ m

LISTE DES ABRÉVIATIONS ....................................................................... v

LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX .................................................... VI

LA NEUROGENÈSE POST-NATALE .................................................... 1

1 . 1 . 1 Introduction ................................................................ 1

........ 1.1.2 Anatomie et terminologie (The Boulder Cornmittee. 1970) 1

1.1.3 Poïkilothermes ........................................................... - 3

1.1.4 Oiseaux .................................................................... - 5

1.1.5 Mammifères .............................................................. - 6 1.1.5.1 Rongeurs .................................................. - 6

1 . 1 S.2 Primates ................................................... - 9 1 . 1 S . 3 Humains .................................................. -10 .

1.1.6 A la recherche des cellules souches ................................... 10 LES MARQUEURS UTILISÉS .......................................................... -12 1.2.1 TuJ1 ........................................................................ 12 1.2.2 PSA-N-CAM ............................................................. 12 1.2.3 GFAP ..................................................................... -14 1.2.4 Nestine .................................................................... 14

......................... 1.2.5 Bcl-2 comme nouveau marqueur de la SVZ 15 PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE ................................................. -16

PRES ENTATION ....................................................................... - 1 7

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CHAPITRE 2 CHARACTERIZATION OF THE SUBVENTRICULAR ZONE IN THE ADULT HUMAN BRAJN: EVIDENCE FOR THE INVOLVEMENT OF BCL-2 ..................................... 28

2.1 RÉsUMÉ .............................................................................. -29 .......................................................................... 2.2 ABSTRACT -30

2.3 IN'TRODUCTION .................................................................... 31 ........................... 2.4 MATERIALS AND METHODS .................... .. -32

2.4.1 ...................................................... Tissue preparation -32

.................................... 2.4.2 Single immunostaining procedure -33 .............................. 2.4.3 Double imrnunofluorescence procedure 33

2.5 RESULTS ............................................................................. -34 ............................................ 2.5.1 Distribution of human SVZ -34

....................................... 2.5.2 Characterization of human SVZ 35

...................................... 2.5.3 Co-localization of SVZ markers -35 2.5.4 Bcl-2 in human SV2 .................................................... -36

........................................................................ 2.6 DISCUSSION -37

2.6.1 The identity of stem cells in human brain ........................... -38

2.6.2 Possible implication of the expression of BcI-2 in ANGS ......... 38

2.6.3 Putative new members of ANGS ...................................... 40

2.6.4 Concluding remarks .................................................... -40

................................ ............... CHAPITRE 3 CONCLUSION GÉNÉRALE .. 55

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................... 5 7

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BrdU : N-CAM : NPN :

PSA :

RMS : SNC :

SV2 : SVZa :

vz:

LISTE DES ABRÉVI~UIONS

5-Bromo-2'-Deoxyuridine Molécule d'adhésion cellulaire neuronale Neurogenèse post-natale Acide polysiaiique Courant rostral de migration Système nerveux central

Zone sous-ven triculaire Portion antérieure de la zone sous-ventriculaire Zone ventriculaire

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LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX

Figure 1.1 : Schéma illustrant les stades du développement du système nerveux . . central des vertebres.. ................................................................. 18

Figure 1.2 : Représentation schématique de la dynamique de prolifération au

sein du gyrus dentelé.. ............................................................. -20

Figure 1.3 : Schéma représentant le courant rostral de migration dans Ie cerveau

du rat.. ............................................................................... - 2 2

Figure 1.4 : Schéma montrant des cellules disposées en chaînes autour des

ventricules latéraux.. ................................................................ ..24

Figure 1.5 : Photomicrographie et schéma illustrant les différents types

cellulaires retrouvés au sein de la SVZ.. ............................................ 26

Tableau 1 : Information sur les anticorps utilisés dans l'étude ............................... -42

Figure 2.1 : Schéma illustrant la distribution de la SV2 dans le cerveau

humain. ................................................................................ -.43

Figure 2.2 : Photomicrographies montrant 1' irnmunoréactivité, dans la SV2

................................ humaine, pour différents marqueurs de la SVZ.. -45

Figure 2.3 : Photomicrographies illustrant la colocalisation des marqueurs

de la SV2 dans la portion rostrale de la SVZ humaine.. ....................... -47

Figure 2.4 : Photomicrographies montrant la colocalisation de Bcl-2 avec les

marqueurs de la SV2 .................................................................. 49

Figure 2.5 : Photomicrographies montrant l'immunoréactivité de Bcl-2 dans différentes portion de la SV2 humaine.. ........................................ ..S 1

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vii

Figure 2.6 : Photomicrographies illustrant I'immunoréactivité de Bcl-2 dans la portion antérieure de la SV2 (SVZa). . . . . . ... . . . . . . . . . . . ,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . -53

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1.1 La neurogenèse post-natale

1.1.1 Introduction

Le système nerveux central (SNC) a longtemps été considéré comme un tissu

immuable. Contrairement aux autres tissus tels que l'intestin, la rate, la moelle osseuse, qui

produisent de nouvelles celIules tout au long de la vie de l'individu, le SNC acquiert toutes

ses cellules lors du développement et durant quelques mois après la naissance et n'en produit

pas d'autres par la suite. Donc un neurone possède, en théorie, une durée de vie aussi longue

que celle de l'individu. Cette idée d'immuabilité est en train de changer très rapidement

depuis quelques années. En effet, des travaux ont démontré l'existence de nouvelles

populations neuronales qui sont engendrées durant la vie adulte dans des régions bien

précises du cerveau. C'est sur ce point que portera cette étude. 11 sera question des données

récentes portant sur la neurogenèse post-natale chez les vertébrés, ainsi que d'une

description des marqueurs moléculaires utilisés dans ce domaine pour montrer l'existence de

nouvelles cellules.

1.1.2 Anatomie et te rrninologie (The Boulder Cornmi ttee, 1970)

Durant le développement, quatre zones fondamentales vont constituer la majeure

partie du SNC et fourniront toutes les cellules nécessaires à l'organisation du cerveau adulte.

(Fig. 1.1) La première zone est la zone ventriculaire (Ventricular Zone, VZ) qui possède les

cellules souches de tous les neurones et de la glie. Cette zone, située en bordure du système

ventriculaire, est caractérisée par des disposées cellules en colonnes. Le noyau de ces

cellules se déplace selon les phases du cycle cellulaire. Lors de la mitose, le noyau va se

retrouver au niveau de la surface ventriculaire et la cellule va s'arrondir. ~ o r s ~ u e la cellule a

fini de se diviser. la cellule fille produite se dirige vers l'extérieur de la VZ pendant que la

cellule mère va reprendre sa forme de cellule en colonne. Cette zone va disparaître après la

naissance pour ne laisser que les épendymocytes des ventricules.

La deuxième zone à apparaître durant le développpement est la zone marginale.

Cette zone servira à former la zone intermédiaire et la zone sous-ventriculaire et ne sera

colonisée que par des oligodendrocytes. Elle deviendra une région remplie d'axones, de

dendrites et de terminaisons synaptiques. La zone intermédiaire est la troisième zone à

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apparaître et servira sunout de support à la migration cellulaire. En effet, les cellules partent

de la VZ et vont migrer de façon radiale. Elles vont se servir des prolongements de cellules

gliales, dites radiales, pour migrer vers la zone marginale et ainsi former la plaque corticale

(Rakic, 1990). Ce ne sont pas toutes les cellules de la VZ qui utilisent ce moyen de

migration. D'autres cellules vont plutôt migrer de façon tangentielle. Cette méthode de

migration sera présenté dans la section 1.23. La zone intermédiaire sera ensuite colonisée

par quelques neurones mais ce seront surtout les axones de la plaque corticale qui vont

traverser cette zone.

Enfin, la quatrième zone, la zone sous-ventriculaire (Subventricular Zone, SVZ), est

la dernière à appardtre dans le tissu nerveux embryonnaire. Elle est localisée entre la zone

ventriculaire et la zone intermédiaire. C'est une zone où la prolifération cellulaire est active

mais sans le mouvement de va et vient qui caractérise la VZ. Cette zone va s'atrophier

durant la vie adulte mais restera présente. Les membres du Comité Boulder ont décidé

qu'après la naissance, l'appelation «zone sous-ventriculaire» deviendrait «zone sous-

épendymaire» en raison de l'arrêt de la prolifération. Comme nous le verrons plus en détail

dans ce mémoire, les cellules de cette zone continuent à proliférer et donnent naissance à des

neurones et à des cellules gliales tout au long de la vie et c'est pourquoi, contrairement aux

suggestions du Comité Boulder, j'utiliserai le terme zone sous-ventriculaire pour cette zone

toujours mitotiquement active. Il est à noter que le terme SV2 est encore utilisé par de

nombreux chercheurs travaillant dans le domaine de la neurogenèse post-natale.

Une autre précision terminologique s'impose. Dans la littérature, les auteurs utilisent

souvent les termes cellules souches, cellules progénitrices et neuroblastes. La cellule souche

ou cellule mère est la cellule qui peut donner naissance à toutes les cellules possibles du

système nerveux et peut-être même à d'autres cellules du corps. La cellule progénitrice est

une cellule fille qui descend de la cellule souche. Elle peut encore se diviser mais elle est

déjà commise vers un certain type cellulaire car elle a déjà été exposée à des facteurs de

différenciation. Enfin, le terme neuroblaste porte beaucoup à confusion. Normalement, le

suffixe -blase désigne une cellule possédant la capacité de proliférer. Par contre, le

neuroblaste des vertébrés est une cellule postmitotique, donc qui en théorie ne se divise plus,

mais qui ne s'est pas encore complètement différencié en neurone. Ce problème de

nomenclature est connu mais aucune solution n'a été proposée.

Maintenant que les précisions anatomiques et terminologiques ont été faites

concernant les endroits dans le cerveau oh la prolifération cellulaire peut continuer durant la

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vie adulte, je vais poursuivre en énumérant les données portant sur la neurogenèse post-

natale (NPN) recueillies au sein des différentes classes des vertébrés.

1.1 -3 Poïkilothermes

Les données concernant un apport en nouvelles cellules dans le SNC adulte débute

dans la phylogénie chez les invertébrés. Un groupe de chercheurs a vérifié si la neurogenèse

persistait durant la vie adulte chez le homard (Harzsch et coll.. 1999). À l'aide d'injections

de BrdU, un analogue de la thymidine tritiée qui s'incorpore dans I'ADN des cellules

lorsqu'elles se divisent, ils ont démontré que trois sites de neurogenèse persistaient durant la

vie adulte. Ces sites sont nommés domaines de prolifération. Un de ces domaines fournit

des neurones de projections qui vont s'implanter près de ce domaine. Les axones de ces

neurones projettent vers le lobe olfactif et le lobe accessoire, deux régions faisant partie du

système olfactif. Les deux autres domaines de prolifération fournissent quant à eux des

interneurones qui vont relier les cellules du lobe olfactif et du lobe accessoire. Le groupe de

Hartsch et coll (1999) a de plus détecté la présence de mort cellulaire en utilisant la méthode

Terminal dUTP Nick End Labeling » (TUNEL). Une des caractéristiques de la mon

cellulaire programmée ou apoptose est le déclenchement d'une fragmentation nucléosornale

de I'ADN. La méthode TUNEL consiste à ajouter, à l'aide d'un enzyme, des résidus de

nucléotides conjugués à un haptène, à chaque extrémité 3' des fragments de I'ADN.

Ensuite, la détection de l'haptène est faite par immunohistochimie. Le groupe de Harzsch et

coll. (1999) ont constaté que le nombre de cellules qui mouraient par apoptose était

équivalent au nombre de nouvelles cellules cr6ées par les domaines de prolifération. Ces

phénomènes d'apoptose et de prolifération avaient lieu en même temps, ce qui suggère

l'existence d'un remplacement cellulaire dans le système olfactif du homard. Les auteurs

émettent 1' hypothèse que ce phénomène apporterait un changement des habiletés olfactives

dans un environnement où le contenu en odeurs est en continuel changement. Selon les

auteurs, les homards adultes utilisés dans cette étude ont un âge qui correspond ou excède

I'âge des oiseaux et des rongeurs (voir sections 1.1.4 et 1.1 S. 1) chez lesquels la neurogenèse

post-natale a été démontrée à I'âge adulte (Alvarez-Buylla et Temple, 1998 ; Cameron et

McKay, 1998). De plus, les données obtenues chez le homard sont similaires aux données

recueillies deux ans plus tôt chez deux espèces de crabes (Schmidt, 1997).

La présence de NPN chez les vertébrés semble apparaître pour la première fois chez

les poissons et les amphibiens dans l'axe évolutif (Easter, 1983). La NPN a lieu uniquement

au niveau de la rétine et du tectum optique chez ces derniers. Les travaux concernant la

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NPN des poissons et des amphibiens ont été effectués chez le poisson rouge ainsi que

Xénopus (pour revue, voir Easter. 1983). Les nouvelles cellules formées au niveau de la

rétine sont surtout des batonnets localisés en périphérie- Il y aussi une importante

production de cellules ganglionnaires tout au long de la vie de ces animaux. Un problème

existe cependant. L'ajout de nouvelles cellules en périphérie de la rétine n'est pas compensé

par une mort cellulaire suffisante au centre de celle-ci, ce qui fait en sorte que cette dernière

grossit toujours. L'autre structure visuelle qui produit de nouveaux neurones est le tectum

optique, mais surtout dans sa portion caudale, alors que les projections des neurones

ganglionnaires de la rétine se rendent dans la portion rostrale du tectum. Comment Y

expliquer l'ajout de nouvelles cellules au niveau du tectum si elles ne peuvent recevoir les

connections de la rétine ? L'hypothèse dite des connections glissantes >> apporte une

réponse à ce phénomène. On pense que les nouvelles connexions se fameraient en effet

dans la portion rostrale du tectum et que les anciennes glisseraient vers la portion caudale où

les nouvelles cellules sont formées. Cette hypothèse, même si elle n'est pas encore prouvée,

donne une explication plausible à la production de nouveaux neurones dans le tectum.

La production d'un nombre important de nouveaux neurones durant la vie adulte a

aussi été démontrée chez le lézard Pordacis hispanica (Lopez-Garcia et coll., 1984). Une étude utilisant la thymidine tritiée a montré que ces nouveaux neurones provenaient de

cellules souches de la VZ et allaient s'implanter dans la couche granulaire du cortex médian

(Lapez-Garcia et coll., 1988). De plus, ces cellules migrent de façon radiale en utilisant les

dendrites apicaux d'épendymocytes suggérant une origine commune entre les lézards et les

mammifêres pour les mécanismes régulant le processus neurogénétique de l'implantation des

neurones dans les régions corticales. Le cortex médian du lézard étant considéré comme

l'homologue de l'hippocampe des mammiferes (pour revue, voir Lopez-Garcia et coll.,

1988), ces données sont reIativernent cohérentes avec les données montrant l'existence de

NPN au niveau du gyrus dentelé des mammifères (voir section 1.1.5). Le bulbe olfactif reçoit aussi un apport en nouvelles cellules durant la vie adulte chez le lézard (Garcia-

Verdugo et coll., 1989). Ce sont surtout des neurones qui vont s'implanter dans la couche

granulaire du bulbe olfactif principal et accessoire. Il existe quelques neurones qui

s'implantent aussi au niveau de la couche mitrale et gloménilaire, mais ils sont très peu

nombreux en comparaison des neurones granulaires. Par contre, Garcia-Verdugo et coll. - (1989) suggèrent que, contrairement à la situation rencontrée chez les rongeurs (voir section

1.1 S. 1)- les cellules souches résident directement au sein du bulbe olfactif du lézard.

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1.1 -4 Oiseaux

Il existe une NPN très bien caractérisée chez les oiseaux, plus particulièrement chez

les oiseaux chanteurs tel le canari. Les nouvelles cellules produites colonisent certains

noyaux qui contrôlent le chant des oiseaux (Nottebohm, 1989)- surtout le noyau des

vocalisations hautes (GoIdman et Nottebohm, 1983). Les nouveaux neurones vont

s'implanter seulement dans les noyaux dérivant du télencéphale (Alvarez-Buylla et col 1..

1994). Goldman et Nottebohm (1983) ont démontré, à l'aide d'injections systémiques de

thymidine tritiée, que les nouvelles cellules sont produites à partir de cellules souches

situées dans la VZ. On peut se demander s'il ne s'agit pas de la SV2 car il n'y avait pas à

l'époque de consensus concernant la terminologie. En effet, la description des cellules de la

VZ faite par Goldman et Nottebohm (1983) est identique à celle que l'on fait des cellules

sous-ventriculaires embryonnaires (voir section 1.2). Ces nouvelles cellules vont ensuite

migrer sur de longues distances pour aller s'implanter dans le noyau des vocalisations

hautes. Elles utilisent des cellules radiales comme support pour traverser le parenchyme, ce

qui est équivalent à la migration radiale dans le développement du cerveau des mammifères.

Enfin, la VZ où se produit la prolifération est hétérogène, c'est-à-dire qu'il y a des portions

où la prolifération est plus importante que d'autres. Ces régions sont nommées des «hot

spots» (Alvarez-Buylla et coll., 1990). Un de ces principaux « hot spots» se situe dans la

partie ventro-latérale de la VZ et fait face au lobus paraolfactorius, une région équivalente

au noyau caudé des mammifères. Or le striatum ventral des oiseaux reçoit des connexions

provenant du système olfactif (Parent, 1986). Donc il se pourrait qu'il y ait aussi de

nouveaux neurones produits en rapport avec le système olfactif.

L'implantation et la survie des cellules provenant de la VZ des oiseaux est

étroitement liée aux hormones des gonades. En effet, le nombre de neurones ajoutés au

noyau des vocalisations hautes est cinq fois plus grand en automne qu'au printemps

(Nottebohm et coll., 1994). Cette différence dans le nombre de neurones implantés est dûe

au changement saisonnier du taux de testostérone. Goldman et Nottebohm (1983) ont réussi

à augmenter le taux d'implantation et de survie des nouveaux neurones dans le noyau des

vocalisations hautes chez des femelles canari possèdant un taux de testostérone très peu

élevé en effectuant des injections systémiques de testostérone. Par contre, les hormones ne

semblent pas affecter le taux de prolifération des cellules souches de la VZ. Donc, la

prolifération produirait normalement un excès de cellules dont seulement une partie se

différencierait en neurones et en cellules gliales et survivrait. En effet, des observations in

vivo démontrent que seulement un tiers des celIules nouvellement produites dans la VZ

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deviennent des neurones matures.

1.1 S. 1 Rongeurs

L'existence Ge NPN est très bien documenté chez les rongeurs, les animaux les plus

utilisés pour la recherche. Altman, en 1962, a été le premier à suggérer que la neurogenèse

continuait durant la vie adulte des rongeurs. À l'aide d'injections de thymidine tritiée. il a

démontré, avec ses collègues, que la neurogenèse continuait dans deux régions bien précises

: le gyrus dentelé et le bulbe olfactif (AItman et Da, 1965 ; Altman 1969). Ces résultats

étaient très controversés à l'époque car on croyait que seules les cellules gliales continuaient

à proliférer après la naissance. D'autres études sont ensuite venues confirmer que le gyrus

dentelé continuait à recevoir un apport en nouveaux neurones granulaires (Kaplan et Hinds,

1977 ; Bayer et coll., 1982 : Bayer, 1982). Ces neurones et les cellules gliales proviennent

directement de la couche granulaire du gyrus dentelé où la prolifération se fait sur place,

ainsi que du hile où les nouvelles cellules migrent sur une courte distance pour aller

s'implanter dans la couche granulaire du gyms dentelé (Carneron et coll., 1993) (Fig. 1.2).

Pour ce qui est de l'origine des neurones du bulbe olfactif, les hypothèses étaient

controversées. Certains pensaient que les précurseurs résidaient dans la S V 2 des ventricules

latéraux (Altman, 1969) tandis que d'autres affirmaient que ces précurseurs étaient localisés

directement au sein du bulbe olfactif (Kaplan et Hinds, 1977 ; Bayer et coll., 1982).

La SVZ était au départ reconnue uniquement pour conserver une production de

nouve;les cellules gliales, phénomène qui se produit à grande vitesse durant la fin du

développement et qui continue durant la vie adulte (Privat et Leblond, 1972). Les résultats

indiquant l'existence d'une NPN au sein de la SV2 furent encore plus controversés avec

l'arrivée d'une étude de marquage répété au BrdU et de marquage rétroviral qui suggérait

que les cellules de la SV2 avaient une durée de vie très courte et mouraient peu de temps

après la fin de la mitose (Morshead et van der Kooy, 1992). Par contre, une étude in vitro a

montré que les cellules prises directement de la SVZ pouvaient se différencier en neurones

ainsi qu'en cellules gliales (Lois et Alvarez-Buylla, 1993). Cette étude venait mettre en

doute la fin tragique des cellules de la SVZ, tel que proposée par Morshead et van der Kooy

et suggérait la possibilité que les cellules de la SVZ puissent former, en plus de la glie, de

nouveaux neurones in vivo. La démonstration de I'existence de nouveaux neurones formés

dans la SV2 a été faite premièrement e n infectant les cellules de la SV2 à l'aide d'un

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rétrovirus portant le gène de la O-galactosidase provenant de E. coli (Luskin, 1993). Cette

étude a démontré l'existence d'une région de la SVZ située plus antérieurement (SVZa) qui

générait beaucoup plus de cellules que les autres régions de la SVZ. La SVZa fut montrée,

par la suite, comme étant une région où les cellules de la S V 2 convergent avant de

commencer à migrer vers le bulbe olfactif (Doetsch et Alvarez-Buylla, 1996). Dans une

autre étude, à l'aide d'implantation de cellules de souris portant le gène de la B- galactosidase sous le contrôle du promoteur de l'énolase spécifique aux neurones,

d'injections a la thymidine tntiée et de i'utiiisation d'un colorant lipophilique (DiI), Lois et

Alvarez-Buylla (1994) ont démontré que la migration se faisait vers le bulbe olfactif en

suivant un parcours restreint que Altman avait déjà décrit en 1969 et qu'il avait nommé le courant rostral de migration (RMS) (Fig. 1.3). De plus, ils ont montré que les neurones qui

s'implantent dans le bulbe se différencient en deux types d'interneurones : les neurones

granulaires et les neurones périglomérulaires.

Les cellules souches provenant du gyrus dentelé semblent être de même nature que

les cellules souches de la SVZ. Suhonen et coll. (1996) ont greffé des cellules du gyrus

dentelé modifiées avec le gène lac2 dans la SVZ et elles ont migré dans le bulbe olfactif et

se sont différenciés comme les cellules de la SVZ le font. Gates et coll. (1995) ont caratérisé au niveau moléculaire les cellules de la SV2 et ont montré l'expression de

nombreuses molécules au sein de celles-ci telles que les molécules décrites dans la section

1.2 comme PSA-N-CAM, TuJI, Nestine, GFAP et bien d'autres comme des marqueurs

neuronaux (l'énolase spécifique aux neurones (NSE), NADPH), des molécules de la matrice

extracellulaire (tenascine), des marqueurs de glie radiale (vimentine et RC-2), etc ... Ces

molécules sont maintenant considérées comme des marqueurs utiles pour l'étude de la

neurogenèse post-natale.

Les cellules de la SV2 migrent de façon tangentielle (Luskin, 1993 ; Lois et Aivarez-

Buylla, 1994 ; Doetsch et Alvarez-Buylla, 1996 ; O'Rourke et coll, 1997) vers le bulbe

olfactif (voir section 1.2.3). En fait. Doetsch et Alvarez-Buylla (1996) ont montré que toute

la paroi des ventricules latéraux était composée d'un réseau de cellules disposées en chaîne.

Ces cellules étaient immunopositives pour PSA-N-CAM (voir section 1.2.2) et les chaînes

possédaient une orientation rostrocaudale (Fig. 1.4). Les auteurs suggèrent que toute la SV2 peut produire de nouvelles cellules et que celles-ci vont migrer vers la SVZa pour ensuite

emprunter le RMS qui mène au bulbe olfactif. Enfin, Kirschenbaum et coll. (1999) ont

montré que la SV2 grossissait en taille après l'ablation du bulbe olfactif suggérant ainsi que

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la SV2 répondait à un stimulus pour pallier au manque de cellules. Cette étude révèle aussi

que le bulbe olfactif n'est pas essentiel à la production de nouvelles cellules car celles-ci

continuent à migrer le long du RMS même si la destination n'existe plus.

Depuis que l'existence d'une nouvelle population de neurones générés durant la vie

adulte est connue, les chercheurs se sont interessé aux facteurs pouvant moduler le taux de

prolifération et la survie de celles-ci. Étant donné que la NPN du gyms dentelé a été décrite

la première et de façon plus détaillée et que son accès est facile pour les chirurgies et les

injections, des études neuropsychologique ont été réalisées dans cette région. Tout d'abord,

une étude a montré que des souris vivant dans un milieu enrichi, c'est-à-dire, un milieu où

elles vivent en groupe et interagissent socialement, font de l'exercice et sont en situation

d'apprentissage ont jusqu'à 15% plus de neurones granulaires dans le gyms dentelé que des

souris vivant seules dans des cages de laboratoire (Kempermann et coll., 1997a). Ils ont

voulu savoir quelle variable du milieu enrichi provoquait cette augmentation et ont vu que

l'exercice volontaire comme la course provoquait une augmentation de la prolifération tandis

que le milieu enrichi comme tel (plus d'espace dans la cage et plus d'interactions avec

d'autres souris) amenait une augmentation de la survie des nouvelles cellules (van Praag et

coll., 1999). Toutefois, ils affirment que l'apprentissage dans le water-maze n'affecte en rien

la prolifération ou la survie des neurones du gyms dentelé. Cette affirmation contredit les

résultats d'une autre étude effectuée en même temps, qui démontre que les tâches

d'apprentissages requérant la formation hippocampique font en sorte que le double de

nouveaux neurones produits au sein du gyms dentelé survivent comparés à des rats normaux

(Gould et coll., 1999). Cette différence entre ces deux études peut être die à au moins deux

causes : 1- l'une utilise des souris tandis que l'autre utilise des rats. et il se peut qu'il existe

une différence dans la dynamique de prolifération et de survie entre ces deux espèces. 2- l'une examine la prolifération et la survie tandis que l'autre regarde seulement la survie des

neurones. Mais ces deux aspects n'expliquent probablement pas entièrement la contradiction

de ces résultats. Enfin, Kempermann et coll. (1 997b) ont montré que la neurogenèse post-

natale du gyms dentelé était soumise à une influence génétique. En effet, certaines souches

de souris comme la C57BU6 ont une prolifération plus élevée que la moyenne tandis que

d'autres souches comme la CD1 possédent en moyenne un taux de survie plus élevé. Ceci

suggère que la diversité génétique au sein d'une même espèce peut influencer certains

aspects de la neurogenèse au niveau du gyrus dentelé.

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1.1.5.2 Primates

Les résultats concernant la NPN chez les primates non-humains sont assez

contradictoires. Les premiers travaux concernant le sujet ont été faits par Noetzel et Rox

(1964), alors qu'ils ont examiné les zones dites de prolifération chez le singe rhésus,

incluant la SVZ. Ils ne voient aucune prolifération évidente au sein de ces zones. Par

contre, Lewis (1968) vient confirmer l'existence d'une prolifération continue chez le singe

rhésus. Ces travaux sont toutefois contredits par Ling (1974) qui ne détecte rien chez le

Iémurien Loris. Selon Kaplan (1983), ce serait la méthode, c'est-à-dire l'utilisation de ta

thymidine tritiée, qui serait responsable de tout ce remous au sujet de l'existence ou non de

prolifération dans le cerveau adulte chez les primates. 11 a montré que certaines cellules en

division pouvaient incorporer la thymidine de façon non-uniforme, c'est-à-dire que

l'incorporation se fait souvent au même niveau que le bruit de fond. Donc, lorsqu'on

regarde le tissu, on ne discerne pas la différence entre le marquage et le bruit de fond. C'est

pour cette raison que certains voient des cellules résultant d'une prolifération post-natale et

d'autres non. En 1985, Pasco Rakic vient clore, si l'on veut, le sujet de la NPN chez les

primates en venant confirmer qu'il n'y a pas de nouveaux neurones produits chez le singe

rhésus. Toutes les cellules marquées à la thymidine tritiée se trouvent à être des astrocytes

et donc seuls ces derniers sont produits durant la vie adulte. Conscient des écueils relevés

par Kaplan en 1983, il a utilisé des femelles gestantes comme contrôle. Les nouveaux-nés

avaient incorporé la thymidine durant le développement du cerveau mais les mères ne

possédaient que les astrocytes marqués à la thymidine. Récemment, de nouvelles données

sont venues infirmer le dogme de non-prolifération chez les primates. Il y aurait de la

prolifération durant la vie adulte, donnant naissance à des neurones, chez le mannoset

(Gould et coll., 1998). De plus, le taux de prolifération serait diminué par l'apport d'un

facteur stressant pour l'individu. Ces résultats sont venus réouvrir un sujet qui était clos

depuis des années. Toutefois, un argument a été lancé par la communauté scientifique disant

que les résultats provenant du marmoset, un singe du Nouveau Monde, ne pouvaient

ébranler les résultats de Rakic (1985) obtenus chez le singe rhésus, un singe de l'Ancien

Monde, car le rhésus dernier se rapproche plus de l'humain que le marxnoset. Le statu quo

aurait perduré mais dernièrement, Kornack et Rakic (1999) ont démontré chez Ie macaque,

un singe de l'Ancien Monde, que la NPN continuait au niveau du gyrus dentelé et produisait

de nouveaux neurones, des astrocytes ainsi que des oligodendrocytes.

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1.1 S.3 Humains

Il existe peu de données concernant la NPN chez l'humain. Eriksson et coll. (1998)

ont démontré l'existence de nouveaux neurones produits dans le gynrs dentelé de I'humain.

Ils ont procédé à l'injection de BrdU chez des personnes atteintes de cancer en phase

terminale pour évaluer le degré de prolifération des tumeurs, mais ont aussi utilisé le tissu

nerveux pour évaluer la neurogenèse dans le cerveau adulte. Le gyrus dentelé contenait des

cellules BrdU-positives qui étaient immunopositives pour des marqueurs neuronaux et

gliaux. Donc, de nouveaux neurones et de nouvelles cellules gliales sont produits dans cette

région. Pour ce qui est de la SVZ, ils y ont trouvé des cellules BrdU-positives mais n'ont

pas pu identifier le phénotype de ces cellules. Les autres données recueillies chez l'humain

traitent surtout de la mise en culture de cellules souches et seront revues à la section 1.1.6.

1.1 -6 À la recherche des ce1 lules souches

Avec l'identification de zones pouvant générer de nouveaux neurones et de nouveIIes

cellules gliales s'est développé un intérêt à trouver les cellules souches est devenu

grandissant. En effet, si on pouvait trouver ces celluIes et comprendre quels facteurs

régulent leur prolifération, cela amènerait une solution possible aux rejets de greffes ainsi

qu'une nouvelle source de cellules pour les maladies neurodégénératives. Les premiers à

essayer de trouver des cellules souches furent Reynolds et Weiss en 1992. Ces auteurs

mirent en culture des cellules du striatum de souris adultes sous l'effet du facteur de

croissance épidermique (Epydermal Growth Factor, EGF) et les cellules se sont divisées

pour former une neurosphère. Ensuite, les cellules quittaient ces neurosphères pour devenir

des neurones, des astrocytes et des oligodendrocytes. Ces neurosphères semble provenir aussi de la SV2 et agissent comme une population cellulaire silencieuse, à moins de recevoir

le facteur de croissance EGF (Morshead et coll., 1994). Ce facteur a aussi été injecté in vivo

dans les ventricules et son effet était identique aux expériences en culture, c'est-à-dire que la

SVZ réagissait aux injections en augmentant sa prolifération (Craig et coll., 1996). Des

cellules répondant au EGF ont été retracées partout autour des ventricules ainsi qu'autour du

tube neural embryonnaire. Donc, toutes les zones bordant l'épendyme du système

ventriculaire possèdent la capacité de générer des neurones et de la glie (Weiss et coll.,

1996). Un autre facteur de croissance a été mis en évidence comme jouant un rôle auprès

des cellules souches de la SVZ. t e facteur de croissance des fibroblastes (Fibroblasts

Growth Factor, FGF2) semble accélérer la prolifération de ces cellules (Gritti et coll., 1999).

Ces auteurs ont aussi démontré qu'il n'existait pas une cellule souche pour les neurones et

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une cellule souche pour la glie mais plutôt une cellule souche pouvant donner naissance aux

deux types cellulaires. Enfin. des chercheurs ont montré que des cellules prises à partir de la

S V 2 humaine adulte et mises en culture sous l'influence de EGF, FGF2 et du facteur

neuro trophique dérivé du cerveau (Brain-Derived Neurotrophic Factor. B DNF) pouvaient

aussi donner naissance à des neurones ce qui montre que l'humain possède aussi la capacité

de générer de nouveaux neurones durant la vie adulte (Kirschenbaurn et coll., 1994 ; Pincus

et coll., 1998)

Doetsch et coll. (1997) ont montré l'existence de trois types cellulaires au sein de la SV2 (Fig. 1.5). Le premier type de cellules nommé type A sont les neuroblastes, les neurones non-différenciés qui expriment PSA-N-CAM et Tull (Tous les marqueurs discutés

dans cette section feront l'objet d'une plus grande attention dans la section 1.2). Ces

cellules sont donc vouées à devenir des neurones et sont en processus de migration. Le type

B se rapporte aux cellules astrocytaires exprimant GFAP et Nestine. Le type C désigne les

cellules souches donnant naissance aux types A et B. Des marqueurs précédents, le type C

n'exprime que Nestine. Au cours de la même étude, ils ont détruit la SV2 et ont ensuite regardé ce qui se passait suite à cette destruction. Ils se sont rendu compte que les premières

cellules à reconstruire la SV2 n'était pas le type C mais plutôt le Type B. Ensuite venait le

type C et le type A. Ces travaux suggèrent que les vraies cellules souches seraient les

cellules de type B, donc des astrocytes. Ces astrocytes ne seraient pas semblables aux

astrocytes normaux qu'on retrouve partout dans le SNC ce qui explique le fait qu'ils

expriment le marqueur Nestine qui, normalement, est exprimé seulement dans les cellules souches. D'autres types d'astrocytes avaient été rapportés comme exprimant la Nestine

(Clarke et coll., 1994). Ce sont les astrocytes réactionnels qui sont impliqués dans la

réparation et la cicatrisation après la plupart des dommages au cerveau. Il se peut que les

astrocytes existant dans la SV2 soient de type réactionnel et qu'ils ont la propriété de

pouvoir se dédifférencier en cellules souches pour se rediviser en neurones ou encore en

astrocytes. Cette hypothèse permettrait aussi d'expliquer pourquoi des chercheurs. prenant

des ceI1ules provenant du cortex, du striatum ou d'autres endroits dans le cerveau adulte, pouvaient générer de nouveaux neurones (Reynolds et Weiss, 1992 ; Pincus et coll., 1997).

En effet, si ce sont les astrocytes réactionnels qui sont les cellules souches, ces derniers

peuvent se retrouver un peu partout dans le cerveau s'il y a eu dommages et donc. peuvent

fournir de nouveaux neurones. Tout ce dont ils ont besoin, ce sont des facteurs de

croissance appropriés. Ces facteurs ne sont peut-être présents en quantité suffisante

qu'uniquement au niveau du gyrus dentelé et de la SVZ et c'est pourquoi ces deux régions

continuent à produire de nouvelles cellules.

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1.2 Les marqueurs utilisés

L'anticorps Tull reconnaît spécifiquement I'isotype III de la B-tubuline (Lee et coll.,

1990). La 8-tubuline de type III se retrouve uniquement exprimée dans les neurones

aviaires et mammaliens (Sullivan et coll., 1986). De plus, cet isotype est exprimé très tôt

lors du développement, c'est-à-dire seulement dans les neurobIastes post-mitotiques et donc,

sa présence coïncide avec la mitose terminale et le début de la formation de neurites (Lee et

coll., 1990). Cet anticorps a été utilisé au niveau de la VZ et de la SVZ et de nombreuses

ceIlules TuJl positives ont été détectées dans ces endroits (Menezes et Luskin, 1993). En fait, deux populations neuronales ont été identifiées dans ces zones. La première semble

rester sur place pour une période de temps indéfinie tandis que l'autre quitte les zones de

prolifération une fois générée. Leur orientation est de type tangentielle ce qui suggère que la

migration ne se fait pas à l'aide de glies radiales (Menezes et Luskin, 1994).

1.2.2 PSA-N-CAM

Il existe trois isoformes de la molécule d'adhésion cellulaire neuronale (Neuronal-

Cellular Adhesion Molecule, N-CAM) qui résultent d'un épissage alternatif du même gène

(Pollerberg et coll., 1985). Ces isoforrnes sont nommés N-CAM- 120, - 140 ou -1 80. Les N-

CAMs sont des récepteurs membranaires Calcium-indépendents qui sont abondamment

répendus dans le SNC. Les N-CAMs possédant des propriétés d'adhésions faibles sont

considérées comme étant impliquées dans la migration cellulaire tandis que les N-CAMs

aux propriétés d'adhésions fortes vont plutôt terminer ou prévenir la migration en ancrant tes

cellules entre elles ou avec la matrice extracellulaire (Acheson et coll., 1991). La molécule

N-CAM- 180 est particulièrement intéressante car son degré de glycosylation diminue depuis

les stages embryonnaires jusqu'à la vie adulte. En effet, la forme embryonnaire de N-CAM-

180 possède plusieurs homopolymères d'acide sialiques liés (Acide polysialique (PSA),

(Finne, 1982)) qui constituent 30% du poids moléculaire de la protéine tandis que la forme

adulte ne possède que 10% de son poids moléculaire en PSA. Donc, il a été suggéré que

l'habileté de la protéine a créer des adhésions entre les cellules est inversement

proportionnelle au degré de sialiation (Hoffman et Edelman, 1983 ; Sadoul et coll., 1983 ;

Rutishauser et coll., 1985 ; Sunshine et coll., 1987).

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Une souris mutante pour N-CAM- 180 a permis à Tornasiewicz et coIl. ( 1993) de

démontrer que cette molécule était nécessaire à la formation du bulbe olfactif. La souris.

quoique déficiente en N-CAMs, possédait un cerveau normalement développé ainsi que des

comportements normaux. Le cervelet et l'hippocampe étaient quelque peu réduits à certains

endroits mais le bulbe olfactif était la structure la plus affectée. Le nombre de cellules

granulaires était réduit de 50% et leur position était très dérangée. L'injection d'une enzyme

qui détruit spécifiquement les acides sialiques (endo N) a permis de reproduire les mêmes

anomalies au niveau du bulbe olfactif de la souris normale que chez la souris mutante pour

N-CAM-180 (Ono et coll., 1994). Cette nouvelle donnée vient ajouter que ce serait la forme

polysialée de N-CAM-180 qui serait responsabie de la migration des nouveaux neurones.

De plus, la greffe de cellules de la SV2 chez des souris traitées avec cette enzyme empêche

ces dernières de migrer vers le bulbe olfactif comparé à des souris normales (Hu et coll.,

1996). Par contre les mêmes cellules greffées directement dans le bulbe olfactif ne sont pas

affectées par l'enzyme et s'implantent dans les couches granulaires et périglomérulaires. Ces

résultats amènent à penser que PSA-N-CAM est impliquée dans la migration tangentielle

(parallèle aux ventricules latéraux) et qu'une fois rendus dans le bulbe olfactif, les nouveaux

neurones s'implantent en migrant de façon radiale (Rakic, 1990).

Le profil d'expression de la molécule PSA-N-CAM a été étudié chez la souris adulte

(Bonfanti et Theodosis, 1994 ; Rousselot et coll,, 1995) à l'aide d'un anticorps qui reconnaît

la capsule de polysaccharides des méningocoques du groupe B (Rougon et coll., 1986).

Cette capsule possède les mêmes résidus polysialés que PSA-N-CAM. La molécule se

retrouve au niveau de la SV2 ainsi que tout au long du RMS jusqu'au bulbe olfactif. De

plus, les cellules immunopositives pour PSA-N-CAM avaient incorporé de la thymidine

tritiée préalablement injectée chez la souris (Rousselot et coll., 1995) et ces cellules sont

aussi immunopositives pour PCNA (Proliferating Ce11 Nuclear Antigen), une protéine

nucléaire présente dans les cellules durant la phase S de la mitose (Bonfanti et Theodosis,

1994). ce qui suggère que les cellules immunopositives pour PSA-N-CAM sont

nouvellement créées à partir de la SVZ et sont en processus de migration. Ils ont aussi

retrouvé des cellules granulaires et périglomérulaires dans le bulbe olfactif qui étaient

immunopositives pour PSA-N-CAM ce qui suggère qu'elles proviendraient des nouvelles

cellules générées dans la SVZ.

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1.2.3 GFAP

La protéine GFAP (Glial Fibrillary Acidic Protein) est le constituant majeur des

filaments intermédiaires gliaux retrouvés dans les astrocytes différenciés du SNC (Eng et

coll., 197 1). L'intérêt de ce marqueur dans l'étude de la NPN vient du fait que les astrocytes

semblent impliqués dans la migration dite tangentielle. Jusqu'à tout récemment, un seul

modèle de migration était connu durant le développement : la migration radiale. Ce type de

migration se fait à l'aide de prolongements de cellules gliales radiaies via lesquelles les

neurones vont s'accrocher et migrer vers leur site final d'implantation (Rakic, 1990). La

migration tangentielle, quant à elle, est un phénomène par lequel les cellules vont migrer sur

de longues distances et ce parallèlement à la surface des ventricules (O'Rourke et coll.,

1992). Chez les rongeurs, les astrocytes semblent former des tubes dans lesquels les cellules

TuJ1-positives migrent vers le bulbe olfactif (Lois et coll., 1996 ; Peretto et coll., 1997). Ces tubes astrocytaires pourraient permettre un environnement adéquat à la migration des

cellules en fournissant la direction de la migration, en restreignant les neuroblastes au

courant de migration avant d'avoir atteint le bulbe olfactif et en protégeant les neuroblastes

du parenchyme environnant. Thomas et coll. (1996) ont démontré que les astrocytes

impliqués dans le RMS produisaient des molécules de la matrice extrzcellulaire, molécules

très présentes lors du développement mais qui diminuent en expression lors de la vie adulte.

Ces molécules permettraient aux neurones de rester à un stade d'immaturité et faciliteraient

la migration de ceux-ci vers le bulbe olfactif. Enfin, une étude in vitro a montré que les

neurones de la SV2 migreraient en se promenant l'un sur l'autre et que les astrocytes ne

jouaient aucun rôle dans la migration elle-même michterle et coll., 1997). Ceci confirme que les astrocytes joueraient davantage un rôle de protection contre le milieu externe et

fourniraient des facteurs pour la survie et la direction de la migration des nouveaux

neurones, qu'un rôle d'amarrage pour le voyage.

1.2.4 Nestine

La nestine est une protéine de la famille des filaments intermédiaires présente dans

les cellules souches embryonnaires pouvant incorporer la thymidine tritiée (Frederiksen et

McKay, 1988 ; Lendahl et coll., 1990). Son nom vient du fait qu'elle est exprimée sunout

dans les ceIIules neuroépithéliales. Ce marqueur, à l'origine, permettait de départager les

cellules souches des cellules en cours de différenciation. Nestine se retrouve aussi exprimée

dans les celtules gliales radiales qui sont probablement les cellules précurseures des

astrocytes (Hockfield et McKay, 1985). On retrouve aussi une expression intense de

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Nestine dans les astrcicytes réactionnels lors de lésion suggérant ainsi que ces derniers sont

peut-être une autre sorte de celluIes souches (Clarke et coll., 1994). Ce marqueur est un

excellent outil pour trouver les zones de prolifération où les cellules souches sont

abondantes puisqu'il marque deux des trois types cellulaires de la SVZ, le type B étant le

plus répandu.

1.2.5 Bcl-2 comme nouveau marqueur de la SV2

Le gène bel-2 fut découvert par son expression intense au sein des lymphomes

folliculaires de cellules B (Cleary et Sklar, 1985). La protéine est localisée principalement

dans les membranes externes et internes des mitochondries ainsi que dans la membrane

nucléaire et celle du réticulum endoplasmique (Monaghan et coll., 1992) Son rôle

physiologique principal semble être de protéger la ce1 Iule contre I'apoptose ( Ailsopp et coll.,

1993 ; Garcia et coll., 1992 ; Mah et coll., 1993 ; Zhong et coll., 1993) et sa distribution in

vivo se limite aux cellules et aux tissus caractérisés par un renouvellement impliquant de

l'apoptose. La protéine Bcl-2 est restreinte aux cellules progénitrices et aux celluIes post-

mitotiques non-différenciées manifestant une survie prolongée (Hockenbery et coll., 199 1).

Elle est considérée comme jouant un rôle important dans la morphogénèse des tissus et des

organes (LeBrun et coll., 1993 ; Lu et coll., 1996). Au niveau du système nerveux, la

protéine Bcl-2 est très répandue lors du développement et son expression diminue pour ne

laisser que quelques faibles zones positives après la naissance (Abe-Dohmae et coll., 1993 ;

Merry et coll., 1994). Par contre, une étude de distribution de 1'ARNm du gène bcl-2 par

hybridation in situ chez le rat a montré que, quoique l'expression de BCI-2 décline après la

naissance, une faible présence de 1'ARNm demeure toute la vie et ce, partout dans les

neurones du SNC (Castrén et coll., 1994).

Depuis quelques temps, la protéine Bcl-2 se voit attribuer un second rôle, celui d'être

impliqué dans la différenciation neuronale. En effet, une étude in vitro a montré que la

surexpression de Bcl-2 dans des cellules PC12 permettait la différenciation des neurones

même s'ils sont dans un milieu possédant peu de sérum et de facteurs neurotrophiques (Sato

et coll., 1994) tandis que les cellules n'exprimant pas Bcl-2 ne se différenciaient pas, même

en présence de tous les facteurs nécessaires à la différenciation (Zhang et coll., 1996). Bel-2

a aussi été montrée comme accélérant le processus de différenciation neuronale comparé à

des cellules ne l'exprimant pas (Suzuki et Tsutomi, 1998 ; Middleton et coll., 1998) et que

l'implication de Bcl-2 dans la différenciation neuronale résulterait d'une protection de la

polymérisation des neurofilaments (Susuki et Tsutomi, 1998). En effet. la polymérisation

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des neurofilaments fait en sorte que la morphologie de la cellule change et donc est

impliquée dans la différenciation. Enfin. Bernier et Parent (1998) ont montré que Bcl-2

continuait d'être exprimée dans le SNC du singe écureuil et ce à différents stades de la vie.

Les zones d'expression de Bcl-2 comportaient la SV2 ainsi que des zones rattachées au

système olfactif telles que le bulbe olfactif, l'amygdale, le cortex pyriforme et les îlots de de

CaIleja situés dans le tubercule olfactif. Ces zones dans lesquelles Bcl-2 se retrouve

fortement exprimée nous amènent à penser que cette protéine joue probablement un rôle

dans la NPN. De plus, ils ont montré que BcI-2 était exprimé dans des cellules ayant une

morphologie de cellules immatures. non-différenciées et que Bcl-2 pouvait devenir un

marqueur d'immaturité cellulaire. C'est en raison de ces nouvelles données sur l'implication

de Bcl-2 dans la différenciation neuronale que nous avons décidé de l'utiliser dans la

présente étude.

1 -3 Problématique de recherche

Les données concernant la neurogenèse-post-natale sont très nombreuses. La

démonstration du potentiel de prolifération du gyrus dentelé et de la SV2 a été faite surtout

chez les rongeurs. On voit aussi que ce potentiel existe dans des régions similaires chez les

poïkilothermes et les oiseaux. Les recherches sur les primates non-humains vont aussi bon

train : le gyrus dentelé et la SV2 semble conserver un potentiel de prolifération durant la vie

adulte. Par contre, chez l'humain, il existe une seule étude venant confirmer l'existence de

cellules souches au sein du gyrus dentelé et de la SVZ. Il n'y a aucune donnée concernant

les types cellulaires présents dans la SV2 humaine et les marqueurs moléculaires qui

caractérisent ces cellules. La présente étude veut donc essayer de combler cette lacune, en

utilisant les marqueurs qui ont été justement utilisés chez les rongeurs pour caractériser

moléculairement et cellulairement la SV2 humaine. Chez l'humain, on ne peut suivre

l'évolution de ces nouvelles cellules car les sujets avec lesquels on travaille sont morts.

Tout ce que qu'on peut faire, c'est utiliser les marqueurs de la SV2 pour voir si les cellules

ainsi retrouvées sont comparables aux cellules des rongeurs et donc, par analogie, décrire

s'il y a bien présence ou non d'une SVZ. Malheureusement, ce type d'étude ne peut

démontrer si la SV2 reste active et si c'est le cas, déterminer l'endroit d'implantation des

cellules de la SVZ.

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1.4 Présentation

La formule adoptée pour la présentation de ce mémoire est celle de l'article de

recherche. Les résultats ont été présentés au 12' congrès international de la Society for

Developmental Neuroscience à Vancouver en août 1998. Ils ont été aussi présentés au

congrès de la Society for Experimental Neuropathology tenu à Montréal en octobre 1998, au

28' congrès de la Society for Neuroscience à Los Angeles en octobre 1998 et à la Journée de

la Faculté de Médecine de l'Université Laval à Québec en mai 1999. L'article qui constitue

le cœur du présent mémoire est présentement en cours de révision après soumission pour le

Journal of Comparative Neurology ». Je tiens à préciser que, malgré le fait que je suis

deuxième auteur sur cet article, j'ai participé à la totalité des manipulations et j'ai écrit les

portions introduction et matériel et méthodes de l'article. Suite à une brève introduction, le

lecteur trouvera une description du protocole méthodologique utilisé dans le présent travail.

Les résultats démontrent l'existence d'une SV2 dans le cerveau adulte de l'humain et

décrivent les trois types cellulaires retrouvés dans celle-ci.. Ils montrent aussi que cette SV2 est bien développée et qu'elle possède une portion ventrale qui n'a pas été décrite chez les

rongeurs ou les primates non-humains. De plus, le septum semble aussi être impliqué dans

la NPN. Ces deux nouvelles zones sont montrés pour la première fois comme possédant les

marqueurs de la SVZ ce qui suggère qu'elles ont possiblement le potentiel de générer de

nouvelles cellules. De plus, la protéine Bcl-2 est présentée comme un nouveau marqueur de

la SVZ. Ensuite, suit une discussion où les données obtenues sont comparées avec celles de

la littérature scientifique.

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Figure 1.1 : Schéma illustrant cinq stades (A-E) du développement du néocortex des mammifères et montrant l'apparition des quatres zones embryonnaires. Abréviations : CP, plaque corticale ; 1, zone intermédiaire ; M. zone marginale ; S, zone sous-ventriculaire ; V, zone ventriculaire. [Figure extraite et traduite à partir de The Boulder Committee, 19691

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Figure 1.2 : Schéma montrant la dynamique de la prolifération au niveau du gyms dentelé

du rat. A, Distribution des celluIes thymidine tritiée-positives au sein du hile et

du gyms dentelé tel que vu 1 h après l'administration de la thymidine tritiée.

B, Distribution des cellules thymidine tritiée-positives quatre semaines après

l'administration de la thymidine tritiée. Les cercles blancs représentent des

cellules thymidine tritiée-positives. Les cercles noirs représentent des cellules

thymidine tritiée-positives immunoréactives pour NSE. un marqueur de

neurones. Les triangles noirs représentent des cellules thymidine tritiée-

positives immunoréactives pour GFAP, un marqueur d'astrocytes. On

remarque que la genèse des nouvelles cellufes se fait dans le hile et dans le

gyms dentelé et que la principale destination de ces cellules est le gyms

dentelé.

Abréviations : gcl, couche granulaire du gyms dentelé ; h, hile.

[Figure extraite et traduite-à partir de HA. Carneron et coll., 19931

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Figure 1.3 : Schéma d'un cerveau de rat en coupe sagittale illustrant le RMS. Les cellules

sont produites au niveau de la SVZ illustrée en noir et migrent

tangentiellement dans le RMS. Lorsqu'elles atteignent le OB. les cellules

quittent le RMS pour migrer radialement afin d'aller s'implanter dans les

couches granulaire et périglomérulaire.

Abréviations : CB, cervelet ; CC, corps calleux ; NC, néocortex ; OB, bulbe

olfactif ; RMS, courant rostral de migration ; SVZ, zone sous-ventriculaire.

Figure extraite et traduite à partir de F. Doetsch et A. Alvarez-Buylla, 19961

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Figure 1.4 : Représentation schématique d'un ventricule latéral, vue latéralement, montrant les réseaux de cellules en chahes PSA-N-CAM-positives répartis tout le long du ventricule latéral. Ces chaînes vont se déplacer pour aller rejoindre le RMS qui débute dans la portion dorso-antérieure des ventricules latéraux. Abréviation : RMS, courant rostral de migration. Figure extraite et traduite à partir de F. Doetsch et A. Alvarez-Buylla, 19961

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Rostral u

Caudal

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Figure 1.5 : Schéma illustrant les trois types cellulaires retrouvés au sein de la SV2 du rat.

Le type A représente les neuroblastes caractérisés par leur immunoréactivité

pour TuJl et PSA-N-CAM. Les types B 1 et B2 sont tous deux des cellules

astrocytaires entourant Ies cellules de type A. Elles sont imunoréactives pour

GFAP et Nestine. Le type C représente la cellule souche immunoréactive pour

Nestine mais négative pour les autres marqueurs mentionnés ci-haut. C'est ce

dernier type qui donne naissance aux ceiluies du type A et du type B. Les

cellules disposées en colonne sur lesquelles sont accollées les cellules de type

B et C sont les épendymocytes des ventricules latéraux.

Figure extraire, traduite et adaptée à partir de F. Doetxh et coll., 19971

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CHARACTERIZATION OF THE SUBVENTRICULAR ZONE IN THE ADULT HUMAN BRAIN:

EVIDENCE FOR THE INVOLVEMENT OF BCL-2

Patrick J. Bernier, Jonathan Vinet, Martine Cossette and André Parent

Laboratoi re de Neurobiologie

Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard

Abbreviated title:

Key words:

Correspondence:

Acknow ledgments:

Subvenricular Zone in Adult Human Brai n

Postnatal neurogenesis, human. Bc 1-2, ant i-apopt otic gene, septum, stem ceils.

André Parent, Ph.D. Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard

260 1, de la Canardière, Local F-6500

Beauport, Q u e k , Canada, G1J 2G3 Tel: (4 18) 663-5747; Fax: (4 18) 663-8756

E-mail : Andre.Parent @anm.uIaval.ca

The authors express their sincere gratitude to Drs. Geneviève

Rougon, Anthony Frankfurter and Ronald D. G. McKay for their generous supply of anti-PS A-NCAM, TuJl and anti -nestin

antibodies. Thanks are also due to Dr. Michel Marois for having

provided the human postmonem material. This research was

supported by grant MT-5781 of the Medical Research Council of

Canada (MRC) to A.P. P.I.B. was holding a Studentship from

MRC.

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La zone sous-ventriculaire (SVZ) est un vestige embryonnaire qui persiste et reste actif mitotiquement tout au long de la vie adulte. La SVZ des rongeurs contient des

précurseurs neuronaux, principalement dans sa portion antérieure (SVZa), et génère des

neuroblastes qui migrent de fqon tangentielle jusque dans le bulbe olfactif formant ainsi le

courant rostrd de migration (RMS). Cette étude visait à caractériser la SV2 dans le cerveau humain. Les anticorps contre les marqueurs moléculaires de la SV2 tels que Nestine,

GFAP, beta-tubuline III (TuJ I ) , PCNA, PSA-NCAM, nous ont permis de caractériser en

détail une zone similaire à la SV2 des rongeurs chez l'humain. Aatiquement toutes les

portions du ventricule latérai, ainsi que 1 a portion ventrale (hypothalamique) du troisième

ventricule, possédaient une immunoréactivité pour la plupart de ces marqueurs moléculaires.

Comme chez les rongeurs, la SVZ humaine posséde une SVZa quoique proportionnellement

moins développée. De plus, la région médiane du septum et la portion ventrale de la SV2 montrent une immunoréactivité intense pour tous les marqueurs moléculaires de la SVZ ce

qui semble être particulier à t'humain. Des chaînes d'agrégats cellulaires irnmunoréacti fs

pour PSA-NCAM et TuJ 1 sont présentes partout dans la SV2 humai ne. Enfin, la protéine Bcl-2 est colocalisée avec les autres marqueurs partout dans la SVZ. Cette étude révèle

qu'il existe une SVZ bien développée dans le cerveau humain adulte et suggère que Bcl-2

puisse jouer un rôle important dans l'organisation fonctionnelle d'un tel système.

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2.2 ABSTRACT

The subventricular zone (SVZ) is an embryonic remnant that persists and remains

mitoticaily active throughout adulthood. The rodent S V 2 harbors neuronal precursors,

principaily in i ts anterior part (SVZa), and generates neuroblasts that migrate tangentiaily

into the olfactory bulb thus forming the so-called rostral migratory strearn (RMS). This

study aimed at characterizing the SV2 in the human brain. Antibodies raised against the

widely used SVZ molecular markers nestin, glial fibriliary acidic protein (GFAP), beta-

tubul in-III (TuJ 1 ), proli ferating ce11 nuc lear antigen (PCNA) and pol ysialylated neural ce11

adhesion molecule (PSA-NCAM), have aiiowed us to c haracterize in detail a zone similar to

the rodent S V 2 in humans. Virtudly al1 portions of the lateral ventricle, as well as the

ventral (hypot halarnic) sector of the thi rd ventricle, displayed imrnunoreac tivi ty for most of

the molecular markers. As in rodents, the human SV2 displayed a weli-de fuieci, although

proportionaiiy less developed SVZa. In contras6 the rnidline region of the septum and the

ventral portion of the SVZ, which both displayed intense immunoreactivity for ail SV2

markers, appear to be unique to humans. Chains of PSA-NCAM and TuJl immunoreactive

ce Il aggregates were visualized throughout the human SVZ. Furthemore, the ant i-apoptotic

protein Bcl-2 was found to be CO-expressed with the other markers throughout the entire

SVZ. This study reveals that a well-developed SV2 exists in the adult human brain and

suggests that Bc1-2 may play an important role in the functional organization of such a

s ystem.

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2.3 INTRODUCTION

Postnatal neurogenesis in the adult mammalian brain is a phenornenon that has long

been considered to be restricted to the dentate gyms and olfactory bulb of rodents (Kaplan

and Hinds, 1977). As early as 1959, however, it was postulated that the lining of the lateral

ventricles, also termed subependymal zone, subependymal layer or subventric ular zone

(S VZ ), contains ce1 1s that prolife rated throughout adulthood i n rats (Bryans, 1 959). Altman

and Das (1 966) were the first investigators to descri be an important region of the rat SVZ

located at the rostrai tip of lateral ventriclr, which constant ly produces cells that migrate

rostrdly in an extension of the SV2 cailed the rostral migratory Stream (RMS).

More recently, the demonstration that new olfactory neurons are produced in the

rodent SV2 (Corotto et al., 1993; Lois and Alvarez-Buyila, 1994; Luskin, 1993) has

reki ndIed interest on the issue of postnatal neurogenesis. These new investigations have

demonstrated that neuroblasts produced in the SV2 migrate tangentially from the anterior

part of the SV2 (SVZa) to the olfactory bu1 b, where they invade radially the granular and

glomerular layers to become fully differentiated granular andor periglomemlar neurons

(Luskin, 1993). The more caudal sectors of the rodent SV2 were also s h o w to contribute

neuroblasts that migrate to the olfactory bulb (Doetsch and Alvarez-Buylla, 1996). Thus,

the SVZa can be viewed as a converging point of SV2 migrants en route to olfactory bulb.

These migrating neuroblasts are organized in c hains forming a complex meshwork (Lois et

al ., 1996; Rousçelot et al -, 1995). They al1 express a polysial ylated (embryonic) form of

neural ce11 adhesion molecule (PSA-NCAM) (Bonfant i and Theodosis, 1994; Rousselot et

ai., 1995). These chains of migrants are surrounded by glial tubes al1 along their tangential

migration into the SVZ and RMS. The tubes themselves immunostain for glial fibrillary

acidic protein (GFAP) and thus appears astrocytic in nature (Lois et al., 1996; Peretto et al.,

1997). Surprisingly, even if these neuroblasts express beta-tubulin-III (Tull+), an early

marker of neuronal determinaiion (Menezes and Luskin, 1994)- the migrants can still

undergo m itosis during t heir tangent id migration (Bonfanti and Theodosis, 1994; Menezes

et al., 1995). A detailed light and electron rnicroscopic study of the adult SV2 in rodents

has been recentiy undertaken by Doetsch et al. (1997). These investigators have described

the SVZ neurogenesis system as k i n g composed of four ce11 types: A, B 1, B2 and C. Type

A cells refer to the migrating neuroblasts characterized by their immunoreactivity to PSA-

NCAM and TuJl . Types B 1 and B2 pertain to the cells that ensheath the type A migrating

cells and which express GFAP and nestin immunoreactivity. Type C refers to the

proli ferai ing stem ce1 1s of the SV2 chat express Nestin.

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In the human brain the existence of areas somewhai similar to the rodent SVZ were

alluded to by Opalski, as early as 1934, and these sectors of the subventricular lini ng were

postulateci to harbor proliferating cells by Globus and Kuhlenbeck in 1944. These

pioneering observations received support from the demonstration of mitotic activity in the

subependymal layer and dentate gyrus, as revealed by ['HI-thymidine or 5- brornodeoxyuridine (BrdU) incorporation in adult monkeys (Lewis, 1968; Kaplan, 1982;

McDerrnott et al., 1990; Gould et al., 1998). Precursor celis derived from the adult human

forebrain placed in culture were s h o w to grow and differentiate into neurons

(Kirschenbaum et al., 1994). Furthemore, direct evidence for continuous generauon of

neurons in adult dentate gyrus and proliferation in the SVZ has been obtained following

BrdU injection in humans (Eriksson et al., 1998).

The present study had two main goals: (1) characterize the SVZ in human with

highl y reliable molecular marken that are currently used in studies of the rodent SVZ, suc h

as nestin, GFAP, TuJl and PSA-NCAM, and (2) demonstrate the presence of the anti-

apoptotic protein Bcl-2 in these pro1 iferating areas. A double antigen localization procedure

was thus applied to human postmortem brain tissues to c haracterize the cellular composition

of human SV2 and to detect the presence of Bcl-2 in conjunction to various molecular

markers of postnatal neurogenesis.

2.4 MATERIALS AND METHODS

2.4.1 Tissue preparat ion

The present data derive from the analysis of sections taken from the brains of

humans of both sexes. The brains came from 17 normal human individuals, aged between

14 to 83 (mean of 50 year old), with no clinical or pathological signs of neurological or

psychiatrie disorders. This material, which included brain tissues from 10 men and 7

women, was kindly provided by Dr. Michel Marois, Service de Pathologie, Hôpital Saint-

François-d' Assise, Québec City. After a postmortem delay that ranged from 4 to 30 hrs

(mean of 15 hrs), the brains were sliced into 0.5-cm-thick slabs that were postfixed by

immersion for 2-3 days in 4% paraforrnaldehyde. The slabs were stored at 4°C in 0.1M

phosphate buffered saline (PBS, pH 7.4) with 15% sucrose and O. 1 % sodium aride. They

were then cut wi th a freezi ng rnic rotome into 50-pm-t hick frontal or saginal sections. These

sections were serially collected and kept frozen in a cryoprotecting solution.

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2.4.2 Single immunostahi ng procedure

The presence of beta-tubuli n-III (TuJ 1 ), nestin, PS A-NCAM, GFAP, proli ferat ing

ce11 nuclear antigen (PCNA) and Bcl-2 protein was revealed by using specific antibodies

(see Table 1 for details). The sections were fust placed for 30 min at room temperature in a

solution of hydrogen peroxide (3%) to eliminate endogenous peroxidase acti vity. They

were t hen washed in PBS and incubated for 24 hrs at 4°C (48 hrs for Bcl-2) in a solution

containing the primary antibody, O , l % Triton X-100 (Sigma, St. Louis, MO), and 5%

normal horse serum (NHS; for BcI-2. PCNA, GFAP and TuJl) or 5% normal goat serurn

(NGS; for nestin and PS A-NCh) in PBS (0, lM, pH 7.4). They were then incubated for 1

hr at room temperature in 0.4% biotinylated horse anti-mouse IgG (for TuJ 1, BcI-2, PCNA and GFAP), goat anti-mouse IgM (for PSA-NCAM) or goat anti-rabbit IgG (for nestin)

(Vector Labs, Burlingarne, CA). After extensive washing in PBS, the sections were re-

incubated for 1 hr at room temperature in 2% avidin-biotin complex (ABC, Vector),

according to the method of Hsu et al. (1981). The irnmunoprecipitate was revealed with

3,3'-diaminobenzidine @AB, Sigma) as the chromogen, except for Bcl-2 that was revealed

with nickel intensi fied 3,3'-di ami nobenzidine (NiDAB, Sigma). Control sections incubated

without the primary antibody remaineci virtuaiiy free of irnrnunostaining and serveci as

cont roIs. Al l sections we re dehydrated and mounted ont0 dry gel ati n-coaîed slides w it h

Permount .

2.4.3 Double irnrnunofl uorescence procedure

The sections were processed according to the fol lowing cornbinations: (1) Bcl-2 and

nestin; (2) Bcl-2 and PCNA; (3) PSA-NCAM and Bcl-2; (4) nestin and GFAP; (5) PSA-

NCAM and TuJ1; (6) FCNA and nestin; and (7) Bcl-2 and TuJ1. The sections were tùst

preincubated for 30 min ai room temperature in a PBS solution containing 0 .11 Triton and

5% normal semm (NGS for cornbinations 3, 4, 5, or NHS for combinations 1,2,6,7) and

then incubated ovemight (48 hrs for Bcl-2) with one of the primary antibody (Table 1).

Biot inylated goat anti-rabbi t IgG (combination 4), hone anti-mouse IgG (combinations

1,2,6,7) or goat anti-mouse IgM (combinations 3 3 ) were used as the secondary antibodies.

This second incubation 1 asted 1 h and was done in a PBS solution containing the appropriate

blocking serum. The sections were then placed in a solution containing Texas Red streptavidin (Moiecular Probes, Eugene, OR) for 3 hrs. For combinaiions 2,3,5 and 7, in

which the two primary antibodies were rnouse monoclonals, a control experirnent was

performed More incubation with the second primary antibody to ensure that a11 binding

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sites available for the secondary antibody or for streptavidin have been recognized and

bloc ked during the first incubation. Hence, the sections were re-incubated for 1 hour at

room temperature with the secondary antibody (biotinylated horse anti-mouse IgG) and then

placed in a solution containing Cascade Blue neutravidin (Molecular Probes). In cases of

double immunolabe ling, the absence of cascade blue immunofluore scence served to

el imi nate the possibil ity of artifactual bindi ng of the t hird secondary anti body andor

streptavidin to sites that may have remained free following incubation with the first

secondary anti body and/or s tre ptavidin. The sections were then processed for the second

immunofluorescence. They were incubated ovemight at 4OC with the second primary

antibody, as indicated in the various combinations listed above. Final1 y, the sections were

incubated for 1 h in a PBS solution containing either biotinylated goat anti-rabbit IgG

(combinations 1,6), or horse anti-mouse IgG (combinations 2,3,4,5,7) and then placed in a

solution containing FITC sîreptavidin (Jackson ImmunoResearch Labs, West Grove, PA)

for 3 hn . The sections were mounted ont0 dry-gelatin coated slides using DPX.

2.5 RESULTS

2.5.1 Distribution of human SVZ

Because nesti n is a protein expressed by neuroepit helial zones (Lendahl et al., 1990)

and also because it labels three of the four ce11 types noted by D o e t r h et al. (1997) in the

rodent SVZ, we have used anti-nestin imrnunoreactivity as the main indicator of the

presence of the SVZ in adult human brain. Foilowing a detailed scanning of the entire ventricular syaem subventricular linings immunoposi tive for nestin were encountered

throughout the lateral ventricle system, as weil as in the ventral (hypothalamic) portion of

the third ventricle in aii human brains exarnined. However, some inter-individual variations

were noted in regard to the thickness of the SV2 at various ventricular levels. The most

obvious variations occurred in the ventral part of the lateral ventncle, which was remarkably

enlarged in some individuals but only slightly thicker than the rernaining portion of the SV2

in others.

At the most rostral level of the lateral ventricle system, the entire lateral ventricle

Iining was immunoreactive for nestin (Fig. 2.1A). However, the most intensely

immunoreactive and the thickest SV2 sectors occurred more caudaily, at the level of the

anterior commissure and ventral striatum (Fig. 2.1B,C). The SVZ was labeled even more

caudal1 y, as well as at hypothalamic level dong the ventral sec tor of the third ventricle (Fig.

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2. ID). Interestingly, the small ventricular recess that is seen along the midline at the level

of the septum is also strongly immunoreactive for nestin (Ag. 2.1E). An immunoreactive

zone that was as large and sirnilar in cellular composition as the ventral SV2 surrounded the

rostral part of this recess. A nestin-i rnmunoreactive SV2 was also noticed along the Lining

of the ventral (or temporal) hom (Fig. 2.1 F) and of the poste rior (or occipital) horn of lateral

ventricles (Fig. 2. IG). At these levels. the thickness of the immunoreactive zone varied

markedly from one sector of the SV2 to the other. For example, the thickness of the SVZ in

the temporal lobe ranged from about 1 mm i n its rnediodorsal portion to approximatel y 0.05

mm in its lateral port ion.

2.5.2 Characterization of human SV2

The human S V 2 was further characterized by using a series of molecular markers

that-served to identifi the same structures in rodents. We have thus compared the

immunostaining for n a ti n, beta-tubulin-III (TuJ 1 ), GFAP and PS A-NCAM in the ventral

portion of the SV2 on adjacent frontal sections (Fig. 2.2). Most of these markers labeled the

sarne zone as the one described above following nestin irnmunostaining but each marker

reveaied a peculiar organizational feature of the SVZ. Nestin was seen in a dense

population of polymorphic cells. Many of these cells were srnail, displayed numerous short

processes and resembled astrocytes, while others had a much larger ce11 body from which

emerged few or no visible processes. When examined exclusively within the SVZ, TuJl

immunostaining was confined to what appeared to be neuroblasts or neurons with small,

round or oval ceIl body from which ernerged numerous strongly stained processes. These

TuJ1+ cells were often linked to one another through their processes or, more rarely,

through their ceU bodies, so as to form chahs orienteci in ail directions. The most intense

immunostaining of the SV2 was obtained with the antibody directed against GFAP.

Typical Iy, GFAP labeled dense ly pac ked cells and processe s t hat formed ringed structures,

the center of which was devoid of immunostaini ng. A dense population of well-delineated

astroc ytes was encountered more deeply in the periventncular tissue. Immunostahi ng for

PSA-NCAM was confined to round celis closely apposed to one another and forming small

chains.

2.5.3 Co-localization of SVZ markers

A double i mmunofluorescence procedure was empl oyed to study the CO-local ization

of the various SVZ molecular markers, as wel 1 as the CO-localization of these markers with

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the ami-apoptotic protein Bcl-2. These experiments revealed that a large proportion of

human SV2 ce11 s expressi ng imrnunoreac tivi ty for PCNA, a prol iferating ce11 nucle ar marker, were also nestin+, whereas only a small proportion of the nestin+ cells were also

stained for PCNA (Fig. 2.3). Nearly al1 nestin+ cells in the human SVZ expressed GFAP,

and a large propodon of GFAP+ ce1 1s were du, irnrnunore act ive for nestin (Fig. 2.3). The

migrant-like PSA-NCAM+ ce lis that occurred in the human SV2 were al1 TuJ l + and thus

appeared cornrnitted to a neuronal identi ty. However, a significant number of Tu3 I+ cells

did not express PSA-NCM (Fig. 2.3). The anti-apoptotic protein Bcl-2 was found to be

expressed in some PCNA+ and nestin+ cells, whereas a large proportion of PSA-NCAM+

cells displayed Bcl-2 (Fig. 2.4). Many Tu.il+ cells expressed Bcl-2, but TuJl

immunostaining was also observed i n fiber-1 üte elements that did not sain for Bcl-2 (Fie. 2 -4).

2.5.4 Bcl-2 in hurnan SV2

Because Bcl -2 appean to labe 1 li kely prol iferathg (PCNA+/Bcl-2+) ce1 1s.

neuroepithelial (nestin+/Bcl-2+) cells, migrating (PS A-NCAM+/Bcl-2+) cells, as wel 1 as

neuronal precurçor (TuJl +/Bc 1-2+) ce1 ls, we used this ant i-apoptotic protein as an overall

marker of postnatal neurogenesis system. On frontal sections through the lateral ventricle

system of adult human brain, Bcl-2 immunostaining was intense in ali portions of the SV2

(Fig. 2.5). However, Bcl-2 expression was particularly strong in the portion of the SV2 that

bordered the ventral aspect of the head of the caudate nucleus (Fig. 2.5A). The presence of

intense Bcl-2 irnmunostaini ng has also ai lowed the identification of a particul arly

remarkable portion of the SV2 that emerged from the ventrai SVZ and extended under the

caudate nucleus (Fig 2.5A). Another area that was markedly enriched with Bcl-2 stemrned

from the dorsal SV2 and extended between the corpus callosum and the caudate nucleus

(Fig 2.5C). The latter region seems to be the hurnan homologue of the rodent dorsolateral

SVZ. These two SVZ portions harbored numerous darkly stained Bcl-2+ celis scattered

arnongst parallei arrays of immunopositive fascicles. The rnediodorsal aspect of the SVZ,

which was shown above to be intensely stained for nestin, also displayed a strong Bcl-2

immunostaining (Fig 2.5B), and a very thick layer of Bcl-2+ cells occurred beneath the

li ning of the temporal (ventral) hom of lateral ventricle (Fig 2.5D).

The analysis of parasagittal sections through the human rostral forebrain revealed an intense Bcl-2 imrnunostained area that extended dong the lining of the rostrai pole of lateral

ventricle. This strongly labeled area thinned out as it extended dong the dorsal surface of

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the caudate nucleus (Fig 2.6A). This zone. which alro stained for GFAP and nestin (not

s hown), can be considered on topographical grounds as the homologue of the rodent anterior

SVZ (SVZa). The cellular composition of this peculiar zone was sirnilar to that of other

sectors of the SVZ in that it harbored many smdl, round and intensely stained Bcl-2+ ceils

distri buted into a multi -1ayered fashion (Fig 2.6B).

2.6 DISCUSSION

The present study has allowed us to provide the fust detailed description of the

cytological and molecular organization of the human SVZ, a zone that is known CO remain

mi toticaily active throughout adult iife in humans (Eriksson et al., 1998) and rodents (Lewis, 1968; Kaplan, 1982; McDermott et al., 1990; Gould et al., 1998). The positive

immunolabeling for nestin, GFAP, TuJl and PSA-NCAM in human SV2 are largely

consistent with fi ndings previously reported i n simil ar areas of the rodent brai n (Bonfati and

Theodosis, 1994; Gates et al., 1995; Menezes et al ., 1995; Rousse lot et al., 1995; Zerlin et

al ., 1995; Lois et al ., 1996; Doetsch et al., 1997). Our study also suggest the existence of a

human homologue of the rodent SVZa (Menezes et al., 1995; Rousselot et al., 1995), which

was shown here for the first tirne to display intense Bcl-2 irnrnunoreactivicy. We have

descnbed a SVZ portion located in the wall of temporal (ventral) hom of lateral ventricle,

which appears at least as prominent as the ventral SVZ. To Our knowledge, such a temporal

enlargement of the SVZ has never been described in rodents and could thus be proper to

humans. However, it would be interesting to see if this enlargement is present in primates

brain. The existence of a conspicuous SV2 sector in the temporal horn is congruent with the

recent fi ndings of Ki rsc henbaum et al. (1994). These investigators have demonstrated that

ceils dissected out from the ventricular lining of the temporal hom in humans can

differentiate into neurons when grown UI vin-O under appropriate conditions.

The teminology used to designated brain areas involved in postnatal ce11 production

is somewhat confused and perhaps needlessly complicated. For example, the structure

termed here subventricular zone (SVZ) is often cal led subependyrnal zone or subependyrnal

layer by other investigators, and this structure is often subdivided into anterior, posterior,

dorsal, dorso-lateral, lateral and medial portions. Likew ise, the structure named rost ral

migratory Stream ( M S ) is often referred to as rostral migratory pathway or rostral

extension of subependyrnal layer. Because al1 these t e m refer to one seerningly

homogenous system that continuously generate neurons and glia throughout adulthood, and

bec ause neurogenesis in to dentate gyrus derives postnatal ly from the same syste m (Altman

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and Das, 1965). we propose to unify al1 these parts of the same entity under the generai terrn

"Adult Neuro- and GIiogenesis Sys te rn" (ANGS).

2.6.1 The identity of stem celb in human brain

Our double i mmunostaining experiments have revealed t hat virtual ly al 1 nesti n+ cells

in the human SV2 also express GFAP, but a signficant number of GFAP+/nestin- cells also

occurred in this area. The interpretation of these findings must take into account the fact

that, in response to CNS inj ury, maure reactive astrocytes express nestin and may parti di y

revert to embryonic phenotype of neuroepithelial stem cells (Le Gai La Salle et al., 1992;

Clarke et ai., 1994; Lin et ai., 1995). Recently, Alvarez-Suylla and coiieagues have

suggested that astrocytes (Type B cells of Doetsch et al., 1997) could be the genuine stem

cells of the rnamdian SV2 (Garcia-Verdugo et ai., 1998). Their data indicate that Type B astroc ytes are the first cells to repopulate the SV2 after the elimination of dividing ce lls and,

on such a basis, t hey argued that the c lassical stem ce1 1s (Type C) are in fact generated from

astrocytes. if such a phenomenon also occurs in primates, then the numerous

GFAP4nestin+ cens found in the human SVZ could be think of as elements formed by

astrocytes that reverted thernselves into potential stem celis. Although not proven yet, this

possibility could explain why no classicai stem cells has been demonstrated in postnatal

human cerebrai cortex, despi te the fac t that the number of corticai neurons doubles from 15

months to six years of age (Shankle et al., 1998).

2.6.2 Possible implication of the expression of Bcl-2 in ANGS

The aîhanogene (anti-apoptotic gene) bcf-2 is widely expressed during CNS

development and downregulated during brain maturation (Merry et al., 1994). The

- downregulation of bcl-2 occurs concomitantly with the apoptotic wave for neuronal loss in

developing brains (Martinou et al., 1994). Furthermore, migrating neurons on their way to

final location can avoid apoptosis by autocri ne stimulation of BcI-2 expression (Mulier et

al ., 1 997). Thus, Bcl-2 protein appears to protect neurons that are not yet ful ly differentiated

or those that are not yet integrated into a s p i fic neural circuitry. Other findings suggest

that BcI-2 is involved in the regulation of neuronal differentiation (Hanada et al., 1993; Sato

.et al., 1994; Oh et al., 1996; Zhang et al., 1996; Hilton et al., 1997). For example, cells

expressing an antisense bcl-2 cDNA construct, whic h reduces the endogenous level of Bcl-

2, are unable to differentiate even in the presence of an adequate quantity of the appropriate

neurotrophic factor (Zhang et al., 1996). Recent data indicate that Bcl-2 may influence

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neuronal deve lopment through mechanisms that are unrelateci to its anti-apoptotic role

(Middle ton et al., 1998). Indeed, this protein appears to be involved in acceleratïng neuronal

maturat ion and di fferentiation, possi bly through a stabil iu ng action on polymerized

neurofi laments (S umki and Tsutomi , 1998). Recently, we de tec ted ceUs expressi ng high

leveb of Bcl-2 in the SV2 and dentate gyrus of squirrel monkeys and noted signifiant

variations in the expression of this protein during aging (Bernier and Parent, 1998). We

suggested that the presence of high Bcl-2 levels characterizes neurons that are not fully

mature in primates.

The present CO-localization studies have demonstrated the occurrence of Bcl-2 in

li kely pro1 iferating cens (BcI-2+/PCNA+), neuroepi the1 id ce1 1s (Bcl-Z+/nest in+), mi grant-

like cells (Bcl-24PSA-NCAM+) and neural precursor ceiis (Bcl-24Tu.J 1+) at the level of

the human SVZ. Furthemore, Bcl-2 was found t a label not only the di fferent SV2 cell

populations and the chains of migrant-iike elements that emerge from them, but d s o

pathways composai of thin fascicles that are part of the extrace llular matrix. Thus, BcI-2

appears to be expressed by all portions of ANGS in human, a findi ng that strongly sugges ts

that this athanoprotein plays a cruciaI role in the func tional organization of this system.

Also worth noting is the fact that most, if not d l , neurons generated postnatally in

rodents are small neurons of the granular type (Alman and Das, 1966; Goldman and Luskin,

1998). Indeed, postnatal neurogenesis serves to populate essential ly the granular ce1 1 layer

of the cerebeilum, dentate gyms and olfac tory bulb in rodents. Interestingly, our previous

studies have revealed that virnially all neurons that express high levels of BcI-2 in the brain

of the squirrel monkey display a granular-like morphology (Bernier and Parent, 1998). Thus, it may be hypothesized chat al1 the ANGS elements derive from the secondary

germinal matrix, w hich essentially produces microneuroblasts and therefore granule ce11 s

(Altman, 1969).

The glial tube thaî ensheaths migrating neuronal precuwrs has been suggested to act

as an isolaiion between migrants and surrounding parenchyma (Lois et al., 1996). This

action could thus protect neuronal precursors from normal mature brain environment, which

send apopt otic message t O inade quate ly connected neurons (Davies, 1 994). The in te nse Bcl-

2 protein expression by migrants and their supportive ceiis could represent another

protection against adverse signals.

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2.6.3 Putative new members of ANGS

The use of various S V 2 molecular markers has allowed us to characterize numerous

sectors of the human SV2 that appear homologous to simi lar areas in the rodent SVZ.

Additionally, we have identified two portions of human SV2 - the ventral SVZ and the

septum - that were not known to be part of the A m . The massive enlargernent of SV2

disclosed dong the ventral aspect of lateral ventric le appears to be a specific feature of the

human SV2 because, in rodents, the S V 2 is mainiy confined to the dorsal part of laterai

ventncles at this rostral level (Gates et al., 1995). Again, it will be necessary to veri fy if thi s

enlargernent is present in other species. The venmcle lining of the srna11 recess present

dong the midline portion of the septum displayed the sarne patterns of i mmunoreactivity

than the rest of the SV2 in human, including immunoreactivity for Bcl-2. The hurnan

septum was also found to harbor PS A-NCAM-posit ive and TuJ 1 -positive migrating-i ike celi

chains. These findings suggest that the septum rnay have retained some proliferative

capacities derived from embryonic stages of neural development.

2.6.4 Concl uding remarks

The present study has revealed that the SV2 is at Ieast as well deveioped in human than it is

in rodents. Some ventricular sectors of the human SV2 are even proportionally much larger

in humans than in rodents. In contrast, the human SVZa appears to be less developed than

its rodent counterpart. In the rat, the SVZa is considered a convergence point for

neuroblasts that migrate to the olfactory bulb via the rostral migratory Stream. The fact that

the entire olfactory system is significantiy reduced in size (microsmatic condition) in

humans by cornparison to rodents (macrosmatic condition) may explain the relative smaller

size of the human SVZa. However, the finding that the other portions of the SV2 are well

developed in humans indicates that ANGS may participate in functions other chan repopulating the olfactory bulb. In this regards, two major issues are currently k ing

addressed in our laboratory: (1) the possibility of other destinations for neural implantation

in the primate brain, and (2) the rate of apoptotic turnover in primates ANGS.

The recent dernonaration of the existence of stem cells in the adult human brain have

opened up possibiiities for autografts of precursors cells for correcting structural brain

damages or for compensati ng ce1 1 losses in neurodegenera tive diseases. Our fi ndings

suggest the existence of migrant-Iike neuroblasts in the human ANGS. It thus becomes

possible to envisage, at least on the long term, therapies that involve in situ deviation of

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pree xisting migrating ceIl streams as a means to repopulate damaged brain areas. However,

a t horough understandi ng of postnatal neuroge nesis is a prerequisite for designing such novel therapeuti c approaches .

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Table 1. Information about antibodies used in this study

ANTIBODY HOST CLONE [ ] 1 SOURCE LABELLNG REFS

anti-P-tubulin mouse Td1 1 : 4 m Generous gift Early marker Frankfurter et al., isotype HI monoclonal from for neurons 1986

Dr A- Frankfwter

anti-Nestin nbbit - - - - 1 :600 Generous gift Neuroepithelial Lendahl et al., polyclonal from cells

Dr R.D. McKay 1990

an ti-PCNA mouse PClO 1:3000 Sigma 2 Proliferating Sigma monoclonal celis

anti-Bcl-2 mouse 1 24 150 Boehringer Proliferating and Peuella et al.. monoclonal Mannheim 3 differentiating ceiis 1990

anti-PSA- mouse anti- 1900 Generous gift Embryonic Rougon et ai., NCAM monoclonal MEN-B from andor migrating 1986

UgM) Dr G. Rougon neuroblasts

anci-GFAP mouse G-A-5 1 :400 Sigma 7 Neuroglia Sigma monoclonal

1. Dilutions used 2, St-Louis, MO 3, Germany

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Figure 2.1: A-D, Schéma illustrant la distribution et l'importance relative de la SV2

humaine sur des séries de sections frontales prises tout au long du prose ncéphale

et irnrnunomarquées pour nestine . Le ni veau approximatif de chaque section est

indiqué par une ligne pointillée sur les schémas ci-dessus illustrant une vue

dorsale et latérale des ventricules 1 aîéraux de I 'humain. L'épaisseur de la 1 igne noire bordant le système ventriculaire indique l'importance relative de la SVZ. E, Photomicrographie montrant un marquage intense en nesti ne au ni veau du

septum. F, G, Photomicrographies représentant I'immunoréactivité de nestine

dans la SV2 située le long de la come temporale (ventrale) (F) e t de la corne

occipitale (postérieure) (G) du ventricule latéral.

Abréviations : CD, noyau caudé ; GP, globus pal lidus ; GPe, segment externe

du GP ; GPi, segment interne du GP ; LV, ventricule latéral ; PLV, come

postérieure (occipitale) du LV ; Put, putamen ; S, septum ; vLV, corne

ventrale (temporale) du LV. Barres étalons, E F, 250 pm ; G, 100 pm.

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Figure 2.2: Immunoréactivité pour nestine. TuJ 1 , GFAP et PSA-NCAM montrée dans la SVZ humai ne bordant la partie ventrale du ventricule latéral (LV). Les quatres

sections frontales adjacentes sont montrées à faible (rangée supérieure) et à fort (rangée inférieure) grossissement. Barre étalon pour nestine dans la rangée supérieure = 500 pm (valide aussi pour les autres photomicrographies de cette

rangée). Barre étalon pour nestine dans la rangée inférieure = 50 jun (valide aussi pour TuJ 1) tandis que la barrc étalon pour GFAP = 100 pm (valide aussi pour PSA-NCAM).

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Figure 2.3: Co-localisation des marqueurs de protéi nes typiques de la SV2 dans la portion rostraie de 1 a S VZ humaine. Deux expériences en immunofluorexence ont été réalisées sur les mêmes sections avec Texas Red et HTC comme chromogènes rouge et vert. Sur les sections doublement exposées, les éléments exprimant les deux protéines apparaissent en jaune. Barres étalons, 50 p.

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Figure 2.4: Co-local isation de Bcl-2 avec les marqueurs des protéines typiques de la SV2 dans la portion rostrale de laSVZ humaine. La méthode de double marquage en fl uorescence es t la même que ce1 le de la Figure 3. Barres étalons, 50 pm

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Figure 2.5: L'irnrnunoréac tivité de Bcl-2 dans différentes portions de la SVZ humai ne vue

sur des sections frontales. A, Photomontage montrant l'ktense

immunoréactivité pour Bcl-2 dans une région où la SVZ est la plus large,

localisée à la pointe ventrale du ventricule latéral (LV) et s'étendant j usqu'à la

surface médiane du noyau caudé (CD). Un prolongement de faisceaux Bcl-2+

s'étend aussi ventralement sous le noyau caudé. B, Zone Bcl-2+ localisée dans

la portion dorsale du ventricule latéral et s'étendant au dessus du noyau caudé.

C, Plus caudalement, la région de la SV2 montrée en B s'étend encore plus

latéralement entre le noyau caudé et le corps calleux (CC). D, La zone de la

SVZ possédant un marquage intense de Bcl-2 située autour de la corne ventrale

(temporale) du venticule latéral (vLV). Barres étalons, A, D, 1 mm ; B, 500

pm; C, 250 pm-

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Figure 2.6: L'immunoréactivité pour Bc1-2 montrée au niveau de la zone sous-ventriculaire

antérieure (SVZa). A, Sections parasagi ttales tout au long du prosencéphale de

1' humain adulte iilustrant la zone Bcl-2+ intense et continue longeant

l'extrémité antérieure du ventricule latéral (LV). Notez la présence de

I'irnmunoréactivité pour Bcl-2 sous la forme de minces bandes qui s'étendent

sur la surface dorsale de la tête du noyau caudé (CD). B, Agrandissement de la

zone délimitée par des lignes pointillées en k 11 illustre la composition en mu1 ticouches de la SVZa qui contient une multitude de petites cellules BcI-2+ marquées intensément. Barres étalons, a, 2 mm ; B, 150 pm.

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CHAPITRE 3 CONCLUSION GÉNÉRALE

L'utilisation des anticorps dirigés contre les marqueurs reconnus et fréquemment

utilisés de Ia SV2 des rongeurs nous a permis de montrer qu'il existe une SVZ très bien

développée chez l'humain qui a conservé Ies mêmes caractéristiques que la SVZ des

rongeurs.

En résumé, la SVZ humaine possède une population cellulaire qui exprime TuJl et

PSA-N-CAM. Ces deux protéines nous permettent de dire que cette population est très

probablement constituée de neuroblastes. En effet, TuJl se trouve exprimé dans tous les

neurones, même ceux qui ne sont pas encore différenciés et PSA-N-CAM nous permet

d'identifier les cellules en processus de migration. La SV2 regorge aussi de cellules gliales.

Le marqueur GFAP est très présent au sein de cette structure. Il est souvent colocalisé avec

le marqueur Nestine, un filament retrouvé dans les cellules souches. Cette colocalisation

chez l'humain est semblable à celle décrite chez le rat et vient ajouter un élément de plus à

l'hypothèse lancé par Doetsch et coll. (1997) concernant la possibilité que les cellules

souches soient en fait des cellules gliales.

La SV2 humaine possède aussi une région qui n'a jamais été décrite comme

appartenant à la SV2 chez les rongeurs. La SV2 des rongeurs est active particulièrement

dans sa portion dorso-latérale. Or, la SVZ humaine, en plus d'avoir cette portion, possède

une portion ventrale. De plus, le septum semble posséder un potentiel de générer de

nouvelles ceI1ules. Ces deux nouvelles zones de prolifération mises ensemble, le potentiel

de production de nouveaux neurones se trouve augmenté. On peut donc se demander si ces

neurones se rendent seulement vers le bulbe olfactif ou si ces zones fournissent de nouvelles

cellules à d'autres structures du SNC. En effet, chez les rongeurs, les principaux organes

sensoriels sont l'odorat et les vibrisses. Il apparaît donc tentant de suggérer qu'il y ait un

apport en nouveaux neurones dans le bulbe olfactif a fb d'étendre ou de conserver le

potentiel olfactif durant la vie adulte. Chez l'humain, l'importance du sens de l'odorat est

supplanté par celui de la vue. Ce dernier possède aussi une plus grande capacité

mémorielle. Donc, on peut soupçonner que, sans perdre la capacité d'envoyer de nouveaux

neurones vers le bulbe olfactif, les nouvelles zones de la SV2 peuvent fournir un apport en

nouvelles cellules vers d'autres régions telles que le coAex occipital et/ou des structures

limbiques.

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Cette étude a aussi montré que la protéine Bcl-2 est très fortement exprimée dans la

SVZ de l'humain. On sait que Bcl-2 confère une protection contre I'apoptose. Or les

cellules nouvellement créées et en cours de migration sont sujettes à plusieurs agents du

milieu environnant qui pourraient les précipiter vers la mort cellulaire programmée. Une

autre cause possible d'apoptose vient du fait que les facteurs de survie ne sont probablement

pas présents en quantité suffisante. La présence de Bcl-2 permettrait à ces cellules de se

rendre sans encombre vers leur destination d'implantation. De plus, Bcl-2 semble aussi être

impliquée dans le processus de différenciation. La démonstration que Bcl-2 peut induire la

différenciation d'une cellule en absence de facteurs de croissance et qu'elle permet une

meilleure consolidation des neurofilarnents suggère fortement une telle implication. Donc la

présence de Bcl-2 au sein de la population cellulaire de la SV2 pourrait faire en sorte d'aider

ces cellules à se différencier soit au sein de la SV2 ou bien durant la migration des neurones.

La neurogenèse post-natale semble donc continuer chez l'humain. Les résultats de cette étude ajoutés à ceux dans le gyrus dentelé viennent placer l'humain avec les autres classes animales où la formation de nouveaux neurones continue durant toute la vie de

l'individu. 11 reste toutefois à montrer la nature finale des neurones créés chez l'humain. Si on examine les autres classes, à l'exception des neurones de projection produits chez le homard et les oiseaux, tous les neurones produits sont des interneurones. Les endroits de production et d'implantation sont aussi identiques (à l'exception des noyaux de vocalisation des oiseaux). En effet, le bulbe olfactif et le gynis dentelé sont les deux structures qui conservent une capacité de neurogenèse post-natale et ce, dans toutes les classes. On peut remarquer que ce sont aussi deux structures très anciennes philogénétiquement et que le processus de création de nouvelles cellules durant la vie adulte date de très longtemps (on en retrouve chez les invertébrés et aussi chez les insectes). On sait déjh que les neurones produits dans le gyrus dentelé sont des interneurones et donc, on peut penser que les neurones produits dans la SVZ humaine vont être des intemeurones et vont s'implanter dans le bulbe olfactif et peut-être aussi dans d'autres structures. Ce processus de création et d'implantation d'intemeurones durant la phase post-natale est un phénomène, je crois, assez simple à expliquer. Durant le développement, ce sont surtout les neurones de projections qui vont s'implanter afin de rendre I'oganisme fonctionnel. L'ajout de nouveaux neurones de projections durant la vie adulte serait très difficile car la migration de l'axone serait empêché par le milieu rébarbatif et pourrait rendre le système redondant et non-fonctionnel. Par contre, l'ajout d'interneurones apporte de nouvelles connections entre les neurones de

projections sans avoir à combattre le milieu ambiant. Ce processus procure à un système le pouvoir de se développer. d'ajouter de nouvelles connections et de se complexifier durant toute la vie sans compromettre les voies déjà existantes.

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