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La préparation de la maintenance DERNIÈRE SOUDURE DE RAIL : La fin de la pose des voies sur l’ensemble du tracé s’est achevée avec une dernière soudure au nord du Mans. Le compte a rebours a également débuté pour la mise en service de la ligne : les premiers voyageurs pourront circuler sur la LGV Bretagne- Pays de la Loire à partir du 15 mai 2017. Rail EXPRESS E I F F A G E JOURNAL D’INFORMATIONS DU PROJET DE LIGNE À GRANDE VITESSE • BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE 16 AVRIL - JUIN 2016 Moins d’un an avant la mise en service de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, les travaux nécessaires à sa mise en place continuent entre Rennes et Connerré, à l’est du Mans. En parallèle, les opérations de préparation de la maintenance de la ligne ont débuté avec l’acquisition du matériel, la rédaction des procédures et la formation du personnel. L’effervescente activité des bases travaux de Saint- Berthevin en Mayenne et Auvers-le-Hamon dans la Sarthe se réduit progressivement avec l’achèvement de la pose des équipements ferroviaires. Leur mutation en bases de maintenance de la LGV BPL est en cours. « En 2011, la signature du contrat de vingt-cinq ans de partenariat public- privé entre Eiffage Rail Express et SNCF Réseau convenait de six ans de travaux pour réaliser la ligne et de dix-neuf ans de maintenance, précise Jean-Matthieu de Laferrière, directeur d’OPERE, Opérateur de la ligne Eiffage Rail Express. Du jour de la mise en service de la ligne jusqu’au 3 août 2036, notre entreprise sera chargée d’entretenir et de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble des infrastructures qui ont été construites afin de préserver le haut niveau de service de la LGV. » En attendant, OPERE se prépare, forme son personnel et réceptionne le matériel dans ses deux bâtiments de maintenance. Ces derniers positionnés environ au tiers du tracé, permettront aux équipes d’être parfaitement réactives en cas d’incident en optimisant les distances et les temps d’intervention. À Saint-Berthevin se trouve également le bâtiment administratif qui accueille l’encadrement et le centre opérationnel BPL, « la tour de contrôle » qui permet la supervision technique de la ligne. « OPERE sera chargé de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble de la LGV jusqu’au 3 août 2036. » DOSSIER : LA PRÉPARATION DE LA MAINTENANCE 1 ACTUS 2 SUR LA VOIE 2 SUR LA LIGNE 2 SUR LES TERRITOIRES 3 FOCUS CHANTIER 4 PREMIÈRES MISES SOUS TENSION SUR LA LIGNE 4 Sommaire Dossier C’est la dernière ligne droite. Nous sommes entrés dans la dernière année de la phase de conception- réalisation de la LGV et voyons maintenant s’approcher avec de plus en plus de netteté la date de mise à disposition du 15 mai 2017. Que de chemin parcouru ! Il est rare, même pour une entreprise de la taille d’Eiffage, d’avoir à réaliser un chantier d’une telle durée. Nous sommes habitués à nous mobiliser sur des chantiers d’une durée de une à deux années, parfois trois, mais un chantier d’une durée de six années est une expérience nouvelle pour nombre de nos collaborateurs. C’est donc aussi, à ce titre, une expérience extraordinaire pour nos équipes. Apercevoir la ligne d’arrivée, comme nous le faisons actuellement, est toujours un moment particulièrement intense. On sait que le chemin parcouru est bien plus important que celui qui reste à parcourir et on peut encore doser le sprint final en fonction de sa difficulté. Que reste-t-il à faire, à moins d’un an de la livraison ? D’une part, d’importants réglages et essais de signalisation, afin d’assurer la sécurité des circulations, et d’autre part la fin du déroulage et du réglage de la caténaire, pour permettre la mise sous tension de la ligne. Après l’été, les essais de circulation à grande vitesse pourront démarrer, afin de démontrer la capacité de notre ligne à faire circuler des TGV en toute sécurité. Ensuite, l’exploitant pourra commencer à utiliser la ligne – c’est la « marche à blanc » - pour être prêt à l’exploiter dès le lendemain du 15 mai 2017. Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, l’adrénaline se ressent à tous les niveaux du chantier, car les étapes de fin de travaux puis d’essais vont maintenant s’enchaîner à grande vitesse. Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, nous sommes prêts à affronter les aléas inhérents à ce type d’opérations et à relever avec succès les derniers défis du chantier avant la mise en service commerciale. Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, nous livrerons à l’heure le chantier BPL, le 15 mai 2017. Édito Pierre Guilleminot CLERE Directeur de Projet Adjoint

Premières mises sous tension sur la ligne À la découverte

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Page 1: Premières mises sous tension sur la ligne À la découverte

La préparation de la maintenance

DERNIÈRE SOUDURE DE RAIL :La fin de la pose des voies sur l’ensemble du tracé s’est achevée avec une dernière soudure au nord du Mans. Le compte a rebours a également débuté pour la mise en service de la ligne : les premiers voyageurs pourront circuler sur la LGV Bretagne-Pays de la Loire à partir du 15 mai 2017.

RailEXPRESSE I F F A G E

JOURNAL D’INFORMATIONS DU PROJET DE LIGNE À GRANDE VITESSE • BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE16AVRIL - JUIN

2016

Moins d’un an avant la mise en service de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, les travaux nécessaires à sa mise en place continuent entre Rennes et Connerré, à l’est du Mans. En parallèle, les opérations de préparation de la maintenance de la ligne ont débuté avec l’acquisition du matériel, la rédaction des procédures et la formation du personnel.

L’effervescente activité des bases travaux de Saint-Berthevin en Mayenne et Auvers-le-Hamon dans la Sarthe se réduit progressivement avec l’achèvement de la pose des équipements ferroviaires. Leur mutation en bases de maintenance de la LGV BPL est en cours. « En 2011, la signature du contrat de vingt-cinq ans de partenariat public-privé entre Eiffage Rail Express et SNCF Réseau convenait de six ans de travaux pour réaliser la ligne et de dix-neuf ans de maintenance, précise Jean-Matthieu de Laferrière, directeur d’OPERE, Opérateur de la ligne Eiffage Rail Express. Du jour de la mise en service de la ligne jusqu’au 3 août 2036, notre entreprise sera chargée d’entretenir et de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble des infrastructures qui ont été construites afin de préserver le haut niveau de service de la LGV. » En attendant, OPERE se prépare, forme son personnel et réceptionne le matériel dans ses deux bâtiments de maintenance. Ces derniers positionnés environ au tiers du tracé, permettront aux équipes d’être parfaitement réactives en cas d’incident en optimisant les distances et les temps d’intervention. À Saint-Berthevin se trouve également le bâtiment administratif qui accueille l’encadrement et le centre opérationnel BPL, « la tour de contrôle » qui permet la supervision technique de la ligne.

« OPERE sera chargé de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble

de la LGV jusqu’au 3 août 2036. »

DOSSIER : LA PRÉPARATION DE LA MAINTENANCE 1ACTUS 2 SUR LA VOIE 2SUR LA LIGNE 2SUR LES TERRITOIRES 3FOCUS CHANTIER 4 PREMIÈRES MISES SOUS TENSION SUR LA LIGNE 4

Sommaire

Dossier

4 Focus Chantier

C’est la dernière ligne droite. Nous sommes entrés dans la dernière année de la phase de conception-réalisation de la LGV et voyons maintenant s’approcher avec de plus en plus de netteté la date de mise à disposition du 15 mai 2017.Que de chemin parcouru ! Il est rare, même pour une entreprise de la taille d’Eiffage, d’avoir à réaliser un chantier d’une telle durée. Nous sommes habitués à nous mobiliser sur des chantiers d’une durée de une à deux années, parfois trois, mais un chantier d’une durée de six années est une expérience nouvelle pour nombre de nos collaborateurs. C’est donc aussi, à ce titre, une expérience extraordinaire pour nos équipes. Apercevoir la ligne d’arrivée, comme nous le faisons actuellement, est toujours un moment particulièrement intense. On sait que le chemin parcouru est bien plus important que celui qui reste à parcourir et on peut encore doser le sprint final en fonction de sa difficulté. Que reste-t-il à faire, à moins d’un an de la livraison ? D’une part, d’importants réglages et essais de signalisation, afin d’assurer la sécurité des circulations, et d’autre part la fin du déroulage et du réglage de la caténaire, pour permettre la mise sous tension de la ligne. Après l’été, les essais de circulation à grande vitesse pourront démarrer, afin de démontrer la capacité de notre ligne à faire circuler des TGV en toute sécurité. Ensuite, l’exploitant pourra commencer à utiliser la ligne – c’est la « marche à blanc » - pour être prêt à l’exploiter dès le lendemain du 15 mai 2017.Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, l’adrénaline se ressent à tous les niveaux du chantier, car les étapes de fin de travaux puis d’essais vont maintenant s’enchaîner à grande vitesse. Ici, comme sur les précédents chantiers

du groupe Eiffage, nous sommes prêts à affronter les aléas inhérents à ce type d’opérations et à relever avec succès les derniers défis du chantier avant la mise en service commerciale.

Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, nous livrerons à l’heure le chantier BPL, le 15 mai 2017.

Directeur de la publication : Loïc Dorbec - Rédactrice en chef : Frédérique Alary - Comité de rédaction : Arnaud Guillou - Conception / création : ART’GEST - Crédit photos : G. Arnaud - ERE – 22, avenue Henri Freville - 35 200 Rennes Tél : 02 23 61 49 70 - Tirage : 57 000 ex. - Ne pas jeter sur la voie publique.

SNCF RÉSEAU, propriétaire et gestionnaire du réseau ferré national, a confié à ERE le financement, la conception, la construction et la maintenance de la LGV Bretagne - Pays de la Loire, dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé d’une durée de 25 ans à compter du 3 août 2011. SNCF RÉSEAU assure de son côté la maîtrise d’ouvrage de la construction des 8 jonctions de la LGV au réseau ferré national et des dispositifs de gestion centralisée pour l’exploitation et l’alimentation électrique (central sous-station et poste de commande à distance basés à Rennes).

www.ere-lgv-bpl.com www.lgv-bpl.org

Édito

Pierre GuilleminotCLERE

Directeur de Projet Adjoint

Signature de la convention. Benoît Grandemange, entreprise OUEST ACRO, et Michel Oléo, directeur de projet du GIE concepteur-constructeur CLERE.

Les convois de travaux et les véhicules de mesures qui circulent actuellement sur la voie sont alimentés en diesel. Avec la mise sous tension progressive de la ligne, les essais de montée en vitesse avec des trains électriques vont pouvoir débuter en septembre.

Premières mises sous tension sur la ligne

Ils ont visité le chantier :

Dans le processus de mise en place de la signalisation de la LGV, Danny Oliveira est contrôleur de la qualité. Une profession de terrain qu’il exerce accompagné d’un collègue sur la partie Est du tracé.

Le long de la ligne courent plus de 3 000 kilomètres de câbles enterrés ou

dans des caniveaux. Reliés à des appareils de signa-lisation pour certains, à des outils de télécom-munications pour d’autres, ils permettront aux trains de circuler en toute sécu-rité. « Après le passage des câbleurs, notre métier consiste à vérifier si les connexions ont été faites comme il le fallait, explique Danny Oliveira.

Nous passons derrière eux avec les schémas de montage et nous inspectons, visuellement mais aussi avec des outils spécifiques comme un mégohmmètre, si la continuité électrique est assurée ou si le câble est bien isolé. » Tous les matins, après une préparation du plan de travail de la journée dans leurs bureaux sur la base d’Auvers-le-Hamon, le binôme part, sur le terrain, entre la base et Connerré à l’est du Mans. « Nous faisons un rapport pour chaque appareil vérifié. En cas de problème constaté, si la réparation est simple, nous la faisons. Sinon, un câbleur est rappelé pour intervenir. On avance ensuite vers la vérification suivante : on bouge tout le temps ! » Avant d’exercer ce métier, Danny a été lui-même câbleur sur la ligne à grande vitesse : les installations électriques liées à la signalisation n’ont donc pas de secret pour lui ! « Précédemment, j’ai travaillé sur d’autres chantiers ferroviaires pour Eiffage chez qui j’ai été embauché en 2012, après quelques mois d’intérim. » Sa formation d’électricien, il l’a faite au Portugal, son pays d’origine, puis a commencé à l’exercer dans le bâtiment. Une fois chez Eiffage, il a suivi une formation spécifique de neuf mois dédiée à la signalisation ferroviaire pour apprendre son métier.

À la découverte d’un métier : agent de signalisation

Les deux sous-stations électriques de la LGV BPL vont bientôt fournir les 25 000 V nécessaires à l’alimentation des moteurs des rames TGV qui emprunteront la ligne. À l’ouest du tracé, les travaux de construction sur la commune du Pertre en Ille-et-Vilaine sont en cours de finalisation. Plus à l’est, la sous-station de Molière, située à Juigné-sur-Sarthe, est déjà sous tension. « Reliée au réseau de transport d’électricité haute tension RTE, elle transforme les 400 000 V reçus en une moyenne tension de 25 000 V alternatifs exploitable par les TGV et les TER grande vitesse qui vont circuler sur la LGV », explique Olivier Babilotte, le directeur opérationnel équipements ferroviaires hors voie chez CLERE. Localisée à cinq kilomètres au sud de la ligne à grande vitesse, le long du barreau ferroviaire de Sablé-sur-Sarthe, la sous-station de Molière est reliée à la LGV par l’intermédiaire d’une ligne bifilaire aérienne et d’un poste d’injection. Après les vérifications nécessaires pour confirmer le bon fonctionnement du transformateur de Molière, c’est la bifilaire qui a été mise sous tension au cours du mois de juin, en même temps que le poste d’injection de Poillé-sur-Vègre. Mi-juillet, la sous-station du Pertre sera à son tour en fonctionnement. Enfin, le 1er août au matin, la caténaire sera mise sous tension sur toute la partie ouest du tracé entre Rennes et Sablé-sur-Sarthe.

De nouvelles mesures de sécuritéTrois mois avant la mise sous tension, les collectivités, les préfectures et les services de secours sont prévenus par courrier de l’électrification de la ligne. Un rappel est effectué un mois auparavant. « Avant la mise sous tension d’une installation, un affichage est réalisé en mairies afin de prévenir les habitants des communes concernées. Des affiches sont également placardées tout le long du grillage bordant la ligne et sur chaque portail y donnant accès : ces informations, essentielles pour la sécurité de chacun, concernent également le personnel travaillant sur le projet. » Ce dernier doit impérativement être formé à circuler sur une ligne électrifiée pour continuer à travailler. « Jusqu’ici, en effet, les collaborateurs qui pénétraient dans l’emprise de la LGV étaient habilités aux risques ferroviaires hors courants de traction, termine Olivier Babilotte. Désormais, ils devront être habilités aux risques électriques de la caténaire : circuler à proximité d’une ligne délivrant 25 000 V peut réellement être très dangereux. »

Pour votre sécurité, nous vous rappelons que l’accès à tout le chantier de la LGV BPL est interdit sans autorisation.

Vingt minutes ! C’est le temps durant lequel Aurore, Bénédicte, Maëlle, Claire, Quitterie et Cécile seront restées sur le point culminant de l’Afrique, en regard des six jours de marche nécessaires pour atteindre les 5 895 mètres du pic Uhuru. Neige au sol, vent glacial en plus des -15 °C ambiants, les conditions semblaient bien hostiles. « Nous avons eu pourtant beaucoup de chance, explique Quitterie Barral, il faisait très beau ce matin-là, un temps dégagé là où généralement les nuages

restent accrochés aux rochers. Autour de nous, des cratères, un autre sommet et la plaine tanzanienne, en contrebas. » Elles sont cinq, issues du 2e bataillon de l’École militaire de Saint-Cyr et ont décidé de monter un projet sportif empreint de valeurs humaines : grimper au sommet d’une montagne en compagnie de Cécile, blessée en Afghanistan en 2007. « Il s’agissait pour nous de montrer à la fois que la féminisation de Saint-Cyr se passe très bien, mais également de mettre en avant, aux yeux des civils en particulier, la question des blessés de guerre. » La préparation du projet a duré un an, puis le voyage s’est déroulé du 1er au 10 avril derniers. Quitterie est entrée en contact avec Eiffage qui soutient le projet, lors de sa formation à Coëtquidan, dans le cadre de pédagogies de projets : « nous y travaillons par groupes de quatre ou cinq élèves, à la manière des travaux personnels encadrés, les TPE du lycée. Notre groupe a choisi le thème de la LGV Bretagne-Pays de la Loire. Notre objectif était de poser un regard extérieur sur un tel projet. »

Des élèves de Saint-Cyr gravissent le Kilimandjaro

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale Militaire âgées de 21 à 24 ans, ont réalisé ce périple sportif accompagnées d’une blessée de guerre. Partenaire du projet, Eiffage est également intervenu à Saint-Cyr dans le cadre de tutorats sur la LGV.

La parole à nos partenaires

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale Militaire âgées de 21 à 24 ans, ont réalisé ce périple sportif accompagnées d’une blessée de guerre. Partenaire du projet, Eiffage est également intervenu à Saint-Cyr dans le cadre de tutorats sur la LGV.

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale

Danny Olivera

Jean-Yves le Drian, Ministre de la Défense et Président du Conseil Régional de Bretagne, le 7 mars 2016, Sous-station du Pertre.

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Page 2: Premières mises sous tension sur la ligne À la découverte

EIFFAGERAILEXPRESS - Avril - Juin 2016 - N°16

Les interventions sur la ligneÀ l’intérieur du centre opérationnel, pas moins de dix-huit écrans entourent les trois postes de travail. Signalisation ferroviaire, sous-stations électriques, réseaux de télécommunications mais aussi vérifications des accès et vidéo-surveillance de la voie, tout s’affiche en temps réel. « L’idéal du mainteneur, c’est d’intervenir juste avant la panne afin de garantir la qualité de fonctionnement de la LGV, c’est-à-dire sa sécurité, reprend Jean-Matthieu de Laferrière. D’ici, nous contrôlons à distance les installations électriques et électroniques de la ligne. Nous réalisons également des surveillances directement sur le terrain. » À pied ou avec des lorries, petits engins ferroviaires, les équipes procéderont aux contrôles des rails, des ouvrages d’art ou des ouvrages en terre. Le matériel nécessaire aux interventions : outillage (pinces à lever les rails…), matériel de remplacement (rails, cartes électroniques pour dépanner la signalisation…) est en cours de livraison. Des engins ferroviaires font également leur apparition sur les bases, comme ces deux locomotives aux couleurs d’Eiffage, une bourreuse et bientôt deux draisines, véhicules automoteurs légers spécialisés. L’un permettra l’entretien de la caténaire, l’autre est necéssaire à l’entretien de la voie.

La formation du personnel

Aujourd’hui, les locaux du bâtiment de maintenance de Saint-Berthevin sont en réalité un véritable centre de formation pour les équipes : si la vingtaine de salariés d’OPERE en charge de l’encadrement est déjà en poste, environ 70 personnes, essentiellement des opérateurs de maintenance y apprennent leurs nouvelles professions : « La direction travaille à la rédaction des procédures de maintenance, des documents nécessaires pour expliquer la manière dont se fait l’entretien de chaque installation sur la LGV BPL, conformément aux règles en vigueur, poursuit Jean-Matthieu de Laferrière. Nous formons notre personnel en suivant ces procédures. » Pendant quatre à neuf mois, cours en classe devant tableau et travaux pratiques sont alternés. Une caténaire-école, un segment d’une centaine de mètres avec poteaux et supports, fils de contact, câbles porteurs et contre-poids, identiques à ceux en ligne, mais à hauteur d’homme permet de compléter les formations. « Avec des vitesses de circulation des TGV de l’ordre de 320 km/h, la caténaire est soumise à des contraintes fortes. Elle peut se dérégler, voire se casser. Sur cette caténaire-école, les opérateurs de maintenance traction électrique apprennent les réglages sans avoir besoin d’aller sur la ligne. Une voie-école est aussi en cours d’installation. » Pour certains, ces opérateurs viennent du chantier de construction de la LGV et suivent une reconversion. D’autres ont été recrutés sur les bassins de Mayenne et Sarthe, par le biais de Pôle emploi ou de salons locaux de l’emploi.

« Ces opérateurs viennent des bassins d’emplois de Mayenne et de Sarthe. »

Le domaine d’intervention d’OPEREAlors que les ateliers et garages des bâtiments de maintenance sont situés au rez-de-chaussé, les locaux de vie se trouvent à l’étage : les équipes s’y relaieront quasiment 24h/24. « Nous aurons en effet du personnel de jour, car nous devrons être capables de réagir pendant les horaires de circulation des trains, en cas de problème ; mais l’essentiel de notre travail aura lieu la nuit, en dehors de créneaux de passage des convois ferroviaires, entre minuit et six heures du matin, afin de pouvoir accéder aux voies. » Car c’est bien sur les infrastructures que veillera OPERE ; le suivi des trains, TGV, TER et convois de marchandises circulant sur la LGV BPL, sera assuré par SNCF Réseau. C’est aussi eux qui pilotent les aiguillages, la signalisation et la gestion du courant électrique dans les caténaires, depuis son nouveau bâtiment de gestion centralisée à Rennes. « Particularité du partenariat public-privé, c’est aussi SNCF Réseau, propriétaire et exploitant de la ligne qui se chargera des péages au passage de trains, termine Jean-Matthieu de Laferrière. OPERE ne touche qu’un loyer de maintenance figé sur la durée du contrat, à la différence d’une concession. » Une fois leur formation achevée, les nouveaux opérateurs aideront CLERE, à maintenir la voie pendant les essais. Dès le 15 mai 2017, date de la mise à disposition de la LGV BPL, ils officieront pour le compte d’OPERE.

Échos des travaux 3

Sur la voie

Conduire avec prudence, se protéger des réseaux aériens et souterrains, porter les équipements individuels… Ce sont en tout 20 exigences fondamentales de sécurité qu’Eiffage applique à tous les métiers de la Branche infrastructures, sur tous les sites,

partout dans le monde et à tout le personnel ainsi qu’aux intervenants extérieurs travaillant pour le compte de l’entreprise. « L’objectif à atteindre est 0 accident et 0 faute », précise Christophe Coipel, préventeur pour la partie pose de voie de la LGV BPL. Pour y parvenir, Eiffage a lancé au début de l’année une application pour smartphone, Safety force, destinée à l’encadrement pour évaluer le niveau de sécurité des équipes. Puis, comme chaque année depuis trois ans maintenant, l’opération coup de poing « vis ma vie en sécurité » a eu lieu au mois d’avril. « Les équipes travaux ont été évaluées à ce moment-là. Ce fut l’occasion d’utiliser l’application pour faire remonter les éventuels problèmes et les corriger. » Christophe Coipel, dont la fonction consiste à accompagner les équipes travaux afin que la sécurité du personnel et son intégrité physique soient assurées, s’est déplacé sur les chantiers pour favoriser l’utilisation du programme et apporter son soutien lors des évaluations. C’est l’équipe de finition de voies qui a bénéficié de la note la plus haute lors de son évaluation, avec 100 % des exigences fondamentales de sécurité atteintes.

L’opération « vis ma vie en sécurité » s’est déroulée en avril auprès de l’ensemble des équipes d’Eiffage sur la LGV et dans le monde entier.

Réduction des risques

Un colloque en septembreComment, le long de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, les passages faune, les ouvrages hydrauliques, les rescindements de cours d’eau ou les nouvelles plantations minimisent les discontinuités écologiques ? Comment, bien au-delà de la ligne, évoluent les trames bocagères et le paysage agricole, suite au tracé du projet et à l’aménagement foncier qui en découle ? « Pour répondre à ces questions et apprécier l’effet de la LGV sur la biodiversité et le paysage des territoires traversés, un Observatoire de l’Environnement a été mis en place sur une durée de dix ans (2012-2022), indique Vincent Pereira, le responsable Environnement,

Observatoire et Partenariats chez ERE. Cet Observatoire nous permettra de produire des connaissances utiles pour améliorer l’intégration d’une infrastructure dans son territoire. Le fruit des études engagées sera intégré au bilan environnemental de la LGV, mais nous souhaitons que cet Observatoire reste un outil partagé et accessible au plus grand nombre. » Le vendredi 23 septembre, acteurs locaux, élus, chercheurs, univer-sitaires et associations pourront ainsi participer au 1er colloque de l’Observatoire de l’Environnement, au palais des congrès du Mans. Au programme : entre autre les mesures compensatoires et paysages suivi de la visite d’un site l’après-midi.

LE MANS (72) - OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT

Sur les territoires

La pose des voies sur l’ensemble du tracé s’est symboliquement achevée avec une soudure très médiatisée au nord du Mans.

Dernière soudure de rail

Forte activité le 30 mai dernier à la Bazoge : c’est sur cette section de la ligne à grande vitesse Bretagne-

Pays de la Loire qu’a été soudé le dernier rail, marquant ainsi la fin de cette phase de travaux. L’événement s’est déroulé en présence de Dominique Le Méner, président du Conseil départemental de la Sarthe, et de Corinne Orzeckowski, préfète de la Sarthe, ainsi que de nombreux collaborateurs d’Eiffage œuvrant sur ce chantier d’envergure. Sous le regard des photographes et caméramans, une équipe de soudeurs a assemblé deux rails par aluminothermie en coulant entre les deux sections de rails un acier chauffé à 2 800 °C. On commence par supprimer les excédents de soudure puis on meule le rail jusqu’à ce qu’il soit conforme aux normes de circulation d’une LGV. « Nos vérifications de précision sont soumises aux normes européennes », indique Didier Managio, contrôleur de soudure. Huit équipes de soudures ont parcouru la ligne pendant un

an et demi pour réaliser ces soudures par aluminothermie, presque 10 000 au total. Les TGV pourront ainsi circuler sur un seul long rail soudé entre Connerré et Rennes.

AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS

Dernières plantations en coursAprès une première campagne débutée durant l’été 2014 avec la préparation des sols, les plantations sont terminées depuis le début du printemps sur l’ouest du tracé. Situés pour l’essentiel à l’extérieur de la clôture de la ligne, entre l’emprise technique nécessaire à la réalisation des travaux et l’emprise ferroviaire définitive, ces boisements vont permettre de recréer le paysage modifié par la

ligne. Sur certaines zones, différentes essences ont été sélectionnées selon leur vocation écologique : chênes pour abriter certaines populations d’insectes, grands capricornes ou pique-prunes par exemple, boisements appétant pour la grande faune ou végétation spécifique afin de favoriser le maintien des berges près des cours d’eau. La remise en état du paysage s’achèvera en automne autour du Mans.

LES VOIRIES

Réparations d’itinéraires Les voiries empruntées par le trafic poids lourd du chantier de la LGV ont été remises en état dans les départements

de la Mayenne et de l’Ille-et-Vilaine. Les travaux sont en cours dans la Sarthe et devraient se finir au cours de l’été.

Rétablissements routiers et chemins de randonnée L’ensemble des nouvelles voiries qui permettent les franchissements de la ligne ont été remises aux gestionnaires ro u t i e rs , co m m u n e s e t co n s e i l s départementaux, en Ille-et-Vilaine et en Mayenne fin 2015. En Sarthe, ces opérations se tiendront pendant l’été. Dans ce département également, tous les

chemins de randonnées interceptés par la ligne seront à nouveau ouverts au public courant juillet. Les détours créés pour permettre les franchissements de la LGV ont été définis en concertation avec les communes pour s’intégrer au mieux dans le paysage ; les dernières passerelles sur les ruisseaux sont en train d’être posées.

Les premiers voyageurs pourront circuler sur la nouvelle ligne à partir de mai 2017.

J-360, le compte à rebours a démarré

P resque quatre ans après le début des travaux de terrassement, le chantier de construction de la

LGV entame sa dernière ligne droite. Fin juin, l’activité principale de pose des voies et de ses équipements (signalisation, caténaires, réseaux de télécommunication, installations d’énergie électrique) sera terminé. Début août, la caténaire couvrant l’ouest du tracé sera mise sous tension : les premiers trains électri ques pourront ensuite circuler. « Ces essais dynamiques vont monter en allure pour s’achever avec des tests en sur-vitesse, jusqu’à 10 % de plus que celle maximale d’exploitation qui est de 320 km/h », explique Michel Oléo, directeur de projet, en charge de la conception et de la construction de

la LGV. « Certains convois se déplaceront jusqu’à 352 km/h, permettant ainsi d’atteindre la vitesse d’homologation de la ligne. » Les conclusions tirées par la commission constituée après l’accident à Eckwersheim seront intégrées. La SNCF et Eiffage ont déjà fait savoir que cela n’aurait pas d’incidence sur la date de la livraison de la LGV. S’ensuivra une phase documentaire importante, instruite par l’Établissement public de sécurité ferroviaire, qui délivrera l’autorisation de circulation commerciale. « Au vu du travail à accomplir, cette dernière ligne droite ne sera pas un chemin de tout repos mais Eiffage met en place les organisations et mobilise les compétences nécessaires pour livrer la LGV dans les temps. »

Informations sur

www.ere-lgv-bpl.com/observatoire

2 Dossier

Finalisation de la sous-station du Pertre

Quelques kilomètres au sud du Pertre, à la frontière entre l’Ille-et-

Vilaine et la Mayenne. Sur le territoire de cette commune bretonne a été construite la sous-station électrique qui alimentera les caténaires de l’ouest de la LGV BPL. « Une partie assure l’interface avec le réseau RTE de 225 000 V, intervient Olivier Babilotte, le directeur opérationnel des équipements ferroviaires hors voie. Une dérivation de la ligne haute-tension passant au Pertre y amène le courant de manière souterraine, ce qui évite toute gêne visuelle pour les habitants et assure

une meilleure protection en cas d’intempéries. » Puis, à l’intérieur de la sous-station, les câbles électriques portés par de grands portiques parafoudres sont reliés aux transformateurs. Deux d’entre eux produiront les 25 000 V qui alimenteront la ligne, le troisième étant là en secours. Enfin, un petit bâtiment abrite le contrôle des commandes et des armoires de protections. « Pour assurer son bon fonctionnement, la sous-station est protégée par vidéosurveillance et les installations sont sous alarmes. Sa mise sous tension permettra aux premières rames d’essai de circuler dès la fin de l’été. »

Les trois transformateurs de cette sous-station électrique sont en cours d’installation. Elle sera mise sous tension au cours du mois de juillet.

Sécurité Électrification

Sur la ligne

Page 3: Premières mises sous tension sur la ligne À la découverte

EIFFAGERAILEXPRESS - Avril - Juin 2016 - N°16

Les interventions sur la ligneÀ l’intérieur du centre opérationnel, pas moins de dix-huit écrans entourent les trois postes de travail. Signalisation ferroviaire, sous-stations électriques, réseaux de télécommunications mais aussi vérifications des accès et vidéo-surveillance de la voie, tout s’affiche en temps réel. « L’idéal du mainteneur, c’est d’intervenir juste avant la panne afin de garantir la qualité de fonctionnement de la LGV, c’est-à-dire sa sécurité, reprend Jean-Matthieu de Laferrière. D’ici, nous contrôlons à distance les installations électriques et électroniques de la ligne. Nous réalisons également des surveillances directement sur le terrain. » À pied ou avec des lorries, petits engins ferroviaires, les équipes procéderont aux contrôles des rails, des ouvrages d’art ou des ouvrages en terre. Le matériel nécessaire aux interventions : outillage (pinces à lever les rails…), matériel de remplacement (rails, cartes électroniques pour dépanner la signalisation…) est en cours de livraison. Des engins ferroviaires font également leur apparition sur les bases, comme ces deux locomotives aux couleurs d’Eiffage, une bourreuse et bientôt deux draisines, véhicules automoteurs légers spécialisés. L’un permettra l’entretien de la caténaire, l’autre est necéssaire à l’entretien de la voie.

La formation du personnel

Aujourd’hui, les locaux du bâtiment de maintenance de Saint-Berthevin sont en réalité un véritable centre de formation pour les équipes : si la vingtaine de salariés d’OPERE en charge de l’encadrement est déjà en poste, environ 70 personnes, essentiellement des opérateurs de maintenance y apprennent leurs nouvelles professions : « La direction travaille à la rédaction des procédures de maintenance, des documents nécessaires pour expliquer la manière dont se fait l’entretien de chaque installation sur la LGV BPL, conformément aux règles en vigueur, poursuit Jean-Matthieu de Laferrière. Nous formons notre personnel en suivant ces procédures. » Pendant quatre à neuf mois, cours en classe devant tableau et travaux pratiques sont alternés. Une caténaire-école, un segment d’une centaine de mètres avec poteaux et supports, fils de contact, câbles porteurs et contre-poids, identiques à ceux en ligne, mais à hauteur d’homme permet de compléter les formations. « Avec des vitesses de circulation des TGV de l’ordre de 320 km/h, la caténaire est soumise à des contraintes fortes. Elle peut se dérégler, voire se casser. Sur cette caténaire-école, les opérateurs de maintenance traction électrique apprennent les réglages sans avoir besoin d’aller sur la ligne. Une voie-école est aussi en cours d’installation. » Pour certains, ces opérateurs viennent du chantier de construction de la LGV et suivent une reconversion. D’autres ont été recrutés sur les bassins de Mayenne et Sarthe, par le biais de Pôle emploi ou de salons locaux de l’emploi.

« Ces opérateurs viennent des bassins d’emplois de Mayenne et de Sarthe. »

Le domaine d’intervention d’OPEREAlors que les ateliers et garages des bâtiments de maintenance sont situés au rez-de-chaussé, les locaux de vie se trouvent à l’étage : les équipes s’y relaieront quasiment 24h/24. « Nous aurons en effet du personnel de jour, car nous devrons être capables de réagir pendant les horaires de circulation des trains, en cas de problème ; mais l’essentiel de notre travail aura lieu la nuit, en dehors de créneaux de passage des convois ferroviaires, entre minuit et six heures du matin, afin de pouvoir accéder aux voies. » Car c’est bien sur les infrastructures que veillera OPERE ; le suivi des trains, TGV, TER et convois de marchandises circulant sur la LGV BPL, sera assuré par SNCF Réseau. C’est aussi eux qui pilotent les aiguillages, la signalisation et la gestion du courant électrique dans les caténaires, depuis son nouveau bâtiment de gestion centralisée à Rennes. « Particularité du partenariat public-privé, c’est aussi SNCF Réseau, propriétaire et exploitant de la ligne qui se chargera des péages au passage de trains, termine Jean-Matthieu de Laferrière. OPERE ne touche qu’un loyer de maintenance figé sur la durée du contrat, à la différence d’une concession. » Une fois leur formation achevée, les nouveaux opérateurs aideront CLERE, à maintenir la voie pendant les essais. Dès le 15 mai 2017, date de la mise à disposition de la LGV BPL, ils officieront pour le compte d’OPERE.

Échos des travaux 3

Sur la voie

Conduire avec prudence, se protéger des réseaux aériens et souterrains, porter les équipements individuels… Ce sont en tout 20 exigences fondamentales de sécurité qu’Eiffage applique à tous les métiers de la Branche infrastructures, sur tous les sites,

partout dans le monde et à tout le personnel ainsi qu’aux intervenants extérieurs travaillant pour le compte de l’entreprise. « L’objectif à atteindre est 0 accident et 0 faute », précise Christophe Coipel, préventeur pour la partie pose de voie de la LGV BPL. Pour y parvenir, Eiffage a lancé au début de l’année une application pour smartphone, Safety force, destinée à l’encadrement pour évaluer le niveau de sécurité des équipes. Puis, comme chaque année depuis trois ans maintenant, l’opération coup de poing « vis ma vie en sécurité » a eu lieu au mois d’avril. « Les équipes travaux ont été évaluées à ce moment-là. Ce fut l’occasion d’utiliser l’application pour faire remonter les éventuels problèmes et les corriger. » Christophe Coipel, dont la fonction consiste à accompagner les équipes travaux afin que la sécurité du personnel et son intégrité physique soient assurées, s’est déplacé sur les chantiers pour favoriser l’utilisation du programme et apporter son soutien lors des évaluations. C’est l’équipe de finition de voies qui a bénéficié de la note la plus haute lors de son évaluation, avec 100 % des exigences fondamentales de sécurité atteintes.

L’opération « vis ma vie en sécurité » s’est déroulée en avril auprès de l’ensemble des équipes d’Eiffage sur la LGV et dans le monde entier.

Réduction des risques

Un colloque en septembreComment, le long de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, les passages faune, les ouvrages hydrauliques, les rescindements de cours d’eau ou les nouvelles plantations minimisent les discontinuités écologiques ? Comment, bien au-delà de la ligne, évoluent les trames bocagères et le paysage agricole, suite au tracé du projet et à l’aménagement foncier qui en découle ? « Pour répondre à ces questions et apprécier l’effet de la LGV sur la biodiversité et le paysage des territoires traversés, un Observatoire de l’Environnement a été mis en place sur une durée de dix ans (2012-2022), indique Vincent Pereira, le responsable Environnement,

Observatoire et Partenariats chez ERE. Cet Observatoire nous permettra de produire des connaissances utiles pour améliorer l’intégration d’une infrastructure dans son territoire. Le fruit des études engagées sera intégré au bilan environnemental de la LGV, mais nous souhaitons que cet Observatoire reste un outil partagé et accessible au plus grand nombre. » Le vendredi 23 septembre, acteurs locaux, élus, chercheurs, univer-sitaires et associations pourront ainsi participer au 1er colloque de l’Observatoire de l’Environnement, au palais des congrès du Mans. Au programme : entre autre les mesures compensatoires et paysages suivi de la visite d’un site l’après-midi.

LE MANS (72) - OBSERVATOIRE DE L’ENVIRONNEMENT

Sur les territoires

La pose des voies sur l’ensemble du tracé s’est symboliquement achevée avec une soudure très médiatisée au nord du Mans.

Dernière soudure de rail

Forte activité le 30 mai dernier à la Bazoge : c’est sur cette section de la ligne à grande vitesse Bretagne-

Pays de la Loire qu’a été soudé le dernier rail, marquant ainsi la fin de cette phase de travaux. L’événement s’est déroulé en présence de Dominique Le Méner, président du Conseil départemental de la Sarthe, et de Corinne Orzeckowski, préfète de la Sarthe, ainsi que de nombreux collaborateurs d’Eiffage œuvrant sur ce chantier d’envergure. Sous le regard des photographes et caméramans, une équipe de soudeurs a assemblé deux rails par aluminothermie en coulant entre les deux sections de rails un acier chauffé à 2 800 °C. On commence par supprimer les excédents de soudure puis on meule le rail jusqu’à ce qu’il soit conforme aux normes de circulation d’une LGV. « Nos vérifications de précision sont soumises aux normes européennes », indique Didier Managio, contrôleur de soudure. Huit équipes de soudures ont parcouru la ligne pendant un

an et demi pour réaliser ces soudures par aluminothermie, presque 10 000 au total. Les TGV pourront ainsi circuler sur un seul long rail soudé entre Connerré et Rennes.

AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS

Dernières plantations en coursAprès une première campagne débutée durant l’été 2014 avec la préparation des sols, les plantations sont terminées depuis le début du printemps sur l’ouest du tracé. Situés pour l’essentiel à l’extérieur de la clôture de la ligne, entre l’emprise technique nécessaire à la réalisation des travaux et l’emprise ferroviaire définitive, ces boisements vont permettre de recréer le paysage modifié par la

ligne. Sur certaines zones, différentes essences ont été sélectionnées selon leur vocation écologique : chênes pour abriter certaines populations d’insectes, grands capricornes ou pique-prunes par exemple, boisements appétant pour la grande faune ou végétation spécifique afin de favoriser le maintien des berges près des cours d’eau. La remise en état du paysage s’achèvera en automne autour du Mans.

LES VOIRIES

Réparations d’itinéraires Les voiries empruntées par le trafic poids lourd du chantier de la LGV ont été remises en état dans les départements

de la Mayenne et de l’Ille-et-Vilaine. Les travaux sont en cours dans la Sarthe et devraient se finir au cours de l’été.

Rétablissements routiers et chemins de randonnée L’ensemble des nouvelles voiries qui permettent les franchissements de la ligne ont été remises aux gestionnaires ro u t i e rs , co m m u n e s e t co n s e i l s départementaux, en Ille-et-Vilaine et en Mayenne fin 2015. En Sarthe, ces opérations se tiendront pendant l’été. Dans ce département également, tous les

chemins de randonnées interceptés par la ligne seront à nouveau ouverts au public courant juillet. Les détours créés pour permettre les franchissements de la LGV ont été définis en concertation avec les communes pour s’intégrer au mieux dans le paysage ; les dernières passerelles sur les ruisseaux sont en train d’être posées.

Les premiers voyageurs pourront circuler sur la nouvelle ligne à partir de mai 2017.

J-360, le compte à rebours a démarré

P resque quatre ans après le début des travaux de terrassement, le chantier de construction de la

LGV entame sa dernière ligne droite. Fin juin, l’activité principale de pose des voies et de ses équipements (signalisation, caténaires, réseaux de télécommunication, installations d’énergie électrique) sera terminé. Début août, la caténaire couvrant l’ouest du tracé sera mise sous tension : les premiers trains électri ques pourront ensuite circuler. « Ces essais dynamiques vont monter en allure pour s’achever avec des tests en sur-vitesse, jusqu’à 10 % de plus que celle maximale d’exploitation qui est de 320 km/h », explique Michel Oléo, directeur de projet, en charge de la conception et de la construction de

la LGV. « Certains convois se déplaceront jusqu’à 352 km/h, permettant ainsi d’atteindre la vitesse d’homologation de la ligne. » Les conclusions tirées par la commission constituée après l’accident à Eckwersheim seront intégrées. La SNCF et Eiffage ont déjà fait savoir que cela n’aurait pas d’incidence sur la date de la livraison de la LGV. S’ensuivra une phase documentaire importante, instruite par l’Établissement public de sécurité ferroviaire, qui délivrera l’autorisation de circulation commerciale. « Au vu du travail à accomplir, cette dernière ligne droite ne sera pas un chemin de tout repos mais Eiffage met en place les organisations et mobilise les compétences nécessaires pour livrer la LGV dans les temps. »

Informations sur

www.ere-lgv-bpl.com/observatoire

2 Dossier

Finalisation de la sous-station du Pertre

Quelques kilomètres au sud du Pertre, à la frontière entre l’Ille-et-

Vilaine et la Mayenne. Sur le territoire de cette commune bretonne a été construite la sous-station électrique qui alimentera les caténaires de l’ouest de la LGV BPL. « Une partie assure l’interface avec le réseau RTE de 225 000 V, intervient Olivier Babilotte, le directeur opérationnel des équipements ferroviaires hors voie. Une dérivation de la ligne haute-tension passant au Pertre y amène le courant de manière souterraine, ce qui évite toute gêne visuelle pour les habitants et assure

une meilleure protection en cas d’intempéries. » Puis, à l’intérieur de la sous-station, les câbles électriques portés par de grands portiques parafoudres sont reliés aux transformateurs. Deux d’entre eux produiront les 25 000 V qui alimenteront la ligne, le troisième étant là en secours. Enfin, un petit bâtiment abrite le contrôle des commandes et des armoires de protections. « Pour assurer son bon fonctionnement, la sous-station est protégée par vidéosurveillance et les installations sont sous alarmes. Sa mise sous tension permettra aux premières rames d’essai de circuler dès la fin de l’été. »

Les trois transformateurs de cette sous-station électrique sont en cours d’installation. Elle sera mise sous tension au cours du mois de juillet.

Sécurité Électrification

Sur la ligne

Page 4: Premières mises sous tension sur la ligne À la découverte

La préparation de la maintenance

DERNIÈRE SOUDURE DE RAIL :La fin de la pose des voies sur l’ensemble du tracé s’est achevée avec une dernière soudure au nord du Mans. Le compte a rebours a également débuté pour la mise en service de la ligne : les premiers voyageurs pourront circuler sur la LGV Bretagne-Pays de la Loire à partir du 15 mai 2017.

RailEXPRESSE I F F A G E

JOURNAL D’INFORMATIONS DU PROJET DE LIGNE À GRANDE VITESSE • BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE16AVRIL - JUIN

2016

Moins d’un an avant la mise en service de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, les travaux nécessaires à sa mise en place continuent entre Rennes et Connerré, à l’est du Mans. En parallèle, les opérations de préparation de la maintenance de la ligne ont débuté avec l’acquisition du matériel, la rédaction des procédures et la formation du personnel.

L’effervescente activité des bases travaux de Saint-Berthevin en Mayenne et Auvers-le-Hamon dans la Sarthe se réduit progressivement avec l’achèvement de la pose des équipements ferroviaires. Leur mutation en bases de maintenance de la LGV BPL est en cours. « En 2011, la signature du contrat de vingt-cinq ans de partenariat public-privé entre Eiffage Rail Express et SNCF Réseau convenait de six ans de travaux pour réaliser la ligne et de dix-neuf ans de maintenance, précise Jean-Matthieu de Laferrière, directeur d’OPERE, Opérateur de la ligne Eiffage Rail Express. Du jour de la mise en service de la ligne jusqu’au 3 août 2036, notre entreprise sera chargée d’entretenir et de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble des infrastructures qui ont été construites afin de préserver le haut niveau de service de la LGV. » En attendant, OPERE se prépare, forme son personnel et réceptionne le matériel dans ses deux bâtiments de maintenance. Ces derniers positionnés environ au tiers du tracé, permettront aux équipes d’être parfaitement réactives en cas d’incident en optimisant les distances et les temps d’intervention. À Saint-Berthevin se trouve également le bâtiment administratif qui accueille l’encadrement et le centre opérationnel BPL, « la tour de contrôle » qui permet la supervision technique de la ligne.

« OPERE sera chargé de maintenir en bon état de fonctionnement l’ensemble

de la LGV jusqu’au 3 août 2036. »

DOSSIER : LA PRÉPARATION DE LA MAINTENANCE 1ACTUS 2 SUR LA VOIE 2SUR LA LIGNE 2SUR LES TERRITOIRES 3FOCUS CHANTIER 4 PREMIÈRES MISES SOUS TENSION SUR LA LIGNE 4

Sommaire

Dossier

4 Focus Chantier

C’est la dernière ligne droite. Nous sommes entrés dans la dernière année de la phase de conception-réalisation de la LGV et voyons maintenant s’approcher avec de plus en plus de netteté la date de mise à disposition du 15 mai 2017.Que de chemin parcouru ! Il est rare, même pour une entreprise de la taille d’Eiffage, d’avoir à réaliser un chantier d’une telle durée. Nous sommes habitués à nous mobiliser sur des chantiers d’une durée de une à deux années, parfois trois, mais un chantier d’une durée de six années est une expérience nouvelle pour nombre de nos collaborateurs. C’est donc aussi, à ce titre, une expérience extraordinaire pour nos équipes. Apercevoir la ligne d’arrivée, comme nous le faisons actuellement, est toujours un moment particulièrement intense. On sait que le chemin parcouru est bien plus important que celui qui reste à parcourir et on peut encore doser le sprint final en fonction de sa difficulté. Que reste-t-il à faire, à moins d’un an de la livraison ? D’une part, d’importants réglages et essais de signalisation, afin d’assurer la sécurité des circulations, et d’autre part la fin du déroulage et du réglage de la caténaire, pour permettre la mise sous tension de la ligne. Après l’été, les essais de circulation à grande vitesse pourront démarrer, afin de démontrer la capacité de notre ligne à faire circuler des TGV en toute sécurité. Ensuite, l’exploitant pourra commencer à utiliser la ligne – c’est la « marche à blanc » - pour être prêt à l’exploiter dès le lendemain du 15 mai 2017.Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, l’adrénaline se ressent à tous les niveaux du chantier, car les étapes de fin de travaux puis d’essais vont maintenant s’enchaîner à grande vitesse. Ici, comme sur les précédents chantiers

du groupe Eiffage, nous sommes prêts à affronter les aléas inhérents à ce type d’opérations et à relever avec succès les derniers défis du chantier avant la mise en service commerciale.

Ici, comme sur les précédents chantiers du groupe Eiffage, nous livrerons à l’heure le chantier BPL, le 15 mai 2017.

Directeur de la publication : Loïc Dorbec - Rédactrice en chef : Frédérique Alary - Comité de rédaction : Arnaud Guillou - Conception / création : ART’GEST - Crédit photos : G. Arnaud - ERE – 22, avenue Henri Freville - 35 200 Rennes Tél : 02 23 61 49 70 - Tirage : 57 000 ex. - Ne pas jeter sur la voie publique.

SNCF RÉSEAU, propriétaire et gestionnaire du réseau ferré national, a confié à ERE le financement, la conception, la construction et la maintenance de la LGV Bretagne - Pays de la Loire, dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé d’une durée de 25 ans à compter du 3 août 2011. SNCF RÉSEAU assure de son côté la maîtrise d’ouvrage de la construction des 8 jonctions de la LGV au réseau ferré national et des dispositifs de gestion centralisée pour l’exploitation et l’alimentation électrique (central sous-station et poste de commande à distance basés à Rennes).

www.ere-lgv-bpl.com www.lgv-bpl.org

Édito

Pierre GuilleminotCLERE

Directeur de Projet Adjoint

Signature de la convention. Benoît Grandemange, entreprise OUEST ACRO, et Michel Oléo, directeur de projet du GIE concepteur-constructeur CLERE.

Les convois de travaux et les véhicules de mesures qui circulent actuellement sur la voie sont alimentés en diesel. Avec la mise sous tension progressive de la ligne, les essais de montée en vitesse avec des trains électriques vont pouvoir débuter en septembre.

Premières mises sous tension sur la ligne

Ils ont visité le chantier :

Dans le processus de mise en place de la signalisation de la LGV, Danny Oliveira est contrôleur de la qualité. Une profession de terrain qu’il exerce accompagné d’un collègue sur la partie Est du tracé.

Le long de la ligne courent plus de 3 000 kilomètres de câbles enterrés ou

dans des caniveaux. Reliés à des appareils de signa-lisation pour certains, à des outils de télécom-munications pour d’autres, ils permettront aux trains de circuler en toute sécu-rité. « Après le passage des câbleurs, notre métier consiste à vérifier si les connexions ont été faites comme il le fallait, explique Danny Oliveira.

Nous passons derrière eux avec les schémas de montage et nous inspectons, visuellement mais aussi avec des outils spécifiques comme un mégohmmètre, si la continuité électrique est assurée ou si le câble est bien isolé. » Tous les matins, après une préparation du plan de travail de la journée dans leurs bureaux sur la base d’Auvers-le-Hamon, le binôme part, sur le terrain, entre la base et Connerré à l’est du Mans. « Nous faisons un rapport pour chaque appareil vérifié. En cas de problème constaté, si la réparation est simple, nous la faisons. Sinon, un câbleur est rappelé pour intervenir. On avance ensuite vers la vérification suivante : on bouge tout le temps ! » Avant d’exercer ce métier, Danny a été lui-même câbleur sur la ligne à grande vitesse : les installations électriques liées à la signalisation n’ont donc pas de secret pour lui ! « Précédemment, j’ai travaillé sur d’autres chantiers ferroviaires pour Eiffage chez qui j’ai été embauché en 2012, après quelques mois d’intérim. » Sa formation d’électricien, il l’a faite au Portugal, son pays d’origine, puis a commencé à l’exercer dans le bâtiment. Une fois chez Eiffage, il a suivi une formation spécifique de neuf mois dédiée à la signalisation ferroviaire pour apprendre son métier.

À la découverte d’un métier : agent de signalisation

Les deux sous-stations électriques de la LGV BPL vont bientôt fournir les 25 000 V nécessaires à l’alimentation des moteurs des rames TGV qui emprunteront la ligne. À l’ouest du tracé, les travaux de construction sur la commune du Pertre en Ille-et-Vilaine sont en cours de finalisation. Plus à l’est, la sous-station de Molière, située à Juigné-sur-Sarthe, est déjà sous tension. « Reliée au réseau de transport d’électricité haute tension RTE, elle transforme les 400 000 V reçus en une moyenne tension de 25 000 V alternatifs exploitable par les TGV et les TER grande vitesse qui vont circuler sur la LGV », explique Olivier Babilotte, le directeur opérationnel équipements ferroviaires hors voie chez CLERE. Localisée à cinq kilomètres au sud de la ligne à grande vitesse, le long du barreau ferroviaire de Sablé-sur-Sarthe, la sous-station de Molière est reliée à la LGV par l’intermédiaire d’une ligne bifilaire aérienne et d’un poste d’injection. Après les vérifications nécessaires pour confirmer le bon fonctionnement du transformateur de Molière, c’est la bifilaire qui a été mise sous tension au cours du mois de juin, en même temps que le poste d’injection de Poillé-sur-Vègre. Mi-juillet, la sous-station du Pertre sera à son tour en fonctionnement. Enfin, le 1er août au matin, la caténaire sera mise sous tension sur toute la partie ouest du tracé entre Rennes et Sablé-sur-Sarthe.

De nouvelles mesures de sécuritéTrois mois avant la mise sous tension, les collectivités, les préfectures et les services de secours sont prévenus par courrier de l’électrification de la ligne. Un rappel est effectué un mois auparavant. « Avant la mise sous tension d’une installation, un affichage est réalisé en mairies afin de prévenir les habitants des communes concernées. Des affiches sont également placardées tout le long du grillage bordant la ligne et sur chaque portail y donnant accès : ces informations, essentielles pour la sécurité de chacun, concernent également le personnel travaillant sur le projet. » Ce dernier doit impérativement être formé à circuler sur une ligne électrifiée pour continuer à travailler. « Jusqu’ici, en effet, les collaborateurs qui pénétraient dans l’emprise de la LGV étaient habilités aux risques ferroviaires hors courants de traction, termine Olivier Babilotte. Désormais, ils devront être habilités aux risques électriques de la caténaire : circuler à proximité d’une ligne délivrant 25 000 V peut réellement être très dangereux. »

Pour votre sécurité, nous vous rappelons que l’accès à tout le chantier de la LGV BPL est interdit sans autorisation.

Vingt minutes ! C’est le temps durant lequel Aurore, Bénédicte, Maëlle, Claire, Quitterie et Cécile seront restées sur le point culminant de l’Afrique, en regard des six jours de marche nécessaires pour atteindre les 5 895 mètres du pic Uhuru. Neige au sol, vent glacial en plus des -15 °C ambiants, les conditions semblaient bien hostiles. « Nous avons eu pourtant beaucoup de chance, explique Quitterie Barral, il faisait très beau ce matin-là, un temps dégagé là où généralement les nuages

restent accrochés aux rochers. Autour de nous, des cratères, un autre sommet et la plaine tanzanienne, en contrebas. » Elles sont cinq, issues du 2e bataillon de l’École militaire de Saint-Cyr et ont décidé de monter un projet sportif empreint de valeurs humaines : grimper au sommet d’une montagne en compagnie de Cécile, blessée en Afghanistan en 2007. « Il s’agissait pour nous de montrer à la fois que la féminisation de Saint-Cyr se passe très bien, mais également de mettre en avant, aux yeux des civils en particulier, la question des blessés de guerre. » La préparation du projet a duré un an, puis le voyage s’est déroulé du 1er au 10 avril derniers. Quitterie est entrée en contact avec Eiffage qui soutient le projet, lors de sa formation à Coëtquidan, dans le cadre de pédagogies de projets : « nous y travaillons par groupes de quatre ou cinq élèves, à la manière des travaux personnels encadrés, les TPE du lycée. Notre groupe a choisi le thème de la LGV Bretagne-Pays de la Loire. Notre objectif était de poser un regard extérieur sur un tel projet. »

Des élèves de Saint-Cyr gravissent le Kilimandjaro

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale Militaire âgées de 21 à 24 ans, ont réalisé ce périple sportif accompagnées d’une blessée de guerre. Partenaire du projet, Eiffage est également intervenu à Saint-Cyr dans le cadre de tutorats sur la LGV.

La parole à nos partenaires

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale Militaire âgées de 21 à 24 ans, ont réalisé ce périple sportif accompagnées d’une blessée de guerre. Partenaire du projet, Eiffage est également intervenu à Saint-Cyr dans le cadre de tutorats sur la LGV.

Cinq jeunes femmes, élèves officiers de l’École Spéciale

Danny Olivera

Jean-Yves le Drian, Ministre de la Défense et Président du Conseil Régional de Bretagne, le 7 mars 2016, Sous-station du Pertre.

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