PRESS REVIEW - s3.eu-central-1.amazonaws.com · Le Barça n'est pas en reste. Le. géant catalan a mené une longue étude sur. 74 de ses joueurs en 2007 et en 2012 par. l'intermédiaire

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Le Matin Dimanche1001 Lausanne021/ 349 49 49https://www.lematin.ch/

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Sélectionnés sur la base de leur ADN

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UGO [email protected]

La Chine sélectionneses athlètes pour les JO 2022à Pékin à partir d'analysesgénétiques. Une méthodedécriée et encore malmaîtrisée par les scientifiques.

Dans moins de trois ans, Pékin accueillerales 24es Jeux olympiques d'hiver. À domi-cile, la délégation nationale aura faim demédailles. Sur la ligne de départ, tous lesathlètes chinois devraient avoir un pointcommun: ils auront été sélectionnés géné-tiquement. Les champions naissent-ilsdans les éprouvettes? Les autorités de

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l'Empire du Milieu sont persuadées quel'on peut en tout cas y déceler les futursmédaillés olympiques. «Le séquençagecomplet du génome sera appliqué aux ath-lètes exceptionnels participant aux Jeuxd'hiver pour tester la vitesse, l'enduranceet la force explosive», avance le Ministèredes sciences et de la technologie dans undocument officiel publié l'année dernière.Selon le calendrier annoncé, ce pro-gramme de sélection basé sur des «critèresgénétiques» devrait durer jusqu'en 2020.

Un tel programme permettrait notam-ment de détecter certaines faiblesses phy-siques, comme un risque accru de blessu-res. «La sélection d'un athlète est au-jourd'hui largement basée sur l'expériencedes entraîneurs, a précisé au «South ChinaMorning Post» un chercheur, resté ano-nyme, qui participe à ce projet. Certains en-fants ont des tests physiques presque par-faits, mais leurs gènes portent une bombe à

Le président XiJinping (en bleu)pose avec desathlètes chinoisdans le toutnouveaucentre nationald'entraînementpour les sportsd'hiver à Pékin.Ju Peng

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retardement. Si elle explose, on auraitperdu de l'argent, des années d'efforts, etpeut-être même la vie de ces jeunes.»

Le retour d'un «vieux fantasme»Le généticien Jacques Fellay ne cache passon énervement. «Ce projet me fait profon-dément soupirer, regrette le professeur àl'EPFL et au CHUV. Il n'est pas exclu qu'unjour, nous soyons capables d'établir desprédictions relativement fiables. Ce n'estpas le cas aujourd'hui. Pour les JO 2022, untel projet n'apportera rien.» Ce scientifiquesouligne la «fascination» que les gènes pro-voquent dans toutes les couches de la so-ciété. «Ce mythe autour de la toute-puis-sance de l'ADN a été construit lors des der-nières décennies. Il fait aujourd'hui écho àcertains rêves de grandeur de certainsÉtats.» À tous les Jeux olympiques, lesgrandes nations se livrent une lutte féroceen tête du classement des médailles. Lessuccès sportifs sont alors un moyen de glo-rifier la puissance étatique.

Utiliser le gène comme un détecteur detalent, la lubie n'est pas récente. Le socio-logue Fabien Ohl évoque un «vieux fan-tasme»: «Un athlète roumain m'a détailléles processus de sélection en place dansson pays dès les années 80. Les scientifi-ques faisaient des tests sur des enfants de12 ou 13 ans pour voir leur capacité à réagirpositivement au dopage. Ils étaient ensuiteretenus en fonction de ces résultats.»

Des expérimentations qui soulèvent desquestions évidentes de déontologie.«Nous assistons à une marchandisation del'humain, avance Christine Clavien, maîtreà l'institut d'éthique biomédicale de l'Uni-

versité de Genève. Avec cette approchesystémique, les instances chinoises consi-dèrent les athlètes comme des objets. Lescentres d'entraînement sont alors des usi-nes à champions.»

Les tests hasardeux du Lausanne-SportEn 2013,1e LS avait défrayé la chronique enjouant les apprentis sorciers. Le club, quiluttait alors contre la relégation, avait an-noncé en grande pompe une analyse géné-tique de ses joueurs. Les résultats, pro-duits par la société Genes-X avaient étéprésentés à la presse. Déjà à l'époque, lescritiques de spécialistes avaient été viru-lentes. «C'était fumeux d'un point de vuescientifique, et scandaleux d'un point devue éthique», résume encore avec véhé-mence le Pr Jacques Fellay.

«Nous n'avions pas fait ces tests dansune optique de sélection ou de recrute-ment, se défend de son côté Jean-FrançoisCollet, alors vice-président du club. Notrebut était de mieux pouvoir s'occuper denos joueurs, en optimisant notre prépara-tion par exemple.» Le capitaine GuillaumeKatz s'était montré enthousiaste il y a sixans, évoquant une «nouveauté très inté-ressante» qui permettrait à l'équipe «deprogresser plus vite». Aujourd'hui, le dis-cours du défenseur a quelque peu changé.«La moitié des joueurs avait jeté l'enve-loppe des résultats sans même l'ouvrir. Se-lon ces tests, j'avais un fort risque de bles-sure au niveau du genou et des tendons.Cela ne m'est jamais arrivé durant toute macarrière. C'est un exemple qui montre queces tests n'étaient pas très fiables.»

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En 2013, les autorités cantonales étaientrapidement intervenues auprès du Lau-sanne-Sport pour mettre un terme à cespratiques. «Visiblement, le club n'avait pastenu compte du cadre légal en vigueur surla protection des employés et l'utilisationde la génétique, souligne le professeur Do-minique Sprumont, directeur adjoint del'Institut de droit de la santé à l'Universitéde Neuchâtel. L'intérêt n'était pas médicalou scientifique, mais économique et com-mercial. La société impliquée n'était pasautorisée en Suisse et oeuvrait donc dansl'illégalité.»

Genes- X a fait faillite quelques moisaprès cette tentative infructueuse. L'entre-prise était le sponsor des Lausannois enCoupe de Suisse. «C'était un coup marke-ting», résume aujourd'hui le capitaineGuillaume Katz, qui oeuvre désormaisdans ce domaine au sein du LS. Jean-Fran-çois Collet, lui, persiste et signe. «Il y avaitun vrai potentiel médical. Nous étionspeut-être arrivés trop tôt dans le milieuavec cette approche.»

Comme calculer le vent avec son doigtLes grands clubs de football sont attirés parla génétique depuis des années. C'est no-tamment le cas dans la richissime Premier

League. Le Barça n'est pas en reste. Legéant catalan a mené une longue étude sur74 de ses joueurs en 2007 et en 2012 parl'intermédiaire du Dr Puna.

Mais est-ce que l'ADN peut à lui seul ex-pliquer les exploits sportifs? «Le gène estétroitement lié à la performance, mais cen'est de loin pas le seul paramètre, souli-gne Fabien Ohl, professeur à l'Institut dessciences du sport de Lausanne. Il faut aussiprendre en compte l'environnement éco-nomique, psychologique et social de l'ath-lète. Il ne suffit pas d'être grand pour être lemeilleur sauteur en hauteur par exemple.C'est une condition souvent nécessaire,mais pas suffisante.»

Plusieurs études scientifiques estimentpourtant que 60% des performances spor-tives sont liées à la génétique. «C'est unchiffre qui est aussi fiable que mettre ledoigt dehors pour sentir la direction duvent, image le généticien Jacques Fellay. Ily a un fond de vérité mais c'est trop vague.Les gènes expliquent une partie de la per-formance sportive, mais l'environnementdéfinit le reste. La question de savoir oùs'arrête le curseur n'est pas réglée. On estquelque part entre 20 et 80%.» Entre l'innéet l'acquis, le secret de fabrication deschampions n'est pas encore percé.

«Desscientifiquesroumainsfaisaientdes tests surdes enfantspour voirleur capacitéà réagir posi-tivementau dopage»

Fabian Ohl,sociologue

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Quelques exemples d'athlètes qui ont défié la loi de la génétique

RAMONZENHAUSERNSlalomeur.200 centimètrespour 100 kilos.Trois victoires enCoupe du monde.Médaillé d'argentaux JO de Pyeong-Chang 2018.

ÀHelmut Fohringer/Keystone

Au milieu des piquets, le géant haut-valai-san détonne. Ramon Zenhàusern est par-venu à s'imposer dans une discipline tech-nique où le dynamisme et la rapidité depieds sont déterminants. Son double mè-tre et ses 100 kilos ne sont pas toujours unavantage dans cet exercice. Il rend près de20 centimètres en moyenne aux autresmembres du top 10 mondial. Son physiquelui permet néanmoins d'être plus efficacesur des secteurs plats notamment.

Helmut Fohringer/Keystone

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NATHANGERBEHockeyeur.163 centimètrespour 83 kilos.405 matchesde NHL.Joueur de Genève-Servette entre 2016et 2018.

Salvatore Di Nolfi/ Keystone

L'Américain n'a pas laissé un souvenirimpérissable lors de son passage àGenève-Servette (entre 2016 et 2018).Reste que l'ailier de poche affiche plus de400 matches de National Hockey League.Il est aujourd'hui capitaine des ClevelandMonsters en AHL. Grâce à sa petite taille, ilest difficile à maîtriser pour les défenseursadverses. Gerbe compense égalementses 163 centimètres par un poids qui estsemblable à celui de ses coéquipiers.

Salvatore Di Noffil Keystone

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JÉRÉMYJAUNINBasketteur.170 centimètres.Champion de Suisseen titre.14 matches enChampions Leaguecette saison avecFribourg Olympic.

Jean-Christophe Bott/Keystone

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Au basket, les meneurs de jeu sontsouvent plus petits que leurscoéquipiers. C'est d'ailleurs le seul posteoù un joueur n'a pas besoin de flirter avecla barre des deux mètres. Jérémy Jauninfait les beaux jours de Fribourg Olympic.Le Genevois fait deux têtes de moinsque son pote Babacar Touré (2,05 m).Pourtant, sa vivacité et son centre de gra-vité bas lui permettent d'être l'un desmeilleurs Suisses à la construction.

Jean-Christophe Bott/Keystone

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Le spectre du dopage génétique et des champions«OGM» plane sur le sport de haut niveau

Thérapie génique, le futur du dopage?

Eero Mântyranta est un hérosen Finlande. Durant les années60, ce fondeur a remporté septmédailles olympiques, donttrois en or. Une impression-nante récolte qui lui a valu unestatue dans son petit villagede Lankojârvi, qui abrite égale-ment un musée à sa gloire.

Vingt ans après ses exploitssur la neige, des spécialistesen biologie moléculaire sontparvenus à prouver que lecorps de Mântyranta produi-sait naturellement de l'EPO,une hormone qui favorise laformation de globules rouges.Biologiquement dopé,le fondeur finlandais (décédéen 2013 à l'âge de 76 ans)bénéficiait d'une endurancesupérieure à la moyenne grâceà une circulation améliorée del'oxygène dans son sang.

Cette anomalie est le rêve debien des athlètes à travers laplanète. Elle pourrait bientôtdevenir réalité sur demandegrâce au dopage génétique. Larecherche médicale travaille

OPrélèvement de matériel cellulaire

Culture cellulaire in vitro

Cellule avec gène défectueux etproduits géniques au fonctionnementdéfectueux

Injection d'un virus avec le gèneintact, le virus insérant le gène dansla cellule

Cellule avec gène intact et produitsgéniques fonctionnels

Injection au patient des cellulesissues de la thérapie génique

depuis des années sur la théra-pie génique, qui doit permettrede «réparer» l'ADN d'un pa-tient. «Nous arrivons à guérirdes gens qui souffrent de ma-ladies génétiques, comme l'hé-mophilie par exemple, précisele Pr Jacques Fellay. Des résul-tats spectaculaires ont été ob-tenus dans certains essais cli-niques. L'idée est de remplacerun gène malade par un gènesain. Adapté au dopage, onéchangerait un gène normalpour un «supergène» qui don-nerait des compétences athlé-tiques particulières.»

Un jeu d'enfant ou presqueOu quand le mythe de la toute-puissance de l'ADN rejoint ce-lui du surhomme. Le procédétechnique n'est pas complexeà maîtriser. Il serait même à laportée de n'importe quel étu-diant en biologie, selon undocument de l'Office fédéralde la santé publique (OFSP)publié sur le sujet en 2007déjà.

Car la problématique n'estpas nouvelle. Des études sonten cours depuis près de 15 ans.«Des investissements pour ladétection de ce dopage parti-culier ont été faits dès 2004par l'Agence mondiale antido-page», explique Martial Saugy,directeur du Centre de recher-che et d'expertise des sciencesantidopage de Lausanne.

Les spécialistes oeuvrenten amont pour éviter d'êtreconfrontés au même cata-clysme que l'arrivée de l'EPOdans les années 90 a provoqué.«Le monde du sport n'avait pasanticipé et le test de détectiona mis dix ans avant d'être opé-rationnel, poursuit MartialSaugy. C'est pourquoi l'EPOa révolutionné le monde dusport et la manière de se doperpendant une décennie. Nousne voulons pas, et n'allons pas,revivre cela avec le dopagegénétique.» Le principal défiest de pouvoir identifier lesempreintes laissées par cestentatives de modifications

Thérapie génique, le futur du dopage?

Prélèvement de matériel cellulaire

Culture cellulaire in vitro

Cellule avec gène défectueux etproduits géniques au fonctionnementdéfectueux

Injection d'un virus avec le gèneintact, le virus insérant le gène dansla cellule

eCellule avec gène intact et produitsgéniques fonctionnels

e Injection au patient des cellulesissues de la thérapie génique

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génétiques. «Les derniersoutils développés sont promet-teurs, souligne le professeuraméricain Theodore Fried-mann, président du panel d'ex-perts au sein de l'AMA depuisle début des années 2000.Souvent, le virus est utilisécomme moyen de transportpour atteindre le gène. Ces der-niers laissent alors des traces

moléculaires que nous som-mes capables de détecter.»

Au-delà de la chasse auxtricheurs, le dopage génétiqueamène également une ques-tion philosophique. «Il pour-rait signifier la fin du sport telqu'on le connaît aujourd'hui,avec un certain respect de lanature, avance le généticienJacques Fellay. Si on pousse

la réflexion jusqu'au bout,cela permettrait de résoudreles injustices génétiques.Tout le monde lutteraitalors avec les mêmes armes.Je ne partage pas ce pointde vue, mais il faut y réfléchircar on ne peut pas garderla tête sous le sable et se direque ce ne sera jamais unproblème.» U. CY

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Quand la blessuredevient une cassureEt soudain le corps de l'athlète lâche. Commence un long chemin vers la guérison. Écartés d'un groupequi vit bien sans eux, seuls, démoralisés, des sportifs racontent leur calvaire après une opération.CHRISTIAN [email protected]

Une mauvaise réception, la cheville qui se qu'ils l'ont bien mérité.» une succession detord, le genou qui tourne, le corps lâche. Le Delémontain de 31 ans, qui n'avait ja- coups durs. Opé-Alors que la douleur prend le dessus, le ver- mais connu de blessures aussi graves dans sa rations, compli-dict est froid, cruel. La saison venait à peine carrière («même pas un claquage!») vibre dé- cations, commo-de débuter qu'elle est déjà terminée. «C'était sormais dans les tribunes. Ou le plus sou-le 14 septembre...» Steven Lang, qui s'est re- vent, lorsque les Genevois évoluent à l'exté-trouvé à terre ce matin-là à l'entraînement, rieur, devant l'écran de son ordinateur, enn'a pas oublié qu'un jour avant de défier Lu- streaming. «Je suis souvent décalé par rap-cerne en Coupe à la Praille, ce ballon qu'il port à mes coéquipiers, regrette le milieu deconvoitait l'a mis hors course pour long- terrain. Quand ils s'entraînent, je suis à latemps. «On va devoir vous opérer début oc- physio. Je suis devenu comme un joueur detobre et ensuite c'est entre neuf à douze tennis, je ne suis plus dans un sport collectif,mois de convalescence.» Au moment du dia- même s'il est vrai qu'au niveau du soutien,gnostic, le médecin est allé droit au but pour Servette est un club au top. Je n'ai pas étéle plonger en pleine déprime, loin des pro- oublié.» Ils s'écrivent beaucoup ou s'appel-j ecteurs, de son équipe. lent après les matches, il fait toujours partie

«Au début, il y avait des douleurs physi- du groupe. «Mais quand je vois que je n'aiques, maintenant elles sont surtout mora-les. Je ressens comme un manque.» Avec le pas trop le moral, précise-t-il, je ne vais pas

temps, Steven Lang s'est lassé de la console dans le vestiaire, de peur de briser leuret des séries télé, il profite désormais de sa bonne dynamique.»

famille et de lire des biographies. Celle de Ces périodes-là, de doute et de grande so-Mike Horn l'a aidé à prendre son mal en pa- litude, où la blessure devient une véritabletience. «C'est un mot que j'ai dû apprendre cassure sociale, le hockeyeur Gaétan Augs-car ce n'est pas vraiment mon truc, la pa- burger en a connu énormément dans sa car-tience. Mais on m'avait prévenu, ce n'est pas rière. «Tu te retrouves dans ta bulle face àun bras cassé, c'est plus long. Quand mon toi-même où tu dois te reconstruire finale-genou enfle, par exemple, on doit freiner.» ment tout seul, loin de tes coéquipiers. C'est

Six mois déjà que l'attaquant servettien la phase la moins sympa du métier.»traîne son âme en peine à la clinique, en salle Après une pro-de force, et qu'il doit se contenter de regar- motion avec leder ses camarades enchaîner les victoires en Lausanne HC endirection de la Super League. «C'est déjà dif- 2013, où il a jouéficile de ne pas jouer, d'être écarté du groupe sous piqûre pourainsi, mais de vivre cette promotion sur un soulager un poi-canapé, cela devient vraiment compliqué, gnet détruit, l'at-même si les gars ont fait un superboulot et taquant chaux-

de-fonnier a vécu

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tions, il a connu une longue traversée du dé-sert avant de rebondir cette saison aux Mélè-zes. «Tout dépend de la blessure maislorsque tu es victime d'une commotion, tun'as même plus une vie normale avec tafemme ou tes enfants. J'ai eu un poignetcassé, un genou abîmé et une hémorragie in-terne qui a nécessité l'ablation de vingt-trois centimètres de mon colon, après un

choc sur la glace.Mais avec unecommotion, tu nepeux vraimentrien faire et tu nesupportes plus lemoindre bruit.»Après son cin-quième trauma-tisme crânien,lorsqu'il était seuldans le noir, cepère de famille de

31 ans a souvent songé à tout plaquer. Maisl'appel de l'adrénaline a été beaucoup tropfort pour raccrocher.

C'est aussi la conclusion qui s'était impo-sée à l'esprit de la skieuse Dominique Gisinaprès sa neuvième opération aux genoux,avant de devenir championne olympique dedescente à Sotchi. «À chaque fois qu'unegrosse blessure arrive, on se demande tou-jours si ça vaut la peine de continuer à se bat-tre, mais la réponse tombe très vite», témoi-gne la slalomeuse vaudoise Charlotte Cha-ble, bien décidée à 24 ans à retrouver saplace en Coupe du monde après avoir réparéune troisième fois le ligament croisé anté-rieur de son genou gauche.

Idem pour sa coéquipière Camille Rast(19 ans), qui avait déjà mis du temps à soi-gner une mononucléose. Cette fois, c'est legenou droit qui devra être opéré après sesexamens de maturité en économie et endroit. «Cela commence à faire beaucoup,

mais s'il est difficile de repartir dans unenouvelle bataille, j'ai envie de retrouver masanté et mon meilleur niveau.»

Le jeu en vaut-il la chandelle? C'est laquestion légitime que se pose chaque ath-lète plongé un jour dans ce tunnel, avantd'en ressortir souvent plus performantqu'avant. «C'est ce qu'on m'a dit, sourit labasketteuse Alexia Rol, de retour sur un par-quet après une absence de 509 jours. Il estévident qu'on sait d'où on vient et aprèsavoir mentalement surpassé des épreuvesaussi dures, le plaisir du jeu s'accentue.»

Lésion au cartilage et déchirure du ménis-que: depuis ce 17 octobre 2017, la joueused'Elfic Fribourg a beaucoup gambergé avantde retrouver la compétition. «J'ai vécu despériodes avec des émotions très différentes,explique cette battante de 29 ans. Au début,il y avait forcément de la tristesse de savoirque je devais repasser par une opération dixans après les croisés. Après quelques mois,pendant la rééducation, tu te sens bienseule. Tu dois t'occuper de la physio, trouverdes préparateurs physiques, tu ne peuxcompter que sur toi-même. Il y a, en plus, dela frustration, avec cette impression de sta-gner, de ne pas voir les progrès. J'étais en co-lère contre mon genou qui ne voulait pasavancer, j'avais ce sentiment de réussir unpas en avant et d'en faire trois en arrière. Etpuis on ne sait pas pourquoi, une séance dephysio, une autre d'ostéo, et ça repart.»

Dans son malheur, Alexia Rol a pu comp-ter sur le soutien de sa colocatrice MarielleGiroud et d'une équipe qui ne l'a jamaisabandonnée. «De toute manière, je ne vou-lais pas finir sur une blessure!» Elle se réjouitdésormais de disputer la finale de Coupe deSuisse samedi prochain à Bienne avec uneobsession: soulever ce trophée qui auraitune saveur si particulière, celle de la persé-vérance, comme un goût de revanche.

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Des mois derrièrela télé à regarderles collègues jouer.Getty Images, USA Today

Sports, photomontageLe Matin Dimanche

«Au début, il y avait des douleursphysiques, maintenant elles sontsurtout morales»Steven Lang, attaquant du Servette FC

«Tu te retrouves dans ta bulleface à toi-même où tu doiste reconstruire tout seul»Gaêtan Augsburger, joueur de hockey à La Chaux-de-Fonds

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«À chaque fois qu'une grosseblessure nous arrive, on sedemande toujours si ça vautla peine de continuer à se battre»

Charlotte Chable, skieuse de l'équipe de Suisse

«J'étais en colère contre mongenou qui ne voulait pas avancer,j'avais ce sentiment de réussirun pas en avant et d'en fairetrois en arrière»

Alexia Rol, joueuse de basket à Elfic Fribourg

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Martial Trezzini/Keystone

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Dix minutes de naufrage quicoûtent cher aux GenevoisLe match au sommet de LNA entre les Lionsde Genève et Fribourg Olympic a tourné àl'avantage des Fribourgeois (73-85). Cetterencontre qui mettait un terme au tour in-termédiaire, a donné un avantage psycholo-gique indéniable aux champions de Suisseen titre, avant la finale de la Coupe de sa-medi à Bienne. En avance à la marque au re-pos (42-36), les Lions ont tout perdu dansun troisième quart-temps catastrophique,lors duquel les locaux, pris dans la nasse dela défense fribourgeoise, ont semblé avoir

laissé leurs fondamentaux au vestiaire. Un5-19 pour entamer la seconde mi-temps, etun 14-28 de débours au terme de la pé-riode... Dix minutes de naufrage qui pour-raient avoir des répercussions au-delà de lapartie d'hier. Dans les autres rencontres dujour, les Lakers de la Riviera - pourtant me-nés de 15 points à la mi-temps - ont créé unepetite surprise en s'imposant 93-95 sur leparquet d'Union Neuchâtel, alors que Mon-they s'est «promené» au Tessin face à Mas-sagno (68-90).

Martial Trezzini/Keystone

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Date: 20.04.2019

Tribune de Genève 1204 Genève 022/ 322 40 00www.tdg.ch

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Basketball

Terry Smith: «Je suis toujoursresté un étudiant du jeu»

De la 4e division allemande à Badalona, Terry Smith a vécu le pire et le meilleur en Europe. M DI MATTEO

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Date: 20.04.2019






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Simon Meier

Le meneuraméricain des Lions,grand baroudeur,a trouvé l'amourà Genève.Maintenant, il veutaussi des trophées«Il est toujours en retard, maistrès rigolo.» Les coéquipiers deTerry Smith avaient prévenu et,sur les deux points, ils avaient rai-son. Le meneur américain desLions de Genève arrive au pas decourse, tout sourire. Ça valait lapeine d'attendre: à 33 ans, dontonze à vadrouiller en Europe, del'Allemagne à la Suisse via notam-ment la République tchèque, laCroatie, la Turquie, la France oul'Espagne, l'oiseau a plein de cho-ses à raconter. Alors que le moneytime de la saison se profile - outrele championnat, il y aura la finalede Coupe de Suisse le 27 avril -,l'homme est chaud.

À quel point la premièreplace du classement,enjeu du match de samedicontre Fribourg Olympic,importe-t-elle à vos yeux?Elle est extrêmement importanteen vue des play-off. Nous voulonsabsolument remporter cette sai-son régulière afin d'avoir l'avan-tage d'entamer une éventuelle fi-nale à la maison. Ce match estcapital.

Avec le titre de champion deBulgarie 2015 et la Coupe dela Ligue gagnée cet hiver,vous avez deux trophées. Quevous inspire la possibilité dedoubler la mise dans lessemaines à venir?Ce serait fou, j'adorerais ça! C'estnotre motivation, avec l'équipe, lecoach et Imad (ndlr: Fattal, le pré-sident): réaliser ce triplé que le

club n'a jamais réussi à fêter. Alorsdonnons le meilleur et faisons-le!

Vous sentez-vous comme ungrand frère, dans ce vestiaire?Non, plutôt comme un grand-père. Markel (ndlr: Humphrey) estnotre capitaine, celui qui prend leplus la parole. Comme nous tous,

je suis derrière lui. Mais c'est vraique j'ai pas mal d'expérience àtransmettre. La plupart des garsont 24-25 ans, et moi 33.

L'âge du Christ...Oui monsieur! Et j'espère bienque cela rimera avec une annéebénie. Au début, en tant que pro,je pensais surtout à marquer despoints, pas tellement à la façondont je pouvais aider les autres.Maintenant, j'essaie de faire lesdeux. Je ne crois pas avoir étéégoïste. Mais j'ai développé unemeilleure compréhension du jeu.

Savez-vous dans combien depays vous avez évolué depuis2008?Dix, je crois.

Correct. Et dans treize clubs,

dont trois lors de la seuleannée 2016. C'est une vie defou, non?C'était une année très spéciale.J'avais signé un bon contrat à Vil-leurbanne, l'équipe de Tony Par-ker, mais je me suis déchiré lesligaments croisés après trois mat-ches, en février. J'étais très frus-tré, déprimé, parce que j'avaismanqué ma chance de m'imposerau plus haut niveau. Sans mesproches, je n'aurais pas remontéla pente. Villeurbanne m'a beau-coup aidé - respect à eux -, puis jesuis rentré aux États-Unis pourtravailler avec mon coach et pré-parer la suite en Arménie.

Un pays dont vous possédezle passeport. Pourquoi?Kim Kardashian est ma soeur -

non, je plaisante. C'est comme ça

que marche le sport, le business.Ils voulaient que je joue là-bas,alors ils ont fait en sorte que j'aiele passeport - ils m'ont même de-mandé de jouer pour l'équipe na-tionale. Cela ne s'est pas fait, maisje suis fier de cette deuxième na-tionalité (il tape du poing sur sapoitrine).

Quelle fut votre plus belleexpérience?Jouer pour Badalona, en Espagne,la meilleure ligue en Europe.Quand vous affrontez le Real Ma-drid ou Barcelone, devant 12 000spectateurs... Tous les soirs,même à l'entraînement, chaquejoueur donne le meilleur, impos-sible de se relâcher. C'était la pre-mière classe, à tous les niveaux.

Et la pire expérience?En termes de basket, c'était àMônchengladbach, même si çam'a endurci. J'étais perdu, loindes USA pour la première fois.Mais le plus dur, au niveau duquotidien, ça a été l'Ukraine, alorsen guerre avec la Russie. C'était lebordel jusqu'à ce que le prési-dent, qui ne pouvait plus garantirma sécurité, me verse mon der-nier salaire avec un billet d'avion.

Vous avez changé de clubchaque année. Un manqued'équilibre?(Il rit.) Tout est question de busi-ness, vous savez. On essaie des'entraider mais au final, chacuns'occupe de soi-même. Moi, j'aiessayé chaque année de franchirun cap, de gagner plus d'argent.J'ai commencé par des centimesen 4e division allemande et, peu àpeu, j'ai eu l'occasion de connaî-tre les meilleures ligues européen-nes. Je suis toujours resté un étu-diant du jeu, je n'ai jamais cesséd'observer pour progresser.

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Et à Genève, qu'avez-vousdécouvert?(Long silence, à la fois amusé etsolennel.) J'ai réalisé que l'amourpouvait vous mener à faire deschoses folles. J'avais rencontrécette femme lorsque j'étais à Mon-they (ndlr: saison 2011-2012). Maisdepuis, les choses ont évolué.Cette relation est l'une des raisonspour lesquelles j'ai signé avec lesLions pour deux ans, l'été passé.

Vous sentez-vous encoreAméricain?Mes parents, mes amis me disentque je suis devenu Européen.Mais la maison, c'est où votrecoeur se trouve et moi, je suis deSyracuse, New York.

Quel regard portez-vous surDonald Trump?Disons qu'entre Barack Obama etlui, il y a eu une drôle de transi-tion. Personnellement, je ne suispas un grand fan. Mais à ce mo-ment-là, il fallait choisir entre lepire et le moins pire. La majoritédu pays a choisi Donald. C'estainsi.

Samedi, 17 h 30 au PommierDernier match de la phaseintermédiaire: Lions de Genève -Fribourg Olympic

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Journal de Morges1110 Morges021/ 801 21 38www.journaldemorges.ch

Genre de média: Médias imprimésType de média: Presse journ./hebd.Tirage: 7'289Parution: 49x/année N° de thème: 042.001




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Renversants, les Red Devils se qualifient!BASKETMorges-Saint-Prex aréalisé une incroyablefin de match mardiet remporté l'ultimematch 89-82. II s'en vaen demi-finales.Les supporters présents mardisoir à salle du Cherrat ont vibré.Surtout ceux du Marges Saint-PrexRed Devils Basket, car le club dudistrict a complètement renversé lavapeur dans l'ultime quart-temps.Menés alors 72-64> les hommesde Michel Perrin vont inscrire25 points quand les joueurs duBC Winterthur n'en marquerontque 10. «C'était une fin de matchparticulière, très tendue, témoignele président du club, Alexis Margot.Mais je suis resté confiant> car

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l'équipe est très motivée depuis lematch Winterthur et se donneà 200%. J'étais sûr qu'on allait fairetourner ce match.»

À raison. Profitant de l'absencede l'Américain Robinson,sorti pour avoir commis trop defautes, Mohamed Souaré (24 pointset 3 rebonds) et Valentin Era rd (21points, dont 9 dans le quatrièmequart-temps) ont été les grandsartisans de cette victoire dans lesderniers instants de jeu. «On avraiment bien joué, que ce soitoffensivement ou défensivement,commente Valentin Érard.Malgré le fait qu'on a couru aprèsle score presque toute la deuxièmemi-temps, on s'accrc.che et onpasse devant à trois minutes de lafin. Là, on su garder notre calmeet faire ce qu'on avait faire, »

I Objectif final(e)

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Cette performance voit les diablesrouges se qualifier pour les demi-finales. Et si lion sait pas quide Meyrin ou de Pully-Lausanneles Morgieris et Saint-Preyardsaffronteront dans le dernier carré( les équipes disputaient

maich hier soir moment dela presse du journal),le but est quoi qu'il en soit depasser l'épaule_ «Si on arrive àreproduire le genre de prestationsréalisées mardi et samedi lors dumatch 2 (ter: victoire 84-83), c'estpossible», déclare Valentin Erard.

Et le tireur à trois points demettre en garde les siens. «Pour ça,il faut que l'on garde ce sentimentd'urgence> cette impression d'êtreau pied du mur et que chaquepossession de balle compte. On

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ne l'avait pas au premier match deces playoffs et on a pris une radée.Mais ce qui s'est passé depuis peutnous donner bon espoir.»

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Les tirs à trois points de Valentin Erard ont coulé Winterthurv1oescIi ng

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e ensiv ler. 1

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KarriereDer in Vevey aufgewachsene ThaboSefolosha (34) absolviert derzeitseine 12. NBA-Saison. Der 2,01 mgrosse Small Forward stand bishereinmal im All-Defensive-Team. NachStationen in Chicago, OklahomaCity und Atlanta spielt er nun seinezweite Saison für die Utah Jazz.Nach einer Marihuana-Sperre zuBeginn der Saison kämpfte er wiebereits in der letzten Spielzeitwiederholt mit Verletzungen.

AnsehenSefolosha gilt als einer der intel-ligentesten und meist respektiertenSpieler der NBA, der sich für allemöglichen Themen ausserhalb desSports interessiert. Spätestens seiter vor zwei Jahren einen Prozessgegen die Polizei von New York City

gewann und ihm dafür 4 MillionenDollar bezahlt werden mussten, ister als Kämpfer gegen Rassismusund Polizeigewalt eine nationalbekannte Figur. Sefolosha war2015 in einem New Yorker Nacht-klub unschuldig verhaftet worden.Bei der Verhaftung brachen ihm diePolizisten den Knöchel.

Star-FaktorSefolosha ist einer der Spieler, dieein gutes Spiel machen können,ohne dass man sie auf dem Parkettund auf dem Statistikblatt bemerkt.Ein unspektakulärer Defensiv-spezialist, der wichtig fürs Team ist- auf dem Platz und auch in derGarderobe.

RolleSefolosha ist einer von vielenDefensivspezialisten im Team von

Utah. Und im Moment gleichzeitigeiner der effizienteren. NurSefolosha gelang es in Spiel eins,Superstar und MVP-KandidatJames Harden einigermassen inSchach zu halten. Etwas, an demdie Kollegen Ricky Rubio, RoyceO'Neale und Donovan Mitchellscheiterten. Allerdings scheint derWaadtländer etwas gehandicapt-die Hüfte macht ihm zu schaffen.

ZukunftBei Sefolosha ist die Frage: Wielange noch? Wie lange hatder 34-Jährige noch Lustwie lange macht der Kör-per noch mit? Im Februarsagte der Waadtländernoch zu SonntagsBlick,er sehe sich nächstesJahr sicher noch in

DefensivkünstlSefolosha - Capela Schweizer Viertelfinal-Duell in der NBA

gegenSie treffen mit den Houston Rockets und den Utah Jazz in denNBA-Playoffs aufeinander: Clint Capela und Thabo Sefolosha,die beiden einzigen Schweizer in der besten Basketball-Liga der Welt. Der grosse Vergleich.

NBA.PLAYOFFS I,

MA-Houston-

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der NBA.

GeldSefoloshakommtderzeit aufetwasüber 44MillionenUS-Dollar, die er in seiner Karrierebereits verdient hat- in 13 Saisons.Im Moment verdient er mit 5,25Millionen so viel wie noch nie proSaison. Sein Vertrag läuft aus. Seinnächster Kontrakt dürfte tieferdotiert sein.

TitelchancenSefoloshas Utah Jazz müsstenzuerst die Rockets ausschalten,dann noch einmal drei weiterePlayoff-Runden überstehen.Unwahrscheinlich. EinTitel für das Teamaus Salt LakeCity wäreeine Sensa-tion.

KarriereDer Genfer Clint Capela (24) stehtin seiner vierten vollen NBA-Saison.Letzte Saison glänzte der 2,08 mgrosse Center der Houston Rocketsmit der besten Wurfquote der gan-zen Liga. Auch diese Spielzeit triffter mit 64,8 Prozent seiner Versuche.

AnsehenCapela ist noch dabei, sich einen

Namen zu machen. Während er inHouston neben James Harden undChris Paul zu den drei wichtigstenSpielern gehört, ist er im Rest desLandes noch nicht jedem Sportfanein fester Begriff. Das kann er mitdiesen Playoffs endgültig ändern.

Star-FaktorCapela ist ein spektakulärer Spieler.Wenn er den Ball zum Dunk in den

Korb stopft, dann knallts. Wenn erzum Block hochsteigt, schmetterter den gegnerischen Angriff ab.Und selbst wenn er Harden undPaul den Weg freiblockt, wird erwahrgenommen. Dank seinerSpielweise und seiner offenen Artist er in Houston einer derPublikumslieblinge.

RolleCapela ist ein entscheidendesPuzzlestück im Spielsystem derHouston Rockets. Der Center istdafür zuständig, im Pick and Rollden hochdekorierten GuardsJames Harden und Chris Paul dennötigen Platz zu verschaffen.Gleichzeitig ist er unter den Körbender grosse Gegenspieler von UtahsRudy Gobert, soll sich dortRebounds krallen und Würfeblocken - beides gelingt ihm der-zeit ausgezeichnet. Dazu ist er alsAbnehmer von Alley-Oops und mitseinen Dunks auch fürs Punktenzuständig.

ZukunftBei Capela könnte sie rosiger

kaum aussehen. Der 24-Jährigesteigert sich von Saison zu Saison,zum Teil auch in Bereichen, indenen man es ihm nicht unbedingtzugetraut hätte. So schraubte erseine Freiwurfquote in dieserSaison auf 63,5 Prozent. Damitverpasste er zwar knapp einen0,5-Millionen-Dollar-Bonus, stei-gerte sich aber um mehr als achtProzent. «Er hat noch viel mehrdrauf, als er zeigen kann», sagtHouston-Assistent John Lucas überihn. «Sein Sprungwurf aus derHalbdistanz wird immer besser. Inunserem System braucht er ihn ein-fach kaum.» In vier Jahren darf erüber einen neuen Vertrag verhan-deln. Lucas ist sich sicher: «Dann ister reif für einen Maximal-Deal.»

GeldIn dieser Kategorie hat Capela dieNase noch nicht vorne. Bis zu90 Millionen Dollar könnte ihm derim letzten Sommer abgeschlosseneVertrag über fünf Jahre bringen, imSchnitt verdient er ca. 18 Mio. proSaison. Im Moment steht er beiKarriere-Einnahmen von etwa20 Millionen.

TitelchancenBei Capela sind sie intakt. Titel-verteidiger Golden State scheintetwas zu schwächeln. Und dieRockets um Harden scheinen im-mer besser in Fahrt zu kommen.

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BASKET

Per la SAMun antipastodi playoffIII Oggi alla palestra di Nosedo, al-le 17.30,1a SAM Massagno ospita ilMonthey nell'ultimo turno del tor-neo intermedio 1.-6. posto. Un in-contro che non avrà più alcuna in-fluenza sugli accoppiamenti in vi-sta dei quarti di finale, dal momen-to che gli uomini di Robbi Gubitosasono sin d'ora sicuri di concludereal quarto posto, sinonimo di sfidacontro gli stessi vallesani nel primoturno dei playoff. Una sorta di anti-pasto, insomma. Dal canto loro iLugano Tigers (a riposo) seguiran-no con particolare attenzione il bigmatch tra Ginevra e Olympic Fri-burgo, da cui scaturirà il nomedell'avversaria per i quarti. Pure al-le 17.30, completa il tabellone Neu-chkel-Riviera. (Foto Zocchetti)

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BASKET I LEGA NAZIONALE A

I playoff dietro l'angolo

Anche oggi Aw (a sinistra) sarà a margine della contesa

Ultimo... giro d'orologioaspettando il gran finale.La Sam ospita il Monthey,suo possibile avversarionei quarti.

di Dario Me' Bernasconi

Si chiude oggi la seconda fasedel campionato, cosiddetta aorologio, anche per le prime sei,con la sfida fra Ginevra-Fribor-go a fare da spartiacque prima

dei playoff.Visto che i calendari sono co-struiti su misura, in modo chel'interesse sia vivo sino all'ulti-ma giornata, così come è statofatto per la fase preliminare, ec-coci, in un torneo inutile comequesta fase, ad aspettare sinoall'ultima sirena per sapere chisarà primo e chi, invece, secon-do. Oramai, lo scriviamo daanni, ma a nessuno degli avver-sari delle due principali squa-dre, interessa più di tanto, percui le cose continueranno con

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TI-PRESS/F. AGOSTA

piena discrezione di chi fa e dichi subisce zitto zitto.Visto che anche la Coppa haavuto questi "fortunati" (eufe-mismo) sorteggi, che hanno por-tato le due migliori squadre atrovarsi solo in finale, sabatoprossimo si replicherà in quel diBienne. Come sarà la sfida dioggi? Nessun pensiero alla Cop-pa e quindi gioco assolutamentedeterminato, oppure qualche al-chimia tattica e di scelta di gio-catori differente, per creare poila sorpresa all'appuntamento

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principe del basket? Staremo avedere. Secondo noi, molto di-penderà da quale metro useran-no gli arbitri. Novakovic, Ballet-ta e Tagliabue saranno i tre fi-schietti, arbitri di esperienzache hanno già fatto valere il loropotenziale nelle finali di Coppadella Lega a Montreux con arbi-traggi quasi perfetti. Noi ci au-guriamo che sia così anche oggi,perché almeno nelle gare decisi-ve è fondamentale che si abbiauna linea precisa e coerente, nonsolo nei 40 minuti ma anche a li-vello di ciò che si può o non sideve tollerare, dai blocchi in mo-vimento al gioco sporco e via di-cendo. Speriamo.

La Sam chiude questa fase sen-za grandi entusiasmi: assicura-tasi il quarto posto, oggi affron-ta quel Monthey che dovrebbeessere anche l'avversario deiplayoff. Con il fattore campo ac-quisito da tempo, Gubitosa sipreoccupa solo di recuperare almeglio i suoi giocatori acciacca-ti e stanchi, a cominciare dalperno sotto le plance, Aw. Il pi-vot starà fuori anche oggi in at-tesa di riprendere gli allena-menti fra una settimana, vistoche gara 1 dei playoff è previstasolo fra 15 giorni.Il Monthey è una buona squadrache ha avviato la ricostruzione eche per il momento non ha an-

cora quella continuità tale darenderla sempre competitiva.Dal canto suo la Sam, dopo tretrasferte consecutive a incame-rare punti, vuole comunque direarrivederci e buona Pasqua aisuoi tifosi nel miglior modo pos-sibile. Non sarà una partita verama certamente non manche-ranno né l'impegno né la vogliadi vincere.In campo femminile, Elfic eWinterthur, le prime due dellaclasse al termine della stagioneregolare, si affronteranno per lefinali playoff dopo aver travolto,come da copione e logica voleva,rispettivamente Troistorrents eGinevra con due netti 3-0.

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Basket In Ticino i campioni di domaniCominciano oggi i tornei giovanili di Massagno e Bellinzona riconosciuti dalla FIBALa manifestazione della SAM è dedicata agli U14 e U16, quella sopracenerina agli U18III In Ticino sarà un weekend pasqualeall'insegna del bel basket. Lo garantiscela FIBA, la federazione internazionale,che con il suo marchio di qualità ha rico-nosciuto entrambi i tornei giovanili inprogramma nel nostro cantone tra oggie lunedì. Da una parte l'InternationalYouth Tournament della SAM Massa-gno, dedicato alle categorie U14 e U16,giunto alla 16. edizione. A nord del Ce-neri ecco invece il Torneo internaziona-le Under 18 di Bellinzona.Ma andiamo con ordine. Alle scuole ele-mentari di Massagno e Breganzona nonmancheranno club di grande tradizione.Considerato l'elevato numero di richie-ste di partecipazione, il torneo della SAMè tornato alla formula delle otto squadreper la categoria U16, dove i campioni incarica dello Zalgiris Kaunas cercheran-no di difendere il titolo. I lituani sono sta-ti inseriti nel Gruppo A insieme ai padro-ni di casa, ai serbi del KK Kolubara e alTeam Academy Niners Chemnitz, inte-

IL VETERANO

ressante realtà tedesca che partecipa alcampionato nazionale della Jugend Bas-ketball Bundesliga. Nel Gruppo B si af-fronteranno la Nazionale svizzera alle-nata da Cristiano Iannitti (uomo SAM),l'Olimpia Milano, il Mega Leks di Belgra-do e gli sloveni del Primorska, portati inTicino da Uros Slokar, ex giocatore NBAoggi in forza alla prima squadra dellaSAM (vedi intervista a lato). La primapartita è in programma oggi alle 15.30nella palestra di Nosedo: Massagno con-tro Chemnitz. Nella categoria U14 - incampo domani e domenica - c'è un sologirone con SAM, Mega Leks, Cantù eLeoncino Mestre. Domenica alle 9.45,sempre a Nosedo, è inoltre in program-ma un «clinic» in cui si parlerà di tecno-logia applicata alla pallacanestro insie-me a Robbi Gubitosa e all'arbitro inter-nazionale Sebastien Clivaz. Informazio-ni e programma completo della manife-stazione sul sito www.sambasketmassa-gno.com.

Slokar: «Una porta sul mondoper alimentare i propri sogni»FERNANDO LAVEZZO

III Nella sua splendida carriera, UrosSlokar non si è lasciato sfuggire nulla.Oggi, a 36 anni, vive in Ticino e giocanella SAM. In passato, però, l'ala di Lu-biana ha calcato tutti i parquet più pre-stigiosi del pianeta: una stagione in NBAa Toronto, uno scudetto a Treviso, l'Eu-rolega, tre Mondiali, sei Europei. Ma an-che lui, come i tanti ragazzi che in que-sti giorni animeranno le palestre diMassagno e Breganzona e il Palasport diBellinzona, ha vissuto le prime grandiesperienze internazionali partecipan-do a dei tornei giovanili. «Sono tappefondamentali nella crescita di un cesti-

sta», ci racconta lo sloveno. «Da ragaz-zino sei abituato a giocare e competerein un ambiente familiare, con i tuoi ami-ci, contro avversari che conosci a me-moria. Poi vieni selezionato per un tor-neo all'estero e ti si spalanca un univer-so. Esci dalla tua zona di conforto, ticonfronti con altre realtà e capisci cheesiste anche un'altra pallacanestro oltrea quella che ti hanno insegnato. Realiz-zi che ci sono tanti ragazzi della tua etàche praticano il tuo stesso sport, ma chelo interpretano in maniera diversa. Inquesto modo cresci, migliori, alimentila tua curiosità e i tuoi sogni. Più impari

Sono invece sei le squadre U18 che - di-vise in due gironi - si daranno battaglia apartire da questa sera (ore 18.30) al Pala-sport di Bellinzona. Il Team Ticino se lavedrà con gli italiani della Next Step Aka-demy (stasera alle 20.30) e gli sloveni delKK Leone Ajdovscina (domani alle13.30), mentre la Nazionale svizzera coni montenegrini del Sutjeska Niksic e l'Ac-cademia Basket dell'Altomilanese. Tragli appuntamenti collaterali segnaliamouna sfida tra Arbedo e Gordola Under 9(domani alle 9.45), la gara del tiro da trepunti (domani alle 17) e quella delleschiacciate (domenica alle 16). La cresci-ta del torneo bellinzonese è stata costan-te. Dal biennio 2012-2013, con una pri-ma manifestazione organizzata per lecompagini U13, si è arrivati, dai 2016, aproporre un torneo U18. Questo dopoaver organizzato con successo, nel 2014e 2015, due edizioni riservate agli U15.Ulteriori informazioni e programma suwww.basketimeout.ch.

e più vorresti imparare. Tornei comequelli di Massagno e Bellinzona sonooccasioni stupende. Delle porte spalan-cate sul mondo della pallacanestro. Esono anche esperienze di vita uniche. A14 anni parti con i tuoi amici, ti metti inviaggio, stai lontano da casa per quattrogiorni, giochi, ti diverti. È il massimo».Al torneo della SAM, nella categoriaU16, ci sarà anche una squadra moltolegata a Uros Slokar: il Primorska. «So-no il vicepresidente. E il generai mana-ger è uno dei miei migliori amici», rac-conta l'ex Raptors. «Quando sono venu-to a sapere che a Massagno c'era questo

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importante torneo riconosciuto dallaFIBA, ho pensato che fosse interessan-te portare qui i miei ragazzi dalla Slove-nia. Per loro sarà un'esperienza utile,ma anche per me: vivendo da 3 anni inTicino, infatti, ho poche occasioni pervedere come si lavora dalle mie parti.L'obiettivo è lo stesso che ha Massagno:aiutare i giovani ad arrivare su palcosce-nici importanti, in serie A. Io vorrei da-re una mano alla SAM in questo senso.Sto cercando di capire come posso ren-dermi utile. Tanto in Slovenia quanto inSvizzera, bisogna offrire ai talenti le mi-gliori condizioni per potersi costruireuna carriera. Sono convinto che anchein Ticino ci sia un bel potenziale, ma for-se servirebbe una mano più dura. Ri-spetto all'Italia, dove si parla la stessalingua e la cultura è simile, qui non c'è lastessa fame di basket. La pallacanestronon è un obiettivo dei giovani comepossono esserlo la scuola o il calcio. Pe-rò ci si può lavorare. In Germania lo

hanno fatto. Negli ultimi 15 anni, sottola spinta di un esempio come Dirk No -vitzki, hanno iniziato a lavorare benissi-mo con i giovani. Oggi il campionato te-desco ha un livello altissimo, ricono-sciuto da tutti. È un modello da seguire,anche per la Svizzera. A Massagno vedotantissimi ragazzi che si impegnano,che vogliono giocare. Si può fare, ne so-no convinto. Ma bisogna vendersi me-glio, promuovere di più la disciplina e isuoi valori. Basket significa amicizia,viaggi, conoscenze. Vedo che Gubitosa,coach della SAM, cerca di fare questo:crescere persone, non solo giocatori. Ilbasket è come la vita: da solo non puoifare nulla, hai bisogno degli altri».Uros Slokar avrà un occhio di riguardoanche per il torneo U18 di Bellinzona:«C'è una squadra slovena anche lì, ilLeone Ajdovscina. Mio zio è lo sponsor.Come vedete, dalle mie parti siamo tut-ti connessi attorno alla palla a spicchi».

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5ARIA DI CASA A Massagno c'èpure il Primorska, club sloveno dicui Uros Slokar è vicepresidente.(Foto Reguzzi)

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BASKET N BA

Il derby elvetico sorride a ClintIII Nei playoff di NBA il derby tra il ginevrino Clint Capela e il vodese ThaboSefolosha vede il primo in vantaggio per 2- O.Anche in gara-2, infatti, gli Hou-ston Rockets non hanno dato scampo agli Utah Jazz, battuti 118 a 98.An-cora determinante James Harden, autore di 32 punti, 13 rimbalzi e 10 as-sist. Capela (7 punti, 10 rimbalzi) ha limitato il raggio d'azione del forte cen-tro rivale, il francese Rudy Gobert. Sefolosha ha giocato soltanto 9 minuti.

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