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Printemps des poètes2016
Le grand XXème
d'Apollinaire à Bonnefoy
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Dehors c'est laguerrel'eau coule...
Poèmes sélectionnés
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Elle accoucheObaldi a perdu son A
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Pause
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PétronilleRecette 51 pour faireun poème moderne
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Le repas du sièclela boîte noire
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une ode aux poètesLe p'tit XXè
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La fille de joie
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SucreriesPoème swag du XXèsiècleje donne à monespoirHey, mon gars
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Certains élèves ont écrit lespoèmes et l'inspiration deRené de Obaldia, que le lycéea eu l'honneur d'accueillir,est très prégnante dansleurs oeuvresd'autres élèves se lesapproprient pour lestransmettre dans toutes lesclasses du lycée ; tous lespoèmes ne sont pas choisispar le jury, ceux qui le sontfont l'objet de tout untravail en amont :mémorisation, mise en scène,interprétation musicale, etdeux jours de passage dansles classes du lycéeEnfin petite représentationdevant le public senior derésidents de l'ONAC et de leVençoise lors de la journéeconsacrée aux arts au sein dulycée, le 21 avril 2016
Et même quelquefois lesdeux : poètestransmettant les poèmesdes autres
Professeurs de lettresayant fait écrire despoèmes à leurs élèves :Claudie AlbaGaëtan BleiNGéraldine VernusGhislaine Zaneboni
Sophie Dehorter,Professeur d'artsplastiques a participé auprojet par la créationd'affiches imaginées parles élèves ayant choisicette option
Mise en page : CatherineBaille
Poètes et passeurs
Dehors c'est la guerremon maître me l'a ditJe n'y crois pas maisdehors c'est la guerre
les gens crientles gens meurentles gens pleurent
dehors c'est la guerre
et moi on m'a fait chienincapable de me défendrede combattreparce que dehors c'est la guerre
des hommes vêtus de noiraujourd'hui sont venusmon maître ne bouge plusil est par terreil ne parle plus mais je le croisdehors c'est la guerre Pierre-Antoine Casanova1re L
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La ville est sombre, la ville est morte.Pas un café,Pas un restaurantN'a ouvert ses portes.Ce soir, lendemain d'attentats,les gens restent chez eux.Ils ont peurde voir Paris mourirSous une terreur terroriste.Paris,Et ses théâtres, sa joie, ses Lumières,son Amour.
La pluie tombe toujours sur Paris.En bas, la rue s'anime :Quelqu'un passe.Il avance rapidement et bientôt,il disparaît dans la nuit.Avait-il peur? Sans doute.Je peux le comprendreMais ne l'accepte pas.Pour rester debout,Paris devrait s'unir,Arrêter d'avoir peur,Ne pas baisser les bras.
Dans l'immeuble d'en faceUne lumière apparaît.J'entrevois là l'espoirEt je lui tends les bras
Romane Aubertin 1reL
Le front aux vitres, j'observe la villeEn dessous de moi.La rue est vide,Les immeubles sont noirs.Il fait nuitEt la pluie coule toujours sur Paris
J'observe avecfascination les gouttes.Elles descendentdoucement mais bientôt,Elles se trouvent, serassemblent.Ensemble, elles sont plussûres.Ensemble, elles vont plusvite.On m'a dit "l'union fait laforce"Si c'est vrai pour elles,Ca doit l'être pour nous.
L'eau coule sur les carreaux
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Son bébé n'a pas de coucheC'est louche
Elle prend sa doucheSon bébé n'a pas de gel-douche C'est louche
Elle est manoucheSon bébé n'a pas de babouche C'est louche
Elle est au lac de OuchesSon bébé n'a pas de bateau-mouche C'est louche
Elle chasse les mouchesSon bébé n'a pas decartouches C'est louche
Elle retourne à la doucheSon bébé a enfin une couche C'est pas louche
Yoann Gazagnaire 1re S1
Elle accouche
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Que vois-je ?Serait-ce le geai gélatineuxperdu dans la nature?Non loin de là, dans le boisPissenlit et Aglae se lisentdes contes de féeDeux anges déchusmangent des nouilles tout nusTurlututuun éléphant cru traverse lechampde mes souvenirs d'enfantCroissant de lune auxamandinescuit dans le four de monamie FrancineFarine de blé, de riz ou depoisQui a volé ma vodka ? Lucie Devred 1re S1
Sur mon pain j'étale de laconfitureA la fenêtre j'aperçois
Obaldi a perdu son A
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Aux adieuxaux toujoursaux noms oubliésau devoir de mémoireaux guerres pour lapaixau sang verséaux femmes de combata la memoire de ceux quisont tombés pour nousaux chants despartisansaux bistrots résistantsaux armes et caeteraaux canons gelésaux murs dressésaux bombes atomiqueset aux dictatures
a la lune piétinéeaux crises financièresaux risques écologiquesau naufrage du Titanicaux assassinatsA Gandhi et Mandela
au siècle de talentsa Jimi et janisau rock folk reggaedisco popaux nouvellestechnologies et àinternet
aux utopiesaux enfants d'unegénération ratéeaux rêves qu'on faitd'amour et de paixaux rêves
a l'unionaux ruines du monde
a ces connards debarbaresau coeur des attentatsaux drapeaux deslibertaires et aux payssans frontières
Pause
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l'histoire du mondel'histoire de nos enfantsl'histoire du sièclenotre histoire
Léa Delforge 2de12
Pause
aux traces qui s'effacent derrièrenoussouviens-toi c'était hier c'estaujourd'hui et demainle temps passe mais l'histoire écritnotre futursi le grand vingtième a mis la clé sousla portea nous de nous réveiller et d'écrirela suite de l'histoire
PétronilleMoi, j'aime une petite filleMais elle met des pantalonsElle a beau s'appeler PétronilleElle aimerait mieux être un garçonPétronille c'est une fille qui a du cran
J'aime par dessus tout son caractère
Sa façon de répondre aux commerçantsPour les autres c'est un mystère
On siffle dans nos doigts on est Ali-Baba
on grimpe sur les toits
et tout le tralala
Mais, sous ses grands airs
j'le vois dans ses yeux,
je crois lui plaire
Alors j'espère que quand on sera vieux
on s'embrassera comme Elise et Nicolas
Camille Héraud 1re L
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Choisissez un article puischoisissez des mots, en fonction dela longueur que vous voulezdonner à votre poèmeCopier/coller sur une page viergeSélectionnez ensuitealéatoirement des mots quiforment cet article et recopiezles scrupuleusementSauvegardezImprimez avec soinLe poème sera à votre imageEt vous voilà devenu "un poète d'unnouveau genre qui resteraincompris !"
Exemple : "chemin du bonheur,peur menacée internet ensouffranceinspirés éléphants, cerveaubombardés équilibres progrès,l'académieNouveauté et complicespoliticiens honnêtes, paradoxeslogiques" Louis Raffin 1re S1
Prenez une page internetPrenez, sur votre terminal,un outil d'édition de texte
Recette 51 pour faire un poèmemoderne après Tzara
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Monsieur Vingtième,le tout dernier de sonmillénaireavait prévu sans en avoirl'air,un dîner digne des plushauts prestataires
Le repas avait pour lemieux commencéavec deux lois derelativitéet un premier volmotorisé
Les accompagnementsaussi étaient d'un hautniveauavec la mort de ladictacture Franco
et une conquête spatialequi vole haut
Mais le plat principalétait horribleavec un fascisme nuisibleet deux grandes guerresterribles
Or, Monsieur Vingtième,original il ne l'est guèrecar pour le dessert, ilnous ressert,une bien froide nouvelleguerre
Kévin Laurent 1re STDAA
Le repas du siècle
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Et quand la couleur fut, belles annéesAnnées soixante-dix à peu près,"il y a la couleur dans la tété!"! lesgens criaienttous restèrent à jamais émerveillés Olivia Pottier
La boîte noire
Alors que la guerre cessaitles grands esprits réfléchissaientlorsqu'ils eurent inventé la téléles petits esprits furent apaisésLa grande reine d'Angleterre fut couronnéeElisabeth deux, elle s'appelaitC'est bien assis devant la téléque les petits esprits la regardaient
Sur un rythme nouveau les bienheureuxdansaientLed Zepplin, Jet, les Beatles, Julien Doréune fois de plus comme vous l'avez devinéCe fut devant la télé qu'ils chantaient
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les mots s'alignent sur leparcheminmais sans aucune fantaisie
jamais je n'égaleraiun grand poète comme Prévertjamais je n'écriraiun calligramme commeApollinaire
je reconnais le talent deQueneauEvidemment je n'ai pointles pouvoirs de Rimbaud
Alors c'est sans cet examenque j'écris ma première poésiecar j'existe avec mon stylodans la main
Marc de Boer 1re ES3
Avec mon stylo dans la mainj'écris ma première poésie
Une ode aux poètes
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Le 20è c'est des guerresMais aussi des bonheursLa physique des lumièresEt beaucoup de coups decoeurOui tout le mondeconnaîtLa p'tite pomme de SteveJobsLa belle vie de BobMarleyMais est-ce que c'est bienvraiQu'Neil Amstrong s'estposéMoonwalk!comme quidirait
Ces deux sales guerresmondialesNe sont pas du tout gaiesMais la guerre des étoilesFait un très grand succèsLe mur de Berlin cassePicasso nous dessineMaintenant faites de laplaceAux Beatles et à QueenOn voit les satellitesQui virevoltent en orbiteEt puis bug du 2000C'est reparti pour uncycle!
Le petit XXAxel Blin 2de12
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Le front aux vitres, jeperçois au loinUne femme de joieJe perçois son sombrecielSon âme briséeLe front aux vitres,j'avance dans lesrues de la villeC'est elle et sonsombre ciel quiguident mon espritLes murs grisonnantsLes pleursLes prièresTout me paraîtmorose à travers mafenêtreUne brise de ventfrais fait virervolterles robesUne once d'espoirrallume la foi despassantsLe front aux vitres,j'aperçois, j'entendsLes souriresLes riresDe petites âmesinsouciantes jouent àla marelle sur uneplace rouge
Des femmes fontleurs courses aumarché à l'aubeJe ressens la passiondans les yeux dedeux amantsJ'entends un hommecrier "liberté, jet'aime"Cette ville d'amourprend soudain toutson sensLes bougies de laVille lumièreréchauffent moncoeurLe front aux vitres, jecrois voir se dessinersur le visage de lafille de joieUn sourireElle continued'avancer, mon esprità ses côtésOh! comme j'aimeraisprendre le fardeau deson sombre cielPour raviver l'espoiren elleLe front aux vitres, jela découvreEt la redécouvre
La fille de joie
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de la liberté, de l'amour, desjolies femmesEt des tendres plaisirs de la vie
Le front aux vitres, à cette fillede joieJ'offre tout ce dont je disposeMon corps, mon âmeQu'elle prenne toutCette fille de joie martyriséeCette fille de joie libérée
Le front aux vitres, je suistombé amoureux de cette fillede joie
Le front aux vitres,je suis tombé amoureux deParis
Camiille Lalouette 1re L
Un vieil homme buvant sonverre de vin rouge à la santé
EncoreEt encore
Je rêve qu'ellem'appartientSes seinsSes reinsSon teint pâleSes yeux bruns Les petits cafés aucoin des ruesL'odeur du painchaud sortant desboulangeries
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Corps et couvertureMangeons mangeons les sucreriesAu goût aigre-douxPuisqu'on ne puitS'en passer sous la housseAlors goûtons !Bien à vous, votre sucre gourmand
Sucreries Alexandre Astraudo 1re S1
Petits sucres de gourmandisequi plaisent à ma marquiseDe mon coeur caraméliséFlamber et enroberLes petites sucreriesFleurer et glacerLes petites gâteriesCoucher et collerLes petites gamineries
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Le rock n'rollC'est un truc de folleLe DVD c'est piratéJ'les ai téléchargésLe titanic couleC'est la paniqueY'aplein de moustiquesPeine de mort abolieOn est tous de sortieAllons en boîteDansons en tongsFaire du ping-pongJ'mappelle BoubouleJ'ai l'coeur en bouleFaut que ça roule
Passeur : Tom Trotobas
C'est la révolutionY'a que des consQui construisent desplafondsLa terre tourne enrondGrâce aux potironsMangés par les dragonsFaut pas se fierAux doigts de piedsSourcils épilésOn est parés pour allerdanser
Poème swag du XXè siècle
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tout l'avenir quitremblecar du matin ausoirnous demeuronsensemblele futur, moi, la vie...dans la même rivièretoujours la mêmeenvie de nager àhierJe ne peux de ce styxm'arracher au destinMaladie cruelle!lamentable festin!Des armées de viande,lente marche vers lamortLa conditionhumaine est-ellesans remords?Agonie affamée!cesse de te répandresur les quelquesannées que tu vasreprendre
Laisse les illusionstuées par lespassionsQue les couplessoient fusions ! lesdivertis légions!
Qu'importent mesplaintes ? qui arrêteun pendule ?Tous mes rêvessuintent, mêmel'amour crédule,tout s'effrite ets'effondre en lafaille profondeTout va brûler etfondre en ce fol etbas monde
Jean-BaptisteVillarini T ES/L
Je donne à mon espoir
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Tu veux vivrePas survivrePollution tempête soudaineTu me mets la hainePollution fléauqui n'a pas de frontièreIl risque de couvrir la terreentièreLa nature si précieuse et sirareLutte contre lescomportements barbaresHey mon garsArrête-toiNe pense pas qu'àToi
la Terre est en dangerArrête de polluer
Arrête-toine pense pas qu'àToiPas d'ennui pour lanaturepour que la terrereste pureHey mon garsStop tout çaFais un effortTu es en tortArrête ton ticDe jeter des sacsplastique
Hey mon gars
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Louis Rampal
A tout seigneur touthonneur, le vibrionnantLouis Rampal, determinale L, inoubliableinterprète du "repas dusiècle" et de "sucreries"
Lisa Carbonnier
et sa camarade LisaCarbonnier de terminaleL, qui s'est brillammentemparée de "Pétronille"et "je donne à monespoir"
Alicia Garnier
Mais les 1re S ne sont pasen reste, bien représentéspar Alicia Garnier, de 1re S1,qui s'est emparée de "Obalidia perdu son A" et de "elleaccouche"
Romane Aubertin
et que dire de RomaneAubertin de 1re L, qui nousa divertis avec "le repasdu siècle" et "l'ode auxpoètes"
Raluca Cioara
a enchanté l'auditoiregrâce à l'interprétationmusicale avecaccompagnement deguitare du "petit XXè".
Shana Fuhrer
La panoplie seraitincomplète sans lareprésentation d'une élèvede 1re ES, qui a séduit sonauditoire avec "dehors c'estla guerre" et "recette pourun poème moderne"
Les passeurs
Léa Delforge de 2de12 s'estemparée de "la fille de joie"tandis que Jade Walter de2de4 interprétait "la boîtenoire" et "pause"
et encore...des passeurs
Tom Trotobas de 1re S1 a déchaînéles foules avec une figurationremarquée dnans "le repas dusiècle" et s'est illustré avec"poème swag"
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La troupe dans l'amphithéâtre du lycée
21 avril, représentation devant le publicde l'ONAC et de la Vençoise
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