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Lettre a ` la re ´ daction Prise en charge d’un traumatisme pe ´ne ´ trant du cou : importance de l’examen clinique protocolise ´ associe ´a ` un angioscanner Penetrating neck injuries: Importance of one systematic clinical examination associated with a MDCT angiography E ´ valuer et prendre en charge en urgence un patient victime d’une plaie pe ´ne ´ trante du cou constituent un re ´el de ´fi pour les e ´ quipes me ´ dicales pre ´ hospitalie ` res et intrahospitalie ` res. Ceci semble vrai aussi bien en France qu’en Europe ou ` le niveau d’expe ´ rience par centre et par me ´ decin reste faible. La seule e ´ tude europe ´ enne publie ´e a ` ce jour a objective ´ une incidence de 1,3 pour 100 000 habi- tants par an [1]. Ceci contraste avec l’expe ´ rience acquise par d’autres e ´ quipes nord-ame ´ ricaines (Los Angeles) ou sud-africaines (Johan- nesburg) qui ont publie ´ des se ´ ries de traumatisme cervical pe ´ne ´ trant supe ´ rieures a ` 200 patients par an et par site [2,3]. Nous rapportons ici l’observation d’un adolescent a ˆge ´ de 13 ans (172 cm pour 64 kg), sans ante ´ce ´ dent particulier, pris en charge par une e ´ quipe me ´ dicale pre ´ hospitalie `re 25 minutes apre `s avoir e ´te ´ poignarde ´a ` son domicile au de ´ cours d’une rixe familiale. A ` l’arrive ´e des secours le patient pre ´ sentait une plaie he ´ morragique de la base gauche du cou mesurant environ 3 cm de longueur. Une compres- sion par un linge de toilette impre ´ gne ´ de sang e ´ tait re ´ alise ´e par sa me `re sur les conseils du Samu. Le coup avait e ´te ´ porte ´ de haut en bas avec un couteau de cuisine. L’examen de la lame, pose ´e a ` proximite ´ de la victime, objectivait des traces de sang sur une distance de 5 cm. Le premier examen me ´ dical retrouvait une pression arte ´ rielle (PA) mesure ´e a ` 150/90 mmHg, une fre ´ quence cardiaque (FC) a ` 120 bat- tements/min, associe ´es a ` un taux d’he ´ moglobine capillaire (Hb) mesure ´ initialement a ` 11,7 g/100 mL. Les pouls pe ´ riphe ´ riques (carotides, hume ´ rales, radiales) e ´ taient perceptibles et syme ´ triques. Il n’existait pas de de ´ tresse respiratoire, la fre ´ quence respiratoire (FR) e ´ tait de 18 cycles/min et la saturation percutane ´e d’oxyge `ne (SpO 2 ) en air ambiant e ´ tait de 98 %. Le patient e ´ tait conscient (score de Glasgow a ` 15) mais agite ´, angoisse ´ et tre `s algique. Un de ´ ficit sensitivomoteur partiel du membre supe ´ rieur gauche e ´ tait constate ´ d’emble ´e. L’auscultation pleuropulmonaire initiale, difficile dans ce contexte semblait syme ´ trique. Les bruits du cœur e ´ taient perc ¸us sans souffle ou frottement ajoute ´. Il n’existait pas non plus de souffle carotidien. La plaie apparaissait comme non soufflante, sans emphyse `me cervicothoracique associe ´. Le reste de l’examen clinique e ´ tait sans particularite ´. Les pertes sanguines exte ´ riorise ´es e ´ taient e ´ value ´es a ` moins de 500 mL. Un pansement ame ´ ricain compressif e ´ tait pose ´, ainsi que deux voies d’abord veineuses pe ´ riphe ´ riques sur le membre supe ´ rieur controlate ´ ral avec du se ´ rum physiologique en garde veine. Une analge ´ sie et une se ´ dation intraveineuse, associant 1 g de parace ´ tamol, une titration morphinique et du midazolam (1 mg) e ´ taient de ´ bute ´es ainsi qu’une antibioprophylaxie par 2 g d’Augmentin 1 . Le patient semblait stabilise ´ et, 60 minutes apre `s l’agression, il e ´ tait admis, sous couvert d’un transport me ´ dicalise ´, en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI). Le saignement e ´ tait contro ˆle ´ par le pansement compressif. La PA e ´ tait conserve ´e (150/ 80 mmHg), mais la FC e ´ tait mesure ´e a ` 130 battements/min et le taux d’Hb a ` 8,8 g/dL apre `s 1000 mL de se ´ rum physiologique. La SpO 2 e ´ tait mesure ´e a ` 98 % avec 9 litres d’O 2 par minute au masque haute concentration. Le patient semblait plus calme et analge ´ sie ´ de fac ¸on efficace (e ´ chelle visuelle analge ´ sique [EVA] < 3). Une radio- graphie pulmonaire objectivait un he ´ mopneumothorax gauche de moyenne abondance. L’examen neurologique confirmait l’exis- tence d’un de ´ ficit sensitivomoteur ulnaire du membre supe ´ rieur gauche avec de ´ ficit partiel du nerf radial sans atteinte du nerf me ´ dian. Devant l’absence de signe de de ´ tresse vitale, il a e ´te ´ de ´ cide ´ de pratiquer un angioscanner, qui confirmait la pre ´ sence d’un he ´ mopneumothorax avec contusion de l’apex pulmonaire gauche sans atteinte vasculaire arte ´ rielle visualise ´e. Le patient e ´ tait ensuite dirige ´ au bloc ope ´ ratoire 110 minutes apre `s le trauma- tisme pe ´ne ´ trant. Un drain thoracique e ´ tait mis en place au quatrie `me espace intercostal gauche sur la ligne axillaire ante ´- rieure. L’intervention permettait de re ´ aliser l’he ´ mostase d’une plaie longitudinale de la veine jugulaire interne et la ligature de la jugulaire externe. La fermeture cutane ´e e ´ tait re ´ alise ´e apre `s parage de la plaie et mise en place d’une lame de drainage. Les suites postope ´ ratoires imme ´ diates e ´ taient simples. Le de ´ ficit neurologi- que du membre supe ´ rieur gauche e ´ tait explore ´ au quatrie ` me jour par un e ´ lectromyogramme et un examen par re ´ sonance magne ´- tique nucle ´ aire (IRM) qui objectivaient une le ´ sion du plexus brachial de niveau C5-C6 ne ´ cessitant une suture microchirurgicale. Apre `s re ´e ´ ducation, les suites ont e ´te ´ juge ´es favorables puisqu’un an apre `s le traumatisme, le de ´ ficit neurologique du membre supe ´ rieur gauche ainsi que les douleurs neuropathiques avaient totalement re ´ gresse ´. La connaissance de l’anatomie cervicale est un pre ´ requis indispensable pour tout praticien amene ´ a ` prendre en charge une plaie pe ´ne ´ trante du cou, zone caracte ´ rise ´e par une concentra- tion dense de structures vitales. D’un point de vue fonctionnel, la re ´ gion cervicale ante ´ rieure a e ´ te ´ divise ´e en trois zones anatomi- ques [4] (Fig. 1). La zone I s’e ´ tend de la fourchette sternale et des Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´ sie et de Re ´ animation xxx (2014) xxx–xxx I N F O A R T I C L E Mots cle ´s : Plaie Cou Urgence Keywords: Wound Neck Emergency room G Model ANNFAR-5317; No. of Pages 3 Pour citer cet article : Lefort H, et al. Prise en charge d’un traumatisme pe ´ne ´ trant du cou : importance de l’examen clinique protocolise ´ associe ´a ` un angioscanner. Ann Fr Anesth Reanim (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013 0750-7658/$ see front matter ß 2013 Socie ´te ´ franc ¸aise d’anesthe ´ sie et de re ´ animation (Sfar). Publie ´ par Elsevier Masson SAS. Tous droits re ´ serve ´s. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013

Prise en charge d’un traumatisme pénétrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisé associé à un angioscanner

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Page 1: Prise en charge d’un traumatisme pénétrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisé associé à un angioscanner

Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation xxx (2014) xxx–xxx

G Model

ANNFAR-5317; No. of Pages 3

Lettre a la redaction

Prise en charge d’un traumatisme penetrantdu cou : importance de l’examen cliniqueprotocolise associe a un angioscanner

Penetrating neck injuries: Importance of one systematic clinical

examination associated with a MDCT angiography

I N F O A R T I C L E

Mots cles :

Plaie

Cou

Urgence

Keywords:

Wound

Neck

Emergency room

Evaluer et prendre en charge en urgence un patient victime d’uneplaie penetrante du cou constituent un reel defi pour les equipesmedicales prehospitalieres et intrahospitalieres. Ceci semble vraiaussi bien en France qu’en Europe ou le niveau d’experience parcentre et par medecin reste faible. La seule etude europeennepubliee a ce jour a objective une incidence de 1,3 pour 100 000 habi-tants par an [1]. Ceci contraste avec l’experience acquise par d’autresequipes nord-americaines (Los Angeles) ou sud-africaines (Johan-nesburg) qui ont publie des series de traumatisme cervical penetrantsuperieures a 200 patients par an et par site [2,3].

Nous rapportons ici l’observation d’un adolescent age de 13 ans(172 cm pour 64 kg), sans antecedent particulier, pris en charge parune equipe medicale prehospitaliere 25 minutes apres avoir etepoignarde a son domicile au decours d’une rixe familiale. A l’arriveedes secours le patient presentait une plaie hemorragique de la basegauche du cou mesurant environ 3 cm de longueur. Une compres-sion par un linge de toilette impregne de sang etait realisee par samere sur les conseils du Samu. Le coup avait ete porte de haut en basavec un couteau de cuisine. L’examen de la lame, posee a proximitede la victime, objectivait des traces de sang sur une distance de 5 cm.Le premier examen medical retrouvait une pression arterielle (PA)mesuree a 150/90 mmHg, une frequence cardiaque (FC) a 120 bat-tements/min, associees a un taux d’hemoglobine capillaire (Hb)mesure initialement a 11,7 g/100 mL. Les pouls peripheriques(carotides, humerales, radiales) etaient perceptibles et symetriques.Il n’existait pas de detresse respiratoire, la frequence respiratoire(FR) etait de 18 cycles/min et la saturation percutanee d’oxygene(SpO2) en air ambiant etait de 98 %. Le patient etait conscient (scorede Glasgow a 15) mais agite, angoisse et tres algique. Un deficitsensitivomoteur partiel du membre superieur gauche etait constated’emblee. L’auscultation pleuropulmonaire initiale, difficile dans ce

Pour citer cet article : Lefort H, et al. Prise en charge d’un traumatismassocie a un angioscanner. Ann Fr Anesth Reanim (2014), http://dx.

0750-7658/$ – see front matter � 2013 Societe francaise d’anesthesie et de reanimatio

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013

contexte semblait symetrique. Les bruits du cœur etaient percussans souffle ou frottement ajoute. Il n’existait pas non plus de soufflecarotidien. La plaie apparaissait comme non soufflante, sansemphyseme cervicothoracique associe. Le reste de l’examen cliniqueetait sans particularite. Les pertes sanguines exteriorisees etaientevaluees a moins de 500 mL. Un pansement americain compressifetait pose, ainsi que deux voies d’abord veineuses peripheriques surle membre superieur controlateral avec du serum physiologique engarde veine. Une analgesie et une sedation intraveineuse, associant1 g de paracetamol, une titration morphinique et du midazolam(1 mg) etaient debutees ainsi qu’une antibioprophylaxie par 2 gd’Augmentin1.

Le patient semblait stabilise et, 60 minutes apres l’agression, iletait admis, sous couvert d’un transport medicalise, en salle desurveillance post-interventionnelle (SSPI). Le saignement etaitcontrole par le pansement compressif. La PA etait conservee (150/80 mmHg), mais la FC etait mesuree a 130 battements/min et letaux d’Hb a 8,8 g/dL apres 1000 mL de serum physiologique. LaSpO2 etait mesuree a 98 % avec 9 litres d’O2 par minute au masquehaute concentration. Le patient semblait plus calme et analgesie defacon efficace (echelle visuelle analgesique [EVA] < 3). Une radio-graphie pulmonaire objectivait un hemopneumothorax gauche demoyenne abondance. L’examen neurologique confirmait l’exis-tence d’un deficit sensitivomoteur ulnaire du membre superieurgauche avec deficit partiel du nerf radial sans atteinte du nerfmedian. Devant l’absence de signe de detresse vitale, il a ete decidede pratiquer un angioscanner, qui confirmait la presence d’unhemopneumothorax avec contusion de l’apex pulmonaire gauchesans atteinte vasculaire arterielle visualisee. Le patient etaitensuite dirige au bloc operatoire 110 minutes apres le trauma-tisme penetrant. Un drain thoracique etait mis en place auquatrieme espace intercostal gauche sur la ligne axillaire ante-rieure. L’intervention permettait de realiser l’hemostase d’uneplaie longitudinale de la veine jugulaire interne et la ligature de lajugulaire externe. La fermeture cutanee etait realisee apres paragede la plaie et mise en place d’une lame de drainage. Les suitespostoperatoires immediates etaient simples. Le deficit neurologi-que du membre superieur gauche etait explore au quatrieme jourpar un electromyogramme et un examen par resonance magne-tique nucleaire (IRM) qui objectivaient une lesion du plexusbrachial de niveau C5-C6 necessitant une suture microchirurgicale.Apres reeducation, les suites ont ete jugees favorables puisqu’un anapres le traumatisme, le deficit neurologique du membre superieurgauche ainsi que les douleurs neuropathiques avaient totalementregresse.

La connaissance de l’anatomie cervicale est un prerequisindispensable pour tout praticien amene a prendre en chargeune plaie penetrante du cou, zone caracterisee par une concentra-tion dense de structures vitales. D’un point de vue fonctionnel, laregion cervicale anterieure a ete divisee en trois zones anatomi-ques [4] (Fig. 1). La zone I s’etend de la fourchette sternale et des

e penetrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisedoi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013

n (Sfar). Publie par Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.

Page 2: Prise en charge d’un traumatisme pénétrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisé associé à un angioscanner

A. Description de la blessure: (OE : or ifice d’entrée, OS : or ifice de sortie)

OE OS

Traj et vu lnéran t

B. Exa men card io-v asculaire

3. Pouls pér iphériques (co mpara ison avec pouls con trolatéral) :

C. Tract us oes otrach éal

D. Sy stème nerveux

1. Gl asgow Com a Sc ale : __ Réponse visuell e __ Réponse verba le __ Réponse motrice Sco re : ___ _ / 15

2. Signe de fo calisat ion :

Pu pilles :

Membres infé rieurs :

Membres sup érieu rs :

Nerfs crâ nie ns :

Récurrent – X (Voix rauque, toux

Nerfs du plexus brac hial :

Fig. 1. Protocole de prise en charge clinique d’un traumatisme penetrant du cou.

Traduit et adapte d’apres Demetriades et al. [5].

Lettre a la redaction / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation xxx (2014) xxx–xxx2

G Model

ANNFAR-5317; No. of Pages 3

Pour citer cet article : Lefort H, et al. Prise en charge d’un traumatisme penetrant du cou : importance de l’examen clinique protocoliseassocie a un angioscanner. Ann Fr Anesth Reanim (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013

Page 3: Prise en charge d’un traumatisme pénétrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisé associé à un angioscanner

Lettre a la redaction / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation xxx (2014) xxx–xxx 3

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clavicules au cartilage cricoıde. Les rapports sont etroits avec lesdomes pulmonaires ainsi que les gros vaisseaux qui proviennentdu cœur. L’abord chirurgical est difficile avec parfois necessite d’uncontrole vasculaire intrathoracique. La zone II s’etend du cartilagecricoıde a l’angle de la mandibule, elle est la plus exposee, maisl’abord chirurgical est facile. Enfin la zone III s’etend de l’angle de lamandibule a la base du crane et au plancher de la bouche. Les plaiesde cette zone sont exceptionnelles. Le controle vasculaire et l’abordchirurgical y sont tres difficiles.

L’examen clinique en urgence constitue la base de la prise encharge d’une plaie cervicale [5]. Il doit etre systematise et au mieuxformalise par une procedure ecrite d’autant plus justifiee quel’equipe medico-chirurgicale en charge du patient possede uneexpertise faible [2,5] (Fig. 1). Cet examen clinique systematise etrepete a une valeur predictive positive de 100 % et une valeurpredictive negative de 98 % [2,3]. Les signes cliniques sont repartisen signes pathognomoniques d’une lesion vasculaire ou aero-digestives et en signes suspects, mais non significatifs del’existence d’une lesion [4].

Les patients qui ont des signes pathognomoniques et quipresentent une detresse aigue hemodynamique et/ou ventilatoiredoivent etre operes sans delai. Pour ces patients il n’existe aucuneplus-value a la pratique d’exploration complementaire [4,5].Cependant si le contexte le permet, on peut sans mobiliser lepatient realiser une echographie pleurale ou un cliche pulmonairede face afin d’eliminer un hemopneumothorax. Dans une serieprospective colligeant 223 patients atteints d’un traumatismecervical penetrant, environ 16 % des blesses par balle(s) et 14 % desblesses par arme blanche avaient un hemopneumothorax associe ala lesion cervicale. Le risque d’association etait d’autant plus eleveque la lesion cervicale se situait en zone I [2]. Les patients stablessur les plans hemodynamique et respiratoire sans signespathognomoniques de lesion vasculaire ou aerodigestive doiventbeneficier de la pratique systematique d’un angioscanner quiguidera la demande eventuelle d’une arteriographie ou d’uneexploration endoscopique avant une intervention chirurgicalejugee necessaire.

L’attitude historique qui consistait a explorer chirurgicalementtoutes les plaies cervicales ayant franchi le muscle peaucier du cou

Pour citer cet article : Lefort H, et al. Prise en charge d’un traumatismassocie a un angioscanner. Ann Fr Anesth Reanim (2014), http://dx.

et situees en zone II a conduit a un nombre eleve d’interventionschirurgicales exploratrices sans geste therapeutique. Elle doit parconsequent etre abandonnee au profit des donnees d’un examenclinique formalise associe (en dehors de toute detresse vitale) a lapratique d’un angioscanner. Pour notre patient, l’examen cliniquerepete associe aux resultats de l’angioscanner a permis de mettreen evidence une plaie hemorragique d’origine veineuse, unhemopneumothorax et une lesion directe du plexus brachialautorisant un traitement chirurgical en deux temps avec des suitessimples.

Declaration d’interets

Les auteurs declarent ne pas avoir de conflits d’interets enrelation avec cet article.

References

[1] Pakarinen TK, Leppaniemi A, Sihvo E, Hiltunen KM, Salo J. Management ofcervical stab wounds in low volume trauma centres: systematic physicalexamination and low threshold for adjunctive studies, or surgical exploration.Injury 2006;37:440–7.

[2] Demetriades D, Theodorou D, Cornwell EE, Berne TV, Asencio J, Belzberg H, et al.Evaluation of penetrating injuries of the neck: prospective study of 223 patients.World J Surg 1997;21:41–8.

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[4] Demetriades D, Salim A, Brown C, Martin M, Rhee P. Neck Injuries. Curr ProblSurg 2007;44:13–87.

[5] Demetriades D, Charalambides D, Lakhoo M. Physical examination and selectiveconservative management in patients with penetrating injuries of the neck. Br JSurg 1993;80:1534–6.

H. Leforta,*, E. Cesareob, L. Domanskia, J.P. Tourtiera, K. Tazarourteb

aService medical d’urgence, brigade de sapeurs-pompiers de Paris,

3, rue Darmesteter, 75013 Paris, FrancebSamu/Smur 77, rue Freteau de Peny, 77000 Melun, France

*Auteur correspondant. Service de sante et de secours medical,brigade de sapeurs-pompiers de Paris, 3, rue Darmesteter, 75013

Paris, FranceAdresse e-mail : [email protected] (H. Lefort)

e penetrant du cou : importance de l’examen clinique protocolisedoi.org/10.1016/j.annfar.2013.12.013