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Thème n°6 : pour une UMP forte au service du peuple militant Lors du dernier quinquennat, nous avons parfois, collectivement, manqué d’audace et de pédagogie dans la défense de notre bilan et des réformes mises en place par la majorité. Alors même que nous avons de quoi être fiers de ce bilan ; malgré la crise, de nombreuses réformes indispensables au redressement de la France ont été mises en place : retraites, droits de succession, défiscalisation des heures supplémentaires, auto-entrepreneurs, autonomie des universités, service minimum, interdiction du port de la burqa dans l’espace public… Du passé, nous tirons les leçons et nous engageons à gagner la bataille de la pédagogie : nous devons être fiers d’être de droite et être plus offensifs dans la communication face à cette gauche dépensière, démagogique et laxiste. Pour ce faire et en lien étroit et permanent avec le terrain et le peuple militant, nous proposons les réformes suivantes pour améliorer le fonctionnement de l’UMP. « Il y a Paris et il y a le reste » ; « si on nous avait écouté, certaines erreurs n’auraient pas été commises » ; « les meilleurs moments de notre histoire militante, ce furent les meetings de Villepinte, de la Concorde et du Trocadéro » ; « nous ne devons pas laisser à la gauche le monopole de la rue » ; « à quand un grand événement annuel pour l’UMP pour ne pas laisser la place uniquement à la fête de la Rose, à l’université d’été de la Rochelle, etc... » ; « les militants doivent être associés aux investitures »... Ce sont quelques-unes des phrases qui reviennent le plus souvent dans les fédérations que nous visitons et connaissons bien dans le cadre de notre tour de France pour la Droite forte. Les solutions pour y remédier ne sont ni impossibles, ni onéreuses. Mais elles sont indispensables si nous entendons remporter de vraies victoires en 2014 (municipales, européennes, sénatoriales), en 2015 (cantonales et régionales) et, bien entendu, en 2017 (présidentielle et législatives). La Droite forte est portée, sur le terrain, par d’innombrables responsables de fédérations, de circonscriptions et de militants qui ont l’expérience des campagnes. A la suite de notre tour de France et des remontées de nos référents, nous proposons ainsi un nouveau « pacte militant » pour une UMP forte que nous soumettrons au nouveau président de l’UMP qui sera élu le 18 novembre prochain.

Pour une UMP Forte au service du peuple militant

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Thème n°6 - La Droite Forte

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Thème n°6 : pour une UMP forte au service du peuple militant

Lors du dernier quinquennat, nous avons parfois, collectivement, manqué d’audace et de

pédagogie dans la défense de notre bilan et des réformes mises en place par la majorité.

Alors même que nous avons de quoi être fiers de ce bilan ; malgré la crise, de nombreuses

réformes indispensables au redressement de la France ont été mises en place : retraites,

droits de succession, défiscalisation des heures supplémentaires, auto-entrepreneurs,

autonomie des universités, service minimum, interdiction du port de la burqa dans l’espace

public…

Du passé, nous tirons les leçons et nous engageons à gagner la bataille de la pédagogie :

nous devons être fiers d’être de droite et être plus offensifs dans la communication face à

cette gauche dépensière, démagogique et laxiste. Pour ce faire et en lien étroit et

permanent avec le terrain et le peuple militant, nous proposons les réformes suivantes pour

améliorer le fonctionnement de l’UMP.

« Il y a Paris et il y a le reste » ; « si on nous avait écouté, certaines erreurs n’auraient pas été

commises » ; « les meilleurs moments de notre histoire militante, ce furent les meetings de

Villepinte, de la Concorde et du Trocadéro » ; « nous ne devons pas laisser à la gauche le

monopole de la rue » ; « à quand un grand événement annuel pour l’UMP pour ne pas laisser

la place uniquement à la fête de la Rose, à l’université d’été de la Rochelle, etc... » ; « les

militants doivent être associés aux investitures »... Ce sont quelques-unes des phrases qui

reviennent le plus souvent dans les fédérations que nous visitons et connaissons bien dans

le cadre de notre tour de France pour la Droite forte. Les solutions pour y remédier ne sont

ni impossibles, ni onéreuses. Mais elles sont indispensables si nous entendons remporter de

vraies victoires en 2014 (municipales, européennes, sénatoriales), en 2015 (cantonales et

régionales) et, bien entendu, en 2017 (présidentielle et législatives).

La Droite forte est portée, sur le terrain, par d’innombrables responsables de fédérations, de

circonscriptions et de militants qui ont l’expérience des campagnes. A la suite de notre tour

de France et des remontées de nos référents, nous proposons ainsi un nouveau « pacte

militant » pour une UMP forte que nous soumettrons au nouveau président de l’UMP qui

sera élu le 18 novembre prochain.

1. Notre 1ère mesure : Organiser chaque 1er mai, en plein air sur la place du Trocadéro à Paris, la « grande

fête populaire de la droite républicaine », la fête autour du travail, du mérite, du

patriotisme et de la justice, dans la parfaite continuité de cet immense rassemblement

autour de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. L’UMP ne doit pas laisser

le monopole des fêtes populaires aux syndicats et à la gauche et doit offrir à ses

militants, adhérents, sympathisants, l’occasion de se rassembler, régulièrement, chaque

année, autour d’une grande fête tricolore. L’UMP doit plus que jamais résister à la

gauche pour faire triompher ses valeurs. La rue, c’est-à-dire la liberté de manifester, la

joie de se retrouver, la capacité à se mobiliser, doit prendre toute sa part pendant

cette période de résistance démocratique. C’est par cette mobilisation des hommes

que nous retrouverons la victoire des urnes. L’UMP doit ainsi faire souffler l’esprit du

Trocadéro chaque 1er mai.

2. Créer au sein de l’UMP un « shadow cabinet » complet et précis, sur le modèle des

ministères du Gouvernement afin de coordonner la riposte à la gauche et de préparer un projet d’alternance solide et audacieux , comme cela existe en Grande-Bretagne, avec des contre-ministères chargés de répondre systématiquement à l’action des ministères du gouvernement socialiste, en faisant en sorte que ce ne soit pas le lieu de reconversion des anciens ministres, mais plutôt un lieu de souffle et de renouveau et un laboratoire d’idées. Ce « shadow cabinet » travaillera avec une « cellule riposte » permanente qui dénoncera les mensonges de la gauche, rétablira la vérité sur le bilan de la droite et partira sans cesse à l’offensive pour faire partager nos propositions et nos valeurs. Cette « cellule riposte » disposera d’une cellule argumentaire pour donner, sous forme de fiches d’une page très simple et pédagogique, des arguments à tous nos militants sur le terrain. Trop souvent, nos militants se sont sentis démunis sur le terrain !

3. Soumettre les investitures électorales des candidats de l’UMP au vote démocratique des militants pour les élections nationales (primaire ouverte pour la présidentielle, vote militant par circonscription pour les législatives) comme pour les élections intermédiaires (municipales, cantonales, régionales, européennes), au moins un an avant l’élection. Parce que lorsqu’on n’est pas capable de rassembler une majorité de militants, on ne peut pas prétendre rassembler une majorité d’électeurs. Pour les municipales de 2014, nous proposons ainsi que les têtes de liste soient choisies en mars 2013 au plus tard. Nous n’avons pas de temps à perdre pour organiser nos campagnes le plus tôt possible sur le terrain ! Nous souhaitons aussi naturellement l’organisation de primaires ouvertes en 2016 pour le choix de notre candidat à la présidentielle de 2017.

4. Exiger la signature d’une Charte éthique pour tous les candidats avant l’obtention de l’investiture soumise au vote des militants. Cette Charte éthique de l’UMP comprendra au moins les trois engagements suivants : obligation de réaliser des compte-rendus de mandat trimestriels aux adhérents de l’UMP ; obligation de participer au renouvellement des générations et au respect de la parité ; obligation de quitter son mandat en cas de démission de l’UMP (on ne peut pas, comme nous venons de le subir à Paris, être élu par et grâce à l’UMP, et ensuite quitter notre parti sans conséquence) ;

5. Accroître le pouvoir des adhérents en transformant la carte d’adhérent en bulletin de vote. Ainsi, nous entendons multiplier les occasions de donner la parole à ceux qui constituent les forces vives d’un parti, les adhérents, notamment par l’usage des référendums. Cela prendra deux formes : d’une part, la consultation par référendum des adhérents de l’UMP, que ce soit sur des grands sujets de société ou sur l’organisation des élections par exemple ; d’autre part, l’instauration du référendum d’initiative militante qui permettrait aux adhérents (10% des adhérents représentants au moins 10% des départements) de réclamer un référendum décisif sur le sujet de leur choix. Les adhérents seront ainsi mieux associés aux décisions prises par « le national » et à nos projets pour la France ;

6. Créer un grand et unique think thank, aussi puissant que ceux qui existent déjà aux Etats-Unis (Brookings Institution…) afin de devenir LE laboratoire d’idées de la droite française. L’objectif est de fédérer penseurs, chercheurs, acteurs de la société civile et tous ceux qui sont prêts à apporter leur pierre à la construction des idées de demain par l’organisation de colloques ouverts à tous sur les grandes thématiques de notre temps et n’ayant pas peur des confrontations d’idées. Les travaux et compte-rendus de ces débats seront ensuite relayés dans le magazine de l’UMP, le Magazine de l’Union, afin que tous les adhérents en soient informés ;

7. Atteindre l’objectif en 2014 d’une permanence par circonscription en augmentant les moyens financiers des fédérations locales et en garantissant un budget pour les jeunes. Il s’agira aussi de mettre sur pied une centrale nationale d’achats pour mutualiser les dépenses en donnant la priorité aux villes et circonscriptions à conquérir/reconquérir. Car sans ces moyens matériels, il est impossible de bâtir une stratégie de reconquête, de fédérer et réunir ses militants et de construire une dynamique efficace ; le potentiel de progression d'un grand parti est synonyme de délégués jeunes motivés ; il faut ainsi que soit redistribué un pourcentage des adhésions jeunes pour que le RDJ dispose d’un budget autonome et qu’il leur soit possible d’organiser d’autres actions que les collages et tractages…

8. Multiplier les usages du numérique en formant des e-militants, en renforçant notre présence sur les réseaux sociaux, comme sur les forums et en pérennisant une plateforme de stagiaires ou de jeunes bénévoles au siège de l’UMP chargés de cette mission en permanence ; multiplier les consultations sur Internet, comme les

pétitions numériques, sur les réformes de la gauche et les propositions du Gouvernement ; développer un portail de services sur lequel l’Internaute pourrait trouver des contacts pour : soutien scolaire/logement/emploi/… ; mettre en place un réseau social interne pour pouvoir échanger et débattre plus souvent entre le national et le local et un extranet grâce auquel élus et adhérents auront accès à nos propositions et idées ; créer des tracts numériques personnalisables (un verso national et un recto personnalisable pour que les cadres locaux puissent y intégrer leurs sujets et acteurs locaux) ; il faudra aussi apporter et garantir une aide spécifique aux oppositions locales. La situation d’opposition dans nos territoires mérite un soutien particulier de la part du siège national. Imaginer des formations spécifiques sur la gestion des collectivités (sur le plan juridique, financier,…) et être plus efficace dans le rôle d’opposants, afin de préparer au mieux les stratégies de reconquête, notamment dans la perspective des prochaines échéances territoriales de 2014 et de 2015.

9. Créer une véritable école des cadres pour renforcer et améliorer la formation de nos jeunes et détecter les nouveaux talents de demain, futurs cadres et candidats de notre Mouvement. Ainsi, nous souhaitons multiplier les formations départementales concrètes, comme l’organisation d’une campagne municipale, ou la composition d’une liste, aux attributions des conseils municipaux,… En parallèle, monter une école de formation pour tous ceux qui participent activement aux campagnes locales sans être candidat, que ce soient les directeurs de campagne ou les mandataires financiers ; imaginer un dispositif permettant à tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer, de suivre des ateliers de formation en ligne ;

10. Renforcer le maillage territorial de l’UMP en systématisant les délégués de canton dans le monde rural et des délégués de quartiers dans les villes, organisés et pilotés par les délégués de circonscription. Ces délégués de canton et de quartier seront invités à siéger dans les comités départementaux ; plus largement, un grand chantier national devra être engagé pour favoriser le militantisme dans les associations locales : nous ne devons pas laisser le champ associatif à la gauche et nous disposons déjà de l’engagement de nombreux militants qu’il nous faudra soutenir bien davantage.