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Image 1 Image 1 Église de Soumont : portail de la façade Sud. Image 2 Image 2 Église de Soumont : façade Sud. Image 3 Image 3 Église de Soumont : façade Sud. Image 4 Image 4 Église de Soumont : le chevet. Image 5 Image 5 Église de Soumont : la nef vue en direction du chœur. Image 6 Image 6 Église de Soumont : la nef vue en direction du fond . Image 7 Image 7 Église de Soumont : le mur Sud. Image 8 Image 8 Église de Soumont : le mur Sud. Image 9 Image 9 Église de Soumont : la nef Nord vue à partir de la nef Sud. France Occitanie Article précédent Cette page référencie les 7 édifices suivants : Soumont : Soumont : Église paroissiale Saint-Baudile, Soumont : Prieuré Église paroissiale Saint-Baudile, Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont, Sussargues : Église Saint-Michel de Grandmont, Sussargues : Église paroissiale, paroissiale, Thézan-lès-Béziers : Église paroissiale, Thézan-lès-Béziers : Église paroissiale, Pézènes-les-Mines : Chapelle Notre-Dame d’Ourgas, Pézènes-les-Mines : Chapelle Notre-Dame d’Ourgas, Villeneuve-lès-Béziers : Église paroissiale Saint-Étienne, Villeneuve-lès-Béziers : Église paroissiale Saint-Étienne, Villeneuve-lès- Villeneuve-lès- Maguelone : Église paroissiale Maguelone : Église paroissiale Saint-Étienne. Saint-Étienne. Soumont Soumont : Église paroissiale Saint-Baudile : Église paroissiale Saint-Baudile L’église de Soumont présente de nombreuses traces de modifications permettant d’envisager une datation du début du 11 siècle, voire même du premier millénaire. Il y a d’abord, à l’extérieur, la présence à côté du grand portail qui pourrait dater du 11 siècle, d'une petite porte murée ( image image 1 1 ). Au-dessus de ces deux portes, on voit que la façade de l’église a fait l’objet d’une réfection ( image image 2 2 ). En poursuivant note examen en direction de l’Est, on voit les restes d’une arcature lombarde ( image image 3 3 ). Puis la façade redevient lisse. Revenant à l’arcature lombarde, on constate que la colonne centrale a été en partie détruite par le percement d’une fenêtre. Si on a percé une fenêtre c’est pour éclairer davantage l’église. Ce qui signifie que l‘église primitive était sombre : ce qui est un signe d’ancienneté de cette église primitive. Le chevet ( image image 4 4 ) est constitué par deux absides, la deuxième étant en retrait. En fait, le plan (non représenté ici) est celui de deux nefs accolées, chacune étant terminée par une abside. L’abside de la nef principale ( image image 4 4 ) a la même largeur que la nef. Elle était dotée d’une grande fenêtre qui était probablement à double ébrasement. Les traces de cette fenêtre sont visibles. Elle a été en partie colmatée. Il reste une autre fenêtre de dimensions plus réduites. La nef principale est voûtée sur doubleaux. On constate cependant que certains doubleaux ne sont pas en plein cintre mais « en anse de panier ». Il est possible que cette particularité soit dûe à une sorte de « tassement de la voûte » ou à un écartement des murs porteurs. L'image 6 image 6 fait apparaître le caractère nettement « outrepassé » de ces doubleaux. Et les questions qui découlent de cette observation restent sans réponse. Observons à présent l'image image 7 7 du mur intérieur Sud de la nef principale. On y voit de gauche à droite 4 travées de largeurs inégales. La première de ces travées est limitée sur sa droite par un pilier portant un chapiteau, et, au-dessus, un doubleau. Puis vient la deuxième travée qui est limitée sur sa droite par un pilier portant cette fois-ci une imposte. Et, au-dessus un doubleau. Mais, tout à côté, on voit une autre imposte qui ne porte pas de doubleau (voir aussi l'image image 8 8 ). Puis la troisième et la quatrième travée limitées sur leur droite par des piliers à impostes. Tout cela est un peu surprenant et invite à émettre des hypothèses. Notre hypothèse est la suivante : cette nef serait la conséquence d'au moins 2 constructions successives. Dans un premier temps, on construit une nef contenant au moins deux travées : la troisième et la quatrième. Ces nefs n’auraient pas été voûtées mais charpentées. Des piliers à impostes séparent les travées. Dans un deuxième temps, on construit une deuxième nef dans le prolongement de la première nef. Cette deuxième nef contient au moins les deux premières travées décrites précédemment. Elle est aussi limitée par des piliers. Si bien que le pilier de droite de la deuxième nef (nef de gauche) est accolé au pilier de gauche de la première nef. Lorsqu’on décide de voûter les nefs, on construit les doubleaux sur les impostes ou les chapiteaux installés sur les piliers. Mais, à la jonction des deux nefs, on estime qu’il n’est pas nécessaire de poser un doubleau sur chacun des piliers voisins. On en pose donc qu’un sur le pilier de la nouvelle construction… ce qui fait que l’imposte de droite reste isolée ne portant pas de doubleau. L'image 9 image 9 montre le mur séparant les deux nefs. Nous pensons que, primitivement , les deux nefs devaient être entièrement séparées comme c’est le cas au Prieuré Saint-Michel de Grandmont (voir ci-dessous). Plus tard, elles auraient communiqué entre elles grâce aux arcs que l’on voit actuellement. Cependant, nous n’avons pas suffisamment d’arguments pour étayer cette hypothèse. Autres églises de l’Hérault susceptibles de dater du 1 Millénaire : Page 6/6 Premier Millénaire L'HISTOIRE ET L'ARCHITECTURE DES ÉDIFICES DE CETTE PÉRIODE Rechercher Accueil Histoire Datation Monuments Bibliographie Contact er ème ème

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Image 1Image 1Église de Soumont : portail de la façade Sud.

Image 2Image 2Église de Soumont : façade Sud.

Image 3Image 3Église de Soumont : façade Sud.

Image 4Image 4Église de Soumont : le chevet.

Image 5Image 5Église de Soumont : la nef vue

en direction du chœur.

Image 6Image 6Église de Soumont : la nef vue

en direction du fond .

Image 7Image 7Église de Soumont : le mur Sud.

Image 8Image 8Église de Soumont : le mur Sud.

Image 9Image 9Église de Soumont : la nef Nord

vue à partir de la nef Sud.

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Cette page référencie les 7 édifices suivants : Soumont : Soumont : Église paroissiale Saint-Baudile, Soumont : Prieuré Église paroissiale Saint-Baudile, Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont, Sussargues : Église Saint-Michel de Grandmont, Sussargues : Église paroissiale,paroissiale,Thézan-lès-Béziers : Église paroissiale, Thézan-lès-Béziers : Église paroissiale, Pézènes-les-Mines : Chapelle Notre-Dame d’Ourgas, Pézènes-les-Mines : Chapelle Notre-Dame d’Ourgas, Villeneuve-lès-Béziers : Église paroissiale Saint-Étienne, Villeneuve-lès-Béziers : Église paroissiale Saint-Étienne, Villeneuve-lès-Villeneuve-lès-Maguelone : Église paroissiale Maguelone : Église paroissiale Saint-Étienne.Saint-Étienne.

Soumont Soumont : Église paroissiale Saint-Baudile: Église paroissiale Saint-Baudile

L’église de Soumont présente de nombreuses traces de modifications permettant d’envisager une datation du début du 11 siècle, voire même du premier millénaire.

Il y a d’abord, à l’extérieur, la présence à côté du grand portail qui pourrait dater du 11 siècle, d'une petite porte murée ( image image 1 1 ). Au-dessus de ces deux portes, onvoit que la façade de l’église a fait l’objet d’une réfection ( image image 2 2 ). En poursuivant note examen en direction de l’Est, on voit les restes d’une arcature lombarde (image image 3 3 ). Puis la façade redevient lisse. Revenant à l’arcature lombarde, on constate que la colonne centrale a été en partie détruite par le percement d’une fenêtre. Sion a percé une fenêtre c’est pour éclairer davantage l’église. Ce qui signifie que l‘église primitive était sombre : ce qui est un signe d’ancienneté de cette église primitive.

Le chevet ( image image 4 4 ) est constitué par deux absides, la deuxième étant en retrait. En fait, le plan (non représenté ici) est celui de deux nefs accolées, chacune étantterminée par une abside.

L’abside de la nef principale ( image image 4 4 ) a la même largeur que la nef. Elle était dotée d’une grande fenêtre qui était probablement à double ébrasement. Les traces decette fenêtre sont visibles. Elle a été en partie colmatée. Il reste une autre fenêtre de dimensions plus réduites.

La nef principale est voûtée sur doubleaux. On constate cependant que certains doubleaux ne sont pas en plein cintre mais « en anse de panier ». Il est possible que cetteparticularité soit dûe à une sorte de « tassement de la voûte » ou à un écartement des murs porteurs.

L'image 6 image 6 fait apparaître le caractère nettement « outrepassé » de ces doubleaux. Et les questions qui découlent de cette observation restent sans réponse.

Observons à présent l'image image 7 7 du mur intérieur Sud de la nef principale. On y voit de gauche à droite 4 travées de largeurs inégales. La première de ces travées estlimitée sur sa droite par un pilier portant un chapiteau, et, au-dessus, un doubleau. Puis vient la deuxième travée qui est limitée sur sa droite par un pilier portant cettefois-ci une imposte. Et, au-dessus un doubleau. Mais, tout à côté, on voit une autre imposte qui ne porte pas de doubleau (voir aussi l'image image 8 8 ). Puis la troisième et laquatrième travée limitées sur leur droite par des piliers à impostes. Tout cela est un peu surprenant et invite à émettre des hypothèses.

Notre hypothèse est la suivante : cette nef serait la conséquence d'au moins 2 constructions successives. Dans un premier temps, on construit une nef contenant aumoins deux travées : la troisième et la quatrième. Ces nefs n’auraient pas été voûtées mais charpentées. Des piliers à impostes séparent les travées.

Dans un deuxième temps, on construit une deuxième nef dans le prolongement de la première nef. Cette deuxième nef contient au moins les deux premières travéesdécrites précédemment. Elle est aussi limitée par des piliers. Si bien que le pilier de droite de la deuxième nef (nef de gauche) est accolé au pilier de gauche de la premièrenef.

Lorsqu’on décide de voûter les nefs, on construit les doubleaux sur les impostes ou les chapiteaux installés sur les piliers. Mais, à la jonction des deux nefs, on estimequ’il n’est pas nécessaire de poser un doubleau sur chacun des piliers voisins. On en pose donc qu’un sur le pilier de la nouvelle construction… ce qui fait que l’impostede droite reste isolée ne portant pas de doubleau.

L'image 9 image 9 montre le mur séparant les deux nefs. Nous pensons que, primitivement , les deux nefs devaient être entièrement séparées comme c’est le cas au PrieuréSaint-Michel de Grandmont (voir ci-dessous). Plus tard, elles auraient communiqué entre elles grâce aux arcs que l’on voit actuellement. Cependant, nous n’avons passuffisamment d’arguments pour étayer cette hypothèse.

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ème

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Image 10Image 10Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont -

Autel antique.

Image 11Image 11Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont - Le

cloître.

Image 12Image 12Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont.

Image 13Image 13Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont -

Nécropole.

Image 14Image 14Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont -

Nécropole.

Image 15Image 15Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont -

Nécropole.

Image 16Image 16Église de Sussargues : façade Sud.

Image 17Image 17Église de Sussargues : détail de la façade Sud.

Image 18Image 18Église de Sussargues : façade Ouest.

Image 19Image 19Église de Sussargues : façade Ouest.

Image 20Image 20Église de Sussargues : détail de la façade Ouest.

Image 21Image 21Chapelle de Notre-Dame d’Ourgas à Pézènes-les-

Mines.

Soumont Soumont : Prieuré Saint-Michel de Grandmont: Prieuré Saint-Michel de Grandmont

Cette abbaye est située à 2 ou 3 kilomètres du village. Elle aurait été fondée au début du 12 siècle par des moines de l’ordre grandmontain issu du Poitou.

Une visite de l’abbaye permet de découvrir un ensemble monastique presque complet.

Et, à première vue, il n’existe pas de contradiction entre les textes et l’architecture des bâtiments : la petite abbatiale est voûtée en berceau brisé (sans l’emploi dedoubleaux), avec une abside percée de 3 grandes fenêtres ( image 12 image 12 ). Sa construction peut être attribuée à la deuxième moitié du 12 siècle. Les galeries du cloître ( image 11 image 11 ) datent probablement de la même période, leur voûtement en croisée d’ogives étant sans doute postérieur.

Cependant, le tableau apparemment lisse se lézarde quelque peu. En effet, on peut voir aux pieds même de l’église des tombes creusées dans le roc ou à coffrage dedalles ( images 12, 13, 14 et 15 images 12, 13, 14 et 15 ). Ce type de tombes est caractéristique du premier millénaire (datation délicate, du 5 au 8 siècle). Leur étude par les archéologues est encours. Mais quoiqu’il en soit, leur présence en ce lieu, en nombre suffisamment important fait envisager l’existence d’un lieu de culte à immédiate proximité : lieu deculte chrétien ? lieu de culte païen ? Il est difficile de se prononcer. L’autel païen situé à l’entrée du monastère ( image image 10 10 ) provient-il de ce lieu ou d’ailleurs ? Nous ne lesavons pas.

Toujours est-il que cette présence de sarcophages remet en question une idée couramment admise : l’installation des moines s’effectue dans un lieu désertique. Dansbien des cas, cette installation a pu se faire dans un lieu occupé auparavant afin de lui donner un nouveau souffle, une nouvelle vie.

Sussargues Sussargues : Église paroissiale: Église paroissiale

Nous n’avons pu visiter l’intérieur de cette église. Il s’agit d’une église formée d’un seul corps de bâtiment à plan rectangulaire. Le chevet est donc plat. Il seraitintéressant de savoir si, à l’intérieur, il existe une séparation nette entre la nef et le chœur. Les images images 16 et 19 16 et 19 et les agrandissements respectifs des images 17 et 20 images 17 et 20 fontapparaître une colonnade faisant penser aux arcatures lombardes. Cette colonnade intervenant en support des bordures du toit a pu inspirer le système des arcatureslombardes. Ce système nous apparaît donc comme très primitif. L’auteur du livre, «Églises romanes oubliées du Bas-Languedoc », Pierre A. Clément, qui a pu visiter,cette église, donne le commentaire suivant : « Ce décor monumental paraît inspiré d’un édifice antique. Une ordonnance aveugle de pilastres révélant les mêmesintensions décoratives existe encore à Nimes dans le niveau haut de la Tour Magne et de la Porte de France. La seule reproduction similaire à l’époque romane estl’alternance de colonnettes et de pilastres qui couronnent la façade le l’église Sainte-Marthe à Tarascon. » Puis plus loin : « Ce décor et l’ordonnance de colonnettesincitent à situer la construction de Saint-Martin de Sussargues vers 1150 ». Assurément l’auteur a bien effectué son travail d’exploration. Ce qui gène un peu est laconclusion. Car un millier d’années sont censées séparer deux réalisations comparables.

Cette église a la forme caractéristique d’un temple romain. Et qui plus est, l’auteur compare sa décoration à celle d’un monument réputé romain comme la Tour Magne.Quelle devrait être la conclusion logique ? Sans avoir visité cet édifice, notre conclusion est qu’ils doivent être contemporains. Et c’est la conclusion la plus logique quisoit. Cependant si Mr. Clément, ou tout autre personne ayant la même opinion que lui, nous apportent la preuve irréfutable que l'église de Sussargues est bien datée de1150, nous sommes tous disposés à faire amende honorable.

Ceci étant, afin de dater cet édifice, il faudrait effectuer des comparaisons plus poussées. Et surtout éviter de dater cet édifice à partir de la datation de la Tour Magne.Car si Mr. Clément a fait une erreur sur l ‘église de Sussargues, d’autres que lui ont pu en faire une sur celle de la Tour Magne. On assiste en effet à une sorte de grandécart de datation des monuments de France : presque tous les monuments romains sont datés du premier siècle et presque tous les monuments romans sont datés dudouzième siècle.

Nous remettons en question la datation des monuments romans. Il faudrait peut être songer à remettre en question celle des monuments romains.

Pézènes-les-Mines Pézènes-les-Mines : Chapelle Notre-Dame d’Ourgas: Chapelle Notre-Dame d’Ourgas

Nous n’avons pu visiter l’intérieur de cette église, qui pourrait présenter un chevet carré.

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Image 22Image 22Église de Villeneuve-lès-Béziers :

dessin du 19 siècle.

Image 23Image 23Église de Villeneuve-lès-Béziers : le chevet.

Image 24Image 24Détail de l’image précédente.

Image 25Image 25Église de Villeneuve-lès-Béziers : le clocher.

Image 26Image 26Église de Villeneuve-lès-Béziers : le clocher. Détail.

Image 27Image 27Église de Villeneuve-lès-Béziers : le clocher. Détail.

Image 28Image 28Église de Villeneuve-lès-Maguelone.

Image 29Image 29Église de Villeneuve-lès-Maguelone.

Image 30Image 30Église de Villeneuve-lès-Maguelone.

Image 31Image 31Église de Thézan-lès-Béziers.

Image 32Image 32Église de Thézan-lès-Béziers.

Image 33Image 33Église de Thézan-lès-Béziers.

Villeneuve-lès-Béziers Villeneuve-lès-Béziers : Église paroissiale Saint-Étienne: Église paroissiale Saint-Étienne

Un dessin daté de la première moitié du 19 siècle représente l’église de Villeneuve-lès-Béziers ( image image 22 22 ). On constate que le chevet est à arcatures lombardes.Cependant, en étudiant de plus près ce dessin, on constate que l’on est pas tout à fait en face d’arcatures lombardes. En effet les « arcatures lombardes » sont constituéesd’une série d’arcs s’appuyant sur des consoles proches du bord du toit. Suivant un rythme régulier de plusieurs arcs, les consoles sont remplacées par des pilastres oulésènes s’élevant à partir de la base du mur. Or, sur ce dessin, les pilastres sont séparés par un ou deux arcs : le nombre d’arcs est insuffisant et le rythme n’est pasrégulier. En admettant que le dessin reproduise la réalité vue par l’artiste, ce type de construction pourrait être antérieur aux arcatures lombardes. Ce chevet pourraitêtre un « chaînon manquant » entre les chevets à série de grands arcs comme la Madeleine de Béziers décrite dans ce site, et les chevets à arcatures lombardes.

Dans l'image 23image 23, on voit ce qu’il reste de ce chevet. Les arcs qui surmontaient les pilastres ont disparu mais il reste encore, immédiatement sous la génoise du toit, lesimpostes, à décor de billettes, qui les supportaient ( image image 24 24 ). Et l'on voit même, à l’extrême droite de cette image, les restes de la console à décor de chouette quiportait les deux petits arcs visibles sur l'image image 2222.

Même s’il ne date pas à coup sûr du premier millénaire, le clocher de Villeneuve-lès-Béziers présente un grand intérêt. L'image image 25 25 permet d’identifier 7 étages. Lepremier étage visible sur la photo est percé d’une simple fenêtre. Le deuxième étage est décoré d’arcatures lombardes. Le troisième étage était percé d’une grande baiegéminée qui a été obturée ( image 26 image 26 ). On y repère les restes d’une décoration polychrome. Le 4 étage est percé de grandes baies gothiques en arc brisé.

Passons maintenant à l’étage suivant ( image image 27 27 ). Et là, c’est la surprise ! Ce cinquième étage est roman. Son plan est octogonal. La fenêtre qui nous fait face estprotégée par un arc en plein cintre et les chapiteaux qui soutiennent cet arc portent des décors typiquement romans. De part et d’autre, on retrouve les mêmes baiesmais obturées par des maçonneries de forme pyramidale.

On est là en face d’un gros problème : comment se fait-il qu’une structure gothique (le quatrième étage) soit installée sous une structure romane (le cinquième étage)qui l’a précédée ?

La réponse est simple : le quatrième étage n’est pas gothique! Ou du moins pas entièrement : son noyau est roman.

Ce noyau roman du quatrième étage (peut-être à plan octogonal) était en léger décrochement par rapport au troisième. Afin de consolider cet étage, et les étagessupérieurs, on a plaqué sur chacune de ses façades des murs à l’époque gothique et ajouté les petits pyramidons aux quatre coins pour consolider l’étage supérieur. Enconséquence, les deux chapiteaux romans que nous avons sous les yeux ne sont certainement pas uniques. Beaucoup d’autres doivent être cachés sous les maçonneriesgothiques.

Villeneuve-lès-Maguelone Villeneuve-lès-Maguelone : Église paroissiale Saint-Étienne: Église paroissiale Saint-Étienne

Peu de choses à dire sur cette église de Villeneuve-lès-Maguelone que nous n’avons pas eu l’occasion de visiter. On constate seulement la présence d’arcatureslombardes au chevet ( image image 30 30 ). D’après le plan ( image image 28 28 ) et la vue de la façade Sud ( image image 29 29 ), on envisage que la nef primitive ait été à trois vaisseaux … ce quiferait remonter sa datation de plusieurs siècles. Mais seul un examen approfondi des piliers pouurait permettre de conclure.

Thézan-lès-Béziers Thézan-lès-Béziers : Église paroissiale: Église paroissiale

Lorsque nous avons visité il y a quelques années l’église paroissiale de Thézan, nous n’avons pas suffisamment pris conscience de son originalité et de l’intérêt quepouvait présenter son étude approfondie. Nous sommes en présence d’un édifice très complexe et nous nous avouons incapables de retrouver à partir de ces quelquesphotos le plan de l’édifice primitif qui, lui, devait être très simple. Et, en conséquence, en l’état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons reconstituer son histoire.Une histoire qui, au vu des nombreuses transformations, doit remonter au premier millénaire.

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