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— PARAIT TOUTES LES 2 SEMAINES — SAMEDI 25 AVRIL 2015 1 € Pour la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire en Martinique et en Guadeloupe. Pour l’émancipation des peuples de Martinique et de Guadeloupe. Pour la reconstruction de la IV ème Internationale. Journal communiste révolutionnaire (trotskyste) 1132 Le personnel de la BNP-Paribas a pris connaissance du plan concocté par la direction visant à supprimer 137 postes aux Antilles-Guyane dont 72 postes en Guadeloupe, 44 en Martinique et 21 en Guyane. Deux agences doivent fermer, à savoir celle du Raizet et une à St Martin. Selon la direction il s’agit d’un plan de départs volontaires qui ne concernerait que les employés qui sont proches de la retraite et qui s’étalera sur une période de 3 ans. Le plan prévoit de regrouper les filiales de Guadeloupe, Martinique et Guyane en une seule entité qui s’appellera BNP Paribas Antilles-Guyane dont le siège sera en Martinique. Lors d’une assemblée générale appelée par les 3 syndicats présents dans l’établissement, CGTG, CFDT et FO, qui s’est tenue le 11 avril dernier, le personnel a marqué son opposition au projet de fusion et au plan proposé. Le syndicat FO de son côté a interpellé le président de la république et les élus locaux afin d’avoir des réponses concrètes aux interrogations des salariés. Les représentants du personnel constatent que la direction ne donne aucune réponse à leurs questions et ne montre aucune volonté de négocier. La BNP se désengage des Antilles-Guyane et prétend perdre de l’argent mais il faut savoir que le groupe a dégagé un bénéfice avant impôt de près de 6 milliards d’euros en 2014 et a accepté de régler une pénalité de 7,34 milliards d’euros aux États-Unis pour avoir réalisé des opérations avec des pays sous embargo. Les banques AFB : SGBA, BFC, BDAF et maintenant BNP ont toutes des plans visant à supprimer des centaines d’emplois alors que le taux de chômage explose aux Antilles-Guyane. Les salariés, s’ils ne veulent pas partir avec des indemnités minimales, devront se battre et réagir et ne pas compter sur les élus locaux ou sur le président de la république qui vient bientôt aux Antilles. Les banquiers sont leurs maîtres, et non l'inverse. Pour le moment, le montant de base proposé par la BNP est d’environ 13 mois de salaire alors qu’à la BFC les salariés ont pu arracher une prime de départ de 24 mois majorée selon la situation de chaque salarié. Actuellement la direction propose péniblement une prime de 14 mois de salaire, mais cela est loin de faire le compte. Pire, pour ceux qui n’ont pas assez d’annuités pour partir à la retraite, la BNP prévoit de leur prêter de l’argent à taux réduit pour les racheter. Ce qui est encore une arnaque et la preuve que ce n’est qu’en se mobilisant que les salariés arracheront de meilleures indemnités. Les banques prospèrent sur l'exploitation et la misère de leurs travailleurs et des peuples. Ce sont elles qui profitent des politiques d'austérité que les États imposent aux travailleurs et aux peuples. La BNP et le Crédit agricole ou encore la Deutsche Bank ont prêté des milliards à des taux de 9, 10 et jusqu'à 20 % à la Grèce. A la fin octobre 2014, l'Association française des banques, proposait de recruter 42 000 salariés entre 2015 et 2017 en contrepartie du "pacte de responsabilité''. En réalité les banques ont continué à supprimer des emplois. Elles en ont détruit 15 000 depuis 2011. En 2014 la BNP a supprimé 2000 postes, la Société Générale 1600 et le Crédit Agricole 3200. Le DRH, (directeur des ressources humaines) de la BNP a déclaré il n'y a pas longtemps : "Nous anticipons la poursuite de cette tendance de la réduction des effectifs". En clair nous continuerons à supprimer des emplois. Les banques réalisent des milliards de profits en grande partie grâce à des fonds spéculatifs qui menacent toujours de plonger la société dans une crise encore plus grave que celle de 2008. Une lutte et une explosion de colère s'imposent contre ces sinistres rapaces qui jettent leurs salariés à la rue et qui font planer sur toute la société des risques de crises encore plus graves qu'en 2008 ! Un plan scélérat de suppression de postes à la BNP PARIBAS Les salariés de l’UFR se battent pour leurs salaires et pour le respect ! Après le jugement rendu dans l'affaire de nos camarades Raphaël Cécé et Sony Laguerre Les salariés des agences de l’UFR de Martinique sont en grève depuis le 23 mars. Ils réclament toujours la revalorisation de leur salaire et aussi l’arrêt du harcèlement professionnel venant de leur directeur Daniel Annonay. L’Unité Fraternelle des Régions, ex-Unité Fraternelle du Robert est la première mutuelle dans les DOM. Partie de Martinique, elle s’étend aujourd’hui en Guadeloupe, Guyane et Réunion. Après avoir claironné que l’UFR était «une mutuelle équitable», qu’il gérait en bon père de famille, ce directeur n’a pas hésité à traîner les salariés devant les tribunaux pour obtenir la réouverture des agences de Martinique. Cela n’a pas empêché la majorité des grévistes (environ 70 sur 115 salariés) syndiqués à la CGTM- FSM, de maintenir leur mobilisation jusqu’à ce jour pour obtenir notamment la mise à plat des classifications avec les revalorisations adaptées. Le week-end dernier, la direction leur proposait 1,8 % d’augmentation de salaire ! Leur coup de colère a éclaté devant le refus du directeur de leur remettre certains des documents légaux pour préparer la négociation annuelle obliga- toire. Du coup les employés ont décidé de faire eux-mêmes des investigations notamment sur les salaires et classifications. Et là, ils ont découvert que le directeur s’octroyait généreu- sement plus de 15 000 euros par mois et aussi que plusieurs de ses proches étaient placés comme directeurs dans des agences ou encore dans un EHPAD, géré par l’UFR, avec des salaires très confortables. Ils découvraient également qu’il y avait de nombreuses irrégularités dans les classifications et les salaires, certains agents exerçant des fonctions identiques et embauchés récemment se trouvant avec des salaires supérieurs de 3 à 400 euros par rapport à ceux de leurs collègues. Bref ce monsieur agit comme un petit potentat, entouré d’une petite cour et distribuant des subventions lors de courses de yole ou à certains clubs ! Les grévistes, dont une majorité de femmes, ont décidé de ne plus accepter ces confusions et ces injustices. Conscients que leur travail est la principale contribution à l’entreprise, les agents grévistes ont aussi conscience qu’ils ont permis à quelques uns de s’enrichir et à jouer aujourd’hui aux grands personnages. Ils n’ont pas l’intention de lâcher prise avant d’avoir été rétablis dans leur bon droit. C'est le mardi 21 avril que le jugement concernant nos deux camarades de Combat Ouvrier et animateurs aussi du journal Rebelle ! a été rendu. Sony qui était accusé d’avoir cogné un policier est relaxé ! Raphaël qui était accusé de les avoir «menacés» est condamné à deux mois de sursis et à payer 500 €. Notre camarade s'est pourvu en cassation. Encore une fois, la police était présente en nombre au tribunal et a multiplié les provocations pour essayer de créer un incident. Mais le jugement rendu est déjà un premier succès de la mobilisation. Rappelons qu’en première instance Raphaël avait été condamné à 5 mois de prison avec sursis et Sony à 8 mois avec sursis ainsi qu'à de fortes amendes. La prochaine étape sera que la cour de cassation casse le jugement concernant Raphaël ! La mobilisation se poursuit. En réalité cette affaire n'aurait jamais dû exister. Elle a été montée de toutes pièces car le petit journal étudiant et lycéen Rebelle! gêne, embarrasse l'administration scolaire, la préfecture, la police. En effet il dénonce une série de faits, d'injustices graves subis par les élèves et les étudiants. Aucun des faits cités par le petit journal n'a pu être contesté. En particulier, le harcèlement sexuel très mal vécu par beaucoup de jeunes filles. Ce qui est reproché aux Rebelles! derrière Sony et Raphaël, c'est le ton persifleur, contestataire de cette équipe de jeunes qui devient aussi un exemple pour d'autres. L'administration craint une révolte de la jeunesse. Mais à force de la craindre et de tracasser ces jeunes elle finira par l'avoir. Eh oui, un bon mai 68 ce serait une très bonne chose, surtout si, comme en mai 68 les jeunes travailleurs, les jeunes chômeurs décidaient de rejoindre les jeunes des lycées et de l'université. On n’en est pas là. Mais c'est ce qu'il faut souhaiter : une révolte générale de la jeunesse opprimée. Martinique Guadeloupe Piquet de grève de salariés de l’UFR

Pour la construction d’un parti ouvrier …Servichef par exemple), voire ses associés pour certains projets (appel d’offres du Casino de Batelière). Ce donneur de leçons se

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Page 1: Pour la construction d’un parti ouvrier …Servichef par exemple), voire ses associés pour certains projets (appel d’offres du Casino de Batelière). Ce donneur de leçons se

— PARAIT TOUTES LES 2 SEMAINES — SAMEDI 25 AVRIL 2015 1 €

Pour la constructiond’un parti ouvrierrévolutionnaire en

Martinique eten Guadeloupe.

Pour l’émancipationdes peuples deMartinique et

de Guadeloupe.Pour la reconstruction

de la IVème

Internationale.Journal communiste révolutionnaire (trotskyste)

1132

Le personnel de la BNP-Paribas a pris connaissance du planconcocté par la direction visant à supprimer 137 postes auxAntilles-Guyane dont 72 postes en Guadeloupe, 44 en Martiniqueet 21 en Guyane. Deux agences doivent fermer, à savoir celle duRaizet et une à St Martin.Selon la direction il s’agit d’un plan de départs volontaires qui neconcernerait que les employés qui sont proches de la retraite etqui s’étalera sur une période de 3 ans. Le plan prévoit deregrouper les filiales de Guadeloupe, Martinique et Guyane en uneseule entité qui s’appellera BNP Paribas Antilles-Guyane dont lesiège sera en Martinique.Lors d’une assemblée générale appelée par les 3 syndicatsprésents dans l’établissement, CGTG, CFDT et FO, qui s’est tenuele 11 avril dernier, le personnel a marqué son opposition au projetde fusion et au plan proposé. Le syndicat FO de son côté ainterpellé le président de la république et les élus locaux afind’avoir des réponses concrètes aux interrogations des salariés. Lesreprésentants du personnel constatent que la direction ne donneaucune réponse à leurs questions et ne montre aucune volonté denégocier. La BNP se désengage des Antilles-Guyane et prétend perdre del’argent mais il faut savoir que le groupe a dégagé un bénéfice avantimpôt de près de 6 milliards d’euros en 2014 et a accepté derégler une pénalité de 7,34 milliards d’euros aux États-Unis pouravoir réalisé des opérations avec des pays sous embargo. Les banques AFB : SGBA, BFC, BDAF et maintenant BNP onttoutes des plans visant à supprimer des centaines d’emplois alorsque le taux de chômage explose aux Antilles-Guyane.Les salariés, s’ils ne veulent pas partir avec des indemnitésminimales, devront se battre et réagir et ne pas compter sur lesélus locaux ou sur le président de la république qui vient bientôtaux Antilles. Les banquiers sont leurs maîtres, et non l'inverse.Pour le moment, le montant de base proposé par la BNP estd’environ 13 mois de salaire alors qu’à la BFC les salariés ont puarracher une prime de départ de 24 mois majorée selon lasituation de chaque salarié. Actuellement la direction proposepéniblement une prime de 14 mois de salaire, mais cela est loin defaire le compte. Pire, pour ceux qui n’ont pas assez d’annuités pourpartir à la retraite, la BNP prévoit de leur prêter de l’argent à tauxréduit pour les racheter. Ce qui est encore une arnaque et lapreuve que ce n’est qu’en se mobilisant que les salariésarracheront de meilleures indemnités.Les banques prospèrent sur l'exploitation et la misère de leurstravailleurs et des peuples. Ce sont elles qui profitent despolitiques d'austérité que les États imposent aux travailleurs et auxpeuples. La BNP et le Crédit agricole ou encore la Deutsche Bankont prêté des milliards à des taux de 9, 10 et jusqu'à 20 % à laGrèce.A la fin octobre 2014, l'Association française des banques,proposait de recruter 42 000 salariés entre 2015 et 2017 encontrepartie du "pacte de responsabilité''. En réalité les banquesont continué à supprimer des emplois. Elles en ont détruit 15 000depuis 2011. En 2014 la BNP a supprimé 2000 postes, la SociétéGénérale 1600 et le Crédit Agricole 3200.Le DRH, (directeur des ressources humaines) de la BNP a déclaréil n'y a pas longtemps : "Nous anticipons la poursuite de cettetendance de la réduction des effectifs". En clair nous continuerons àsupprimer des emplois. Les banques réalisent des milliards deprofits en grande partie grâce à des fonds spéculatifs qui menacenttoujours de plonger la société dans une crise encore plus graveque celle de 2008.Une lutte et une explosion de colère s'imposent contre cessinistres rapaces qui jettent leurs salariés à la rue et qui font planersur toute la société des risques de crises encore plus graves qu'en2008 !

Un plan scélérat de suppressionde postes à la BNP PARIBAS

Les salariés de l’UFR se battentpour leurs salaires et pour le respect !

Après le jugement rendu dans l'affairede nos camarades Raphaël Cécé et Sony Laguerre

Les salariés des agences de l’UFRde Martinique sont en grèvedepuis le 23 mars. Ils réclamenttoujours la revalorisation de leursalaire et aussi l’arrêt duharcèlement professionnel venantde leur directeur Daniel Annonay.L’Unité Fraternelle des Régions,ex-Unité Fraternelle du Robertest la première mutuelle dans lesDOM. Partie de Martinique, elles’étend aujourd’hui enGuadeloupe, Guyane et Réunion.Après avoir claironné que l’UFRétait «une mutuelle équitable», qu’ilgérait en bon père de famille, cedirecteur n’a pas hésité à traînerles salariés devant les tribunauxpour obtenir la réouverture desagences de Martinique. Cela n’apas empêché la majorité desgrévistes (environ 70 sur 115salariés) syndiqués à la CGTM-FSM, de maintenir leurmobilisation jusqu’à ce jour pourobtenir notamment la mise à platdes classifications avec lesrevalorisations adaptées. Leweek-end dernier, la directionleur proposait 1,8 %d’augmentation de salaire ! Leur coup de colère a éclatédevant le refus du directeur deleur remettre certains desdocuments légaux pour préparerla négociation annuelle obliga-toire. Du coup les employés ontdécidé de faire eux-mêmes desinvestigations notamment sur lessalaires et classifications.

Et là, ils ont découvert que ledirecteur s’octroyait généreu-sement plus de 15 000 euros parmois et aussi que plusieurs de sesproches étaient placés commedirecteurs dans des agences ouencore dans un EHPAD, géré parl’UFR, avec des salaires trèsconfortables. Ils découvraientégalement qu’il y avait denombreuses irrégularités dans lesclassifications et les salaires,certains agents exerçant desfonctions identiques etembauchés récemment setrouvant avec des salairessupérieurs de 3 à 400 euros parrapport à ceux de leurscollègues. Bref ce monsieur agit comme un

petit potentat, entouré d’unepetite cour et distribuant dessubventions lors de courses deyole ou à certains clubs ! Lesgrévistes, dont une majorité defemmes, ont décidé de ne plusaccepter ces confusions et cesinjustices. Conscients que leurtravail est la principalecontribution à l’entreprise, lesagents grévistes ont aussiconscience qu’ils ont permis àquelques uns de s’enrichir et àjouer aujourd’hui aux grandspersonnages. Ils n’ont pasl’intention de lâcher prise avantd’avoir été rétablis dans leur bondroit.

C'est le mardi 21 avril que lejugement concernant nos deuxcamarades de Combat Ouvrier etanimateurs aussi du journalRebelle ! a été rendu. Sony quiétait accusé d’avoir cogné unpolicier est relaxé ! Raphaël quiétait accusé de les avoir«menacés» est condamné à deuxmois de sursis et à payer 500 €.Notre camarade s'est pourvu encassation.Encore une fois, la police étaitprésente en nombre au tribunalet a multiplié les provocationspour essayer de créer unincident. Mais le jugement rendu est déjàun premier succès de lamobilisation. Rappelons qu’enpremière instance Raphaël avait

été condamné à 5 mois de prisonavec sursis et Sony à 8 mois avecsursis ainsi qu'à de fortesamendes. La prochaine étape seraque la cour de cassation casse lejugement concernant Raphaël ! Lamobilisation se poursuit.En réalité cette affaire n'auraitjamais dû exister. Elle a étémontée de toutes pièces car lepetit journal étudiant et lycéenRebelle! gêne, embarrassel'administration scolaire, lapréfecture, la police. En effet ildénonce une série de faits,d'injustices graves subis par lesélèves et les étudiants. Aucun desfaits cités par le petit journal n'apu être contesté. En particulier, leharcèlement sexuel très mal vécupar beaucoup de jeunes filles.

Ce qui est reproché aux Rebelles!derrière Sony et Raphaël, c'est leton persifleur, contestataire decette équipe de jeunes quidevient aussi un exemple pourd'autres. L'administration craintune révolte de la jeunesse.Mais à force de la craindre et detracasser ces jeunes elle finira parl'avoir. Eh oui, un bon mai 68 ceserait une très bonne chose,surtout si, comme en mai 68 lesjeunes travailleurs, les jeuneschômeurs décidaient de rejoindreles jeunes des lycées et del'université. On n’en est pas là.Mais c'est ce qu'il faut souhaiter :une révolte générale de lajeunesse opprimée.

Martinique

Guadeloupe

Piquet de grève de salariés de l’UFR

Page 2: Pour la construction d’un parti ouvrier …Servichef par exemple), voire ses associés pour certains projets (appel d’offres du Casino de Batelière). Ce donneur de leçons se

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Yan Monplaisir est un hommed’affaires avisé à la tête d’unekyrielle d’entreprises dont lesplus connues sont la SEEN,entreprise spécialisée dans leramassage des ordures, le ClubMéditerranée, entreprise ayantbénéficié des largesses financièresdes Collectivités locales, etl’Hôtel Batelière.Monplaisir est en outre impliquédans la vie politique, puisqu’il estun des dirigeants de l’UMP deMartinique et a été conseillergénéral de Saint-Joseph. Bref, c’estun patron qui, comme biend’autres de sa classe, ne se tientpas à l’écart, ne se contente pasd’avoir à son service unpersonnel politique pourdéfendre ses intérêts. Et il tireprétexte de ses deux statuts pour

donner son point de vue sur tout,en s’arrogeant une qualité de«sage»  : il condamne lestravailleurs en lutte pour ladéfense de leurs droits enprônant une «Martiniqueapaisée», se pose en visionnaire,etc.Dans le cadre de l’élection de laCTM en décembre 2015, cethomme, qui sera le candidat têtede liste d’un regroupement departis de droite, s’en prend auPPM (Parti progressistemartiniquais) qu’il fait semblantde critiquer sur la questioninstitutionnelle. «Je rappelle quel’option du PPM et de ceux qui ensont proches est de profiter de laCollectivité unique pour remettre ledébat institutionnel sur le tapis». Plutôt curieux d’entendre

l’homme politique Monplaisir s’enprendre au PPM, alors quel’homme d’affaires Monplaisirs’accommode très bien decertains hommes du PPM quisont ses très prochescollaborateurs (dans l’entrepriseServichef par exemple), voire sesassociés pour certains projets(appel d’offres du Casino deBatelière). Ce donneur de leçons seprésente comme un adepte de latransparence. Cela reste àprouver. En revanche, il existe desdomaines dans lesquels il excelleet où ses qualités sont largementdémontrées  : ce sont ceux où ilexerce l’esquive et l’amnésie…volontaire.

L’Europe capitaliste condamne à mortles migrants

Écho de l’Aéroport

Extrait de l’allocution de notre camaradeGhislaine JOACHIM-ARNAUDau repas de Combat Ouvrier,

le 19 avril 2015,à l’Habitation Malgré Tout à Trinité

Martinique

M U L T I S E R V I C E SCARAÏBES (CHARIOTS)  :LE QUAD EST FATIGUÉ,NOUS AUSSI !...Le quad qui remplace«provisoirement» depuis deuxans le «scooter-airport» pourtracter les chariots, commence àêtre sérieusement fatigué.Récemment, la société qui loue lamachine a fait une visitetechnique complète… et l’aramenée dans le même étatqu’elle l’avait prise.En effet, la direction ne l’a pasofficiellement chargée de laréparer.C’est donc avec des roues lisseset autres phares qui s’allumenttant bien que mal que nousdevons travailler.

… AVEC ENCORE DESSALAIRES EN RETARDET DES PRIMES ENMOINS

À MSC, il n’y a pas que lematériel qui est négligé : une foisde plus, ce mois-ci, la paie estarrivée avec retard, créant desproblèmes pour le paiement deséchéances.De plus, la direction a supprimédepuis le début d’année la«prime de vie chère» (en fait les50 € de l’accord Bino qu’elle n’ajamais complétés).Nous en avons assez et nous leferons savoir lors de la venue dudirecteur prévue le 17 avril.

TERMINAL RÉGIONAL  :DES ÉCRANS QUI NESERVENT PAS À GRAND-CHOSE

Au Terminal Régional, on a mis debeaux écrans, mais qui ne sontpas vraiment utiles auxpassagers.On peut y voir une série despots publicitaires, ou encoreune chanteuse locale qui serait lamarraine du Terminal.En revanche, aucune indicationpour les passagers concernantles arrivées et départs d’avions.Pour se renseigner, ils doivents’adresser aux comptoirsd’enregistrement.

Après avoir souhaité la bienvenue àtous les participants au repas annuelde Combat Ouvrier et après avoirréaffirmé son soutien aux luttes destravailleurs de ces dernièressemaines et celles qui sont en cours,Ghislaine Joachim-Arnaud poursuivitainsi :

«Mais si ces mouvementsdevenaient le début d’une montéeencore plus forte de lacombativité des classes populaires,ils auraient plus de chances desuccès, ils pourraient aussi setransformer en une vraie forcepolitique de la classe destravailleurs.

C’est avec cette possibilitéen vue que Combat Ouvrierappelle les travailleurs à semobiliser. C’est aussi danscet esprit que nous nousprésenterons aux électionsà l’Assemblée Unique de laCollectivité Territoriale deMartinique.

Je ne serai pas longue là-dessus,nous aurons bien-sûr l’occasiond’en dire plus lors de nosréunions publiques. Les dates desélections sont fixées au 6 et 13décembre 2015, mais pour lespoliticiens, la campagne acommencé depuis plusieurs mois.Elle tourne surtout autour dedeux rassemblements  : l’un,«Ensemble pour une MartiniqueNouvelle», autour du PPM, l’autre,le «Camp des patriotes», autourdu MIM d’Alfred Marie-Jeanne.Les places seront chères car lanouvelle Collectivité ne compteraque 60 sièges, au lieu de 86 en toutactuellement, dans les deuxConseils, Général et Régional.Je ne détaillerai pas toutes lesmanœuvres en cours, qui sont plusou moins connues, tout le mondevoit qu’ils sont tous eneffervescence, comme s’il s’agissaitde désigner le Président deMartinique  ! Alors que la CTMn’est qu’un «machin» administratifde plus, comme toute autreinstitution au service de labourgeoisie. Elle a été concoctéepar l’État bourgeois français etn’aura pas d’importanceparticulière. Mais tous cespoliticiens trompent lestravailleurs et les massespopulaires. Tous disent vouloir sebattre pour «la Martinique». Mais,derrière «la Martinique» ou «tousles Martiniquais», comme ilsdisent, il y a surtout les bourgeois :les riches, békés ou noirs.La Martinique est aux mains desriches possédants békés et autresainsi que des grosses sociétésmultinationales. C’est laMartinique des multimillionnaires,des Hayot, Fabre, De Lucy, Parfait,Despointes, Ho Hio Hen, et tousles autres possédants, ceux deCarrefour, des plantations debanane, des grosses entreprises-

machines à profit. C’est donc cetteMartinique-là qu’ils entendentdévelopper, sans rien y changer.Ces gens-là sont déjà aux affairesou l’ont déjà été. Ils défendentceux qui sont au pouvoir, ilsdéfendent toute la politique desgouvernements, celui de Hollande-Valls comme les précédents. Aumieux, ils se taisent sur cettepolitique qui «fend les reins» destravailleurs. Alors, disons-le  ! Tousces politiciens ont commeprincipal souci leur avenirpolitique, avec les avantages quivont avec. Tous soutiennent outolèrent complaisamment lesystème d’exploitation capitaliste !C’est pourquoi, à Combat Ouvriernous disons que dans cesélections, il ne faudra paslaisser le champ libre à desnotables qui  «lèchent lamain» du patronat.Il faudra envoyer destravailleurs combatifs àl’Assemblée de la CTM. ACombat Ouvrier, nous voulons,dans cette campagne, contribuer àrelever le drapeau ducommunisme révolutionnaire. Ledrapeau qui enthousiasmait descentaines de travailleurscombatifs, du temps des Aliker,Bissol, et Jules Monnerot.Aux travailleurs, auxjeunes, aux retraités, auxpetits artisans, petitsagriculteurs exploités, nousdisons : nous devons profiter detoutes les occasions de construirenotre propre force contrel’exploitation capitaliste et lesséquelles coloniales, notre propreforce politique, indépendante detous les politiciens professionnelsau service de la bourgeoisie.

C’est pourquoi CombatOuvrier sera présent danscette campagne et lesappelle à le rejoindre pourconstruire cette force etenvoyer des travailleurscombatifs dans cettenouvelle assemblée unique.D’ores et déjà, nous savonsque cette campagne aura laportée que lui donnerontles forces et le soutien detous nos camarades etamis, chacun pouvant fairecampagne autour de lui,auprès de ses collègues, sesparents etc. (La campagnecommençant en acceptantd’être candidat sur la listede Combat Ouvrier). Alors,d’avance, merci à tous ! Et jevous souhaite de continuer àpasser un agréable moment, et j’enprofite pour remercier tous ceux,artistes, intervenants et tous lesautres qui ont rendu ce repas festifpossible. Je demande maintenant àtous ceux qui le veulent dechanter avec nous le chant destravailleurs, l’Internationale !»

(Nous publions ci- dessousle dernier éditorial de noscamarades de Lutteouvrière)Combien d’enfants, de femmes etd’hommes sont morts noyésdimanche dans le naufrage deleur embarcation au large de laLibye ? 700, 800, 900 aux dires decertains survivants  ? On ne lesaura peut-être jamais, mais cenaufrage fait suite à d’autres toutautant effroyables.Quand cette hécatombe cessera-t-elle  ? Combien de Syriens,d’Érythréens, de Soudanais ou deSomaliens devront encoremourir aux portes de l’Europeavant que l’Union européennedaigne lever le petit doigt ?Avec la multiplication despasseurs sur les côtes libyenneset l’afflux de migrants cesderniers mois, l’urgence de lasituation était connue. Et qu’a faitl’Union européenne  ? Elle arefusé de participer aufinancement du dispositif desauvetage mis en place par l’Italiequi avait fait ses preuves ensauvant 150 000 vies.En réduisant le nombre et laportée des patrouilles, lesdirigeants de l’UE ont fait lechoix de laisser mourir ceux quitenteraient la traversée. C’est dela non-assistance à personne endanger. Les dix-huit navires et lesdeux hélicoptères qui ont étéenvoyés sur les lieux du dramemais après le naufrage, rajoutentà l’ignominie.Après avoir séché leurs larmesde crocodile, ces mêmesdirigeants s’entendront pourdurcir leur politique criminellecontre les migrants. Car s’ilsveulent que l’Europe «coopère»,ce n’est pas pour sauver lesmigrants, c’est pour les refouler !Leur problème immédiat est detrouver en Libye une personne

qui puisse, comme Kadhafi lefaisait si bien, garder les côtes dupays. C’est dire que le sort de cesfemmes et de ces hommes ne lesintéresse pas du tout.Nombre de candidats àl’immigration voudraient arriverpar des voies sécurisées etlégales pour demander l’asile. Aulieu de cela, ils sont traquéscomme des parias et seretrouvent sous la dépendancede passeurs sans scrupules.Hollande et les dirigeantseuropéens peuvent dénoncer lespasseurs, mais ce sont eux quiexposent les migrants à desrisques de plus en plus grands.Près de 4 millions de Syriens ontfui leur pays, en guerre depuis2011 ; l’an dernier, la France n’ena accueilli que 3000, la grandemajorité s’est réfugiée en Turquieou au Liban, c’est-à-dire dans lespays voisins comme c’est le caspour tous ceux qui sont chassésde leurs pays.Parmi eux, seule une petitefraction tente de rejoindrel’Europe développée, mais celasuffit aux plus démagoguescomme le Front national pourparler d’une «bombe migratoire».Agiter ce fantasme quand desenfants, des femmes et deshommes meurent sous desbombes, bien réelles celles-là, estrévoltant.Les dirigeants européenss’échinent à tenir les peuples lesplus pauvres à distance. Mais lesystème qu’ils servent multiplie lamisère, les guerres et lespersécutions.Ils ont toujours les mots«démocratie», «paix», et«développement» à la bouche.Mais qu’ont-t-ils apporté àl’Afrique, si ce n’est le pillagecontinu de ses richesses  ? Alorsque la France est intervenuemilitairement des dizaines de fois

en Afrique et au Moyen-Orient,elle n’y a amené qu’unesuccession de dictatures et ladévastation.Quant aux dernières manœuvresguerrières des puissancesimpérialistes en Irak, en Syrie ouen Libye, elles ont conduit audépeçage des États par desmilices surarmées.Condamner les peuples audénuement extrême, lesemprisonner dans leur situationd’exploités fait partie de laguerre menée par la bourgeoisiecontre les pauvres. La lutte queles États riches mènent contreles migrants en est un aspectinfâme.Les exploités d’ici n’ont pas à seprotéger des plus pauvres, maisdes plus riches, c’est-à-dire descapitalistes. C’est leur pouvoirsur la société qui crée tantd’inégalités et d’injustices.Depuis plus d’un siècle, lesmoyens de production sontlargement suffisants poursatisfaire les besoins de toutel’humanité sans que les peuplesaient besoin de s’entredéchirerpour disposer du nécessaire.L’Europe elle-même concentrede formidables richesses. Maiselles s’accumulent dans lespoches d’une minorité, sontgaspillées dans des caprices deriches ou dans la spéculation etmanquent cruellement poursatisfaire les besoins de lamajorité.Avec la bourgeoisie parasitaire aupouvoir, ce système n’accorderajamais à tous le droit de vivredignement. Pour mettre fin àcette barbarie, les travailleursdoivent arracher les moyens deproduction des mains de laminorité capitaliste et en prendreeux-mêmes le contrôle.

Yan Monplaisir : un bien piètre illusionniste Martinique

Guadeloupe

L’écho de JarryGuadeloupe

GÉNÉRALE DES EAUX : LESOUVRIERS METTENT LAPRESSION !Le 2 avril, 70 travailleurs ontdébrayé pendant 2 heures pourprotester contre leurs conditionsde travail depuis la réduction deseffectifs. L’an passé, les cadres lesappelaient à se mobiliser pour«sauver l’entreprise». Maintenant queles caisses sont pleines, on voit bienqu’il y a deux camps  : celui desouvriers, et celui de la direction. Lestravailleurs ont raison de necompter que sur eux-mêmes !

LE DIRECTEUR VEUTFERMER LES VANNESNormalement, les réparationspendant le week-end sont faites enurgence par des travailleurs«d’astreinte» qui reçoivent uneprime. Pour diminuer ces primes (etpermettre aux travailleurs decouvrir plus de communes), ledirecteur aurait dit aux ouvriers dene pas faire les réparations :«  fermez la vanne, la réparationattendra le lundi  ». Et si la pannetouche sa villa, il donnera la mêmeconsigne ?

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Congrès extraordinaire de la CGTG sur la représentativitéDepuis 2008, date de la mise enœuvre d’une loi modifiant les règlesde la représentativité syndicale, lestravailleurs ont pu mesurer seseffets, tant positifs que négatifs. Dans les entreprises, les syndicatsdoivent faire la preuve de leurreprésentativité par la voie desélections. Les candidats présentéspar des syndicats dans l’entreprisedoivent recueillir un minimum de10% des voix au premier tour pourêtre représentatifs. Cela leur ouvrela possibilité de négocier desaccords dans l’entreprise,notamment lors des NAO,négociations annuelles obligatoires. La majorité des autres dispositionsde cette loi sont trèscontraignantes et ont pour but delimiter la capacité des travailleurs às’organiser collectivement pour sedéfendre. C’est ainsi qu’au fur et à mesureque cette loi produisait ses effets,les travailleurs organisés dans dessyndicats ont découvert sesdéfauts. Le délégué syndical ne peutpas représenter le syndicat s’il n’apas recueilli au moins 10% dessuffrages lors de l’électionprofessionnelle. La loi a pourconséquence une remise en causedes conventions collectives locales.Pour la Guadeloupe, la DirectionGénérale du Travail a brutalementdécidé, de manière tout à faitarbitraire, en s’appuyant sur la loide 2008 qu’il n’existe pas enGuadeloupe de syndicatreprésentatif dans les branches dela Manutention portuaire, del’Hôtellerie, et des Banques. Celasignifie que les ConventionsCollectives signées en Guadeloupedans ces branches sont remises encause !

Pour faire le point sur cesquestions et arrêter des décisionssur les relations entre la CGT et laCGTG, la CGTG a tenu un congrèsextraordinaire samedi 18 avril2015.Près de 200 délégués et syndiquésde base représentant l’ensembledes structures de la CGTG se sontretrouvés pour débattre. Déjà, en2011, 2012 lors des élections destrès petites entreprises (TPE), et enjanvier 2013 pour l’élection à laChambre d’agriculture, la CGTGavait décidé de se présenter sous sapropre étiquette, avec son logo.Avant 2008, un accord decoopération signé en 1961 puis en1969 et réaffirmé en 2001,prévoyait qu’il était possible pourles syndiqués CGTG de faire listecommune avec la CGT. Bien dessecteurs avaient pris l’habitude dele faire. Au local, les directionsreconnaissaient la représentativitéde la CGTG y compris avecl’étiquette CGTG. Depuis 2008 ilfaut choisir  : soit l’étiquette CGTsoit l’étiquette CGTG. C’estencore plus vrai dans lesentreprises qui sont assujetties audroit privé. Dans les entreprisespubliques, il est possible deprésenter des listes communesd’une même organisation oud’organisations syndicalesdifférentes. Mais pour le privé laDirection du travail a décidé qu’uneliste CGT- CGTG c’est une listeCGT. Ce sera donc à la CGT des’exprimer au nom des salariés quiont élu des représentants à 7000km !Dans certains secteurs comme laBanane, alors qu’il n’y a aucunouvrier agricole de la Banane enFrance, seule la CGT est

considérée comme représentative.Les militants de la CGTG ontestimé qu’ils ne pouvaient accepterces nouvelles dispositions.Au dernier congrès de la CGTGtenu en novembre 2013, la CGT, enprévision des électionsprofessionnelles de décembre2014, a proposé un nouveauprotocole de coopération aux 4organisations CGT des «DOM».Pour résoudre les problèmes liés àl’application de la loi de 2008, elleproposait donc une affiliation à laCGT.Les délégués ont voté contrel’affiliation et ont décidé demandater une délégation pourdiscuter avec la CGT sur lestermes de cette nouvelleconvention de coopération. Les congressistes avaient donné unmandat clair  : préserverl’indépendance de la CGTG. Lecongrès extraordinaire tenu dans lafoulée des élections profes-sionnelles de la fonction publiquedu 4 décembre 2014 a réaffirmécette position initiale de refus deperdre l’indépendance de la CGTGà travers l’affiliation. 167 déléguésont voté contre l’affiliation, 5 sesont prononcé pour l’affiliation et 7ont voté blanc ou nul. Le congrès achargé le bureau exécutif et lacommission exécutive de déciderde la suite des relations avec laCGT, sachant qu’il est nécessaire depréserver de bonnes relations.Par ailleurs, les délégués au congrèsont réaffirmé que c’est par la lutteque les travailleurs vont réellementse faire entendre des patrons encette période de recul, tant sur laquestion de la représentativité quesur toutes les autres questions  :salaires, conditions de travail etc.

ÉCHos dEs EntrEPrisEs

Soyons nombreux aux mobilisationsdu premier mai !

Combat Ouvrier appelle tous ses militants etsympathisants à s’associer aux manifestationsorganisées par les syndicats :

- En Guadeloupe, 8h30 sur la Place Tricolore à Sainte Rose

- En Martinique, 8h à La maison des syndicats.

À PROPOS DU NOUVELHÔPITALÇa y est, le feu vert est donné  !L’État octroie 580 millions d’eurospour la reconstruction. Mais coupeclaire dans les budgets du secteurpublic oblige, il y aura moins de lits(d’environ 900 lits à l’origine duCHU, on passe à 576  !). Moins delits, moins de surface, moins depersonnel : voilà le cadeau !

CHU : CHIRAJ À l’IFSIDeux clans s’affrontent férocementpour le pouvoir à l’Institut deformation en soins infirmiers. Cettelutte va jusqu’à mettre à mal lefonctionnement déjà précaire del’institut. Des étudiants ont

témoigné de leurs souffrances duesà l’attitude dictatoriale desresponsables, dues au manque demoyens, au manque de suivi de leursétudes, au manque d’encadrement,au manque de tuteurs de thèse…Régler tous ces problèmes, voilà dequoi les belligérants devraients’occuper !

CHU : LES AMA TOUJOURSMOBILISÉSLes Assistants médicauxadministratifs restent mobilisés surleurs revendications d’hygiène et desécurité en rapport avec la chaleuret le trop plein d’archives. Despromesses de split dans les bureauxont été faites, mais la réponse

concernant les archives quiencombrent leurs espaces vitauxtardant à venir, ils ont décidé d’enconfier une partie à la direction !

ABROGATION DE L’ONILe 10 avril dernier, l’Assembléenationale a voté la suppression deL’Ordre national des infirmiers. Pourêtre définitif, cet amendement auprojet de loi sur la Santé devra êtreconfirmé par le Sénat. Il devraitl’être, car l’ONI n’a jamais été unedemande des professionnels desanté. Et pour cause  ! Payer pourtravailler  ? Non merci, ont dit laquasi-totalité des infirmiers.

Les travailleurs deplusieurs entreprisescontinuent de résisteravec beaucoup dedétermination face à desdirections têtues, arro-gantes et qui veulent fairepourrir la situation.

Agents municipauxLa grève des agents municipauxau mois de mars dernier s’estprolongée jusqu’au 13 avril avecl’accord signé avec le maire PPMde Bellefontaine. D’ailleurs, lesagents municipaux n’en ont pasfini avec certains maires qui semontrent toujours récalcitrants àappliquer les accords signés.

ServichefLes agents de Servichef quifabriquent et distribuent les repasaux cantines des 18 communes duSud de l’île ont fait deux jours degrève les lundi 13 et mardi 14avril. Étant pour une bonne part,des anciens employés de Datex, leprestataire retenu par l’EspaceSud – communauté d’agglo-mération des communes du Sud-les agents réclamaient le maintiende leurs acquis. Dans un premiertemps ils ont obtenu ce maintienpour un mois, le temps, d’aprèsles dirigeants de Servichef, de leurfaire des propositions…

SotravomCe n’est que samedi tard dans lanuit que les grévistes deSotravom ont pu obtenirl’annulation du licenciement desdeux chauffeurs. Ils ont obtenuégalement la reprise de leurscontrats par la société CFTU

(Compagnie Foyalaise deTransport Urbain) avec leurancienneté. L’accord prévoit lepaiement d’une partie des joursde grève tant pour les chauffeurslicenciés que pour les salariés quiles soutenaient.Néanmoins le travail n’a pasrepris ce lundi matin suite auxréclamations de certains salariésde la CFTU.Suite à la charge du MEDEF, relayépar certains médias, contre lesecrétaire général de la CSTM àpropos de la prolongation desconflits, plusieurs centralessyndicales ont affirmé dans uncommuniqué leur solidarité enpointant du doigt la mauvaise foides patrons.

La Sainte-FamilleLa grève démarrée pour desaugmentations de salaire, ou surdes questions d’organisation dutravail à l’association La Sainte-Famille qui gère des structurespour enfants en difficulté, sepoursuit au moment où nousécrivons.Toutes ces mobilisationsmontrent qu’un certain nombrede travailleurs n’acceptent passans combattre les attaquespatronales et gouvernementales.Et c’est tant mieux ! Ces luttes et mobilisations, si ellesse poursuivent et s’amplifient,amèneront tôt ou tard desexplosions de colère du mondedu travail. Elles sont nécessairespour freiner la politique scélératemenée main dans la main par lepatronat et le gouvernementcontre les travailleurs et lapopulation laborieuse.

Les changements favorablesaux travailleurs viendront

de leurs propres mobilisationset de leur claire conscience

de leurs intérêts communs d’exploités

Martinique Guadeloupe

Éducation : le gouvernement veut démolir le collège

Écho du CHU

Écho de Pôle Emploi

Sucrerie en lutte (Gardel) DES ACTIONNAIRESAGRESSIFSLes actionnaires avancent que c’estla masse salariale qui plombe lesbénéfices de la sucrerie, un refrainbien connu entonné par ceux quisont assis derrière leur bureau àconsulter les courbes de croissancedes bénéfices. Quand la courberalentit, ils ont des migraines. Qu’ils

viennent faire un quart dans l’usinecela leur changerait les idées.

DES MENACES SUR LESEMPLOIS…Selon ces actionnaires lestravailleurs sont trop nombreux. Lacible de la direction, ce sont lespersonnes de plus de 60 ans. Ellessont 43 que la direction pousse vers

la sortie.

...QUI S’ÉLARGISSENT !Lors de la réunion du 10 avril desdélégués du personnel, la direction aélargi sa cible. Maintenant ce sontles travailleurs de plus de 56 ans,plus de 60 au total, auxquels seraproposée une retraite anticipée.

Guadeloupe

La droite en rêvait depuislongtemps, le gouvernement«socialiste» le fait  : à la rentrée2016, il va imposer de nombreuxchangements pour les collégiens,qui vont encore accentuer lesinégalités à l’école.

Avant 1975, les enfants des classespopulaires n’accédaient qu’à descollèges de deuxième catégorie,qui ne préparaient pas au lycée.Ensuite, l’État français a décidéque tous les jeunes collégiensseraient scolarisés dans les mêmesétablissements, c’est ce qu’on aappelé le collège unique. L’objectifétait d’augmenter le niveau dequalification des futurs salariés. Àla fin des années 1980, on arriveainsi avec 90% des élèves quiarrivent au niveau de la Troisième. Le problème du gouvernement,c’est que cela coûte cher, depermettre à presque tous lesjeunes d’atteindre ce niveau. C’estpour faire des économies que laministre de l’Éducation Vallaud-

Belkacem a décidé de s’enprendre au collège, pas pour aiderles élèves qui ont des difficultéscomme elle le prétend.Entre la 5e et la 3e, chaqueétablissement pourra bricolerdans son coin les horaires et lesprogrammes. C’est ce que legouvernement appelle«l’autonomie des établissements»,qui dans la pratique donnera plusde pouvoir au principal du collège.On imagine déjà ce que ça vadonner : pour les collèges quiaccueillent des «bons élèves», desprogrammes ambitieux, et pourceux qui accueillent des élèves quiont des difficultés, le serviceminimum.Pour améliorer la réussite desélèves en collège, tous lesprofesseurs le disent, il faut moinsd’élèves dans les classes. Mais celademanderait d’augmenter lebudget de l’Éducation, et c’estprécisément ce que legouvernement ne veut pas faire !

GRANDEUR ET MISÈRE DELA TECHNIQUE A PÔLEEMPLOILe système informatique de Pôleemploi a subi une attaque virale surtout le réseau. Depuis, noussubissons les restrictions pouraccéder à des sites internet. Etcomme à chaque fois, à Pôle emploi,pas un responsable pour nous direce qui se passe et jusqu’à quandnous ne pourrons plus travaillercorrectement.

VOUS AVEZ DIT 100%

WEB ? BIZARRECe sont pourtant bien nosresponsables qui nous vantent àtout propos l’internet. Ce sont lesmêmes qui veulent soi-disantréduire la «  fracture digitale  »,comme ils disent, qui nousempêchent aujourd’hui derechercher des informationsindispensables à notre travail sur lenet. Vous avez dit bizarre ?

LES CADEAUX AUPATRONAT D’OUTRE-MERRAPPELÉS PAR VALLS !

Samedi dernier à la 5ème journée«  Outre-mer-développement  »Manuel Valls a insisté sur le fait quela défiscalisation se prolongerait audelà de 2017. Il a promis le maintiende l’aide à l’investissement. Il a aussiconfirmé l’aide aux patrons dans lecadre du CICE (crédit impôtcompétitivité) majoré dont 300millions d’euros d’allègements decharges sociales. Tout donc pour lespatrons et serrage de ceinture pourles travailleurs.... Mais un jour lamesure de trop déclenchera larévolte des exploités.

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Nos camarades de CombatOuvrier qui militent autour dujournal étudiant et lycéen Rebelle!et d’autres jeunes qui animent cejournal ont décidé de dénoncer lescandale que constitue l’attitude decertains professeurs et chefsd’établissement qu’on pourraitqualifier de harcèlement sexuel àl’égard des jeunes filles élèves deces établissements. Nous publionsci-dessous des extraits d’articlesédifiants sur ce sujet, parus dans ledernier «Rebelle!» Des agissementsqui révoltent et on le comprend,un certain nombre de jeunesélèves. Elles ne sont pas décidées àse laisser faire. Nous les soutenonstotalement dans ce combat.

Lycée de Convenance : pa«Magné» sé tifi-la ! À chaque vente du journal,nous recueillons destémoignages, notammentsur un prof de zootechnie,M. Magné... Certaines fillesredoutent d’aller en cours.En octobre 2014, Rebelle ! apublié une partie destémoignages, mais il refusede se calmer. Nou bon !Il arrête son cours pour raconterses ébats sexuels, pour demanderaux garçons s’ils vont à Grand-Baieou à Carénage… et surtout pourprendre à partie les filles.Lorsqu’une lycéenne va au tableau,par exemple, il regarde ses fessesavec insistance. À une élève quirevenait d’un stage dans un élevage,il a dit : « pourquoi est-ce que tu esfatiguée ? Est-ce que le gros verrat estmonté sur toi ?».À une autre il ademandé avec insistance à voir sonsoutien-gorge, pour savoir sacouleur. À une troisième fille, qui al’habitude de sucer son pouce :«arrête de te conduire comme unesuceuse, ou alors fais ça dans lestoilettes  ! » À une quatrième, à lacantine, il a expliqué qu’il aimeraitqu’elle «suce son floup». Les élèvesqui protestent sont persécutés :renvois systématiques, mauvaisesnotes et fausses absencess’accumulent. Des élèves se sontdéjà plaints aux surveillants, auxCPE et à la proviseure-adjointe,mais rien n’est fait. Et ce prof n’estpas le seul ! Une lycéennes’interroge : « je ne sais pas qu’est cequi est le plus choquant entre le faitque des obsédés sexuels enseignent àdes enfants ou le fait que

l’administration les protège». Bonnequestion ! L’équipe de Rebelle !

TEMOIGNAGE

Je souhaite témoigner sur leharcèlement des jeunesfilles en Guadeloupe, car enlisant dans Rebelle ! desarticles écrits par d’autresj’ai vu que je n’étais pas laseule. C’est depuis monentrée au collège, à l’âge de11 ans, que les problèmesont commencé. En 6ème j’avais peur de mon profde sport. C’était un homme de 45ans et il me dévorait du regard,pendant qu’il parlait au reste dugroupe, alors que je n’étais qu’uneenfant, je n’avais même pas deformes. Il m’a dit une fois qu’il metrouvait très jolie. Mon prof se frottait contre moi.Plusieurs fois il a profité de certainsexercices pour venir se coller et sefrotter à moi. À 13 ans, je marchais dans la rue, unmec me suivait en voiture et medisait de monter avec lui. Aucundes passants dans la rue n’a réagi. Mon patron a collé son sexe contremoi. Plus tard, à l’âge de 18 ans j’avais unjob dans une boutique, le patronpassait son temps à se frotter à moilorsqu’on se croisait.Un jour ma main était posée sur lecoin d’une table et il est venu collerson sexe contre ma main ! Il medemandait aussi de lui faire desmassages. J’ai démissionné ! J’aimerai passer un message pourles filles qui sont dans la mêmesituation que moi : il faut en parler,même si c’est difficile.

Honey

La ministre complice ?En France, un scandale vientd’éclater parce que l’administrationa laissé un directeur d’école abusersexuellement de ses élèves de CP. En panique, la ministre del’Éducation Vallaud-Belkacem adéclaré : «nos enfants doivent êtreprotégés des prédateurs sexuels».Mais elle n’a pas répondu quandnous lui avons envoyé, il y a 4 mois,le dossier où nous montrons queRebelle ! est poursuivi justementparce qu’il dénonce ces«prédateurs». Dans ce domainecomme dans les autres, la situation

en Guadeloupe est encore pirequ’en France. Madame la ministre,quand le scandale éclatera ici, vousne pourrez pas dire «je ne savaispas».

Rebelle !

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Le 28 avril 1965, une premièrevague de Marines américainsdébarquaient dans l’île de SaintDomingue où une partie del’armée et la population révoltées’opposaient aux troupesloyalistes appuyant le régimecorrompu au service desindustriels du sucre.En 1961, le dictateur Trujillo, quidirigeait le pays depuis 30 ans, estassassiné. Des élections libressont organisées en 1962,remportées par Juan Bosch,membre du PRD (PartiRévolutionnaire Dominicain), unréformiste vaguement de gauche.En septembre 63, un coup d’étatmilitaire soutenu par les ÉtatsUnis renverse Bosch et met aupouvoir Cabral, l’homme desmilitaires. L’armée contrôle lepays.En 1964, une partie rebelle de

l’armée, menée par le colonelCaamano, dépose Cabral, ilssouhaitent le retour au pouvoirde Bosch. Les États Unis voientdans cette révolte une menacecommuniste. On est alors enpleine guerre froide,confrontation entre deux grandespuissances militaires  : les USA etl’URSS. En 1961, les États Unis ontarmé des émigrés cubains pourtenter de renverser le régimecastriste à Cuba. Ces derniers onttenté un débarquement à la Baiedes Cochons, dans le sud de l’îleet ont été défaits par la

population en armes. Les USA considèrent la révolte dela population Dominicainecomme une nouvelle tentatived’échapper à leur domination,dans une île de leur zone.L’ambassadeur des États-Unisécrit au président américainJohnson  : «Si les efforts desloyalistes échouent, le pouvoir seradonné aux groupes dont les butssont identifiés comme ceux du particommuniste. Nous pourrions avoir àintervenir pour empêcher un autreCuba». Sur les ordres duprésident Johnson, 42  000militaires américains débarquentdans l’île en quelques jours.Caamano et sa troupe seretranchent dans la vieille ville deSanto Domingo. Des armes sontdistribuées à la population et des

civils en armes tiennent les rues.Cette population est en proie àune grande pauvreté, elle amanifesté sa colère d’abord parune série de grèves, puis par sonengagement armé et sa résistancefarouche à l’invasion américainedurant quatre mois. Le 15 juin, une dernière offensiverebelle échoue après deux joursde combat. Après leur victoire,une partie des troupesaméricaines, 24  000 soldats,occupe le pays. Un gouvernementprovisoire approuvé par les USAprend la tête du pays le 3septembre 1965. Le 1er juillet 66,les élections donnent la victoireau candidat de droite JoaquimBalaguer, proche de Trujillo. Ilgouvernera le pays pendant 12ans, puis de 1986 à 1996.

La vie de Mumia Abu Jamal en dangerIl y a 50 ans,

l’invasion de Saint Domingue par les États UnisETATS-UNIS

Depuis quelques mois, Mumiaest très malade. Il a eu uneczéma très important qui anécessité son hospitalisationpuis une crise diabétique avecun taux très élevé de sucre. Safamille et ses amis n’ont pu levoir dans l’immédiat. Il a falluune première mobilisationdevant la prison pour que desvisites soient autorisées. Safamille a pu constater qu’il étaittrès faible qu’il se déplaçait enchaise roulante. Elle ne fait pasconfiance à l’administrationpénitentiaire. Trois manifesta-tions ont déjà eu lieu devant laprison pour que Mumia reçoiverégulièrement sa famille et sesamis et qu’il soit vu par desspécialistes en dehors de laprison. Les comités de soutienà Mumia dénoncent lecaractère inhumain de cetraitement et ont adressé descourriers de protestation àl’ambassade des États-Unis.L’administration de la prison etla justice ont-elles l’intention delaisser mourir Abu Jamal? Il estmenacé à nouveau de perdre lavie après sa condamnation à lapeine de mort. Celle-ci a étéannulée grâce à la fortemobilisation internationale. Sapeine a été commuée en prisonà vie. Mais l’acharnementjudiciaire contre ce Noiraméricain qui clame soninnocence depuis plus de 30ans se poursuit derrière lesbarreaux. Non seulement sonétat physique n’est pasréellement pris en compte,mais il subit également unacharnement moral. Une loi du16 octobre 2014 a été votéedans l’État de Pennsylvanie, loiqui vise à interdire aux détenusd’exercer leur droit à la libertéd’expression. Malgré lesprotestations d’élus quidénoncent le caractèreanticonstitutionnel de cette loi,celle-ci a été promulguée. Il y aeu un recours en justice pourl’abrogation de la loi. C’est uncoup porté à Mumia qui avait

jusqu’ici la possibilité des’exprimer et de communiqueravec l’extérieur. En cherchant à le brisermoralement, la justice dePennsylvanie veut le faire taireet n’accepte pas que ce militantcontinue de se battre y comprisderrière les barreaux. Mumiaest le dernier des BlacksPanthers. Tous les militants decette organisation qui menaientune lutte radicale contre leracisme et la ségrégation ontété condamnés par la justice etpoursuivis par la CIA durantplusieurs années. Certainsd’entre eux ont été éliminésphysiquement. La condam-nation de Mumia est politique. Ila toujours dénoncé le racismeet la violence policière. La justice refuse toujours larévision du procès de Mumiamalgré les recours de sesavocats qui se poursuivent. Pour le soutenir et exiger qu’ilait des soins urgents vouspouvez participer à unepétition sur le net en cliquant lesite wwwmumiaabujamal.com.

Erratum

Contrairement à ce que nous avons écrit dans l’article «Avril 1915 :les soldats antillais dans la première guerre mondiale»  de CombatOuvrier n° 1130 (28 mars 2015), la «Triple Entente» désignait, audébut de la guerre, une alliance entre le Royaume-Uni, la France et laRussie et non pas entre l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie.L’Italie, qui faisait partie de la «Triplice» ou «Triple Alliance» (Italie,Allemagne, Autriche-Hongrie), a voulu considérer celle-ci commepurement défensive et n’est finalement entrée en guerre que le 23mai 1915, du côté de la «Triple-Entente», tandis que l’empire ottomanétait engagé aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie.

Nous prions nos lecteurs d’excuser cette erreur.

Ce professeur agrégé dephilosophie, pied noir d’Afriquedu nord- il était né à Tunis- avaitadopté la Guadeloupe il y a trèslongtemps. Il avait 78 ans et aexercé pendant presque toutesa vie professionnelle au lycéeGerville Réache de Basse-Terre. Il fut un temps membredu Parti CommunisteGuadeloupéen. Mais ce quetoute une génération de jeuneslycéens et étudiants des années60 retient surtout c’est sonimplication dans le combatanticolonialiste. A la belleépoque coloniale, il suts’insurger contre lesdiscriminations, les injustices, la

répression. La répression, il l’aconnue, puisqu’en raison de sesidées et activitésanticolonialistes il dut quitter laGuadeloupe pendant quelquesannées. Il fut l’auteurnotamment d’un livre qui futinterdit  : « Autonomie pour laGuadeloupe» et d’autres quis’achetaient et se vendaient encachette sous peine derépression, à l’époque.

Farrugia était un hommeextrêmement sympathique,tolérant, de grande culture. Il atoujours eu des relationschaleureuses et cordiales avecnos camarades.

Laurent Farrugia est mort Guadeloupe

Halte au harcèlement sexueldans les établissements scolaires !

Guadeloupe

Soldats et travailleurs armés patrouillent les rues de Santo Domingo