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Pratiques langagières « Komenkonkozaloos »

Pratiques langagières « Komenkonkozaloos - … · Où sont les clefs ? Les jours passent et ne se ressemblent pas Faire des ricochets ... Les bruits de la rue Le chien errant Tiens

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Pratiques langagières – « Komenkonkozaloos »

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Atelier du 31 mars 2015 Avec Catherine & David, Marie-Hélène & Martine, Naziha, Christelle W, Christelle, Christiane,

Thierry, Claudie et Martin.

La ville (bristol) Le chant du coq le matin À peine levé débute la course folle Il est cinq heures, Paris se lève Je suis le poinçonneur des Lilas Il suffit de marcher la tête en bas Je me prends les pieds sur les pavés L'aventure commence derrière la porte Les reflets du soleil sur la carrosserie m'éblouissent Les odeurs du métro me remontrent par les narines Sur le trottoir, des prarapluies retournés par le vent Les klaxons incessants résonnent dans toutes les rues. Ce sont les taxis ! Les petits commerces ont disparu Les panneaux publicitaires obstruent le paysage Nostalgie de la campagne Liberté ou ghetto Les temps ont changé On dort les uns contre les autres sans jamais se

connaître Les feux brillent dans la nuit Au petit matin j'erre dans les rues désertes Jamais je ne t'oublierai La première fois Vertige À taille humaine Où mon cœur va-t-il me mener ? Les catacombes sous le sol Manque de lumière Les personnes regardent leur portable comme des zombies errent sans but J'aime lever la tête pour regarder les balcons Il faudrait un détecteur de crottes Envol des déchets Drôle d'endroit pour accrocher ses baskets Des joggueurs courent le long du canal Plus de touristes que d'autochtones Pollutions diverses Courbée sous le poids des ans, la vieille dame cuisine Durablement J'aime la bienveillance des gens de mon quartier Les villes d'avant Les voitures sont folles Où sont les clefs ? Les jours passent et ne se ressemblent pas Faire des ricochets Sans y penser

Le réveil par le marteau-piqueur chante à mon cœur La douce musique d'une perceuse le soir à 22h Les temps modernes Attablé à la terrasse d'un café, je suis du regard le fourmillement de la cité

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Le guide La plage La sérénité de la bibliothèque Quartier d'isolement C'est pareil qu'avant Le laboureur guide son cheval Les Oliveaux sont coupés par la voie ferrée pour arriver au centre (ville) de Loos Les enfants sortent de l'école comme des abeilles d'un essaim Avec passion Les bruits de la rue Le chien errant Tiens ! V'là l'facteur ! Les feuilles Planification Regards anonymes Les impôts locaux Ça donne le vertige Un pigeon toque à ma fenêtre Machinalement L'odeur du bois des cheminées me fait penser à ma mère Se perdre dans le labyrinthe Partir au bout du monde Une urgence Exceptionnellement La camion-benne sonne mon réveil Sauter à pieds joints dans les flaques d'eau Ils sont bêtes les pigeons Je ne comprends pas Misère et richesse se côtoient au fil des rues L'hypocrisie des voisins Les aubergines Les nuages s'étirent comme l'élastique de mon pantalon Les arbres se dénudent Sournoisement L'odeur des petits pains des boulangers le matin J'adore faire ma pause pique-nique dans le jardin public J'apprécie les fresques tapissant les murs J'aime marcher dans la nuit, c'est calme Peu à peu la ville s'éveille Je sors de Loos comme un poisson qui sort de l'eau On fait quoi d'une prison désaffectée ? Il faut en prendre soin Elle est dense, c'est une inconnue La gare, carrefour des évasions Hauteur de la tour L'ascenseur est en panne Je suis bloquée dans le métro Le réseau urbain ne m'amène pas jusqu'où je veux J'ai perdu mon parapluie Allongé sur l'herbe je regarde et j'imagine un nuage Je cours loin Comme c'était avant, il y avait moins de passage

J'ai dû rater un épisode

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Questions : Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'est-ce que tu attends ? Qu'est-ce que le bonheur ? Qu'est-ce qui te fait rêver ? À quoi penses-tu au réveil ? Qu'est-ce qui te repose ? Qu'est-ce qui te met en colère ? Qu'est-ce que qui te fait rire ? Que voit-on sur les toits ? Qu'espère-t-on d'un ami ? Que prendrez-vous au petit déjeuner ? Qu'est-ce qu'on regarde, en général ? Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? Qu'emportes-tu en vacances ? Qu'est-ce qu'on attend de demain ? Qu'est-ce qu'une bêtise ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Qu'est-ce qu'un nuage ? Qu'est-ce qu'un couple ? Qu'est-ce qu'un bon film ? Quelle est la cause principale de l'instabilité

politique en Afrique subsaharienne ? Que veux-tu manger ? Qu'est-ce qu'une moto ? Quel est l'objet le plus massif de notre

galaxie ? Qu'as-tu derrière la tête ? Avec quoi peut-on prouver son amour ? Qu'est-ce que le temps qui passe ? Qu'est-ce qu'un orage ? Qu'est-ce que le temps qui passe ? À quoi reconnaît-on un fou dangereux ? Quel est l'objet indispensable à une relation

harmonieuse ? Qu'est-ce que la beauté ? Que vois-tu lorsque tu sondes le fond de ton

cœur ? Qu'est-ce qu'un cafard ? Que caches-tu derrière ton dos ? Qu'est-ce qu'une grue ? Qu'est-ce qu'un moustique ? Qu'est-ce que l'avenir ?

Réponses : Je ne sais pas ! Les petites choses de la vie Les grimaces du singe Le bonheur L'avenir de mes enfants Un long bain tout chaud Une aiguillette de canard à l'orange Une fleur épanouie L'attente des personnes en retard Les rythmes et les contraintes Un film avec Brad Pitt Ma mère Un préjugé ancestral Un gigantesque trou noir Le clown Le vent Un sandwich au piment Le temps que je ne vis pas pleinement Le noir Une idée noire Le ménage Des tuiles et des antennes Un SMS L'égoïsme Une promenade Une respiration Les crottes sur le trottoir Un grand amour ou une amitié Mon sac à dos Une différence avec aujourd'hui Une seringue à prise de sang Un oiseau à grandes pattes Des idées noires Un homme qui joue aux boules dans les nuages

vaporeux Un homme et une femme Un bouquet de glaïeuls Une montagne de fumée Un bonbon à la menthe Une bicyclette à trois roues Un vélo à moteur puissant Un couteau entre les dents Le temps qui passe Un marteau pneumatique

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Dans la rue

Dans la rue des Genêts Je n'ai pas déjeuné Car j'aime mieux manger un bon pain Rue de l'Abbé Bonpain Je préfère aller dans les champs Que rue du Parc Longchamp Et jouer au cerceau Rue Ernest Couteaux Rue Édouard Lenglart On chope le cafard Et rue de la Paix On devient tout gai Rue Henri Barbusse On peut prendre le bus Rue Victor Vermesse On peut voir Elias J'ai raté le bus Rue Henri Barbusse Je prends mon vélo Rue Édouard Lalo Rue Jules Ferry Les enfants rient Mais rue Joseph Pelletier Rira bien qui rira le dernier Rue Denis Papin Se cacheun lapin Rue Victor Hugo Chante un petit oiseau Rue Donat Agache On trouve de la mâche Et rue Pierre Curie On vous donne du riz Utilise ta pelle

Rue Henri Hespel Et ton grand manteau Rue Ernest Couteaux J'ai fait le mur Rue Réaumur J'ai vu la mer Rue Paul Doumer J'ai fait le beau Rue Mirabeau J'ai de la peine Rue des Fontaines Rue des fleurs J'achète des fleurs Rue de l'Abbé Bonpain J'achète du bon pain Rue de la Basse-Marlière Je retrouve les Frères Lumière Avec nos sacs Nous partons rue Gay-Lussac J'adore Paris Rue Sainte-Marie D'un appartement s'échappe un boa Rue Émile Zola J'ai quitté l'obscurité Rue des Frères Lumière Et rencontré ma mie Rue Sainte-Marie Je me suis lâché Rue de la Liberté Et repris en main Rue Auguste Rodin Mon cœur s'est embrasé Rue Ambroise Paré Il s'est refroidi Rue Matteoti

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Komenkonkozaloos - Pratiques langagières – Atelier du 7 avril Avec Thierry, Claudie, Christelle, Christiane, David, Patricia, Eric, Michelle (au début), Martine,

Marie-Hélène, Christelle W

Exercice du + 7 S avec le dictionnaire. Phrase de publicité pour Pâques détournée.

Balade en écrivant : Le vieux fromage

Vigipirate

Signalez les comportements suspects

Mission locale des Weppes, entrez sans

sonner, frappez

Dancefloor

Serrurier confiance

Création mille coupes, salut les 60’

Jouons tango

Des volets éternellement fermés

Un feu rouge long

A la cantina

Prière de ne pas stationner

Chez chip, plus besoin de cagoule

Assure 2000, des professionnels qui assurent

Le monde, la chaussure à vos pieds

Carnaval de printemps

Avis aux propriétaires fonciers

Je suis Charlie

Défibrilateur automatisé externe

Terre paratonnerre : en période d’orage, ne

pas approcher à moins de 3 mètres

Bigoudine (féminin masculin)

Sauf véhicules municipaux de cérémonie

Solution pour entendre mieux

Jaune comme Zeeman

Relooking jeunesse

Terre envolée

Tour du monde en ballon

Mon chocolat maison

Amigo-Flandre

Histoire de beauté

Nopomol

Entrer sans sonner/sonnez s.v.p

Vapotez avec goût

Votre santé avant tout

Le géomètre du cadastre

Fermé le lundi – ouvert tous les jours

Frais d’agence inclus

Ce distributeur accepte également la carte de

retrait

Etre en intérim n’est pas une voie sans issue

Surélévateur de toilettes

Fini de jouer, passez à la vraie conduite

Je roule au gaz naturel

Aimons-nous encore nos objets ?

Tournée générale

Protégeons la planète pour nos héros de

demain

Bienvenue

Ballotin chocolat

Remodelage minceur

Devenir gendarme, être acteur de sa vie…pour

celle des autres

Serpillère

Vaccinations

Borne

Etincelles

Prudence, pensez à nos enfants

Ecouter la différence

Cercle de santé et d’hygiène de vie

Héritage patrimoine mondial

Le cinéma revient à Loos !

Je monte par l’avant

Je bipe, je passe

Pédales

Poussette

Les mains dans les poches

Fouiller dans son sac

Lierres

Respecter l’air, c’est naturel

Incendie

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100% invisible

Impasse

Promo

Brader

Nos héros sont méchants

Réparer

N’oublie pas

Blablater

La propreté, c’est l’affaire de tous !

Boucherie

Publicité…non merci !

C’est tout prêt, c’est tout frais

Promener son chien

Attendre le bus

Retrousser les manches

Enfumer

Double-file

Siffloter

Donne chat contre bon soin

Salut les 60’coiffure, ressortez avec la banane

Un monde de chaussures à vos pieds

Caviardage Ligue- dix ans-il reste-par l’engouement populaire- aura lieu en mai – c’est incroyable – une

utopie : organiser- un terrain vague – d’implantation à venir – pas gagné – pourtant – 1ère

fois, l’engouement a été extraordinaire – une chose est sûre – un vrai besoin – Magique –

l’ambition – l’espace d’un évènement – de mettre de côté les frontières – au fil du temps –

les mémoires, avec en prime-sans faille – et très nombreux –faire rayonner l’évènement-

établi un record – pour tous – de solidarité – santé – au monde – change le regard.

Enthousiaste - incroyable – utopie : organiser – magique – lien social

Louvre –Lens - fête – Rêve – populaire – symbole – culture – pari – ambiance – famille –

national – découverte – plaisir – phénomène – inoubliable

Président – avec – François – il reste toujours – incroyable, tout simplement – un grand –

populaire – sur un terrain vague – à venir – ce n’était pas gagné – comment l’événement a –

t-il pu s’inscrire dans la durée ? - d’abord, il y a ce nom – qui, dès le départ, avait l’ambition –

de mettre de côté les frontières – avec en prime l’engagement sans faille – pour les années à

venir ? – continuer de faire – pour tous les gens – bénévoles – de lien social, de solidarité.

L’entrée – d’un commerce – en montant – plusieurs solutions – portes – demander –

manuelles – un dispositif – dérogation –

Une architecture – supports écrits – est – très agréable – proposez – des problèmes – utilisez

– un langage infantile – soyez – malvoyante – doucement

Les cabines – confortables faciliteront la décision – et offriront un grand niveau – un

pictogramme lisible situé au-dessus – obstacle et d’une largeur de 1.40 m minimum – la

cabine – débattement de porte et de la zone – le système de fermeture – descend

suffisamment bas pour se voir en position assise – la présence – aux personnes – d’équilibre

– en toute sécurité – une zone d’assise – mobile est installée dans la cabine

Le comptoir – une centrale – personne – un vide – 60 cm de largeur – le passage des jambes

– en présence – prévoir une partie – pour permettre à la personne – les régler – un éclairage-

l’écriture – une – personne – station – patienter – une – rotation – diamètre de 1.50 cm –une

personne – de sortir en marche

Le diagnostic d’accessibilité – les établissements – public – réalisation – diagnostic – 5e – sont

– l’arrêté – dispositions – les risques – public – soumis – réalisation – permettre de – réaliser

– travaux – dans – du public –une – autorisation – intérieur – l’accueil – techniques –

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construire – un établissement – public – disponible – à utiliser. Celui – à fournir – à la

demande

Pâtes colorée – demande à un adulte de mettre à bouillir – les petits –les olives – cuits – sous

l’eau froide – travail – leur coquille - tu peux – doucement enlever – l’adulte – ensuite –

betterave – vinaigrette – frais – basilic – attention aux tâches ! – mélange – les petits pois –

c’est bon, c’est prêt !

Koezio – 1m40 – ça tombe – car – tu – risques – de t’ennuyer ! Invite – des agents – pour –

votre mission – les quatre mondes – à boules – une tyrolienne – la clé – soudés.

Gaspard – doux – magnifiques – cheval- bois – rassurez-vous – que vous cherchiez – pour

votre – Goddynette vous ne serez jamais en panne d’idée – les jouets sont souvent en bois

Térine

Ce soir, j’irai vapoter

J’espère ne rencontrer aucun personnage suspect

De ce fait, j’y vais avec Prudence

Ce soir, je danserai avec prudence

Ce ne sera pas le meilleur moment pour vapoter

Sans avoir l’air suspect

L’embrasser de suite serait suspect

Car, je ne veux pas l’effaroucher, Prudence

En attendant, elle préfère vapoter.

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ZAZIE MODE D’EMPLOI À L’AREFEP DE LOOS

Itinéraire du mardi 14 avril 2015 après-midi à Loos passant par les rues Lelièvre, Wacquez-Lalo, des Lilas, Thiriez,

le square Billon, les rues Neuve, Sainte-Marie & Louis Braille.

Composé en marchant, ce poème-paysage mélange les cinq sens à l’affût de douze poètes :

Christelle – Christiane – Claudie – David – Éric – Jeannine

Marie-Hélène – Martine – Patricia – Thierry – Christelle W – Robert

Je vois un biker barbu.

Je vois des gens qui se baladent. Je vois un ancien hangar délabré. Je vois des voitures et des oiseaux. Je vois un chapeau à fleurs qui se promène.

Je vois les éclats du soleil sur le chrome de la moto chopper. Je vois un beau sapin vert donnant de l’ombre sur le trottoir. Je vois de vieux volets fermés à la peinture blanche défraîchie et écaillée. Je vois des pissenlits, des tulipes, plusieurs variétés de fleurs qui sentent bon. Je vois une impeccable façade à la mode des bandes dessinées belges, brique vernissée, béton lissé. Je vois des myosotis bleus, des tulipes jaunes, des tulipes rouges, une agence immobilière, un portail noir. Je vois « Rince Cochon », la bière blonde des Flandres qui rafraîchit, une glissière sur un mur extérieur qui attend la pose d’une porte coulissante, l’escalier de l’atelier de métallurgie sorti du mur.

J’entends aboyer le chien, le grondement des moteurs, des gens discuter dans le parc, au loin

les enfants qui crient ; j’entends les couvreurs se donner des instructions. J’entends plusieurs chants d’oiseaux, la scie d’un ouvrier sur le toit, des voitures qui passent, des femmes de notre groupe qui parlent à l’arrière. J’entends un bruit sourd au loin, peut-être les vagues de l’océan… mais le moteur d’une voiture me rappelle à la réalité. J’entends, superposés, des bruits mécaniques et biologiques, moteurs, oiseaux, perceuses, enfants… J’entends des chants d’oiseaux à peine audibles dans la ville au milieu des voitures parasites. J’entends le chien qui aboie, les voitures qui roulent, les oiseaux sifflotant au jardin. J’entends un marteau-piqueur chantant par-dessus le toit. J’entends des feuilles mortes craquer sous nos pas. J’entends des voitures et des gens caqueter. J’entends le cri d’un enfant qui joue. Je perçois un match de moineaux. J’entends des travaux de toiture.

Je touche le crépi du mur.

Je touche les picots du crépi. Je touche une vigne qui ne pique pas. Je touche les briques rugueuses des maisons. Je caresse le vent doux qui me rafraîchit la peau. Je touche un mur blanc granuleux à moitié démoli. Je touche les aspérités d’une plaque d’égout toute chaude. Je touche des murs raides et crépus, un poteau vert chaud et sa boule blanche froide. Je touche toutes sortes de briques et, tiens, c’est le vent qui touche ma paume sans prévenir.

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Je touche un mur crépi qui pique, une vigne vierge encore sèche, un mur en brique poreuse, une clôture en PVC blanc, lisse et chaud.

Je sens l’odeur des pâquerettes et le relent des égouts, je sens un fumet de vanille, je sens une

odeur de cire, je sens un mélange d’essence, de gasoil et de bitume. Je sens le parfum de ma voisine de droite, le vent dans mes cheveux, les odeurs de cigarette et de pissenlit mêlées. Je sens la jacinthe violette, un pissenlit, le forsythia jaune, une odeur de fruit… dans la poubelle. Je sens des parfums dans l’air mélangés à l’odeur nauséabonde des égouts. Je sens remonter de l’égout un vent pas très agréable. Je sens l’écorce sèche du platane tortueux. Je sens le vent marin sur mon visage. Je ne sens rien : je n’ai pas d’odorat ! Je sens l’air sain du jardin public. Je sens l’odeur du troène sec. Je sens l’odeur des égouts. Je sens les fleurs.

Je goûte le calme.

Je goûte une feuille d’arbre. Je goûte la fraîcheur du vent. Je goûte aux cailloux du parc. Je goûte une salade de pissenlits. Je goûte au plaisir de découvrir les rues de Loos. Je goûte un poulet au curry, un verre d’eau fraîche. Je goûte à l’oxygène que le vent me donne dans la bouche. Je goûte un lapin à la moutarde, et à la sérénité de cette promenade. Je ne goûte pas au chiendent, gamin oui j’y ai goûté mais ça n’était pas bon. Je goûterais bien un parfum de jolie jacinthe et une bonne salade de pissenlit où je rajouterais de l’huile d’olive et du vinaigre de cidre. Je goûte au plaisir de flâner dans les rues ; étant un chien je mâche de l’herbe du parc pour me purger ; étant un pigeon, je me délecte de quelques miettes de pain laissées sur le trottoir.

Je vois un joli chapeau à petites fleurs roses, vertes et bleues, un gilet, des chaussures et un sac

fuchsia, un petit square avec une statue centrale et un parterre de jacinthes. Je vois un couple de papillons virevoltant, une mare silencieuse au coin, un couple de femmes voilées papotant avec leurs bambins au bord de la route. Je vois une ville avec une sensation mitigée : elle est nouvelle à mes yeux, mais familière comme toutes les villes du Nord. Je vois le bourdon bourdonner essayant de rentrer par la fenêtre fermée, et le lierre qui grimpe au long d’un troène. Je vois un lampadaire au milieu de la pelouse… et j’ai découvert le square avec une statue de Clémenceau ! Je vois des petites rues de briques rouges, très calmes et presque sans vie… Je vois des rangées de maisons, des rues et des ruelles entremêlées. Je vois une assemblée de poètes en herbe écrivant leurs pensées. Je vois de beaux nuages blancs sur un ciel bleu limpide. Je vois l’arrivée en point de mire. Je vois un monument ensoleillé. Je vois un ciel bleu immaculé. Je vois les rues désertes. Je vois des tags.

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Séance du 21 avril 2015

Périphrases / exercices de style Consigne : écrire un court dialogue, puis le réécrire de plusieurs façons en s'interdisant d'utiliser

certains mots du texte original. Dialogue original – Dites-donc, jeune homme, vous pourriez tenir votre chien en laisse !

– Quand vous aurez mis une muselière à votre caniche qui me casse les oreilles.

– Pas besoin de lui mettre une muselière, il n'a plus de dents !

– Il est comme sa maman…

Variation 1 – Gentleman, je ne voudrais pas vous importuner, mais votre canidé divague sur les Champs-Élysées.

– Très chère madame, je vous suggère d'utiliser une entrave pour limiter les aboiements intempestifs

de votre petit toutou, qui troublent la quiétude des promeneurs. – Ceci est tout-à-fait superflu, eu égard à son absence de crocs.

– Il reflète en cela la beauté naturelle de sa propriétaire.

Variation 2 – Dis-donc, gamin, tu pourrais attacher ton clébard !

– Quand vous aurez fermé sa gueule à votre sac à puces !

– Pas besoin de le bâillonner, il n'a plus que des chicots !

– Alors prête-lui donc ton dentier !

Réflexion de David Celui qui utilise le mot « canidé », il mange vraiment du Bordeau-Chesnel !

Portrait de la ville en trois étages Consigne : à chaque arrêt, noter trois mots en regardant en l'air, à hauteur d'homme puis par terre. Vigne antenne traînée soleil lumière antenne avion traînée beffroi Chéneau boule dôme tuile ciel bruit antenne réverbère cimes Bœuf tuile toile nuage ange passage voile alarme antenne Blouse issue calicot ville exposition gens perspective boucherie remorque Cerisier dentelle ciseaux prévoyance poney autorisé licence grillage police Ambulance pente monument police interdit soin roc casque police Feuille espace feuille mégot basket chewing-gum ombre fruit feuille Carreaux verdure pavés rigole usine pissenlit mégot égouts bouteille Gravier plastique mousse brindille personnage filtre poupée tissu fonte

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Térine Consigne : choisir un mot à chaque étage, s'en servir pour confectionner une térine. Levez les yeux vous verrez des antennes Aussi nombreuses que les maisons habitées par les gens Du passé qui deviennent des ombres Le soleil déclinant révèle les ombres Captées par les antennes Comme les ondes positives des gens À travers les fenêtres se dessinent les gens Qui se cachent derrière leur ombre Tels les escargots rétractant leurs antennes

Plaïkus (Haïkus fait à partir de plaques d’immatriculation !) Consigne : trouver une plaque d'immatriculation et relever 3 lettres (L1, L2, L3) et 3 chiffres (N1, N2,

N3). Composer un poème de trois vers : le vers 1 commence par la lettre L1 et comporte N1 mots, le

vers 2 commence par L2 et comporte N2 mots, etc. Lorsque N=0, N vaut 10. AT650RX À ma vue il a freiné Tête de flic croyait-il Ressentant sa peur, j'ai cru bon de vite reculer

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MORALES ÉLÉMENTAIRES

avec des mots glanés dans les rues de Loos mardi 28 avril 2015 ciel bleu nuage blanc bruits sourds

grue géante

vieille voiture violon rouge rideau gris garage ouvert

eau pure herbe verte pétales tombés pas rythmés rien j’étais ailleurs nouveaux quartiers anciennes friches c’était l’inconnu dans ma ville rien

usine désaffectée fil résistant fil cassé

Christelle / Marie-Hélène / Martine

Mon village

Village breton Maisons bretonnes Champs nommés Pays perdu Vaches tranquilles Fontaine fraîche Lavoir causant Tracteurs ventrus Paysans courbés Labours profonds Mouettes suivantes Travail ardu Un marcheur Passe Sur la route Blanche Sans vache Ici, s’est arrêté

Même l’identité Ferme arrêtée Maison vendue Terre sans nom Pays perdu

Jeannine

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nuage dansant temps clément emblème triple monstre métallique

papillon virevoltant chat bondissant prix exorbitants espace désert

meuble pourri feuille morte chaussée déformée terre arrosée seul en groupe les rues les hommes le bruit les odeurs mort et vie

site oublié rue dépeuplée plante hideuse école repeinte

David nuages cotonneux grue suspendue restaurant vieillot

ciel laiteux

point de livraison abîmé carrelage fendu fenêtre grillagée centre des finances sale

Big Ben allumé affiche de shopping éclatante pancarte bleutée balancelle défaillante minutes comptées je donne une conférence au téléphone la Tamise est asséchée rue de Londres

graffitis délavés sous-sol grillagé verdure salie fleuve disparu

Claudie

Nuage blanc grue arrêtée arbre géant Balcon balustre

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Grilles répétitives brique orangée police présente Vent coulissant Camion bruyant volet curieux rez de chaussée étouffant Enfants trottinant Une hirondelle vole vers la Hollande

Le camion circule bêtement Chacun a son travail, file à la patte Fermés les volets car il y a des petits curieux Le rez de chaussée est très étouffant Allons prendre un bol d’air pur

Thierry

Une ville

Ville minérale maisons successives maisons de classe

grilles répétitives

façades classables briques dessinées fil à la patte

usines oppressives

filature arrêtée filature rasée fil perdu

aire récréative

Dans la rue

Un enfant joue

Elle a disparu

quoi ?

l’activité

ville changée constructions prohibitives habitants figés

Loos nominative

Jeannine

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DUJAMAISVU Mur blanc Formation = métier Un chien aboie Sac à fleurs en balade Livraison à domicile Triste bouche incendie Nuages cotonneux Garage fermé Lierre mural Porte automatique Clinique verdoyante Chien fléché Roméo au balcon Circulation fluide Poubelle béante

Christiane

Poème de mémoire – Thierry

27000 kms de la France

Ciel rougeâtre Brise légère Soleil couchant

Horizon infini

Plage tranquille Feux crépitants Compagnie agréable

Soirée improvisée

Musiques colorées Rythmes enflammés Ambiance débridée

Evasion assurée

Paréos multicolores

Poissons grillés

Cocktails de fruits exotiques

Saveurs sucrées – salées

Rires et sourires à profusion

Baignade nocturne

Détente assurée

Paysages grandioses Dépaysement total Senteurs iodées

Extase absolue

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Séance du 12 mai

Pas d’écriture mais sélection de textes déjà produits et répétition pour répondre à une sollicitation

de l’IRTS pour aller présenter le projet et lire des extraits aux étudiants futurs éducateurs spécialisés

ou assistants sociaux (plus d’une centaine de personnes présentes !).

Séance du 19 mai 2015

Sur les toits (bristol) Sur les toits de Paris Tous les chats sont gris Naissent de petits jardins potagers Clair de lune Pierrot Le reflet des éclairs Le bal des étoiles Les cheminées ronronnent L'arrivée du Père-Noël Des pigeons copulent Le loup-garou hurle Des plantes en fer sortent Œil de bœuf Un violon sur le toit La chatte sur un toit brûlant Les tuiles grincent sous le vent Les câbles électriques s'agitent Les feuilles d'automne Le chant des ramoneurs Clapotis dans les gouttières Un soleil levant heureux Des vaguelettes de nuages Le pays du soleil levant Essaims d'abeilles bourdonnant

Les gargouilles montent la garde Rosée du matin, belle journée Chien assis Toi, mon toit Le bouquet des maçons Sept épis de blé

Panneaux d’interdictions Défense d'entrer Interdit de stationner Interdiction de fumer Défense d'uriner Défense d'afficher Défense de déposer des ordures ménagères Défense de déposer des encombrants Défense de marcher sur les pelouses

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Interdit aux chiens

Projet d'affiche Il est formellement exigé de ne pas s'autoriser à transgresser l'interdiction de ne pas se permettre la

liberté d'omettre de respecter l'obligation de s'abstenir de violer la législation stipulant qu'il est

strictement défendu d'outrepasser la prohibition d'apposer des affiches.

Réflexions : Le meilleur ami de l'Homme n'est pas celui qu'on croit. Sei Shonagôn - « Ah, c'est le Seigneur des Anneaux, ça ! »

Choses qui… « chausse-ski »

Choses qui vous font regretter la campagne L'anonymat Le calme La nature La pollution ambiante La brume du matin Le chant du coq La ponte L'horizon trop haut La nuit noire Les oiseaux sifflotants Le silence L'absence de circulation Le bruit du silence La mobilité réduite L'abondance de tout Le clocher de l'église Choses qui volent au gré du vent Les ragots Les ondes La poussière prise dans une tornade minuscule Les câbles Les nuages Les prospectus à la dérive des caniveaux Les feuilles volantes Les plumes de pigeon Les affiches publicitaires déchirées Les jupes des jeunes filles – et des moins jeunes Les sacs plastiques Les chewing-gums desséchés Les mégots fatigués Les publicités délavées Les papillons administratifs Les affiches politiques Les sons s'entremêlant dans un bourdonnement incessant Une pluie battante Les fleurs roses des cerisiers en avril Un papier d'emballage de bonbon « Tête brûlée » goût fraise Une graine de pissenlit Des pensées négatives Les balayeurs d'Apronet

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Choses qu'on aimerait partager Les choses de la vie quotidienne Un café bien chaud avec un speculoos Une discussion serrée Un endroit agréable Ma bonne humeur Mon parapluie s'il pleut Mon jardin Des bons tuyaux Mon trajet quotidien Ma voiture L'espace Un gâteau à la crême La file d'attente au guichet de la poste Les savoir-faire des voisins bricoleurs Le mal de mes articulations Les logements Un ciné Un resto Une visite dans la cité Un bal costumé Une sortie à l'opéra Un après-midi shopping Les factures Choses qu'on ne remarque pas Les espaces naturels qui diminuent Un prêtre qui passe Un voleur Ce que pensent les gens Les gens étrangers à la ville Le travail des balayeurs en ville La fermeture des petits commerces Une voiture électrique Une personne qui arrive en silence Les jolis balcons Une personne isolée La fiente des pigeons Les arcs-en-ciel Les gens qui mendient L'intelligence La jeunesse d'une dame âgée Les pissenlits qui poussent dans les interstices Le chant des oiseaux Les humains dans les rames de métro

Filigranes Les feuilles de cigarette avec les clefs dans le manteau La voix ouverte au couteau Monnaie close dans l'avion Le maître des enfants est fou de tolérance L'hôte des gens bleus à la retraite L'hôtesse de ligne au pilier de tabac

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Séance du 26 mai

- Echanges autour de Anjela Duval : reportage de 1971 – Paysanne bretonne qui

s’est mise à écrire

- Marcelle Delplastre : sud – Paysanne également

- Escher : graveur

- Jeu des allumettes : 2 X2= 4 et 2²

- Exemples de Palindromes : « Engage le jeu que je le gagne »

« Esope reste ici et se repose »

- Une anagramme (féminin) : Elisabeth/ Habiletés

Boris Vian/ Bison Ravi

Salvador Dali/ avida Dollars

Concrêt/abstrait

Choix d’un objet personnel et important – choix d’une idée ou valeur abstraite

Crayon de bois/joie - Thierry

Quand je pense à mon crayon de bois, fin et léger, je suis gai,

Quand je m'approche de mon crayon bois, mes doigts trépignent d’impatience,

Si on me prend mon crayon de bois, non occupé, je suis perdu

Mon crayon bois est important parce qu'il fait partie de ma personne, et que le prolongement

de ma main, et m'aide à cocher mes idées sur papier,

Quand je pense à ma joie, fin et léger, je suis gai

Quand je m'approche de ma joie, mes doigts trépignent d’impatiences,

Si on me prend ma joie, non occupé, je suis perdu

Ma joie est importante parce qu'elle fait partie de ma personne, et que le prolongement de ma

main, et m'aide à cocher mes idées sur papier

Porte clé/rêve - Patricia

Quand je pense à mon porte clé,

Et quand je m'approche de mon porte clé

Si on me le prend, je fais tout pour le récupéré, même si je dois me mettre en colère,

Il est important, car c'est des personnes que j’adore, qui me l'on offert,

Et je peux, pas m'en séparé.

Quand je pense à mon rêve

Et quand je m'approche de mon rêve

Si on me le prend, je fais tout pour le récupérer, même si je dois me mettre en colère.

Il est important, car c'est des personnes que j’adore, qui me l'ont offert,

Et je ne peux, pas m'en séparer.

Clés/bêtises – Christelle B

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Quand je pense à mes clés, je pense à mon indépendance

Quand je m’approche de mes clés, je sais le travail que j’ai dû faire pour avoir mon

indépendance.

Si on me prend mes clés, finie ma liberté !

Mes clés sont très importantes pour moi parce qu’elles me permettent de rentrer et de sortir de

chez moi comme je veux

Quand je pense à mes bêtises, je pense à mon indépendance

Quand je m’approche de mes bêtises, je sais le travail que j’ai dû faire pour avoir mon

indépendance.

Si on me prend mes bêtises, finie ma liberté !

Mes bêtises sont très importantes pour moi parce qu’elles me permettent de rentrer et de sortir

de chez moi comme je veux

Livre/ Espace – Jeanine

Quand je pense à mon livre, je suis réconfortée et calme

Quand je m’approche de mon livre, je sais que je vais passer un bon moment

Si on me prend mon livre, je m’énerve et deviens désagréable

Mon livre est important pour moi parce qu’il m’aide à vivre, à mieux me connaître et

connaître les autres

Quand je pense à mon espace, je suis réconfortée et calme

Quand je m’approche de mon espace, je sais que je vais passer un bon moment

Si on me prend mon espace, je m’énerve et deviens désagréable

Mon espace est important pour moi parce qu’il m’aide à vivre, à mieux me connaître et

connaître les autres

Vélo/ vie – Martine

Quand je pense à mon vélo, je vois le trajet que je vais faire

Quand je m’approche de mon vélo, je le prends sans réfléchir.

Si on me prend mon vélo, je crise, prête à frapper !

Mon vélo est important pour moi parce que je suis à l’aise à vélo et libre.

Quand je pense à ma vie, je vois le trajet que je vais faire

Quand je m’approche de ma vie, je le prends sans réfléchir.

Si on me prend ma vie, je crise, prête à frapper !

Ma vie est importante pour moi parce que je suis à l’aise à vélo et libre.

Album photos/amour – Christelle W

Quand je pense à mon album photos, je replonge dans mes souvenirs

Quand je m’approche de mon album photos, j’ai envie de m’y arrêter à chaque fois

Si on me prend mon album photos, c’est comme un bout de mon histoire que l’on m’enlève

Mon album photo est important parce que c’est le reflet du temps qui passe.

Quand je pense à mon amour, je replonge dans mes souvenirs

Quand je m’approche de mon amour, j’ai envie de m’y arrêter à chaque fois

Si on me prend mon amour, c’est comme un bout de mon histoire que l’on m’enlève

Mon amour est important parce que c’est le reflet du temps qui passe.

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Plaid/ mort - David Quand je pense à la mort, je pense aux moments où je ne l’avais pas frigorifié

Quand je m’approche de la mort, j’ai déjà chaud.

Si on me prend la mort, je dois mettre un pull.

La mort est importante parce qu’elle me permet d’économiser sur la facture d’électricité.

Quand je pense à mon plaid, je pense aux moments où je ne l’avais pas frigorifié

Quand je m’approche de mon plaid, j’ai déjà chaud.

Si on me prend mon plaid, je dois mettre un pull.

Mon plaid est important parce qu’il me permet d’économiser sur la facture d’électricité

Haikus sur le thème de la fête

Je ne fais jamais la fête

La fête peut être désespoir, ou espoir

C'est Agréable ou Désagréable

C'est pour cela je fais jamais la fête

Pat

La fête au bois,

Avec sac à dos et baskets

Source de joie

Titi

La fête se prépare

Jour de fin des travaux

Une nuit blanche

Jeanine

Certains font la fête

Avec tout

Et n’importe quoi

Martine

La fête, ça pétille, ça babille

Entre amis, elle est toujours réussie

La fête, c’est toute la vie !

La fête, l’euphorie

Des rencontres, des fous rires

Elle pointe sa tête et je revis !

Christelle

La fête commence

La mariée embrasse son homme

Ainsi va la vie

David

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Séance 2 juin : Dialogues chez le coiffeur (périphrases)

Inspiré par «Exercices de style » de Raymond Queneau :

Style neutre :

A - Bonjour, vous avez pris rendez-vous ?

B - Oui.

A - Que désirez-vous ? Brushing, permanente, couleur ?

B - Non merci, je voudrais un chignon. C'est pour un mariage.

A - Vous êtes la mère de la mariée ?

B - Non c'est moi la mariée. On peut se marier à tout âge.

Style télégraphique :

A - Jour. Rendez-vous pris ?

B - Oui.

A - Brushing, permanente, couleur ?

B - Chignon, cause mariage.

A - Mère ?

B - Épouse.

Style « poissonnier » :

A - Et alors la p'tite dame, elle a pris son ticket ?

B - Mais bien sûuur !

A - Et qu'est-ce qu'elle prendrait ? J'ai un brushing extra, ou sinon la permanente du jour en

promotion, et pour deux couleurs achetées, la troisième est offerte. Et sinon, j'ai des raies au

milieu.

B - Je vais juste prendre un chignon pour deux personnes, c'est pour un mariage.

A - C'est pour emporter ?

B - Non, c'est pour moi. Elle est encore fraîche la petite dame.

Style soutenu :

A - Bienvenue, chère madame, nous vous attendions. Installez-vous.

B - Est-ce que Gino est là ?

A - Il va s'occuper de vous. Quels sont vos désirs ? Voulez-vous un magnifique brushing pour

donner du volume à votre chevelure voluptueuse ? Une délicieuse permanente à l'ancienne

avec bigoudis chauffants ? Une couleur chatoyante aux reflets mordorés ?

B - Je voudrais simplement un chignon impérial pour me faire belle pour les noces.

A - Vous accompagnerez sans doute un de vos charmants descendants ?

B – Pensez-vous ! C'est moi-même qui convole en justes noces. Comment pouvez-vous croire

qu'il y ait un âge limite pour se marier.

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Rondel

A l’ouverture du salon

Je rêvais déjà de mariage

Au revoir le concubinage

Je demandai un beau chignon

Je tombai sur un Apollon

Presque la moitié de mon âge

A l’ouverture du salon

Je rêvais déjà de mariage

Aurais-je perdu la raison ?

Ce garçon est-il un mirage ?

Il m’invite au libertinage

Je suis tombée en pâmoison

A l’ouverture du salon

Inspiration collective Dans la forêt il y a un sabot Sur ce sabot il y a un cheval Sur ce cheval une princesse Sur cette princesse une couronne Cette couronne est faite de poussière Cette poussière est faite d'étoiles Ces étoiles brillent dans la nuit La nuit miaulent les chats Les chats rêvent de souris Les souris mangent le fromage Le fromage nous contrarie les narines Dans les narines se cachent des microbes Les microbes causent des allergies Les allergies provoquent des éternuements Les éternuements font sortir les parapluies Les parapluies colorent la terre La terre se dérobe sous mes pieds Mes pieds suivent les sentiers Les sentiers mènent à la forêt Dans ma cuisine il y a un micro-ondes Dans ce micro-ondes il y a un chien Le chien se transforme en hot-dog Ce hot-dog marche sur ses pattes Les pattes font des traces sur la moquette La moquette est tachée de vomi Dans le vomi y a un dentier Le dentier crie après sa mère La mère prépare le goûter Le goûter est dans la cuisine

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