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Ministère de la Communauté française | Direction générale du Sport # 14 Clés 2006 pour la Gym sportive à l’école Cross et endurance

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Ministère de la Communauté française | Direction générale du Sport

#

14

Clés

2006

pour la

Gym sportive à l’école

Cross et endurance

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L’ÉditorialSport, santé, bien-être : triplé gagnant !Benjamin STASSEN

PédagogiqueEntraînement à l’endurance (2e partie)Rémy VANDERHEYDEN

Dossier de l’AdepsGym sportive à l’école (1e partie)Le franchissement par renversement au saut de chevalJ.-P. OLINGER, TH. GARNIER & D. PETRUCCI

Technique - EnduranceLa préparation au Cross AdepsJules PLUMIER & la Commission Cross de l’ADEPS

Informations10e Trophée Commune sportive : édition spéciale pour les 50 ans de l’ADEPS

À livres ouverts

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C’est d’une voix unanime que les ministres de l’Enseigne-ment, de la Santé et des Sports en Communauté françaiseont présenté fin mai leur plan baptisé Promotion des attitudessaines en matière d’alimentation et d’activités physique en Com-munauté française.Saluons d’emblée la synergie entre trois départements, tous unis,à travers leurs compétences respectives, dans la poursuite d’unobjectif de bien-être public. Il n’a d’autre but que d’encourager unchangement de style de vie, en particulier auprès des jeunes. Unpublic tenté par une sédentarité croissante et menacé, à moyenterme, par l’obésité, sinon même par l’apparition de diabète detype II, et leurs dégâts collatéraux, tant sur le plan de la santé etdu bien-être personnels que sur l’équilibre budgétaire collectif.La création d’un site Internet - www.mangerbouger.be : clair,concis et bien documenté : une réussite ! - et la promotion del’allaitement maternel sont les deux premières facettes de ce plan.De son côté, le ministre des Sports, M. Claude Eerdekens,n’a pas manqué de rappeler l’existence du chèque-sport, misà la disposition des communes pour favoriser, après despublics moins favorisés, l’affiliation aux clubs de sports oul’acquisition de matériel sportif.Enfin, un projet-pilote, soutenu par Mme Arena, Minis-tre-Présidente, en charge de l’Enseignement obligatoire,concerne le doublement des heures hebdomadaires d’éduca-tion physique. Ce projet, en cours dans onze établissementsde l’enseignement primaire, est étalé sur quatre ans et per-mettra, comité scientifique à l’appui, d’évaluer l’opportu-nité d’accroître le nombre d’heures consacrées au sport et àl’éducation physique à l’école, un souhait régulièrementémis, mais un projet sans cesse remis. Espérons néanmoinsque l’issue de cette étude favorise la mise en œuvre d’unemesure attendue par bon nombre d’observateurs, égalementdans l’enseignement secondaire du reste…Mais d’ores et déjà, parents, enseignants, entraîneurs, noussommes tous appelés à contenir, sinon renverser, le style de viebasé sur le consumérisme, souvent passif, qu’un marketingagressif tente de faire passer pour l’idéal ‘socialement correct’.Or, outre le plaisir que suscite sa pratique régulière, le mou-vement modéré est vraiment un gage de santé.

Il est acquis1 que la pratique de 3 à 5 séances par semaine de20 à 60 minutes à une intensité de 55 à 65 % de fréquencecardiaque max. constitue la dose optimale pour maintenir unbon niveau d’aptitude physique et maîtriser la compositioncorporelle, le seuil minimal étant de 2 séances par semaines de10 min à une intensité de 40 à 50 % de la réserve en oxygène.Une pratique hebdomadaire située entre ces deux limitesdevrait donc permettre non seulement de maintenir, maisd’améliorer les paramètres de santé.Pour les enfants et les adolescents, notre public privilégié, 90minutes d’activité journalière dont 30 minutes d’intensitémodérée constituent une moyenne faisant l’objet de recom-mandations consensuelles, tant en Europe qu’aux États-Unis.Depuis sa création, en 1956, et en cette année où elle fête sonpremier jubilé, l’ADEPS n’a cessé de promouvoir auprès detous les publics non seulement la nécessité mais le plaisird’une pratique sportive régulière et modérée.Plaisir qui peut se conjuguer à l’école avec la socialisation, l’ap-prentissage de ses limites (et de leur dépassement, raisonné etraisonnable) et de l’autonomie, le respect d’autrui, l’espritd’équipe, la construction d’un projet commun et solidaire.Dans cet esprit, l’endurance abordée dans ce numéro, sous desangles différents, par R. Vanderheyden (AGERS) et J. Plumier (ADEPS),illustre une complémentarité de bon aloi et partant, la raisond’être de cette revue.En cahier central apparaît la première partie d’un importantdossier consacré à un véritable cycle d’apprentissage en gym-nastique, alliant progression de la maîtrise dans la durée et entoute sécurité, apprentissage de l’autonomie, de la créativité etde l’auto-évaluation, bref, des compétences physiques et humai-nes qui cadrent parfaitement avec les objectifs de notre revue.Et, pour clôturer ce numéro mais annoncer une rentrée fes-tive, une page spéciale pour les 50 ans de l’ADEPS, une admi-nistration des Sports bien décidée à faire bouger un maximumde concitoyens : rendez-vous au Heysel le 27 septembre ! ■

1 Voir en p. 28, CHATARD, J.-CL. (DIR), Sport & Santé, quelle activité phy-

sique pour quelle santé ?, Publications de l’Université de Saint-Etienne Jean

Monnet 2005, p. 43 et 147.

E D I T O R I A L

Sport, santé, bien-être : triplé gagnant !

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Chargé de la publication

Benjamin STASSEN

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Avant-propos

Le travail proposé ici a pour objet de stimuler lamise en pratique de la discipline ‘reine’ de l’athlé-tisme : la course de longue distance.Courir oui, mais pas n’importe comment. Nouscroyons tous que la course est une aptitude innée,mais à chaque individu revient en fait la liberté des’améliorer en fonction de ses dons et de sa volonté. La course est à la base de la pyramide du sport. À cetitre, cette pratique mérite toute notre attention etc’est avec compétence et prudence que l’auteurexpose une progression réalisable, tant en classequ’en club sportif, avec une recherche de motivationchez l’élève ou l’athlète : participer à l’élaboration ducalendrier de préparation en fonction d’un défilibrement accepté renforce la volonté de faire mieux

et d’être au sommet de saforme le jour J.Sans perdre de vuel’aspect santé et plaisir :s’il s’agit de bien courir, ilimporte aussi de courirpour le bien que l’on sefait !

Daniel STÉPHANY,Inspecteur principal

Adeps

Entraînementà l’endurance

Instituteur et maître spécial d’éducation physique,Licencié en sciences de l’éducation,

Moniteur breveté ADEPS (et post-moniteur) enathlétisme (demi-fond et fond)

Entraîneur en athlétisme et en triathlonChargé de mission pour l’éducation physique

dans l’enseignement fondamental de la Communauté française

Rémy VANDERHEYDEN

(2e partie)

L’utilisation que l’entraîneur peut faire

de la VMA, la Vitesse Maximale Aérobie,

n’est plus à démontrer.

L’article propose ici une méthode de

planification dont l’objectif premier est

d’inciter les enfants à courir et à

travailler la qualité ‘endurance’.

Ce programme se propose également de

- motiver et d’entretenir la motivation

pour l’activité ‘course’;

- de donner du sens à l’activité ‘course’;

- de proposer deux moyens permettant

de travailler la qualité ‘endurance’.

P É D A G O G I Q U E

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P É D A G O G I Q U E

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4. Organisation pratique (suite)

Test de Léger test navette sur 20 mètres (approche de la VO2 Max)

Premier test : une épreuve de terrain pour mesurerla VMA (Vitesse Maximale Aérobie)Le test ‘navette’, bien connu, est encore un bonindicateur chez les plus jeunes, et à des vitesses decourse inférieures à 10 km/h ;

- 2 lignes d’arrêt à 20 mètres l’une de l’autre :- les enfants partent derrière la ligne;- ils règlent leur vitesse sur les signaux sonores

(bip sonore test Léger sur CD audio de l’o-pération Clés pour la Forme);

- ils arrêtent (ou le moniteur les arrête) lors-qu’ils ne peuvent plus suivre l’allure imposée;

- le moniteur fait arrêter les enfants qui sont

à 2 ou 3 reprises en retard sur le signalsonore (bip), sauf au changement de vitessede course où l’on tolère un temps d’ajuste-ment de l’allure;

- noter le palier atteint au moment de l’arrêt :il indique leur VO2Max.

- si possible, faire prendre les pulsations au momentde l’arrêt (sur 15 secondes au maximum);

- utiliser un dictaphone, un lecteur CD por-table, user des services d’un(e) secrétaire…,pour noter les résultats.

Tâches à se répartir :- tracer la piste (avant la période de tests);- déposer les cônes le jour du test (les enfants + le

moniteur);- prévoir la sono (signaux sonores – bip);- prévoir une feuille de résultats (collective ou

individuelle);- reporter les résultats sur la feuille ad hoc.

Table des matières

4. ORGANISATION PRATIQUE (SUITE)Test de Léger : test navette sur 20 mètres (approche de la VO2 Max)Le test de temps limite

5. LE TRAVAIL RÉEL DE L’ENDURANCE

Travail en ‘court-court’Travail en ‘long-long’

6. ANNEXES

Modèle de fiche individuelleExemple de test d’endurance

VITESSE MAXIMALE EN COURSE NAVETTE

km/h8,59

9,510

10,511

11,512

12,513

13,514

14,515

VITESSE MAXIMALE EN COURSE SUR PISTE

km/h8991011121314151617181920

ÉQUIVALENCE ENTRE VITESSE MAXIMALE

À L’ÉPREUVE DE COURSE EN NAVETTE ET VITESSE MAXIMALE AÉROBIE

(GERBEAUX, M. ET COLL., Sciences et motricité, 13, 19-23, 1991 et EPS, 279, 1999

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T lim – piste : test de temps limite de course à VMA

Connaissant la VMA, nous procéderons ensuite à unsecond test : le ‘t lim’.Nous empruntons les renseignements suivants àVéronique BILLAT (Physiologie et méthodologie de l’en-traînement de la théorie à la pratique, De Boeck Uni-versité, 1998, p. 147 et svtes).

Prévoir 1 à 2 semaines entre le test VMA et le testt lim…- Chaque enfant court le plus longtemps possible à

sa VMA, calculée lors du test précédent.- Il convient donc de tracer des parcours adaptés

(formes géométriques concentriques : triangles,carrés, cercles, rectangles, …) permettant de réglerles vitesses de 12, 11, 10, 9 et 8 km/h. Les cônesdoivent donc être placés à 50m, 45,8m, 41,66m,37,5m ou 33,33m de distance l’un de l’autre. Lemoniteur peut ainsi assurer l’allure correcte en nedonnant qu’un seul signal sonore toutes les 15 sec.

- La partie ‘échauffement’ comportera des séquen-ces de course à 60 % de la VMA (approximati-vement). Signaux sonores toutes les 24 sec pourrégler l’allure.

Le temps de 15 à 20 min proposé par V. Billat estthéorique et plus adapté à des athlètes confirmés etentraînés : 5 à 10 min peuvent suffire, mais à 60%de la VMA, c’est impératif…

L’épreuve de temps limite (temps de maintien) àVMA se déroule comme suit :« environ une à deux semaines après avoir réaliséune épreuve progressive de détermination de VMAsur le terrain, le coureur effectue cette épreuve detemps limite à VMA. L’échauffement est de 15 à20 minutes à 60 % de VMA. Puis, en 20 secondes,le coureur atteint sa VMA et la maintient le pluslongtemps possible (temps limite à VMA). La dis-tance et le temps soutenus à cette intensité consti-tuent la base de calcul des différents entraînementsfractionnés (courts et longs) à diverses intensitésexprimées en pourcentage de VMA. (…) Ce tempsde maintien peut être différent d’un sujet à l’autre etpeut évoluer avec l’entraînement, à l’image de laconsommation maximale d’oxygène elle-même. (…)C’est un nouveau critère de l’endurance aérobie : letemps de maintien (temps limite) de la consomma-tion maximale d’oxygène. »

Ce critère fournit :- un cadre de référence pour le choix de la durée

d’entraînement à VO2 max;- un critère d’évaluation de l’aptitude aérobie et de

la préparation du sportif, plus sensible et com-plémentaire de VO2 max.

Les principales connaissances actuelles concernant letemps limite à la vitesse VO2 max sont les suivantes :- ce temps de maintien est reproductible pour un

même sportif d’une semaine à l’autre;- on observe une grande variabilité individuelle du

temps limite (de 4 à 11 min…), largement répar-tie de part et d’autre de la moyenne des 6 min.;

- on peut individualiser l’entraînement : la charged’entraînement varie d’un individu à l’autre (ex. unecharge d’entraînement de 3 min à un coureur dontla limite est de 6 min, soit 50 % de son t lim).

On utilise ce t lim pour calibrer l’entraînementvisant à l’amélioration de la consommation maxi-male d’oxygène. »

Problème posé : tracer le circuit, la piste, sachantqu’il faudra courir en respectant sa vitesse, sur destracés différents, avec les mêmes signaux sonorestoutes les 15 sec.

Tâches à se répartir :- calculer la distances entre 2 cônes pour courir à

12, 11, 10, 9 ou 8 km/h, si on donne un signalsonore toutes les 15 sec (50m, 45,8m, 41,66m,37,5m 33,33m);

- tracer les triangles, les carrés, les rectangles, …concentriques.

Test de 1200mCe test est détaillé dans la première partie de cet article.

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P É D A G O G I Q U E

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5.Travail réel de l’endurance

Travail en ‘court-court’

- Nous avons opté pour un travail en ‘court-court’, à une intensité de 100 % de VMA, dansun terrain qu’il faudra tracer en fonction desdifférentes vitesses à respecter.

- Calculer, ou mieux, faire calculer par les enfants,les distances à parcourir en 10 sec aux différen-tes vitesses (VMA).

- Le moniteur donne alors les signaux sonores(sifflet, par exemple), toutes les 10 sec, et chaquegroupe courra à sa propre vitesse.

- Chaque série comptera 10 efforts de 10 sec, sui-vis de 10 à 20 sec de récupération (marche).

- Essayer 2 voire 3 séries de 10 efforts. Bien noterla progression s’il y en a une.

- L’échauffement et le retour au calme sont impor-tants pour éviter des blessures : ils peuvent êtrepris en charge par les enfants eux-mêmes. Ilsconnaissent tous ces exercices.

Les enfants courent dans leurs couloirs respectifs,durant 10 sec, et doivent atteindre la ligne d’arrivée.La récupération est libre (souvent marchée), maisne peut excéder les 20 sec.

P É D A G O G I Q U E

DISPOSITION DU TERRAIN :

DISTANCE À PARCOURIR

EN FONCTION DE VOTRE VMA

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Travail en ‘long-long’

Voir- revue Fondamental-Infos (33, Bd. de la Sauve-

nière - 4000 Liège)- Courir (G. Bonaventure) & Endurance (R. Van-

derheyden)- Une collaboration entre Maître EP et Instituteur

(G. Bonaventure et R. Vanderheyden)

Pour rappel :- courir à 75 % max de sa VMA. Possibilité de

travailler sur des triangles, des carrés, … inscrits.Un seul signal sonore toutes les 15 sec pourrégler l’allure.

- Progression en quantité de travail, en respec-tant les distances recommandées pour chaqueenfant (individualisation), déterminées lors dutest t lim.

Voir également l’article de Manteca et coll., EPS,259, 1996, page 81.

Pour des vitesses respectives de 12, 11, 10, 9 et 8 km/h,tracer des triangles équilatéraux, carrés, …, dont lescôtés mesurent :- 50m - 45,83m - 41,66m - 37,50m - 33,33m.

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DISPOSITION DU TERRAIN : 1/2 TERRAIN DE FOOT !!!

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6. Annexes

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Fiche individuelle

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Exemple de test final d’endurance

Pour information, voici un exemple de test d’endu-rance déjà expérimenté au sein d’un programme plusvaste, en complément à d’autres ateliers proposés auxenfants (La Fraineuse, Spa. Inspecteur : Pol Collignon).

Durée du test10 min.

Allures proposées (en fonction de la vitesse connuedes enfants)- 5 min au km = 12 km/h (pour les enfants ayant

atteint le palier 7 et suivants au test Léger)- 6 min au km = 10 km/h (pour les enfants ayant

atteint les paliers 4 à 6)- 7.30 min au km = 8 km/h (jusqu’au palier 3)(chiffres donnés à titre indicatif ).

Circuits proposés- groupe 12 km/h : 5 tours de piste (400m), soit

2.000m au total;- groupe 10 km/h : 5 tours de terrain de foot

(334m), soit 1.670m au total;- groupe 08 km/h : 5 tours d’un circuit tracé au

centre du terrain de foot (266m), soit 1.330mau total.

ModalitésLes classes étaient groupées par deux; et un secondpoint de départ était fixé au départ des 200m.Chaque classe est répartie en trois groupes (12, 10 et8 km/h). Chaque élève avait pu choisir son groupeen fonction de sa VMA connue et de son travail del’endurance.Durant le premier tour (soit 2 min de course), lesathlètes recevront un signal sonore toutes les 15 sec,afin de pouvoir régler leur allure de course grâceaux repères au sol.Note : il a été nécessaire de donner un signal inter-médiaire aux 5 minutes, certains enfants ayant perduleurs repères.

Le but du jeu consiste à parcourir, en 10 min, unedistance la plus proche possible de la distance choi-sie. Le port de la montre ou du chrono est évidem-ment interdit...Une zone de 2 x 30m, de part et d’autre de l’en-droit idéal d’arrivée, permet d’attribuer des points :

- 10 points dans les 10m de part et d’autre del’endroit idéal ;

- 6 points (à plus de 10m du but );- 2 points (à plus de 20m du but) dans les autres

zones ;- pas de points au-delà de ces zones.Chaque athlète récoltera donc 2, 6 ou 10 pointspour sa classe. Le total sera pondéré en fonction dunombre d’enfants participant à l’épreuve (calcul desmoyennes). Les départs se feront à l’heure précise(voir horaire distribué sur place).

Pour les enseignants qui souhaitent prolonger lesactivités physiques par des maths… vécues ! ■

P É D A G O G I Q U E

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Gym sportive à l’école

Le franchissement par renversement au saut de cheval

Nous nous proposions de présenter dans notre rubrique ‘À Livres ouverts’ la parution d’un

remarquable dossier intitulé L’EPS dans les classes difficiles – Entre fils rouges et lignes

jaunes, publié aux Éd. Revue EPS, un éditeur dont nous apprécions le soin apporté à concilier

lisibilité, créativité et souci pédagogique.

L’intérêt exceptionnel de ce volume s’accommodait mal d’une simple mention dans nos

colonnes. Nous avons dès lors choisi, avec le concours de l’Éditeur et des Auteurs de cet article,

d’en présenter de larges extraits significatifs, sous une forme adaptée à notre modeste format.

Etalé sur un cycle de longue durée dans l’enseignement secondaire, l'apprentissage moteur

proposé dans ce dossier vise rien moins que le franchissement par renversement au saut de

cheval.

Un projet ambitieux, inscrit dans le temps et dans une

perspective de progrès où l'activité deviendra « de plus en plus

aérienne, manuelle, tournée, renversée et maîtrisée » : la

conquête de l'équilibre en rotation avant en quadrupédie,

alternée avec envol, réalisée en toute sécurité !

L’approche pédagogique proposée ici allie progression,

sécurité, autonomie et créativité croissantes, compétences

techniques mais aussi humaines qui s’accordent parfaitement

avec les objectifs de notre revue.

De quoi proposer un fameux défi aux élèves, notamment ceux

qui ont le plus besoin de découvrir leurs propres limites, invités

à devenir les acteurs conscients de leur évolution personnelle

dans une discipline exigeante mais si épanouissante.

professeurs agrégés en EPS

Jean-Pierre OLINGER,Dominique PETRUCCI

professeur certifié en EPS,tous trois expérimentés en ZEP

et établissements sensibles

et Thierry GARNIER

Dessins de Gilles MAZARD

(1e partie)

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Table des matières

D O S S I E R

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1e PARTIE

IntroductionEntrée en matièreGYMNASTE À L’ÉCOLE ?

Culture gymnique et rôles sociauxLa pratique de la gymnastique

ENSEIGNER LA GYM À L’ÉCOLE NE VA PAS DE SOI

Une multitude de savoir-faireLa maîtrise du risque

GYM ET PROBLÈMES PÉDAGOGIQUES

Des niveaux hétérogènesDegré d’investissementQualité de l’investissementRôles sociauxLa sécurité

ELÉMENTS DE RÉPONSE

Une pratique unifiée et simplifiéeUne pratique porteuse de sensUn souci de sécuritéInvestissement assuré dans les tâches d’apprentissageGym scolaire : quelles contradictions fondamentales ?Devenir gymnaste à l’école

QUELS PAS EN AVANT EN GYMNASTIQUE À L’ÉCOLE ?Vers des conduites typiques en gymnastiqueUne progression en trois étapesUn cursus en gymnastique possible

LES SITUATIONS DE RÉFÉRENCE

La situation de référence en gym scolaireLa gestion des élèves

2e PARTIE

(à paraître dans CF #15)

1e ÉTAPE : DU TERRIEN AU FRANCHISSEUR TOURNEUR : s’équilibrer en tournant en quadrupédie renversée

3e PARTIE

(à paraître dans CF #16)

2e ÉTAPE : RÉALISER DES FIGURES ACROBATIQUES

AÉRIENNES : le franchisseur renversé et le tourneur aérien

3e ÉTAPE : ENCHAÎNER DES FIGURES GYMNIQUES :vers l’enchaîneur aérien

Entrée en matière

Le dossier publié aux Éd. EPS dont nous avonsextrait ce dossier aborde plusieurs disciplines sporti-ves : natation, football, basket-ball, athlétisme(course de haies), danse, tennis de table, escalade,lutte et gymnastique.

Nous avons choisi de privilégier la gymnastique pourson caractère universel, indépendant des conditionsclimatiques, et pour la simplicité du matériel requiset de sa mise en œuvre. Sans parler du caractèrehautement formateur de l’apprentissage des gestestechniques et de la sécurité collective qu’il exige.

Dans la préface qu’il signe au seuil de L’EPS dans lesclasses difficiles, Jean-Luc UBALDI rappelle les objec-tifs, ambitieux, que les auteurs ont adoptés pourproposer une ‘EPS de l’anti-zapping’ :- effectuer des choix optimaux concernant la

nature même des savoirs à enseigner: les pas enavant (« axes de progrès fondamental et urgentà tel moment du trajet d’un élève ») et les filsrouges (« indicateurs de maîtrise qui organisentl’activité de l’élève et de l’enseignant de la situa-tion de référence jusqu’à la certification »)1 ;

- élaborer des situations d’enseignement incitantles élèves à se centrer sur les bons problèmes et às’investir dans la durée de l’effort : les principesd’enseignement, veillant à ce que le fondamentalsoit enseignable, que la cohérence soit transpo-sable en milieu scolaire ;

- inciter les enseignants à réinterroger leur rôled’adulte au sein de l’école : c’est toujours unepersonne qui enseigne, qui administre la loi et, decelle-ci, dépend en grande partie la réussite oul’échec d’un enseignement ; c’est la question del’homme debout qui fixe des lignes jaunes (descontraintes ou consignes incontournables) ;

- et enfin, poser le travail en équipe comme essen-tiel à l’efficacité des enseignants.

Pareille ambition repose sur le pari que l’enseigne-ment peut et doit proposer des savoirs attractifs, descontenus mobilisateurs profondément ancrés dans la

1 UBALDI, J.-L. & OLINGER, J.-P., Des Options collectives, in EPS,

64, 28-29.

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D O S S I E R

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culture des adolescents : capables non seulementd’attirer, mais aussi d’attiser leur curiosité pour qu’ilsse reconnaissent à travers des pratiques qui leur révè-lent peu à peu leur propre potentiel.De là une démarche collective, abordant différentesdisciplines sous un angle commun : simplifier l’accèsaux activités en livrant sous forme de pas en avant lesétapes fondamentales de la construction d’un prati-quant éclairé, lucide et de plus en plus autonome.Ambition qui n’empêchent pas les Auteurs de culti-ver une modestie sincère : « On pense avoir compris,on pense avoir terminé et on s’aperçoit qu’on est à peineau début. On s’aperçoit des limites… et pourtant ilfaut enseigner quand même ! »

En guise de conclusion à cette introduction, et depréalable idéal au dossier, Jean-Luc UBALDI a le cou-rage de rappeler cette profession de foi :« Enseigner en ZEP est un long chemin, harassant etpassionnant où, de fils rouges en lignes jaunes, il est sanscesse question d’amener tous nos élèves au-delà de cequ’ils croient être leurs propres limites. »

Gymnaste à l’école ?

La gymnastique est une discipline sollicitant lesappuis des membres supérieurs et inférieurs, quiamène le sujet à occuper toutes les dimensions del’espace spécifique de chaque appareil pour produiredes formes corporelles techniques.

C’est aussi une activité impliquant un type de com-munication avec autrui à travers l’utilisation d’uncode de jugement qui permet d’apprécier et de jugerles prestations.Les voies de progrès de l’activité de l’élève consiste-ront donc à « produire des formes corporelles tech-niques, plus aériennes, plus renversées, plus manuel-les, plus tournées, plus maîtrisées, plus socialisées »(TABLEAU 1 page suivante).

Culture gymnique et rôles sociauxLa culture gymnique n’est pas seulement limitée à lapratique, à l’ensemble des savoir-faire techniques,elle renvoie aussi à des dimensions culturelles etsociales : faire l’apprentissage d’un style de pratiquesingulier et se constituer une silhouette corporelle àprésenter à autrui.Du fait de sa particularité culturelle, elle offre desvoies de socialisation spécifiques pour les adoles-cents. Ces rôles sociaux sont les supports à l’appren-tissage des savoirs techniques.

La pratique de la gymnastiqueConfronter les élèves à la gymnastique, c’est les inscriredans un réseau de communication dont les liens sontorganisés par le code gymnique, mais aussi leur donnerles moyens de construire une gestuelle spécifique.Le mouvement gymnique de haut niveau est carac-térisé aujourd’hui par :- des liaisons de figures acrobatiques de plus en

plus complexes sans temps d’équilibration ni derepos (recherche de continuité des actions) et deplus en plus nombreuses dans un espace réduit ;

- des phases aériennes de plus en plus amples,une distance par rapport aux engins à la limitede la perte de contact ;

- de grandes mobilisations articulaires (amplitudeextrême) ;

- un repérage du corps dans l’espace qui permetun équilibre de déplacement et une grande sta-bilité des réceptions ;

- une prise de risque toujours plus grande, asso-ciée à la complexité des figures mais aussi et sur-tout à une maîtrise parfaite de ces figures.

Cette image, véhiculée par les médias essentiellementlors du rendez-vous des Jeux olympiques, des cham-pionnats du monde et autres grandes compétitionsinternationales, renforce l’idée d’une activité spec-taculaire, exigeante, difficile et parfois dangereuse.

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D O S S I E R

14

De déplacements en contact avec le sol...

D’une gymnastique statique, en force...

De déplacements organisés en référence à la station droite, tête en haut...

De déplacements organisés à partir d’appuismultiples...

De déplacements orientés vers l’avant ensituation non renversée...

D’une activité de perte de soi et de vertige…

De la connaissance du code de référenceconstruit...

De relations sociales organisées autour du jeu...

Tableau 1Gym sportive à l’école : les fils rouges…

Produire des formes corporelles techniques, plus aériennes…

... à des déplacements valorisant les situationsaériennes.... à une gymnastique dynamique avecrenforcement d’élans

... à des déplacements intégrant la verticalerenversée comme référence

.. à une valorisation des appuis manuels.(NB : dans la pratique féminine intervient lacomplexification des appuis pédestres)

... à des déplacements du corps dans tous lesplans de l’espace (giration, combinaison derotations, multiplication de quantités derotation)

... à une activité de contrôle

... à l’utilisation du code choisi commeréférence dans le projet d’établissement pourorganiser un projet de performance et construireson enchaînement... à des relations sociales organisées autour de la compétition

Plus renversées…

Plus manuelles…

Plus tournées…

Plus maîtrisées…

Plus socialisées…

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D O S S I E R

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Enseigner la gym à l’école ne va pas de soi

Une multitude de savoir-faireLa culture gymnique est définie tout d’abord parune multitude de savoir-faire dont le gymnaste vas’approprier les techniques. Toutefois, l’ensemble decette gestuelle n’est pas programmé pour tous lesgymnastes. L’équipe enseignante va donc opérer unchoix à partir de critères variés (d’ordre biologique,structurel, didactique, etc.). Comment choisir des contenus à travers ces multi-ples savoir-faire et un milieu composé par de nom-breux agrès ? Confronté aux contraintes de l’acti-vité, l’élève va devoir développer des pouvoirsmoteurs spécifiques référencés à des savoir-faire clas-sés selon une typologie élémentaire ou une typo-logie générale d’actions, ou encore déclinés en ter-mes de compétences.En même temps, la culture gymnique met en scènedes rapports sociaux dont l’école ne prend encompte le plus souvent que la relationgymnaste/juge, le juge étant surtout le professeurchargé de la notation trimestrielle. Comment répon-dre à la complexité des formes sociales dans l’activitéprésentée ? Comment faire intégrer le code de réfé-rence réglementaire ? Comment développer descompétences de juge, de manager, de partenaire, despectateur ? Faut-il envisager une pratique indivi-duelle et/ou collective ?

La maîtrise du risqueLa gymnastique est une activité de maîtrise durisque, ce qui lui donne une spécificité éducative. Cerisque est inhérent aux conditions matérielles et auxexigences du code de pointage.

Toutefois, ce risque doit rester plus symbolique queréel, la mise en danger restant sous le contrôle et laresponsabilité de l’enseignant. Le danger faisant par-tie intégrante de la discipline, l’enseignant doit êtrecapable d’anticiper et de prévenir ces dangers.La peur de ne pas maîtriser ce que font les élèves estrégulièrement évoquée. À une diversité de conte-nus répond une diversité de réponses pas toujoursattendues ou connues de l’enseignant et, souvent, laméconnaissance technique de l’activité fragilise sonintervention. À lui d’adapter ses choix de contenusà son niveau de compétence.La pratique sportive traditionnelle privilégie lapréparation physique pour répondre à la limita-tion nécessaire du risque. Il faut dominer l’agrès,être plus fort, plus dur. L’échauffement, général etspécifique, la répétition régulière des ‘bases’ àchaque entraînement ont aussi leur rôle dans l’af-firmation de la maîtrise technique, garante del’issue de l’épreuve. La question se pose de leurplace possible dans la programmation de l’activitéà l’école.

Gym et problèmes pédagogiques

Des niveaux hétérogènesComment choisir des critères fiables et opérationnelspour situer les niveaux des élèves ? Intervenir sur le‘groupe classe’ tout en conservant une approchepose le problème d’une parade ou de l’aide de l’en-seignant sur des dispositifs et des tâches à risques.

Degré d’investissementUne certaine variété des contenus d’apprentissage,nécessaire au maintien de l’intérêt pour l’activité,peut nuire à la cohérence entre les situations d’unemême séance. Multiplier les dispositifs permet derépondre aux exigences de répétitions dans la stabi-lisation des acquis.Mais, a contrario, le travail autonome en atelierpose un problème de contrôle et de gestion du dan-ger. Quels sont les indicateurs du degré d’investisse-ment à retenir ? Quelle est la part de l’action et dela réflexion ?

Qualité de l’investissementL’enseignant doit trouver un juste équilibre entreanimation et apprentissage. L’élève doit s’engager

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dans une activité d’apprentissage non seulementspontanée mais construite, inscrite dans une per-spective expérimentale.Comment l’enseignant va-t-il pouvoir se décentrerde l’animation pour avoir un rôle de guide desapprentissages ? Comment susciter la motivationdes élèves pour s’engager dans des tâches de détour(situations d’apprentissages) ?

Rôles sociauxLa mise en place des tâches afférentes aux différentsrôles sociaux spécifiés par le type d’activité proposéne nuit-elle pas au rendement musculaire ? Com-ment gérer la mise en place et le rangement dumatériel qui fait ‘perdre du temps’ ?

La sécuritéLa sécurité est un souci permanent mais pose ques-tion en gymnastique : doit-on édulcorer, aseptiserl’activité programmée au nom de la sécurité, renon-cer au trampoline [T.] et présenter une gymnas-tique non aérienne, au ‘raz du plancher’ ?La sécurité des élèves sera assurée, entre autres, parune bonne gestion du matériel, du réglage, de lamanipulation. Cependant, faut-il multiplier lesmatériels sécurisants ?

Eléments de réponse

Une pratique unifiée et simplifiéeMultiplier des savoirs de natures différentes risquede plonger les élèves dans la perplexité, sinon dansune impasse. En recentrant les élèves sur un seulsavoir, on répond à cette difficulté.Du point de vue de l’organisation, un seul dispositifet une tâche unique évitent la dispersion et permet-tent un meilleur contrôle des apprentissages,l’enseignant étant plus disponible pour anticiperd’éventuelles dérives.La phase de découverte est circonscrite dans unedurée plus courte.Le dispositif permet une quantité importante de pas-sages par élève du fait du nombre d’actions réduit etd’un temps bref de déplacement sur l’agrès.Le code offre un choix limité de réponses motrices, cequi permet aux élèves de se situer plus facilement etde se mettre en projet.

Une pratique porteuse de sensPour débuter le cursus de formation gymnique,nous choisissons un seul vecteur : le franchissementpar renversement au saut de cheval.Cette action gymnique est pertinente comme situa-

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tion de référence car elle intègre de nombreuxcontenus pédagogiques :- coordonner une impulsion pédestre et des

appuis manuels pour transférer le poids ducorps sur les mains ;

- coordonner un renversement avec un redresse-ment dans une situation de franchissement;

- repérer un temps de vol, un point haut et unpoint bas.

Elle sollicite le sujet dans une situation inhabituelle :le renversement (la tête en bas), situation spécifiquede la gymnastique qui condense à elle seule la tramegénérale simplifiée des actions gymniques : tourner,sauter-voltiger, se déplacer.Elle s’inscrit dans une perspective de progrès où l’ac-tivité deviendra de plus en plus aérienne, manuelle,tournée, renversée et maîtrisée. Elle inscrit l’élèvedans une activité d’épreuve et de recherche de sen-sations corporelles. Elle est porteuse de l’essentielde l’activité, résumé par la notion de ROV (risque,originalité, virtuosité) : l’accent est mis essentielle-ment sur le risque et sa maîtrise, l’originalité appa-raissant dans les différentes réponses adaptatives desélèves face aux contraintes de la tâche.Les critères de réussite prennent en compte le résul-tat de l’action lors de l’arrivée. La réception organisel’ensemble du franchissement. Le dispositif limite laprise d’élan à un rebond. Ce parti pris didactiquebat en brèche la représentation traditionnelle quipropose une grande course d’élan pour un meilleurfranchissement. Cette donnée, qui relève de la bio-mécanique, pertinente à un niveau de maîtrise élevé,ne l’est pas pour les débutants qui sont organisésprioritairement par la sécurité et l’action de tourner.

Un souci de sécuritéLa sécurité est préservée par : - l’instauration de règles de vie précises sur la cir-

culation des élèves, la répartition des espaces dejeu et de non-jeu, etc. ;

- un matériel de réception confortable ;- la définition précise de la tâche : but, dispositif

adapté, critères de réussite, où les opérationssont circonscrites par le code, ce qui évite auxélèves de s’engager dans une prise de risqueinconsidérée ;

- un seul dispositif final est proposé seulementaux élèves les plus avancés, avec un cheval durqui les expose à un danger physique ;

- la répartition spatiale de l’ensemble des disposi-tifs permet à l’enseignant d’intervenir en per-manence sur cet atelier.

Investissement assuré dans les tâchesd’apprentissageLa ressemblance formelle des tâches dans la situationde référence et dans les situations d’apprentissage,qui répondent à un problème de même nature,incite les élèves à investir les différents dispositifsavec le même engagement.La situation de référence permet d’ailleurs desapprentissages incidents et la stabilisation des répon-ses du fait d’un grand nombre de passages possi-bles. La compréhension du code est facilitée par sasimplicité et son objectivation.Les élèves se positionnent sur une échelle de répon-ses concrète. Il leur est facile de discerner ce quileur est possible de réaliser et de s’inscrire dans unespirale de progrès.La situation de référence, qui place les élèves dans uncontexte compétitif de jeu gymnique inter-équipes,stimule de surcroît leur esprit de groupe. L’appren-tissage des rôles sociaux caractéristiques de l’activiténe peut prendre du sens qu’à cette condition.

Gym scolaire : quelles contradictionsfondamentales ?2

Si on définit la gymnastique selon trois pôles déjàénoncés - risque, originalité, virtuosité - des contra-dictions essentielles peuvent être avancées :- pratiquer la gymnastique, c’est prendre des

risques, avoir peur, perdre ses repères ; maisexprimer de la virtuosité, c’est maîtriser cesrisques, surmonter ses appréhensions et se repé-rer dans ses actions gymniques ;

- d’un point de vue affectif, si le moteur de l’acti-vité est l’émotion que procurent les situationsgymniques, il faut aussi en acquérir la maîtrise ;

- d’un point de vue biomécanique, il faut tout à lafois résister à la pesanteur et en utiliser les effets ;

- d’un point de vue socioculturel, pratiquer lagymnastique, c’est se référer à des modèles cul-turels (codes) tout en cherchant à affirmer sonpropre style, c’est reproduire des formes codi-fiées ou en produire de nouvelles.

2 GOIRAND P., EPS au collège et gymnastique, Paris, INRP, 1998.

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Devenir gymnaste à l’écolePour devenir gymnaste à l’école, l’élève doit s’inscriredans une relation d’opposition et de partenariat avecles camarades de sa classe. Il lui faut dès lors :- connaître les critères de réussite ;- connaître et utiliser un vocabulaire gymnique ;- s’investir concrètement et physiquement dans

les actions d’entraide en vue de l’apprentissagedes figures ;

- connaître les critères d’observation;- savoir se placer au bon endroit pour regarder

l’autre ;- partager un projet commun ;- collaborer dans la réalisation des projets ;- porter un jugement objectif et argumenté sur ce

que fait son camarade ;- rationaliser son observation pour limiter au

mieux toute subjectivité dans l’appréciation.

Devenir gymnaste, c’est aussi développer une motri-cité spécifique. Cette motricité est organisée à partirde techniques utilitaires qui, progressivement, vont

devenir acrobatiques et esthétiques. C’est donc unemotricité à l’interface des techniques du corps, del’acrobatie, de la voltige et de la chorégraphie. Àl’école, le gymnaste tient tout autant du rappeur, dudanseur de rue (hip-hop, smurf, etc.) que de l’acro-bate.Au niveau de ses connaissances, le gymnaste a inté-gré la terminologie gymnique, le règlement de l’acti-vité inscrit dans le code de pointage, dans ses dimen-sions de prise de risque et esthétique. Il développeune activité de création ou de recréation du geste.Faire de nos élèves des gymnastes à l’école, c’est lessensibiliser à la nécessité de s’engager dans des situa-tions de répétition d’exercice, de s’investir dans dessituations décontextualisées et les inscrire de cettemanière dans la discipline gymnique.L’élève gymnaste est repéré par ses camarades à par-tir de :- ses exploits gymniques ;- ses qualités physiques ;- ses attitudes spécifiques : aisance, témérité,

rigueur, élégance, etc.

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Quels pas en avant en gymnastiqueà l’école ?

Tout ne s’enseigne pas en même temps, il faut faire des choix !

Vers des étapes d’enseignement qui balisent la scolarité...

Quel cursus à l’école ?

Vers des conduites typiques en gymnastiqueLa réponse motrice est une solution technique trou-vée par l’élève en réponse à un problème posé dansune tâche. Cette réponse présente un caractère aléa-toire, non stabilisé, non maîtrisé, voire dangereux(par ex., un saut corps cambré en hyper-extensionest une réponse à proscrire, un saut corps gainé uneréponse à retenir). C’est la réponse d’un sujet engagédans une action qui s’organise de façon cohérentepar rapport à ses acquis personnels. Elle est doncspontanée et accidentelle. En revanche, la conduite typique est une solutiontechnique qui a un caractère de stabilité : sa maîtrisesignale une étape franchie, la résolution d’un pro-blème posé, un pas en avant dans l’appropriation dessavoirs.Elle est reconnue par le groupe, intégrée dans lecode. Elle est reproductible, intentionnelle, contrô-lée, réfléchie, répertoriée. Elle se différencie doncde la simple réponse motrice.Notre démarche est guidée ici par la constructiond’un équilibre gymnique. Nous avons choisi de l’or-ganiser en trois grandes étapes.3

Une progression en trois étapes

1e étapedu terrien aufranchisseur-tourneur

À partir d’un niveau de motricité qualifié de terrien(déplacements à partir d’appuis pédestres dans unsystème de repères horizontaux), quel va être le pre-mier pas en avant, nécessaire à la construction d’unéquilibre de gymnaste ?Nous avons choisi d’aborder le franchissement en qua-drupédie renversée (ou saut de cheval par renversement).Au cours de cette première étape, l’élève va devoirapprendre :- à tourner en avant à partir d’un appui manuel ;- à augmenter sa vitesse de rotation ;- à construire son équilibre dans cette rotation avant.L’action de tourner est valorisée : c’est seulementlorsque l’appui manuel devient prioritaire que l’onpeut orienter l’action du gymnaste vers le renverse-ment sur les bras corps allongé. Ce sera l’axe de tra-vail de l’étape 2.

Corps cambré :réponse spontanée inadéquate

Corps gainé:conduite typique à enseigner

Figure 1

3 Seule la première étape est approfondie ici. Elle a fait l’objet de

notre travail de recherche-action. Les étapes suivantes sont des

propositions déjà mises en œuvre dans différents établissements

de l’académie de Lyon.

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2e étapedu franchisseur-tourneur au franchisseur renverséet au tourneur aérien

À l’issue de l’étape 1, notre gymnaste est devenu unfranchisseur-tourneur : il commence à avoir untemps de vol à partir d’une impulsion des bras. Onva utiliser le dispositif 4 de l’étape 1 et le dispositif 1de l’étape 2 afin d’apprendre à l’élève à renforcerl’action des bras pour augmenter ce temps de vol.Pour y parvenir, il faudra l’orienter vers une accen-tuation du renversement sur les mains et rechercherun meilleur alignement des bras avec le buste pourlui permettre de monter plus haut après l’impul-sion des bras. C’est un franchisseur renversé que l’onva donc construire.

Mais construire son équilibre en vol, c’est mobiliseractivement son corps pour produire des postures,changer l’orientation du corps, jouer sur la vitesse derotation, etc.

Dans cette seconde étape, nous présenterons égale-ment deux dispositifs pour que les élèves réalisentdes rotations aériennes du type salto avant et saltoarrière. La SR2 (dispositif 1 : saut de lune, et dispo-sitif 2 : saltos avant et arrière avec mini-trampo-line [MT]) a pour but la construction du tourneuraérien.

3e étape :vers l’enchaîneur aérien

À l’issue de l’étape 2, le gymnaste est capable de :- se repérer en situation renversée tête en bas ;- créer et utiliser un temps de vol pour réaliser des

figures gymniques à partir d’une impulsionmanuelle ou pédestre ;

- se servir de ses bras comme appareil locomoteur.

Dans la troisième étape, il va apprendre :- à combiner ces réalisations sous la forme d’un

enchaînement ;- à anticiper ;- à créer des situations acrobatiques à partir de

différents appuis ;- à résister musculairement à un enchaînement

d’actions ;- à s’équilibrer dans une combinaison d’actions.

C’est un enchaîneur aérien que l’on cherche à cons-truire, c’est-à-dire quelqu’un qui sait intégrer desactions gymniques dans un équilibre supérieur quiest celui de l’enchaînement.

Un cursus en gymnastique possibleNous présentons un schéma récapitulatif de notreproblématique des pas en avant en gymnastique quiorganise un véritable cursus d’enseignement de lagymnastique au collège (SCHÉMA 1).

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Schéma 1Un cursus d’enseignement de la gymnastique à l’école

L'ENCHAÎNEUR AÉRIENL’élève réalise un enchaînement de figures acro-batiques à partir d’appuis pédestres, d'appuismanuels et de suspensions manuelles. Il est

capable d'assurer la combinaison des ces figures

Étape 1S'ÉQUILIBRER EN TOURNANTEN QUADRUPÉDIE RENVERSÉEL'élève construit un nouveau système

de repères, la tête en bas

Étape 2RÉALISER DES FIGURES

ACROBATIQUES AÉRIENNES L'élève construit son équilibre en vol

pour créer des figures gymniques

Étape 3ENCHAÎNER DES FIGURES

GYMNIQUESL'élève construit son équilibre dans

une succession d'actions gymniques diverses

L'élève a dépassé le stade des réponses utilitaires pour créer une figure gymnique

Le gymnaste est de plus en plus aérien

Le gymnaste anticipe et planifie son action en fonction des contraintes

de l'enchaînement

LE TERRIENL'élève s'organise dans un système

de repères horizontaux :station droite, tête en haut,

avec des déplacements pédestres

LE FRANCHISSEUR TOURNEUR L'élève quitte ses repères horizontaux dans

une rotation avant où la locomotion estdavantage assurée par les bras et où l'on passe

en position renversée

LE FRANCHISSEUR RENVERSÉ ET LE TOURNEUR AÉRIEN

L'élève augmente le temps de vol pendantune rotation avant ou arrière, et il est capable

de prendre une posture gymnique en l'air

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Les situations de référence

La situation de référence en gym scolaireLa situation de référence (SR) est ‘a-didactique’ : cen’est pas l’activité d’apprentissage qui est prioritaire- même si l’élève peut apprendre de façon incidenteen s’adaptant au dispositif - mais l’activité fonc-tionnelle.

Elle doit d’abord permettre à l’élève d’éprouver sonplaisir de fonctionner. En même temps, la SR doitposer à l’élève l’ensemble des problèmes à résoudreen gymnastique.

La SR est un dispositif matériel mais aussi un dispo-sitif social : l’aménagement matériel de l’espacegymnique assure la sécurité et organise l’activitémotrice des élèves, mais il favorise aussi les relationsentre les élèves (coopération, confrontation, appré-ciation, jugement selon un code).

Distinguons situation de référence et dispositifs gym-niques. Ainsi, pour la situation de référence del’étape 1, nous proposons quatre dispositifs quicorrespondent aux différents niveaux de construc-tion Affranchissement aérien renversé.

La gestion des élèvesLe développement de l’autonomiePour laisser l’élève fonctionner en autonomie, uncertain nombre de conditions doivent être réalisées :- assurer sa sécurité par l’aménagement du dispo-

sitif (sécurité passive) en anticipant sur les inci-dents typiques possibles. L’élève doit pouvoirintervenir sur le dispositif pour le réaménager :savoir ce qu’il a le droit de déplacer, ce qu’ildoit remettre en place pour maintenir sa sécuritéet celle des autres, savoir qu’il peut modifier saprise d’élan.

- Il faut que l’élève sache sur quelle situation deréférence il peut agir en toute sécurité (nécessitéde guider ses choix). Il est possible cependantqu’il refuse de suivre la logique du professeur etveuille s’éprouver dans la situation de référencela plus dure (car c’est celle qui a un sens pour lui :réaliser un exploit). Il est alors nécessaire d’avoirrecours aux lignes jaunes établies (respect desconsignes sur ce qu’on a le droit de faire ou dene pas faire).

Formes sociales accompagnant la SR- Le spectacle : il s’agit de se présenter aux autres,

le but étant de faire un bilan des réponses dugroupe et d’améliorer la cohésion des élèvesentre eux.

- Le jeu (les défis, etc.) : le but est de trouver deséléments de différenciation des réponses, desensibiliser les élèves à la connaissance du code.

- La compétition : des matchs à thèmes (‘Faire leplus dur, le plus beau’, etc.) seront proposés afind’élaborer un code gymnique pour apprendre àjuger, à se situer.

Remarque : la forme sociale valorisée actuellementà l’école consiste en une évaluation par l’enseignantdes élèves dans une situation de test ou une auto-évaluation, ce qui exclut la richesse des relationssociales possibles exposées ci-dessus.

Situations de mise en activitéPour amener les élèves à se confronter à la SR, nousproposons des situations de mise en activité où sontillustrés des éléments de la SR :- se mettre en appui sur les mains ;- rouler;- se déplacer en appui quadrupédique ;- se mettre la tête en bas ;- réaliser des parcours gymniques sous formes

jouées.

Ces situations sont destinées, d’une part, à faire ent-rer les élèves dans une activité acrobatique de façonprogressive et, d’autre part, à repérer leurs difficultéspour ensuite les orienter vers l’un ou l’autre desdispositifs de la situation de référence.Elles permettent par exemple de repérer la capacitédes élèves : à résister en appui sur les bras, à se situertête en bas, à conserver une tonicité du corps, à coor-donner des déplacements pédestres et manuels, etc. ■

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1. Introduction

La commission ‘Cross’ de l’ADEPS a été créée en1997 pour assister le service ‘Sport pour Tous’ dansl’organisation des activités de cross. Elle a aussi reçupour mission d’examiner les contenus pédagogiquesliés à l’opération Cross pour la Forme, aujourd’huireprise parmi les Clés pour la Forme.C’est dans ce cadre que Jules Plumier, longtemps chefd’activités ADEPS, a élaboré quelques pistes de travailpour préparer l’enfant à la course. Cette préparationne doit pas être assimilée au développement strict del’endurance, compétence qui ne devrait pas être abor-dée avant la fin de l’enseignement primaire.

Le test de Léger constitue la référence objective pourl’évaluation de la condition physique des jeunes. Letravail pédagogique proposé ici repose toutefois surune optimalisation de techniques simples à mettreen œuvre et ludiques, attrayantes tant pour l’ensei-gnant que pour les élèves…Dans ces jeux spontanés et libres, l’enfant effectueune quantité impressionnante d’efforts courts et répé-tés. C’est de cette observation qu’est née la théoriedu travail par intermittence.Au travers de ces exercices, il est évident que nousn’avons pas exploité qu’un volet du développementde la VO2 max., celui qui colle le mieux aux réalitéspsychologique et motrice de l’enfant.Rappelons brièvement quelques termes essentielsrelatifs à l’endurance :- la consommation maximale d’oxygène ou de la

VO2 max. d’un individu est le volume maximald’oxygène qu’il peut consommer par unité detemps. Elle s’exprime en litre par minute et parkilogrammes de masse corporelle (G. Gacon) ;

- la vitesse maximale aérobie (VMA) est la vitessekilométrique atteinte au moment de la consom-mation maximale d’oxygène (VO2 max.) Elles’exprime en km et m ;

- la puissance maximale aérobie (PMA) d’un cou-reur est la puissance de travail qu’il développepar minute, au cours d’un effort. Elle s’exprimeen watts, conventionnellement (G.Gacon).

chef d’activités ADEPS,& la Commission Cross de l’ADEPS

La préparationau Cross ADEPS

Jules PLUMIER

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« Si l’endurance provoque une fatigue supplémentaire indéniable, elleprésente, de plus, un côté inhibiteur; c’est ainsi, qu’appliquéesystématiquement dès le jeune âge, son action empêchel’épanouissement des qualités de vitesse et de détente potentielles quepossède tout individu.De par le rythme uniforme, il se crée une habitude motrice lente et celaau détriment des réactions nerveuses vives... L’endurance doit pouvoirs’acquérir autrement que par l’alignement de tours de cour de l’école.Pour employer un langage simple, il semble bien que c’est cela‘couper le blé en herbe’. »

P. SPRECHER,

Entraîneur national à la Fédération française d’athlétisme

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2. Amélioration du rendement mécanique par la pliométrie

Avoir un bon moteur ne suffit pas pour réaliser une excellente performance en course, encore faut-il dispo-ser de la transmission adéquate. Il est donc primordial de renforcer la puissance des jambes en parallèle avecle développement de la VO2 max.

2.1. Pliométrie générale

Exercice 1 - Eviter de faire exploser les mines

Organisation : 10 mallettes placées enligne à 1 m l’une de l’autrePrincipe : franchir les obstacles d’abordpieds joints, puis à cloche-pied sans lestoucherEvolution : a) éloigner les obstaclesb) parcours chronométrés

Exercice 2 - Franchissement de la rivièreOrganisation : 3 lignes de 5 à 10cerceaux à distances régulières; ex. 1m30, 1m50, 1m70Principe : traverser la rivière en bondsen plaçant les pieds dans les cercles.Choisir dès lors le parcours en fonctionde ses possibilités (taille, puissance)Evolution : a) pieds jointsb) pas alternésc) élargir la rivièred) effectuer la traversée sans cerceaux

(foulées égales)Exercice 3 - Parcours varié

Organisation : faire élaborer unparcours réalistePrincipe : réaliser un parcours ‘sansfaute’Evolution : a) parcours individuel chronométréb) parcours chronométré en relais, par

équipes

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2.2. Pliométrie orientée

Exercice 1 - Le meilleur au rebond

Organisation : 1 ballon pour 5 ou 6élèves, sous le panneau ou à 3 mètres dumurPrincipe : le moniteur ou 1 élève lancele ballon contre le panneau ou au-dessusd’une ligne tracée à ± 3m. Bondir et récupérer le ballon.Evolution : a) Concours individuel par addition de

pointsb) L’élève qui a réussi le rebond, a droit

à 1 tir de coup franc

Exercice 2 - Passes de volley

Organisation : 2 équipes de part etd’autre du filet de volley ou d’une cordetendue à 2m de hauteurPrincipe : lancer le médecine-ball de1 kg, hors de portée de l’adversaireEvolution : a) départ de la passe en position

accroupieb) obligation de ‘décaler’ à la

récupération de la balle

Exercice 3 - Concours de bonds

Organisation : répartition de la classeen équipes. Une quille de couleur paréquipePrincipe : concours par équipe suivantle dessin. Faire avancer la quille le plusloin possibleEvolution :a) bonds à cloche-piedb) concours individuel en 5 multibonds

alternés

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Points techniques importants :- Réception et impulsion sur la paume du pied et

non sur le talon ;

- Rester droit et haut au-dessus de ses appuis ;

- S’aider des bras.

3. Développement de la VO2 max

3.1. Préambule

Principe général : travail par intermittence.

Axe pédagogique important : évolution en groupesde niveaux homogènes par l’adaptation progressivedes exercices : chronos, distances et récupération enfonction des aptitudes de chacun.

Axe psychologique important : développer l’aspectludique au travers des exercices en les orientant pro-gressivement vers un esprit de socialisation et d’équipe.

Le module de travail : - distance : sur des distances de 20 à 50m;- intensité : elle est qualitative;- récupération : d’abord libre, elle est progressi-

vement ramenée au double du temps de coursepuis même devient égale au temps de l’effort ;exemple : 50m courus en 8”5/10 - récupéra-tion marchée de 17” puis 8”5/10;

- volume : somme des distances parcourues, quidoit approcher la distance de compétition.Exemple : pour une fille de 3e année qui court1.000m, évolution : de 10 x 50m en navettes à20 x 50m.

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3.2. Exercice de développement de la VO2 MAX

On utilisera à cet effet le jeu de relais et les coursessur obstacles. On veillera à bien espacer les obstaclesafin de favoriser l’allure la plus rapide possible.

Exploitation du test de LégerOrganisation : équipes de quatre réparties en deuxrangs face à face, un témoin de relais à chaqueéquipe

Principe : effectuer un maximum de relais en respec-tant les consignes sonores de la cassette. Deux mè-tres d’erreur sont possibles, le jeu commence aupalier 8. L’équipe qui décroche est éliminée

Evolution : a) tournoi par équipes de trois (demi-finales - finale) ;b) évolution sur 40m au lieu de 20m.

IntensificationOrganisation : répartition de la classe en 5 groupesde niveaux. Un groupe travaille pendant que lesautres récupèrent en marchant 4 minutes

Principe : effectuer pendant 1 minute, des navettessur 50m en respectant les consignes de rythme don-nées par le moniteur (coup de sifflet)

Evolution : a) évolution sur circuit en nature étalonné tous les 50mb) prolonger l’effort jusqu’à 1’30 ■

I N F O R M A T I O N S

Palier atteint VITESSE Chrono Chrono Chrono Chronoau LEGER Horaire LEGER aux 50m. aux 100m. aux 150m. aux 200m.

6 11 16”35 32”70 49”05 65”407 11 1/2 15”65 31”30 46”95 62”608 12 15”00 30”00 45”10 60”009 12 1/2 14”40 28”50 43”20 57”7010 13 13”85 27”70 41”55 55”4011 13 1/2 13”30 26”60 39”80 53”2012 14 12”85 25”70 38”55 51”40

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L’ABC du TrophéeLe principe est assez simple : chaque commune participanteest représentée par une équipe officielle de 17 sportifs, impé-rativement domiciliés dans la commune.Les épreuves concernent six disciplines : course à pied,course relais en VTT, natation, mini foot, tennis de table etpétanque.

Pour respecter une certaine équité, trois catégories ont été éta-blies selon l’importance de la population des communes :moins de 10.000 habitants, de 10 à 20.000 et plus de 20.000.Par ailleurs, par leur participation aux animations proposéessur le site, les habitants de chaque commune participantepeuvent contribuer à améliorer le score de leur équipe, aumême titre que le résultat obtenu par l’échevin des sports àune épreuve unique, celle du tir à l’arc.

Record battu ?En 2005, 76 communes regroupant 1.600 sportifs et plus de6.000 supporters avaient répondu à l’appel ! Un record sansaucun doute battu à la faveur de l’édition 2006 de ces joutesfestives.L’édition du jubilé prendra en effet une dimension excep-tionnelle : organisée au Heysel et dans l’enceinte du StadeRoi Baudouin, elle devrait rassembler pas moins de 15.000participants.

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Depuis sa création en 1997, le Trophée Commune

sportive est devenu l’événement-phare de l’ADEPS !

Objectif : offrir aux vviilllleess et ccoommmmuunneess de la

Communauté française Wallonie-Bruxelles l’occasion de

se mesurer sur le plan sportif en faisant appel tant à

leurs athlètes confirmés qu’aux adeptes du sport de loisir.

La 10e édition, organisée au Heysel le 23 septembre,

aura un cachet tout particulier !

10e Trophée Commune sportive :édition spéciale des 50 ans de l’Adeps !

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Dans la DH, vous trouverez aussi bien les champions de Première Division que le petit champion de la maison.

Chaque matin, votre sport régional est dans votre DH.

Outre les épreuves concoctées par le service Sport pour Tous del’ADEPS, près de 60 fédérations sportives disposeront d’unespace considérable pour offrir des séances d’initiation et desdémonstrations/exhibitions par des sportifs francophones dehaut niveau : de quoi permettre au grand public de (re-)décou-vrir les multiples attraits de nombreuses disciplines sportives.

L’effort et la fête !Halls 2 et 3 de Brussels Expo, Stade Roi Baudouin et terrainsannexes, zone des avenues Bouchout et du Gros Tilleul,Club Primerose (tennis), piscine de Neder-Over-Heembeek(navettes assurées par la STIB) et Parc Osseghem seront tousouverts au public !Par ailleurs, plusieurs activités spécifiques sont organiséespour les enfants - psychomotricité, structures gonflables,etc. – tandis qu’un village de toile installé au centre de la fêteprésentera les richesses touristiques et sportives de la Com-munauté française.En fin de journée, les Trophées ‘Commune sportive’ serontremis aux lauréats sur un gigantesque podium installé aupied de l’Atomium, là même où se déroulera aussitôt le lan-cement de la grande Fête de la Communauté française :concerts et feu d’artifice !

Bref, une journéesportive digne d’en-trer dans les anna-les d’une Adminis-tration des Sports,quinquagénairemais décidémentbien remuante !

En pratiqueLes dossiers de par-ticipation ont étéenvoyés, débutmars, aux échevinsdes sports de toutes les communes de la Communauté fran-çaise.Si vous souhaitez constituer ou étoffer une équipe repré-sentative de votre commune :- prenez contact avec votre échevin des sports ;- adressez-vous au service Sport pour tous (02 / 413 29 02

ou 03) pour recevoir un dossier de participation à pré-senter à l’échevin des sports ;

- consultez notre site Internet www.adeps.be. ■

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À L I V R E S O U V E R T S

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Sport & Santé« Le sport, c’est bon pour la santé ! » :un leitmotif qui n’a cessé de gagner duterrain durant les dernières décennies.Au point de devenir un outil de mar-keting omniprésent, un dogme indis-cutable, quasiment une religion. Reversde la médaille, on n’a jamais tant stig-matisé les dérives catastrophiques qu’aengendrées la soumission de certainssports de compétition à l’impérialismeéconomique.Comme toujours, la vérité se situe entreces deux extrêmes, caricaturaux. Maisquelle vérité ? Quels paramètres, quelsrésultats (et quelle stabilité dans les effets)font aujourd’hui l’unanimité autour decette équation : sport = santé ?Un récent colloque organisé par plu-sieurs institutions universitaires deSaint-Etienne (France) a suscité la

publication des principales conféren-ces, textes rédigés avec rigueur maisaussi, ce qui est moins fréquent, unetrès grande lisibilité.Structuré en cinq chapitres, le volumeaborde tant le bénéfice général induitpar la pratique sportive, que les bénéfi-ces cardiaque et pulmonaire, métabo-lique (à l’égard du diabète et de l’obé-sité) sans négliger les bénéfices pourl’appareil locomoteur et contre levieillissement. Un dernier chapitreaborde l’étude de deux accessoires (untapis de marche spécifique d’une part,l’efficacité de deux types de soutiens-gorge lors de la course à pied).L’ensemble forme une synthèse parfai-tement à jour que tout centre de docu-mentation se doit de pouvoir propo-ser tant aux animateurs sportifs qu’auxdécideurs confrontés à la promotion

du sport comme outil de santé, en par-ticulier préventif.

CHATARD, J.-CL. (DIR), Sport & Santé,

quelle activité physique pour quelle santé ?,

Publications de l’Université de Saint-

Etienne Jean Monnet, décembre 2005,

244 p. (www.univ-st-etienne.fr/publ ou

Stéphanie. Soleillant&univ-st-etienne.fr)

À livres ouverts

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Ministère de la Communauté française

Direction générale du sport (ADEPS)

René Hamaite, Directeur général a.i.

Responsable de la publication

Martine Godinne,

Directrice des Bureaux Provinciaux

Daniel Stéphany,

Inspecteur, BP Luxembourg

Jean-Michel Garin,

Inspecteur, BP Brabant

Benjamin Stassen,

Chargé de la publication

Administration générale de l’enseignement

et de la recherche scientifique (AGERS)

Jacqueline Vandenberg

Jacqueline Vandenbossche

Inspectrices

Bernard Hennebert

Luc Legros

Inspecteurs

Remy Vanderheyden,

chargé mission EP + psychomot. Ens. fond.

Abonnements (2006)

4 numéros l’an

Belgique : 20 € - Étranger : 30 €

Graphisme

Polygraph’ ([email protected])

Dessin p. 17

Gilles Mazard

Photographies

Benjamin Stassen / ADEPS

Impression

Imprimerie Chauveheid

#

142 0 0 6

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Ministère de la Communauté françaiseDirection générale du SportBd Léopold II 44 – 1080 Bruxelles

Tél. : 02 413 25 00 Fax : 02 413 28 25N° vert : 0800 20 000

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