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Résumés/Abstracts 133 mesures ont été répétées à une semaine d’intervalle. La faisabilité des mesures, la concordance entre les mesures et la reproducti- bilité inter-testeur ont été évaluées respectivement en comparant pour les deux outils : le temps nécessaire pour effectuer les mesures (t-test), les mesures obtenues (t-test), et le coefficient de concor- dance de Lin. Résultats.— Le temps pour réaliser les mesures était similaire entre les deux outils. Seize sur 18 mesures étaient différentes entre les deux outils (différence moyenne entre 1 et 10 ). Une bonne concor- dance inter-testeur (Corr. Coefficient Lin > 0,65) a été atteinte pour 3 des 18 mesures goniométriques et pour 6 des 18 mesures iner- tielles. Discussion/Conclusion.— L’utilisation de capteurs inertiels est fai- sable pour l’évaluation clinique de la mobilité articulaire avec une meilleure reproductibilité inter-testeur que le goniomètre. Les valeurs obtenues sont cependant différentes entre les deux outils. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.073 40 Posturographie clinique du patient agoraphobe : l’indice de capacité posturocinétique permet-il de distinguer le poids de la charge mentale ? J.-L. Safin 63000 Clermont-Ferrand, France Mots clés : Posturographie ; Agoraphobie ; Biais de représentation mentale ; Charge mentale ; Réhabilitation neurovestibulaire Introduction.— Définition des stratégies motrices et recrutement des synergies musculaires du maintien postural en condition sta- tique ou complexe, sont le fait de mécanismes anticipateurs et adaptatifs centraux. Élaborés principalement à partir du proto droit-devant référent et des représentations mentales issues des apprentissages sensorimoteurs, ils sont régulés en boucle ouverte (anticipation) et en boucle fermée (rétroaction). L’agoraphobie se caractérise par un biais de représentation spatiale à forte charge émotionnelle. Cause des altérations congitivomotrices ou consé- quence de la perception des réactions corporelles, l’émotion a un statut difficile à préciser alors qu’elle occupe une place centrale dans la prise en charge du patient agoraphobe. Aide au diagnostic diversement utilisée, la posturographie sur plateforme de force complète le bilan vestibulaire et semble pouvoir préciser de fac ¸on pertinente, le poids de la charge émotionnelle dans l’altération de ces processus intégratifs centraux. Méthode.— En cabinet libéral, élaboration d’un indice de capa- cité posturocinétique (ICPC) sur plateforme bipodale (Innovative Technology) en condition standard et sous variables écologiques; comparaison avec une population témoin et recherche de mar- queurs spécifiques de la charge comportementale au sein des descripteurs de performance. Résultats.— Analyse spectrale, intercorrélation, spectre croisé semblent pouvoir exprimer le poids spécifique du facteur biopsy- chosocial dans cette pathologie. Discussion/Conclusion.— L’observation gagnera à être complétée d’une étude multicentrique pour envisager la possibilité d’étendre ce modèle de perturbation des descripteurs de l’ICPC à d’autres pathologies comportant, elles aussi, une intrusion du contrôle volontaire et des facteurs biopsychosociaux dans le maintien pos- tural. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.074 Application clinique II 41 Troubles de la marche, cerveau et sujet âgé : mythes, réalité et implications cliniques O. Beauchet Département de neuroscience, université d’Angers, CHU d’Angers, Angers, France Mots clés : Marche ; Contrôle moteur ; Chute ; Sujet âgé Introduction.— Les troubles de la marche chez les sujets âgés sont d’origine complexe car multifactorielle. Un intérêt croissant a été porté sur la compréhension du vieillissement et de l’impact de cer- taines pathologies (e.g., démence ou carence en vitamine D) sur le contrôle cortical de la marche. L’objectif de cet exposé est de présenter les effets de ces pathologies sur la marche du sujet âgé, ainsi que les implications cliniques qui en découlent. Patients et méthodes.— Une revue de la littérature non systéma- tique a été réalisée en août 2013 dans Medline en utilisant les mots clés Mesh « troubles de la marche », « sujets âgés de 65 ans et plus » et « cerveau » afin d’identifier les articles en langue anglaise et franc ¸aise entrant dans l’objectif de l’exposé. Résultats.— La marche n’est pas un simple mouvement automa- tique. Il s’agit d’un comportement moteur complexe où les plus hauts niveaux de contrôle interviennent même dans les condi- tions les plus simples de déplacement. Avec l’âge ce phénomène s’accentue et interfère particulièrement avec certaines pathologies telles que la démence et la carence en vitamine D. Les para- digmes de doubles tâche, l’analyse de la variabilité du pas sont deux manières d’appréhender les modifications de la marche qui en découlent. Discussion/Conclusion.— Ces modifications de la marche peuvent être utilisées pour prédire la chute mais aussi le déclin cognitif. Par ailleurs, elles ont permis le développement d’activités phy- siques permettant la réautonomistaion de la marche. Enfin, elles ont mis en évidence l’effet bénéfique des traitements symptomatiques antidémentiels sur la marche. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.075 Session communications poster flash 42 Un modèle de prédiction de la performance de rattrapage de l’équilibre perturbé pour la personne âgée R. Tisserand a,b , T. Robert a,b , Z. Aftab a,b,c , L. Chèze a,b a Université de Lyon, 69622 Lyon, France b LBMC, UMR T 9406, IFSTTAR Bron, université Lyon 1, Villeurbanne, France c Faculté d’ingénierie, université centrale de Punjab, Lahore, Pakistan Mots clés : Équilibre ; Vieillissement ; Chute ; Simulation Introduction.— Un modèle de prédiction du rattrapage d’équilibre perturbé a été développé et validé, en performance maximale, chez les jeunes adultes [1]. Aussi, nous cherchons à l’adapter pour

Posturographie clinique du patient agoraphobe : l’indice de capacité posturocinétique permet-il de distinguer le poids de la charge mentale ?

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Page 1: Posturographie clinique du patient agoraphobe : l’indice de capacité posturocinétique permet-il de distinguer le poids de la charge mentale ?

Résumés/Abstracts 133

mesures ont été répétées à une semaine d’intervalle. La faisabilitédes mesures, la concordance entre les mesures et la reproducti-bilité inter-testeur ont été évaluées respectivement en comparantpour les deux outils : le temps nécessaire pour effectuer les mesures(t-test), les mesures obtenues (t-test), et le coefficient de concor-dance de Lin.Résultats.— Le temps pour réaliser les mesures était similaire entreles deux outils. Seize sur 18 mesures étaient différentes entre lesdeux outils (différence moyenne entre 1 et 10◦). Une bonne concor-dance inter-testeur (Corr. Coefficient Lin > 0,65) a été atteinte pour3 des 18 mesures goniométriques et pour 6 des 18 mesures iner-tielles.Discussion/Conclusion.— L’utilisation de capteurs inertiels est fai-sable pour l’évaluation clinique de la mobilité articulaire avecune meilleure reproductibilité inter-testeur que le goniomètre. Lesvaleurs obtenues sont cependant différentes entre les deux outils.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.073

40Posturographie clinique du patientagoraphobe : l’indice de capacitéposturocinétique permet-il dedistinguer le poids de la chargementale ?J.-L. Safin63000 Clermont-Ferrand, France

Mots clés : Posturographie ; Agoraphobie ; Biais de représentationmentale ; Charge mentale ; Réhabilitation neurovestibulaireIntroduction.— Définition des stratégies motrices et recrutementdes synergies musculaires du maintien postural en condition sta-tique ou complexe, sont le fait de mécanismes anticipateurs etadaptatifs centraux. Élaborés principalement à partir du protodroit-devant référent et des représentations mentales issues desapprentissages sensorimoteurs, ils sont régulés en boucle ouverte(anticipation) et en boucle fermée (rétroaction). L’agoraphobie secaractérise par un biais de représentation spatiale à forte chargeémotionnelle. Cause des altérations congitivomotrices ou consé-quence de la perception des réactions corporelles, l’émotion a unstatut difficile à préciser alors qu’elle occupe une place centraledans la prise en charge du patient agoraphobe. Aide au diagnosticdiversement utilisée, la posturographie sur plateforme de forcecomplète le bilan vestibulaire et semble pouvoir préciser de faconpertinente, le poids de la charge émotionnelle dans l’altération deces processus intégratifs centraux.Méthode.— En cabinet libéral, élaboration d’un indice de capa-cité posturocinétique (ICPC) sur plateforme bipodale (InnovativeTechnology) en condition standard et sous variables écologiques ;comparaison avec une population témoin et recherche de mar-queurs spécifiques de la charge comportementale au sein desdescripteurs de performance.Résultats.— Analyse spectrale, intercorrélation, spectre croisésemblent pouvoir exprimer le poids spécifique du facteur biopsy-chosocial dans cette pathologie.Discussion/Conclusion.— L’observation gagnera à être complétéed’une étude multicentrique pour envisager la possibilité d’étendrece modèle de perturbation des descripteurs de l’ICPC à d’autrespathologies comportant, elles aussi, une intrusion du contrôlevolontaire et des facteurs biopsychosociaux dans le maintien pos-tural.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.074

Application clinique II

41Troubles de la marche, cerveau etsujet âgé : mythes, réalité etimplications cliniquesO. BeauchetDépartement de neuroscience, université d’Angers, CHUd’Angers, Angers, France

Mots clés : Marche ; Contrôle moteur ; Chute ; Sujet âgéIntroduction.— Les troubles de la marche chez les sujets âgés sontd’origine complexe car multifactorielle. Un intérêt croissant a étéporté sur la compréhension du vieillissement et de l’impact de cer-taines pathologies (e.g., démence ou carence en vitamine D) surle contrôle cortical de la marche. L’objectif de cet exposé est deprésenter les effets de ces pathologies sur la marche du sujet âgé,ainsi que les implications cliniques qui en découlent.Patients et méthodes.— Une revue de la littérature non systéma-tique a été réalisée en août 2013 dans Medline en utilisant les motsclés Mesh « troubles de la marche », « sujets âgés de 65 ans et plus »et « cerveau » afin d’identifier les articles en langue anglaise etfrancaise entrant dans l’objectif de l’exposé.Résultats.— La marche n’est pas un simple mouvement automa-tique. Il s’agit d’un comportement moteur complexe où les plushauts niveaux de contrôle interviennent même dans les condi-tions les plus simples de déplacement. Avec l’âge ce phénomènes’accentue et interfère particulièrement avec certaines pathologiestelles que la démence et la carence en vitamine D. Les para-digmes de doubles tâche, l’analyse de la variabilité du pas sontdeux manières d’appréhender les modifications de la marche quien découlent.Discussion/Conclusion.— Ces modifications de la marche peuventêtre utilisées pour prédire la chute mais aussi le déclin cognitif.Par ailleurs, elles ont permis le développement d’activités phy-siques permettant la réautonomistaion de la marche. Enfin, elles ontmis en évidence l’effet bénéfique des traitements symptomatiquesantidémentiels sur la marche.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.075

Session communications poster flash

42Un modèle de prédiction de laperformance de rattrapage del’équilibre perturbé pour la personneâgéeR. Tisserand a,b, T. Robert a,b, Z. Aftab a,b,c,L. Chèze a,b

a Université de Lyon, 69622 Lyon, Franceb LBMC, UMR T 9406, IFSTTAR Bron, université Lyon 1,Villeurbanne, Francec Faculté d’ingénierie, université centrale de Punjab, Lahore,Pakistan

Mots clés : Équilibre ; Vieillissement ; Chute ; SimulationIntroduction.— Un modèle de prédiction du rattrapage d’équilibreperturbé a été développé et validé, en performance maximale,chez les jeunes adultes [1]. Aussi, nous cherchons à l’adapter pour