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PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE CHAPITRE 6 LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT

PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

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PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE. CHAPITRE 6 LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT. SECTION 1 A QUOI SERT LA MONNAIE ?. Introduction. Pourquoi la monnaie est-elle apparue ?. La monnaie est apparue pour deux raisons principales :. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

PREMIERE PARTIE

SCIENCE ECONOMIQUE

CHAPITRE 6

LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT

Page 2: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

SECTION 1

A QUOI SERT LA MONNAIE ?

Page 3: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Avec la division du travail les échanges étaient devenus nécessaires et

quotidiens

La monnaie est apparue pour deux raisons principales :

Introduction. Pourquoi la monnaie est-elle apparue ?

Or, le troc freinait les échanges du fait des inconvénients qu’il présentait et

notamment celui de la nécessité de voir réaliser pour chaque transaction, « la double

coïncidence ».

Progressivement les hommes vont donc chercher une marchandise

susceptible de servir d’intermédiaire aux échanges. Pour se faire il vont vite se

rendre compte que la marchandise doit remplir certaines conditions. De plus, ils

vont également se rendre compte que cette marchandise doit obligatoirement

remplir deux autres fonctions.

Page 4: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

I. A LA DECOUVERTE DES FONCTIONS DE LA MONNAIE

A. La monnaie comme intermédiaire des échanges

1) Définition

La monnaie évite le ……………….., elle assure la rupture du …………………. en deux

échanges indépendants.

En effet, si dans une économie de …………………. les marchandises s’échangent

contre des ……………………………….,

Dans une économie monétaire les marchandises s’échangent contre de la

…………………………………………… qui à son tour s’échange contre d’autres marchandises.

troc troc

troc

marchandises

monnaie

Page 5: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dès lors, il est nécessaire que la marchandise retenue pour servir de monnaie remplisse

deux premières conditions :

a) ………………………………………….. (il faut donc que celle-ci ait de l’utilité ou encore de la valeur pour les

individus d’une même collectivité) puisque entre deux échanges ces derniers peuvent être amenés à

en détenir.  

Autrement dit un individu qui produit un bien A ne l’échange plus directement contre un bien B mais 

doit  accepter  d’échanger  son  bien  A  contre  de  la  monnaie  puis  ensuite  il  échangera  la  monnaie 

obtenue contre le bien B.  

La monnaie entraîne donc une relation de …………………………………………………………………………

b) ………………………………………………….. afin que le nombre des échanges ne soit pas limité. 

Conséquence (s)  de cette fonction : les échanges deviennent indépendants et la nécessité de la double 

coïncidence plus obligatoire.

acceptée par tous

confiance (fiduciaire)

suffisamment abondante

2) Les deux conditions pour que la monnaie remplisse sa fonction d’intermédiaire des échanges

Page 6: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La monnaie est une unité de compte qui permet de mesurer et de comparer

des biens et des denrées hétérogènes.

c) Pour que la marchandise retenue puisse servir d’unité de compte il est

nécessaire que celle-ci soit ……………………………………………

 

 

Conséquence (s)  de cette fonction : le nombre de prix relatifs diminue.

 

facilement divisible

B. La monnaie comme unité de compte

1) Définition

2) La condition pour que la monnaie remplisse sa fonction d’unité de compte

Page 7: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La monnaie permet que l’échange soit ……………………………………………. , dès lors, la valeur

représentée par une certaine quantité de monnaie doit toujours être ………………………….. quel que soit

le moment auquel la monnaie est employée.

 

C. La monnaie comme réserve de valeur

1) Définition

différé dans le temps

la même

Page 8: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Par conséquent, il est nécessaire que la marchandise retenue remplisse une 4ème et une

5ème condition :

d) la marchandise choisie ne subisse …………………………………………………………….. (elle ne doit pas être

périssable)

e) la marchandise choisie soit …………………………………………………………………………. (peu encombrante)

De plus, parce que la monnaie est un “ pont entre le passé, le présent et le futur ”, celle-ci

doit constituer un moyen de reporter un pouvoir d’achat dans le temps.

Dans ce contexte, sa valeur doit être stable. Pour que son pouvoir d’achat se

maintienne, il faut que la collectivité ou l’organisme chargé de son émission, veille à ce que la

quantité de monnaie en circulation dans l’économie soit en adéquation avec

……………………………………………………, laquelle détermine le nombre des échanges.

Par exemple, s’il existe une quantité trop importante de monnaie relativement à la production, alors, la 

demande de biens et de services sera supérieure / inférieure à l’offre de biens et de services et le niveau général des 

prix s’élèvera / baissera (Par conséquent la monnaie se déprécie / s’apprécie par rapport à elle-même)

 

pas de détérioration

facilement stockable

le niveau de production

3) Les deux conditions pour que la monnaie remplisse sa fonction de réserve de valeur

Page 9: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

20 unités monétaires sont en circulation dans une économie de 10 agents

10 ont été produits

Si on suppose que les agents dépensent l’intégralité de leurs revenus pour acheter de quoi satisfaire leurs besoins alors on peut supposer que, compte tenu de l’offre et de la demande :

POUVOIR D’ACHAT D’UNE UNITE MONETAIRE =

Si suite à une création monétaire les agents disposent de 40 unités monétaires mais que la production reste inchangée. Les agents ayant vu leur pouvoir d’achat s’accroître ils vont chercher à consommer plus . Toutefois la production étant restée inchangée on risque d’aboutir à la situation suivante :

1 =

POUVOIR D’ACHAT D’UNE UNITE MONETAIRE =

1 =

de biens

de biens

de biens

de biens

2 unités monétaires

de biens1

2

1

4

4 unités monétaires

Suite à la création monétaire qui a entraîné une hausse du pouvoir et de la

demande sans qu’il y ait e

u accroissement de la production

Il y a eu inflation

La monnaie a perdu de son pouvoir d’achat

Ce qui a permis un retour à l’équilibre entre la demande et l’offre de biens

Page 10: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Fonctions de la monnaie

Explication Conditions nécessaires Gains par rapport au troc

Moyen de paiement

Permet de faciliter les

échanges

Acceptée par tous (confiance)

Pas besoin de double coïncidence des besoins

Etalon de mesurePermet d’exprimer le prix de l’ensemble des biens dans la

même unité Divisible

Réduction du nombre de prix relatifs

Réserve de valeur

Permet de différer la

consommation dans le temps (épargne possible)

Stockable facilement, non périssable, pas de perte de

pouvoir d’achat, confiance dans les autorités monétaires

Création d’une institution responsable de la stabilité du

pouvoir d’achat

Remplir le tableau ci-dessus avec les éléments suivants :Stockable facilement, non périssable, pas de perte de pouvoir d’achat, confiance dans les autorités monétairesRéduction du nombre de prix relatifsPermet de faciliter les échangesDivisiblePermet de différer la consommation dans le temps (épargne possible)Création d’une institution responsable de la stabilité du pouvoir d’achatPermet d’exprimer le prix de l’ensemble des biens dans la même unitéAcceptée par tous (confiance)Pas besoin de double coïncidence des besoins

Page 11: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Ce qu’il faut bien comprendre c'est que la monnaie n'a pas été à l'origine

une marchandise particulière spécifiquement créée pour sa fonction monétaire mais

une marchandise déjà connue, à laquelle on va attribuer plus ou moins

progressivement le statut de monnaie, et ce aux regards de ses qualités propres.

II. LES DIFFERENTES FORMES DE LA MONNAIE : DE LA MONNAIE MARCHANDISE A LA MONNAIE SCRIPTURALE : L’HISTOIRE D’UNE DEMATERIALISATION

Page 12: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

A. Des différentes formes de monnaie marchandise ……….

1) Les premières formes de monnaie-marchandises qui apparaissent ont une

valeur …………………………………..………………

Les historiens observent que les premières formes de monnaie-marchandise

qui sont apparues étaient des biens de consommation courante.

Blocs de thé compressé

Sel

Têtes de boeuf

Poissons séchés

objective ou intrinsèque

Page 13: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Ces premières monnaies avaient donc une valeur intrinsèque (en elle même)

ou encore objective c’est-à-dire indépendante de la pensée. Elles ont par ailleurs une

valeur universelle, reconnue dans toutes les sociétés.

Dès lors elles sont ACCEPTEES PAR TOUS et remplissent donc leur fonction

d’intermédiaire des échanges, de même qu’elles sont suffisamment abondantes.

Toutefois, elles sont souvent peu divisibles, pour certaines difficilement

stockables et souvent périssables. Elles remplissent donc difficilement les fonctions

d’unité de compte et de réserve de valeur.

Page 14: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2) Puis progressivement les hommes vont leur substituer des monnaies à valeur

plus …………………………………………………………………………………

Les historiens observent donc que les monnaies à valeur objective cèdent la

place à des marchandises qui pourront mieux remplir leurs fonctions d’unité de

compte et de réserve de valeur.

Symbolique ou subjective

Au début du 20ème siècle au nord du Niger une chèvre vaut 50 cauris, la dot d’une fille est de 1000 cauris et une vache vaut 10 000 cauris

Fanon de baleine

Plumes de perroquet

Roue de Pierre(Ile de YAP)Coquillage : CAURI

(ensemble des continents)

Page 15: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Ces différentes monnaie-marchandise à valeur symbolique et subjective ont

pu être adoptées comme monnaie car :

Elles étaient ACCEPTEES PAR TOUS et remplissaient donc leur fonction

d’intermédiaire des échanges, de même qu’elles étaient suffisamment abondantes.

Toutefois, elles étaient difficilement divisibles pour la plupart d’entre elles et

remplissaient mal la fonction d’unité de compte

Elles étaient souvent stockables et non périssables. Elles remplissaient donc

leur fonction de réserve de valeur.

Page 16: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Le passage de l’utilisation de monnaie marchandise a valeur objective à des

monnaie à valeur subjective n’est pas sans signification.

Il signifie que les hommes d’une même société se font davantage CONFIANCE.

En effet, l’avantage du troc c’est de pouvoir échanger la valeur de sa production

contre la valeur de la production d’un autre que l’on désire.

6 jours de travail6 jours de travail

Page 17: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La monnaie va rompre l’immédiateté de l’échange d’un bien contre un autre

bien. Avec la monnaie

6 jours de travail

Quantité de monnaie

Si la relation de confiance est faible les individus acceptent d’échanger leur

production contre

6 jours de travailMonnaie à valeur objective. En cas de non

reconnaissance je conserve un bien qui a une utilité propre et qui est universellement reconnue.

Page 18: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Si la relation de confiance est plus forte les individus acceptent d’échanger leur

production contre

6 jours de travail

Monnaie à valeur subjective. En cas de non reconnaissance je possède un bien qui n’a

qu’une valeur symbolique (son acceptation résulte d’une croyance). De plus, cette

valeur peut ne pas être universelle. Dans ce cas l’individu est davantage lié à la société

à laquelle il appartient. LA RELATION DE CONFIANCE EST PLUS FORTE .

Page 19: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Détenir de la monnaie c’est donc :

FAIRE CONFIANCE

ACCEPTER DE DETENIR UN POUVOIR D’ACHAT

Cette acceptation relève d’un processus interactionniste

Individu AIndividu B

?

Bon, je vais accepter le CAURI comme monnaie car j’ai l’impression que

B va l’accepter

Bon, je vais accepter le CAURI comme monnaie car j’ai l’impression que

B va l’accepter

Bon, je vais accepter le CAURI comme monnaie car j’ai

l’impression que A va l’accepter

Bon, je vais accepter le CAURI comme monnaie car j’ai

l’impression que A va l’accepter

Page 20: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

c) Puis progressivement encore les hommes vont adopter les monnaies

……………………......métalliques

Monnaie lydienne

Obole grecque (Vème siècle avant J-C)

Petit couteau en fer (Chine)

Petite tête de hachette en cuivre (Aztèque)

Larin en argent – forme d’un petit hameçon

(Inde)

Mine d’argent (Grèce)

Croisette (Congo 20ème siècle)

Petit canon en métal (Brunei) longueur 27 cm poids 1,3 kg

Louis d’or (France)

Euro

Page 21: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les monnaies métalliques sont :

ACCEPTEES PAR TOUS et suffisamment abondantes.

Facilement stockables et non périssables.

Facilement divisibles par la fusion

Page 22: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

SYNTHESE : La dimension sociale et politique de la monnaie

Ce qu’il faut bien comprendre c'est que la monnaie n'a pas été à l'origine

une marchandise particulière spécifiquement créée pour sa fonction monétaire mais

une marchandise déjà connue, à laquelle on va attribuer plus ou moins

progressivement le statut de monnaie, et ce aux regards de ses qualités propres.

Page 23: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dans un premier temps, les historiens montrent que les

marchandises choisies pour servir de monnaie étaient des biens de

consommation ………......………………. (biens alimentaires ou vestimentaires

notamment). Ces biens avaient donc une utilité indépendante de leur

fonction de monnaie car ils avaient une valeur ………………………………..………

(indépendante de la pensée) et finalement universelle (indépendante des

sociétés). Le caractère fiduciaire de la monnaie, bien que réel, était donc

très/peu élevé puisqu’au cas où la marchandise perdait son rôle de

monnaie, les hommes pouvaient s’en servir pour la consommer ou la

vendre (dans n’importe quelle société). Toutefois, progressivement ces

marchandises ont été remplacées. En effet, si elles remplissaient bien leur

fonction d’intermédiaire des échanges (ce qui suppose qu’elles étaient

acceptées par tous du fait de leur valeur ………………………….. et suffisamment

……………………………………..) celles-ci remplissaient assez difficilement leurs

fonctions d’unité de compte et de réserve de valeur car elles étaient parfois

……………………………………………………………………………………………………………

courante

objective

objective

abondantes

peu divisibles, difficilement stockables et surtout périssables.

Page 24: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dans un deuxième temps, les hommes ont donc choisi, comme

monnaie, des marchandises moins périssables notamment et plus

facilement stockables. Ces marchandises choisies ont souvent alors répondu

à un besoin de parure ou présentaient une valeur symbolique. Le caractère

fiduciaire de la monnaie s’est donc intensifié / a donc baissé dans la mesure

où désormais les marchandises choisies ont eu une valeur essentiellement

…………………………… (dépendant de la pensée et donc de la société dans

lesquelles elles sont reconnues). On comprend dès lors que la monnaie

revêt une dimension sociale très importante car,

1)il faut que les hommes se mettent d’accord sur la marchandise choisie et

ensuite

2) qu’ils acceptent cette marchandise comme monnaie. La monnaie c’est

donc une institution (c’est à dire un usage ou encore un instrument créés

par l’homme) qui relie les hommes d’une même collectivité les uns aux

autres sans forcément qu’ils en aient conscience !

subjective

Page 25: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

(Chaque individu accepte une marchandise  comme monnaie car il sait que 

les autres membres du corps social accepteront cette monnaie  ; les autres 

membres du  corps  social  acceptant quant à  eux  la marchandise   comme 

monnaie    parce  qu’ils  savent  que  les  autres  l’acceptent.  De  plus,  la 

monnaie  n’étant reconnue que sur un territoire donné, l’individu détenant 

une quantité de monnaie  donnée ne peut utiliser cette monnaie  que sur 

ce territoire, il peut donc difficilement le quitter ! sauf à renoncer au pouvoir 

d’achat  que  cette  monnaie    représente). Toutefois, ces monnaies

marchandises ont, elles aussi, été remplacées car si elles remplissaient

correctement désormais leurs fonctions d’intermédiaires des échanges et

de réserve de valeur, elles pouvaient connaître des difficultés à remplir la

fonction d’unité de compte car elles étaient souvent peu

…………………………………………divisibles

Page 26: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dans un troisième temps, on observe donc que les hommes ont

été amenés à choisir d’autres marchandises que celles de consommation

courante ou répondant à un besoin de parure à savoir les métaux car ces

derniers étaient à la fois acceptés par tous pour leur valeur

……………………………………………….., étaient suffisamment ……………………………,

étaient non ………………………….. et facilement …………………………… mais aussi

parfaitement ……………………………… Enfin, et afin bien entendu, que la

quantité de monnaie soit en adéquation avec la quantité produite et ce

pour que la monnaie ne perde pas son …………………………….. mais aussi pour

éviter que n’importe qui puisse créer de la monnaie les responsables

politiques (à cette époque bien souvent des souverains) ont pris pour

habitude de marquer d’une empreinte publique chaque pièce (unité

monétaire). Toutefois, on va voir que progressivement la monnaie va se

dématérialiser puisque les billets de papier vont remplacer les pièces et que

va également apparaître une forme de monnaie particulière la monnaie

scripturale (seulement inscrite dans le livre des banques)

subjective abondantes

périssables stockable

divisible

pouvoir d’achat

Page 27: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On rappelle que détenir une pièce ou plus largement une unité

monétaire d’un pays c’est détenir un …………………………………. sur la

production d’un pays. Puisque tout individu peut dans ce pays convertir sa

pièce (son unité monétaire) en n’importe quel bien ou service et ce à

n’importe quel moment on dit que la monnaie est …………………………….. par

excellence. Cela veut dire qu’elle peut être convertie en n’importe quel bien

ou n’importe quel service à n’importe quel moment sur un territoire

national où elle est reconnue.

pouvoir d’achat

aa liquidité

Page 28: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Un premier aperçu du principe deLA CREATION MONETAIRE (section 3)

Un premier aperçu du principe deLA CREATION MONETAIRE (section 3)

B. …. A l’appartition du billet de banque

Page 29: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

1ÈRE ÉTAPE Les agents de notre économie disposent de 25 pièces d'or. Pour faciliter les transactions et assurer la sécurité des échanges, ils décident d'aller mettre celles-ci dans des banques. En échange des pièces d'or, les banques remettent aux déposants des certificats d'or. Ainsi, désormais pour régler leurs transactions les agents ne s'échangent plus des pièces d'or mais les certificats lesquels sont donc transmissibles à des tiers sans formalité et obligatoirement convertibles en or. (1 certificat d'or = 1 pièce d'or). Question 1

On constate que les ……..…. pièces d'or ont été remplacées par …….….… certificats d'or.

Aussi, on peut dire que la quantité de monnaie en circulation est restée …………………… c'est-

à-dire qu'elle est toujours de …………… moyens de paiement. Question 2

Fonctionnement du système

………………………………..…. se rend à la banque bleue remettre un certificat d'or bleu . Que se

passe t-il ?

25 25constante

25

La banque bleue lui rend une pièce d’or en échange du certificat d’or

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ………. Total : ……….Total : ………. Total : ……….

20

20

205

5

5

Actif Passif Actif Passif

Loïc

Page 30: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Calculez la quantité de monnaie en circulation :

………………………………………………………………………………………………………………………………….

………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

.

Comment ont évolué les engagements de la banque bleue ?:

…………………………………………………………………………………………………………………………………..……

………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Maintenant, c'est ……………………….. qui se rend à la banque rouge remettre un certificat

d'or bleu. Que se passe-t-il ? ……………………………………………………………………………………….….

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

.

19 certificats d’or BLEUS + 5 certificats d’or ROUGES + 1 pièce d’or = 25

Ils ont diminué car il n’y a plus que 19 certificats d’or BLEUS en circulation

la banque rouge lui remet une pièce d’or en échange du certificat d’or

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ………. Total : ………. Total : ………. Total : ……….20

20

20 5

5

5

Actif Passif Actif Passif

19

19 19

Agathe

Page 31: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Comment ont évolué les engagements de la banque bleue ? : ………………………………………..

…………………………………………………………………………………..……..………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

….

Que constatez vous au niveau de la banque rouge ? : ………….

………………………………………………………………………………………………………….……………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

….

Que décide-t-elle de faire ? :

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………

Ils sont restés identiques, il y a toujours 19 certificats d’or BLEUS en circulation dans l’économie

Elle possède un certificat d’or BLEU et quatre pièces d’or alors que cinq certificats d’or ROUGES sont en circulation

Elle se rend à la banque BLEUE pour remettre le certificat d’or BLEU qu’elle détient en échange d’une pièce d’or

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ………. Total : ………. Total : ………. Total : ……….5

5

5

Actif Passif Actif Passif

1919

19

Page 32: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

1ÈRE ÉTAPE

La quantité de monnaie en circulation est de :

……………………………………………………………………………………...18 CO Bleus + 5 CO Rouges + 2 PO = 25

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ……….Total : ………. Total : ………. Total : ……….5

5

5

Actif Passif Actif Passif

1919

19

18

18

18

Page 33: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

………………………………… n'a pas de pièces. Peut-elle (il) produire ?

……………………………………………………………………………………………………………………..

…………………..

Que peut-elle (il) faire en revanche ?

…………………………………………………………………………………….…

La banque bleue lui accorde un crédit de 5 pièces en échange de

la remise d'une créance valant 6 pièces.

Non, car il ne dispose pas d’épargne brute.

Elle ou il peut faire un emprunt bancaire

2ÈME ÉTAPE

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ………. Total : ………. Total : ………. Total : ……….5

5

5

Actif Passif Actif Passif

18

18

18

Reconnaissance de dette : 6 PO

Bénéfice : 1

19 19

Fawzi

Page 34: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La quantité de monnaie en circulation est de :

……………………………………………………………………………………...……………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

Y-a-t-il eu création monétaire ? ………………………………………………….

…………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

N. B. Lorsque …………………. remboursera son prêt il y aura destruction de la monnaie ainsi 

dupliquée. Il y aura ……………moyens de paiement au lieu des ………….. à l'origine puisque 

la banque ayant rendu un service aura été rémunérée d'une unité monétaire.

 

Que constatez-vous au niveau de la banque bleue ? …………………………………………………….

………………………………………………………………Question 7

Supposons maintenant que ………………………… veuille produire et qu'………………… besoin

pour cela de 20 pièces. La banque bleue peut-elle lui prêter cette somme …………………

Qu'en déduisez-vous ? …………………………………………………………………………..……………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………….………………………………………………… Question 6

18 CO Bleus + 5 CO Rouges + 2 PO + 5 PO = 30

Oui, car la banque bleue a reprêté 5 PO qui ne lui appartenait pas

24 25

Elle ne peut plus rembourser tous les CO Bleus qu’elle a émis

non Si les banques attendent de recevoir des dépôts pour pouvoir accorder des prêts cela risque de freiner la croissance en cas d’insuffisance de dépôts

Fawzi

Chana Chana

Page 35: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dans un système où ce sont les dépôts qui font les crédits

La création monétaire est limitée

Ce qui est un frein à la croissance économique

Page 36: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

3EME ETAPE Que décident de faire les banques ? Question 9

Ainsi, la banque bleue peut satisfaire sans difficultés ……………………. avec un peu d'encre et

du papier et en émettant 20 certificats d'or en contrepartie d'une créance de 22 pièces

d'or ou 22 certificats d'or (ou une combinaison des deux).

Sans une telle possibilité ………………… n'aurait pas pu produire et le PIB aurait stagné.

Les banques décident d’émettre des certificats d’or sans dépôt d’or préalable. Chaque

banque crée donc sa propre monnaie. La banque bleue crée des billets (CO) bleus, la

banque rouge crée des billets rouges etc. Leur pouvoir de création monétaire paraît

illimité car les banques ont simplement besoin de papier et d’encre

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ……….

5

5

Actif Passif Actif Passif

18

18

18

Reconnaissance de dette : 6 PO Bénéfice : 1

Total : ……….5Total : ………. Total : ……….

Reconnaissance de dette : 22 PO

1 + 2

38

41 41

Chana

Chana

Page 37: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La quantité de monnaie en circulation est de

………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………

N. B. On voit désormais qu'en ce qui concerne la banque bleue ses engagements 

sont de ………….. alors qu'elle n'a plus que ………………………………………………………..……

Néanmoins les individus conservent leur confiance dans les différents moyens de

paiement dont ils disposent pour régler leurs transactions car ces derniers gardent

………………………………………………….. et c'est d'ailleurs le rôle des banques que de

veiller à cela, c'est-à-dire de faire en sorte que ……………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………

18 CO Bleus + 5 CO Rouges + 2 PO + 5 PO = 30 (avant)+ 20 certificats d’or bleus = 50

38 13 pièces d’or

leur pouvoir d’achat la quantité de monnaie en circulation reste en adéquation avec le niveau de production.

Pour cela il faut que les crédits accordés par les banques (création monétaire) soit des crédits utilisés pour produire.

Page 38: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

……………………………… veut obtenir un crédit de 30 certificats d'or.

Que peut faire la banque bleue, si elle accepte de le lui accorder en contrepartie d'une

créance de 33 pièces d'or ou certificats d'or mais qu'elle ne veut pas émettre autant de

certificats d'or, car elle s'aperçoit que cela lui coûte cher ?

Par ailleurs, et ça tombe bien !!!! …………………………. n'a pas l'utilité immédiate d'autant

de certificats d'or, car …… a prévu d'échelonner ses dépenses dans le temps.

La banque peut à se moment là ………………………………………………………………………………………

C'est à dire inscrire sur ses registres la somme accordée à ……………………………………... On

appelle cela la monnaie scripturale.

Plus précisément, la monnaie scripturale représente l'ensemble des avoirs déposés sur des comptes à vue dans

les banques et autres organismes financiers et qui ne circulent que par jeux d'écritures au moyen de chèque, de

virements, de prélèvements ou de carte bancaire. La monnaie scripturale n'existe donc qu'à travers les

inscriptions (écritures) dans les comptes des banques. Les règlements s'opèrent par les seuls débit et crédit des

comptes des agents concernés par la transaction : il n'y a pas de monnaie matériellement transmise du payeur au

payé, mais un simple jeu d'écritures dans les comptes des banques.

ouvrir un compte à vue à

Félix

Félix

Félix

Page 39: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ……….

5

5

Actif Passif Actif Passif

Reconnaissance de dette : 6 PO Bénéfice :

Total : ……….5Total : ………. Total : ……….

Reconnaissance de dette : 22 PO

1 + 2

38

41 41

Reconnaissance de dette : 33 PO

Compte à vue :

74 74

30

+ 3

Page 40: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Supposons que pour régler ses machines et matières premières ……………… donne à

………………….un chèque d'une valeur de 12 pièces d'or.

Supposons que ……………………. aille à la banque rouge remettre le chèque. Celle-ci lui ouvre en

contrepartie un compte à vue de 12 pièces d'or. Mais, nous l'avons compris lorsque une

banque crédite un compte à vue (à la suite d'un dépôt ou à la suite d'un octroi de crédit) tout

se passe comme si elle reconnaissait devoir cette somme à son client en pièces d'or (celui-ci

peut en effet à tout moment convertir soit les certificats d'or octroyés, soit la monnaie

scripturale "octroyée" en pièces d'or). Dès lors, une telle opération n'est pas neutre pour la

banque rouge et par conséquent elle ne créditera le compte de ……………………… que si la

banque bleue reconnaît et honore elle même ses engagements. Que vont faire les banques ?

En ce qui concerne la banque rouge, l'ouverture d'un compte à vue dans la banque bleue ne

l'intéresse pas, car elle aussi elle peut ouvrir autant de comptes à vue qu'elle le souhaite pour

ses clients sur ses propres registres et ainsi visiblement créer autant de monnaie scripturale

qu'elle le désire. De même la remise de certificats d'or bleus ne l'intéressent pas puisqu'elle

peut elle aussi en émettre des milliers.

Quelle monnaie demande t-elle à la banque bleue ? ……………………………………………………………….

de l’or

Félix

Rickson

Rickson

Rickson

Page 41: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Nombre de C. O. bleus en circulation dans l’économie :

Nombre de C. O. rouges en circulation dans l’économie :

Total : ……….

5

5

Actif Passif Actif Passif

Reconnaissance de dette : 6 PO Bénéfice :

Total : ……….5Total : ………. Total : ……….

Reconnaissance de dette : 22 PO

1 + 2

38

Reconnaissance de dette : 33 PO

Compte à vue de Félix :

74 74

30

+ 3

62 62 17 17

- 12 = 18Chèque de 12

Compte à vue de Rickson :

12Sous réserve d’encaissement

12

Page 42: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Actif Passif Actif Passif

Reconnaissance de dette : 6 PO

Reconnaissance de dette : 22 PO

Reconnaissance de dette : 33 PO

Comptes à vuedes clients :

Comptes à vuedes clients :

Actif Passif

Comptes à vueBanque Bleue :

Banque Centrale

13

Comptes à vueBanque centrale :

13

Comptes à vueBanque Rouge : 5

Comptes à vueBanque centrale :5

Page 43: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dans ce système CE SONT LES CREDITS QUI FONT LES DEPÔTS

La création monétaire est presque illimitée

Ce qui est FAVORABLEà la croissance économique

Page 44: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les individus déposent leurs …………..…………..dans les banques

Les banques leurs remettent en échange des ……………………… qui sont ……………………… en or

A la suite de cette étape les …………………………………..…ont simplement remplacés les ……… (seule la forme de la monnaie a changé). LA QUANTITE DE MONNAIE EN CIRCULATION DANS L’ECONOMIE EST RESTEE ……………………………………

Dès lors, les banques doivent désormais veiller à ce que la …………………………………….…

reste en rapport avec la ……………………………………… afin que la monnaie conserve son ……….………

On appelle ce phénomène : ………….……………………………….et donc à l’issue de cette deuxième étape LA QUANTITE DE MONNAIE EN CIRCULATION DANS L’ECONOMIE a

Les banques s’apercevant que leur niveau d’encaisses métalliques est stable (ce qui signifie que les agents font confiance en la convertibilité or des certificats mais aussi que ces derniers conservent leur …………………………..……..) décident de reprêter une partie de l’or déposé dans leur coffre contre la remise ………………………………………………………..……….………………..

Pièces d’orCertificats d’orconvertibles

Certificats d’orPO

constante

pouvoir d’achat

reconnaissances de dettes ou créances

la création monétaire

augmenté

quantité de monnaieen circulation

Niveau de production

PA

Ainsi on remarque que la création monétaire devient le préalable à la production. Mais, toutefois, le nombre de crédits accordés restent limités car ils dépendent des …………..…………….. préalables. Dans un tel système CE SONT LES ………………………. QUI FONT LES ……………………… CE QUI FREINE ………………………………………………

dépôtsDEPOTS CREDITS

LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Par conséquent, les banques décident de créer leur propre monnaie. Dans un premier temps, elles émettent des …………………………… sans contrepartie or. Puis elle continuent à faire cela mais ouvrent également des …………………… ………... à leurs clients la MONNAIE PREND UNE FORME

certificats d’orComptes à vue

SCRIPTURALE

1) Le monopole d’émission des billets appartient à la ………………………………………………………………. 2) Chaque banque de second rang possède un ……………… ……………………………………….. à la banque centrale. 3) Les banques de second rang ont le pouvoir de créer de la ………………………………………………………..ce qui est fondamental car l’octroi de crédit est bien souvent le préalable à la ……………………………… DANS LE SYSTEME ACTUEL CE SONT LES …………… QUI FONT LES ……………….

Banque centrale

Compte à vue

Monnaie scripturale

production

créditsDépôts

Page 45: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

D. Un petit point sur la réalité de la dématérialisation, les formes de monnaie existantes aujourd’hui et sur les agrégats monétaires

1) Une dématérialisation évidente

En 1913, sur 100 € de moyens de paiements liquides (M1) 54,2 € sont des

billets et pièces et 45,8 € sont sous forme scripturale. En 2010, sur 100 € de moyens de

paiement 83,3 € sont de la monnaie scripturale et 16,7 € sont des billets ou des pièces.

1970 1990 2010

48,851,2

67,3

85,0 83,3

31,7 15,0 16,7

Page 46: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2) Les deux formes de monnaie et les principaux instruments de circulation

de la monnaie scripturale

Les deux formes de monnaie existantes sont :

-la monnaie fiduciaire ou manuelle :

les pièces et les billets

- la monnaie scripturale

La monnaie est la liquidité par excellence, c’est-à-dire :

qu’elle peut être convertie en n’importe quel bien et n’importe quel

service sans nécessité de transformation et sans coût ou risque de perte en capital.

Page 47: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La monnaie scripturale est inscrite dans « les livres de compte des

banques », c’est de la monnaie qui figure sur un compte à vue (compte chèque ou

compte courant)

L’agent qui détient un compte courant dispose de plusieurs instruments

pour faire circuler la monnaie scripturale vers un autre compte :

- chèques

- carte bleue

- virement

- prélèvement

Page 48: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Chèques Virements LCR et BOR* Prélèvements Paiements Retraits

Parts de marché des principaux moyens de paiements scripturaux en France en 2009 en % des sommes dépensés et en % du nombre d’utilisation

par cartes par cartes

50

40

30

20

10

En France en 2009, le nombre de transactions s’est élevé à 16 414,5 millions de transactions pour un montant total de 24 139,83 milliards d’€.

Source : Banque de France* LCR et BOR : Lettres de changes et billets à ordre

Page 49: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

3) Les agrégats monétaires de la zone euro

Il est de la responsabilité des autorités monétaires (banque centrale) de

faire en sorte que la monnaie ne perde pas de son pouvoir d’achat.

Pour se faire elles doivent veiller à ca que la quantité de monnaie en

circulation dans l’économie soit en adéquation avec le niveau de production.

En effet, les analyses montrent que l’équation suivante peut être vérifiée :

M V P TM = Masse monétaireV = Vitesse de circulation de la monnaieP = Niveau Général des PrixT = Volume des transactions (production)

Le rôle de la banque centrale est donc de faire en sorte que la masse

monétaire à la disposition des agents n’augmente pas plus vite que le niveau de

production, car dans le cas contraire si on suppose V constant, le retour à l’équilibre

est permis par une hausse du niveau général des prix.

Page 50: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Degré de liquidité DECROISSANT

Page 51: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Le cas de l’hyper-inflation allemande en 1923

1910

1922

Octobre 1923

Juillet 1923

Début novembre 1923 le cours est de 130 milliards de marks pour un dollar, et de 4200 milliards le 20 novembre (avant guerre 4 marks pour un dollar).

1923 Jeune allemande brulant des billets pour le chauffage / On nettoie les rues des billets de banque qui les encombrent : Banquier allemand approvisionnant les guichets de sa banque

« Très bon marché ici ! La chambre d'hôtel 400 000 Marks, le dîner [Abendessen] 1 800 000 Marks. Un demi-litre de lait 250 000 Marks.Six semaines plus tard, peu avant la fin de l'inflation, un déjeuner dans une auberge coûtait entre 10 et 20 milliards de Marks et un repas à la mensa plus d'un milliard, ce qui correspondait à 7 pfennigs-or. Pour une pièce de théâtre, je devais payer 300 à 400 millions. »— Albert Speer, Au cœur du Troisième Reich, 1969

Page 52: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

SECTION 2

COMMENT L’ACTIVITE EST-ELLE FINANCEE ?

Page 53: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Introduction : Qu’appelle-t-on besoin de financement ? capacité de financement ?

Capacité de financement : un agent enregistre une capacité de financement lorsque

le montant de son épargne brute est supérieure à ses dépenses d’investissement

(FBCF).

Besoin de financement : un agent enregistre un besoin de financement lorsque le

montant de son épargne brute est inférieure à ses dépenses d’investissement

(FBCF).

Page 54: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On observe que les ménages sont un agent économique à …………………………….

de financement ; les Sociétés non financières sont en revanche et sauf exceptions un

agents à …………….………. de financement. Enfin, depuis les années 80, les APU sont un

agent à …………………….. De financement et notamment ………………….

capacité

Page 55: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Capacité ou besoin de financement des Sociétés non financières en France de 1950 à 2013 en milliards d’€

On observe que les ménages sont un agent économique à …………………………….

de financement ; les Sociétés non financières sont en revanche et sauf exceptions un

agents à …………….………. de financement. Enfin, depuis les années 80, les APU sont un

agent à …………………….. De financement et notamment ………………….

capacité

besoin

Page 56: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Capacité ou besoin de financement des APU en France de 1950 à 2013 en milliards d’€

Ensemble des APU

Etat

Organismes de la sécurité sociale

On observe que les ménages sont un agent économique à …………………………….

de financement ; les Sociétés non financières sont en revanche et sauf exceptions un

agents à …………….………. de financement. Enfin, depuis les années 80, les APU sont un

agent à …………………….. De financement et notamment ………………….

capacité

besoin

besoin L’Etat

Page 57: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Financement interneFinancement interne

Les agents utilisent toute ou partie de leur épargne brute

pour financer leur investissement.

Les agents utilisent toute ou partie de leur épargne brute

pour financer leur investissement.

Le financement externe

Financement externe direct par le biais du

marché financier

Financement externe direct par le biais du

marché financier

Emprunt bancaire(endettement)

Emprunt bancaire(endettement)

Financement externe indirect par le biais

d’une banque

Financement externe indirect par le biais

d’une banque

Emission d’actionsEmission d’actions

Les agents s’autofinancentLes agents s’autofinancent

Emission d’obligations (endettement)

Emission d’obligations (endettement)

1) Les différents modes de financement

2) Les différents modes de placement

Auprès d’institutions financières spécialisées :

Banques et Sociétés d’Assurance

Auprès d’institutions financières spécialisées :

Banques et Sociétés d’Assurance

Sur les marchés financiersSur les marchés financiers

Introduction : LES DIFFERENTES MODES DE FINANCEMENT ET DE PLACEMENT

Page 58: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

I. FINANCEMENT EXTERNE INDIRECT ET FINANCEMENT EXTERNE DIRECT

A. Le financement externe indirect : l’exemple du crédit bancaire

Lorsqu’un agent est en besoin de financement il peut solliciter un crédit

bancaire auprès d’une banque.

Plus précisément, il EMPRUNTE aujourd’hui un MONTANT DONNE, qu’il

s’engage à REMBOURSER « plus tard » (généralement de manière progressive, sous la

forme de mensualité) avec PAIEMENT d’un TAUX D’INTERET

Les ménages et les entreprises (notamment les PME et les entreprises de

taille intermédiaires) ainsi que les associations ont recours à ce type de financement.

Page 59: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

B. Le financement externe direct

a) Qu’est-ce que le marché financier ?

1) Le financement externe direct sur le marché financier

Le marché financier est le marché des capitaux à long terme.

Il est constitué de deux compartiments : le marché primaire, sur lequel les agents à besoin de financement émettent des titres, et le marché secondaire sur lequel se négocient les titres déjà émis. Le marché secondaire ne contribue pas directement au financement des agents qui ont émis les titres, mais il est le complément indispensable du marché primaire puisqu’il permet aux apporteurs de capitaux de revendre facilement les titres achetés antérieurement, leur conférant ainsi de la liquidité. Ces titres, constitués notamment d’actions et d’obligations, représentent des droits (de propriété ou de créance selon le cas) acquis par leurs détenteurs sur l’organisme émetteur (entreprise sociétaire privée ou collectivité publique).

Page 60: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

b) L’émission d’obligations par l’Etat ou les grandes entreprises (emprunt)Lorsque l’Etat ou une grande entreprise est en besoin de financement, ils

peuvent émettre sur le marché financier des obligations

Obligations : Valeur mobilière, titre de créance à long terme

sur une entreprise ou un Etat donnant lieu à règlement d’un

intérêt –en principe fixe – déterminé au moment de l’émission

et à remboursement à la fin de l’échéance.

Les obligations émises par l’Etat s’appelle les bons du trésor.

c) L’émission d’action par les grandes entreprises

Les grandes entreprises pour se procurer des capitaux peuvent émettre des

actions. Actions : Titre de propriété négociable d’une partie du capital d’une

société anonyme (grande entreprise). Ce titre représente donc la

propriété d’une partie du capital d’une entreprise. L’actionnaire a le

droit de vote aux assemblées générales des actionnaires (une action

= une voix), il a également le droit de percevoir une fraction des

profits de l’entreprise sous la forme de dividendes.

Page 61: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2) Le financement externe direct sur le marché monétaire

Le marché monétaire est le marché des capitaux à court et moyen terme,

sur lequel l’échéance des transactions est comprise entre une journée et un an.

Réservé jusqu’en 1985 à un nombre limité d’intervenants, essentiellement

les banques, il comprend aujourd’hui trois compartiments :

- le marché interbancaire (voir section 3)

- le marché des billets de trésorerie

(émis par les grandes entreprises)

- et le marché des Bons du Trésor à court terme émis par l’Etat

Page 62: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Financement des entreprises par les marchés de capitaux et par l’endettement bancaire dans la zone euro de 1980 à 2010

En ce qui concerne les entreprises on constate un processus de DESINTERMEDIATION. Autrement dit la part de recours au financement direct par l’endettement bancaire recule au profit des financements directs sur le marché des capitaux

2

2,3

Page 63: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Le cours de bourse de la société, qui était de 35 F (5,34 €) par action (pour un montant total de 1,17 milliard d'euros) en 1987 lors de la première souscription (puis 25 F (5,62) en novembre 1990 pour la deuxième tranche qui leva 870 millions d'euros, et 22,5 F (3,43 €) en mai 1994 pour la troisième, qui leva 1,07 milliard d'euros), a atteint un record historique le 30 mai 1989 à 128 FF (13,5 €), puis s'est rapidement effondré, perdant 90 % de sa valeur, malgré les plans de redressement successifs, pour stagner entre 0,5 et 1 euro depuis 1995 (minimum à 0,34 € le 13 mars 2003). L'Autorité des marchés financiers a suspendu la cotation de l'unité16 Eurotunnel le 15 mai 2003.

Page 64: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

II. CREDIT ET TAUX D’INTERET

A. Une multiplicité de taux d’intérêt

1) Deux visages du taux d’intérêt : le taux d’intérêt créditeur et le taux d’intérêt débiteur

a) Le taux d’intérêt créditeur

Le taux d’intérêt créditeur peut se définir comme la REMUNERATION du

capital prêté ou placé

Lorsqu’une banque prête à un client elle reçoit un taux d’intérêt créditeur

Lorsqu’un agent  fait un placement monétaire ou 

financier il reçoit un taux d’intérêt créditeur

MENAGES EPARGNE PLACEMENT TAUX D’INTERET CREDITEUR

Page 65: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

b) Le taux d’intérêt débiteur

Le taux d’intérêt débiteur peut se définir comme le COUT du capital

emprunté.

Lorsqu’un  agent  emprunte  auprès  d’un  autre 

agent il PAIE un taux d’intérêt débiteur

MENAGES EMPRUNTBANCAIRE

PAIEMENT D’UNTAUX D’INTERET

DEBITEUR

REMBOURSEMENTDE LA SOMME EMPRUNTEE

Page 66: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2) Le taux d’intérêt nominal et le taux d’intérêt réel

Le taux d’intérêt nominal est le taux fixé dans le contrat d’emprunt ou lors

du placement.

Le taux d’intérêt réel quant à lui est la différence entre le taux d’intérêt

nominal et le taux d’inflation (hausse du niveau général des prix)

Taux d’intérêt réel = Taux d’intérêt nominal – Taux d’inflation

Exemples :

Un individu dépose sur un livret rémunéré à 5% une somme de 100 €

Au bout d’un an, si on suppose que l’individu clôture son livret il recevra 100 € + 5 € OU 5% c’est la rémunération nominale de son placement mais par

forcément réelle.

En effet, si au moment de son placement un bien A vaut 100 €, il a renoncé, en

plaçant à acheter 1 bien A à l’instant t en espérant pouvoir acheter 1,05 bien A en t+1

Mais si en t+1 le bien A vaut 102 € (inflation 2%) il pourra réellement acheter

Mais si en t+1 le bien A vaut 105 € (inflation 5%) il pourra réellement acheter

Mais si en t+1 le bien A vaut 110 € (inflation 10%) il pourra réellement acheter

1,0294 bien A

1 bien A

0,954 bien A

L’inflation diminue la valeur de l’épargne

La monnaie n’est pas une « bonne » réserve de valeur

Page 67: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Taux d’intérêt réel = Taux d’intérêt nominal – Taux d’inflation

Exemples :

Un individu EMPRUNTE auprès d’une banque la somme de 100 € au taux

d’intérêt DEBITEUR de 5%

Au bout d’un an, si on suppose que l’individu rembourse la banque il devra 100 € +

5 € OU 5% c’est le coût nominal de son emprunt mais par forcément réel.

En effet, si au moment de son placement un bien A vaut 100 €, et que cet

individu vende ce bien, il anticipe qu’il devra vendre 1,05 bien A pour embourser.

Mais si en t+1 le bien A vaut 102 € (inflation 2%) il lui suffira de vendre

Mais si en t+1 le bien A vaut 105 € (inflation 5%) il lui suffira de vendre

Mais si en t+1 le bien A vaut 110 € (inflation 10%) il lui suffira de vendre

1,0294 bien A

1 bien A

0,954 bien A

L’inflation diminue le coût de l’emprunt pour l’emprunteur

Page 68: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On observe logiquement que lorsque le taux d’inflation augmente, le taux

d’intérêt nominal augmente de manière à préserver les épargnants ; faire en sorte que le

crédit ait un coût ; de manière aussi à freiner l’inflation elle-même ! (section 3).

Taux d’intérêt nominal et taux d’inflation en France de 1964 à 2003

Page 69: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Taux d’intérêt nominal et taux d’inflation et taux d’intérêt réel en France de 1970 à 2002

-2,712,2

7

4,6

Page 70: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les principaux taux d’intérêt en France en 2010

Taux d’intérêt créditeur nominal En % Taux d’intérêt débiteur nominal (Moyenne) En %

Livret A (Banque et Caisse d’épargne) 1,25

Taux sur le marché interbancaireAu jour le jour

A trois mois3,40,8

Livret Bleu(Crédit mutuel) 1,25 Taux des obligations d’Etat à 10 ans

(emprunt phare) 3,3

Livret Jeune 2,36Crédits aux sociétés financières

dont :Découvert

Crédit inférieur à un anCrédit supérieur à un an

2,9

2,42,03,4

Livret ordinaire (soumis à l’impôt) 1,32

Compte d’Epargne Logement (soumis au prélèvements sociaux) 1,125

Crédits aux ménagesdont :

DécouvertÀ la consommation

Crédit à l’habitat inférieur à un anCrédit à l’habitat supérieur à un an

4,8

9,86,13,23,6

Plan d’Epargne Logement(soumis au prélèvements sociaux) 3,50

On observe que les taux d’intérêt créditeurs sont inférieurs aux taux d’intérêts débiteurs.

On observe que les taux d’intérêt débiteurs longs supérieurs aux taux d’intérêts débiteurs courts (ce qui est logique, le risque est plus élevé)

Page 71: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

B. Le taux d’intérêt varie en fonction du risque de crédit associé

1) L’évaluation du risque par le prêteur

Prêter c’est prendre un risque de ne pas être remboursé !

D’où l’exigence d’une rémunération : le taux d’intérêt CREDITEUR

et l’analyse du risque

Dans le cas d’une entreprise, le prêteur va analyser la rentabilité du projet

(voir si celui-ci va pouvoir dégager un excédent d’ENE) ainsi que le compte

d’exploitation et le bilan.

Dans le cas d’un ménage la banque va chercher à anticiper le revenu futur

du ménage et veiller à ce que le seuil de 33% d’endettement ne soit pas dépassé.

Dans le cas d’un Etat le prêteur va chercher à évaluer les probabilités de

remboursement du prêt. Pour cela il se base notamment sur le montant de

l’endettement relativement au PIB, les perspectives de croissance économique etc.

Page 72: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

L'un des pays à plus forte croissance au sein de la zone euro entre 2000, l'année qui précède l'introduction de la monnaie unique, et 2007, l'année de l'éclatement de la crise dite des « subprimes », la Grèce a été la première à plonger dans la crise de la dette souveraine.

Une hausse annuelle moyenne du PIB de 4,2 % entre 2000 et 2007 a permis de faire oublier les déficits structurels d'Athènes.

2) Le taux d’intérêt varie en fonction du risque associé au crédit, l’exemple de la crise des dettes souverraines

Page 73: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Toutefois en Grèce il apparaît que

Le secteur public est sur-dimensionné. Celui-ci représente environ 40 % du PIB et la Grèce compte quelque 800.000 fonctionnaires civils sur une population active de 5 millions de personnes.

De plus, on estime entre 20 % et 30 % du PIB du pays le poids de l'économie grise.

Depuis 1993, le ratio de la dette publique rapportée au PIB a systématiquement dépassé les 100 %.

L’arrivée de l’euro a contribué à spectaculairement faire chuter les taux d’intérêt en Europe, donc la dette a coûté de moins en moins cher, et n’a pas incité les pays à mettre en place des politiques de rigueur pour revenir à des situations prudentes.

En arrivant au pouvoir en octobre 2009, le Premier ministre Georges Papandreou découvre un déficit de

12,9% et une dette publique équivalente à 115% du PIB. Ces prédécesseurs ont triché durant de

nombreuses années, déclarant un déficit bien en-deçà de la réalité

Page 74: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les taux d’intérêt auxquels l’Etat grec doit emprunter pour financer son déficit

budgétaire et faire face aux échéances de la dette arrivée à terme se sont envolés

Page 75: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Normalement pour n’importe quel pays, la structure des taux d’intérêt se

présente comme suit :

Lecture : Un prêteur gagne environ 0,8 % par an en prêtant à l’État pour 1 an, et 1,8 % pour 5 ans.

En temps normal, la courbe a une forme concave et croissante, car les taux courts sont plus bas que les taux longs (immobilisation de l’argent plus faible, aversion au risque plus faible, incertitude sur le taux d’inflation réduite, etc.).

Page 76: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Mais progressivement la courbe des taux en Grèce s’est inversée !

Cela signifie que le marché anticipe une probabilité de défaut quasi total grec à court terme

Page 78: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On désigne par l’expression « création monétaire » toute opération qui

conduit à augmenter le stock de monnaie en circulation et par « destruction

monétaire» l’opération inverse.

Ce stock de monnaie en circulation c’est la « masse monétaire »,

La monnaie est toujours créée en liaison avec une contrepartie. Si cette

contrepartie a longtemps été constituée de métaux précieux, notamment l’or, ce n’est

plus le cas aujourd’hui. Dans les économies contemporaines, la création de monnaie

est une monétisation de créances.

INTRODUCTION

Page 79: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Dès lors, aujourd'hui, en France comme partout dans le monde,

on parle d’une monnaie créée ex-nihilo, il y a donc une véritable création monétaire par

le biais d'un jeu d'écritures des plus évidents puisque la banque crée de la monnaie “ à

partir de rien ” en inscrivant la somme au crédit du bénéficiaire.

I. LE PROCESSUS DE CREATION MONETAIRE PAR LES BANQUES DE SECOND RANG

A. L’octroi de crédit : la principale source de création monétaire

Les banques ont pour fonction de collecter des dépôts et notamment

l’épargne des agents à capacités de financement. Elles utilisent une partie de ces dépôts

reçus pour octroyer des crédits à leurs clients. Dès lors, on peut dire qu’en partie ce

sont les dépôts qui font les crédits.

Toutefois, nous l’avons vu un tel système freinerait grandement l’activité

économique et les banques ont le pouvoir de créer de la monnaie.

ce sont les crédits qui font les dépôts

Page 80: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

En effet, les banques n'accordent plus seulement les crédits parce qu'au préalable

elles possèdent des dépôts en monnaie banque centrale de leurs clients, mais parce

qu'elles ont obtenu de l'Etat le pouvoir de création monétaire (création de monnaie

scripturale et en aucun de monnaie manuelle : billets ou pièces).

Ainsi, désormais, par simple jeu d'écritures, lorsqu'elles accordent un crédit, elles

…………………………………………………………………., ce qui revient en fait pour les banques à

………………… puisque désormais elles reconnaissent devoir cette somme

…………………………… (chaque client peut en effet disposer de son crédit "à vue" c'est-à-dire

immédiatement). Toutefois, s’il est juste de dire que cette création monétaire peut se

faire sans ……………………………….. , il est faux de croire que cette création monétaire se fait

…………………………………………………………………………..

En effet, à la suite de l'octroi de crédit chaque banque détient sur ses clients une

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………… Ce droit est donc la contrepartie de la création monétaire. Les banques

sont donc en même temps ………………………………………..………………. Autrement dit, les

banques …………aujourd'hui à leurs clients, la somme que ceux-ci leur ………………….. demain.

créditent les comptes à vue de leurs clients

s'endetter, à leurs clients

dépôts préalables

sans aucune contrepartie.

reconnaissance de dette appelée créance, qui lui donne un droit sur les revenus futurs de

ces derniers

débitrice et créditrice de leurs clients

doivent remboursera

Page 81: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Enfin, on peut noter que dans la plupart des cas, sans les crédits accordés aux

agents économiques ces derniers n’auraient pas pu investir.

Par exemple un très grand nombre d’entreprises n’ont pas d’autres ressources

de financement externe pour financer leurs dépenses d’investissement que

…………………………………………………….. . Sans ces derniers il n’y aurait pas eu investissement

et donc il n'y aurait pas eu accroissement de l'activité économique, car les entreprises

n'auraient pas pu produire. La création monétaire est donc le préalable :

Le système doit alors veiller en fait à ce que chaque création monétaire

conduise à un montant équivalent de production afin que la monnaie conserve son

pouvoir d'achat. En effet, si les banques octroient une multitude de crédits à des agents

les crédits bancaires

à la production, laquelle production permettra aux entreprises de rembourser leur

dette, la monnaie créée sera alors détruite.

Page 82: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

improductifs alors il y aura un excès de monnaie par rapport au montant des biens

produits ce qui se traduira par de l'inflation c'est-à-dire que la monnaie perdra son

pouvoir d'achat.

Aujourd’hui ce sont les ……………………………………. correspondant aux crédits accordés

par les banques à leurs clients (entreprises et ménages) qui constituent les principales

« …………………………………………….. » de la masse monétaire autrement dit qui sont à

l’origine de la création monétaire.

créances reçues

contreparties

B. Exercices

Page 83: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Exercice 1 Une entreprise a décidé d’acheter une machine outil d’une valeur de 50

000 €. Elle demande à sa banque de lui accorder un crédit pour effectuer cet achat. Si

la banque répond positivement à cette demande sans pourtant au préalable disposer

de la somme demandée en monnaie banque centrale alors on peut dire que la banque

………………………………………………………… et les bilans de l’entreprise et de la banque

s’écrivent comme suit :

Entreprise Banque

Actif Passif Actif Passif

Compte à vue : …………………………

Compte à vue de l’entreprise : …………………………

Reconnaissance de dette de

55 000€

Reconnaissance de dette de

55 000€ 50 000 €50 000 €

crée de la monnaie

Page 84: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Un premier résumé

En vidéo

Vidéo n°1

Page 85: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On suppose une économie très simplifiée dans laquelle ne circule que de la monnaie scripturale et qui ne possède qu’une seule banque. Il n’existe que trois agents A, B et C. Au départ, tous les agents disposent d’un compte vide à la banque. Les comptes de la banque peuvent s’écrire de la façon suivante

BanqueActif Passif

Compte à vue de A : 0

Compte à vue de B : 0

Compte à vue de C : 0

Les comptes des agents sont au passif de la banque car ils correspondent pour elle à un engagement. La monnaie scripturale correspond à une dette de la banque envers son client.

1) A obtient de la banque un crédit de 1000 € à un taux de 5%. Cela se traduit par les écritures suivantes dans les comptes de la banque

Banque

Actif Passif

Compte à vue de A : …………..

Compte à vue de B : …………….

Compte à vue de C : …………..

Reconnaissance de dette de A de 1050€

+ 1000 €0 €

0 €

Exercice 1 bis

0 €

Page 86: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

D’où viennent les 1000 € que la banque crédite sur le compte de A ? …………………………….

………………………………………………………………………………………….………………

La banque est-elle limitée dans la somme qu’elle crédite ? ………………………………

Quelle est désormais la masse monétaire en circulation dans l’économie ?

………………………

2) A achète pour 800 € de marchandises à B. Que se passe-t-il au niveau du bilan de la

banque ? répondre en vert

La masse monétaire a-t-elle varié ? augmenté ? diminué ?

De nulle part, la banque a créé cette somme

A priori non1000 €

Elle n’a pas varié

Banque

Actif Passif

Compte à vue de A : …………..

Compte à vue de B : …………….

Compte à vue de C : …………..

Reconnaissance de dette de A de 1050€

1000 €

0 €

0 €

- 800 €+ 800 €

Page 87: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

3) B achète pour 800 € de services à C. Que se passe-t-il au niveau du bilan de la banque ? répondre en rougeLa masse monétaire a-t-elle varié ? augmenté ? diminué ?

4) C achète pour 800 € de marchandises à A. Que se passe-t-il au niveau du bilan de la banque ? répondre en noir La masse monétaire a-t-elle varié ? augmenté ? diminué ?

CONCLUSION :………………………………………………………………………………………..…………………………

Elle n’a pas varié

Elle n’a pas varié

On remarque qu’un seule octroi de crédit accordé peut entraîner un Une vague de dépenses plus importante que le montant initial accordé

Banque

Actif Passif

Compte à vue de A : …………..

Compte à vue de B : …………….

Compte à vue de C : …………..

Reconnaissance de dette de A de 1050€

100 €0€

- 800 €+ 800 €

+ 800 €

- 800 €

Banque

Actif Passif

Compte à vue de A : …………..

Compte à vue de B : …………….

Compte à vue de C : …………..

Reconnaissance de dette de A de 1050€

1000 €

0 €

0 €

- 800 €+ 800 €

+ 800 € - 800 €

+ 800 €

0€

- 800 €

Page 88: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

II. LES LIMITES AU POUVOIR DE CREATION MONETAIRE DES BANQUES DE SECOND RANG

1) Les banques de second rang doivent détenir des réserves obligatoires sur leur compte à vue à la banque centrale

Lorsqu’elles reçoivent un dépôt les banques de second rang doivent déposer un

% de celui-ci sur leur compte à vue à la banque centrale. Ces réserves obligatoires vont

limiter la capacité de prêt des banques. Ce taux est actuellement de 2% en 2014.

A. Réserves obligatoires et détention de monnaie fiduciaire : découverte de deux premières limites

Page 89: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2) Les banques de second rang doivent détenir un minimum de dépôts en billets pour faire face au retrait de leur client

Afin de faire face aux retraits éventuels de leurs clients en monnaie

fiduciaire, les banques détiennent un % de leurs avoirs en billets ce qui limite, là

encore leur pouvoir de création monétaire

Page 90: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

B. Les fuites vers d’autres banques et la nécessité du refinancement : une raison majeure

Dans la mesure où il existe plusieurs banques la création monétaire par les

banques de second rang va être limitée.

En effet, une partie de la monnaie créée par une banque peut fuir vers une

autre banque et dans ce cas, la banque débitrice devra régler la banque créditrice en

monnaie banque centrale. En effet, pour se régler leurs dettes (engagements), les

banques de second rang ne reconnaissent qu’une seule monnaie : la monnaie

banque centrale.

1) Les banques doivent faire face aux fuites de monnaie créée par elles vers d’autres banques

Page 91: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Actif Passif Actif Passif

Actif Passif

Banque ABanque B

Banque centrale

Compte à vue de

l’entreprise 1 :

…………………………

Reconnaissance de dette de

55 000€ 50 000 €

Compte à vue de

l’entreprise 2 :

…………………………30 000 € (sous réserve d’encaissement)

Chèque bancaireDe l’entreprise 1 au

profit de l’entreprise 2 = 30 000 euros

Chambre de compensation

La banque B remet à la banque A le chèque de son client de 30 000 euros

- 30 000 €

Compte à vue banque A

Compte à vue banque B

- 30 000 €

+30 000 €

+30 000 €

Page 92: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Une personne ayant son compte bancaire à la BLEUE règle ses achats dans une grande surface par chèque ou carte bleue. Le montant de ses achats est de 500€. C’est le DEBITEUR.

La grande surface reçoit le paiement. C’est le CREANCIER qui a son compte à la Banque ORANGE.

Banque OrangeBanque Bleue

Dépôt du chèque à la banque orange.

La banque ORANGE présente le chèque de 500 euros à la banque bleue pour règlement.

On peut supposer que dans la journée, la grande surface ait réglé par chèque un agriculteur exploitant pour ses légumes bio. L’agriculteur a déposé le chèque de 960 € à la banque bleue.

Page 93: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Exercice 2Exercice 2

Page 94: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

1er cas

2ème cas

3ème cas

La banque A devra régler 10 000 € à la banque B.Le compte à vue de la banque A à la banque centrale sera débité de 10 000 € tandis que celui de la banque B sera crédité de cette somme.

La banque A doit 1 5 000 € à la banque B. Mais la banque B doit 20 000 € à la banque A

La banque B devra régler 5 000 € à la banque ALe compte à vue de la banque Bà la banque centrale sera débité de 5 000 € tandis que celui de la banque A sera crédité de cette somme.

La banque A doit 25 000 € à la banque B. Mais la banque B doit 25 000 € à la banque A

Les deux banques ne se devront rien.

Pas de

compensation

Compensation

partielle

Compensation

parfaite

2) Les banques de second rang doivent donc procéder quotidiennement à des règlements entre elles (règlements interbancaires) par le biais de leurs comptes à vue à la banque centrale

Page 95: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Exercice 3Exercice 3

Page 96: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Créances

DettesBanque Bleue Banque Rouge Banque Jaune Solde

Banque Bleue 0 250 000 - 320 000

Banque Rouge 60 000 50 000

Banque Jaune

Solde 280 000

Soit le tableau suivant des dettes et des créances dans le cadre d’un système bancaire composé de 3 banques

Q1.

70 000

0

40 000 030 000

- 110 000

- 70 000

100 000 120 000 +/ - 500 000

Page 97: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On remarque que la Banque bleue est …………………… vis-à-vis du système bancaire. En

effet, les banques rouge et jaune lui doivent globalement ………………. mais elle leur doit

……………………. Plus précisément, la banque bleue doit ……………….. à la banque rouge et

……………………. à la banque jaune. La banque rouge est elle ………………………. vis-à-vis du

système bancaire, la banque bleue lui doit ………………………… mais elle doit …………………..

à la banque jaune. La banque jaune est elle aussi ……………………… vis-à-vis du système

bancaire, la banque bleue lui doit ………………….. tandis que la banque rouge lui doit

………………… Lorsqu'une banque est débitrice en compensation, elle doit puiser dans

ses ……………………………………………………………………………..……. (mais si celles-ci sont

insuffisantes, elle est alors obligée d'emprunter les liquidités qui lui font défaut). Ainsi,

par le biais de la chambre de compensation et de leur compte à vue à la banque de

France les banques vont se régler mutuellement leurs dettes.

débitrice

100 000 €320 000€ 190 000€30 000€ créditrice

190 000 € 20 000€

créditrice

30 000 €

20 000 €Réserves excédentaires

Page 98: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Q4.

1er cas Actif Passif

Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 250 000

C à vue Banque Rouge

Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 160 000

Compte à vue Banque Jaune Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 1 500 000

- 190 000 €

+ 190 000 €

- 30 000 €

+ 30 000 €

- 20 000 €

+ 20 000 €

Page 99: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Q5.

2ème cas Actif Passif

Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 120 000

C à vue Banque Rouge

Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 160 000

Compte à vue Banque Jaune Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 1 500 000

- 190 000 €

+ 190 000 €

- 30 000 €

+ 30 000 €

- 20 000 €

+ 20 000 €

IMPOSSIBLE

Page 100: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les principes du refinancement

Les principes du refinancement

Vidéo n°1

Page 101: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Mais actuellement en France, comment s'opère ce refinancement ?

Les banques ont généralement recours à un compartiment du marché

…………………………, le marché …………………………... C'est le marché où les banques

………………….. peuvent se procurer auprès des autres banques ……………………………… de

la monnaie banque centrale pour faire face aux fuites qui ont découlé de leur création

monétaire excessive. Le marché interbancaire, comme le marché monétaire ne se tient

pas en un endroit précis : tout se traite par téléphone et contacts bilatéraux. Ainsi, des

intermédiaires se chargent de rassembler et de confronter l’offre et la demande de

monnaie centrale.

monétaire interbancaire

illiquides surliquides

3) Ce qui peut nécessiter un refinancement sur le marché monétaire, lequel à un coût

Page 102: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La demande émane uniquement des banques commerciales qui se trouvent

temporairement en ………………………………………..

Quant à l’offre, elle peut provenir :

- des banques commerciales qui disposent temporairement et contrairement aux

précédentes ……………………………………………

- des institutions financières non bancaires comme la Caisse des dépôts (à qui sont confiés

les fonds des caisses d’épargne), des organismes d’assurance-vie et des caisses de retraites

- de la ……………………………………………………., lorsqu’elle le souhaite (c’est la politique

monétaire – voir 3) )

Situation d’illiquidité

de surliquidités

Banque centrale

Page 103: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les opérations sur ce marché sont généralement des prises en pensions. A savoir

que la banque illiquide vend un ou plusieurs titres qu’elle détient à son actif à une

banque surliquide avec engagement de rachat à un prix et une date convenus.

L’importance respective de l’offre et de la demande de titres (effets de

commerce, billets représentant divers crédits, Billets de Trésorerie émis par les entreprises,

Bons du Trésor Négociables émis par l'Etat, ….) détermine un prix, le taux d’intérêt du

marché monétaire (et qui représente donc le coût du refinancement pour les banques

illiquides)

Page 104: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Exemple :

La banque bleue doit se procurer sur le marché interbancaire

…………………………………………….………….. Elle peut pour se procurer ces ……………………………

vendre (temporairement) donc des titres qu’elle possède à des banques surliquides.

Supposons que les titres qu’elle détient et qu’elle souhaite vendre ont une valeur faciale

de 5000 €. En l’absence de taux d’intérêt elle doit vendre …………. titres auprès d’une

banque (Jaune par exemple), laquelle en échange lui donnera …………..…………. en monnaie

banque centrale. Le compte à vue de la banque bleue sera donc crédité de ……………..……….

tandis que celui de la banque jaune sera débité de ……….……….. Toutefois, au bout de

quelques jours la banque bleue rachètera les …………….. titres au prix de …………………… et

l’opération inverse aura lieu sur les comptes à la banque centrale.

De la monnaie banque centrale liquidités

20

100 000 €

100 000 €

100 000 €

20 titres 5000 €

Page 105: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Néanmoins, et on le comprend aucune banque surliquide n’acceptera d’acheter

aujourd’hui 5000 € un titre qu’elle va revendre dans le futur 5000 €. Les banques

surliquides cherchent donc à acheter le titre à un prix ………………….. à sa valeur

faciale. La différence entre le prix d’achat du titre et sa valeur faciale rapportée à

la valeur d’achat est appelé le taux d’intérêt.

inférieure

Page 106: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Premièrement, on suppose que compte tenu de l’offre et de la demande, le prix des titres

de 5000 € s’établissent à une valeur de 4 761, 90 € La banque bleue et la banque jaune

s’accordent donc sur ce prix d’achat unitaire du titre de 4 761,90 euros C’est-à-dire que la

banque bleue accepte de vendre chaque titre de 5000 € pour seulement ………….…..……. à

la banque jaune. On observe que la banque bleue devra vendre ………………………………….

……………. pour obtenir les …………..………….. qui lui sont nécessaires. Elle reçoit aujourd’hui

…………..………… en échange de ……………… titres, qu’elle devra à échéance racheter à leur

faciale soit pour un montant de ……………….……………………. Elle s’engage finalement à

verser à la banque jaune ……………………………. à échéance (dans quelques jours) contre

…………………….. aujourd’hui. Elle paie donc un taux d’intérêt de …………………………

4 761,90 €

21 titres 100 000 €

100 000 € 21 titres

105 000 €

105 000 €

100 000 €

5%

Page 107: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Deuxièmement, on suppose que par rapport au cas précédent l’offre de titres est plus

forte, toutes choses égales par ailleurs, on le comprend, le prix des titres va

………………………………. et donc les taux d’intérêt vont ………………………………. Par exemple,

si on suppose que le prix des titres et de 4 545,4 € et que la banque bleue et la banque

jaune s’accordent sur un prix d’achat unitaire du titre de 4 545,4 € C’est-à-dire que la

banque bleue accepte de vendre chaque titre de 5000 € pour seulement ………..………..….

à la banque jaune. On observe que la banque bleue devra vendre ………………….………….

pour obtenir les ………………….. qui lui sont nécessaires. Elle reçoit aujourd’hui ………………

en échange de ……………… titres, qu’elle devra a échéance racheter à leur faciale soit

pour un montant de ………………………….. Elle paie donc un taux d’intérêt de

………………………………………….. plus élevé que dans le premier cas, puisque dans ce

second, la quantité offerte de titres a été plus importante que dans le premier cas et

que donc les demandeurs (acheteurs) ont été en position de force.

baisser augmenter

4 545,4 €

22 titres

100 000 € 100 000 €

22

110 000 €

10%

Page 108: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On observe donc que le refinancement à un coût pour les banques de second rang. Dans

le cas de la banque bleue le fait d’avoir prêté excessivement à ses clients par exemple à

8% l’a obligé à se refinancer, c’est-à-dire à ………………………………………..

……………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

…..

dans le deuxième cas on remarque que la banque bleue aura prêté à ses clients à 8% alors

qu’elle aura dû emprunter sur le marché monétaire à ……………………. Logiquement, la

banque bleue sera très vite amenée à ……………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Dès lors, ses clients hésiteront davantage à aller emprunter auprès d’elle. On voit donc

que la création monétaire a été freinée.

à emprunter sur le marché monétaire à 5% ce

qui à réduit sa marge bénéficiaire sur le crédit octroyé à 3%

10%

Accroître son ton taux d’intérêt car elle prête à

ses clients à un taux inférieur à celui qu’elle se refinance, elle dit donc des pertes sur

chaque prêt octroyé !

Page 109: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Exercice 4Exercice 4

Page 110: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Banque Bleue et Banque Rouge : En ce qui concerne ces deux banques on observe que c’est la banque ……………… qui doit régler ……………………. € à la banque …………………………..

Banque Bleue et Banque Verte : En ce qui concerne ces deux banques on observe que c’est la banque ……………… qui doit régler ……………………. € à la banque …………………………..

Banque Rouge et Banque Verte : En ce qui concerne ces deux banques on observe que c’est la banque ……………… qui doit régler ……………………. € à la banque ………………………….. On observe finalement que la banque bleue est globalement ……………………. pour un montant de …………………….. €

On observe finalement que la banque verte est globalement ……………………. pour un montant de …………………….. €

On observe finalement que la banque rouge est globalement ……………………. pour un montant de …………………….. €

bleuerouge

50 000

verte 280 000bleue

rougeverte

130 000

créditrice230 000

débitrice150 000

80 000débitrice

Page 111: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

1er cas Actif Passif

Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 250 000

C à vue Banque Verte Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 360 000

Compte à vue Banque rouge Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 1 500 000

+ 280 000 €

- 280 000€

- 50 000 €

+ 50 000 €

+ 130 000 €

- 130 000 €

Page 112: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2ème cas Actif Passif

Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 250 000

C à vue Banque Verte Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 60 000

Compte à vue Banque rouge Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 1 500 000

+ 280 000 €

- 280 000€

- 50 000 €

+ 50 000 €

+ 130 000 €

- 130 000 €

La Banque est illiquide

pour 90 0000 €

Page 113: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

La banque verte se rend donc sur le marché interbancaire pour vendre des titres en

échange de liquidités, ou encore de monnaie banque centrale.

Compte tenu des offres et des demandes de titres, il se peut que le prix des titres ayant

une valeur faciale de 1 000 euros trouvent preneurs à 900 euros

La banque verte qui détient justement des titres de 1000 euros va devoir en vendre

…………………….…….. pour se procurer 90 000 €.

Autrement dit, elle reçoit 90 000 € aujourd’hui et remboursera ………….…………. € à

échéance, elle paie un taux d’intérêt de

On peut supposer qu’elle réalisera cette opération avec la banque rouge .

100 000

100

11,1%

Page 114: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

2ème cas Actif Passif

Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 250 000

C à vue Banque Verte Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 60 000

Compte à vue Banque rouge Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 1 500 000

+ 280 000 €

- 280 000€

- 50 000 €

+ 50 000 €

+ 130 000 €

- 130 000 €

+ 90 000

- 90 000

Page 115: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

6 jours Actif Passif

Plus tard Compte à Vue Banque Bleue Réserv. oblg. : 100 000

Réserv. Excéd. : 280 000

C à vue Banque Verte Réserv. oblg. : 120 000

Réserv. Excéd. : 210 000

Compte à vue Banque rouge Réserv. oblg. : 450 000

Réserv. Excéd. : 850 000

- 100 000

+ 100 000

Page 116: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

III. LE ROLE DE LA BANQUE CENTRALE

Introduction

Lorsque que la banque centrale met des billets de

banque en circulation et fait donc « tourner la

planche à billet » , elle ne crée pas de la monnaie,

mais transforme de la monnaie scripturale détenue

par les banques de second rang sur leur compte à

vue à la banque de France en monnaie manuelle.

!

L’une des fonctions traditionnelle de la banque

centrale c’est de mettre à la disposition des agents et

notamment des ménages les billets de banque. De

manière à ce que ces derniers puissent régler certaines de

leurs transactions.

Page 117: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Les réserves obligatoires sont des réserves financières que les banques de

second rang et autres établissements financiers doivent déposer auprès de la banque

centrale.

Le montant des réserves obligatoires à déposer, rémunérées ou non selon les pays, est

calculé comme un pourcentage de leur encours de dépôts. En général, seule une partie 

des  dépôts  est  prise  en  compte. Dans  la  zone  euro,  il  s’agit  des  dépôts  et  des titres  de 

créance et  instruments du marché monétaire dont les échéances sont inférieures à deux 

ans.

Ce taux est actuellement de 2% dans la zone euro.

A. La Banque centrale a pour rôle d’agir sur la quantité de monnaie en circulation dans l’économie

1) La banque centrale peut agir sur la quantité de monnaie en circulation dans l’économie par le biais des réserves obligatoires

Page 118: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 119: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Si la banque centrale souhaite limiter la création monétaire elle va

augmenter / baisser le taux des réserves obligatoires sur les dépôts (aujourd’hui de

2%) afin de réduire la quantité de monnaie à disposition des banques (réserves

excédentaires notamment) ce qui limite la création monétaire en obligeant les

banques à se refinancer plus tôt.

Si au contraire la banque centrale souhaite favoriser la création monétaire

elle va augmenter / baisser le taux des réserves obligatoires sur les dépôts

(aujourd’hui de 2%) afin d’accroître la quantité de monnaie à disposition des

banques ce qui favorise la création monétaire en permettant aux banques de se

refinancer plus tard.

Page 120: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

- Le taux directeur du marché monétaire est le taux fixé par la banque centrale et

auquel les banques de second rang peuvent se refinancer auprès d’elle selon des

conditions définies.

Chaque semaine, les banques centrales de la zone euro procèdent à des appels

d’offres visant à fournir de la liquidité au marché sous forme de prise en pension

(détention provisoire) de titres détenus par des banques commerciales pour une durée

d’une semaine.

Les appels d’offres sont effectués à taux fixes depuis le 15 octobre 2008. Ce

taux fixe est appelé le taux de refinancement.

Vidéo : Les instruments de la politique monétaire

2) En fixant le taux directeur du marché monétaire

Page 121: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

On observe que la BCE a offert le

30/12/2013 pour un montant de

……………… milliards d’euros

de liquidités aux banques

de second rang

à un taux fixe de …………

à échéance du …………………….

168,66

0,25%

08/01/2014

(second semestre)

Page 122: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
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Page 125: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Ces opérations sont complétées chaque fois que nécessaire par des appels

d’offres à plus longue échéance.

Page 126: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 127: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 128: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Ainsi :

Lorsque la banque centrale européenne souhaite, pour l’ensemble de la zone

euro :

FREINER L’INFLATION (afin de parvenir à l’objectif d’une inflation inférieure à 2%

en moyenne par an – glissement annuel -) généralement elle cherche à freiner/favoriser la

demande pour cela elle cherche à :

-défavoriser / favoriser l'épargne des ménages (pour augmenter / réduire la

consommation) effet de substitution

-augmenter / freiner les prêts à la consommation, effet revenu

- ainsi que augmenter / freiner l'investissement des entreprises,

Page 129: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Politique monétaire

restrictive pour limiter la hausse

des prix

Taux annuel d’inflation en glissements mensuels et taux des appels d’offre dans la Zone Euro de janvier 1999 à décembre 2003

dès lors sur le marché monétaire elle doit

-augmenter / baisser le taux minimum ou taux fixe de ses appels d'offre (taux plancher

du marché monétaire)

Vidéo : La BCE marque une pause

Vidéo : Le débat, la hausse des taux, fin de la reprise ?

Page 130: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 131: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

b) En revanche, si c’est la croissance et le plein-emploi qui sont recherchés (par le biais de

la consommation et/ou de l'investissement), les autorités monétaires auront sans doute

pour objectif intermédiaire de faire monter / baisser les taux d’intérêt afin de favoriser la

consommation et l’investissement. Dans ce cas, sur le marché monétaire la Banque

centrale :

- ………………………….. le taux de ses appels d'offre (taux plancher du marché monétaire)Baisser le

Vidéo : La BCE baisse son taux directeur ce n’était pas attendu !

Vidéo : La BCE baisse son taux directeur c’était attendu !

A taux fixe (En pourcentage)

Date de valeur (a)

Opérations principales de refinancement

Facilités permanentes

Appels d'offres à taux fixe

Dépôt au jour le jour

Prêt marginal au jour le jour

10 septembre 2014 0.05 - 0.20 0.30

11 juin 2014 0.15 - 0.10 0.40

13 novembre 2013 0.25 0.00 0.75

8 mai 2013 0.50 0.00 1.00

11 juillet 2012 0.75 0.00 1.50

14 décembre 2011 1.00 0.25 1.75

9 novembre 2011 1.25 0.50 2.00

13 juillet 2011 1.50 0.75 2.25

13 avril 2011 1.25 0.50 2.00

13 mai 2009 1.00 0.25 1.75

08 avril 2009 1.25 0.25 2.25

11 mars 2009 1.50 0.50 2.50

21 janvier 2009 2.00 1.00 3.00

10 décembre 2008 2.50 2.00 3.00

12 novembre 2008 3.25 2.75 3.75

15 octobre 2008 3.75

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

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Du 28 juin 2000 au 09 octobre 2008 les appels d’offre se faisaient à taux variable ou minimal

A taux variables (En pourcentage)

Date de valeur (a)Opérations principales de

refinancement Facilités permanentes

Taux de soumission minimal Dépôt au jour le jour Prêt marginal au jour le jour09 octobre 2008 3.25 4.2508 octobre 2008 2.75 4.7509 juillet 2008 4.25 3.25 5.2513 juin 2007 4.00 3.00 5.0014 mars 2007 3.75 2.75 4.7513 décembre 2006 3.50 2.50 4.5011 octobre 2006 3.25 2.25 4.2509 août 2006 3.00 2.00 4.0015 juin 2006 2.75 1.75 3.7508 mars 2006 2.50 1.50 3.5006 décembre 2005 2.25 1.25 3.2509 juin 2003 2.00 06 juin 2003 1.00 3.0012 mars 2003 2.50 07 mars 2003 1.50 3.5011 décembre 2002 2.75 06 décembre 2002 1.75 3.7514 novembre 2001 3.25 09 novembre 2001 2.25 4.2519 septembre 2001 3.75 18 septembre 2001 2.75 4.7505 septembre 2001 4.25 31 août 2001 3.25 5.2515 mai 2001 4.50 11 mai 2001 3.50 5.5011 octobre 2000 4.75 06 octobre 2000 3.75 5.7506 septembre 2000 4.50 01 septembre 2000 3.50 5.5028 juin 2000 4.25 3.25 5.25

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Page 134: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

De plus durant cette période la banque centrale accroît le volume du montant des liquidités octroyées lors de ces opérations de refinancement.

Montant des opérations de refinancement dans la zone euro en milliards de € (en moyenne sur la période des positions quotidiennes)

à court terme à long terme

2000 159,0 57,2

2001 122,5 60,0

2002 168,1 45,0

2003 235,5 45,0

2004 265,7 75,0

2005 301,3 90,0

2006 313,1 120,0

2007 173,0 278,6

2008 337,3 457,2

2009 55,8 593,4

2010 179,5 336,3

2011 238,0 389,0

2012 74,0 1044,1

2013 91,6 625,3

Page 135: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 136: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Plus marginalement, la banque centrale européenne peut provoquer la baisse /

l'accroissement du taux d'intérêt du marché monétaire au jour le jour (taux

intermédiaire du marché). Dans ce dernier cas, sur le marché monétaire la Banque

centrale se portera acheteuse / vendeuse de titres ; ainsi, toutes choses égales par

ailleurs, l’offre de titre sur le marché s’accroîtra / diminuera relativement à la demande et

le prix des titres baissera / augmentera ce qui équivaut à une hausse des taux d’intérêt.

Politique d’open market, Politique d’open market, Politique d’open

market, Politique d’open market, Politique d’open market, politique d’o

3) En intervenant sur le marché monétaire en achetant ou en vendant des titres pour faire baisser ou augmenter le taux d’intérêt au jour le jour du marché interbancaire

Page 137: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

- provoquera la baisse du taux d'intérêt du marché monétaire au jour le jour (taux

intermédiaire du marché). Dans ce dernier cas, sur le marché monétaire la Banque

centrale se portera acheteuse de titres ; ainsi, toutes choses égales par ailleurs, l’offre de

titre sur le marché diminuera relativement à la demande et le prix des titres augmentera

ce qui équivaut à une baisse des taux d’intérêt.

Page 138: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE
Page 139: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Terme utilisé pour qualifier la banque centrale qui, face à un risque

systémique, intervient afin de favoriser la liquidité des agents en difficultés.

B. La banque centrale come prêteur en dernier ressort

1) Définition

2) La crise des subprimes

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Page 140: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

3) Le cas des dettes souveraines, l’exemple de la Grèce

Octobre 2009 : A peine élu, le gouvernement socialiste grec découvre la réalité des

finances publiques. Alors que la droite affichait un déficit officiel à 6 % du PIB, le

premier ministre Georges Papandréou révèle qu'il est en fait de 12,7 %. La

Commission européenne exige une "enquête  approfondie" pour expliquer ce

décalage. Malgré ces chiffres alarmants, les socialistes maintiennent leur plan de

relance de 2,5 milliards d'euros et renvoient à 2011 la lutte contre les déficits.

Décembre : Les agences de notation internationales baissent successivement leur

note de la dette grecque, ce qui renchérit automatiquement les intérêts auxquels

Athènes peut emprunter. Déjà, une différence de 2,3 points sépare les taux

d'emprunt de la Grèce de ceux de l'Allemagne. Le 14 décembre, Georges

Papandréou présente un plan de rigueur qui doit aboutir à un retour sous les 3 %

de déficit avant 2013. Il promet de baisser de 10 % les frais de fonctionnement de

l'Etat, de geler les recrutements et les salaires des fonctionnaires et d'augmenter la

fiscalité. "Il faut prendre en trois mois des décisions qui n'ont pas été prises depuis 

dix ans."

Janvier 2010 : La Grèce demande au Fonds monétaire international (FMI) une 

"assistance technique pour évaluer les besoins en matière d'administration fiscale et 

de budget", mais il n'est pas encore question d'une aide financière. L'euro baisse.

Février : Le 2, la Commission européenne valide le plan de rigueur et place la Grèce

sous étroite surveillance. L'euro continue sa chute, Athènes et Madrid dénoncent les

spéculateurs financiers. Plusieurs experts confirment que certains fonds parient

massivement sur une dégradation des finances publiques grecques, faisant craindre

une "prophétie autoréalisatrice". Lors d'un sommet sur le sujet, le 11, les chefs d'Etat

et de gouvernement européens assurent officiellement qu'ils aideront Athènes en

cas de besoin.

25 mars : Après plusieurs jours d'âpres négociations, le président français, Nicolas

Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, se mettent d'accord sur un plan

d'aide financière à la Grèce, appuyé par des prêts du FMI.

23 avril : Athènes se résout à demander l'aide de l'UE et du FMI. Cinq jours plus tard,

elle annonce ne plus pouvoir emprunter sur les marchés après que l'agence de

notation Standard & Poor's a dégradé ses obligations au rang "des obligations

pourries" (junk bonds).

Etc.

Pourquoi est-on dans un risque systémique ?

- Car, le gouvernement grec est dans une situation de faillite.

- Certains analystes pensent qu’il est peu probable qu’il soit en mesure de rembourser totalement

sa dette.

- Or, les banques grecques détiennent massivement dans leurs actifs des bons du trésor grec.

Comment vont-elles pouvoir se refinancer auprès de la BCE si celle-ci refuse pour « prises en

pension » de tels titres pourris ?

- Certaines banques grecques ne vont-elles pas faire faillite ?

- Qu’en est-il des autres banques européennes qui elles aussi détiennent des bons du trésor grecs ?

- Enfin, comment le gouvernement grec peut-il désormais faire si aucun agent ne veut lui acheter

des bons du trésor ?

Page 141: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Face aux crises des dettes souveraines et notamment du fait de la crise

grecque la BCE a modifié ses pratiques :

Banque illiquide Sollicite un prêt de 1 000 000 euros de la BCE et apporte en garantie 10 * 100 000 € de bons du trésor grecs

La BCE accepte de financer la banque illiquide en contrepartie du collateral apporté.

Banque liquide

Tout d'abord, la BCE va, lors de la crise, accepter comme collatéral (titre apporté en

garantie lors des opérations de refinancement) de la part de banques illiquides de la

dette publique grecque, quelle que soit la note attribuée par les agences de notation

à la Grèce.

Page 142: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Toutefois, le tournant majeur eu lieu le 10 mai 2010. Pour bien comprendre les raisons de cette décision, un bref rappel chronologique est nécessaire. Durant la semaine du 3 au 7 mai 2010,  les bourses baissent, notamment  le 4 mai 2010 où une  rumeur  se répand  selon  laquelle  l'Espagne  aurait  besoin  d'un  prêt  de  280  milliards  du  FMI,    au Portugal,  en  Italie  en  Grèce  et  en  Espagne  les  bourses  perdent  durant  la  semaine respectivement,  10,58%,  12,6%,  12,81%  et  13,78%.  La crise monétaire devient crise boursière par le biais des banques qui « seraient au tapis » en cas de défaut de paiement de la Grèce, du Portugal, de l'Italie ou de l'Espagne.  Les  cours des banques chutent durant la semaine (20% pour Santander, 15% pour le Crédit agricole et la Société générale etc.)

Le  jeudi  6  mai  2010,  Jean-Claude  Trichet  annonce  que  lors  du  Conseil  des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, il n'a pas été question de de la possibilité d'achat de titre d'Etat. Le vendredi 7 mai selon le Financial Times, quarante sept grandes banques européennes auraient supplié la Banque centrale européenne d'être « un acheteur de dernier recours ».

Le 10 mai 2010, à la suite de l'annonce d'un plan conjoint Union européenne/FMI de 750 milliards d'Euro, la BCE décide de permettre aux banques centrales de la zone d'acheter de la dette publique et de la dette privée sur les marchés secondaires. Pour Jean-Claude Trichet tout comme lors de la faillite de Lehman Brothers « les marchés ne fonctionnaient plus »

(*) Le marché secondaire est celui sur lequel sont échangés des titres financiers déjà créés sur le marché primaire.

Page 143: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

LES FONCTIONS DE LA BANQUE CENTRALE

INSTUT D’EMISSION :Assurer l’émission de la monnaie fiduciaire

BANQUE DES BANQUES:

POLITIQUE MONETAIRE

POLITIQUE DE CHANGE

Chaque banque a un compte auprès de la banque

centrale pour permettre le règlement des dettes d’une

banque à l’autre (compensation)

Chaque banque a un compte auprès de la banque

centrale pour permettre le règlement des dettes d’une

banque à l’autre (compensation)

Contrôle des banques et fixe des règles

prudentielles (réserves obligatoires)

Contrôle des banques et fixe des règles

prudentielles (réserves obligatoires)

La banque centrale agit

comme un « prêteur en dernier ressort » en cas

de crise systémique

LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE

La fixation du taux de réserve obligatoire

La fixation du taux de réserve obligatoire

La fixation du taux d’intérêt directeur

(appels d’offre)

Les interventions sur le marché

monétaire

Fixation du taux marginal de prêtFixation du taux marginal de prêt

Actions sur les liquidités Actions sur les taux d’intérêt

Page 144: PREMIERE PARTIE SCIENCE ECONOMIQUE

Agents économiques non

financiers

Banques de second rang

Banque centrale

(monopole d’émission des billes)

crée de la « monnaie banque centrale

Demande de crédits

Création monétaire

Monnaie Banque

Remise d’une

créance

Crédite le compte

à vue

Monnaie banque centrale

Refinancement éventuel

Apports de titres pour prise en

pensions

Qui crée la monnaie ?