L’essentieLIl existe trois types de betteraves : la betterave sucrière, fourragère et potagère. La betterave sucrière est la pre-mière culture industrielle en France. En plus du sucre, elle fournit de la pulpe, de la mêlasse, de l’alcool de bouche et des biocarburants. La betterave fourragère est destinée à l’alimentation animale : la plante entière est consommée, principalement par les ruminants. Enfin, la betterave potagère, également appelée betterave rouge, est celle que nous retrouvons dans notre assiette !La betterave sucrière est utilisée pour produire du biocar-burant, plus précisément du bioéthanol. Par un procédé de fermentation industrielle, le sucre contenu dans ces végé-taux est transformé en alcool. Cet alcool est concentré puis déshydraté pour obtenir du bioéthanol. Le bioéthanol peut être utilisé par toutes les voitures essence, quand il est directement mélangé dans le carburant ou sous forme de Superéthanol E85, avec des véhicules flex-fuel. Un partie de l’alcool issue des betteraves est traditionnelle-ment utilisé dans l’industrie et l’agroalimentaire.

La cultureLes betteraves sont semées début avril, après la préparation de la terre pendant l’hiver, et récoltées à l’automne : la plante a besoin de six mois chauds et ensoleillés pour achever la formation de la racine. Principale préoccupation du plan-teur : livrer aux usines une betterave de qualité avec le moins de terre possible. L’arrachage se fait méca-niquement. Une même machine permet d’effectuer ce travail : elle comporte à l’avant une effeuilleuse, et à l’arrière une arracheuse. Avant le transport, les déterreuses assu-rent le nettoyage des betteraves. La culture de la betterave occupe 2,5 % des terres arables françaises. Elle est pratiquée dans 38 dépar-tements de la métropole, mais elle se situe presque exclusivement au

nord de la Loire. Elle est principalement répartie dans le Nord et le Nord-Est du pays, en Ile de France, en Nor-mandie, et dans le Centre. Les débouchésIl existe trois types de betteraves : la betterave sucrière, four-ragère et potagère. La première est produite pour le sucre et secondairement pour l’alcool (biocarburant notamment). Les betteraves rapées dont on a extrait le sucre constituent un sous produit, la pulpe de betterave, qui sert à nourrir le bétail.

Production végétale

La betterave

Chiffres clé

394 000 ha de betteraves sont cultivés en France dont 300 000 ha pour le sucre et 94 000 ha pour l’alcool/éthanol ( 54 000 ha pour les débouchés traditionnels et 40 000 ha pour l’éthanol). La France est le 2e producteur mondial de sucre de betterave.

La betterave fourragère est utilisée pour l’alimentation animale : la plante entière est consommée, principale-ment par les ruminants. Récoltée et stockée en silos, elle est distribuée en hiver surtout aux vaches laitières mais également aux taurillons, aux ovins, aux caprins et aux porcins.La betterave potagère, également appelée betterave rouge, carotte rouge ou racine rouge, est bonne pour l’alimenta-tion humaine, généralement cuite de manière industrielle. Elle peut être consommée crue, mais se mange généra-lement cuite, soit simplement assaisonnée comme hors d’œuvre, soit en salade avec pomme de terre et mâche.

Le BioéthanolLe bioéthanol est un biocarburant destiné aux moteurs à essence. En Europe, il est produit à partir de céréales (blé, maïs...) ou de betteraves. Par un procédé de fermentation

industrielle, le sucre contenu dans ces végétaux est trans-formé en alcool. Cet alcool (éthanol) est concentré puis déshydraté pour obtenir du bioéthanol. La production de bioéthanol en France est aujourd’hui assurée à 70 % à partir de betteraves et à 30 % à partir de céréales, un pourcentage qui va évoluer dans les prochai-nes années, avec la création de distilleries qui auront pour matières première des céréales.Actuellement, le bioéthanol est le seul carburant liquide, renouvelable et immédiatement disponible pour les moteurs à essence. Il peut être utilisé par toutes les voi-tures essence, quand il est directement mélangé dans le carburant : l’incorporation directe de bioéthanol dans l’essence est une mesure immédiate facile à réaliser puis-que tout moteur de voiture peut fonctionner avec 10 % d’incorporation, sans être modifié.

Production végétale

Législation Le 1er janvier 2007, la commercialisation des biocarburants a été officiellement autorisée. Le 15 février 2007, le Conseil des ministres européens de l’Energie s’est prononcé pour un objectif contraignant, dans les pays de l’UE, de 10 % de biocarburants dans la consommation des carburants consommés (essence et diesel) par les automobiles d’ici à 2020.

e85

Le bioéthanol peut aussi être utilisé sous forme de superéthanol e85, avec des véhicules flex-fuel. L’E85 est composé à 85 % de bioéthanol, et à 15 % d’essence SP 95. Il constitue le carburant le plus écologique de la filière bioéthanol destiné à l’essence. Les véhicules flex-fuel ont des „moteurs intelligents” capables de fonctionner indifféremment avec 85 % de bioéthanol et 15 % d’essence, ou avec n’importe quelle proportion de bioéthanol mélangé avec de l’essence.Production fraîche

de sucre en France

Sur 5 millions de tonnes de sucre de betteraves : 3,15 millions de tonnes partent pour l’alimentation, 500 000 tonnes équivalent sucre pour l’éthanol, 700 000 tonnes équivalent sucre pour l’alcool et 650 000 tonnes de sucre pour l’industrie chimique. Nous consommons 3,8 millions de tonnes de sucre en France, ce qui représente une consommation moyenne 27 kg de sucre par habitant et par an.