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6 OptionBio | mardi 16 avril 2013 | n° 488 actualités | professionnel mortalité routière Premiers secours aux accidentés de la route : les étudiants en médecine sont pour Sur le thème Semaine nationale 300 vies, une mobilisation générale s’est déroulée du 11 au 17 février 2013 sous l’égide de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) avec l’Automobile-Club médical de France (ACMF), la Mutuelle d’assurances des professionnels de la santé (MACSF), L’Étudiant, Le Nouvel Économiste et le groupe Renault. Contrairement à la plupart de leurs voi- sins européens, peu de Français sont formés à intervenir sur un accident de la route. Pour obtenir des pouvoirs publics qu’une formation aux premiers secours soit inscrite à l’examen du permis de conduire, tous les Français ont été incités à regarder une vidéo de sensibilisation aux gestes de secours 1 et à soutenir ce mouvement civique, car 300 vies par an sont en jeu. L’ACMF soutient depuis des années le vœu que tous les usagers de la route soient formés aux premiers gestes qui sauvent face à un accident de la route. Un rapport de l’Académie de médecine (Secourisme en France, panorama, perspectives et proposi- tions) montre le retard de la France et propose un parcours secouriste citoyen avec formations aux diffé- rentes étapes de la vie. Si les accidents de la route ont régressé, ils restent un problème de santé publique : 3 963 morts et 81 251 blessés en 2011 ( Obser- vatoire interministériel à la sécu- rité routière). La plupart des acci- dents graves se produisent sur le réseau secondaire, l’intervention des secours professionnels est donc souvent retardée, moyenne d’intervention : 13 mn. Devant une détresse vitale, un sujet formé peut intervenir sur un blessé dont l’état respiratoire et hémodynamique sera moins dégradé et les chances de survie seront améliorées en attendant les secours. La baisse de mortalité serait alors de 5 à 10 %, soit pour 2011 un gain d’au moins 300 vies. Une formation est urgente avec le permis de conduire. Des experts ont élaboré le programme pédagogique « Protéger - Alerter- Secourir », en cours de validation. | Y.-M. D. Source ACMF. www.acmf.asso.fr Note 1. http://300vies.fr Dysfonction érectile Dysfonction érectile e hors de cause e hors de cause : l’athérom : l’athérom ? ? era moins dégradé et les chances bucco-dentaire Chirurgie odontologique : un nouveau diplôme médical L’Académie nationale de médecine a pris acte de la création du Diplôme d’études spécialisées en chirurgie orale (DESCO) pour pallier l’insuffisance prévisible du nombre de médecins stomatologues et de chirurgiens-dentistes exerçant la chirurgie buccale. Si la création du DESCO relève d’une volonté louable sur ce point, les dif- ficultés de sa mise en œuvre objec- tivent des obstacles qui ne pourront être franchis qu’après une meilleure coordination entre les facultés d’odon- tologie et les facultés de médecine. Dans l’état actuel, il est à craindre que les disparités nationales fassent remettre en question ce premier pont jeté entre l’odontologie et la médecine. L’Académie nationale de médecine recommande que soit précisée claire- ment l’activité thérapeutique des futurs diplômés DESCO, en particulier les interventions chirurgicales autorisées, en faisant se concerter ces deux spé- cialités qui partagent le même champ d’exercice. C’est d’autant plus urgent que des équivalences ont déjà été attribuées à des chirurgiens-dentistes. La mise en place d’une commission universitaire mixte médicale et odon- tologique (paramédicale) permettra d’aplanir les difficultés d’applica- tion des règlements concernant un diplôme médico-odontologique. Mais il faut poursuivre, dit l’Académie, ce rapprochement entre odontologie et médecine [tel celui établi entre oph- talmologues, orthoptistes et opticiens - NDLR], en partie grâce au DESCO, afin de contribuer à l’amélioration de la prise en charge bucco-dentaire de la population.| Y.-M. D. Source Académie nationale de médecine. © LACOZZA

Premiers secours aux accidentés de la route : les étudiants en médecine sont pour

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6 OptionBio | mardi 16 avril 2013 | n° 488

actualités | professionnel

mortalité routière

Premiers secours aux accidentés de la route : les étudiants en médecine sont pour

Sur le thème Semaine nationale 300 vies, une mobilisation générale s’est déroulée du 11 au 17 février 2013 sous l’égide de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) avec l’Automobile-Club médical de France (ACMF), la Mutuelle d’assurances des professionnels de la santé (MACSF), L’Étudiant, Le Nouvel Économiste et le groupe Renault.

Contrairement à la plupart de leurs voi-sins européens, peu de Français sont formés à intervenir sur un accident de la route. Pour obtenir des pouvoirs

publics qu’une formation aux premiers secours soit inscrite à l’examen du permis de conduire, tous les Français ont été incités à regarder une vidéo de sensibilisation aux gestes de secours1

et à soutenir ce mouvement civique, car 300 vies par an sont en jeu.L’ACMF soutient depuis des années le vœu que tous les usagers de la route soient formés aux premiers gestes qui sauvent face à un accident de la route. Un rapport de l’Académie de médecine (Secourisme en France, panorama, perspectives et proposi-tions) montre le retard de la France et propose un parcours secouriste

citoyen avec formations aux diffé-rentes étapes de la vie.Si les accidents de la route ont régressé, ils restent un problème de santé publique : 3 963 morts et 81 251 blessés en 2011 (Obser-vatoire interministériel à la sécu-rité routière). La plupart des acci-dents graves se produisent sur le réseau secondaire, l’intervention des secours professionnels est donc souvent retardée, moyenne d’intervention : 13 mn. Devant une détresse vitale, un sujet formé peut intervenir sur un blessé dont l’état respiratoire et hémodynamique

sera moins dégradé et les chances de survie seront améliorées en attendant les secours. La baisse de mortalité serait alors de 5 à 10 %, soit pour 2011 un gain d’au moins 300 vies.Une formation est urgente avec le permis de conduire. Des experts ont élaboré le programme pédagogique « Protéger - Alerter- Secourir », en cours de validation. |

Y.-M. D.

SourceACMF. www.acmf.asso.fr

Note1. http://300vies.fr

Dysfonction érectileDysfonction érectile e hors de causeme hors de cause: l’athérom: l’athérom ???

era moins dégradé et les chances

bucco-dentaire

Chirurgie odontologique : un nouveau diplôme médical

L’Académie nationale de médecine a pris acte de la création du Diplôme d’études spécialisées en chirurgie orale (DESCO) pour pallier l’insuffisance prévisible du nombre de médecins stomatologues et de chirurgiens-dentistes exerçant la chirurgie buccale.

Si la création du DESCO relève d’une volonté louable sur ce point, les dif-ficultés de sa mise en œuvre objec-tivent des obstacles qui ne pourront être franchis qu’après une meilleure coordination entre les facultés d’odon-tologie et les facultés de médecine.

Dans l’état actuel, il est à craindre que les disparités nationales fassent remettre en question ce premier pont jeté entre l’odontologie et la médecine.L’Académie nationale de médecine recommande que soit précisée claire-ment l’activité thérapeutique des futurs diplômés DESCO, en particulier les interventions chirurgicales autorisées, en faisant se concerter ces deux spé-cialités qui partagent le même champ d’exercice. C’est d’autant plus urgent que des équivalences ont déjà été attribuées à des chirurgiens-dentistes.La mise en place d’une commission universitaire mixte médicale et odon-

tologique (paramédicale) permettra d’aplanir les difficultés d’applica-tion des règlements concernant un diplôme médico-odontologique. Mais il faut poursuivre, dit l’Académie, ce rapprochement entre odontologie et médecine [tel celui établi entre oph-talmologues, orthoptistes et opticiens - NDLR], en partie grâce au DESCO, afin de contribuer à l’amélioration de la prise en charge bucco-dentaire de la population.|

Y.-M. D.

SourceAcadémie nationale de médecine.

© LAC

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