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Pour y voir plus clair dans la jungle des labels Résultats du séminaire sur la durabilité organisé lors de l’Assemblée des délégués, hiver 2010

Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

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Page 1: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

Pour y vo i r p lu s c la i r

dans la jung le des labe l s

Résu l tat s du séminai re sur la

durabi l i té organisé lor s de l ’A ssemblée

des dé légués , h iver 2010

Page 2: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

2 3

Sommai re

Avant-propos 4

1 Séminaire sur la durabilité: pour y voir plus clair dans la jungle 6

des labels

1.1 Quel label pour quel hôtel? 6

1.2 Les labels de développement durable et la classification 12

1.3 Le développement durable et la promotion de la Suisse 15

1.4 Résultats de la table ronde 16

1.5 Conclusions 18

2 Labels de développement durable dans le tourisme 20

et l’hôtellerie (résumé de l’étude)

2.1 Situation de départ 20

2.2 Démarche 20

2.3 Labels et systèmes de management – théorie 21

2.4 Délimitation et sélection des labels 23

2.5 Critères de catégorisation et de différenciation 24

2.6 Tableau récapitulatif 25

2.7 Labels touristiques: description succincte 26

2.8 Informations complémentaires 28

Intervenants 30

Impressum

Editeur

hotelleriesuisse, Berne

Rédaction

Pr Martin Barth, Institut pour l’économie

du tourisme, Haute école de Lucerne

Fabian Weber, Institut pour l’économie

du tourisme, Haute école de Lucerne

Monika Güntensperger, hotelleriesuisse

Conception

Franziska Liechti, Anzeiger Region Bern,

Wabern

Impression

Läderach AG, Berne

Photos

Melanie Roth, htr hotel revue

Tirage

4400 exemplaires

(allemand: 3200, français: 1200)

Berne, mars 2011

Page 3: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

Avant-p ropos

C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire

«Pour y voir plus clair dans la jungle des labels»

organisé lors de l’Assemblée des délégués d’ho-

telleriesuisse du 25 novembre 2010. Les hôteliers

présents ont assisté à trois exposés successifs: le

premier a donné un aperçu des labels de dévelop-

pement durable, le deuxième a expliqué leur im-

portance pour le positionnement d’un hôtel et

dans la classifi cation hôtelière, et le troisième a

livré une évaluation dans l’optique du marché. Les

intervenants se sont appuyés sur une étude com-

mandée par hotelleriesuisse à la Haute école de

Lucerne, dont les auteurs ont identifi é vingt-sept

labels de durabilité et d’environnement impor-

tants pour l’hôtellerie suisse ainsi que les critères

sur lesquels ils reposent. Conclusion: le choix du

label adéquat dépend fortement du positionne-

ment de l’hôtel et des besoins de l’hôtelier. Un

hôtelier qui entend améliorer la qualité de ses

outils de gestion et de ses processus choisit un

autre label qu’une entreprise centrée, p. ex., sur

un segment précis de clientèle étrangère.

Dans le secteur du tourisme, la gestion d’entreprise du-

rable a dépassé le stade de tendance et gagne du ter-

rain. La durabilité est devenue un moteur infl uençant

le contexte de l’industrie touristique en général et de

l’hôtellerie en particulier. Elle fait progressivement son

entrée dans les documents normatifs, dont la Stratégie

de croissance pour la place touristique suisse du Conseil

fédéral1. La branche a elle aussi défi ni ses propres prin-

cipes et les a réunis dans la Charte du développement

durable du tourisme suisse2.

hotelleriesuisse, qui lui reconnaît également un rôle

majeur, a élaboré et mis en œuvre sa propre stratégie

de développement durable.

Les hôteliers sont donc confrontés à une multitude de

labels et de certifi cats visant à rendre mesurables et

vérifi ables les efforts en faveur de l’environnement et

du développement durable. Trois questions se posent:

quels sont, parmi ces labels, ceux qui sont déterminants

pour l’hôtellerie suisse? Quel rôle joueront-ils à l’avenir

dans la classifi cation hôtelière? Et enfi n, la clientèle

s’intéresse-t-elle vraiment à une gestion durable?

L’intérêt du choix d’un label de durabilité n’est pas

qu’académique. L’hôtellerie évolue en perma-

nence, et avec elle la classifi cation hôtelière. Eu

égard à l’importance croissante du développe-

ment durable dans le long terme, rien de plus lo-

gique que des critères de durabilité entrent dans

la classifi cation hôtelière sous une forme utile aux

hôteliers comme à leur clientèle.

La première partie de cette brochure résume les

exposés et les propos échangés lors de la table

ronde qui a suivi. La seconde expose les princi-

pales constatations de l’étude de la Haute école

de Lucerne. Nous vous souhaitons une lecture

riche d’enseignements qui, nous l’espérons, vous

aidera à y voir plus clair dans la jungle des labels.

Guglielmo L. Brentel Dr Christoph Juen

Président CEO

d’hotelleriesuisse d’hotelleriesuisse

1 Conseil fédéral suisse: Stratégie de croissance pour la place touris-

tique suisse, 18 juin 2010.2 Charte du développement durable du tourisme suisse, 2009. Dis-

ponible sur: http://www.swisstourfed.ch/index.cfm?fuseaction=

sprachewechseln&sprache=fr&parents_id=1032.

4 5

Page 4: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

1 Séminaire sur la durabilité: pour y

voir plus clair dans la jungle des labels

1.1 Q ue l l a be l pou r q ue l hô te l? Pr Martin Barth, Haute école de Lucerne

Etat des lieux

L’hôtellerie est confrontée à une multitude de la-

bels, de normes et d’organisations proposant des

indicateurs qui rendent mesurables et vérifi ables

les efforts en faveur de l’environnement et du

développement durable. Parallèlement aux tra-

ditionnelles étoiles et toques, il existe, du «Sil-

berdistel» du Kleinwalsertal au Pavillon Bleu,

plusieurs centaines de labels et de certifi cats

touristiques. Or un label doit indiquer clairement

les critères respectés lors de la production et de

la distribution d’un bien ou d’un service pour per-

mettre au consommateur de faire son choix. Le

secteur du tourisme en compte actuellement un

tel nombre qu’il est diffi cile de s’y retrouver. Là

comme ailleurs, l’excès nuit en tout. En outre,

l’orientation et le contenu de ces labels diffèrent

largement et manquent parfois de transparence.

L’étude «Labels de développement durable dans

le tourisme et l’hôtellerie» de la Haute école de

Lucerne aide à y voir plus clair dans cette jungle.

Son premier objectif consistait à dresser un inven-

taire des labels de développement durable, envi-

ronnementaux et sociaux déterminants pour

l’hôtellerie suisse sans intention aucune d’établir

un palmarès. Les labels n’ont donc pas été éva-

lués, mais délimités, différenciés et catégorisés

pour faciliter la décision des hôteliers qui visent

l’obtention d’un label de développement durable.

Délimitation et sélection des labels

Au total, quelque trois cent quarante labels, sys-

tèmes de gestion et normes du monde entier ont

été analysés. Leur nombre a ensuite été réduit au

moyen d’un fi ltre excluant p. ex. les labels de pro-

duits, les labels nationaux d’autres pays, les labels

touristiques sans lien avec l’hôtellerie, les normes

non certifi antes, les tests (p. ex. le magazine de

consommation Ktipp) et les prix. Vingt-sept labels

remplissant tous les critères ci-dessous ont été

retenus:

– Le label s’adresse à l’entreprise dans son inté-

gralité (pas de label de produit).

– Il est soumis à un contrôle extérieur (pas d’auto-

certifi cation).

– Il peut être utilisé par un établissement hôte-

lier.

– Il est ou pourrait être important pour les hôtels

suisses.

– Il porte au moins sur une dimension du déve-

loppement durable (économique, écologique

et sociale).

– Il est accessible à l’établissement, qui peut en

infl uencer directement l’obtention.

Les vingt-sept labels ont ensuite été classés selon

la dimension du développement durable (écono-

mique, écologique et sociale) sur laquelle ils

portent. Nous avons également opéré une distinc-

tion par priorités, par situation géographique, par

nombre d’entreprises labellisées en Suisse et dans

le monde, par nombre d’échelons et par degrés

de transparence des différents indicateurs. Vous

trouverez une liste détaillée des critères de diffé-

renciation en seconde partie.

Quel label pour quel hôtel?

L’étude ne retient que les labels soumis à un

contrôle extérieur, ce qui garantit le respect d’exi-

gences de qualité minimales. De manière géné-

rale, les vingt-sept labels mentionnés soutiennent

la gestion durable des établissements hôteliers et

sont recommandés par les auteurs de l’étude. Le

label idéal pour l’hôtellerie n’existe pas. Le choix

d’un label de durabilité dépend du positionne-

ment souhaité. Les portefeuilles ci-dessous offrent

un aperçu du positionnement de certains labels

par rapport à des critères défi nis. L’axe vertical dis-

tingue les labels généraux, qui prennent en

compte les trois dimensions du développement

durable, et ceux qui ne portent que sur une

d’entre elles.

Labels touristiques généraux Green Globe, EarthCheck, STEP, Travelife,

Bouquetin, EcoEntreprise

Labels spécifi quement

environnementaux

Ecolabel européen, La Clef Verte, ISO 14001, EMAS,

Blaue Schwalbe (Hirondelle bleue), EcoStep

Labels spécifi quement sociaux SA 8000, ISO 26000

Labels climatiques myclimate, SwissClimate, Stop Climate Change,

Die lachende Welt, AEnEC

Reporting GRI, AA1000

Labels de qualité Programme de qualité du tourisme suisse (Q), Valais Excellence,

ISO 9001, EFQM

Autres Ferien für alle (Vacances pour tous), BIO-Hotels

Voici les catégories dans lesquelles se répartissent les vingt-sept labels:

6 7

Page 5: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

9

Degrés d’exigence

Sur le plan des exigences, les labels se répartissent

en trois grands groupes. Le premier est destiné

aux «débutants», le deuxième à des entreprises

déjà familiarisées avec le domaine et le troisième

aux hôtels «ambitieux». La portée et les exigences

diffèrent également d’un groupe à l’autre. Un hô-

Catégorisation par marchés cibles

A titre d’illustration, l’axe horizontal du porte-

feuille indique à quel point le bassin géogra-

phique peut différer, du système régional au la-

bel internationalement reconnu. Ainsi, les labels

tels que le Bouquetin et Valais Excellence ont un

Niveaux de distinction

Le portefeuille ci-contre montre que certains la-

bels pratiquent différents niveaux de distinction

et donc de labellisation. Ils octroient par exemple

entre 1 et 5 étoiles ou une médaille de bronze,

d’argent ou d’or. Alors que le Programme de qua-

telier «débutant» souhaitant se familiariser avec

le domaine optera de préférence pour le premier

échelon d’un label comprenant plusieurs catégo-

ries de labellisation. Les «actifs» choisiront les la-

bels spécifi ques et les «ambitieux» un label de

durabilité ou un système de gestion général.

lité du tourisme suisse comporte plusieurs éche-

lons, le label Bouquetin, par exemple, repose sur

un système de points. Les différents échelons per-

mettent aux hôteliers de se faire labelliser sans

remplir d’emblée tous les critères et sans devoir

viser une solution globale dès le départ.

ancrage essentiellement régional et visent la

clientèle suisse. A l’inverse, le Green Globe et les

normes ISO sont utilisés et connus dans le monde

entier. L’hôtelier doit donc savoir à quels marchés

cibles géographiques il souhaite s’adresser.

un

e d

imen

sio

ng

énér

al

Niveaux de distinction

Bouquetin 1 Bouquetin 2 Bouquetin 3 Bouquetin 4 Bouquetin 5

Green Globe benchmarked Green Globe certifi ed

STEP 1 STEP 5STEP 3

EarthCheck assessed EarthCheck certifi ed

Travelife Travelife GoldTravelife SilverTravelife Bronze

Q QQ QQQ

SwissClimate CO2e SwissClimate CO2e bronze SwissClimate CO2e argent SwissClimate CO2e gold

un

e d

imen

sio

ng

énér

al

débutant actif ambitieux

Green Globe certifi ed

Global Reporting Initiative

STEP 5

STEP 1

EarthCheck certifi ed

Green Globe benchmarked

STEP 3

Bouquetin 3

Travelife GoldEarthCheck assessedTravelife Bronze

Q QQ QQQ

SwissClimate CO2e SwissClimate CO2e gold Valais Excellence

ISO 14001myclimate neutralité climatique

Stop Climate ChangeEcolabel européen

La Clef Verte

EMAS

Bouquetin 5

un

e d

imen

sio

ng

énér

al

régional/national international

Bouquetin

SwissClimate CO2e

myclimate neutralité climatique

Valais Excellence

Ecolabel européen La Clef Verte EMAS

Stop Climate Change

Blaue Schwalbe

EcoEntreprise

Global Reporting Initiative Green Globe

STEP

ISO 14001

Travelife Gold

EarthCheck

Couleur = plusieurs degrés, blanc = un seul degré

Page 6: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

Ces différences montrent qu’il n’existe pas de la-

bel prédestiné pour chaque cas. Le premier critère

de choix est celui du positionnement actuel et

souhaité d’un hôtel et de sa destination: un hôtel

de montagne qui désire se signaler par son effi -

cacité énergétique optera pour un autre label

qu’un hôtel de congrès international situé dans

une grande ville. Le second grand critère de choix

est le système de valeurs de la direction. Son im-

pact est en effet décisif: un hôtelier agissant par

conviction fera un autre choix que celui qui est

animé par des considérations de marketing.

Procédure de labellisation

Etape 1: Avant d’envisager une labellisation, il est

recommandé de procéder à une analyse détail-

lée des avantages et inconvénients ainsi que de

l’orientation des différents labels. Dans ce con-

texte, l’étude de la Haute école de Lucerne offre

de précieuses informations préalables, qui sont

détaillées sur divers portails d’information et sur

les sites Internet des labels. Il vaut également la

peine de consulter des spécialistes et des collè-

gues au bénéfi ce d’expériences dans le domaine.

Etape 2: Réfl échissez bien au positionnement

actuel de votre établissement et de votre desti-

nation ainsi qu’à celui que vous visez. Les labels

refl ètent en effet l’image de ce qu’on est et de ce

qu’on veut devenir.

Etape 3: Une fois votre position clairement défi -

nie, délimitez les labels entrant en ligne de

compte. Avant de faire un choix défi nitif, déter-

minez vos attentes envers les labels et la mesure

dans laquelle chacun d’eux les satisfait. Ici, votre

conviction personnelle joue un rôle essentiel.

Vous devez donc savoir si vous désirez une solu-

tion de gestion complète ou une amélioration

dans un domaine spécifi que, si la notoriété inter-

nationale est importante pour vous et si vous avez

besoin d’informations en plusieurs langues.

Etape 4: La labellisation n’est pas seulement l’af-

faire de la direction. Les collaborateurs doivent

participer activement au positionnement du la-

bel, à son choix et surtout à sa mise en œuvre et

à son adaptation constante. Cet engagement est

la seule garantie d’une communication effi cace à

l’externe et d’un authentique vécu des valeurs à

l’interne.

Etape 5: La mise en œuvre d’un label de dévelop-

pement durable mobilise des ressources humaines

et fi nancières et nécessite l’établissement de bud-

gets précis dans ces deux domaines.

10 11

Page 7: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

1. 2 Le s l a be l s de déve lo p pe m e nt d u ra b le e t l a c l a s s i f i c a t io n Thomas Allemann, hotelleriesuisse

La classifi cation hôtelière repose sur des critères

précis contrôlés sur place par des spécialistes ex-

périmentés. Ses principaux objectifs sont la trans-

parence et la sécurité pour la clientèle ainsi que

la clarté des conditions d’offre et de service. Tan-

dis que l’aspect qualité (labels de qualité et leurs

équivalents) est d’ores et déjà intégré dans les

normes Superior et obligatoire depuis le 1er jan-

vier 2011, le développement durable est encore

peu présent dans l’ensemble de la classifi cation

(p. ex. accessibilité, cuisine régionale, comptabi-

lité énergétique). Dans les catégories de spéciali-

sation, les hôtels actifs sur le plan environnemen-

tal peuvent se faire labelliser Ecohôtel.

Comment intégrer le développement durable

dans la classifi cation hôtelière? Sur ce plan, les la-

bels permettent aux hôteliers de se prévaloir de

critères reconnus et rendent superfl us la formu-

lation et le contrôle de critères différents. Les ré-

fl exions ci-dessous s’appuient sur l’étude de la

Haute école de Lucerne.

Deux démarches sont possibles pour l’intégration

de labels dans la classifi cation hôtelière: l’une

consiste à créer une catégorie de spécialisation

«Développement durable», l’autre à faire entrer

les labels dans le catalogue de critères des étoiles.

Toutes les variantes décrites ici sont encore à l’état

de projet.

Catégorie de spécialisation

«Développement durable»

Une catégorie de spécialisation «Développement

durable» sera créée pour positionner les hôtels

pour lesquels la gestion d’entreprise durable est

importante et qui souhaitent le communiquer.

Cette démarche s’inscrit dans le sillage de l’idée

des Ecohôtels, qu’elle élargit à d’autres dimen-

sions du développement durable. Pour cela, il faut

des labels et leur pondération ne sont pas simples,

le système est moins transparent et ne tient pas

forcément compte de la durabilité globale.

Variante 4: Segmentation par contenus

Des différenciations plus précises sont possibles

dans la catégorie «Développement durable». Les

spécialisations suivantes sont envisageables: hô-

tel durable, écohôtel, hôtel climatiquement neu-

tre, hôtel écoénergétique, fair hotel, etc., les

labels déterminants étant choisis selon la variante

1. Cette variante permet aux hôteliers de se posi-

tionner encore plus spécifi quement en mettant

l’accent sur un domaine précis. La question se pose

toutefois de savoir si la clientèle comprendra cette

différenciation. En outre, elle n’a de sens que si

chaque spécialisation regroupe suffi samment

d’établissements.

Variante 5: Segmentation par niveaux

Plusieurs niveaux de développement durable (I, II

et III, p. ex.) pourraient être créés comme dans la

spécialisation Wellness. L’obtention de chaque ni-

veau pourrait s’appuyer sur des critères ou labels

échelonnés. Cette variante a pour avantage d’ins-

tituer dans la catégorie une différenciation sus-

ceptible d’inciter les hôteliers à apporter des amé-

liorations. Elle présente également un risque: si la

barrière d’entrée n’est pas suffi samment sélective,

la spécialisation perdra en crédibilité. De plus,

cette variante requiert elle aussi la présence d’un

certain nombre minimum d’établissements à

chaque niveau.

La spécialisation en développement durable (titre

provisoire «Green Living») sera introduite dans le

courant de 2011. Le groupe d’experts pour la ré-

vision des normes (GERN), auquel incombe la dé-

fi nition des catégories de spécialisation, penche

en faveur de la variante 2. Bien que l’existence de

notre propre catalogue de critères complique le

contrôle, c’est la seule façon de garantir que les

établissements adeptes de la gestion d’entreprise

durable et qui l’appliquent véritablement puissent

défi nir les critères à satisfaire pour l’admission

dans la catégorie «Développement durable». Dans

les variantes 1 à 3, la complexité et la souplesse

augmentent progressivement. Les variantes 4 et

5 comprennent la défi nition de segments au sein

de la spécialisation et peuvent être combinées

avec les variantes 1 à 3.

Variante 1: Choix de labels reconnus

Un groupe de labels est défi ni et chacun d’entre

eux est reconnu comme équivalence. Tout hôtel

ayant mis en œuvre un de ces labels peut deman-

der la spécialisation «Développement durable»

sans devoir fournir d’autres justifi cations. L’avan-

tage de cette variante réside dans sa simplicité et

dans le fait qu’elle ne requiert aucun contrôle sup-

plémentaire de la part des auditeurs. Toutefois,

la spécialisation ne serait possible que par l’entre-

mise des labels retenus; les autres ne seraient pas

pris en compte.

Variante 2: Défi nition d’exigences

Les exigences minimales pour l’obtention de la

spécialisation sont regroupées dans un cata-

logue de critères. Cette variante ne requiert pas

de labellisation et correspond à la procédure

Ecohôtel actuelle. Elle est combinable avec la

variante 1. La défi nition de critères a pour avan-

tage de permettre aux hôtels engagés mais

non labellisés de pouvoir obtenir la spécialisation.

Cela étant, la constitution des dossiers est com-

plexe et le contrôle requiert nettement plus de

travail.

Variante 3: Pool de labels

Un nombre de points est attribué à chaque label

entrant en ligne de compte en fonction de la

mesure dans laquelle il couvre les dimensions du

développement durable. Le nombre de points

nécessaires pour la spécialisation est défi ni, et

elle peut ainsi être obtenue au moyen de divers

labels ou combinaisons de labels. Cette variante

est très souple, car les moyens d’obtenir la spécia-

lisation sont nombreux. Cependant, la sélection

obtenir la spécialisation indépendamment d’une

labellisation.

Obtention de points dans la classifi cation

Le développement durable peut également être

intégré dans le catalogue de critères de classifi ca-

tion. Différentes variantes sont envisageables ici

aussi pour assurer une certaine souplesse de mise

en œuvre.

Variante 1: Choix de labels reconnus

Comme dans les systèmes de management de la

qualité, les labels sont répartis en trois degrés cor-

respondant chacun à un nombre de points (p. ex.

3, 6 ou 10). L’avantage de cette variante réside

dans la structure transparente qui a fait ses

preuves avec l’intégration de la qualité dans la

classifi cation. En revanche, la répartition des la-

bels et l’attribution des points sont complexes.

Variante 2: Défi nition d’exigences

Les principales exigences (critères) dans le do-

maine environnemental, social et économique

sont défi nies dans un chapitre à part et assorties

de points. Cette variante est plus souple et per-

met une pondération spécifi que. Les hôteliers ne

doivent pas obligatoirement avoir mis un label en

œuvre pour obtenir des points de développement

durable. L’inconvénient majeur est le contrôle plus

complexe des critères.

Variante 3: Pool de labels

Un nombre maximum de points est attribué à

chaque label en fonction de la mesure dans la-

quelle il couvre les dimensions du développement

durable. Des points peuvent ainsi être obtenus au

moyen de divers labels ou combinaisons de labels.

Cette variante est très souple, car elle englobe

tous les labels. Elle est par contre moins transpa-

rente que les autres.

Certains éléments du développement durable fi -

gurent d’ores et déjà partiellement dans le cata-

logue de critères de classifi cation (p. ex. l’accessi-

12 13

Page 8: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

bilité). La question sera étudiée en détail lors de

la prochaine révision des normes en 2015. La va-

riante retenue dépendra des expériences acquises

en la matière avec la nouvelle catégorie de spé-

cialisation «Développement durable».

Conclusion

L’intégration de labels dans la classifi cation hôte-

lière incitera les hôteliers à pratiquer une gestion

d’entreprise durable. Même si la catégorie de spé-

cialisation «Développement durable» peut s’avé-

rer effi cace en ce qui concerne la communication

externe, nous privilégions l’intégration dans le ca-

talogue de critères, et donc la communication in-

terne. Notre objectif est de mieux récompenser

les efforts de durabilité dans la classifi cation, mais

la manière d’y parvenir reste encore à défi nir.

14 15

1. 3 Le déve lop pe m e nt d u ra b le e t l a p ro m ot io n de l a Su i s se Jürg Schmid, Suisse Tourisme

La Suisse possède de nombreux atouts pour de-

venir un pays de tourisme durable. Elle compte ac-

tuellement dix-huit candidats au statut de parc

naturel, dont la superfi cie additionnée représente

15% du territoire suisse, et onze sites appartenant

au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont cinq

sites naturels. Son rôle de pionnier s’exprime aussi

au quotidien, p. ex. dans le recyclage des déchets,

où elle est championne du monde. De plus, elle

fi gure en tête des ratings écologiques et de dura-

bilité de plusieurs hautes écoles internationales.

Le tourisme propose quant à lui plusieurs formules

attrayantes (Voyages nature, Hôtels typiquement

suisses, Qualité de vie urbaine, SuisseMobile et

Agrotourisme) dont Suisse Tourisme assure la pro-

motion et qui sont commercialisées sous le slogan

«get natural».

S’appuyant sur l’étude «Neo-Nature. Der grosse

Sehnsuchtsmarkt Natur»3, Suisse Tourisme a re-

connu que le «vert» est chic et tendance. La clien-

tèle est toujours plus nombreuse à vouloir vivre

au plus près de la nature sans sacrifi er son bien-

être. Le développement durable devient un art

de vivre. Etre proche de la nature sans renoncer

au confort, telle est la nouvelle conception des va-

cances. La clientèle veut manger bien, qu’il s’agisse

de hamburgers bio ou de haute gastronomie ré-

gionale, sans avoir mauvaise conscience.

Suisse Tourisme considère la durabilité écologique

et le tourisme proche de la nature comme de nou-

veaux besoins. Trois aspirations sont identifi ables

en ce qui concerne l’écotourisme:

1. Voyages proches de la nature et éthiquement

responsables sans renoncer au confort

2. La nature comme lieu de ressourcement et

d’inspiration

3. Retour aux origines par la découverte des par-

ticularités locales

Toutefois, la clientèle disposée à payer plus pour

des offres plus durables reste peu nombreuse. Se-

lon le rapport Kuoni sur les vacances 2010, quelque

48% des Suisses interrogés veulent opter pour le

voyage responsable, alors que les émissions de

CO2 des transports aériens, p. ex., ne sont com-

pensées que pour une infi me partie. Cela montre

qu’une bonne intention ne se traduit pas toujours

par la disposition à payer plus.

La valeur émotionnelle continue à l’emporter sur

le souci du développement durable. Alors que la

durabilité est considérée comme allant de soi dans

le cadre des voyages de loisirs, les critères de dé-

veloppement durable conditionnent un nombre

croissant de choix dans le secteur des voyages

d’affaires. Pour le positionnement d’un hôtelier,

cela signifi e qu’une différenciation réussie passe

obligatoirement par la combinaison de la valeur

émotionnelle et du développement durable.

La Suisse doit exploiter son potentiel. Le dévelop-

pement durable est aujourd’hui une réalité. Il va

désormais de soi et est parfois même un critère

d’exclusion. La Suisse est plus durable que bon

nombre de ses concurrents, mais c’est un fait trop

peu connu. La répétition est la mère de la publi-

cité, et nous devons communiquer notre durabi-

lité. Les labels ne remplaceront jamais la commu-

nication, mais ils peuvent contribuer à en accé-

lérer la perception.

3 Anja Kirig / Ingrid Schick: Neo-Nature. Der grosse Sehnsuchts-

markt Natur, Zukunftsinstitut GmbH, 2008.

Page 9: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

1. 4 Résu l t a t s de l a t a b le ro n deOrlando Gehrig (animation, hotelleriesuisse), Thomas Allemann (hotelleriesuisse),

Pr Martin Barth (Haute école de Lucerne), Fredi Gmür (Auberges de Jeunesse Suisses),

Stefan Hantke (Sunstar Hotels) et Jürg Schmid (Suisse Tourisme)

Orlando Gehrig ouvre le débat en posant la ques-

tion du rôle et de l’importance des labels à

l’exemple de Sunstar et des auberges de jeunesse.

Tous les hôtels Sunstar sont labellisés Bouquetin

et proposent des vacances climatiquement

neutres, a déclaré Stefan Hantke. Durant l’exer-

cice 2009/10, Sunstar a affecté 14% de son bé-

néfi ce net (155 000 CHF) à des paiements de

compensation en faveur de projets myclimate.

Simultanément, le groupe hôtelier a investi

quelque 8 millions de francs suisses dans la réduc-

tion de la consommation d’énergie et dans l’amé-

lioration de l’effi cacité énergétique de ses huit

établissements. Cet engagement fait l’objet d’une

communication, mais la priorité va au vécu émo-

tionnel et au plaisir de la clientèle.

Fredi Gmür souligne qu’à fi n 2010, toutes les au-

berges de jeunesse portaient l’Ecolabel européen

et le label Bouquetin. Elles proposent également

à leur clientèle de compenser leurs émissions cli-

matiques. Dans ce contexte, la conviction intime

passe avant le marketing. La nature intacte est

décisive pour le tourisme, raison pour laquelle il

est prédestiné pour la gestion durable. En outre,

les Auberges de Jeunesse Suisses ont institué pour

leur personnel un bonus de satisfaction des ob-

jectifs pour les inciter à appliquer leur stratégie

de développement durable. La mise en œuvre des

labels est un exercice complexe, mais Fredi Gmür

est convaincu que l’investissement est plus que

rentable.

La clientèle doit-elle compenser volontairement

ses émissions climatiques?

Jürg Schmid explique que la clientèle veut pou-

voir profi ter à fond de ses vacances sans avoir

mauvaise conscience et qu’elle n’est pas dispo-

sée à payer plus pour quelque chose qu’elle con-

sidère comme allant de soi. Autrement dit, le

développement durable doit être compris dans

le produit. Le groupe Sunstar compense lui-même

les émissions dues aux nuitées passées dans

ses hôtels. La clientèle peut parallèlement com-

penser les émissions de CO2 dues à ses déplace-

ments. Environ 1 à 2% des clients de Sunstar font

usage de cette possibilité. Dans le cas des au-

berges de jeunesse, les clients sont 62% à com-

penser volontairement les émissions dues aux

nuitées. Ce pourcentage élevé est le résultat de

la communication et du faible prix de la compen-

sation.

Incitations à la mise en œuvre

de la Charte du développement durable

Thomas Allemann plaide en faveur du respect des

promesses formulées dans la Charte du dévelop-

pement durable. Jürg Schmid est d’avis que la

Suisse doit se fi xer pour objectif de devenir le pre-

mier pays où le voyage est durable en soi. L’inté-

gration de critères de durabilité dans la classifi ca-

tion hôtelière est le bon moyen pour créer des

incitations dans ce sens. La Suisse possède de so-

lides atouts pour se positionner dans le domaine

du développement durable.

Martin Barth complète en évoquant l’exemple des

organisateurs de la Conférence mondiale sur le

climat qui s’est tenue en 2009 à Copenhague. Ils

n’ont travaillé qu’avec des hôtels portant un des

trois labels environnementaux qu’ils avaient dé-

fi nis. En l’espace de dix-huit mois, le nombre

d’établissements certifi és est passé de 12% à 53%.

Les voyagistes misent de plus en plus sur les la-

bels: on ne peut fi gurer dans le catalogue de cer-

tains d’entre eux qu’à condition d’être labellisé

Travelife. Les labels peuvent donc tout à fait faire

offi ce d’incitation et de catalyseur.

16 17

Les labels dans la communication

Stefan Hantke invite les destinations et Suisse Tou-

risme à faire un usage plus intensif des labels de

développement durable dans leur communica-

tion. De son point de vue, le label Bouquetin se

prête idéalement à une transposition à d’autres

branches (remontées mécaniques p. ex.). Jürg

Schmid explique que Suisse Tourisme est inondé

de demandes concernant l’intégration de labels

dans ses supports de communication. Là égale-

ment, l’intégration du développement durable

dans la classifi cation hôtelière constitue un point

de départ intéressant. Fredi Gmür ajoute que la

prestation à l’interne est aussi importante que

la communication à l’externe. Le potentiel d’éco-

nomies est important, et les labels orientés pro-

cessus optimisent également les processus in-

ternes, ce qui devrait être l’incitation à proprement

parler.

En conclusion, les participants ont évoqué leurs

contributions personnelles au développement du-

rable – qui vont de la fondation d’une famille (pré-

servation des valeurs) au chauffage aux copeaux

de bois et aux vacances en Suisse, en passant par

le choix délibéré du lieu de domicile et l’adhésion

à Mobility –, soulignant ainsi que les possibilités

d’agir en faveur du développement durable sont

multiples.

Page 10: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

1. 5 Co nc lu s io n s Dr Christoph Juen, hotelleriesuisse

Le touriste de demain ne portera pas d’œillères,

car la sensibilisation au développement durable

est omniprésente. Dans ce domaine, les clients

sont animés par des motifs divers. Certains, de

plus en plus nombreux, sont convaincus que les

voyages doivent se dérouler en harmonie avec

l’environnement et la société, et le critère de dé-

veloppement durable gagne en importance dans

leurs décisions. Pour un segment encore bien plus

important de clientèle, l’achat est partiellement

infl uencé par la mauvaise conscience en matière

d’empreinte climatique. Ces deux catégories de

clientèle examinent très attentivement l’offre tou-

ristique, et avant tout les prestations hôtelières.

Simultanément, de nouvelles offres font évoluer

la demande: respect des cultures locales, recours

aux produits et services locaux, protection des

paysages et conditions de travail équitables. Voilà

autant d’éléments garants de vacances authen-

tiques. Dans ce domaine, le tourisme suisse béné-

fi cie d’atouts majeurs. La diversité des paysages

suisses est un véritable moteur de création de va-

leur. La taille des parcs naturels rappelle un bon

mot: la Suisse n’a pas de parc national, elle est un

parc national.

Plus l’environnement est accessible au tourisme,

plus il subit d’atteintes. Hans Magnus Enzensber-

ger n’a pas tout à fait tort lorsqu’il dit: «Le tou-

risme détruit ce qu’il cherche en le trouvant.»

L’hôtellerie doit donc communiquer de manière

crédible à sa clientèle qu’elle est consciente de sa

responsabilité entrepreneuriale. Les moyens sont

nombreux, et la labellisation en est un. Peut-être

l’état des lieux dressé par la Haute école de Lu-

cerne engendrera-t-il un changement de para-

digme dans la classifi cation que l’utilisation de

labels crédibles en matière de développement

durable peut considérablement valoriser. Au lieu

de créer son propre catalogue de critères, hotel-

leriesuisse pourrait faire appel à un organisme de

certifi cation indépendant, qui garantirait un cer-

tain niveau de qualité et déchargerait les audi-

teurs.

Même si la diversité des labels et certifi cations

peut évoquer une jungle, il ne faut pas oublier

qu’elle a son avantage: elle permet à chaque en-

treprise de communiquer l’importance et les prio-

rités de sa stratégie. Aujourd’hui, imposer un seul

label au tourisme ou à l’hôtellerie serait contre-

productif. C’est au marché qu’il appartient de

choisir les labels qui perdureront. hotelleriesuisse

se met à la disposition de la branche pour l’aider

dans sa recherche d’informations et ses décisions.

18 19

Page 11: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

2 L abe l s de déve loppement du rab le

dans le tou r i sme e t l ’hôte l le r ie Résumé d‘une étude de la Haute école de Lucerne – Economie

Pr Martin Barth, Fabian Weber

2 .1 S i t u a t io n de dé p a r t

La gestion d’entreprise durable gagne du terrain

dans le secteur du tourisme et plus particulière-

ment dans l’hôtellerie. La branche est confrontée

à une multitude de labels et de certifi cats visant

à rendre mesurables et vérifi ables les efforts en

faveur de l’environnement et du développement

durable. Or l’orientation et le contenu de ces la-

bels diffèrent largement et manquent parfois de

transparence.

C’est entre autres l’absence de catégorisation qui

a jusqu’à présent empêché les labels de s’ancrer

plus en profondeur dans la branche. hotellerie-

suisse a donc chargé l’Institut pour l’économie du

tourisme de la Haute école de Lucerne de réaliser

un état des lieux de la labellisation durable, envi-

ronnementale et sociale. Cette étude analyse et

défi nit les différences entre les labels et leurs

contenus respectifs. La catégorisation des labels

est destinée à faciliter aux hôteliers la décision de

labellisation et le choix d’un label de développe-

ment durable.

Reconnu comme un défi important pour le tou-

risme, le développement durable a été inscrit dans

la Stratégie de croissance pour la place touristique

suisse du Conseil fédéral ainsi que dans la Charte

du développement durable du tourisme suisse. Il

constitue par ailleurs un des pivots de l’orienta-

tion stratégique d’hotelleriesuisse. L’étude de la

Haute école de Lucerne avait pour but de défri-

cher la jungle des labels environnementaux et de

développement durable.

2 . 2 Dé m arc he

L’étude s’appuie sur une analyse approfondie de

la littérature, d’articles et de sources Internet.

Dans ce contexte, les prestations des services de

certifi cation accrédités en Suisse dans le domaine

du tourisme et du développement durable ont

fait l’objet d’une attention particulière. Dans

l’évaluation, les auteurs ont volontairement inclus

des labels qui ne sont pas destinés exclusivement

au secteur de l’hébergement, mais qui pourraient

être déterminants en ce qui le concerne.

La catégorisation et l’évaluation des labels abou-

tissent à un inventaire mentionnant leurs carac-

téristiques et priorités spécifi ques, qui aidera les

hôteliers à y voir plus clair. Les critères d’évalua-

tion ont été défi nis et complétés en permanence

durant l’enquête et discutés avec le commandi-

taire de l’étude à l’occasion d’un atelier. Grâce à

la catégorisation et à la différenciation des labels,

leur orientation et leurs contenus deviennent vi-

sibles, ce qui permet d’émettre des recommanda-

tions de choix et de mise en œuvre en fonction

des besoins.

Enfi n, les labels et normes ont été regroupés dans

un tableau comparatif où leurs orientations et

leurs différences respectives sont immédiatement

identifi ables.

2 . 3 L a be l s e t s y s tè m es de m a n age m e nt – t héo r ie

Les systèmes d’évaluation et les normes four-

nissent sous une forme concise des informations

concernant un produit, un service ou une entre-

L’organisme normatif peut être une entreprise ou

une organisation étatique, non étatique, interna-

tionale ou encore professionnelle. Dans le do-

maine de l’étiquetage choisi volontairement et

des symboles de conformité pour plusieurs entre-

prises, on distingue l’autodéclaration et les cer-

tifi cations par des tiers extérieurs, qui sont au

centre de l’étude de la Haute école de Lucerne.

prise. Ils signifi ent que ces derniers satisfont à des

exigences défi nies et permettent au consomma-

teur de faire un choix en toute connaissance de

cause.

Les possibilités d’étiquetage sont les suivantes:

La certifi cation est une procédure permettant de

prouver qu’un produit ou un service ainsi que ses

processus de production, relations commerciales

comprises, sont conformes à des critères précis. La

plupart des certifi cations sont limitées dans le

temps et font l’objet de contrôles par des tiers

indépendants.

20 21

Source: SECO 2009

Etiquetage

Etiquetage choisi volontairement

Symbole de la conformité pour plusieurs

entreprises

Marque collective

Certifi cation par des tiers extérieurs

(p.ex. ISO 14024)

Certifi cation par un organisme de certifi cation

AVEC accréditation respective par le service d‘accréditation national

Symbole de la conformité

pour une entreprise

Déclaration

Marque individuelle

Déclaration de produits (p.ex.

ISO 14025)

Déclaration de marchandises

Etiquetage obligatoire

Certifi cation par un organisme de certifi cation

SANS accréditation respective par le service d‘accréditation national

Autodécla -ration (p.ex. ISO 14021)

Page 12: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

Parmi les certifi cations par des tiers, on distingue

les labels de qualité et les systèmes de manage-

ment et normes certifi ants. Un label de qualité

est une marque graphique ou typographique ap-

posée sur un produit pour certifi er qu‘il répond à

des exigences défi nies. Son but est de fournir au

consommateur une indication concernant la qua-

lité ou les caractéristiques d’un produit et de pré-

senter le fabricant comme un fournisseur crédible.

Autrement dit, alors que les labels attestent cer-

taines caractéristiques d’un bien, d’un service ou

d’une entreprise, les normes de management dé-

fi nissent des règles à suivre pour pratiquer le ma-

nagement avec succès et dans le respect de cer-

tains principes.

Il existe deux catégories de critères d’octroi des

labels: les premiers portent sur les prestations et

les seconds sur les processus. On parle donc de sys-

tèmes orientés processus ou orientés résultat.

• Les critères deprestationdéfinissentdes exi-

gences de nature environnementale et sociale.

• Lescritèresdeprocessusdéfinissentdesoutils

et des méthodes qui garantissent et documen-

tent le respect des impératifs de performance

(p. ex. les normes ISO).

• Certainesnormesdéfinissentà lafoisdescri-

tères de processus et des critères de prestation

(p. ex. SA8000, EMAS).

L’étude analyse les étiquetages choisis volontai-

rement et certifi és par des tiers extérieurs. Ils y

sont désignés par le terme de «label» qui englobe

également les systèmes de management et les

normes.

2 . 4 Dé l im i t a t io n e t sé le c t io n des l a be l s

Dans une première étape, les auteurs ont défi ni

des critères de délimitation en vue de la sélection

des labels de durabilité, environnementaux et

sociaux à analyser.

Ils ont essentiellement retenu les labels au sens

large:

– contrôlés ou pouvant être contrôlés par des

tiers,

– pouvant être utilisés par le secteur de l’héber-

gement et notamment par l’hôtellerie,

– intéressants et déterminants pour le marché

suisse ou susceptibles de l’être,

– qui couvrent au moins une dimension (entière

ou partielle) du développement durable,

– qui s’adressent à l’entreprise dans son intégra-

lité,

– accessibles aux établissements, qui peuvent en

infl uencer directement l’obtention.

Les catégories de labels suivantes n’ont pas été

explicitement incluses dans l’analyse:

– labels de produits,

– labels régionaux et nationaux d’autres pays (qui

ne s’appliquent que dans le pays),

– labels de tourisme sans rapport avec l’héberge-

ment,

– tests et évaluations uniques (magazines de

consommation ökotest, ktipp, etc.),

– portails d’évaluation et d’information,

– directives et codes de conduite non certifi ants,

– annuaires de tourisme écologique,

– prix et distinctions.

Les vingt-sept labels, systèmes de management et

normes retenus ont été contrôlés par des hôteliers

et des spécialistes de l’environnement, puis classés

en plusieurs catégories:

Touristiques

• GreenGlobe

• EarthCheck

• STEP(SustainableTourismEco-Certification

ProgramTM)

• Travelife(TheTravelifeSustainabilitySystem)

• Bouquetin

• Ecolabeleuropéen

• BlaueSchwalbe(Hirondellebleue)

• LaClefVerte

• Programmedequalitédutourismesuisse

(Q-niveaux I et II)

Généraux

• ValaisExcellence

• ISO9001

• ISO14001

• ISO26000

• EMAS(systèmecommunautairedegestion

et d’audit environnementaux)

• EFQM(Fondationeuropéennepourlagestion

de la qualité)

• EcoEntreprise

• EcoStep

•AA1000AS(AccountAbility1000Assurance

Standard)

• GRI+(GlobalReportingInitiative)

• SA8000(SocialAccountability)

Spécifi ques

• Ferienfüralle(Vacancespourtous)

• BIO-Hotels

• SwissClimateCO2e

•myclimateneutralitéclimatique

• StopClimateChange

•DielachendeWelt(ClimatePartner)

• AEnEC(Agencedel’énergiepourl’économie)

La liste comprend également les labels qui ne

portent que sur une seule dimension ou sur des

dimensions partielles du développement durable

ou qui sont essentiellement des labels de qualité.

22 23

Page 13: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

2 . 5 C r i tè re s de c a tég or i s a t io n e t de d i f fé re nc ia t io n

Les labels et normes de la page précédente dif-

fèrent par leur orientation, leurs destinataires et

leurs priorités. La catégorisation consiste donc à

les classer par critères de différenciation.

Le tableau récapitulatif ci-contre permet une

comparaison selon plusieurs critères quantitatifs.

Il ne mentionne que les labels certifi és et exclut

la seule application d’outils, de directives ou de

normes. Lorsqu’un label comporte plusieurs ni-

veaux, l’estimation concerne le plus élevé d’entre

eux.

Par ailleurs, les principales informations qualita-

tives, descriptives et quantitatives fi gurent sur des

fi ches consacrées à chaque label (voir étude sur

www.hotelpower.ch).

Indicateurs du tableau récapitulatif

Le tableau récapitulatif ci-contre, qui contient des

informations concentrées, classe les labels selon

des critères purement quantitatifs.

La première partie (en bleu) fournit les indications

suivantes:

– Catégorie (label, système de management,

norme)

– Orientation (prestation, processus)

– Bassin géographique (Suisse, Europe, monde)

– Lien avec le tourisme

– Informations offi cielles disponibles en alle-

mand, français et italien

– Dimensions du développement durable

– Outils disponibles

La seconde partie (en vert) contient une évalua-

tionquantitativesuruneéchellede0à4(••••)

qui permet de comparer les labels en fonction des

critères suivants:

– Intégration des dimensions du développement

durable

– Intégration, pondération de la dimension du

développement durable

– Caractère international

– Fréquence dans l’hôtellerie suisse

– Exigence, degré de détail

– Contrôle indépendant (certifi cation)

– Signifi cativité/crédibilité

– Transparence (Internet)

– Signifi cativité totale

Opérationnalisation et échelonnement

des critères

Les critères ont ensuite été opérationnalisés et

échelonnés pour permettre d’évaluer leur degré

de satisfaction.

Les échelles d’évaluation sont disponibles sur

www.hotelpower.ch.

Plusieurs labels couvrent leurs coûts en réservant

à leurs membres l’accès à certaines informations.

Donc, dans les cas où une évaluation précise était

impossible, les auteurs ont procédé à une estima-

tion sur la base des informations disponibles. Cer-

tains critères n’ont pu être évalués faute d’infor-

mations.

2 .6 Ta b le au ré c a p i t u la t i f

Nom

Lien avec le tourisme

Outils disponibles

Intégration dimensions développement durable

Caractère international

Fréquence dans l'hôtellerie suisse

Label

Syst. management

Norme

prestation

processus

Suisse

Europe

Monde

allemand

français

italien

Les trois dimensions

Environnement

Société

Economie

Dim. partielle

Qualité

Environnement

Société

Economie

Qualité

Exigence, degré de détail

Contrôle indépendant

Transparence (Internet)

Significativité totale

Gre

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SpécifiquesGénéraux

Catégorie

Bassin géographique

Orientation

Intégration et pondération de la

dimension du développement durable

Significativité, crédibilité

Dimensions du développement durable

Touristiques

Informations officielles disponibles entre

autres en

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•••

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entièrem

entsatisfait

24 25

Page 14: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

2 .7 L a be l s tou r i s t iq ues : desc r ip t io n succ in c te Voici une brève description des labels et systèmes de management en lien direct avec le tourisme.

Une description complète de tous les labels analysés fi gure dans l’étude disponible sur

www.hotelpower.ch.

Green Globe

Le label international de développe-

ment durable Green Globe est un sys-

tème de certifi cation basé sur Inter-

net pour les entreprises touristiques

et notamment les hôtels. Il évalue les prestations

hôtelières dans huit domaines différents et in-

tègre les Critères Mondiaux de Tourisme Durable

(CMTD). Disposant d’auditeurs accrédités dans le

monde entier, il s’adresse surtout aux grands éta-

blissements et aux chaînes hôtelières. Il a récem-

ment conclu un accord de partenariat exclusif avec

l’European Association of Event Centres.

www.greenglobe.com

Bouquetin

Le label Bouquetin signale les entre-

prises touristiques suisses qui sont gé-

rées de manière durable et ont un an-

crage régional. La certifi cation repose

sur une évaluation de la consomma-

tion d’énergie et d’eau, du volume de déchets, du

respect de normes environnementales et de cri-

tères régionaux. Elle prend également en compte

des aspects sociaux et de management ainsi que

les relations de partenariat et de clientèle. Le

label Bouquetin est décerné par grischconsulta

AG et correspond à la norme VISIT.

www.steinbock-label.ch

STEP

Le Sustainable Tourism Eco-

Certifi cation Program™

(STEP) a été développé par

l’ONG Sustainable Travel International. Encore ré-

cent, ce label est international, porte sur les trois

dimensions du développement durable et repose

sur les exigences minimales des Critères Mondiaux

de Tourisme Durable (CMTD). Il s’adresse aux en-

treprises touristiques de toute taille et comprend

cinq niveaux (étoiles).

www.sustainabletravelinternational.org

Blaue Schwalbe (Hirondelle bleue)

L’Hirondelle bleue signale les entre-

prises touristiques respectueuses de

l’environnement. Il s’agit non pas

d’un label classique, mais uniquement de la dési-

gnation des établissements d’hébergement qui

font paraître des annonces dans la revue «Ver-

träglich Reisen». L’Hirondelle bleue est octroyée

après une autoévaluation, qui est contrôlée sur

place de manière sporadique.

www.vertraeglich-reisen.de/biohotels/

blaue-schwalbe-kriterien.php

Programme qualité

Le Programme qualité du tourisme

suisse encourage la qualité du service

dans les entreprises touristiques. Il

propose différents outils de dévelop-

pement de la qualité et d’assurance qualité. Ses

niveaux I et II englobent certains aspects environ-

nementaux et sociaux. Le niveau III est un système

de management de la qualité reconnu au même

titre qu’ISO 9001 ou EFQM.

www.quality-our-passion.ch

EarthCheck

EarthCheck est un système de bench-

marking, de certifi cation et de mana-

gement environnemental destiné au

tourisme. Il s’adresse explicitement aux

entreprises de toute taille, auxquelles il permet

de calculer leurs émissions de CO2. EarthCheck

couvre toutes les dimensions du développement

durable, intègre les Critères Mondiaux de Tou-

risme Durable (CMTD) et décerne un sceau com-

prenant quatre niveaux (bronze, argent, or et pla-

tine). EarthCheck dispose en outre des droits

exclusifs de certifi cation Green Globe dans la zone

Asie-Pacifi que.

www.earthcheck.org

Ecolabel européen

L’Ecolabel européen («fl eur de l‘UE»)

signale les établissements d’héberge-

ment et les campings respectueux de

l’environnement. Son objectif con-

siste à limiter les principales pollutions dues à une

prestation dans les phases d’achat, d’utilisation et

d’élimination. Les quelque 90 critères mettent

l’accent sur des mesures d’approvisionnement en

énergie écologique, de réduction des déchets,

d’économie d’eau et d’information environne-

mentale. Le label est décerné aux établissements

d’hébergement et correspond à la norme VISIT.

http://ec.europa.eu/environment/ecolabel

Travelife

Le label de développement du-

rable Travelife a été lancé par l’in-

dustrie britannique du tourisme.

Il propose aux entreprises touristiques du monde

entier une autoévaluation de durabilité en ligne.

Les établissements qui remplissent certaines exi-

gences minimales sont admises sur la plateforme

«Greentravelmarket». Le label Travelife comprend

trois niveaux (bronze, argent et or). Encore en dé-

veloppement, ses critères en matière de contrainte

et d’indépendance sont nettement moins stricts

que ceux de labels comparables.

www.its4travel.com

catégories: les critères impératifs et essentiels, à

remplir dans les deux ans suivant l’obtention du la-

bel, et les critères optionnels pour les entreprises

particulièrement écologiques. Répandue notam-

ment en France et en Scandinavie, la Clef Verte n’a

pas encore de représentant en Suisse.

www.green-key.org

Blaue Schwalbe

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• ••• •• Développe-ment durable

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• •••• •••• Développe-ment durable

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• ••• •• Développe-ment durable

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

••• Environnement

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•• • •••• Qualité

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• ••• •• Développe-ment durable

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• • Environnement

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

••• ••• •• Développe-ment durable

Environne-ment

Société Economie Qualité Priorité

•••• • • Développe-ment durable

26 27

La Clef Verte

La Clef Verte signale les établissements

touristiques européens respectueux de

l’environnement en mettant l’accent sur

la formation à l’écotourisme. Le label

repose sur des critères de base adaptés

aux spécifi cités de chaque pays et répartis en trois

Page 15: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

2 . 8 I n fo r m at io n s co m p lé m e nt a i re s

Les labels analysés dans l’étude font l’objet de

contrôles externes et remplissent donc des exi-

gences minimales de qualité. L’étude ne prend en

compte que la version certifi ée et exclut la seule

application d’outils, de directives ou de normes.

Tous les labels retenus contribuent à faire progres-

ser les entreprises sur la voie du développement

durable et sont par conséquent recommandés. Le

choix du label adéquat dépend fortement des

besoins de l’hôtelier et du positionnement de

l’hôtel. De manière générale, les convictions per-

sonnelles et la responsabilité entrepreneuriale

devraient l’emporter sur les considérations de

positionnement.

Liens

hotelleriesuisse, association des entrepreneurs

de l’hôtellerie suisse

www.hotelleriesuisse.ch

Institut pour l’économie du tourisme,

Haute école de Lucerne

www.hslu.ch/itw

Effi cacité énergétique dans l’hôtellerie

et la gastronomie

www.hotelpower.ch

Outil Effi check Proofi t pour estimer le potentiel

de développement durable

www.proofi t.ch/fr/effi check/

Plateforme d’information

Nachhaltige Beschaffung

www.nachhaltigebeschaffung.org

Outil de connaissance et de mise en réseau,

avec bases de données de bonnes pratiques

en développement durable et en tourisme

destinet.ew.eea.europa.eu

Portail d’information sur les LOHAS

(Lifestyles of Health and Sustainability)

www.lohas.de

Sources

Base de données d’écolabels

www.ecolabelindex.com/ecolabels

Base de données Labelinfo.ch

www.labelinfo.ch

Bio Inspecta

www.bio-inspecta.ch

(Branche alimentaire / Prestations)

Blauer Engel

www.blauer-engel.de

(Der Blaue Engel / Presse / Liste de liens)

Il existe d’autres possibilités encore pour une amé-

lioration ciblée. L’étude contient entre autres des

informations complémentaires sur des portails

Internet ainsi que sur des normes sociales et des

labels de produit non certifi ants.

La version intégrale (en allemand) de l’étude

«Labels de développement durable dans le

tourisme et l’hôtellerie» ainsi que les diapositi-

ves (en français) présentées lors du séminaire

«Pour y voir plus clair dans la jungle des labels»

sont disponibles sur www.hotelleriesuisse.ch et

www.hotelpower.ch.

Critères Mondiaux de Tourisme Durable (CMTD)

www.sustainabletourismcriteria.org

DestiNet

Portail d’information sur le tourisme durable

destinet.eu

EMAS. «Step up to EMAS»:

Study on Guidelines for Transition from

Non-Formal EMS and ISO 14001 to EMAS.

ec.europa.eu/environment/emas

Ergo Online

www.ergo-online.de

(Poste de travail / Label de contrôle pour

appareils)

GEN, Global Ecolabelling Network

www.globalecolabelling.net

Label-Online

www.label-online.de

Secrétariat d’Etat à l’économie SECO

www.seco.admin.ch/sas

(Documents SAS / Organes de certifi cation

de produits)

VISIT, Voluntary Initiatives for Sustainability

in Tourism

www.ecotrans.org/visit

Voyages responsables

www.reisekompass-online.de

(Offres / Informations sur les labels)

28 29

Page 16: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

Thomas Allemann

Responsable du domaine d’activité

Service des membres et Classifi ca-

tion, hotelleriesuisse

Dans le cadre de sa fonction, il joue

entre autres le rôle de «visionnaire»

pour le GERN en ce qui concerne

l’évolution du catalogue de critères

de classifi cation des hôtels.

Pr Martin Barth

Responsable de la formation post-

grade, Institut pour l’économie du

tourisme, Haute école de Lucerne

Ses grands axes de recherche sont la

gestion hôtelière et le développe-

ment durable dans le tourisme.

Orlando Gehrig

Responsable de la politique

économique, hotelleriesuisse

Responsable des affaires publiques,

de l’économie touristique et de la

mise en œuvre de la stratégie de

développement durable d’hotelle-

riesuisse.

Fredi Gmür

CEO Auberges de Jeunesse Suisses

Il a intégré toutes les dimensions du-

rables dans la philosophie organisa-

tionnelle des auberges de jeunesse,

ce qui lui a valu le prix du tourisme

suisse MILESTONE 2007.

Stefan Hantke

Responsable de la stratégie de

durabilité des hôtels Sunstar

(jusqu’au 14.1.2011)

En l’espace de deux ans, la chaîne

hôtelière suisse est parvenue à ré-

duire de 24% ses émissions de gaz à

effet de serre et compense le reste

en faveur de projets climatiques.

Dr Christoph Juen

CEO hotelleriesuisse

Responsable de la direction opéra-

tionnelle de l’association des hôte-

liers et représenté dans plusieurs

conseils de fondation et d’adminis-

tration, entre autres dans les comi-

tés des assurances sociales HOTELA.

Jürg Schmid

Directeur de Suisse Tourisme

Responsable depuis plus de dix ans

de la promotion à l’étranger de la

Suisse – pays de voyages, de vacan-

ces et de congrès.

30

I n te r venant s

Page 17: Pour y voir plus clair dans la jungle des labelsAvant-propos C’est à ces questions qu’était consacré le séminaire «Pour y voir plus clair dans la jungle des labels» organisé

hotelleriesuisse

Monbijoustrasse 130

Case postale

CH-3001 Berne

Téléphone+41(0)313704111

Fax +41(0)313704444

[email protected]

www.hotelleriesuisse.ch