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incluant des he ´ morragies me ´ ninge ´ es ane ´ vrismale de la circulation ante ´ rieure traite ´ es par voie endovasculaire. L’HSA grave est de ´ finie par un score WFNS initial entre trois et cinq ou la survenue d’une complication clinique avant traitement. Analyses des donne ´es cliniques initiales (WFNS, OAP neuroge ´ nique), de la troponine ´ mie Ic a ` l’admission et des donne ´ es scanographiques (scores de Fisher et Hijdra) apre ` s relecture faite par le me ˆme neuroradiologue. Les complications survenues en re ´ animation (hypertension intracra ˆ- nienne-HIC- et vasospasme) e ´ taient analyse ´es. Une e ´ valuation neurologique e ´ tait re ´ alise ´ea ` six mois pour l’ensemble des patients selon le score de Rankin modifie ´ (e ´ volution de ´ favorable : score de Rankin 3-6). Analyse multivarie ´e par re ´ gression logistique. Re ´sultats.– Dans une cohorte de 73 patients (WFNS 3-5 : 64), 45 avaient une e ´ volution de ´ favorable a ` six mois. Apre ` s analyse multivarie ´e, le score WFNS et le score scanographique de Hijdra ventricules e ´ taient des facteurs pre ´ coces associe ´s a ` une e ´ volution neurologique de ´ favorable. L’HIC diagnostique ´e en re ´ animation multiplie par cinq la probabilite ´ de mauvaise e ´ volution. L’a ˆge, le score de Fisher et la troponine n’influenc ¸aient pas l’e ´ volution. Discussion.– Outre les facteurs habituels (gravite ´ clinique initiale, vasospasme, HIC) ce travail souligne le ro ˆle du saignement ventriculaire (score d’Hijdra ventricules) comme facteur pre ´ coce de mauvaise e ´ volution neurologique apre ` s HSA de la circulation ante ´ rieure. Cela pourrait fournir un argument a ` la de ´ rivation syste ´ matique du LCR chez les patients WFNS 3-5 en fonction du score Hijdra ventricule, a ` valider par des e ´ tudes prospectives. Re ´fe ´rence [1] Stroke, 1990; 21: 1156-61. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.241 R200 Prise en charge du vasospasme apre `s he ´ morragie sous-arachnoı ¨dienne : comparaison des pratiques europe ´ennes et franc ¸aises P. Antonietti a, *, L. Velly a , N. Bruder a , G. Audibert b , J.-F. Payen c , ENIG Study Group et ANARLF a CHU Timone Adultes SAR I, Marseille, France b Service d’anesthe ´sie-re ´animation, Nancy, France c CHU Ho ˆpital Michallon, Grenoble, France *Auteur correspondant. Introduction.– De nombreux aspects de la prise en charge des he ´ morragies sous-arachnoı ¨diennes (HSA) restent controverse ´s. L’ENIG group (European Neuroanaesthesia and Critical Care Interest Group) a re ´ alise ´ une enque ˆte de ´clarative sur les divergences entre recommandations d’experts et pratiques cliniques. Patients et me ´thodes.– Le groupe de travail de l’ENIG Group a mis en ligne, d’octobre a ` fin novembre 2012, un questionnaire de 31 items distribue ´ dans chaque pays europe ´ en par leurs socie ´te ´ s savantes de neuro-anesthe ´ sie respectives. Un test de Fisher a e ´ te ´ re ´ alise ´ pour la comparaison des groupes. Re ´sultats.– Quatorze pays europe ´ ens ont participe ´a ` l’e ´ tude. Les re ´ ponses Franc ¸aises (n = 78) issues de 24 des 30 centres hospitalo- universitaire (CHU) repre ´ sentent 30 % de l’ensemble des re ´ ponses avec une me ´ diane de trois re ´ ponses par centre. Pour la pre ´ vention du vasospasme, la totalite ´ des re ´ pondants Franc ¸ais utilisent la nimodipine (96 % en Europe), 45 % les statines (< 10 % en Europe) et 22 % le magne ´ sium (47 % en Autriche, 6 % en Espagne). Par rapport au reste de l’Europe, on retrouve en France un plus large recours au Doppler transcra ˆnien (92 % vs 73 %) et au scanner de perfusion (46 % vs 18 %) comme moyen de surveillance du vasospasme. En France, 74 % des re ´ pondants ont recours a ` l’angioplastie comme traitement endovasculaire du vasospasme symptomatique contre seulement 44 % en Europe. La nimodipine en France reste le vasodilatateur intra-arte ´ riel le plus utilise ´ (76 %), suivi par la milrinone (54 % vs 3 % en Europe) et la papave ´rine (8 % vs 22 % en Europe). Pour le traitement me ´dical du vasospasme, les praticiens franc ¸ais contra- irement au reste de l’Europe ont pre ´fe ´rentiellement recours a ` l’hypertension isole ´e (38 % vs 26 % en Europe) par noradre ´ naline (95 %) pluto ˆt qu’a ` la triple H the ´ rapie (22 % vs 52 % en Europe). Vingt- trois pour cents des praticiens augmentent e ´ galement le de ´ bit cardiaque avec de la dobutamine (13 %) ou de la milrinone (10 %). Discussion.– Cette e ´tude a re ´ve ´le ´ au niveau europe ´en une grande variabilite ´ de prise en charge du vasospasme apre `s HSA. Cette he ´te ´ roge ´ne ´ ite ´ se retrouve e ´galement a ` moindre e ´chelle entre les centres du territoire franc ¸ais. Cependant, la majorite ´ des re ´ ponses franc ¸aises sont en ade ´quation avec les dernie ` res recommandations [1]. Re ´fe ´rence [1] Stroke. 2012; 43:1711-1737. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.242 R201 Pre ´dire a ` l’admission une dure ´e de se ´ jour prolonge ´ e chez les malades pris en charge pour une he ´ morragie sous- arachnoı ¨dienne V. Degos *, F. Clarenc ¸on, W. Koubaa, C. Zeghal, V. Reina, L. Puybasset La Pitie ´ Salpetrie `re, Paris, France *Auteur correspondant. Introduction.– Les malades pris en charge en re ´ animation pour he ´ morragie sous-arachnoı ¨dienne par rupture ane ´ vrismale (HSA) pre ´ sentent un pronostic se ´ve ` re. Les dure ´es de se ´jour en re ´ anima- tion des HSA sont parfois prolonge ´ es. Afin d’optimiser l’informa- tion des familles ainsi que la gestion des flux des malades, il est ne ´cessaire de mettre en place des outils de ´ die ´s a ` la pre ´diction de `s l’admission de la dure ´ e de se ´jour en re ´ animation. Patients et me ´thodes.– De 2002 a ` 2010, de manie ` re prospective et apre ` s consentement e ´ claire ´ , nous avons recrute ´ 1000 malades HSA admis dans notre re ´ animation. Les 700 premiers malades font partie de la cohorte de de ´ rivation et les 300 derniers de la cohorte de validation. Cette e ´ tude s’inte ´ ressant aux malades ayant surve ´ cu, les crite ` res d’exclusion a posteriori e ´ taient la de ´ cision d’abstention, de limitation the ´ rapeutique et le de ´ce ` s des malades en re ´ anima- tion. L’association entre une dure ´e de se ´ jour prolonge ´ e (DSP) de plus de 30 jours en re ´ animation et les caracte ´ ristiques cliniques, biologiques et radiologiques a ` l’admission a e ´te ´ compare ´e en analyse univarie ´ e puis multivarie ´e en palier afin de de ´ gager le mode ` le le plus parcimonieux de pre ´ diction d’une DSP. Un score pre ´ dictif a ensuite e ´te ´ mode ´ lise ´ pour pre ´ dire les DSP et compare ´ au score WFNS. Cette comparaison a ensuite e ´ te ´ effectue ´e sur la cohorte de validation. Re ´sultats.– Parmi les 1000 HSA, 775 (544 « de ´ rivation » et 231 « validation ») ont e ´te ´ inclus dans cette e ´tude et 29 % Tableau 1 OR IC95 % p WFNS 1-2-3 0 [0-0,4] 0,02 4 0,5 [0,1-1,8] 5 1 Hijdra ventricules 0-4 0,2 [0-1,7] 0,05 5-8 0,1 [0-0,6] 9-12 1 HIC Oui 5,1 [1,1-23,1] 0,03 Non 1 Vasospasme Oui 4 [0,9-17,7] 0,07 Non 1 Neuro-re ´animation: he ´morragie sous-arachnoı¨dienne/Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A122–A125 A124

Prise en charge du vasospasme après hémorragie sous-arachnoïdienne : comparaison des pratiques européennes et françaises

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Page 1: Prise en charge du vasospasme après hémorragie sous-arachnoïdienne : comparaison des pratiques européennes et françaises

incluant des hemorragies meningees anevrismale de la circulationanterieure traitees par voie endovasculaire. L’HSA grave est definiepar un score WFNS initial entre trois et cinq ou la survenue d’unecomplication clinique avant traitement. Analyses des donneescliniques initiales (WFNS, OAP neurogenique), de la troponinemieIc a l’admission et des donnees scanographiques (scores de Fisheret Hijdra) apres relecture faite par le meme neuroradiologue. Lescomplications survenues en reanimation (hypertension intracra-nienne-HIC- et vasospasme) etaient analysees. Une evaluationneurologique etait realisee a six mois pour l’ensemble des patientsselon le score de Rankin modifie (evolution defavorable : score deRankin 3-6). Analyse multivariee par regression logistique.Resultats.– Dans une cohorte de 73 patients (WFNS 3-5 : 64),45 avaient une evolution defavorable a six mois. Apres analysemultivariee, le score WFNS et le score scanographique de Hijdraventricules etaient des facteurs precoces associes a uneevolution neurologique defavorable. L’HIC diagnostiquee enreanimation multiplie par cinq la probabilite de mauvaiseevolution. L’age, le score de Fisher et la troponine n’influencaientpas l’evolution.

Discussion.– Outre les facteurs habituels (gravite clinique initiale,vasospasme, HIC) ce travail souligne le role du saignementventriculaire (score d’Hijdra ventricules) comme facteur precocede mauvaise evolution neurologique apres HSA de la circulationanterieure. Cela pourrait fournir un argument a la derivationsystematique du LCR chez les patients WFNS 3-5 en fonction duscore Hijdra ventricule, a valider par des etudes prospectives.Reference[1] Stroke, 1990; 21: 1156-61.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.241

R200

Prise en charge du vasospasme apreshemorragie sous-arachnoıdienne :comparaison des pratiqueseuropeennes et francaisesP. Antonietti a,*, L. Velly a, N. Bruder a, G. Audibert b,J.-F. Payen c, ENIG Study Group et ANARLFa CHU Timone Adultes SAR I, Marseille, Franceb Service d’anesthesie-reanimation, Nancy, Francec CHU Hopital Michallon, Grenoble, France*Auteur correspondant.

Introduction.– De nombreux aspects de la prise en charge deshemorragies sous-arachnoıdiennes (HSA) restent controverses.L’ENIG group (European Neuroanaesthesia and Critical Care InterestGroup) a realise une enquete declarative sur les divergences entrerecommandations d’experts et pratiques cliniques.Patients et methodes.– Le groupe de travail de l’ENIG Group a mis enligne, d’octobre a fin novembre 2012, un questionnaire de 31 items

distribue dans chaque pays europeen par leurs societes savantes deneuro-anesthesie respectives. Un test de Fisher a ete realise pour lacomparaison des groupes.Resultats.– Quatorze pays europeens ont participe a l’etude. Lesreponses Francaises (n = 78) issues de 24 des 30 centres hospitalo-universitaire (CHU) representent 30 % de l’ensemble des reponsesavec une mediane de trois reponses par centre. Pour la preventiondu vasospasme, la totalite des repondants Francais utilisent lanimodipine (96 % en Europe), 45 % les statines (< 10 % en Europe) et22 % le magnesium (47 % en Autriche, 6 % en Espagne). Par rapport aureste de l’Europe, on retrouve en France un plus large recours auDoppler transcranien (92 % vs 73 %) et au scanner de perfusion (46 %vs 18 %) comme moyen de surveillance du vasospasme. En France,74 % des repondants ont recours a l’angioplastie comme traitementendovasculaire du vasospasme symptomatique contre seulement44 % en Europe. La nimodipine en France reste le vasodilatateurintra-arteriel le plus utilise (76 %), suivi par la milrinone (54 % vs 3 %en Europe) et la papaverine (8 % vs 22 % en Europe). Pour letraitement medical du vasospasme, les praticiens francais contra-irement au reste de l’Europe ont preferentiellement recours al’hypertension isolee (38 % vs 26 % en Europe) par noradrenaline(95 %) plutot qu’a la triple H therapie (22 % vs 52 % en Europe). Vingt-trois pour cents des praticiens augmentent egalement le debitcardiaque avec de la dobutamine (13 %) ou de la milrinone (10 %).Discussion.– Cette etude a revele au niveau europeen une grandevariabilite de prise en charge du vasospasme apres HSA. Cetteheterogeneite se retrouve egalement a moindre echelle entre lescentres du territoire francais. Cependant, la majorite des reponsesfrancaises sont en adequation avec les dernieres recommandations[1].Reference[1] Stroke. 2012; 43:1711-1737.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.242

R201

Predire a l’admission une duree desejour prolongee chez les malades prisen charge pour une hemorragie sous-arachnoıdienneV. Degos *, F. Clarencon, W. Koubaa, C. Zeghal,V. Reina, L. PuybassetLa Pitie Salpetriere, Paris, France*Auteur correspondant.

Introduction.– Les malades pris en charge en reanimation pourhemorragie sous-arachnoıdienne par rupture anevrismale (HSA)presentent un pronostic severe. Les durees de sejour en reanima-tion des HSA sont parfois prolongees. Afin d’optimiser l’informa-tion des familles ainsi que la gestion des flux des malades, il estnecessaire de mettre en place des outils dedies a la prediction desl’admission de la duree de sejour en reanimation.Patients et methodes.– De 2002 a 2010, de maniere prospective etapres consentement eclaire, nous avons recrute 1000 malades HSAadmis dans notre reanimation. Les 700 premiers malades fontpartie de la cohorte de derivation et les 300 derniers de la cohortede validation. Cette etude s’interessant aux malades ayant survecu,les criteres d’exclusion a posteriori etaient la decision d’abstention,de limitation therapeutique et le deces des malades en reanima-tion. L’association entre une duree de sejour prolongee (DSP) deplus de 30 jours en reanimation et les caracteristiques cliniques,biologiques et radiologiques a l’admission a ete comparee enanalyse univariee puis multivariee en palier afin de degager lemodele le plus parcimonieux de prediction d’une DSP. Un scorepredictif a ensuite ete modelise pour predire les DSP et compare auscore WFNS. Cette comparaison a ensuite ete effectuee sur lacohorte de validation.Resultats.– Parmi les 1000 HSA, 775 (544 « derivation » et231 « validation ») ont ete inclus dans cette etude et 29 %

Tableau 1

OR IC95 % p

WFNS

1-2-3 0 [0-0,4] 0,02

4 0,5 [0,1-1,8]

5 1

Hijdra ventricules

0-4 0,2 [0-1,7] 0,05

5-8 0,1 [0-0,6]

9-12 1

HIC

Oui 5,1 [1,1-23,1] 0,03

Non 1

Vasospasme

Oui 4 [0,9-17,7] 0,07

Non 1

Neuro-reanimation: hemorragie sous-arachnoıdienne / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A122–A125A124