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Le Quotidien Lundi 7 Novembre 2016 - N4891 - Prix : AlgØrie 15 DA http://www.lexpressiondz.com ISSN 1112-3397 Directeur Fondateur : AHMED FATTANI LA FIN DES HOSTILITS POUVOIR-OPPOSITION Les Corbeaux dØvorent les Crabes Lire en page 24 larticle de LounLs Meberbeche TP MAZEMBE 4 - MO BJAˇA 1 (FINALE RETOUR) CLTURE DES JCC 2016 Deux Tanit dor pour deux films tunisiens ! Lire en page 20 larticle de notre envoyØe spØciale en Tunisie, O. HIND BOUTERF A DMENT LES RUMEURS ET AFFIRME «Laccord dAlger tient toujours» Pour lAlgØrie, comme pour lensemble de ses partenaires dans lOpep et hors Opep, la matrise du marchØ est quasiment une question de vie ou de mort. Lire en page 7 larticle de Sad Boucetta RELLE MENACE SCURIT AIRE NOS FRONTI¨RES La preuve par 17 missiles contre avions Pour ceux qui doutent encore que lAlgØrie nest pas menacØe, notamment au niveau de ses frontiLres, la preuve vient dŒtre donnØe par cette incroyable saisie dun arsenal de guerre Adrar. Lire en page 24 larticle de Ikram Ghioua Lire en page 3 larticle de Amar Ingrachen Lopposition modLre son discours envers le pouvoir et participe aux Ølections lØgislatives. ABDERRAHMANE BELA Y A T LEXPRESSION «Nous nous sommes tant dØtestØs au FLN» Lire en page 2 lentretien rØalisØ par Brahim Takheroubt

POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

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Page 1: POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

Le Quotidien

Lundi 7 Novembre 2016 - N°4891 - Prix : Algérie 15 DA � http://www.lexpressiondz.com � ISSN 1112-3397 � Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

LA FINDES HOSTILITÉS

POUVOIR-OPPOSITION

Les Corbeauxdévorent

les Crabes Lire en page 24 l�articlede Lounès Meberbeche

TP MAZEMBE 4 - MO BÉJAÏA 1(FINALE RETOUR)

CLÔTURE DES JCC 2016

Deux Tanit d�or pourdeux films tunisiens !

Lire en page 20 l�article de notre envoyée spéciale

en Tunisie, O. HIND

BOUTERFA DÉMENTLES RUMEURS ET AFFIRME

«L�accord d�Algertient toujours»

Pour l�Algérie, comme pourl�ensemble de ses partenairesdans l�Opep et hors Opep, la

maîtrise du marché est quasimentune question de vie ou de mort.

Lire en page 7 l�article de Saïd Boucetta

RÉELLE MENACE SÉCURITAIREÀ NOS FRONTIÈRES

La preuve par 17 missilescontre avionsPour ceux qui doutent encore que

l�Algérie n�est pas menacée,notamment au niveau de ses frontières,

la preuve vient d�être donnée par cette incroyable saisie d�un arsenal de

guerre à Adrar.Lire en page 24 l�article

de Ikram Ghioua

Lire en page 3 l�article de Amar Ingrachen

L�opposition modère son discours envers le pouvoir et participeaux élections législatives.

ABDERRAHMANE BELAYATÀ L�EXPRESSION

«Nous noussommes tant

détestés au FLN»

Lire en page 2 l�entretien réalisépar Brahim Takheroubt

Page 2: POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016L�Actualité

Avec le langage francqui lui est propre,A b d e r r a h m a n eBelayat, ce vieuxroutier du FLN,

affirme dans cet entretien, qu�ilne cédera pas un pouce dans soncombat pour la légalité.Cependant, il s�est dit optimistemaintenant que le président duparti a rectifié les choses et se ditprêt à aider Djamel Ould Abbèsdans sa lourde tâche de réconci-liation entre tous les militants duparti

L�Expression : Pour commen-cer on souhaite une précision. Vousconsidérez-vvous toujours commecoordinateur du bureau politiqueen vertu de l�article 9 du règlementintérieur du comité central ?

Abderrahmane Belayat :Actuellement, je suis le présidentde la direction unifiée. Cette appel-lation nouvelle a fait suite aux évé-nements que nous avons vécusaprès la réunion du 29 août 2013quand a été opérée la prise dusecrétariat général du FLN d�unemanière qui a été en dehors destextes du parti et des textes régis-sant l�activité des partis politiques.Le bureau politique a été associéétroitement à la fonction qui m�aété confiée par le CC en vertu del�article 9, à savoir le plus âgé duBP et du plus jeune, AbdelkaderZehali. J�ai préféré exercer cettemission avec le bureau politique.C�est un souci d�efficacité, consen-suel et pour pourvoir faire face à delourdes tâches, celui d�assurer l�in-térim de fait après le retrait deconfiance à Abdelaziz Belkhademle 31 janvier 2013. Nous avons gérécette fonction avec le BP. Maislorsque s�est produite la prise deforce du poste de SG dans uneréunion, nous avons fait annulerl�autorisation par le Conseil d�Etat.Une illégalité : le comité centrals�est réuni le 29 août 2013 à l�hôtelEl Aurassi incomplet, avec desintrus qui n�étaient pas membresdu CC, et de façon illégale parceque non convoqués par celui qui ale pouvoir de l�article 9. A la faveurde cette situation, des membres duBP ont pris des positions divergen-tes : certains ont assisté avecSaâdani et ont couvert de leur pré-sence cette illégalité, d�autres sesont abstenus, il nous est restédeux membres, Kassa Aïssi etAbdelkader Mechebek. Moi tou-jours titulaire de la mission quem�avait confiée le comité central,nous avons entamé une discussionavec tous ceux qui contestent cerapt et nous l�avons concrétisée enfaisant un recours devant leConseil d�Etat qui a d�ailleursannulé cette réunion du 29 août.Moi j�ai toujours la légitimité del�article 9 que je renforce avec tousceux qui luttent pour la légalitéavec tous ceux qui n�acceptent pasle fait accompli.

Une nouvelle dynamique sedégage depuis le départ de Saâdanide la tête du FLN. Vous y croyez àcette dynamique en tant qu�oppo-sant à la direction du parti ?

Où est cette direction dont vousparlez ? Ceux qui ont pris les cho-ses par la force contre les textes qui

régissent l�activité des partis nesont pas une direction. Moi je nesuis pas un opposant, je suis déten-teur d�une légitimité et je continueà la faire respecter. Eux, ce sontdes indus occupants. Maintenant,la nouvelle dynamique, comment jela vois ? Parce que d�abord elleémane de la position qu�a prise leprésident du parti, en l�occurrenceM. Abdelaziz Bouteflika sur ce quenous vivons comme crise. Il a libéréle parti, c�est le cas de le dire et jel�ai écrit dans un communiqué àTizi Ouzou il y a moins d�unesemaine, dans lequel j�ai salué laprise de position du président duparti, Abdelaziz Bouteflika qui alibéré le poste de secrétaire généralet l�a mis entre les mains de DjamelOuld Abbès. C�est une dynamiquenouvelle en effet et je m�inscrisdans cette dynamique sans m�appe-santir sur ce qui a pu nous séparerdepuis 2013 et sur ce qui a pu por-ter illusion sur la scène politique.Nous sommes donc prêts pour cettenouvelle dynamique. Dans l�intérêtde tous, c�est que nous avons unprésident de parti qui a des attribu-tions concrètes au sein du parti,mais il a aussi une fonction moraleet une fonction de référence, ce quiest très important dans la vie d�unparti. Lorsque les actes, les com-portements battent en brèche lestextes, les usages, us et coutumesde notre parti et toutes nos réfé-rences, il faut qu�il y ait une auto-rité qui dit, même en ne le disantpas, où il faut aller. Il faut aller d�a-bord, par regrouper les rangs.Ensuite, il faut aller vers ce qui estefficace, vers ce qui rassemble etentamer le divorce avec toutes lesautres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On estarrivé à des pratiques qui ne sontpas celles d�un parti politique, pascelles du FLN. On ne casse pas, onne défie pas !

Donc selon vous le président apris position�

Oui, il a pris position, il a dit-sans le dire- qu�on ne peut pascontinuer à diriger le parti sur desbases qui ne sont pas saines, qui nesont pas légales et puis sur unebase qui n�est pas dans la pratiqueet la culture du FLN. C�est-à-direen créant des ennemis à l�intérieuret on se fait des adversaires dans lascène politique et dans l�opinionpublique. C�est une gestion désas-treuse, le président a pris position,on est en train d�y mettre fin enpressant une oreille attentive et unétat d�esprit disponible avec ce quepropose Djamel Ould Abbès pourréparer la situation.

Vous avez traité Amar Saâdanid�usurpateur d�une fonction en sedonnant, par l�imposture, les attri-butions de secrétaire général. Or,Djamel Ould Abbès n�est que sonremplaçant. Avez-vvous changé d�a-vis ?

Je n�ai aucune animosité per-sonnelle envers qui que ce soit.Quand j�ai exercé ma fonction envertu de l�article 9, j�ai veillé à uneposition à équidistance avec tousles acteurs. Je n�ai marqué aucunehostilité ni animosité avec qui quece soit et surtout avec AmarSaâdani que vous venez de citer.J�ai dit que la façon a été faite endehors des textes.

J�ai convoqué le comité centralà l�hôtel Riadh et une pressioninsoutenable a été faite sur la direc-tion de Riadh pour annuler laréservation. Une fois cette réserva-tion annulée, j�ai convoqué laréunion au siège du parti. Encored�autres pressions ont été faites sur

les membresdu CC, lesincitant à serendre à laréunion de l�hô-tel El Aurassique je n�ai pasconvoquée. Iln�y avait mêmepas le tiers desmembres duCC. La salle aété complétéepar des fonc-t ionnairesde deux outrois insti-tutions etdes personnes étrangères au comitécentral, les enregistrements diffu-sés le montrent très bien. Pourrevenir au terme d�animosité, jeprécise que je n�ai aucune animo-sité contre Saâdani. C�est ma mis-sion qui me le dicte, le comité cen-tral qui m�a chargé d�assurer cetintérim et de convoquer le CC. Luia fait cette réunion illégalement etje l�ai dénoncé et j�ai fait annulerl�autorisation. Des membres du CCconnus qui sont actuellement dépu-tés ont enfreint la décision de jus-tice et ouvert la salle de l�hôtel ElAurassi. Nous avons notifié audirecteur de l�hôtel El Aurassi ladécision du Conseil d�Etat pour nepas ouvrir la salle. Cela a été faitmalgré lui. Je suis contre ces acteset non contre la personne de AmarSaâdani. Pour revenir à OuldAbbès : je suis avec lui, je l�écouteavec beaucoup de sincérité et deloyauté vis-à-vis du président et demon parti pour régler le problèmeparce que je considère que le prési-dent a voulu que ce soit Ould Abbèsqui dirige cette situation. Vous medirez que c�est le comité central, jerépondrais que c�est une questionformelle.

A quelques mois des électionslégislatives, le FLN patine toujoursdans la crise. Croyez-vvous qu�ilpourra garder sa majorité auParlement ?

En tout cas c�est notre devoir.Tous ceux qui se considèrent FLNne doivent pas aller vers une situa-tion qui fera régresser le parti desa position de leader dans la repré-sentation législative à cause deproblèmes qui ont été créés defaçon artificielle. Maintenant, com-ment y arriver ? c�est justement cequi nous oblige à parler avec OuldAbbès et c�est ce même défi qui l�o-blige également à parler commenous, avec la même perspicacité etlucidité. On ne doit pas se voiler laface : on ne peut pas gagner lesélections prochaines (législatives etplus tard locales) en restant dans lasituation qui a précédé, c�est allerdirectement vers l�échec. Donc sion va ensemble, unis, on a de gran-des chances de conserver notreacquis, sinon nous ne pouvons res-ter en spectateurs. Nous agirons,nous l�avons dit bien avant l�initia-tive de rétablir la situation par M. Ould Abbès à travers la positiondu président du parti. S�il continuedans la foulée d�isoler le parti de laréalité militante, il va à l�échec. Onne l�acceptera pas. Nous aurons noscandidats dans toutes les mouha-fadhas et aussi dans les représenta-tions à l�étranger. Nous aurons noscandidats ouvertement et nouscombattrons ceux qui ne méritentpas de porter l�étiquette du FLN,c�est très clair on ne le cache pas.

Vous sous-eentendez des listesparallèles ?

Non, je ne dis pas des listes parallèles auquel cas je

reconnaîtrai que l�autre est uneliste alors qu�en réalité c�est un faitaccompli qui continue dans la fou-lée du coup de force de 2013, ce quenous n�acceptons pas. Surtout si onfait référence à ce qui s�est produitdans l�indu, dans l�inénarrabledixième Congrès complètementillégal d�où est issue la pseudodirection du FLN qui a été trufféede personnes qui n�ont même pas ledroit de participer à un congrès duFLN.

Mais le président du parti abien félicité Amar Saâdani qui ajustement été élu secrétaire géné-ral lors de ce congrès que vousdénoncez ?

Notez bien, car quand j�évoquele président, quand j�évoque l�ANPet des questions sensibles touchantà la souveraineté et la sécurité dupays, je suis très prudent. Quandbien même, à supposer que ces mis-sives, que ces félicitations soient ceque l�on dit, jamais au sens de larégularité et de la légalité, jamaisdes lettres de félicitations ne rem-placent le respect du droit. Ça neblanchit pas, ça ne redonne pas lavirginité aux actes qui ont émailléle déroulement de ce congrès.Devant le juge, les lettres de félici-tations ne remplacent pas le droit.

Je pose la question : comment aété annulé le 8e congrès du parti en2003 ? C�étaient des militants duparti qui sont allés devant la justiceet ont fait annuler le congrès parceque trois ou quatre représentationsde mouhafadhas étaient illégales.Le Conseil d�Etat a annulé lecongrès. Donc, nous pouvons nousappuyer sur une jurisprudence,surtout que cette fois-ci le nombrede fautes est plus grand de 100 foisplus. Nous invoquerons donc lerespect de la légalité, nous invoque-rons la jurisprudence et nousdemandons l�annulation de cecongrès. Mais cela ne nous retardepas, nous sommes réalistes. Nousprenons acte de la décision du pré-sident de libérer le poste de SG, leconfier à M. Ould Abbès et lui don-ner la mission. Nous suivons lesorientations du président, nousappliquons sa politique pour libérerle parti et le remettre sur les railspour gagner les élections. OuldAbbès tient sa légitimité du prési-dent et ça nous suffit largementpour continuer avec lui pour ras-sembler les rangs, voir clair et defaçon saine.

Comment voyez-vvous le paysagepolitique au lendemain de cetteélection ?

Notre première préoccupationest que notre parti consolide saplace et améliore sa prestation poli-tique qui consiste à accompagnerle gouvernement, à l�orienter, à lecontrôler en symbiose avec le prési-dent de la République et qui estnotre président du parti. Ensomme, nous voulons maintenir laconfiance du peuple dans le FLN.

Ma propre analyse est que nous n�avons pas de concurrent assezfort pour nous détrôner de notreplace de leader à condition que l�onrépare ce qui a été abîmé dans l�i-mage du FLN depuis au moins troisannées. Nous serons d�une façon oud�une autre obligés de faire unautre dixième congrès de réparationcomme on l�a fait en 2005 pour le 8econgrès. Il nous faut une instancede référence pour que cette crise nese répètera jamais. Aucune instancene peut déroger à l�identité du FLN.Depuis 2013, avec tout ce qui estarrivé, les gens s�interrogent : c�estça donc le FLN ? C�est arrivé parcequ�il y a eu un congrès illégitime, unCC fait de plus de 500 membrescomplètement amorphes, complète-ment soumis et asservis et un BPprivé de toute attribution, de touteinitiative et d�une docilité extrême.Ce parti qui a toujours vécu dans lacollégialité s�est piteusement trans-formé et dangereusement en unpouvoir personnel sans égal. C�estpour cela que nous disons qu�ondoit revenir FLN� avec la décisiondu président nous venons d�effacerce qui a écorché notre identité duFLN.

Certains observateurs soutien-nent que la crise au sein du FLNn�est que le prolongement d�unecrise au sommet du pouvoir. Y a-tt-il une part de vérité dans cette ana-lyse ?

C�est difficile de le nier et c�esttout aussi aléatoire de l�affirmercomme une vérité définitive. Si j�ex-plicite cette analyse je dirai ceci : leFLN est en crise parce qu�au som-met du pouvoir ça frotte. De primeabord, je dirai que notre crise nevient pas de cette situation. La crisea été provoquée par une seule per-sonne qui a fait un rapt du secréta-riat général en foulant aux piedstoutes les règles du fonctionnementdu parti. J�espère qu�avec sondépart la crise sera réglée.Maintenant, s�il y a des gens quivisaient autre chose à travers lesoutien à Saâdani et qui voulaientfaire du parti un instrument, cettemanigance a montré ses limites etsurtout sa nuisibilité. Aujourd�hui,il y a crise sur quoi et pourquoi ? Maréponse a aussi du subjectif car jesuis à l�intérieur du FLN, je ne peuxpas faire l�analyse comme celui quiest indifférent ou hostile au FLN.Vous voulez aborder l�élection prési-dentielle, d�abord c�est trop tôt pouren parler, ensuite nous avons unprésident de la République qui estle président de notre parti. Aucomité central, il n�y a pas personnequi a des ambitions pour ce poste.On a été en crise, car on n�a pasrespecté la légalité, le président adécidé de rectifier le tir et noussommes en train de réparer lesdégâts causés par Saâdani.Maintenant que l�opposition veuilleprétendre à la présidence de laRépublique, elle est dans son rôle.

B. T.

«Noous nnoous soommmmees tannt déteestés au FLN»»

ABDERRAHMANE BELAYAT À L�EXPRESSION

! BRAHIM

TAKHEROUBT

INTERVIEWRÉALISÉE PAR

Ph :

R.B

oudi

na

Page 3: POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

AA près avoir essayé, des moisdurant, à inverser les rap-ports de force en sa faveur et

imposer son agenda consistant àengager un processus de transitiondémocratique, l�opposition semblese rétracter. D�un radicalismeinconciliable, elle a revu à la baissela virulence de son discours pourdevenir, progressivement, « fré-quentable », y compris par le pou-voir. Elle est passée, autrement dit,d�une remise en cause du système àune adhésion, avec réserves certes,aux règles du jeu qu�il édicte. Signed�apaisement ? Tout porte à lecroire.

Depuis la naissance de laCoordination pour les libertés et latransition démocratique et le Pôledes forces du changement dans lesillage de la présidentielle de 2014,les partis qui la composent n�arrê-tent pas d�appeler à une « refonda-tion du système », selon les règles etvaleurs de la démocratie. Pour yparvenir, maintes actions média-tiques et politiques ont été enga-gées. Sans succès puisque le pou-voir est resté imperturbablementattaché à son agenda, malgré lesappels incessants à l�application del�article 88 de l�ancienneConstitution et les interminablesdissertations sur l�illégitimité etl�illégalité des élections. Les prési-dentielles se sont ainsi dérouléesdans le bruit, mais elles ont été vali-

dées. L�opposition a continué sur salancée bien des mois après en réité-rant à chaque occasion sa revendi-cation d�une transition démocra-tique, tout en soulignant unevacance du pouvoir ». Sans succèspuisque, encore une fois, le pouvoirpolitique en place a bien mené sonagenda : révision de laConstitution, vote de tous ses pro-jets de loi, constitution de plusieursgouvernements, etc. Dans cesentrefaites, un bilan s�est imposé etl�opposition l�a fait : l�échec est sansappel. Il est vrai qu�il n�est pas trèspolitique de reconnaître son échec,mais celui-ci est si évident que le

reconnaître rehausse simplementl�image de l�opposition, aussi bienauprès de l�opinion qu�auprès despartis au pouvoir. Un cadre du RCDa même reconnu qu�« il ne sert àrien d�avoir raison tout seul » , àquelques jours de l�annonce de laparticipation du parti aux législati-ves d�avril 2017, ce qui vaut un pal-pitant mea culpa. Même chose pourle MSP qui, après avoir lui aussirevendiqué une invalidation de laprésidentielle de 2014 et appelé àune transition démocratique, aabandonné ce langage avant d�an-noncer sa participation aux élec-tions du 20 avril 2017. Du côté de

! AMAR INGRACHEN

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L�Actualité LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

Talaie, El Houriet, troisième partile plus important de l�opposition àcôté du RCD et du MSP, c�est lamême démarche. Après un mouve-ment d�un rythme effréné et d�unradicalisme sans parfum, Talaie ElHouriat a improvisé une halte aucours de laquelle il a laissé tomberson jargon « révolutionnaire » pourse mettre désormais à faire de lapolitique dans le respect des règlesmises en place par le système.

« La montée des tensions socia-les soulève fondamentalement laproblématique de la légitimité, dela représentativité et de la crédibi-lité des institutions du pays quidemeure une lourde hypothèque àlever pour mobiliser nos conci-toyennes et nos concitoyens, lesrassembler et les mettre en situa-

tion de relever en rangs unis lesgrands défis politiques, écono-miques et sociaux du moment », aécrit dans ce sens Talaie ElHouriyet sans évoquer « la vacancedu pouvoir » qui a constitué soncheval de bataille depuis la prési-dentielle de 2014.

Bien entendu, il est à soupçon-ner que la nouvelle loi électorale,qui piège les partis politiques enbannissant indirectement l�optiondu boycott de leur dictionnairepolitique, ait été fabriquée à ceteffet, c�est-à-dire dans l�objectif depousser l�opposition à se jeter dansle giron du système ou du moins, àaccepter les règles qui en émanent.Néanmoins, la situation n�est pasdénuée d�enjeux politiques. Eneffet, l�instabilité du système poli-tique ne dépend pas que de labonne marche de l�agenda du gou-vernement. L�opposition elle aussia un rôle à jouer en la matière etles hostilités incessantes entre lesdeux bords peuvent très bienébranler l�édifice institutionnelnational et déstabiliser la socité.De ce fait, la disposition à uneouverture du système aux forces del�opposition exprimée par le prési-dent Bouteflika à doses plus oumoins repérables dans les diffé-rents discours qu�il a tenus aucours de ces deux dernièresannées, conjuguée à une aptitudede l�opposition à adhérer à un pro-cessus de déconstruction-recons-truction de l�Etat sur un para-digme démocratique, semble avoirsonné le glas des hostilités. C�estdu moins ce que laisse comprendrele climat de sérénité et d�apaise-ment qui prévaut actuellemententre le pouvoir et l�opposition quine ratent, vraisemblablement,aucune opportunité de faire lesyeux doux les uns aux autres.

A. I.

POUVOIR-OPPOSITION

LA FIN DES HOSTILITÉSLES AUTORITÉS AYANT réussi à imposer leur agenda, les principaux partis d�opposition ont fini par accepter

de jouer selon les règles qui en émanent.

L�EDITORIAL

Ph :

R.B

oudi

na

! ZOUHIR MEBARKI

47 PARTIS EN LICE POUR 2017

S ursaut. Abdelwahab Derbal a été nommé, hier, par le président de laRépublique à la tête de la Haute instance indépendante de surveillancedes élections. Ceci après consultation de l�ensemble des partis poli-

tiques agréés conformément à la Constitution. Ces partis sont au nombre de 70.Parmi eux, 47 partis ont donné leur accord à cette nomination. Ce qui signifie,logiquement, que ces partis participeront aux prochaines législatives de 2017.Le doute persiste pour les 13 partis ayant fait part, d�une manière ou d�uneautre, de leur refus ainsi que pour les 10 autres qui se sont « abstenus ». Onnotera qu�aux législatives de 2012 les partis ayant participé étaient au nombrede 44. Cette fois, ils sont donc plus nombreux. Dans toute démocratie c�est lamajorité qui l�emporte. La minorité, même si elle crie plus fort, doit se soumet-tre aux règles. Ce qui signifie aussi qu�avec autant de partis qui présenterontleurs candidats, la compétition s�annonce très animée. Ce sont autant de pro-grammes qu�il faudra ressortir ou, pour ceux qui ne l�ont pas encore fait, de sedépêcher d�élaborer et de publier le leur. C�est avec ces programmes bien pré-sentés et bien expliqués que les électeurs pourront faire la part des choses. Iln�y a rien d�autre. La « chkara » qui avait, par le passé, tenté d�acheter les voixdes électeurs sera combattue avec force et notamment par cette Haute instancede surveillance. Rappelons qu�elle sera composée à parité de magistrats et depersonnalités de la société civile. Pour le FLN, la première force politique dupays, la guerre contre la « chkara » est déjà déclarée par son SG, Djamel OuldAbbès. Du côté de l�administration, il y a lieu de se féliciter de la numérisationqui permet une efficacité et une transparence plus grande que lors des précé-dentes consultations. A ce nouvel outil s�ajoutent les mouvements opérés, der-nièrement, par le président de la République dans le corps des walis, des chefsde daïras ainsi que des cadres locaux. Ce qui a pour avantage d�effacer toutecrainte de « réseaux » constitués. Disons plus simplement que la fraude a peude chance de passer avec l�ordinateur et de nouveaux responsables aux manet-tes. Et s�il fallait d�autres exemples pour mieux convaincre, il n�y a aucune rai-son pour que ce qui a été possible pour la distribution des logements, ne le soitpas pour les élections. Tous ces facteurs ont très certainement pesé sur la déci-sion des 47 partis politiques. Ces mêmes facteurs aideront également et sansnul doute à redonner confiance aux électeurs et, partant, à leur plus grande par-ticipation au scrutin. Le tout au grand bénéfice de la démocratie et de l�Algérie.On ne peut qu�être fiers de ce sursaut de nos partis politiques. On a presqueenvie de leur souhaiter, à tous, de gagner. Sauf que, comme dans toute compé-tition, ce n�est pas possible. Ils ont droit, par contre et quel que sera leur score,au respect de tous les Algériens ! Z. M.

TT out le monde descend dans l�arène. Après unsommeil approfondi, les partis politiques, enparticulier ceux surnommés «microscopiques»

sont sortis de l�ombre. Ce week-eend, ils étaient nomb-reux à animer la galerie. Ancien ou nouveau, petit ougrand, partisans de la coalition ou de l�opposition, tousse sont donné le mot pour envahir la scène. L�ambianceélectorale s�installe sérieusement. A cinq mois du ren-dez-vvous crucial des législatives, les partis politiquess�agitent dans tous les sens. L�angoisse de l�urne faitbouger même les moins convaincus. Le décor de ceweek-eend, donne l�impression que le coup de sifflet a étédonné. Conférence de presse, rencontre des états-majors, réunion ordinaire, meetings sont autant d�acti-vités qui ont meublé l�agenda du premier week-eend dumois de novembre. Les observateurs de la scène poli-tique estiment que cette animation donne un avant-goût d�une campagne électorale qui promet d�être ser-rée. La liste des partis qui participent à cette électionne cesse de s�élargir. Les partis de l�opposition qui ontbrandi au départ la menace du boycott renoncent.Nombre d�entre eux ont annoncé, samedi dernier, leurparticipation aux prochaines compétitions électorales.Malgré leurs doutes sur la neutralité de l�administra-tion et les garanties d�un scrutin transparent, les par-tis de l�opposition s�invitent à la course. Le MSP quia tenté de cultiver le suspense a fini par cracher lemorceau. Le Mouvement de la société pour la paix(MSP) a annoncé officiellement son entrée dans l�a-rène. « Le MSP a officiellement décidé de partici-per aux élections législatives de 2017 avec ses lis-tes», a indiqué le président de la formation AbderrazakMakri dans une conférence de presse qu�il a animée àl�issue de la réunion de son conseil de la choura. Makria même assuré que son parti était prêt pour cetteéchéance. Un secret de Polichinelle pour personne. Lepatron du MSP n�a pas livré l�orientation de son partibien avant la réunion du Conseil constitutionnel. Cedernier n�était pas le seul. Même ses anciens alliéslui ont précédé le pas. Le mouvement Ennahda deMohamed Douibi a tranché sa participation aux élec-tions vendredi soir lors de la tenue d�un conseilconsultatif du parti. « A l�issue d�une session extraor-

dinaire tenue vendredi à Alger, le conseil consultatif adécidé la participation du mouvement aux prochainesélections législatives, afin de poursuivre son rôle pion-nier sur la scène politique, de continuer à défendre lesintérêts des citoyens et de concrétiser son projet natio-nal», a indiqué un communiqué du mouvement. LeMouvement El-IIslah, s�est également manifesté. Sonsecrétaire général, Filali Ghouini, a indiqué samedi quesa formation politique «sera en première ligne pour pré-server la stabilité et renforcer le front intérieur».S�exprimant à l�ouverture de la session ordinaire dubureau national de sa formation politique, M.Fillali afait savoir que le Mouvement El-IIslah qui a décidé departiciper aux prochaines législatives « estime que lerenforcement du front intérieur passe par un projetconsensuel appuyé par une large base populaire». Cen�est pas tout. Le président du Front de l�Algérie nou-velle (FAN), Djamel Benabdeslam qui a déserté lascène pendant un moment est revenu. Lors d�un mee-ting qu�il a animé vendredi à Oum El Bouaghi,Benabdeslam a annoncé que sa formation politiqueparticipera aux prochaines échéances électorales loca-les et législatives. «La participation du FAN au pro-chain rendez-vous électoral traduit le militan-tisme de sa formation politique pour la consécra-tion des valeurs de la démocratie comme acquiscivilisationnel dans la pratique politique», a-tt-iilprécisé. Vu que le Rassemblement pour la culture etde la démocratie avait confirmé sa participation, il nereste que le Front des forces socialistes et le parti deTalaie El Houriat qui n�ont pas encore affiché leurposition sur cette échéance. Or, avec le nombre despartis de l�opposition qui sont partants aux urnes, lepouvoir semble être très à l�aise sur cette première élec-tion qui interviendra après la révision de laConstitution. Durant ce week-eend, même les partistraditionnels ont investi le terrain. Le secrétairegénéral du FLN, Djamel Ould Abbès a appelé sescadres à se mobiliser pour le rendez-vvous de sep-tembre. Il a mis en garde contre le recours à l�argentsale pour les candidatures. «Celui qui recourra àl�argent sale lors des prochaines échéances électo-rales sera définitivement renvoyé du parti», a-tt- ilaffirmé lors d�une réunion avec les cadres du partitenue à l�hôtel El Aurassi. N. B.

AVEC LE NOMBRE de partis de l�opposition qui sont partants aux urnes, le pouvoir semble être très à l�aise sur cette première élection

qui interviendra après la révision de la Constitution.

Le réveil de l�urne a-tt-iil sonné ?

Finalement tout le monde, ou presque, participe

! NADIA BENAKLI

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016L�Actualité

A bdelwahab Derbal a éténommé hier, à la tête de laHaute instance indépen-

dante de surveillance des élec-tions (Hiise), après des consulta-tions menées par la présidencede la République auprès de l�en-semble des partis politiques. Uncommuniqué de la présidence dela République a annoncé la signa-ture par le président Bouteflikad�un décret présidentiel portantnomination de M. Derbal commeprésident de cette instance indé-pendante, conformément auxdispositions de l�article 194 de laConstitution. Cette nominationintervient suite à une consultationmenée, sur instruction du prési-dent de la République, par le cabi-net de la Présidence, auprès del�ensemble des partis politiquesagréés, qui sont au nombre de 70,au sujet de la proposition de M.Derbal pour la présidence decette instance. A l�issue du délaiconvenu, le cabinet de la prési-

dence de la République a reçu 60réponses dans lesquelles 47 par-tis politiques ont clairementdonné leur accord à la proposi-tion faite par le chef de l�Etat, neufpartis ont exprimé des réponsesréservées, au motif qu�ils avaientdemandé la mise en place d�uneinstance indépendante chargéede l�organisation des élections,alors que quatre partis ont émisdes objections politiques surtoute la démarche suivie par lesautorités nationales. L�intentiondu chef de l�Etat de nommer M.Derbal à la tête de cette instance aété saluée par plusieurs partispolitiques, à l�exemple du FLN,RND, TAJ, Nahda ou MPA alorsque d�autres partis, à l�instar duMSP, FFS et PT avaient émis desréserves concernant plus l�ins-tance que la personne proposéepour la présider. L�article 194 dela Constitution a créé une Hauteinstance de surveillance des élec-tions qui «veille à la transparence

et à la probité des élections prési-dentielle, législatives et locales etdu référendum, depuis la convo-cation du corps électoral jusqu�àla proclamation des résultats pro-visoires du scrutin». Cette mêmedisposition précise notammentque la Haute instance est «prési-dée par une personnalité natio-nale nommée par le président dela République, après consultationdes partis politiques». Juriste deformation, M. Derbal a, notam-ment, été élu à l�Assemblée popu-laire nationale en 1997 au sein duparti «Ennahda», puis a exercésuccessivement les fonctions deministre chargé des Relationsavec le Parlement et de conseillerà la présidence de la République,avant de diriger le Bureau de laLigue arabe auprès de l�Unioneuropéenne à Bruxelles. M.Derbal a, également, été ambas-sadeur d�Algérie en Arabie saou-dite jusqu�au printemps de cetteannée.

LL e temps presse pour ces élèves desclasses d�examen et le train des heuresperdues en marche prend une allure

catastrophique en compromettant le devenirscolaire de ces millions d�élèves au sort incer-tain. Grèves cycliques, rassemblements, ladécision adoptée par l�intersyndicale à l�occa-sion de la précédente réunion de ses memb-res à Alger aura des conséquences drama-tiques sur les élèves et l�école. Manque d�en-seignants, retard dans l�avancement du pro-gramme de la réforme du système éducatif ;s�ajoute a cela le retard dans l�avancement duprogramme scolaire, avec ces mouvements degrève répétitifs dans le secteur de l�éduca-tion. Cependant, des questions se posent:comment rattraper les heures perdues ?Quelle alternative à proposer aux élèves?

Les élèves commencent à s�inquiétersérieusement pour leur devenir scolaire etcherchent à tout prix à compenser le manqueinduit suite à la grève des travailleurs de l�é-ducation, qui est actuellement de 32h deretard au compteur, un chiffre qui seraitrévisé à la hausse à la fin du mois courantpour atteindre les 70 heures dans l�avance-ment du programme scolaire, dans la majo-rité des établissements scolaires à travers lepays. Au moment où tout le monde croyaitau retour de la stabilité dans le secteur de

l�éducation nationale, les syndicats mar-quent leur retour au-devant de la scène avecde nouvelles méthodes de protestation quiparalyseront davantage la situation de l�écolealgérienne en perte de vitesse. Les parentsd�élèves sont appelés une nouvelle fois à met-tre la main à la poche pour payer à leurenfants des cours de soutien, en dépit desefforts consentis par le ministère et les syn-dicats dans le cadre de leur programme delutte contre ce phénomène, mais en vain. Leministère de l�Education a échoué dans satentative de convaincre les syndicats de sonsecteur de s�inscrire dans sa démarche visantla stabilité du secteur et d�épargner aux élè-ves le fardeau de la grève, les écoliers serabattent sur les cours de soutien pour com-penser le manque. Le phénomène s�est enra-ciné au sein de la société dont les parentscherchent à tout prix la réussite de leursenfants, même si cela leur coûterait des som-mes importantes. En effet, la situation desécoliers de cette année risque de se ressem-bler à celle des années précédentes avec lamontée au créneau de la quasi-majorité dessyndicats du secteur qui se sont élevés contrela loi sur la réforme de la retraite et le nou-veau projet du Code du travail, dont lesretombées de cette crise entre le gouverne-ment et les partenaires sociaux vont aggra-ver davantage la situation de l�école algé-rienne qui s�enlise peu à peu dans le chaos. Si

la situation per-dure de longuessemaines, ilserait difficile decombler le déficitet d�accomplircette opération.

L�année2017 s�annonce,donc, très diffi-cile, les voyantssont au rouge, leconflit opposantle gouvernementaux syndicatsrisque de perdu-rer encore delongs mois, lessignes de l�apai-sement sontimperceptibles etla scène s�enflamme du jour au lendemain.«Il faut s�attendre à d�autres actions de pro-testation et de déstabilisation de l�école algé-rienne dans les prochains mois», une phraseprémonitoire de la ministre de l�Educationnationale, Nouria Benghebrit, prononcée à larentrée scolaire de septembre dernier, et unmessage clair adressé aux responsables dusecteur de l�éducation en les invitant à favo-riser le dialogue et la concertation avec lessyndicats du secteur au niveau central ou

local et de fournir plus d�efforts pour la pré-servation de la stabilité du secteur, seulgarant de la réussite de l�année scolaire.Enfin, si certains syndicats sont animés debonnes intentions, dans leur combat pour lapréservation du travailleur, les autres secachaient derrière le tablier pour servir despartis politiques et cherchaient l�occasionopportune pour détourner le combat desenseignants et travailleurs en grève à desfins politiques, à l�approche des échéancesélectorales. A. B.

RETARD DANS L�AVANCEMENT DU PROGRAMME SCOLAIRE

Comment rattraper les heures perdues !LES PARENTS sont appelés une nouvelle fois à mettre la main à la poche pour payer à leurs enfants des cours de soutien.

! ABDELLAH BOURIM

UU ne semaine après, la ten-sion est toujours présente àRouiba où les travailleurs

de la Société nationale des véhiculesindustriels (Snvi) ont entamé, lundi31 octobre, une grève pour protes-ter contre le retard dans le verse-ment de leurs salaires. Les ouvriersavaient alors donné libre cours àleur colère, malgré les tentatives dela direction qui les a informés que levirement aurait lieu dans la soirée.Partant du fait que le 1erNovembre était férié et prenant enconsidération la menace de grèveagitée par les travailleurs de laposte pour une durée de quatrejours, les ouvriers de la Snvi ontdécidé de débrayer pour protester

contre un retard devenu récurrentdepuis presque une année. En effet,ils avaient, en décembre 2015,fermé la route reliant Rouiba àAlger pour exiger le paiement deleurs salaires et des affrontementsavaient opposé les manifestants auxforces antiémeute de laGendarmerie nationale, faisant plu-sieurs blessés. Heureusement, celan�aura pas été le cas, cette fois-ci,même si les exigences du syndicats�étaient quelque peu durcies aucours des dernières 48 heures puis-qu�il ne s�agit plus seulement deréclamer le paiement des salaires,mais également le départ de l�ac-tuelle direction. Une exigence d�au-tant plus incompréhensible que lasituation de l�usine reste probléma-tique, malgré le plan de refonte

assorti d�une recapitalisation décidépar le gouvernement pour tenter derelancer cet ancien joyau de l�indus-trie automobile nationale. La situa-tion d�ensemble de l�usine n�endemeure pas moins problématique,car aux équipements vétustes seconjuguent les sureffectifs, pour neparler que de ces paramètres et lagestion paraît inextricable eu égardà la somme de difficultés à laquellela Snvi est confrontée depuis plu-sieurs années, malgré un carnet decommandes fort appréciable, maisauquel elle est incapable de répon-dre, faute de moyens matériels adé-quats. Le plan de redressementinitié dernièrement par le ministèrede l�Industrie ne semble pas avoireu les effets escomptés et les tra-vailleurs s�interrogent, non sans

une sourde appréhension, sur leurpropre devenir, ce qui risque à plusou moins brève échéance de relan-cer la revendication en ces temps detension sociale inhérente aux effetsde la crise pétrolière qui frappe deplein fouet Hier, on apprenait queles syndicalistes de la Snvi, réunisau siège de l�union locale de Rouiba,auraient convenu de « sensibiliserles travailleurs à une reprise du tra-vail », sorte de gage de bonne foidans l�attente de la prise en chargede leurs « revendications ». Saufque celles-ci comportent des exigen-ces telles que le départ de tous lescadres dirigeants de l�entreprise,quand la direction générale a déjàsaisi le tribunal de Rouiba et quecelui-ci a renvoyé, sur l�illégalité dela grève, sa décision pour aujourd�-

hui. Une chose est sûre, les 10 000travailleurs et leurs 500 représen-tants syndicaux sont aux abois etn�attendent plus qu�une solution àla question de la paie bloquée. Enattendant, la Snvi continue de crou-ler sous les dettes qui ont culminéun temps à 1,5 milliard de dollarsavant que l�Etat ne prenne lesmesures nécessaires à travers desplans de redressement qui semblentimpuissants face au handicapmajeur des sureffectifs et de l�ab-sence des moyens, malgré un carnetde commandes conséquent commeles 1 200 autobus acquis par le sec-teur des transports en 2011 pourl�ensemble des établissements detransport urbain et suburbain dupays. C. B.

SNVI

LES RAISONS DU MALAISELA SITUATION DE L�USINE demeure problématique, car aux équipements vétustes se conjuguent les sureffectifs,

pour ne parler que de ces paramètres.! CHAABANE BENSACI

HAUTE INSTANCE INDÉPENDANTE DE SURVEILLANCE DES ÉLECTIONS

Le président nomme Abdelwahab DerbalSur 60 partis politiques, 47 ont donné leur accord, 9 ont exprimé des réserves alors que 4 ont émis des objections

sur la démarche suivie par les autorités.

Ph : R. BoudinaUn secteur très marqué par les grèves

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De Quoi j�me Mêle LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

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Adobe a su se rendre incontournable avecdes logiciels tels que Photoshop, un outil

utilisé dans le monde entier pour lesretouches d�images. Alors, lorsque l�éditeurannonce un nouveau projet, tout le mondeest à l�écoute. Durant la conférence Adobe

Max qui s�est déroulée il y a quelques jours,l�éditeur de logiciels Adobe a annoncé que

ses chercheurs travaillent à un nouveauprojet baptisé Voco. Il a ainsi levé le voile sur

ce projet Voco qui sera une sorte dePhotoshop pour la voix, permettant de

retravailler un fichier audio en modifiant lesparoles. C�est, affirment les dirigeants de lafirme, un logiciel révolutionnaire d�éditionaudio puisqu�il permettra de modifier une

phrase à volonté. Dans les milieux del�audiovisuel, l�excitation est désormais à

son comble !

Voco, un logiciel révolutionnaireannoncé par Adobe

L�appel de détresse des joggeurs de BouchaouiDEPUIS QUELQUES semaines, la forêt deBouchaoui est en train d�être clôturée. Des portes etdes barreaux ont été érigés sur les principauxaccès, rendant inaccessible l�entrée de la forêt auxrandonneurs et coureurs. Ces derniers, dont beaucoup sont regroupés enassociations telles que l�Asbac qui compte plus de450 adhérents présents sur ce circuit trois fois parsemaine et ce depuis plusieurs années, dénoncentcette barricade qui les empêche d�accéder à ce pou-mon de la capitale. Ils se demandent à quoi peutcorrespondre cette fermeture. Une privatisation de

la forêt ou autrechose ? Ils en appellentaux responsa-bles qui doiventtrouver unesolution à mêmede satisfaire toutle monde�

Le projet de loisur les TIC et lestravailleursd�Algérie télécomAVANT MÊME d�être examiné enConseil des ministres, le projet deloi sur les technologies del�information et de lacommunication, annoncérécemment par la ministre de laPoste et des TIC, suscite unelevée de boucliers ausein de la Fédérationdu secteur de la posteet des technologies del�information. Lesyndicat de l�opérateurhistorique juge que ceprojet de loi, concoctésans concertation avecle partenaire social,comporte desdispositions quiconcernent ledégroupage, permet àdes opérateurs privésd�accéder à la bouclelocale relevantactuellement dumonopole d�Algérietélécom. L�entreprise ainvesti des milliards dedinars pour remplacerle cuivre par la fibreoptique pour en fin decompte l�offrir auxopérateurs privés. Lessyndicalistes craignentun début deprivatisation du réseautéléphonique, assortid�un dégraissage quiaffectera un nombreimportant destravailleurs d�AlgérieTélécom.

POUR LA PREMIÈRE fois, les amateurs de football dumonde entier peuvent participer à l�élection des différentes

catégories des The Best FIFA Football Awards. Fifa.comexplique en ligne cette procédure. Les voix sont réparties

entre quatre groupes : les sélectionneurs des associationsmembres de la FIFA, leurs capitaines, des représentants

choisis des médias et les supporters. Le vote des fanscomptera pour 25% du total. Quel que soit le nombre de

passionnés, leur vote totalisera un quart. Les quatrepourcentages sont ensuite additionnés pour former le

score final, grâce auquel le vainqueur dans chaque groupesera proclamé. Le finaliste sera, lui, connu au prorata des

résultats comparés. L�élection s�achèvera le 22 novembre 2016, à minuit. Pourvoter, il faudra s�inscrire au Club FIFA.com. Alors, que lesfans algériens s�empressent de voter pour Riyad Mahrez,

seul joueur arabe dans la liste des 23 joueurs retenus pourle trophée FIFA Awards.

La télécabine de Constantinereprendra du service fin novembre

LA CNAS LANCE une nouvellecampagne d�information et lesagences, comme celle du bddu 1er Novembre, à Alger, ontpris leurs dispositions pouraccueillir et orienter le public.Cette nouvelle campagne desensibilisation entre dans lecadre de la poursuite de lavaste opération relative auxfacilitations octroyées auxemployeurs, avec même uneprolongation des délais, pourbénéficier d�échéanciers depaiement qui leur permettrontd�assainir leur situation enmatière de cotisations. Entrantdans le cadre de l�article 57 dela loi de finances complémen-taire pour l�année 2015, cettemesure a suscité un engoue-ment relatif et c�est pourquoila Cnas relance sa campagnequi sera de surcroît assortied�une information sur l�emploides nouvelles technologies del�information et de la commu-nication.

De fausses« vidéos

en direct » sur Facebook

DEPUIS QUELQUES mois,Facebook permet à ses utilisateurs

de diffuser des vidéos en direct.Grâce à cette fonctionnalité, le

réseau social cherche bien évidem-ment à surfer sur la vague du très

populaire Periscope, notammentchez les plus jeunes. Ces vidéos live

ont très vite rencontré un gros suc-cès au point d�attiser les convoitises

de certains petits malins. Depuisquelques semaines, certaines pages

trompent les utilisateurs deFacebook en diffusant de fausses« vidéos en direct ». L�un des pre-

miers cas recensés s�est déroulé le26 octobre dernier. 29 millions d�in-

ternautes se délectent de la vidéo enlive de deux astronautes de la sta-tion spatiale internationale en train

d�effectuer une sortie dans l�espace.Une prouesse technique incroyable,

mais qui en réalité, s�avère être ungros bide. En réalité, la vidéo est

une rediffusion d�une sortie effectuéeen 2013, ce que les pages

comme USA Viral ou Unilad se sontbien gardées de préciser. Depuis cet« exploit » retentissant, de nombreu-ses pages se sont engouffrées dans

la brèche.

A L�ARRÊT pour des raisonstechniques depuis plus de neufmois, la télécabine de Constantinedevrait enfin reprendre du serviceà la fin du mois en cours, selonune information des responsablesdu secteur des transports. Unexercice de simulation desauvetage des passagers bloquésà l�intérieur des cabines a mêmeété organisé, voici quelquesjours, en collaboration avec ladirection de la Protection civile etdes agents de maintenance. Uneopération spectaculaire puisquele téléphérique enjambe l�ouedRhumel à une hauteur de plus de120 mètres. Le groupe dereconnaissance et d�interventionen milieux périlleux (Grimp) de laProtection civile a procédé au« sauvetage » avec les moyensspéciaux et le savoir-faire requis,au niveau de la station de la citéEmir Abdelkader, sur les hauteursde la ville du Vieux Rocher. Ilconvient de savoir que lefabricant suisse de cettetélécabine exige une révisiondouble chaque année pourdavantage de sécurité, révisionvalidée par le bureau d�étudesalgérien Verital�

La Cnas lance une nouvelle campagne d�information

FIFA Awards : les Algérienspeuvent voter pour Mahrez

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016L�Actualité

UU n million d�emplois dansl�agriculture et le BTP netrouvent pas preneurs.

C�est le terrible aveu fait par ledirecteur général de l�Agence natio-nale de l�emploi (Anem), MohamedTahar Chaâlal, lors de son passageà l�émission Invité de la rédactionde la Chaîne 3.

Ces chiffres effarants montrentque ce n�est plus un problème éco-nomique, mais un véritable fléau desociété.

Economistes, sociologues etpolitiques doivent se pencher surcette question.

Il est vrai que l�améliorationdes conditions de vie des Algériensfait que les jeunes ne sont plusenclins à aller vers les métiers péni-bles ; néanmoins rien n�est faitpour les rendre plus attractifs et lesadapter à la réalité du marché.Chose que nous confirme MohamedSaïb Musette, sociologue et direc-teur du Centre de recherche en éco-nomie appliquée pour le développe-ment (Cread) en Algérie.

Il résume ces deux secteurs endeux mots : pénibles et précaires.« Ce sont des emplois très durs qui,en plus, ne sont pas stables. Ce sontdes emplois saisonniers ; or nos jeu-nes cherchent des emplois stablesqui leur donnent des perspectivesd�avenir », a-t-il souligné avantd�aller plus loin en affirmant que lamajorité des emplois proposés dansces secteurs était précaire.

« Ce sont des travaux durs, quidemandent beaucoup d�efforts etdans beaucoup de cas ils ne bénéfi-cient même pas d�une couverturesociale », a poursuivi cet expert.

Mohamed Saïb Musette tire lasonnette d�alarme pour ces métiersqui risquent de disparaître, particu-lièrement l�agriculture, du fait duvieillissement de la population quiy active.

Il préconise dans ce sens le lan-cement de dispositifs spécifiquesafin d�améliorer l�attractivité de cesmétiers. « Pour l�agriculture parexemple, je propose la mise en placede dispositifs spécifiques pour lesjeunes du monde rural afin de lespousser à opter pour ce métier stra-tégique pour le pays. Surtout que lechômage atteint des proportionsalarmantes dans cette catégorie dela population », estime SaïbMusette. Il est vrai que le métierd�agriculteur a besoin de révolu-

tion. Il doit être complètement revupour l�adapter à la réalité du mar-ché actuel et attirer les jeunes tra-vailleurs.

Les responsables à la tête de cesecteur névralgique sont dans l�o-bligation de trouver au plus vite desmécanismes adéquats.

Cela passe par le changement dela vision qu�il ont pour l�agricul-ture. On n�est plus dans les années1970 avec la fameuse révolutionagraire.

Le monde a changé, le métierd�agriculteur aussi.

Ne serait-ce que par le fait quela terminologie n�est plus la même.Par exemple, on ne parle plus desuffisance alimentaire mais desécurité alimentaire. Quand leministre en charge du secteur uti-lise un lexique d�une autre époque,cela en dit long sur la vision qu�il adu secteur. Il faut donc une théra-pie de choc pour ces secteursmalades.

Ces professions sont encoredévalorisées en Algérie, tant socia-lement que professionnellement.

Le jeunes sans emploi préfèrentainsi rester au chômage. C�est aussipour eux une façon de se protégerdes conditions de travail humilian-

tes. Certes, on accuse les Algériensd�être fainéants. Mais ce jugementne tient pas la route tant qu�ilsn�ont pas été mis dans de bonnesconditions de travail.

C�est humain, on préfère ne rienfaire que d�aller se sacrifier pourquelque chose qui ne nous rapporterien de concret à la fin. Il est donc

temps que tout le monde se remetteen cause pour trouver une solutionà cette crise de l�emploi où tout lemonde endosse une part de respon-sabilité.

Il y va de la survie du pays, vuqu�un million d�emplois est enattente�

W. A. S.

1 MILLION D�EMPLOIS DANS L�AGRICULTUREET LE BTP NE TROUVENT PAS PRENEURS

Les raisons d�une bouderie� IL EST VRAI que l�amélioration des conditions de vie des Algériens fait que les jeunes ne sont plus

enclins à aller vers les métiers pénibles, néanmoins, rien n�est fait pour les rendre plus attractifs etles adapter à la réalité du marché.

Les jeunes ne sont plus enclins à aller vers les métiers pénibles

LL e jeune Oumokhtar Chaâbane, médecindentiste s�est déplacé à notre rédactionpour dénoncer un favoritisme dans un

concours de recrutement organisé en août der-nier par le CHU de Beni Messous. Selon le plai-gnant, le DG et le DRH de cet établissementauraient favorisé un autre candidat moins com-pétent que lui, dans la mesure où la personnerecrutée a obtenu son diplôme en session de rat-trapage, tandis que le plaignant l�a eu en sessionordinaire.

Le manque de compétence n�est pas le seulcritère que dénonce le plaignant. Les responsa-bles du CHU l�auraient aussi « arnaqué ». Eneffet, ces derniers, souligne-t-il, n�ont pas tenules promesses qu�ils lui ont faites quelques moisauparavant quant à son recrutement dès ladisponibilité d�un poste au CHU.

Le jeune médecin s�est dit par ailleurs lésé

pour une autre raison, à savoir le témoignage duchef de service l�ayant suivi durant son cursus despécialisation. Ce dernier avait envoyé une lettreà l�administration dans laquelle il recommandeson maintien au CHU, et ce, pour « ses compé-tences et sa discipline exemplaire », ajoute ledocteur Oumokhtar . Hier, en prenant attacheavec la direction du CHU , plus précisément avecle DG, ce dernier a démenti d�abord les proposdu plaignant relatifs à son implication dans lechoix du candidat. « Je n�ai eu aucun droit deregard dans le recrutement de la personne rete-nue. »

« La personne a été choisie par le chef deservice. Ce dernier a jugé utile de la retenir cer-tainement pour ses compétences et bien d�autrescritères. » « S�agissant du fait que la personneretenue a décroché son diplôme en session derattrapage. Je tiens à affirmer, tout de même,que l�obtention d�un diplôme en session de rat-trapage dans des études aussi complexes que lessciences médicales, n�est pas du tout un critère

de manque de compétence. De plus, les étudiantset cela serait valable dans toutes les spécialitésn�iront pas au rattrapage , uniquement parcequ�ils n�ont pas pu avoir la moyenne durant lasession ordinaire, mais ils se retrouvent aussi enrattrapage , pour des raisons de santé, familialeset autres. » Et de poursuivre : « Maintenant pourla lettre de recommandation du chef de service,je tiens à informer le plaignant que tous les étu-diants ont eu cette lettre. Mais le chef de service,quand il devait choisir entre les étudiants parcequ�il n y a eu qu�un seul poste à pourvoir, il aopté pour la personne retenue », affirme-t-il. Ledirecteur général a terminé par ailleurs sondémenti par une assurance à l�intention du plai-gnant : « Je tiens à rassurer le plaignant que sonnom est retenu pour le poste qu�on a demandéauprès du ministère de tutelle.» « L�affectation àce poste est prévue pour le mois du janvier 2017.Qu�il soit donc rassuré. Son nom est le seulqu�on a à notre niveau », a-t-il conclu.

M. B.

ÉCHANGE D�ACCUSATIONS ENTRE UN MÉDECIN ET LE CHU DE BÉNI MESSOUS

Ce qui s�est réellement passé

77% DES OFFRES PROVIENNENT DU PRIVÉLa création d�emplois en croissance de 14%

Bonne nouvelle pour les Algériens, malgré la crise, le secteur de l�em-ploi n�a jamais été aussi aiguë. « Avec le lancement des projets dans dif-férents secteurs d�activité, le marché national de l�emploi a enregistré unecroissance de 14% au 30 septembre 2016, comparativement à la mêmepériode de l�année 2015 », a annoncé, hier matin, le directeur général del�Agence nationale de l�emploi (Anem), Mohamed Tahar Chaâlal, lors deson passage à l�émission Invité de la rédaction de la Chaine 3. D�après lesstatistiques de l�agence, le secteur privé continue de dominer le marché dutravail en Algérie avec 77% d�offres d�emploi. «Sur les 351 000 offresd�emploi, déposées au niveau de l�Anem, 77% proviennent du privé» asouligné le même responsable. Crise-création d�emplois est une équationbien de chez nous où notre économie reste un paradoxe pour les plusgrands experts mondiaux. Néanmoins, elle renseigne sur la réussite de lastratégie industrielle qu�est en train de mener le pays�

W. A. S.

! MADJID BERKANE

RÉUNION DU COMITÉDE HAUT NIVEAU DEL�UA SUR LA LIBYEMessahelreprésentera leprésident Bouteflika Le ministre des Affairesmaghrébines, de l�Unionafricaine et de la Ligue arabe,Abdelkader Messahel,représentera le président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, aux travaux de laréunion du Comité de Hautniveau de l�Union africaine surla Libye prévue le 8 novembre2016 à Addis-Abeba, a indiquéhier un communiqué du MAE .Cette réunion qui fait suite àcelle tenue à New York le 21septembre 2016 « s�inscrit dansle cadre du suivi de l�évolutionde la situation en Libye etconstituera une opportunitépour passer en revue les effortsrégionaux et internationauxdéployés dans le cadre durèglement de la crise dans cepays », précise la même source.Par ailleurs, M. Messahel« représentera également leprésident de la République, au2e Sommet extraordinaire de laCapacité africaine de réponseimmédiate aux crises (Caric), quise tiendra le 9 novembre 2016 àAddis-Abeba », ajoute le MAE.l�objectif de ce Sommet «étantl�examen du statut de la Caricconformément auxrecommandations adoptées lorsdu 26e Sommet des chefs d�Etatet de gouvernement », conclut lamême source.

ABDELMALEK BOUDIAF,MINISTRE DE LA SANTÉ«L�Algérie est unmodèle régional »Le ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réformehospitalière, Abdelmalek Boudiaf ainsisté hier à Souk Ahras sur lanécessité de mettre en place unsystème de santé national unifiéincluant les deux secteurs publicet privé. Lors de l�inspection del�hôpital « Houari Boumediene » dela ville de Sedrata, deuxième plusgrande ville de la wilaya, leministre a appelé au changementdu mode de gestion afin degarantir une prise en charge « plusefficace et meilleure » du malade.Il a également considéré que lesystème de santé unifié estimposé par l�impérativecomplémentarité entre le public etle privé. Des mécanismes decomplémentarité entre ces deuxsecteurs doivent être trouvés pourformer un système sanitairenational, a noté M. Boudiaf qui arelevé que l�Algérie est aujourd�huidans le domaine de la santé unmodèle à l�échelle régionale etinternationale. Il a égalementsouligné que le nouveau Code dela santé prévoit une révision de la carte sanitaire qui, àterme permettra l�émergence decirconscriptions sanitaires quiincluront chacune une partie de lapopulation et un nombred�établissements hospitalierscomprenant tous les acteurs de lasanté, y compris les médecinsgénéralistes et spécialistes dupublic et du privé. Après avoirannoncé l�entrée en service àl�hôpital de Sedrata d�une unitéd�oncologie, le ministre a soulignéque cette unité évitera aux patientsles déplacements vers Annaba etSouk Ahras et a affirmé que leproblème d�encadrement médical aété définitivement résolu. Leministre a souligné à cet effet quele président de la RépubliqueAbdelaziz Bouteflika accorde unintérêt personnel à la prise encharge des malades cancéreux. Leministre de la Santé a indiqué quele nombre de médecinsspécialistes dans la wilaya deSouk Ahras est passé de 63 à 106dans le secteur public, en plus de60 autres dans le secteur privé.

! WALID AÏT SAÏD

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016L�Actualité

II l n�y a pas de remise en causede l�accord d�Alger sur lepétrole. Tout ce qui y a été

décidé est en train d�être mis en�uvre. C�est en substance, ce qu�adéclaré, hier, le ministre del�Energie. Il faut dire que le flé-chissement des cours de ces der-niers jours a alimenté les plus fol-les rumeurs sur les intentions dessignataires dudit accord et amenéles analystes à prévoir une prolon-gation de la crise. Or, à bien écou-ter Nourredine Bouterfa, le proces-sus de réduction de la productiontel qu�il a été décidé à Alger suitson cours normalement. On app-rend, à ce propos, que les quotas deproduction des pays de l�Opepn�ont fait l�objet d�aucune décisionofficielle. Celle-ci devrait interve-nir lors de la réunion ordinaire decette organisation prévue le 28novembre à Vienne. Nous sommesencore à deux semaines du rendez-vous et les experts de l�organisa-tion travaillent à soumettre despropositions qui seraient receva-bles par l�ensemble des acteurs.Cela pour dire qu�«il n�y a pas deretour sur l�accord d�Alger.Aujourd�hui, nous sommes enapplication de cet accord. Le comitétechnique de haut niveau installésuite à la réunion d�Alger est entrain d�y travailler, et l�accordd�Alger n�a pas été remis en cause»,a clarifié le ministre de l�Energie. Cette déclaration de Bouterfa estimportante au moment où le mar-ché chancelle et se voit tirer vers lebas par des déclarations inopportu-

nes de responsables de pays pro-ducteurs de pétrole. Mais fonda-mentalement, l�accord en tant quetel, n�est pas encore en vigueur. Lahausse de quelques dollars consta-tés au lendemain de la réuniond�Alger était une réaction d�antici-pation du marché sur la baisse dela production. Or, celle-ci n�inter-viendrait véritablement qu�en jan-vier 2017. D�ici là, l�offre estmathématiquement excédentaire.Le vrai challenge est de savoir siles pays signataires de l�accord lerespecteraient une fois devenueffectif. Il est vrai que l�équationest très difficile, notamment enraison de conflits idéologiques etd�intérêts géopolitiques contradic-toires, mais l�Algérie qui dirige lecomité technique dédié à donnerforme à l�accord d�Alger, y croittotalement. A ce propos, le minis-

tre a également expliqué que cecomité «a déjà réglé pas mal d�élé-ments techniques». Signe que l�onse rapproche d�un accord solide,peut être même «historiquementsolide», comme l�a été la réunionextraordinaire de l�Opep à Alger.Parmi les aspects susceptibles defaire l�unanimité est l�entrée enapplication de l�accord avec l�avè-nement de la nouvelle année 2017,ainsi que sa durée fixée à uneannée seulement avec une révisionau bout de six mois. Une grandeflexibilité qui peut être une arme àdouble tranchant. Mais en toutétat de cause, au vu de la fragilitéactuelle du marché, aucun paysproducteur ne peut s�offrir le luxed�une vision à moyen terme. Pour l�Algérie, comme pour l�en-semble de ses partenaires dansl�Opep et hors Opep, la maîtrise du

marché est quasiment une ques-tion de vie ou de mort. Les écono-mies des pays concernés sont en

berne et les prévisions à court etmoyen terme sont catastrophiquesavec un prix du pétrole inférieur à50 dollars, comme c�est le cas pré-sentement. L�objectif du cartelpétrolier et de la Russie est deramener les cours à 60 dollars dansle courant de l�année 2017. Pourl�Algérie, ce niveau de prix est sus-ceptible de garantir une relativestabilité des finances du pays. Leproblème c�est que rien n�estmoins sûr, disent les experts, dontnombreux estiment que le pétrolede schiste américain continue àconstituer un sérieux concurrent àmême d�empêcher les cours deshydrocarbures conventionnels deremonter durablement. D�ailleurs,tout le monde s�accorde sur le faitque l�ère du pétrole à 100 dollarsest définitivement révolue. Pour l�heure, le défi de l�Algérie estde produire un bon accord techni-quement parlant, après la grandevictoire politique de septembre. Àce propos, Bouterfa a indiqué que«chaque pays réduira en fonctionde son volume de productionactuel». Plus facile à dire qu�àfaire.

S. B.

BOUTERFA DÉMENT LES RUMEURS ET AFFIRME

«L�accord d�Alger tient toujours»POUR L�ALGÉRIE, comme pour l�ensemble de ses partenaires dans l�Opep et hors Opep, la maîtrise du marché

est quasiment une question de vie ou de mort.

Le ministre de l�Energie

UU ne « bonne rédaction des contratscommerciaux et autres, éviteraitnombre de différends et de litiges

entre les entreprises algériennes et étrangè-res qui pourraient survenir tout au long del�exécution d�un contrat ». Cette conditionsine qua non, très complexe en soi, a été for-mulée à L�Expression par un expert détachépar le ministère du Commerce pour partici-per à une conférence sur les aspects pra-tiques de « l�arbitrage commercial internatio-nal ».

Ces aspects techniques et pratiques ontété passés au peigne fin lors d�une journéed�étude sur le sujet, organisée hier à Algerpar le ministère de la Justice.

Un panel imposant, de par sa composi-tion, à l�instar de magistrats de la Coursuprême, professeurs, universitaires et spé-cialistes en matière d�arbitrage commercial

international� a animé cette importantemanifestation scientifique.

Cette journée avait pour premier objectifde vulgariser l�arbitrage commercial interna-tional, domaine presque entièrementméconnu des sphères commerciales quereprésentent les entreprises nationales, les-quelles, souvent, il faut le dire, sont sansexpérience internationale en la matière niformation juridique adéquate si ce n�est l�ap-port plus ou moins efficient de quelquesconseillers juridiques.

Toujours est-il qu�il n�existe que peu d�ex-perts en la matière en Algérie, ont fait savoirles divers intervenants à cette conférence.Ainsi, une experte-technicienne approchéepar L�Expression regrette « l�absence de cul-ture d�arbitrage en Algérie ». Elle a estiméque « les entreprises algériennes sont désar-mées face à la voracité, des entreprises étran-gères lorsqu�il y a des litiges. Nos entreprisesne savent pas, juridiquement parlant, éva-

luer la somme à débourser (ou à encaisser),les dommages et les intérêts qui découlentd�un procès en matière d�arbitrage interna-tional. Les aspects juridiques de la notiond�arbitrage dénotent, souligne-t-elle, lesavantages et inconvénients pour les denierspublics (Trésor) dans le souci d�assurer unéquilibre financier des entreprisespubliques ».

L�arbitrage commercial international sus-cite des difficultés juridiques et pratiques,notamment dans le domaine des investisse-ments étrangers ainsi que les conflits y affé-rents. Ceci-dit, il est entendu que les partiescontractantes sont liées par des clauses com-promissoires pour le règlement de leur diffé-rend.

Cette journée a été aussi une occasionimportante pour échanger les avis et exposerles préoccupations rencontrées par des entre-prises économiques pendant les procéduresd�arbitrage ou après la prononciation du

jugement d�arbitrage et son exécution. Il enressort qu�il est recommandé d�améliorerl�application des textes législatifs, nationauxou internationaux, relatifs aux conventions .

Il a été par ailleurs recommandé des�inspirer de l�expérience étrangère enmatière de conclusion de contrats commer-ciaux internationaux, des modalités de négo-ciation et acquérir une maîtrise suffisante detoutes les procédures d�arbitrage tout enobservant l�exécution des décisions d�arbi-trage et les voies de recours.

Participaient à cette journée d�étude,nombre de magistrats de la Cour suprême,du Conseil d�Etat, des cours et tribunauxordinaires et administratifs, des professeursuniversitaires, avocats, notaires, huissiers dejustice, de membres de la commission natio-nale relevant de la Chambre commercialeinternationale en Algérie.

A. A.

JOURNÉE D�ÉTUDE SUR LES ASPECTS PRATIQUES DE L�ARBITRAGE COMMERCIAL INTERNATIONAL

Un manque crucial d�experts algériensCOMMENT VULGARISER cet arbitrage notamment dans les investissements ?

Fidèle à son engagement citoyen,Ooredoo a organisé, une opération de collectede sang auprès de ses employés, en collabo-ration avec l�Agence Nationale du Sang, àl�occasion de la Journée nationale des don-neurs de sang, célébrée le 25 octobre dechaque année.

Cette initiative humanitaire, devenue unetradition chez Ooredoo, s�est déroulée, durantla journée du dimanche 06 novembre 2016, auniveau des sièges de Ooredoo de Ouled Fayetet de Bab-Ezzouar à Alger ainsi qu�aux sièges

régionaux d�Oran et de Constantine. Cette manifestation de grande générosité

a drainé un grand nombre de volontairesparmi les employés de Ooredoo. Ces derniersont été, en effet, nombreux à répondre favora-blement à cet appel et à participer à cet élannational de solidarité avec les malades. Ungeste noble et humanitaire qui rejoint la cam-pagne nationale de sensibilisation lancée parl�Agence Nationale du Sang et relayée parSMS auprès des employés de Ooredoo.

Pour rappel, Ooredoo a déjà organisé des

opérations de collecte desang de ses employés, dontla dernière a eu lieu en avrildernier à l�occasion de laJournée maghrébine du donde sang.

A travers cette opérationde solidarité, Ooredooconfirme une fois de plus sacontribution active pour laréussite des initiativescitoyennes.

Ph :

R.B

oudi

na

! SAÏD BOUCETTA

! ABDELKRIM AMARNI

EN PARTENARIAT AVEC L�AGENCE NATIONALE DU SANG Opération de don du sang des employés de Ooredoo

LE CONTRAT SIGNÉ HIER AVEC UNE ENTREPRISE CHINOISE45 milliards de dinars pourla raffinerie de Sidi R�cine

La compagnie nationale Sonatrach et le groupe China PetroleumEngineering and Construction (Cpecc) ont signé hier, à Alger, uncontrat de 45 milliards de dinars pour réaliser les travaux de réhabili-tation de la raffinerie de Sidi R�cine à Baraki (Alger). Les documentsde l�accord ont été paraphés par le directeur du pôle raffinage deSonatrach, Tahar Cherif Zerrar, et le directeur général de CpeccAlgérie, Liu Chun Lin, en présence du ministre de l�Energie,Nourredine Bouterfa, du P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, ainsique de l�ambassadeur de Chine à Alger, Yang Guangyu. Le projet deréhabilitation de la raffinerie d�Alger, dont le délai de réalisation a étéfixé à 21 mois, devrait permettre, une fois réceptionné, d�augmenterde 35% les capacités de raffinage de cette unité.

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016L�Actualité

1783 FAMILLES SERONT RELOGÉES PROCHAINEMENT

AAllggeerr ssee ddééffaaiitt ddee sseess bbiiddoonnvviilllleess LES COMMISSIONS D�EXAMEN des dossiers sont à pied d��uvre et les familles

seront relogées dans les prochains jours.

! MASSIVA ZEHRAOUI

LL a dernière phase de la 21eopération de relogement,sera lancée prochainement,

a affirmé samedi dernier le walid�Alger, Abdelkader Zoukh lorsd�une visite d�inspection à Alger. Il asouligné que les commissions d�exa-men des dossiers sont à pied d��u-vre et les familles seront relogéesdans les quelques prochains jours,rapporte l�APS. Il s�agit de la 4e etdernière tranche de la 4e phase decette opération, elle concernera1783 familles issues des bidonvillesd� « El Hamiz » et « Bologhine » ,dont 950 familles du bidonville«Oued El Hamiz» de Bordj ElKiffan, 390 familles du bidonville«Amar Ouahib» de Bologhine, et120 familles du bidonville «LePlateau» de Bologhine, selon lawilaya d�Alger. Depuis le début del�opération, 665 familles ont étérelogées dans le cadre de la 1èretranche qui a eu lieu le 5 octobredernier. La deuxième tranche qui aeu lieu le 10 octobre dernier a per-mis le relogement de 387 famillesdes bidonvilles «Cervantès» dans lacommune de Mohamed Belouizdad,«Nezali Chérif»» de Chéraga,«Chemin Mackley�� de Ben Aknounet «La ferme pilote» de Bab Ezzouar.La troisième tranche a concernéprés de 200 familles des bidonvilles«Coco Plage» de Bordj El Bahri, «ElOued» de Bordj El Bahri et«Boukhari» de Bordj El Bahri, elle aété lancée le 19 octobre dernier.La4e phase de la 21e opération de relo-gement dans la wilaya a été subdivi-sée en quatre tranches pour instal-

ler 3000 familles toutes dans lescités. Toutes ces familles serontrelogées dans les cités 1200/560Logements Selmani auxEucalyptus, la cité 400 Logements àRahmania, projet de 300 logementsà Rahmania, 300 Logements Zaâtriaà Mahelma, la cité 1000/267Logements à Douéra et 477/93Logements Kourifa à El Harrach.

Cette dernière phase prévoit le relo-gement de 82 familles, dans le cadredu programme d�urgence de reloge-ment des citoyens de la wilayad�Alger. Il s�agit de 58 familles quihabitaient au centre de transit«Dijon », commune de Bab El Ouedà la suite de l�incendie qui s�estdéclaré dans ce quartier le 29 juilletdernier. Ledit programme concer-

nera également le relogement de 21familles qui occupaient le site de«Mercadal », commune de Kouba,ainsi que trois familles qui consti-tuaient un obstacle à la réalisationdu projet de réaménagement dusiège de la commune de Oued Smar.Abdelkader Zoukh a indiqué parailleurs que72 000 familles, ontbesoin de logements décents. M. Z.

ACCIDENT DE LAROUTE Un mort et 2 blessésà Djelfa Une personne a trouvé la mort

et deux autres ont été blesséesdans un accident de la routesurvenu, hier à Djelfa, a-t-onappris auprès des services de laProtection civile. L�accident estsurvenu au nord de Djelfa, surl�axe du CW N166 reliant HassiBahbah à Hassi El Ich,lorsqu�un véhicule léger estentré en collision avec unemoto, causant la mort sur placedu conducteur de cettedernière, en plus de blessuresdiverses à deux autrespersonnes, a-t-on ajouté demême source. La dépouille de lavictime (40 ans) a ététransportée à la morgue del�hôpital de Hassi Bahbah,également lieu du transfert desdeux blessés, après avoir reçules soins nécessaires sur leslieux de l�accident. Une enquêtea été ouverte pour déterminerles causes exactes de cetaccident meurtrier.

SECOUSSE TELLURIQUE DE 4,7 DEGRÉS À M�SILAAucune perte humaineni dégât matérielLa secousse tellurique demagnitude de 4,7 degrésenregistrée samedi soir à BeniIlmane dans la wilaya deM�sila, n�a causé « aucuneperte humaine ou dégâtmatériel », a assuré laProtection civile. « Aucuneperte humaine ou dégâtmatériel n�est à déplorer suiteà la secousse qui a touchéaujourd�hui (samedi) soir lacommune de Beni Ilmane », aindiqué le colonel FaroukAchour. L�épicentre de cettesecousse de magnitude 4,7degrés sur l�échelle ouvertede Richter, enregistrée samedià 21h43, a été localisée à 9 kmau Nord-Ouest de Beni Ilmanedans le Nord-Ouest de lawilaya de M�sila. Le colonelAchour a indiqué qu�« unmouvement de panique a étéenregistré chez leshabitants », ajoutant que leséléments de la Protectioncivile continuaient leur actionde reconnaissance.

IMPORTATION DE CARBURANTS La facture nedépassera pas lemilliard de dollars La facture d�importation descarburants ne dépassera pas unmilliard de dollars en 2016grâce à la réhabilitation desraffineries de Skikda etd�Arzew, a affirmé hier, à Algerle vice-président de Sonatrachchargé de la liquéfaction, leraffinage et la pétrochimie, AkliRemini. « Nous avons un largeprogramme de réhabilitationdes raffineries. Celles de Skikdaet d�Arzew ont déjà étéréhabilitées et sont enfonctionnement. Grâce à cetteopération, la factured�importation des carburantsne dépassera pas un milliard dedollars en 2016, contrairementaux (années passées ndlr) oùnous importions entre 2 à 3milliards de dollars », asouligné M. Remini en margede la signature d�un contratentre Sonatrach et le groupechinois CPECC pour laréhabilitation de la raffineried�Alger.

AA u total 866 actes médicauxet chirurgicaux ont été effec-tués par la mission de jume-

lage menée par une équipe duCentre hospitalo-universitaire(CHU) Nedir-Mohammed de TiziOuzou à Tamanrasset entre les21 et 28 octobre dernier, a-t-onappris hier du directeur général del�établissement. Lors d�une confé-rence de presse consacrée aux diffé-rentes opérations de jumelagemenées dans le Sud algérien depuis2014 à ce jour, le professeur AbbèsZiri a précisé que l�équipe du CHUcomposée de 12 médecins spécialis-tes dont des maîtres-assistants etdes professeurs, a effectué830 consultations spécialisées,20 actes chirurgicaux et 16 explora-tions. En dehors du travail effectuéà l�hôpital de Tamanrasset dans lecadre d�un programme national dejumelage lancé par le ministère dela Santé, six se sont déplacés dansla commune de Tinzaouatine, dis-

tante de 550 km du chef -lieu dewilaya, a-t-il précisé, donnant lechiffre de 200 personnes examinéesà l�occasion au niveau de cette zone.Après une première mission accom-plie dans cette wilaya en 2015, leséquipes médicales du CHU de TiziOuzou ont mené trois autres opéra-tions de jumelage en 2016 avantcelle effectuée en octobre dernier, a-t-il signalé.

Les cinq actions ont permisd�accomplir 4 175 consultationsspécialisées, 246 actes chirurgicauxet 32 explorations, a-t-il avancé.

Le conférencier a annoncé unenouvelle mission qui sera accomplieà partir du 15 novembre prochaindans la wilaya d�Illizi et deux aut-res attendues pour décembre suc-cessivement à In Salah etTamanrasset. Depuis le lancementdu programme en 2014, un total dehuit opérations d�échange a étéconcrétisé dans trois wilayas(Ghardaïa, Tamanrasset et Illizi) à

la faveur desquelles 6 093 patientsont été examinés, 482 autres opéréspour différents motifs et 179 ontfait l�objet d�exploration, a-t-ilrésumé.

En marge de la présentation dubilan de jumelage, le Pr Ziri adéclaré que le projet de réalisationd�un nouveau service des urgencespour un montant de 395 millions dedinars a été lancé depuis unedizaine de jours.

Le délai de réalisation de la nou-velle structure est de 18 mois, aindiqué le directeur général duCHU qui a affirmé que des instruc-tions ont été données à l�entrepriseen charge des travaux pour enréduite la durée. Le nouveaupavillon des urgences sera réaliséen R+6 et comportera entre autrescinq blocs opératoires et un plateautechnique consistant qui permettrad�effectuer tous les examens radio-logiques au niveau de cette struc-ture.Des laboratoires d�analyses

seront également prévus dans cenouveau service qui aura pourobjectif d�avoir des « urgences com-plètes » qui assureront unemeilleure prise en charge desmalades en plus de la satisfactionde la demande exprimée.

Le projet comportera aussi unepiste réservée aux éventuelsbesoins d�évacuation par voieaérienne et ses accès seront indé-pendants du CHU et donnerontdirectement sur la Route nationaleN° 12, a-t-il soutenu. Toujours auvolet infrastructurel, le directeurdu CHU a annoncé la mise en serv-ice « imminente » du centre de dés-intoxication dont les travaux deréalisation sont achevés à 100%.

Par ailleurs, un service de néo-natalogie, le premier du genre dansla wilaya de Tizi Ouzou, a été inau-guré à l�occasion de la célébrationdu 62ème anniversaire du déclen-chement de la guerre de Libérationnationale.

EN MISSION DE JUMELAGE À TAMANRASSET

LLee CCHHUU ddee TTiizzii OOuuzzoouu eeffffeeccttuuee pplluuss ddee 880000 aacctteess mmééddiiccaauuxx EN MARGE DE LA PRÉSENTATION du bilan de jumelage, le Pr Ziri a déclaré que le projet de réalisation

d�un nouveau service des urgences pour un montant de 395 millions de dinars a été lancé.

Tous les quartiers d�Alger sont concernés

LE MINISTÈRE DE L�HABITAT LEUR A ADRESSÉ UN ULTIMATUMPlus de 600 agences menacées de fermeture

Sale temps pour les agents immobiliers. Cesderniers viennent d�être interpellés par leministère de l�Habitat, de l�Urbanisme et de laVille afin de se mettre en conformité avant le20 novembre prochain. Passé ce délai, 613agences immobilières risquent de fermerleurs locaux de manière définitive. Après le décret exécutif n° 9-18 du 20 janvier2009 fixant la réglementation relative à l�exer-cice de la profession d�agent immobilier, denombreuses agences continuent de persisterdans l�informel, ce qui a pour conséquencesle gel du marché immobilier ainsi qu�unehausse vertigineuse des prix de vente et d�a-

chat. Pour le président de la Fédération natio-nale des agences immobilières, AbdelhakimAouidat, bien que la démarche du ministèrepour remettre de l�ordre dans ce secteur enAlgérie soit salutaire, elle a néanmoins contri-bué à mettre le citoyen et l�agent immobilierface à différentes entraves administratives. Etpour cause, la série de lois promulguée par leministère en une seule fois, s�appuyant sur laloi de régularisation des constructions nonachevées ainsi que la vente et la mise en loca-tion de biens immobiliers sans certificat deconformité et l�importance d�avoir un agré-ment de la part du ministère qui tend à rendre

la procédure de la régularisation très longue.Autant d�obstacles qui sèment le désordredans le marché de l�immobilier. D�aprèsM.Aouidat, la seule alternative est la luttecontre le marché de l�informel qui privilégieles transactions immobilières de manièreillégale, procédé dont le citoyen est le premierà en pâtir. De son côté, Yacine Mahrez, pro-priétaire de l�agence immobilière El yasmine,agréée par le ministère de l�Habitat, déplore lefait que de nombreuses agences disposantd�un agrément puissent exercer au mêmetitre que celles qui n�en ont pas.

M. Z.

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016portsSLIGUE 1 MOBILIS - 10e JOURNÉE

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RETOUR SUR LE DERBY USMA-USMH

El Harrach vole la vedette à SoustaraLes Rouge et Noir sont tombés sur un sacré onze harrachi, qui a eu le grand mérite de jouer un cran nettement

au-dessus d�un adversaire usmiste, tout simplement méconnaissable.

LL a réouverture avant-hhieraprès-mmidi du mythiquestade olympique du 5-JJuillet,

coïncidait pour la circonstance avecle déroulement du derby USMA-USMH. Une rencontre que nousavions qualifiée dans ces mêmescolonnes, avant son déroulement,de véritable match des extrêmesentre les gars de Soustara et ceuxd�El Harrach. Deux ténors que toutséparait à plusieurs niveaux, etnotamment au classement.

Les Rouge et Noir faisaienteffectivement figure de favoris enpuissance devant les Jaune et Noir.Mais sur le terrain, le vainqueur dela Supercoupe 2016 a appris à sesdépens, que les Harrachis étaientparfois capables du meilleur,notamment chaque fois qu�ilsaffrontaient des ténors avéréscomme l�USMA. Il est vrai que lestaff technique usmiste composé dutrio Aksouh-Belkacemi-Masmoudia cru bon d�aligner un onze usmistepresque identique à celui qui venaitde battre quelques jours plus tôt leMCA. Comme le dit si bien le vieiladage : « On ne change pas uneéquipe qui gagne. » Mais le footballn�est point une science exacte, et unmatch ne ressemble jamais au sui-vant. Résultat des courses : LesRouge et Noir sont tombés sur unsacré onze harrachi, qui a eu legrand mérite de jouer un cran net-tement au-dessus, d�un adversaireusmiste, tout simplement mécon-naissable.

Totalement incapables de haus-ser réellement le ton, les camaradesde Koudri se sont souvent emmêléles pinceaux, avant de se laissersurprendre à la 38e mn, lorsqueMellal se jouait avec culot de ladéfense usmiste, avant de placer untir croisé sur lequel le

portier Mansouri avait mal appré-cié la trajectoire.

Les poulains de BoualemCharef, étaient bel et bien plusprompts que les Rouge et Noir, et

profitaient à chaque fois des largescouloirs laissés par une défenseusmiste.

La paire centrale Chafaï-Benyahia, ainsi que les latéraux

Meftah et notamment Abdellaoui,subissaient sans cesse l�ascendantdes Harrachis, alors que l�attaquealgéroise composée du trioMéziane-Andria-Bouderbal, était

hors coup. Pour corser le tout, lejeune milieu de terrain récupéra-teur Belahcène qui était associépour la première fois à Koudri, n�ajamais su remplir correctement sonrôle, en l�absence du duoBenkhemassa-Benguit.

A court d�imagination, les garsde Soustara ont perdu leur footballhabituel, en balançant moult bal-lons aériens, qui ont permis au gar-dien harrachi Zeghba de passer unaprès-midi des plus tranquilles au5-Juillet.

Le naufrage collectif des Rougeet Noir s�est finalement concrétiséau tableau d�affichage, par un sec-ond but harrachi, inscrit dans letemps additionnel avec beaucoup demaîtrise par Younès, comme poursymboliser toute l�impuissanced�un ténor usmiste, battu sur tousles plans.

L�USMA perd ainsi son secondmatch d�affilée, le troisième depuisl�entame du champion, et voit sur-tout son statut désormais plus quejamais menacé par plusieurs ténors,à leur tête le MC Oran, prochainhôte des protégés du nouveau coachusmiste, en l�occurrence le BelgePaul Put.

Côté harrachi, grâce à ce derniersuccès, les poulains de Charef nesont plus relégables, et peuventenvisager sous de meilleurs auspi-ces la prochaine visite à El Harrachde l�ES Sétif.

Signalons enfin que YoucefBelaïli dont la suspension en coursprendra finalement fin en septem-bre 2017, l�attaquant oranais auraitfait le choix de revenir au MC Oranavec lequel il vient de fêter la nais-sance de son premier enfant, etaurait ainsi décidé de relancer sacarrière auprès des siens. Une nou-velle qui pourrait être très malaccueillie par de nombreux usmis-tes.

B. B.

! BACHIR BOUTEBINA

AVANT SON MATCH RETARD FACE AU MOB

Le Doyen à une victoire du fauteuil de leaderLe succès du MCA a été cependant entaché d�une erreur d�arbitrage, car le DRBT aurait dû bénéficier d�un penalty

à la 68e minute, et qui aurait peut-être pu changer la donne.

LL a rencontre qui s�est dérou-lée avant-hhier entre le Difaâde Tadjenanet et le

Mouloudia d�Alger, a malheureuse-ment connu une fin de partie desplus houleuses, et que rien ne pré-voyait au départ, tant les deuxadversaires du jour, ont fait preuvede beaucoup de fair-play, avantcette fatidique 70e mn de jeu.

Pour preuve, alors que le MCAdéfendait son but d�avance inscriten première mi-temps de fort bellemanière par Nekkache, le Difaâjetait toutes ses forces en attaque

pour égaliser. Et suite à une doublefaute commise par le keeper algé-rois Chaâl, d�abord en touchant leballon de ses mains hors des 18 m,puis à l�intérieur de la surface deréparation en fauchant carrémentl�attaquant Si Ammar, sur uneaction que les images du directl�Entv montraient qu�il y avait belet bien là un penalty, l�arbitreZouaoui en a décidé autrement.

L�arbitre directeur venait decommettre deux grosses fautestechniques, et qui allaient provo-quer « l�irréparable », sous les yeux

de milliers de téléspectateurs et lenombreux public de Tadjenanet.

Quand bien même nouscondamnons fermement, commenous l�avons toujours fait dans cesmêmes colonnes, tout acte de vio-lence car, agresser physiquementun arbitre n�honore point sonauteur, il n�en demeure pas moinsque M. Zouaoui a bel et bien« faussé » les 20 dernières minutesdu match DRBT-MCA. Cet arbitrefédéral rejoint à son tour la longueet peu reluisante liste des arbitresqui commettent sans cesse de gra-

ves erreurs d�arbitrage. Et cellequ�il vient de commettre àTadjenanet, porte un sérieux coupde crédit à l�ensemble des arbitres.Même son collègue Helalchi quiofficiait le derby USMA-USMH aomis de siffler un penalty des plusflagrants en faveur des Harrachis,tant la faute commise par Koudridans sa surface, était pourtant desplus claires.

Malheureusement, nous som-mes tentés de croire que certainsténors sont « protégés » au détri-ment d�autres. Et si l�arbitre a été

carrément mis « au placard », parcequ�il aurait gravement lésé la JSKau profit de l�USMA, alors M. Zouaoui doit impérativementsubir le même sort. Sinon, noussommes désormais profondémentconvaincus qu�il existe bien « deuxpoids, deux mesures » au sein d�uncorps arbitral qui contribue gran-dement au pourrissement de notresport roi. Appelons un chat unchat, et dénonçons haut et fortcette dernière énième« mascarade » qui vient de se pro-duire à Tadjenanet ! B. B.

LL e MC Alger, conduit par son nouvelentraîneur Kamel Mouassa, a réaliséune bonne opération avant-hhier, en

allant gagner chez le DRB Tadjenanet (1-0),au moment où son rival de toujours, l�USMAlger s�est inclinée (2-0) contre l�USM ElHarrach, dans le derby disputé au stade du 5-Juillet, pour le compte de la 10e journée deLigue 1 Mobilis. Le but du Doyen a été inscritpar Nekkache (35�), permettant à son équipede hisser à la 4e place, avec 17 points, maisaussi de se racheter de sa défaite contre

l�USM Alger (2-0), en Supercoupe d�Algérie. Le succès du MCA a été cependant enta-

ché d�une erreur d�arbitrage, car le DRBTaurait dû bénéficier d�un penalty à la 68eminute, et qui aurait peut-être pu changer ladonne. Le gardien Chaâl a en effet commisune faute flagrante sur l�attaquant Si-Amar,mais l�arbitre Zouaoui a jugé qu�il s�agissaitplutôt d�une simulation.

Ainsi, il a non seulement refusé de sifflerle penalty, mais il a sanctionné Si Amar d�unavertissement pour simulation.

Une erreur d�appréciation ayant provoquéune vive colère chez le DRBT, aussi bien surle terrain que dans les tribunes, ce qui agénéré un arrêt de jeu de plusieurs minutes.

De son côté, le CR Belouizdad a stoppél�hémorragie après trois défaites consécuti-ves, en faisant match nul (1-1) contrel�Olympique de Médéa. Sid Ali Yahia-Chérif(41�) ayant répondu à une ouverture précocede Lemhane (5�) pour l�OM. Vendredi, c�est laJS Kabylie qui avait réussi une très bonneaffaire en allant gagner (1-0) chez le CS

Constantine, au moment où le RC Relizane aquitté provisoirement la dernière place duclassement, en battant l�USM Bel-Abbès (2-0). De son côté, la JS Saoura a confirméson réveil après une entame de saison diffi-cile, en dominant le NA Hussein Dey (2-1)grâce à Djallit et Hamia. Un nouveau succèsà domicile pour les gars de Béchar, grâceauquel ils se hissent à la 5e place.

En revanche, le NAHD enregistre sa troi-sième défaite de rang et la seconde sous laconduite du nouvel entraîneur, Alain Michel.

NOTRE CARTON ROUGE DU WEEK-END

L�arbitre Zouaoui à l�origine de «l�irréparable» à Tadjenanet

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portsS LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

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CLASSEMENT DES BUTEURSDE LIGUE 1 (10E J) Statu quo en tête Rachid Nadji (ES Sétif),Abousoufiane Balegh (USM Bel-Abbès), Mohamed Amine Hamia(Olympique Médéa) et MouradMeghni (CS Constantine)continuent de dominer leclassement des buteurs de laLigue 1 avec 5 buts chacun, auterme de la 10e journée disputéedurant le week-end. Ce quatuorest resté muet pendant unejournée qui n�a pas été prolifiqueen buts (11), alors que le matchMO Béjaïa-CA Batna a été reportéà une date ultérieure. Quatrejoueurs occupent conjointement ladeuxième place avec 4 butschacun : Mourad Benayad (RCRelizane), Hicham Chérif (MCOran), Rabie Meftah (USM Alger)et Hamza Zaidi (JS Saoura). Lorsdu précédent exercice, le LibyenMohamed Zaâbiya (ex-MCO) etMohamed Tiaiba (ex-RCR) ontterminé co-meilleurs buteurs avec13 buts chacun.

LIGUE 1 RÉSERVE (10e J)L�ES Sétif accrochéeà domicile L�ES Sétif, auteur de 9 victoires enautant de matchs, a été tenue enéchec à domicile par le MC Oran(0-0) dans le cadre de la 10ejournée du championnat de Ligue 1 de la réserve, disputéedurant le week-end. Cette contre-performance a permis à la JSSaoura, vainqueur du NAHussein-Dey (2-0) de réduirel�écart sur le leader, l�ESS, à deuxpoints. En bas du classement, leMC Alger (14e, 6 pts) poursuit sadégringolade en s�inclinant cettefois-ci en déplacement face auDRB Tadjenanet (2-0)

NAPLES Déjà 5 passes décisivespour GhoulamLe défenseur latéral gauchealgérien du Napoli FaouziGhoulam égale déjà son meilleurtotal de passes sur une saisonaprès seulement 15 matchs.Passeur hier soir pour Hamsikcontre la Lazio, Ghoulam qui alancé en profondeur son capitainepour l�ouverture du score à la 52eminute offrait sa troisième passedécisive en Série A après les deuxen Champions league.

PRÉPARATION DE LA CAN 2017Le Zimbabwe s�imposeface à la ZambieLa sélection zimbabwéenne,premier adversaire de l�Algériedans le groupe B de la couped�Afrique des Nations 2017 auGabon (14 janvier-5 février) s�estimposée samedi à Harare face àla Zambie (1-0) en match amical.L�unique but de la partie a étéinscrit par Teenage Hadebe à la54e minute de jeu. La sélection duZimbabwe a pris part à cetterencontre avec une équipecomposée uniquement de joueurslocaux. Les «Warriors»disputeront un second test amicalle 13 novembre face à laTanzanie. Outre le Zimbabwe etl�Algérie, le groupe B de la CAN2017 est composé également dela Tunisie et du Sénégal. LeZimbabwe devrait égalementdonner la réplique à l�Egypte enjanvier, soit à quelques jours ducoup d�envoi de la CAN 2017. LeZimbabwe, dont ce sera latroisième participation à la CANaprès les éditions de 2004 et de 2006, ouvrira le bal le 15janvier prochain face à l�Algérie austade de Franceville (17h algériennes).

L a sélection nationale,dont le stage a débutéhier avec l�arrivée de la

première vague des joueurs,effectuera aujourd�hui une pre-mière séance de décrassage, his-toire de récupérer après lesefforts fournis par certainsd�entre eux avec leurs clubsrespectifs. Et ce n�est qu�à par-tir de demain que les choses lesplus importantes débuterontavec une première séance d�or-dre technique. Et là, il fautnoter que le nouveau sélection-neur des Verts, le Belge GeorgeLeekens est déjà confronté àcertaines incertitudes dans lamesure où, d�une part, il a enre-gistré plusieurs défections pourblessures depuis l�annonce desa première liste de 18 joueursévoluant à l�étranger commeAdam Ounas et ensuite par lefait que plusieurs sont encoresous le coup des blessures dontNabil Bentaleb, Rachid Ghezzalet Islam Slimani. De plus,Leekens sait très bien que cer-tains joueurs manquent terri-blement de compétition en cettepériode de l�année, à savoirM�Bolhi, Mandi, Guedioura,Belkaroui, Brahimi et Feghouli.La tâche du staff techniques�annonce donc très difficileafin de préparer ses 23 élé-ments à ce déplacementpérilleux au Nigeria.

Ainsi, le 3 novembre dernier,Georges Leekens a complété saliste des 23 joueurs en faisantappel à six autres joueurs pource match face au Nigeria, le 12novembre à Uyo pour le comptede la deuxième journée des qua-lifications africaines auMondial 2018 (groupe B). Il s�a-git de Mehdi Tahrat (Angers),Sofiane Hanni (Anderlecht),Mohamed Khoutir Ziti (ESSétif), Houari Ferhani (JSKabylie), Malik Asselah (JS

Kabylie) et ChemseddineRahmani (MO Béjaïa).

Dans cette liste, on rappellebien le retour des défenseursAïssa Mandi (Réal Betis),Hichem Belkaroui (ES STunis), ainsi que du milieu deterrain Nabil Bentaleb, très enverve avec sa nouvelle équipeallemande de Schalke 04. Lemilieu de terrain Adam Ounas(Bordeaux), qui avait décidé dedéfendre les couleurs nationa-les après avoir évolué dans lessélections françaises de jeunescatégories, figurait dans cetteliste pour la première fois,avant qu�il ne soit dispensé durendez-vous d�Uyo à caused�une blessure. Il a été rem-placé par Hanni.

Ce match contre le Nigeriaest d�importance primordialepour les Verts dans cette coursevers la qualification au pro-chain Mondial russe dans lamesure où, à l�issue de la pre-mière journée des qualifica-tions, le Nigeria est leader du

groupe B grâce à sa victoirecontre la Zambie (2-1) à Ndola,devançant l�Algérie et leCameroun (1 point chacun).

Leekens et son staff se sontréunis plusieurs fois pour pré-parer ce match contre leNigeria. Ils ont donc bienconcocté un programme bienétudié avec pas moins de cinq

séances d�entraînements àAlger avant le déplacement auNigeria. Et justement à ce pro-pos, les Verts quitteront Algerle 10 novembre en direction dela ville d�Uyo (Nigeria) qui abri-tera le match. Le déplacementse fera à bord d�un avion spécialde la compagnie Air Algérie.

S. M.

DÉBUT DU STAGE DE L�EN AUJOURD�HUI À SIDI MOUSSA

Déjà des tracas pour LeekensLe sélectionneur des Verts et son staff se sont réunis plusieurs fois pour préparer ce match contre le Nigeria. Ilsont concocté un programme bien étudié avec cinq séances d�entraînement à Alger avant le déplacement à Uyo.

Le coach de l�EN est sommé de trouver la bonne formule pour aller chercher une victoire face au Nigeria

! SAÏD MEKKI

Ghezzal incertain contre le Nigeria L�attaquant international algérien de l�Olympique Lyonnais, Rachid

Ghezzal, touché avant-hier soir à l�aine, est incertain de participationau match de samedi face au Nigeria, pour le compte de la 2e journéedes éliminatoires de la Coupe du monde 2018 en Russie. Le frère cadetde l�ex-international algérien, Abdelkader Ghezzal, s�est blessé lors dela 12e journée de Ligue 1 française qui a vu son équipe l�emporter (2-1) face au Sporting Club de Bastia, grâce notamment à un penaltyobtenu par le jeune Algérien et transformé par le capitaine AlexandreLacazette (37�). Ghezzal a été touché à la 68e minute de jeu et a cédésa place dans la foulée, en attendant de passer des examens médicauxplus approfondis, pour être fixé sur le degré de gravité de cette bles-sure et connaître par la même occasion la durée exacte de sonindisponibilité. Si le forfait du joueur se confirmerait pendant les pro-chaines heures, ce sera un coup dur pour les Verts et leur nouveausélectionneur national, Georges Leekens. Son éventuelle absence s�a-joutera à celle du défenseur central de l�USMA, Nacer-EddineKhoualed, blessé au péroné et « out » quatre à cinq mois.

Les 64 équipes qualifiées aux32es de finale de la couped�Algérie, saison 2016-2017, àl�issue du dernier tour régionaldisputé ce week-end :

Ligue 1 : USMA, MCO, ESS,MCA, JSS, CSC, USMBAbbès,JSK, OM, CAB, NAHD, DRBT,USMH, RCR, CRB, MOB.

Ligue 2 : MCS, ASMO,

JSMB, PAC, ASO, USMB,MCEE, CRBAF, USB, CABBA.

Amateur : US Tébessa, ESGuelma, USM Annaba, MBHassasna, MC Mekhadma, OMArzew, ES Mostaganem, RCBOued R�hiou, US Béni Douala,RC Kouba, HB Chelghoum Laïd,US Chaouia, USM Khenchela,NC Magra, SCM Oran.

Inter-régions : AS BordjGhedir, Nasr El-Fedjoudj, FCBFrenda, IS Tighennif, CRBHennaya, IRB El-Kerma, ORBOued Fodda, ES Berrouaghia,MB Oued Sly, IRB Aïn Lahdjar,ES Bouakeul, JS Azzazga, NTSouf.

Régionale : NRBBouchegouf (Ligue d�Annaba),

DRB Staouéli, EC Oued Smar, ESour Ghozlane, NR DelyIbrahim (Ligue d�Alger), CAMSkikda, CRB El Milia (Ligue deConstantine), JSB Sidi Bouaziz,A Sidi Mahdi (Ligue de Ouargla),IRBEl Hadjar (Ligue de Annaba).

Ndlr : Le tirage au sort des32es de finale aura lieu ledimanche 13 novembre.

COUPE D�ALGÉRIE 2016-2017

Les qualifiés aux 32es de finale

P our l�avant-ccentre algérien duStandard de Liège, Ishak Belfodil, ilest hors de question que les Rouches

s�enflamment après ce début de saisonréussi. Après la déroute à Ostende, etcomme souvent depuis son arrivée dansnotre compétition, Ishak Belfodil ne fuyaitpas ses responsabilités. « Ce n�est pas lapremière fois qu�on est obligé de couriraprès le score. On est déjà revenuplusieurs fois mais cela ne marchera pas

tout le temps. On doit être plus constant. »Constants, les Liégeois l�ont été jeudi soirà Athènes lors d�un match référence tantattendu. « On a réalisé une grosseperformance mais tout n�était pas parfait.Il faut tout de même reconnaître que cen�est pas donné à tout le monde de venirgagner ici. », reconnaissait l�Algérienaprès la rencontre. Mais ce dernier, qui selaisse rarement prendre par les émotions,mettait en garde. « Ce qu�on a fait, c�est

bien mais il faut rester lucide. On restetout de même sur deux défaites de rang enchampionnat et il faut rectifier le tirimmédiatement. » En s�imposant àAthènes, le Standard s�est replacé dans lacourse à la qualification et s�est offert leluxe de disputer une finale à Vigo le 24novembre prochain. « Cela, c�est de lathéorie. Place d�abord à la pratique avec laréception de Mouscron », concluaitBelfodil.

BELFODIL ÉTINCELANT AVEC LE STANDARD DE LIÈGE

«Nous devons rester lucides»

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016portsS

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CHAMPIONNATNATIONALE UNE ADE VOLLEY-BALL(MESSIEURS)

La 1ère étapefatale auNRBB Arréridj

Le NR Bordj BouArréridj, auteur du doubléc o u p e - c h a m p i o n n a td�Algérie de volley-ball(messieurs) lors de la sai-son 2015-2016, a malentamé le nouvel exercice,en ne parvenant pas à sequalifier pour la 2e phase,au terme de la 1ère phasede la Nationale Une A,disputée du 3 au 5 novem-bre.

Faisant partie du groupeA domicilié à Aïn Azel, leschampions en titre se sontcontentés de la 3e place quiles envoie en poule 2, aprèsavoir concédé deux défai-tes devant l�OMK El-Miliaet le RC M�Sila sur le mêmescore (3-1) qui arrachentles deux places qualificati-ves pour la 2e étape.

A l�issue de ce 2e tour-noi qui se jouera en phaseétalée (aller-retour, 14 jour-nées), seul le 1er de lapoule B accédera en pouleA, en prévision de la troi-sième et dernière phaseprévue en tournois.

Cette dernière étaperegroupera l�ensemble deséquipes participantes auchampionnat avec un sys-tème accession-relégationaprès chaque tournoi pourles quatre poules et qui aété appliqué la saison der-nière.

Pour cette 1ère étape,quatre équipes ont fait leplein en remportant leurstrois matchs.

Il s�agit de l�OMK El-Milia(poule A), du GS Pétroliers(B), du PO Chlef (C) et del�ES Sétif (D).

Le championnat national(messieurs) reprendra sesdroits le 18 novembre pro-chain. Composition desdeux poules de la 2e phase:

Poule 1: OMK El-Milia -RC M�sila - GS Pétroliers -ES Tadjenanet - PO Chlef-MB Béjaïa - ES Sétif - WATlemcen.

Poule 2: NRBB Arréridj -JSC Ouled-Adouane - NCBéjaïa - ASV Blida- MCBLaghouat - WO Rouiba - EFAïn Azel et O El-Kseur.

L e cavalier saoudienAbdullah Alsharbatlymontant « Woulon L » a

remporté le Grand Prix « CSI3W » du président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, avant-hier au clubéquestre « Haras Hocine ElMansour » de la commune deKheireddine (Mostaganem) auterme de la 2e phase de la 4e édi-tion « Algerian EquestrianTour » du concours internationalde saut d�obstacles 1 et 3 étoiles.

Le Prix doté de 62 000 eurosa été remis par le ministred�Etat, directeur de cabinet de laprésidence de la République,Ahmed Ouyahia, en présence duministre de la Jeunesse et desSports El Hadi Ould Ali. Ontassisté également à cette céré-monie, le président du Comitéolympique algérien (COA),Mustapha Berraf, le président dela Fédération équestre algé-rienne (FEA), Mohamed ZoubirMetidji, le directeur général del�opérateur de téléphonie mobileMobilis, Mohamed Habib etl�ambassadeur de France enAlgérie, Bernard Emié. A l�occa-sion, M. Ahmed Ouyahia aremercié, au nom du présidentde la République, le président dela FEA, Mohamed Zoubir Metidjiet le propriétaire du club organi-sateur, Metidiji Hocine Mansourpour la bonne organisation decette compétition, ajoutant quele président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika est trèscontent d�attribuer son parrai-nage à cette manifestation spor-tive. Pour sa part, le gérant duclub « Haras Hocine ElMansour » de Kheireddine,Metidji Hocine Mansour, a offertun cheval au président de laRépublique, M. AbdelazizBouteflika. D�autre part, l�heu-

reux vainqueur du concours, lecavalier saoudien AbdullahAlsharbatly a exprimé sa joie deremporter ce prix pour ladeuxième fois consécutive, sonadmiration pour l�Algérie et savolonté de participer à cettecompétition chaque année. LeGrand Prix du président de laRépublique, ouvert à toutes lescatégories et chevaux âgés de sixans et plus sur des obstacles de1,50 mètre, a mis en lice 17 cava-liers et cavalières dont sixAlgériens.

La deuxième phase de la qua-trième édition « AlgerianEquestrian Tour » du concours

international de saut d�obstacles1 et 3 étoiles (2-5 novembre) aregroupé près de 30 cavaliers etcavalières de 25 pays dontl�Algérie, l�Allemagne,l�Angleterre, l�Arabie saoudite,l�Australie, la Belgique, laFrance, l�Espagne, le Portugal,le Maroc et la Tunisie.

Le programme de ce tournoiouvert à toutes les catégories etchevaux de six ans et plus a com-porté 15 épreuves dont troisGrands Prix sur des obstacles de1,10 à 1,50 mètre.

Pour rappel, quelque 150cavaliers et cavalières de 25 paysont pris part à la première phase

de cette édition du 26 au 29 octo-bre dernier à Mostaganem. Leprogramme de cette phaseouverte à toutes les catégories etchevaux a comporté 15 épreuvesdont deux Grands Prix et uneautre pour le classement de laFédération internationale d�é-quitation sur des obstacles de1,10 à 1,45 mètre.

Les deux phases de la 4èmeédition du concours ont étéinitiées par le club équestre« Haras Hocine El Mansour » deMostaganem en collaborationavec la Fédération équestre algé-rienne et la Fédération interna-tionale d�équitation.

GRAND PRIX D�ÉQUITATION À MOSTAGANEM

Le Saoudien Alsharbatly remporte le trophéeLa deuxième phase de la quatrième édition « Algerian Equestrian Tour » du concours

international de saut d�obstacles 1 et 3 étoiles (2-5 novembre) a regroupé près de 30 cavaliers et cavalières de 25 pays.

CHAMPIONNAT ARABE DES CLUBS DE BASKET-BALL

12 confirment leur participation dont le GSP

RALLYE RAID D�ALGÉRIE «CHALLENGE SAHARIINTERNATIONAL SPORT»

Large domination des Italiens Les pilotes italiens ont outrageusement dominé la 2e édition du rallye

raid d�Algérie « Challenge Sahari International » clôturée avant-hhier àGhardaïa, en signant une double victoire (auto / moto) après 5 étapesdisputées du 1er au 5 novembre sur une distance globale d�environ 1500km, entre sable et bitume. Mariano Mutti, qui a pourtant concouru sansco-pilote, a remporté le rallye auto en 23h 17min et 54sec, suivi de sescompatriotes Roberto Tonetti et Roman Aguilera, en 24h 02min et 35sec,au moment où les frères algériens Abderrahmane et Allal Gueddouda ontpris la 3e place, en 28h 30min et 27sec. Quant au rallye moto, il a été rem-porté par l�Italien Marco Iob, en 19h 32min et 41sec, suivi de ses compa-triotes Gabriele Minelli et Diego Marchesini qui ont pris les 2e et 3e pla-ces, respectivement en 20h 29min 29sec et 21h 04min 05sec. Ce large suc-cès confirme la suprématie des pilotes italiens sur ce genre de compéti-tions, car habitués à briller tout autant dans d�autres courses auto / moto,comme le rallye des Pharaons, en Egypte. Les lauréats de cette 2e éditiondu rallye raid d�Algérie devaient recevoir leurs prix respectifs hier soir, auretour de Ghardaïa où s�était déroulée avant-hier la 5e et dernière étapede course. La cérémonie devait avoir lieu au Centre de regroupement etde préparation des Equipes nationales à Souïdania (Alger).

TOUR DU FASO DE CYCLISME (9E ÉTAPE)Saïdi à la 9e étape avant

un dernier roundL�Algérien Nassim Saïdi a terminé à la deuxième place de la

9e et avant-ddernière étape du 29e Tour cycliste international duBurkina Faso, dénommé « Tour du Faso », remportée parl�Erythréen Zemenfes Solomon, samedi à Koudougou. Solomon,dont c�est la quatrième victoire d�étape sur le Faso, a parcourules 131km en 3h 15min 04 sec, devançant au sprint finall�Algérien Nassim Saidi, vainqueur vendredi, et l�AllemandBenjamin Stauder. Au classement général, le BurkinabèHarouna Ilboudo a conservé d�une seconde le maillot jaune deleader, devant le Français Vincent Graczyk et 54 secondes surl�Erythréen Zemenfes Solomon. L�Algérie prend part à la 29eédition du Tour du Faso avec une sélection composée de 11 cou-reurs : Belmokhtar Boualem, Belmokhtar Abdelkader, MansouriAbderrahmane, Saidi Nassim, Bechlaghem Abderrahmane,Benyoucef Abdellah, Azzedine Lagab, Belabssi Mohamed Amine,Adil Barbari, Hamza Mehdi et Abdennebi Khaled. La 10e et der-nière étape du tour qui devait mèner le peloton de Korsimoro àOuagadougou, était prévue hier sur 110,7 km.

D ouze clubs ont confirmé leur parti-cipation au championnat arabe desclubs champions de basket-bball

(messieurs), organisé par l�Etoile duSahel (Tunisie) du 10 au 20 novembre,dont le représentant algérien le GSPétroliers (vice champion arabe). Lesclubs ayant confirmé leur participationsont : l�Etoile du Sahel (tenante du titre),DS Grombalia (Tunisie), Al-Ittihad et

Ahly Benghazi (Libye), Sporting Clubd�Alexandrie (Egypte), Al Fath (ArabieSaoudite), Al Minaa (Irak), Al-Sib(Oman), AS Salé (Maroc), Al Gharafa(Qatar), Arriadhy (Liban) et GSPétroliers (Algérie).

Le GSP a pris part récémment au 26etournoi amical Houssam Eddine Harriridisputé au Liban. Les Algérois ont été éli-minés dés la phase des poules, en concé-

dant trois défaites, respectivement faceaux Tunisiens de l�ES Sahel, (72-61), lesLibanais d�Homentmen (86-73), etByblos (95-68).

Le président de la section basket-ballde l�ES Sahel, Mehdi Lajimi, a indiquéque les règlements de la compétitionautorisent chaque pays à aligner deuxreprésentants et au club organisateurd�inviter deux équipes, précisant que

l�Etoile du Sahel a choisi d�inviter l�é-quipe libyenne de Ahly Benghazi, alorsque des contacts sont en cours pour dési-gner le deuxième invité parmi Al Hikma(Liban) et Errayane (Qatar).

Le tirage au sort de la compétitionaura lieu le 8 novembre au siège del�Etoile du Sahel, à partir de 18h.

Tous les matchs se dérouleront à lasalle olympique de Sousse.

Le ministre Ould Ali était présent lors de la cérémonie de clôture

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C ette fable nous incite à plus nous méfierde Clinton que de Trump. Nous avons étéde grands naïfs et nous avons été trahis

par Obama que l�on avait paré de toutes les ver-tus, notamment après son discours du Caire. Iln�en fut rien ! Ce fut exactement le contraire quis�est passé. Un prix Nobel de la paix pour avoirrendu le monde encore plus tragique. Ce quifait que nous sommes avertis à propos de cetteélection américaine qui quoiqu�on dise inté-resse à des degrés divers tout le monde. Onconnait l�affection de Hillary Clinton pour lepouvoir et pour toutes les méthodes à même d�yparvenir, notamment deux, l�Aipac et WallStreet, en gros l�influence des oligarques. Maisl�autre, Donald Trump c�est un illustre inconnudans le monde de la politique. On a vu Trumpse battre comme un beau diable contre l�esta-blishment, mais tel que les médias l�ont pré-senté en le diabolisant il n�avait aucune chance,les sondages main stream martelaientqu�Hillary Clinton allait l�emporter haut lamain.

Les grandes lignes de la politiqueétrangère de Clinton et Trump

Ce qui intéresse le Monde est comment lesdeux challengers s�adresseront au Monde : « Contrairement à Donald Trump, lit-on sur letexte suivant, Hillary Clinton reste favorable àune présence très marquée des États-Unis surla scène... Elle prône une présence américainesolide dans le monde, face à un Donald Trumpaux tendances isolationnistes. (�) Ainsi,Hillary Clinton reste favorable à une présence,et à une responsabilité, très marquée des États-Unis dans le monde. Elle-même s�est beaucoupimpliquée dans différentes crises, notammentau Moyen-Orient, lorsqu�elle a été secrétaired�État, notamment en Libye. (�) SelonBarthélémy Courmont. « On parlait à l�époquedes États-Unis comme le «gendarme dumonde», Mme Clinton estime que c�est là « lerôle presque messianique des États-Unis »,estime l�expert. Il n�est pas anodin qu�on voitparaître à ses côtés des personnalités commeMadeleine Albright, qui fut secrétaire d�État deBill Clinton lors de son second mandat. » (1)

Donald Trump, par contre, chercherait àremettre en question des alliances traditionnel-les des États-Unis dans le monde, mais surtoutau Moyen-Orient, notamment celle qui unitWashington à Riyadh, Le slogan de DonaldTrump, « make America great again » ( « Nousrendrons sa grandeur à l�Amérique » ), « Le slo-gan de Trump ne fait pas seulement référence àl�industrie américaine et à son appauvrisse-ment, mais à la place de l�Amérique sur la scèneinternationale », estime la journaliste. Moinsque de l�isolationnisme pur et dur, ce serait plu-tôt une forme de retrait que cherche le candidatrépublicain, avec la possibilité de choisir « à lacarte » les conflits dans lesquels s�engager, sanspour autant s�y engouffrer tête première.

Seul le dossier israélo-palestinien constituele seul point sur lequel les deux candidats serejoignent d�une manière ou d�une autre « Ilconsidère que l�Europe orientale est une zonebordélique � a mess en anglais-. Il affirme quel�Etat islamique a été créé par Barack Obama. Ilaimerait que le Japon devienne une puissancenucléaire. Donald Trump, pour qui la Criméeest russe, ne se porterait pas automatiquementau secours des pays Baltes s�ils étaient enva-his. » (1)

LLeess ccoonnnneeccttiioonnss dduu ttaannddeemm OObbaammaa-CClliinnttoonnaavveecc lleess FFrrèèrreess mmuussuullmmaannss

On n�aurait pas pensé que les relations avecles Frères musulmans étaient aussi fortes avec

l�adminsitration Obama comme nous le lisons :« Dans un premier temps, le FBI a observé quele serveur privé n�avait pas la sécurisation duserveur du département d�État. Mme Clintonn�avait donc commis qu�une faute de sécurité.Dans un second temps, le FBI a saisi l�ordina-teur de l�ancien membre du Congrès, AnthonyWeiner. Celui-ci est l�ancien époux d�HumaAbedin, directrice de cabinet d�Hillary. Des e-mails provenant de la secrétaire d�État y ont étéretrouvés. Anthony Weiner est un homme poli-tique juif, très proche des Clinton, (�) HumaAbedin se sépara officiellement de lui durantcette tourmente, mais en réalité ne le quittapas. Huma Abedin est une Etats-Unienne ayantété élevée en Arabie saoudite. Son père dirigeune revue académique �dont elle fut durantdes années la secrétaire de rédaction� quireproduit régulièrement l�avis des Frèresmusulmans. Sa mère préside l�association saou-dienne des femmes membres de la Confrérie ettravaillait avec l�épouse du président égyptienMohamed Morsi. Son frère Hassan travaillepour le compte du cheikh Yusuf al-Qaradawi, leprêcheur des Frères et conseiller spirituel d�Al-Jazeera, c�est aussi le prédicateur Qaradawi quiprône les attentats kamikazes dans le mondeentier. Madame Abedin n�est pas la seule mem-bre de l�administration Obama liée à la confré-rie. Le demi-frère du président, Abon�go MalikObama, est le trésorier de l��uvre missionnairedes Frères au Soudan et président de laFondation Barack H. Obama. En avril 2009,deux mois avant son discours du Caire, le pré-sident Obama avait secrètement reçu une délé-gation de la confrérie dans le Bureau ovale. (�)Il se trouve que dans l�équipe de son challengerDonald Trump, on compte le général Michael T.Flynn qui tenta de s�opposer à la création duCalifat par la Maison-Blanche et démissionna dela direction de la Defense IntelligenceAgency(Agence de Renseignement militaire)pour marquer sa réprobation) ». (2)

Le coup de tonnerre dans un ciel bleu pour Clinton

On pensait que l�élection était pliée. Uncoup de tonnerre ! Tout part bien sûr de « l�aff-aire des e-mails » d�Hillary Clinton. (�) on aappris qu�en 2009, Hillary Clinton devenantSecrétaire d�État, elle met en place une messa-gerie privée parallèle à son officielle, surlaquelle transiteront ses affaires ayant trait à ladiplomatie américaine. Ceci est en parfaite vio-lation du Federal Records Act imposant l�archi-vage des communications officielles des élus ethauts fonctionnaires pour leurs activités demandat. Découverte par hasard, cette message-rie fera l�objet d�une enquête par le FBI.Cependant, plus de 30.000 e-mails manquèrentà l�appel. Malgré ce trou béant, et malgré laprésence d�e-mails pourtant classifiés sur ceserveur, le FBI décida de clore l�enquête, à lastupéfaction générale. Malheureusement, ilsemble bien qu�une copie de ces e-mails ait per-sisté, et soit tombée dans les mains deWikileaks qui s�est fait un plaisir de les mettre àdisposition du public, morceau par morceau.Depuis, les révélations ne cessent de s�empilerd�autant que, parallèlement (1)

« Dans ces e-mails démocrates, on découvreque tout fut mis en place pour qu�HillaryClinton soit désignée vainqueur de la primaireavant Bernie Sanders, Ces révélations coûtè-rent sa place à Debbie Wasserman Schultz, laprésidente du DNC. Et ces e-mails montrentsans la moindre ambiguïté qu�Hillary Clintonsavait pertinemment qu�elle violait la loi en uti-lisant un serveur privé pour sa correspondanceofficielle, De façon pire encore, il est mainte-

nant admis qu�Huma Abedin, l�assistante per-sonnelle d�Hillary Clinton et directrice adjointede sa campagne, manipulait fréquemment cese-mails pourtant classifiés alors qu�elle n�a paselle-même l�autorisation de le faire. (�)Comme bonus, ces e-mails prouvent à leur tourqu�Hillary Clinton a reçu par avance les ques-tions des débats avec Bernie Sanders organisésdans le cadre des élections, ce qui là encore estun formidable camouflet à l�équité et vient, desurcroît, corroborer les accusations de trucagede Trump. » (3)

Bref, l�avalanche de révélations s�annoncede plus en plus délicate à étouffer de la part ducamp Clinton. Alors que la campagne était surdes rails, que la candidate démocrate semblaitse diriger tout droit vers une élection facileadoubée tant par les médias que par la finance,l�industrie et les intellectuels, WikiLeaks a faitdérailler le train en montrant que la candidatedémocrate est l�escroc entouré de crapules queses adversaires désignaient comme tel. »(3)

L�échec de la démocratie : commentles oligarques planifient

de voler l�élection Paul Craig Roberts ancien ministre de

l�Administration Carter nous décrit son amer-tume devant le maillage de l�oligarchie qui faitet défait les présidents et qui se trouve en faced�un os, Trump, qui n�est pas docile: « Je suismaintenant convaincu que l�oligarchie qui gou-verne l�Amérique a l�intention de voler l�élec-tion présidentielle. (�) Mais ils ne sont paspropriétaires de Trump. (�) Une personne quiparle comme ceci n�est pas cajolée par les oli-garques. Wall Street et les méga-banques tropgrandes pour faire faillite et la Réserve fédérale,un organisme fédéral qui a préféré sauver cinqbanques plutôt que des millions de propriétai-res américains en difficulté.(�) Le complexemilitaro-industriel qui a dépensé des milliardsde l�argent des contribuables pendant quinzeans de guerres gratuites entièrement fondéessur des mensonges pour les enrichir eux-mêmes et garder leur pouvoir.» (4)

Il nous informe de leur visée : « Les néo-conservateurs dont l�idéologie folle d�une hégé-monie mondiale américaine enfonce le peupleaméricain dans un conflit militaire avec laRussie et la Chine. (�) L�agro-business(Monsanto & Cie), les sociétés qui empoison-nent le sol, l�eau, les océans et notre nourritureavec leurs OGM, herbicides, pesticides etengrais chimiques, tout en tuant les abeilles quipollinisent les cultures. Les industries extracti-ves autour des énergies fossiles, utilisant lesmines, la fracturation hydraulique et la défores-tation, qui maximisent leurs profits en détrui-sant l�environnement et l�approvisionnementen eau. Le lobby israélien qui contrôle la poli-tique américaine au Moyen-Orient et a commisun génocide contre les Palestiniens tout commeles États-Unis ont commis un génocide contreles Américains indigènes. Israël utilise lesÉtats-Unis pour éliminer les pays souverainsqui se dressent sur son chemin. (�) Selon lespresstitués, Hillary a gagné l�élection avant levote. Hillary a été déclarée gagnante avec 93%de chance. (�) ils ont tout fait pour convaincrenon seulement les Américains, mais aussi lemonde, que Donald Trump est un candidat tel-lement inacceptable qu�il a perdu l�électionavant le vote.. (�) C�est un échec total. Ladémocratie, qui était l�espoir du monde, a tota-lement échoué aux États-Unis d�Amérique. »(4)

Une grande révolution silencieusepour barrer la route à Clinton

De ce fait, on accuse d�après le Dr Steve

R. Pieczenik, ancien de la Communauté duRenseignement, les Clinton d�être en train deréaliser un coup d�état silencieux. Devant cetétat de fait il semble que l�Amérique profondese réveille et ne veut pas de fait acquis, c�estnotamment le directeur du FBI contraint dit-onpar ses équipes de rouvrir le dossier des emailsNous l� écoutons : « Ils ont décidé de stopperHillary Clinton en faisant un contre-coup d�Etat,et leur arme n�est autre que WikiLeaks. (..) Le1er novembre 2016, lit-on Hillary Clinton, BillClinton et leur entourage qui les assiste, ontmené un coup d�État civil. (�)ce coup d�État aété mené silencieusement et trèsefficacement à travers deux méthodes : la cor-ruption et la cooptation. Les Clinton ont étéimpliqués dans [toute une démarche de] coop-tation au sein de notre Maison-Blanche, denotre système judiciaire, de notre CIA, FBI,notre secrétaire à [ministre de] laJustice Loretta Lynch, le directeur du FBI JamesComey, depuis quelque temps déjà. (�) nousn�avons pas de canons, nous n�avons pas d�ar-mes, nous n�avons pas l�intention de tuer quique ce soit, nous n�avons pas l�intention deblesser qui que ce soit. Mais nous, le publicaméricain et ceux d�entre nous qui servent entant que vétérans ou au sein des Services derenseignement comme moi-même, nous allonsstopper les Clinton qui prétendaient assumerun pouvoir qu�ils ne méritent pas. » (5)

Si on devait donner un exemple de l�état decorruption, le cas suivant est édifiant : « Enfévrier 2009, le fisc américain réclamait à l�UBSles noms de 52 000 clients américains soupçon-nés d�évasion fiscale. Hillary Clinton, qui venaitd�être nommée secrétaire d�Etat, fut convoquéeen Suisse par le département des Affaires fédé-rales, son équivalent. Le 19 août 2009, HillaryClinton annonçait que l�UBS ne paierait aucuneamende, et produirait uniquement la liste de 4450 clients d�ici un an. A partir de là, les donsde l�UBS à la fondation Clinton « sont passés demoins de 60 000 dollars jusqu�en 2008, à untotal de 665 000 dollars jusqu�à fin 2014 », rap-porte le Wall Street Journal. La banque suisse aégalement accordé à la fondation un prêt de 30millions de dollars, et a versé 1,5 million de dol-lars à Bill Clinton pour des « conférences pri-vées ». (6)

Ariane Walter parlant de ceux qui tirent lesficelles et qui avaient misé sur Hillary Clintonpensaient faire la passe de 3 : « Ils tentaient letiercé qui n�a jamais existé : Obama 1, Obama 2et Clinton 3 ; ils avaient avec eux les médias etles banques ; et soudain, patatras, le chef duFBI, qui avait été pourtant été mis en place parObama ( vient de trouver dans les mails d�unex-élu démocrate pédophile des mails de sonex-femme Uma Abedin, très pote avec Hillaryet les Frères musulmans ! (�.) On sait certesque sa fondation offrait aux grosses boîtes quiavaient des problèmes d�impôts de régler toutça contre un bon 10 %. Mais tout ceci est telle-ment banal en politique... Il n�empêche quenotre merveilleuse Hillary, élue ou pas, sous lecoup d�une procédure dite Ricoe, risque toutbonnement un Scud « d�impeachement » et definir en prison sous les coups de boutoir du dia-bolique Trump !! » (7)

Que va �t-il se passer ? Tout est possible ondit que 27 millions d�Américains ont déjà votéavant le rebondissement de l�affaire des mails.C�est donc un acquis pour Hillary Clinton. Il estimpossible que les milliers d�email puissent êtretraités dans les jours qui viennent et donc l�é-lection va avoir lieu dans la plus grande incerti-tude juridique. Les Américains décou-vrent soudain que l�honnêteté et la transpa-rence ne sont pas les points forts d�HillaryClinton ils pourraient hériter d�un « président-élu » faisant l�objet d�une enquête, voire d�uneinculpation, fédérale. S�agissant des musul-mans américains, ils seraient 1 million qui vote-raient massivement pour Clinton. Ils ne saventpas ce qui les attend ! Plus largement, lescitoyens du monde ont devant eux Charybde etScylla ou pire encore la peste et le choléra. Lerésultat est le même. De sombres jours se pro-filent pour le monde. C. E. C.

* Ecole nationale polytechnique

1.http://www.lorientlejour.com/article/988891/les-grandes-lignes-de-la-politique-etrangere-de-clin-ton-et-trump.html2.Thierry Meyssanhttp://www.voltairenet.org/article193919.html3.http://www.contrepoints.org/2016/11/04/270594-presidentielle-americaine-galons-de-wikileaks#l4KS9ZGevZxmC7jh.994.Paul Craig Robertshttp://lesakerfrancophone.fr/lechec-de-la-demo-cratie-comment-les-oligarques-planifient-de-voler-lelection5.http://reseauinternational.net/coup-detat-et-contre-coup-detat-une-grande-revolution-se-joue-actuellement-aux-etats-unis/#GgSRtZixZgu3x2x6.996.Jean-Patrick Grumberg http://www.comite-valmy.org/spip.php?article78047.http://www.legrandsoir.info/obama-va-t-il-faire-tuer-hillary-clinton.html

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LUNDI 7 NOVEMBRE 2016AnalyseÉLECTION AUX ÉTATS-UNIS

Le mythe de Charybde et de Scylla« Un souriceau tout jeune, et qui n�avait rienvu, (�) Voici comme il conta l�aventure à samère.. J�avais franchi les monts qui bornentcet État Lorsque deux animaux m�ont arrêtéles yeux ; L�un doux, bénin et gracieux, Etl�autre turbulent et plein d�inquiétude.. Il a lavoix perçante et rude ; Sur la tête un mor-ceau de chair, un animal venu de l�Amérique..Sans lui j�aurais fait connaissance Avec cetAnimal qui m�a semblé si doux.. une humblecontenance, Un modeste regard, et pourtantl�oeil luisant Mon fils, dit la souris, ce doucet(55) est un Chat, Qui sous son minois hypo-crite, Contre toute ta parenté(�) L�autre ani-mal tout au contraire Bien éloigné de nousmalfaire, Servira quelque jour peut-êêtre à nosrepas.. (�) Quant au chat, c�est sur nous qu�ilfonde sa cuisine Garde-ttoi, tant que tu vivras,de juger des gens sur la mine ».. Jean de laFontaine (Le cochet, le chat et le souriceau).

Donald Trump et Hillary Clinton! PROFESSEUR

CHEMS EDDINE CHITOUR *

Page 13: POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

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Internationale LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

LL a candidate démocrate, quiespère succéder à BarackObama et devenir la pre-

mière femme présidente de l�his-toire américaine, a prévu un ultimerassemblement électorale enCaroline du Nord lundi à... minuit,soit quelques heures de l�ouverturedes bureaux de vote sur la côte Est.Appelant à la mobilisation dans « lesprint final », l�ancienne Premièredame, 69 ans, a affiché sa confianceà Philadelphie, prédisant un mes-sage clair des électeurs, « de l�est àl�ouest et du nord au sud » desEtats-Unis. Le dernier sondageABC/Washington Post donne 5points d�avance à la démocrate(48%/43%) face au républicain auniveau national mais la moyennedes différents instituts pointe versun score plus serré. Preuve du cli-mat de tension qui règne à l�issued�une campagne particulièrementagressive, la brève évacuation descène de Donald Trump lors d�unmeeting dans le Nevada samedisoir, motivée par la présence d�unhomme supposé menaçant, a sus-cité un cascade de réactions extrê-mes. Si aucune arme n�a été retro-uvée sur les lieux, selon le SecretService, chargé de la sécurité descandidats, l�un des fils du candidat,Donald Trump Jr, a repoussé untweet évoquant, sans éléments tan-gibles, « une tentatived�assassinat ». En réalité, l�hommequi brandissait une pancarte « Lesrépublicains contre Trump » aexpliqué avoir été frappé au solavant que quelqu�un, dans laconfusion, crie « arme » et que lasécurité intervienne. Il a très viteété relâché.

Samedi soir, fidèle à sa ligne,rejetant les sondages quand ils luisont défavorables, les brandissantquand ils lui sourient, l�hommed�affaires de 70 ans a assuré que lavictoire était proche. « Dans trois

jours, nous allons gagner laColorado et nous allons gagner laMaison Blanche », a-t-il déclaré àDenver. Le candidat du Grand OldParty, qui enchaîna cinq meetingshier puis quatre aujourd�hui, adéroulé ses thèmes favoris, assu-rant qu�une présidence Clintonserait « un désastre dès le premierjour ». « Nous sommes à trois joursdu changement que vous avezattendu toute votre vie », avait-illancé quelques heures plus tôt enCaroline du Nord. L�équipe Clintona annoncé un meeting aujourd�huidans le Michigan, Etat remportéfacilement par Barack Obama en2008 et 2012. « Je pense qu�elleperd son temps. Plutôt que d�allerdans le Michigan, elle devrait rent-rer chez elle et se reposer », a iro-nisé son rival. Pour le milliardaire,le défi s�annonce difficile: rempor-ter nombre de ces Etats-clés en ral-liant notamment les électeurs del�Amérique rurale et éventuelle-

ment parvenir à renverser en safaveur un Etat penchant tradition-nellement du côté démocrate. D�oùle retour samedi matin en Floridedes deux adversaires: la péninsuleensoleillée du sud-est des Etats-Unis a souvent été décisive pour laprésidentielle américaine. Elleapportera 29 grands électeurs à quila gagnera. Le magnat populistecompte sur les légions de retraitésétablis là-bas, Mme Clinton veut yséduire l�important électorat hispa-nique. Hillary Clinton continuaitelle de s�appuyer sur une ribam-belle de vedettes. La superstarJennifer Lopez était la tête d�affi-che d�un concert samedi dernier àMiami, et vendredi soir, 10.000 fansde hip hop ont rempli une salle deCleveland, attirés par le concertgratuit donné par la « reine »Beyoncé et Jay Z. Samedi soir, c�estla chanteuse Katy Perry qui estmontée sur scène à Philadelphiepour « Hillary », entonnant son

tube « Roar », qui figure dans laplaylist officielle de la candidate.Ces grands concerts, organisés etfinancés par l�équipe Clinton dansdes bastions démocrates, visent àmobiliser les abstentionnistes.Mais Hillary Clinton n�a pasinventé cette technique, portée àson paroxysme par Barack Obamaen 2008, qui attira avec BruceSpringsteen 80.000 personnes àCleveland à quelques jours du vote.« Je n�ai pas besoin de Beyoncé, jen�ai pas besoin de Jay-Z », a rétor-qué - sous des applaudissementsnourris - Donald Trump, jugeant leprocédé « déshonorant » pour leprocessus politique. A l�étranger, leprésident allemand Joachim Gauck,d�ordinaire discret, s�est dit dansune interview hier préoccupé parl�éventualité d�une victoire deDonald Trump, qu�il juge « imprévi-sible », et par le risque d�une évolu-tion autocratique aux Etats-Unis.

LL �affaire de Mouhcine Fikri, un marchandde poisson mort broyé par une benne àordures après la confiscation de sa mar-

chandise par la police, a indigné le Maroc etpoussé des milliers de personnes à manifesterdans plusieurs villes du pays. A Al-Hoceima (Rif)d�où est originaire la victime, les habitantsvivent au rythme d�une révolte sociale qui frisel�« insurrection », et qui fait craindre un nouveaumouvement comme celui du 20 février 2011. Cetétat des lieux met à mal le gouvernement maro-cain qui s�apprête à abriter une conférence inter-nationale sur le climat, (Cop22). Un rendez-vousclimatique qui fait l�objet de controverses, car,une part importante des programmes des éner-gies renouvelables, dont se vante le Maroc estimplantée dans le Sahara occidental occupé etutilisée dans le pillage illégal des minerais sah-raouis, a dénoncé l�observatoire des ressourcesdu Sahara occidental (WSRW). Les effets del�imbroglio politique dans le pays, où le Premierministre, Abdelillah Benkirane, peine à formerun gouvernement, et le climat d�incertitude quien découle devraient se faire sentir dans le futurproche et risque de réveiller les réseaux « terro-ristes » qui sommeillent dans le pays, selon desanalystes politiques. «Avec environ 1.200 à 1.500(terroristes) en Syrie et en Irak, le Maroc est l�undes principaux fournisseurs de combattantsétrangers pour l�Etat islamique et d�autres grou-pes djihadistes dans la région », relève le centrede renseignement et d�analyses stratégiquesdans une analyse publiée dernièrement auxEtats-Unis, intitulée « le paradoxe des jihadistesmarocains dénoué ». Le 19 octobre dernier, le roidu Maroc, Mohammed VI, a commencé auRwanda, une tournée en Afrique à traverslaquelle il a tenté de promouvoir la candidaturede son pays visant à intégrer l�Union africaine(UA), après que Rabat ait quitté en 1984

l�Organisation de l�Unité africaine (OUA), d�a-lors, après l�admission de la République arabesahraouie démocratique (RASD), qui devient parla suite membre fondateur de l�UA. Exemplepatent de l�échec de cette « tournée de séduc-tion », était l�appel du Comité tanzanien de sou-tien au peuple sahraoui adressé au gouverne-ment de son pays: « Nous exhortons le gouver-nement de respecter nos principes de liberté,d�humanité, de bon voisinage et notre dévoue-ment à la lutte pour la justice (...) tout en sou-haitant que le gouvernement de Tanzanie conti-nue son plein soutien au Sahara occidental (...) »,a souligné le comité dans une déclaration aprèsla visite du roi du Maroc en Tanzanie dans lecadre de sa tournée africaine. Le comité a égale-ment recommandé à l�UA de « ne pas admettrel�adhésion du Maroc à l�UA tant que ce dernierne reconnaisse pas le droit à l�autodéterminationdu peuple sahraoui ». En effet, l�article 29, del�acte constitutif de l�Union fixant les conditionsde l�adhésion, stipule qu�un pays qui veut adhé-rer à l�UA doit faire une demande qui doit êtreremise au président de la Commission de l�UA.

Si cette demande reçoit l�accord de 28 pays(majorité simple), ce pays est admis, « mais sansconditions ». Les couacs diplomatiques de Rabatau Sahara occidental, viennent se greffer sur unesituation déjà tendue en raison de la campagnede désinformation et la vague de répressionmenées contre toute voix contestataire.Reporters sans frontières (RSF) a exhorté vend-redi les autorités marocaines à « lever touteentrave sur l�information » au Sahara occidental,sous occupation marocaine, et à cesser d�y« bafouer le droit des journalistes sahraouis etétrangers à couvrir » ce territoire.« Agressions lors de manifestations, procèscontre des journalistes-citoyens sahraouis,expulsion de journalistes étrangers : en mainte-

nant un contrôle abusif sur l�information auSahara occidental, les autorités marocaines yrendent pratiquement impossible le travail desreporters », a expliqué RSF. Mais, il y a plus.L�archéologue espagnole Elia Quesada a affirmésamedi à Londres que Rabat faisait pression surles chercheurs étrangers, européens notamment,pour qu�ils inclussent, dans leurs travaux, lepatrimoine du Sahara occidental à celui duMaroc. Vient s�ajouter à cela, un scandale impli-quant la candidate démocrate américaine à laMaison Blanche, Hillary Clinton, qui a été dure-ment critiquée lundi par le camp républicainaprès des révélations sur un nouveau don de 15millions de dollars accordé par Rabat à l�an-cienne secrétaire d�Etat américaine en échangede faveurs diplomatiques et économiques. A l�in-verse, le Front Polisario, continue de recevoir desmarques de soutien et de sympathie de toutesparts. Un comité onusien expert en droits del�Homme a dénoncé le pillage des ressourcesnaturelles au Sahara occidental par le Maroc etexprimé ses vives inquiétudes face à l�impassedans lequel se trouve le processus d�autodéter-mination des Sahraouis. « Le Maroc n�a pas prisles mesures nécessaires pour consulter le peuplesahraoui sur cette question », selon les conclu-sions du comité des droits de l�homme du PIDCP(pacte international relatif aux droits civils etpolitiques) qui a publié vendredi son sixième rap-port périodique sur le Maroc. Les participants àla conférence internationale de Copenhague surle Sahara occidental ont appelé à la décolonisa-tion de ce territoire occupé par le Maroc, étant ledernier cas de colonisation en Afrique. Ils ontabordé les aspects juridiques du Sahara occiden-tal en tant que question de décolonisation etdont sa résolution passe inéluctablement parl�organisation d�un référendum d�autodétermi-nation sous les auspices de l�ONU.

À QUARANTE-HUIT HEURES DU DÉNOUEMENT

CClliinnttoonn eett TTrruummpp jjeetttteenntt ttoouutteess lleeuurrss ffoorrcceess ddaannss llaa bbaattaaiilllleeA DEUX JOURS d�une élection qui tient le monde en haleine, Hillary Clinton et Donald Trump étaient engagés

hier dans une course frénétique, avec une avalanche de meetings, pour grappiller toutes les voix possibles.

CRITIQUÉ AUX NIVEAUX NATIONAL ET INTERNATIONAL

Le Maroc à l�épreuve de la grogne socialeLLAA GGRROOGGNNEE SSOOCCIIAALLEE ayant suivi la mort atroce de Mouhcine Fikri, a transformé le paysage politique au Maroc qui

fait face à une vague de critiques à l�échelle nationale et internationale, mais aussi au niveau du continent africain.

ATTAQUE DE BOKOHARAM AU NIGERIACinq militaires tuésdans l�Etat de BornoUn officier de l�arméenigériane a été tué lors d�uneattaque vendredi contre uneformation militaire dansl�Etat de Borno par le groupeterroriste Boko Haram, adéclaré Sani Usman, porte-parole de l�armée. Unlieutenant-colonel,commandant du 272 bataillonde chars de la forceopérationnelle, a été tuélorsque ses troupesrepoussaient une attaquelancée par des militants BokoHaram contre le 119eBataillon de l�armée nigérianedans la région de MalamFatori dans l�Etat de Borno, aprécisé le porte-parole. Quatresoldats ont trouvé la mort lorsde l�attaque, tandis quequatre autres ont été blessés,selon la même source.L�armée avait auparavantannoncé avoir repoussél�attaque et tué 14 élémentsdu groupe terroriste BokoHaram lors du combat. Les troupes ont égalementrécupéré une mitrailleuse,sept fusils AK-47 et unegrande quantité de munitionsaprès le combat, a encoreindiqué le porte-parole del�armée, ajoutant que lenettoyage en cours avait étéintensifié dans la région. Legouvernement nigérian alancé plusieurs opérationsmilitaires au cours desderniers mois pour éliminer legroupe terroriste dans larégion de Borno au nord-estdu Nigeria.

VIOLENCES AU MALIAttaque contre un campde l�armée dans le nord Des hommes armés ontattaqué hier un camp del�armée malienne dans lenord du pays, brûlant etemportant du matériel militaire, indique l�AFP selondes sources locales etsécuritaire. « Ce dimanchevers 2 heures du matin, deshommes armés ont attaquéle camp de l�armée àGourma Rhaous (région deTombouctou). Ils ont brûlédu matériel militaire, ils ontpris le contrôle du camp, etaprès, ils sont repartis avecdu matériel de l�armée », adéclaré une sourcemunicipale. Confirmantl�attaque, une sourcesécuritaire malienne a parlé« d�un acte terroriste ». « Lasituation n�est pas encoretotalement calme. Lespopulations ont peur. Desgens ne sont pas sortis desmaisons aujourd�hui, surtoutque les militaires maliensont abandonné leurspositions quand lesassaillants sont arrivés »,a précisé de son côté unhabitant de la localité. Lesgroupes jihadistes avaientpris le contrôle du nord duMali en 2012 et en ont étéen grande partie chassésaprès l�intervention militairefrançaise en 2013, mais deszones entières échappentencore au contrôle desforces maliennes et de l�ONU (Minusma).

Hillary Clinton-Donald Trump,

le dernier virage

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Internationale LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

PP lus au sud, deux attentatssuicides revendiqués parl�organisation ultraradicale

ont fait hier au moins 18 mortsdans deux villes au nord deBaghdad. Trois semaines après ledébut de l�offensive sur Mossoul, laplus importante opération militaireen Irak ces dernières années, lesjihadistes sont attaqués sur plu-sieurs fronts, au sud par l�armée etla police fédérale, à l�est par les for-ces d�élite du contre-terrorisme(CTS). « Nos forces continuent ànettoyer les quartiers d�Al-Samah,Karkoukli, Al-Malayeen et Shaqiqal-Khadra », a déclaré le lieutenant-général du CTS, Abdelghani al-Assadi. Alors que le groupe jiha-diste, au cours des mois précédents,avait parfois abandonné facilementcertains de ses bastions, il afficheune résistance acharnée à l�inté-rieur de Mossoul, son dernier grandbastion dans le pays. « La résis-tance est très forte et ils ont subi delourdes pertes », a confirmé M.Assadi. Ces combats pourraientpousser de nombreux civils à fuir,alors que les organisations humani-taires redoutent le déplacementmassif de plus d�un million de per-sonnes prises au piège à Mossoul.Certains civils sont parvenus à fuirla deuxième ville d�Irak et rejoindreun camp en territoire sous contrôlekurde, près de Khazir. Abou Sara aaffronté les tirs, les raids au mor-tier et les frappes de la coalitioninternationale pour fuir son quar-tier d�Al-Samah et laisser derrièrelui ce que de nombreux civils décri-

vent comme une prison à cielouvert. « Nous avons marché plu-sieurs kilomètres, avec seulementles vêtements que nous avions surnous, et nous avons agité des dra-peaux blancs tout au long du che-min », raconte cet homme de 34ans. Le ministère irakien pour lesMigrations a indiqué samedi avoiraccueilli 9 000 personnes déplacéespar les combats en deux jours. Il apar ailleurs comptabilisé quelque34 000 déplacés depuis le début del�offensive le 17 octobre.

Parallèlement, l�armée et lapolice fédérale sont à 15 km deMossoul sur le front sud, et tententde reprendre les dernières localitésencore aux mains de l�EI. Les hom-

mes de la 15e division irakienneprogressent dans le village deSalahiyah, aux portes de Hamamal-Alil, a selon l�AFP. Dans le ciel,des hélicoptères tournoient réguliè-rement, avant de lancer des missi-les sur les cibles désignées, un bal-let meurtrier qui se répète unedizaine de fois. Les forces irakien-nes sont également accompagnéesde drones qui survolent les lignesennemies et permettent « de repé-rer les mouvements pour mieuxdiriger les soldats vers leurs cibleset les détruire », a expliqué le lieu-tenant-colonel Mohammed Salih.Acculé dans son bastion, le groupejihadiste reste actif dans le centredu pays, où il a revendiqué des

attentats suicide qui ontfait au moins 18 morts et 30blessés hier dans deux villesau nord de Baghdad. Unkamikaze a fait détoner sonvéhicule piégé à l�entrée sudde Tikrit tandis qu�un sec-ond a fait exploser uneambulance à Samarra, ontprécisé des responsables.Selon Jassem al-Jbara, à latête du comité de sécuritéde la province deSalaheddine, l�attaque deTikrit a tué 12 personnes etblessé 20 autres, tandis quesix personnes sont mortes àSamarra. Dans un commu-niqué, l�EI a identifié deuxkamikazes comme étant des« Al-Moslawi », un nom deguerre suggérant qu�ilsétaient originaires deMossoul. Le Premier minis-

tre irakien Haider al-Abadi, quis�est rendu à plusieurs reprises surla ligne de front de Mossoul, s�estfixé pour objectif de débarrasser lepays de l�EI avant la fin de l�année.La reprise de Mossoul pourraiteffectivement sonner la fin du« califat » proclamé en juin 2014 parle chef de l�organisation extrémiste,Abou Bakr al-Baghdadi, mais lalutte contre les jihadistes est loind�être terminée, mettent en gardede nombreux responsables. Legroupe est désormais attaqué aussidans son bastion syrien de Raqqaaprès le lancement dimanche d�uneoffensive par une force arabo-kurdesoutenue par les Etats-Unis.

DD istantes de près de 400 km, Mossoul etRaqqa sont les deux dernières grandesvilles contrôlées par l�EI, qui a perdu une

grande partie des territoires conquis en 2014 enSyrie et en Irak. « La grande bataille pour la libé-ration de Raqqa et de sa province a commencé», aannoncé la porte-parole de l�offensive JihanCheikh Ahmad, à Aïn Issa, située à une cinquan-taine de km au nord de Raqqa. Washington, quidirige la coalition internationale antijihadiste, aconfirmé le début des opérations pour « isoler »Raqqa. Baptisée « Colère de l�Euphrate », l�offen-sive a débuté samedi soir sous la houlette desForces démocratiques syriennes (FDS), allianceanti-EI dominée par les forces kurdes et compre-nant des combattants arabes. Selon , le cor-respondant de l�AFP présent à la conférence depresse, celui-ci a vu des dizaines de combattantsse diriger à bord de véhicules vers le front. AïnIssa est la position des FDS la plus proche deRaqqa. « Raqqa sera libérée grâce à ses enfants(...) arabes, kurdes et turkmènes, des héros com-battant sous la bannière des FDS, avec la partici-pation active des Unités de protection du peuplekurde (YPG) et des Unités de protection de lafemme (YPJ), en coordination avec la coalition

internationale », indique le communiqué. Cescombattants veulent libérer Raqqa « des forcesdu terrorisme mondial et obscurantiste repré-sentées par l�EI qui a pris (la ville) pour sa capi-tale supposée », selon le texte. « Nous vaincronscomme à Kobané, Tall Abyad, Hassaké, al-Hol,Chaddadé et Minbej », a renchéri Mme Ahmad,en référence aux villes perdues par l�EI au coursdes derniers mois. A Raqqa, où les jihadistes sontimplantés au sein de la population, « la bataille nesera pas facile », a prévenu Talal Sello, porte-parole des FDS basé à Hassaké (nord-est).

« L�EI défendra son bastion car il sait que laperte de Raqqa signifie sa fin en Syrie ». Il a pré-cisé que l�opération se déroulerait en « deux éta-pes: libérer la province de Raqqa pour isoler laville, puis contrôler la ville ». La bataille seramené sur trois axes: Aïn Issa, Tall Abyad (100 kmau nord de Raqqa) et ultérieurement la localitéde Makman, situé à cheval entre la province deRaqqa et celle de Deir Ezzor (est), autre fief del�EI. Pour cela, la coalition menée par lesAméricains « a fourni une première livraisond�arsenal et d�équipements, dont des armes anti-char », a précisé M. Sello. Tandis que « près de 50conseillers et experts américains sont présents

dans le centre d�opérations », selon une source ausein du commandement des FDS. D�après desresponsables américains, les FDS sont formés de30 000 combattants, dont les deux-tiers sont desKurdes et le reste des Arabes. Les FDS ont étépromus par Washington comme un allié clé dansla lutte contre l�EI, mais cette alliance est com-pliquée par l�opposition féroce aux YPG desTurcs, allié des Américains au sein de l�Otan. M. Sello a affirmé que les FDS se sont mises d�ac-cord avec les Etats-Unis sur le fait « qu�il n�y auraaucun rôle turc ou des rebelles qui leur sont alliésdans l�offensive » de Raqqa. En août, le présidentturc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que l�o-pération lancée par son armée pour chasser de lafrontière syro-turque l�EI mais aussi les combat-tants kurdes, allait s�étendre à Raqqa, située àune centaine de km de la frontière turque. Dansce contexte, « la question (de la reprise de Raqqa)est loin d�être réglée.

Qui appuie qui? Qui fait quoi? Tout cela n�estpas très clair », a commenté une source sécuri-taire en France, un pays qui fait partie de la coali-tion. Ankara veut également jouer un rôle dans labataille de Mossoul, qui est entrée hier dans saquatrième semaine.

L�armée irakienne avance sur le centre de Mossoul

LE GROUPE «ETAT ISLAMIQUE» FAIT DE LA RÉSISTANCE

LLeess ffoorrcceess iirraakkiieennnneess ggaaggnneenntt dduu tteerrrraaiinn àà MMoossssoouullPOUR LE TROISIÈME jour consécutif, les forces d�élite irakiennes combattent rue après rue les jihadistesà Mossoul, où des habitants prennent tous les risques pour fuir le fief du groupe Etat islamique (EI).

SYRIE : SOUTENUS PAR WASHINGTON

LLeess FFDDSS llaanncceenntt llaa ««bbaattaaiillllee»» ddee RRaaqqqqaa LA FORCE ARABO-KKURDE (FDS) soutenue par les Etats-Unis a lancé hier une grande offensive pour reprendre

Raqqa, en Syrie, accroissant la pression sur les jihadistes déjà acculés à Mossoul en Irak.

CONFLIT DU YÉMEN Six militaires dont ungénéral tuésQuatorze rebelles Houthis et sixmilitaires loyalistes, dont ungénéral, ont été tués dans descombats hier dans le nord et lecentre du Yémen, ont indiquédes responsables militaires. Legénéral loyaliste Yahia Khayatiest décédé dans un hôpitalsaoudien où il avait ététransporté après avoir étégrièvement blessé dans descombats dans la région de Midide la province de hajja, proche dela frontière saoudienne, aindiqué un responsable militaire.Cette zone côtière est l�une desrares régions contrôlées par lesforces progouvernementales dansle nord du Yémen quicombattent les rebelles Houthis.Dans la région d�Assilane de laprovince de Chabwa (centre), lesforces loyalistes ont repoussé unepuissante attaque rebelle. Cescombats ont fait 12 morts parmiles rebelles, a affirmé un autreresponsable militaire, ensignalant la perte de cinq soldatsparmi les forces loyales auprésident Abd Rabbo MansourHadi. Ces nouveaux combatssont intervenus alors quel�émissaire de l�ONU, IsmaïlOuld Cheikh Ahmed, faisait unevisite dans la capitale yéméniteSanaa pour relancer le processusde paix en panne. Des partisansdes rebelles, qui tiennent lacapitale, ont manifesté samedipour protester contre un plan depaix que les Nations uniesproposent pour mettre fin à laguerre qui dure depuis 19 moisDepuis l�intervention en mars2015 de la coalition conduite parl�Arabie saoudite au Yémen ensoutien aux gouvernementyéménite, la guerre au Yémen afait près de 7 000 morts et 35 000 blessés, selon l�ONU.

UN MILITAIRE TUNISIENTUÉ À SON DOMICILELe groupe EI revendiqueLe groupe extrémiste Etatislamique (EI) a revendiqué hierl�assassinat quelques heures plustôt à son domicile d�un militairetunisien dans la région du montMghilla, un des principaux repairesjihadistes du pays.«Un soldattunisien a été assassiné à sondomicile hier aux mains decombattants de l�Etat islamique auMont Mghilla à Kasserine »(centre), a rapporté Amaq, l�agencede propagande de l�organisation,selon le centre de surveillance desmouvements jihadistes SITE. Latélévision publique tunisienne avaitannoncé samedi soir qu�unmilitaire avait été tué chez lui parun groupe d�assaillants nonidentifiés. D�après la même source,des unités de l�armée et de lagarde nationale ont lancé dans lafoulée des opérations de ratissage.Depuis sa révolution de 2011, laTunisie fait face à l�essor d�unemouvance jihadiste responsable dela mort de dizaines de soldats etpoliciers mais aussi de civils et de59 touristes étrangers. Cesattaques sont le fait de groupesaffiliés à l�EI ou à Al Qaîda auMaghreb islamique (Aqmi). L�EI aainsi commis en 2015 troisattentats majeurs dans le pays,contre le musée du Bardo à Tunis,sur une plage de Sousse puiscontre un bus de la sécuritéprésidentielle en plein c�ur de lacapitale (72 morts au total). Enmars dernier, des attaquessimultanées avaient été perpétréescontre des installationssécuritaires de Ben Guerdane à lafrontière avec la Libye. Selon unbilan officiel, 13 membres desforces de l�ordre et sept civils sontmorts dans ces attaques, tandisqu�au moins 55 extrémistes ont ététués dans la riposte sécuritaire.Les autorités avaient alors affirméavoir déjoué une tentative de créer« un émirat de l�EI » en Tunisie.

LL es Faucons de la liberté duKurdistan (TAK), un grouperadical proche du Parti des

travailleurs du Kurdistan (PKK), arevendiqué l�attaque à la voiturepiégée de Diyarbakir dans la nuit dejeudi à vendredi qui a fait 11 morts.Cet attentat dans un bâtiment de lapolice de la « capitale du sud-estturc à majorité kurde avait dans unpremier temps été attribué au PKKpar le Premier ministre turc BinaliYildirim. Puis il a ensuite été reven-diqué par le groupe « Etat isla-mique » (EI), par l�intermédiaire del�agence Amaq, organe de propa-gande du groupe jihadiste, selon le

centre de surveillance des mouve-ments jihadistes SITE. Hier, c�estau tour du TAK d�affirmer dans uncommuniqué transmis à l�agenceFirat news que l�un de ses membres, surnommé KamalHakkari, avait mené l�attaque enreprésailles des « politiques meur-trières » et face « à l�inexorablepression » imposée par le gouverne-ment dans cette région à majoritékurde. Le gouvernement régionalavait affirmé samedi que l�attaqueportait bien la marque du PKK,citant pour preuve, des conversa-tions radio interceptées. Trois ton-nes d�explosifs ont été mises à feu

par un militant répondant au nomde code « Kemal ». Le HDP, princi-pal parti prokurde, faisait remar-quer le même jour que six de sesdéputés arrêtés se trouvaient juste-ment dans le bâtiment visé, etavaient manqué de peu être tou-chés, suggérant que ceux-ciauraient pu être la véritable ciblede l�EI - que les Kurdes combattenteux aussi en Syrie et en Irak. LeTAK a revendiqué trois attentatscette année: un attentat suicide àAnkara en février qui avait fait 28morts, une attaque dans la capitalele 13 mars (34 morts) et un attentatà la voiture piégée le 7 juin à

IStanbul (11 morts). Au plan poli-tique, après l�arrestations de sesdirigeants, le principal parti pro-kurde de Turquie a annoncé hierqu�il cessait toute activité auParlement, tandis qu�Ankara aconvoqué les ambassadeurs euro-péens après les critiques européen-nes sur ces arrestations. Cette déci-sion du Parti démocratique des peu-ples (HDP), troisième parti du paysavec 59 députés, signifie que ceux-cine participeront plus ni aux séancesdu Parlement, ni au travail descommissions, a précisé le HDP dansun communiqué.

DIYARBAKIR (TURQUIE)

L�attentat revendiqué par un groupe radical kurde

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Culture LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

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CLÔTURE DES JCC 2016

Deux Tanit d�or pour deux films tunisiens !LL��AALLGGÉÉRRIIEE PPRRÉÉSSEENNTTEE JJUUSSTTEE dans une seule catégorie et absente dans la compétition officielle entre documentaire et long métrage ainsi qu�au court

métrage, a sauvé l�honneur en remportant un Tanit d�argent de la première �uvre avec Maintenant ils peuvent venir, de Salem Brahimi.

EE t une fois n�est pas cou-tume, c�est le documen-taire tunisien « Zaineb

n�aime pas la neige » deKawther ben Hania, qui a rem-porté le Tanit d�or de la compéti-tion officielle des longs-métragesde la 27ème édition des Journéescinématographiques deCarthage (JCC, 28 octobre-5novembre 2016) dont le palma-rès a été annoncé lors de la céré-monie de clôture organiséesamedi soir au Palais descongrès de Tunis. Recevant sontrophée, la réalisatrice tuni-sienne remerciera le festival quia eu l�audace de mettre pour lapremière fois le documentaireau sein de la compétition offi-cielle, un genre cinématogra-phique qui est souvent « margi-nalisé » argue-t-elle. « C�est unfilm touchant qui apporte beau-coup d�émotion et l�émotionc�est essentiel au cinéma », dirale président du juryAbderrahmane Sissako qui, lorsde ses appréciations sur scène,déplorera quelque peu la mau-vaise organisation de cette 50eédition, appelant aussi à ce quele public, la moelle épinière de cefestival, puisse attendre moinsque deux heures devant les sal-les et parfois depuis le matin. M.Sissako qui annoncera que lefilm burkinabé Thom n�a pu êtreprojeté pour des raisons tech-niques, révélera avoir visionnéau final 17 films sur les 18annoncés au départ dans lasélection des longs-métrages encompétition. Il déplorera lechoix de certains films allantjusqu�à dire que « la sélectiondes films africains ne reflète pasvraiment l�état du continent etdes sociétés africaines », ce queréfute Brahim Letaief, directeurdes JCC. Le Tanit d�argent a étéattribué dans la même catégorieau long-métrage Clash deMohamed Diab d�Egypte, rem-portant également les Prix de lameilleure image et de lamusique, tandis que le Tanit de

bronze a été décerné au longmétrage 3000 nuits, de MaiMasri de Palestine. Dans cettemême catégorie de longs-métra-ges, le Prix spécial du jury a étédécerné à l�excellent documen-taire The revolution won�t be tel-evised de Rama Thiaw duSénégal. La Meilleure interpré-tation féminine est revenue exaequo aux deux actrices OulayaAmamra et DeborahLukumuena dans le film Divinesde la Marocaine HoudaBenyamina. La meilleure inter-prétation masculine, quant àelle, a été décernée à FouedNabba dans le film Chouf duTunisien Karim Dridi. Le filmtunisien The last of us deAlaeddine Slim de Tunisie, aremporté le Tanit d�or de la com-pétition Première �uvre « PrixTahar Chériaâ », ainsi le Prix del�Union générale tunisienne dutravail (Ugtt) de Meilleur cad-reur dans un film tunisien a étédécerné à Amir Messaâdi. LeTanit d�argent dans la catégoriepremière �uvre a été accordé àMaintenant ils peuvent venir deSalem Brahimi sauvant l�hon-neur de l�Algérie qui était pré-sente dans la même catégorieavec le film A mon âge je fumeencore en cachette de Rayhana.

Les deux films sont coproduitspar la société KG productionappartenant à Michelle Gavras,absente lors de cette cérémonietout comme la réalisatrice pré-sente actuellement dans un fes-tival de cinéma en Grèce. LePrix spécial du jury est revenu àThis little father obsession deSalim Mourad de Liban. LaMeilleure interprétation fémi-nine a été décernée à FatimaHarandi pour son rôle dans lefilm Un mile dans mes chaussu-res de Khallaf Saïd du Maroc. Lameilleure interprétation mascu-line a été accordée à MajdMastoura pour son rôle dans lefilm remarqué Nhebbek Hedi duTunisien Mohamed Ben Attia.Le Tanit d�or de la compétitiondes courts-métrages a étédécerné au film Marabout deAlassane Sy du Sénégal. LeTanit d�argent quant à lui a étéaccordé à Silence de Chadi Aounde Liban et enfin le Tanit debronze du meilleur court-métrage a été décerné à Place formy self de Marie Clémentine deRwanda. Rappelant que lors decette cérémonie Adel Imam a étéhonoré. Sa présence en Tunisiecoïncide avec l�événement« Sfax, capitale de la culturearabe. » O. H.

On relève la mauvaise orga-nisation cette année et ledéplacement des cérémo-

nies d�ouverture et de clôture auPalais des congrès. En revan-che, le président tunisien adécoré, des insignes desEnvoyés aux invités tardivementet déclinés en trois couleurs dis-tinctes ce qui a fait que certainsinvités se retrouvent relayés aufond de la salle où l�on ne voitrien du tout. C�est le cas de lagrande comédienne algérienneBahia Rachedi, qui a décidé toutcompte fait de ne pas assister àcette cérémonie. Un impair qui afait déborder le vase à cetteartiste qui s�est plainte durant tout lefestival de la marginalisation de ladélégation algérienne de la part desTunisiens, y compris par les représen-tants diplomatiques algériens qui lorsdu 1er Novembre, malgré une invita-tion informelle de se déplacer à l�am-bassade d�Algérie à Tunis, BahiaRachedi n�a pas été associée person-nellement.

Déplorant le fait qu�on n� ait pas prisla peine de la contacter directement oului emmener une voiture, elle refuserade courir les taxis pour rejoindre l�am-bassade. Ce qui est tout à fait justifié.Encore plus quand on voit commentles artistes égyptiens sont souventtraités dans nos festivals ou ici auxJCC, où tapis rouge et limousine leursont acquis d�office. Mais la plusgrande humiliation ressentie lors desJCC c�est quand le président tunisienBéji Caïd Essebsi omettra d�inviterBahia Rachedi à sa cérémonie rendanthommage aux artistes arabes. En effet,sur la liste des artistes étrangers quiont reçu des mains du président tuni-sien une médaille d�honneur présiden-tielle, il n�y avait aucun cinéaste ouartiste algérien. Le président tunisien

qui a décoré les artistes selon quatrecatégories a fait Grand officier del�Ordre national du Mérite au titre dusecteur de la culture, la star égyptienneAdel Imam. Parmi les autres personna-lités décorées, on peut citer le réalisa-teur et producteur mauritanienAbderrahmane Sissako, président dujury au JCC, l�acteur égyptien GamilRatib, le réalisateur palestinien MichelKhleifi, le réalisateur burkinabé IdrissaOuedraogo, le réalisateur syrienMohamed Malas et les réalisateurstunisiens Omar Khlifi et Ridha Béhi.L�Algérie ne figurait nulle part, mêmepas à la quatrième positon dans l�é-chelle des valeurs de la Tunisie, fautcroire ! Même Mina Chouikh, qui étaitmembre du jury n�y a pas eu droit.C�est la grande interrogation...Habituée à mieux aux JCC, un certainessoufflement cette année a été res-senti. Brahim Letaief passera-t-il leflambeau à d�autres ? DoraBouchoucha reviendra-t-elle au-devantdes projecteurs ? Brahim Letaief est entout cas bien décidé à « se reposer unpeu » et passer à la réalisation avec unnouveau long-métrage.

O. H.

L�ALGÉRIE HUMILIÉEDE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALEEN TUNISIE

! O. HIND

Kawther ben Hania et son producteur recevant leurs prix

R encontré au stand des éditions« Tafat » au Sila, l�écrivainNoureddine Louhal, qui était en train

de dédicacer son nouveau livre « Alger laBlanche » (Contes, légendes et boqalat), nousa accordé cet entretien où il parle d�Alger laBlanche et de ses lieux mythiques, ainsi quede son amour pour l�écriture, la lecture et l�u-nivers envoûtant des lettres.

L�Expression : Après « Chroniques algé-roises La Casbah », « Sauvons nos salles decinéma » et « Les jeux de notre enfance »,vous venez de perpétrer « Alger la Blanche »aux éditions Tafat, voulez-vvous nous en par-ler un peu ?

Louhal Noureddine :Au-delà d�un titre qui n�a d�autre préten-

tion que de redorer un tant soit peu le blasonô combien terni de bled Sidi-Abderrahmane,« Alger la Blanche » se veut également unrecueil de nos contes du terroir tant ressasséspar nos tendres grands-mères dans la quié-tude des chaumières d�ici et de l�Algérie pro-fonde. Donc et en devoir de mémoire, cemodeste ouvrage recèle une gerbe de légen-des cueillies à l�arbre de la prodigieuse

mémoire de l�oralité populaire, ainsi qu�unbouquet de boqalat, ce legs ancestral héritéde mères en filles jusqu�à nos jours. Mieux, età la suite du colloque ayant pour thème « Latoponymie du local au national » qu�avaitorganisé le Haut-Commissariat à l�amazi-ghité (HCA) du 25 au 27 juillet 2015 dansl�antique « Iguelguili » (Jijel), j�ai eu à c�urde satisfaire à l�une des premières recom-mandations arrêtées à l�issue de cette confé-rence : « Mettre en place un protocole-cadreengageant les institutions étatiques et uni-versitaires pour la prise en charge du patri-moine toponymique par la mise en placed�une plateforme unique de réflexion et unplan de charge commun ». À ce titre, j�ai eu àc�ur d�apporter ma modeste pierre à l�édifi-cation de l�ouvrage de la toponymie natio-nale, en la forme de ce modeste ouvrage quicontribuera, j�en suis convaincu, à lever levoile de l�obscurantisme sur les dédales desruelles de la séculaire Casbah d�Alger.

Dans votre livre, on trouve aussi les nomsdes lieux et des endroits importants d�Alger,n�est-cce pas ?

Oui, « Alger la Blanche », c�est aussi unguide, où sont répertoriés les lieux et lesendroits mythiques d� « El Âassima » afin deguider le visiteur dans le circuit dédalique dela vieille médina. À ce propos, Alger est siriche en lieudits, dont « Dar El Ghoula » (La

maison de l�ogresse), située entre la rueDebbih-Chérif (ex-Tournants-Rovigo » et lequartier de Soustara, ainsi que « Dar Erraïba» (la maison en ruines » à l�îlot de HouanetSidi Abdellah à la Casbah et tant d�autres�

Vous faites aussi un travail de mémoire ?Il y a ce souci de devoir de mémoire de pré-server ces lieux de l�oubli.

C�est qu�il y a urgence en la demeure, dufait de l�extinction progressive de nos seniors,à qui je fais le v�u qu�Allah leur prête longuevie.

Comment êtes-vvous venu à l�écriture etquelles sont les plumes qui vous ont inspiré ?

D�abord, j�ai eu beaucoup de chance d�a-voir été le fils de Mohand-Amokrane, cetouvrier de l�ancienne Maison Hachetted�Alger qui m�abreuva de livres, à telle ensei-gne qu�il a ensemencé en moi, l�amour de lalecture, où a éclos également la graine d�écri-vain que je suis devenu aujourd�hui. En cetemps-là, où nous n�avions comme loisir quela fréquentation de la bibliothèque d�El Biar,je retrouvais des extraits des romans « Le filsdu pauvre » de feu Mouloud Feraoun et « Lemétier à tisser » du regretté Mohamed Dibaux côtés d�autres textes de l�inégalableMalek Haddad, dont « Je t�offrirai une gazelle». Autant de textes que je« dévorais » dans mes livres de lectures et derécitations et qui ont concouru à façonner

l�esprit de l�enfant que j�étais, dans le mouledes arts et des lettres. Et de l�écriture de nou-velles à l�information de proximité, j�ai l�im-mense honneur d�appartenir aujourd�hui à lagrande famille de la presse, eu égard à mesécrits sur la préservation du patrimoinematériel et immatériel qui m�a valu le prix «Athar » que m�a octroyé l�Aappa en l�an 2006.

Quel est votre avis sur le Sila ?En dépit de ce qui se dit çà et là sur le Sila,

cette manifestation reste l�espace idoine pourque l�éditeur et l�écrivain se donnent la visi-bilité qu�ils n�ont pas. Mieux, le Sila, c�estégalement cet espace d�échanges et de par-tage. La preuve, le Sila n�a eu de cesse degagner en notoriété après plus de vingt ansd�existence, où en plus d�une visibilité, l�écri-vain et tout autant que le public, pensentlivre et mangent livre durant une dizaine dejours. C�est si peu, certes, mais c�est toujoursbon à prendre dans notre désert culturel.

A. M.

NNoouurreeddddiinnee LLoouuhhaall :: ««RRaaccoonntteerr AAllggeerr llaa BBllaanncchhee»»ENTRETIEN RÉALISÉ PAR

! AOMAR MOHELLEBI

21e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D�ALGER

Les excuses du ministre tunisien de la Culture«Toute ma solidarité et mon amitié à la grande actrice Bahia Rachedi. A tra-vers elle, à tous les artistes, femmes et hommes de culture algériens pré-sents aux JCC 2016.» C�est en ces termes que s�est excusé sur sa pageFacebook, Mohamed Zine El Abidine, ministre tunisien de la Culture,envers les acteurs et réalisateurs algériens qui ont participé aux Journéescinématographiques de Carthage (JCC). «Je retrouverai Bahia tout àl�heure pour le lui dire de vive voix après l�avoir eue au téléphone cematin», a-t-il ajouté, estimant que l�Algérie «est plus qu�un pays frère etami, c�est une condition commune, une histoire, des combats communspour la liberté, un art et une culture qui doivent nous rapprocher, souderet cimenter à jamais».

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Culture LUNDI 7 NOVEMBRE 2016

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21e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D�ALGER

ALLEBERTO RUY SANCHEZ (ÉCRIVAIN MEXICAIN)

«4000 mots espagnols sont d�origine arabe»LA RENCONTRE au Sila avec le grand écrivain mexicain Alleberto Ruy Sanchez avait quelque chose de féérique.

IL A PRIS FIN SAMEDI SOIR

Moments forts d�un Sila exceptionnelCES DERNIERS SONT VENUS, non seulement d�Alger et des wilayas environnantes, mais aussi des quarante-huit wilayas du pays.

LL a vingt-eet-uunième édition duSalon international du livred�Alger a été vraiment

exceptionnelle à plusieurs points devue. Il y a eu d�abord cette affluencesans cesse croissante et non moinssurprenante des visiteurs.

Ces derniers sont venus, nonseulement d�Alger et des wilayasenvironnantes, mais aussi des 48wilayas du pays. Rencontré austand des Editions Flammarion,Brahim Kouzrit nous a confié qu�ilest venu spécialement de Ghardaïa,où il réside, afin de visiter le Sila etdu coup acheter les livres qui l�inté-resseraient. Au moment où nousl�avons croisé, notre interlocuteurétait en quête d�un ouvrage psycho-logique sur : comment accompa-gner les personnes très âgées dansla fin de leur vie. « J�ai trouvé unlivre sur ce thème au B 15 mais ilcoûte trop cher, 2500 DA », déplorece visiteur.

Dans un autre stand, occupé parun éditeur égyptien, nous avonscroisé une lectrice qui est venue dela wilaya de Djelfa également rienque pour ce Salon du livre. « Je suisvenue précisément pour acheter ceroman », souligne-t-elle, en poin-tant du doigt le livre recherché. Ils�agit du roman « Zorba le Grec »,traduit en langue arabe, qui estdisponible au stand égyptien.

Le prix du livre, 1500 DA, nedissuade pas la lectrice de Djelfa des�en emparer avec passion. A l�ins-tar de ces deux visiteurs, ils sontdes dizaines de milliers à avoir tra-versé une partie de l�Algérie pour leSila. Un Sila qui a tenu toutes sespromesses, malgré la difficulté d�or-ganiser un événement avec unetelle affluence extraordinaire etphénoménale. Il faut reconnaîtreque le moment le plus fort de cette21e édition a été l�arrivée de laromancière Ahlam Mostaghanemiau stand du ministère de laCulture. Jamais écrivain n�a drainé

une telle foule en une seule vente-dédicace au Sila ou dans une librai-rie algérienne.

Ahlam Mostaghanemi, elle-même, a été surprise d�un tel tri-omphe, pourtant prévisible, quandon sait le succès que cette écrivainea chez les jeunes filles, surtout chezles adolescentes, à cause des théma-tiques qu�elle aborde dans ses liv-res, mais également pour ses nom-breux passages sur les chaînes detélévision orientales.

Le Sila de cette année a été celuides rendez-vous intellectuels avecdes sommités, dont les deux mem-bres de l�Académie française : DanyLaferrière et Jean-ChristopheRufin. Ce dernier est d�ailleurs lepremier prix Goncourt à honorer leSila de sa présence. Lors de l�édi-

tion de 2015, c�était plutôt l�inversequi s�était produit.

L�écrivain Mathias Enard,auteur du roman « Boussole » avait été l�invité d�hon-neur du Sila. Et c�est une fois ayantregagné Paris que son nom a étéannoncé comme étant le Goncourtde l�année. Ce qui lui avait fait direqu�il avait été gratifié de la barakade Sidi Abderrahmane le saintpatron d�Alger.

La conférence de l�écrivainmexicain Alleberto Ruy Sanchezrestera dans les annales du Sila,puisque cet auteur qui maîtrise lamagie de la narration a subjugué lepublic pendant deux heures d�inter-vention. Le Sila de cette année a laparticularité d�avoir enregistré laplus importante participation du

livre et des auteurs amazighsdepuis le lancement de cet événe-ment culturel international. Ce quiconstitue véritablement une nou-veauté à ne pas sous-estimer.

Concernant un autre aspect,celui des ventes, à l�unanimité, leséditeurs et exposants présents nousont confié qu�ils ont réalisé des ven-tes extrêmement consistantes.C�est ce qui a expliqué, d�ailleurs, larareté des offres de réductions surles prix durant la dernière journéedu Sila.

Les étals de nombreux éditeursse sont vidés dès les trois derniersjours du Sila comme aux stands deséditions Flammarion, Chihab inter-national et Gallimard. Ce n�est cer-tes pas toute « la marchandise » quia été épuisée mais la majorité des

éditeurs constate que cette année,les ventes ont sensiblement aug-menté par rapport à l�édition del�année passée. Pourtant, les prixdes livres ont été touchés par deshausses, parfois, ils ont doublé parrapport à la même année. Mais lemarché du livre, surtout lors duSila, a ses propres mystères qui fontqu�il est difficile d�expliquer cetengouement.

Les prix de certaines nouveau-tés en France, qui étaient disponi-bles au Sila, étaient parfois exorbi-tants. Pourtant, il se trouve tou-jours des gens qui les achètent.

Le cas du dernier livre du célè-bre et très lu Amine Malouf illustreparfaitement notre propos. Eneffet, le nouveau livre d�AmineMalouf, intitulé : « Un fauteuil surla Seine » était proposé au standdes éditions Hachette à pas moinsde � 3300 DA. Le livre deMohamed Arkoun, « Lectures duCoran » s�est vendu à pas moins de4200 DA, alors que celui portantbiographie de Nelson Mandela « Unlong chemin vers la liberté » s�estvendu à 1600 DA et en formatpoche. Ces montants qui peuventparaître rebutants, n�ont pourtantpas dissuadé certains lecteurs qui yont mis le prix pour être en posses-sion de leurs livres préférés.

Le Sila, ce sont aussi des centai-nes d�écrivains, connus ou anony-mes, sans lesquels, l�événementn�aurait pas eu un tel éclat. DeAmine Zaoui à Ahmed Attaf, enpassant par Wassiny Laredj, YoucefMerahi, Hanane Bourai, HmidaLayachi, Lynda Koudache, RabéaDjalti, Bachir Mefti, Mohamed Sari,Khalfa Mameri, RachidBoukherroub, Noureddine Louhal,Tarik Djerroud, Youcef Dris et laliste est très longue, ils ont été enquelque sorte les étoiles qui ontéclairé les différents stands du Silatout au long de ces journées où lelivre a été roi, à une époque où iln�est pas du tout évident d�arracherune infime place devant l�omnipo-tent Internet. A. M.

CC �était une intervention étourdissanted�intelligence, comme l�a si bien souli-gné l�animateur. Pendant plus d�une

heure et demi, mercredi dernier, à la salleEstrade du Pavillon central, et telShéhrazade dans « les Mille et Une Nuits »,Alleberto Ruy Sanchez a pris la main de tou-tes les présentes et de tous les présents pourles emmener dans un double voyage dans plu-sieurs pays du monde et dans plusieurs civili-sations. Sa technique est extrêmement com-plexe, mais attractive.

D�ailleurs, l�écrivain mexicain a été le seulà avoir choisi d�effectuer son intervention enn�étant pas assis, mais, plutôt en se tenantdebout et en allant de gauche à droite ou plu-tôt dans tous les sens afin de faire revivre lesmoments narrés.

L�écrivain a raconté, durant sa longueintervention, deux grandes épopées. Celle desa vie d�écrivain et de vie tout court à laquelleil a su conférer des allures de véritable conte.Puis, cette impressionnante civilisationarabo-andalouse dont il a évoqué plus d�unefacette. Alleberto Ruy Sanchez s�est évertué,avec une érudition remarquable, à évoquerles origines arabes de plusieurs aspects de lalittérature espagnole, mais aussi de cettemême langue. « Pas moins de 4000 mots uti-lisés encore dans la langue espagnole sontd�origine arabe », a révélé l�orateur qui rap-pelle que des milliers d�autres ont été suppri-més et remplacés par des mots latins en 1494.

Le conférencier a notamment cité tous les

mots qui commencent par « al » et fait état deplusieurs exemples con-crets pour illustrerses dires. « Il s�agit de mots d�origine arabeque nous utilisons encore couramment ettous les jours au Mexique », ajoute l�écrivainmexicain, invité d�honneur du Salon interna-tional du livre d�Alger, dans cette édition de2016, qui prendra fin aujourd�hui, samedi.

Les mots en question, d�origine arabe,sont aussi bien des sujets, des verbes, des des-criptions�

L�intervenant a précisé que les 4000 motsdont il s�agit sont ceux qui sont impossibles àsubstituer par des mots d�origine latine carceux qui le sont ont été tous substitués.

L�orateur a indiqué par ailleurs que lesressemblances actuelles entre les deux cultu-res, mexicaine et espagnole d�un côté, etarabo-berbère de l�autre, ont des ressemblan-ces frappantes.

La première fois que j�ai visité le Maroc, etque j�ai vu les objets locaux de l�artisanatexposés dans un marché, j�ai cru qu�il s�agis-sait d�objets fabriqués au Mexique, tant il yavait énormément de points et de motifs com-muns. Ceci est valable aussi bien concernantle tissage que la poterie ou la vannerie.

Alleberto Ruy Sanchez a souligné quel�Espagne a voulu effacer toutes les traces dela présence de la civilisation arabo-andalousedans l�artisanat en la remplaçant par desmotifs italiens.

Le conférencier a, en outre, ajouté que lessimilitudes entre les deux cultures existent

aussi en ce qui concerne le domaine du rituelde célébration des communautés comme lesmariages.

L�auteur à succès revendique quant à luila dimension arabo-berbère de sa civilisation.D�ailleurs, dans ses �uvres, cette dimensionressort de fort belle manière, indique-t-il.

L�auteur est par la suite revenu sur lelong chemin qui l�a mené vers l�écriture. Il aabordé aussi les sujets qui lui tiennent à c�uret auxquels il accorde la part du lion dans ses�uvres. Le conférencier posera dans cesillage plusieurs questions en y répondant. Ils�interroge ainsi : « A quoi sert la littéra-ture ? ». Puis répond : « Elle sert à donner unsens au chaos du monde. » Raconter ces expé-riences chaotiques et en tirer une expérience,étaye-t-il. « Je voulais devenir écrivain car j�é-tais impressionné par le fait que ma grand-mère, ma tante, ma mère, etc. ne cessaient deraconter inlassablement des histoires, tou-jours les mêmes histoires qu�elles ont vécues.Ceci nous amusait et donnait un sens à notrevie en commun en tissant davantage nosliens », souligne, en outre, Alleberto RuySanchez. Avec une mémoire d�éléphant, l�é-crivain mexicain, replonge de nouveau dansses lointains souvenirs et comme dans « lesMille et Une Nuits », il revient sur son long etéprouvant voyage par bateau, il y a des décen-nies, du Mexique vers le Maroc, en compagniede son épouse. Un récit qui tiendra en haleinetoute l�assistance. Le récit a fait oublier àl�assistance qu�elle était dans une salle de

conférences au Sila et lui a fait croire qu�elleétait plutôt dans le sous-sol d�un bateau quine cesse de faire face à un méchant ouragan,qui fera évanouir tous les passagers. Sauf lenarrateur, Allerberto Ruy Sanchez.

A. M.

! AOMAR MOHELLEBI

Ph : R. Boudina

Une affluence record

Page 17: POUVOIR-OPPOSITION ABDERRAHMANE BELAYAT À … · entamer le divorce avec toutes les autres pratiques qui ont pu enveni-mer la vie des militants. On est arrivØ à des pratiques qui

sur internet http://www.lexpressiondz.comDERNIÈRE

LAKHDAR BRAHIMI CHEZ LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA

Le président de laRépublique, AbdelazizBouteflika, a reçu, hier, à Alger,le diplomate algérien et ancienministre des Affaires étrangères,Lakhdar Brahimi. Le dernierposte occupé par M. Brahimiétait celui d�envoyé des Nationsunies et de la Ligue arabe pourla Syrie, duquel il a démissionnéle 31 mai 2014.

500 000 MOTS DE PASSE ATTRIBUÉSAUX DÉTENTEURS DE CARTESLe ministre délégué auprès

du ministre des Financeschargé de l�Economie numé-rique et de la Modernisationdes systèmes financiers,Moatassem Boudiaf, a affirméhier que 500 000 mots depasse ont été attribués auxdétenteurs de cartes depuis lelancement de la prestation dupaiement électronique (e-paie-ment) en octobre dernier.

« A ce jour, nous totalisons 500 000 mots de passe attri-bués aux détenteurs de carteset la campagne de sensibilisa-tion débutera demain lundi àtravers les ondes de la radiopuis la télévision », a indiquéM. Boudiaf qui répondait auxquestions des membres de lacommission des finances etdu budget de l�Assembléepopulaire nationale (APN) lorsde l�examen du projet de loi definances 2017 sous la prési-dence de Mahdjoub Bedda,son président.

BENSALAH S�ENTRETIENT AVECL�AMBASSADRICE D�INDONÉSIE

Le président du Conseil de lanation, Abdelkader Bensalahs�est entretenu hier, à Alger avecl�ambassadrice d�Indonésie enAlgérie, Safira Machrusah surles relations historiques privilé-giées, unissant les deux pays, aindiqué un communiqué de cetteinstitution. M. Bensalah apassé en revue avec l�ambassa-drice indonésienne « les rela-tions historiques privilégiéesunissant les deux pays et saluéles efforts consentis pour la pro-motion des relations bilatéralesse disant confiant en la capacitédes deux pays d�élargir et d�in-tensifier la coopération dansdivers domaines, a indiqué lamême source.

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UU ne importante quantité d�ar-mes lourdes a été découvertehier par les forces de sécu-

rité à Adrar au niveau du comman-dement de la 3e Région militaire.Cette découverte, qui entre dans lecadre de la lutte antiterroriste, apermis aux forces de l�Armée natio-nale populaire de saisir, selon uncommuniqué du ministère de laDéfense nationale « 20 pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov,deux fusils semi-automatiques detype Simonov ».

Le même communiqué préciseque les forces de l�ANP ont égale-ment découvert « 28 grenades,17 missiles de 57 mm pour hélicop-tères, un panier de lancement deroquettes pour hélicoptères, 20chargeurs pour munitions de diffé-rents types, 27 détonateurs de gre-nades, ainsi que 200 balles de diffé-rents calibres ». Ces armes avec les-quelles on tente de mettre le pays àfeu et à sang et pas seulement larégion d�Adrar, compte l�une desplus importantes prises des forcesde l�ANP mobilisées de nuit commede jour pour préserver l�intégrité duterritoire national.

En effet, la wilaya d�El Oued aété également un lieu où les crimi-nels avaient tenté de cacher leurarsenal dans le but de réveiller lesvieux démons ennemis de la nation.Néanmoins la grande vigilance desservices de sécurité aboutit chaquefois, à faire avorter les projets démo-niaques. Cette opération, d�unegrande envergure, ne peut être quela preuve qui distingue l�ANP et sonefficacité quand il s�agit de la sécu-rité du pays. D�où d�ailleurs la neu-tralisation d�un criminel à Tindouf,toujours au niveau de la 3e Régionmilitaire. Il s�agit, selon un autrecommuniqué du MDN, « d�un narco-

trafiquant ». Lors de cette mêmeopération, les forces de l�ANP ontarrêté deux autres criminels, aunord de la wilaya et saisi cinq quin-taux de kif traité, un véhicule tout-terrain et une motocyclette ». Auniveau du commandement de ladeuxième Région militaire, soulignele communiqué, des détachementscombinés de l�ANP ont arrêté dansdes opérations distinctes menées àTlemcen, Naâma et AïnTémouchent, quatre narcotrafi-quants et saisi d�importantes quan-tités de kif traité s�élevant à 12quintaux et 19 kilogrammes ». Parailleurs, ajoute la même source« des éléments de la Gendarmerienationale et des gardes-frontièresont arrêté 40 immigrants clandes-tins de différentes nationalités àTlemcen, Relizane, Mostaganem, ElBayadh et In Salah ». Ces opéra-tions interviennent au lendemain de

la neutralisation de deux terroristesactivement recherchés, Gh. Samiralias Abou Haroun qui avait ralliéles groupes terroristes en 1994 et B.Houcine alias Abou Bakeur.L�opération avait eu lieu « dans lazone de Mechtet Bou Ghoula, cinqkilomètres au sud-est de El-Aouana,secteur opérationnel de Jijel » ; leMDN souligne que l�ANP a récu-péré deux pistolets-mitrailleurs de

type Kalachnikov, cinq chargeursgarnis, une quantité de munitionset un téléphone portable. L�ANP,affichant sa détermination à luttercontre toute forme de criminalité,terrorisme compris, donne desréponses fermes et claires à l�inten-tion de ceux qui s�aventurent àsous-estimer son sérieux et sonengagement.

I. G.

! IKRAM GHIOUA

RÉELLE MENACE SÉCURITAIRE À NOS FRONTIÈRES

La preuve par 17 missiles contre avionsPOUR CEUX QUI DOUTENT ENCORE que l�Algérie n�est pas menacée, notamment au niveau de ses

frontières, la preuve vient d�être donnée par cette incroyable saisie d�un arsenal de guerre à Adrar.

Stade du TP Mazembe à Lubumbashi.Affluence nombreuse. Arbitrage de MalangDiedhiou, assisté de Djibril Camara et El HadjiMalick Samba (trio sénégalais).

Buts : Bokadi (7�), Kalaba (43�, 62�), Bolingi(77�) TP Mazembe. Khatir 74�) MOB.

Avertissements: Issama (47�), Bolingi (81�) TPMazembe. Athmani (58�) MOB.

TP Mazembe : Gbohouo, Coulibaly,Luyindama, Issama, Sinkala, Bokadi, Adjei Nii(Koffi 75�), Asante (Traoré 70�), Kalaba (Kanda84�), Assalé, Bolingi.

Entraîneur : Hubert Velud.

MO Béjaïa : Rahmani, Salhi, Bentayeb(Belkacemi 66�), Baouali, Khadir, Sidibé, Ferhat(Yesli 60�), Rahal, Betrongal, Athmani, Yaya.

Entraîneur : Nacer Sendjak.

LL es Corbeaux entameront cette secondefinale très en verve comme en témoignentles premiers assauts des protégés de

Hubert Velud. La première alerte sera tout demême pour le MOB en faveur de Yaya à la 5eminute, mais ce dernier n�arrivera pas à redresserson tir. A la 7e minute, les Congolais parviendrontà débloquer le compteur buts suite à un coupfranc bien botté par Assalé, Bokadi surgit au sec-ond poteau pour tromper Rahmani. Pendant toutela première demi-heure de jeu, les partenaires de

Assalé poussaient pour tenter de tuer le match.Quant aux joueurs du MOB, ils ont tenté de repar-tir après ce premier but encaissé très tôt, maistimidement, à l�image du centre de Rahal dans lasurface qui ne trouvera personne. L�attaque duTP demeure très dangereuse comme ce fut le cassuite à cette incursion de Kalaba à la 14e minute,ce dernier lança Assalé, mais a failli achever lesMobistes. Ce même foudroyant Kalaba reviendraà la charge à la 16e minute ; lorsqu�il réussira àdribbler deux joueurs et placer un tir croisé,Rahmani dégage en corner. Les Vert et Noir réagi-ront à la 20e minute par des tentatives indivi-duelles comme ce fut le cas avec Yaya sur un coupfranc direct de celui-ci des 20 mètres, bien captépar le keeper Gbohouo. Le train offensif duMazembe reprendra son chemin dès la 25e minutepar Assalé, lancé par Kalaba, sort derrière ledéfenseur Bentayeb et contrôle de la poitrine pouraller défier Rahmani, ce dernier sort le cuir encorner sur un tir à ras de terre.

Le corner suivant est botté par Kalaba quitrouve Luyindama, ce dernier place une tête enforce, mais Rahmani réalise un arrêt spectacu-laire. Les assauts des Congolais s�enchaînent faceà des Mobistes loin d�être des foudres de guerre.Le centre de Issama à la 29e minute trouve la têtede Bolingi qui passe juste au-dessus de la barretranseversale. Après avoir laissé passer l�orage,les Mobistes tentent de réagir mais timidementsur des balles arrêtées, cependant aucune d�entreelles n�a souri aux Crabes. On jouait la 43e minutelorsque l�inarrêtable attaquant zambien Kalabaréussit à doubler la mise après une longue ballerenvoyée, l�attaquant du TP sans contrôle trouve

le petit filet de Rahmani d�une frappe puissante.Les Mobistes semblaient dépités et complètementeffondrés après ce premier half avant de rentreraux vestiaires la tête baissée. Après la pausecitron, les Congolais poursuivaient leur totaledomination et auraient pu aggraver la marquecomme en témoigne cette tête rageuse deLuyindama qui, à la 50e minute, est monté sur uncorner et a failli tripler la marque. Ce mêmeLuyindama a failli tromper son propre gardien àla 56e minute, suite au centre tir de Yaya, ledéfenseur congolais renvoie la balle dans lesdécors. Les Vert et Noir n�arrivaient pas à revenirdans le match ni même créer le danger dans lecamp congolais.

Le TP Mazembe parviendra à tuer le match ets�assurer au passage définitivement le trophée àla 62e minute lorsque le redoutable Kalaba par-vient à inscrire un doublé suite à une accélérationsur le flanc gauche avant de placer un tir croiséhors de portée de Rahmani. Les changements deSendjak, avec l�entrée de Yesli et de Belkacemi nechangeront rien à l�addition de ce match. LesCrabes parviendront à réduire le score à la 74� parle biais de Khatir sur un service de Yaya.

Mais les Corbeaux ne laisseront aucun espoiraux Béjaouis en inscrivant un 4e but à la 77eminute par l�entremise de Bolingi sur un servicede Kalaba et qui vient achever donc le rêve desVert et Noir.

En raflant cette coupe de la CAF avec beau-coup de mérite, le TP Mazembe confirme sasuprématie dans le continent africain, dominantles compétitions inter-clubs avec un 7e sacre en 10ans. L. M.

TP MAZEMBE 4 - MO BÉJAÏA 1 (FINALE RETOUR)

Les Corbeaux dévorent les Crabes Le miracle n�a finalement pas eu lieu hier à Lubumbashi, à l�occasion de cette finale retour entre le TP Mazembe et

le MOB qui s�est incliné 4-1. Les Béjaouis ne peuvent qu�être fiers de leur équipe pour cette participation historique.

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OPÉRATIONS DE L�ANP AU SUD ET À L�OUEST DU PAYSUn narcotrafiquant abattu et 6 autres arrêtés

Un narcotrafiquant a été abattu et six autres ont été arrêtés hier, dans le sud et l�ouestdu pays par les gardes-frontières et des détachements combinés de l�Armée nationalepopulaire, qui ont saisi plus de 17 quintaux de kif traité, a précisé hier le ministère de laDéfense nationale dans un communiqué. « Dans le cadre de la sécurisation des frontiè-res et de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, des gardes-frontièresont mis hors d�état de nuire, avant-hier, un narcotrafiquant et arrêté deux autres, au nordde la wilaya de Tindouf/3° région militaire et saisi cinq quintaux de kif traité, un véhiculetout-terrain et une motocyclette », précise le MDN.

COUPE DE LA CAF 2016

! LOUNÈS MEBERBECHE