4
1. et 1F AOU'T 1845. PRâl DE L'ABONNEMENT: Toulouse Dép. Etr. U'tt an 44 fr. 50 tr. 56 fr. C mois 23 fr. 26 fr. 29 fr. ;S mois 12 fr. 14 fr. 16 fr. Les abonnements ne sont ,reçus que pour 3 mois, 6 mois ou un an, et ne com- ,P.encent que du ter ou du 16 de chaque ;vois. PHIS DES INSERTIONS, 30 c. la ligne. PRIX DES RÉCLAMES , 60 c la ligne Les Lettres non affranchies ne sont pas reçues. AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE , 16 août : Arrêté de M. le maire relatif à la tenue de la bourse de commerce ; arrêté de M. le préfet sur les cours d'eau ; primes décernées aux éleveurs de vers à soie; faits divers; accident aux courses de chevaux à Nantes; séjour des princes à Bordeaux. - Nouvelles de la Suisse. - Nouvelles d'Orient. - ]PARIS , 11 , 12 et 13 août : Faits divers. - NOUVELLES D'A- FRaQUE. - Nouvelles du matin. - FEUILLETON : Belle-Fon- tairre. TOULOUSE, 16 Août. MAIRIE DE TOULOUSE. ÀÀRRETF3 QUI RÉGLE LES MESURES DE POLICE RBL4TIV IIS A LA TENUE DE LA BOURSE DE COMMERCE. t ont été en état de faillite et ne sont point réhabilités, ainsi que les gens sans aveu. Art. 4. Un commissaire de police sera présent à chaque réunion de la bourse, pour y maintenir l'ordre tant à l'intérieur qu'à l'exté- rieur. En cas de trouble ou d'excès commis, il requerra la force armée et dressera procès-verbal des faits et des moyens de répres- sion qu'il aura employés. Le procès-verbal sera immédiatement transmis au maire qui statuera suivant l'exigence des cas. Art. 5. Conformément aux dispositions de l'article 3 de l'arrêté du gouvernement du 16 juin 1802, il est défendu de. s'assembler ailleurs qu'à la bourse, et à d'autres heures que celles fixées par le présent réglement, pour proposer et faire des négociations, à peine de destitution des agents de change ou courtiers qui auraient cou- trevenu, et pour tes autres individus, sous les peines portées par la loi contre ceux qui s'immiscent dans les négociations sans titre légal. Art. 6. Il est défendu d'établir aucune table ou étalage dans l'intérieur de la bourse, soit fixe soit portatif, d'y faire porter au- cuns meubles, effets ou marchandises. Les dispositions de cet article ne sont pas applicables au temps de foire. Art. 7. Nul ne pourra porter à la bourse aucune montre ostensi- ble de marchandise qui puisse gêner ou nuire à la propreté et à la salubrité. Art. 8. Les avenues de la bourse devront rester constamment libres. Tout rassemblement qui en obstruera l'entrée sera dis- sipé. Art. 9. Les contraventions aux dispositions ci-dessus seront cons- tatées par des procès-verbaux, et poursuivies conformément aux lois. Art. 10. Le présent arrêté sera imprimé, publié et affiché dans les lieux accoutumés, après qu'il aura é,é rendu exécutoire, confor- mément à la loi. Il demeurera en outre constamment affiché dans l'intérieur de la salle de la bourse. Fait au Capitole, à Toulouse, le 44 juillet 18,5, Le maire , CABANIS. Cet arrêté est exécutoire à partir du 13 août 1845, le récépissé de M. le préfet étant à la date du 14 juillet précédent. (Art. 11 de la loi du 18 juillet 1837.) Nous maire de Toulouse, Vu 1° la loi du 28 vendémiaire an IV (20 octobre 1795); 2° L'arrêté du gouvernement du 27 prairial an X (16 juin 1802); 36 L'arrêté du 6 messidor an IX qui établit une bourse de com- merce à Toulouse ; 41 La loi du 1S juillet 1851 Considérant que , dans le but de favoriser les opérations commer- ciales , et de leur imprimer une activité profitable, la chambre de commerce a exprimé, dans sa délibération du 25 avril dernier , le désir clé voir s'établir à Toulouse des réunions régulières de négo- ciants, dans l'hôtel destiné à cet objet; Qu'en s'associant à ce désir, le tribunal de commerce a indiqué dans sa délibération du 9 ruai suivant , les jours et heures qu'il lui parait convenable de fixer pour la tenue de la bourse; Considérant qu'il nous appartient de régler les mesures d'ordre et de police pour la tenue de ces réunions ; ARRÊTONS Art. 1eT. A parti du 16 août prochain , il y aura à Toulouse , dans l'hôtel à ce destiné , une bourse pour les ventes , les achats , les opérations de commerce , de banque , et négociations des lettres de change et effets publics. Cette bourse tiendra tous les jours ( les dimanches et jours de fêtes exceptés), savoir : de 4 à 5 heures de relevée, du let avril au 31 octobre, et de 3 à 4 heures, du ter novembre au 31 mars. Art. 2. L'ouverture et la clôture de la bouge seront annoncées , au son d'une cloche , dix minutes avant les heures ci-dessus dé- signées. Le public ne sera admis dans la salle de la bourse qu'après le signal d'ouverture. Au signal de retraite , toutes les portes , hors une seule servant d'issue , seront fermées , et personne ne pourra plus s'introduire dans la salle. La dernière porte sera fermée à l'heure précise fixée en l'article précédent , pour la clôture définitive de la bourse. Art. 3. La bourse e,t ouverte à tous les citoyens , et même aux ,étrangers , aux heures de la réunion. Eu sont exclus, les individus condamnés à des peines afflictives ou infamantes , ceux qui sont ou Feuilleton du Journal de Toulouse du 16 août. BELLE-FONTAIIE. Vers le milieu de l'année 1830 , dix-huit ou vingt jeunes gens du même âge , de divers pays , étudiant le droit ou la médecine et logés à quelques pas les uns des autres dans le quartier latin , se rassemblaient tous les soirs à la même table d'hôte dans la maison alors florissante de Mm' Lévêque , rue des Fossés Monsieur le Prince. Le rendez-vous était à cinq heures précises , et chacun rapportait de son côté les nouvelles de la journée qui animaient d'autant la conversation. Ce fut un beau moment pour la jeunesse , si l'on s'en souvient, que la fin de la restauration; on vivait alorsdans une agitation pleine d'espérances , un certain trouble annonçait des événements nou- veaux. Les journaux , tous les matins , attisaient le feu des esprits ; il courut même de telles doctrines que les jeunes gens ne rêvaient que révolutions comme l'unique centre où pût se développer et briller le talent. Chacun spéculait , au gré de son imagination , sur les crises futures, et brûlait d'entrer dans ces carrières glorieu- ses qui semblaient près de s'ouvrir. L'habitude de se trouver tons les jours à la même table avait établi une certaine familiarité entre ces jeunes gens. C'était comme ni) cercle particulier en dehors des relations qu'ils pouvaient avoir ailleurs. La gaité n'y manquait pas. Le dîner commençait à l'heure dite avec des éclats de bon augure qui se renouvelaient chaque fois qu'un convive en retard , venant à paraitre , allait accrocher son chapeau au rang de patères qui s'étendait sur chaque mur des deux côtés de la table. D'ailleurs tout se passait dans l'ordre et la décen- ce , sous la surveillance de Mme Lévêque , tout énorgueillie de ses vingt couverts bien remplis. Elle eut souvent la gloire en ce temps-là de voir briguer la faveur d'être admis chez elle , et son triomphe suprême consistait à pouvoir dire au chaland désappointé : - Ma table est complète , monsieur , toits mes couverts sont pris et je suis très-contente de ces messieurs ; vous concevez que je -ne puis déplacer un de ces messieurs pour céder son couvert..... L'ardeur des plus chauds postulans n'allait point jusque-là. AVIS. Le maire de Toulouse a l'honneur d'informer ses administrés que, d'après le désir qui lui a été exprimé au nom de la chambre du tribunal de commerce, l'ouverture de la bourse fixée, par son arrêté du 4 juillet dernier au 16 août courant, est remise au lundi 10 novembre prochain. Fait au Capitole, à Toulouse, le 14 août 1845. Le maire,, CABA,IS, M. le préfet vient de prendre l'arrêté suivant relatif aux cours d'eau : « Nous , pair de France , préfet de la Haute-Garonne , comman- deur de la Légion-d'Honneur ; Vu les plaintes auxquelles donne lieu l'encomLrement du lit des cours d'eau non navigables , et les rapports. qui nous sont adressés - D'ailleurs, reprenait Mme Lévêque , tous -ces messieurs sont très-comme il faut ; je tiens beaucoup à-cela ; tout se passe en famille , en petit comité ; c'est le seul moyen de tenir une maison convenable ; et si par hasard j'admettais un nouveau pensionnai e , je voudrais une personne très-distinguée , bien élevée , de bonne famille. Oh 1 je tiens beaucoup à cela. Mine Lévèque n'avait aucune intention d'humilier l'interlocu- teur, elle voulait seulement saisir l'occasion de rehausser son éta- blissement, et en même temps, autant que possible, recueillir quelques renseignements sur la naissance, le rang, la fortune, les murs et les habitudes de l'inconnu qui s'adressait à elle; ces dé- tails, dans tous les cas, ne lui étaient point indifférents. Au demeurant, quoi qu'elle en dit, on entendait parfois, surtout vers le dessert, dans la salle basse où dînaient ces messieurs, des discussions vives et des cris qui dérangeaient un peu la réserve et la gravité qu'elle attribuait à ces réunions. En pareil cas, et c'était volontiers tous les jours, Mme Lévêque envoyait fermer la porte, et s'excusait à elle-même le vacarme en disant que ces messieurs causaient de leurs études; c'était d'autant moins un sujet de plaintes que ces desserts prolongés nécessitaient l'intervention de quelques bouteilles de vin de Champagne en extra, quoique ce fût, comme on dit, jeter de l'huile sur le feu. Le héros de ces disputes, le personnage le plus remarquable du cercle, à bien des titres, était un étudiant de dernière année, venu de la Bretagne, âgé de vingt-cinq ans, plein de coeur, plein d'esprit et de connaissances, mais le tout déparé par quelques-uns de ces défauts naturels qu'on ne saurait défendre du ridicule. Oit lui trou- vait je ne sais quelle ressemblance d'oiseau ; les plaisants dirent d'abord qu'il tenait de la chouette et de l'hirondelle; et le malheur voulait qu'il s'appelât Pivert. Cette malheureuse coïncidence fut une source de plaisanteries. Bref, Pivert était d'une laideur prover- biale dans la compagnie, et toutefois avec une physionomie vive, un oeil plein de feu, et toute sorte de grâce et de bonté dans cette laideur. En outre, sans bégayer précisément, il avait dans la parole un certain embarras qui disparaissait dans ses transports d'élo- quence, et qui n'en ressortait que mieux à certains moments avec un contraste risible. Mais ce n'étaient point là les plus grands torts de Pivert aux yeux de ses compagnons. En plein écroulement de la restauration, ON S'ABONNE au BUEEAU du10D'8N.AL rue St-Rome, 46 A TOULOUSE. Chez les Libraires, Bureaux des Messageries et Directeurs de Postes. CHEZ LEJOLLIVET ET C Les Annonces et Avis office-Correspondance noivent être remis la veille rue Notre-daine-des-victoire, et se paient d'avance. 46 (Place de la Bourse), entrée par la rue Brougniart, A PARIS. sur les dégâts qui en résultentdans les communes Uamersées par ces petites rivières Vu la loi du 12-20 août 1790 , qui porte , chapitre 6 : e Elles s (les administrations de département) rechcirchent et indiquent les » moyens de procurer les cours des eaux ; r Vu la loi du 6 octobre 1791 ; Considérant qu'aux termes des lois ci-dessus visées , l'adminis- tration a le droit et le devoir de prescrire les mesures de police pra- pres à prévenir les inondations , et à faire cessez tout doallage public; Considérant que les tristes résultats des débordements !qui vien- nent d'avoir lieu sur divers points de la Haute-Garenne, et dont un surtout a apporté la désolation et la ruine dans une populeuse com- mune de l'arrondissement de Toulouse, commandent qu'il soit -piis des mesures promptes, efficaces, pour préserver les récoltes de -la destruction dont elles sont tous les jours menacées, et pour sauve- garder la salubrité publique compromise .par la stagnation des eaux Considérant qu'à défaut de réglemenls d'administration -publique ou d'usages locaux qui ne soient pas tombés en désuétude ou qui ne rencontrent pas des obstacles dans leur exécution pour le curage des nombreux cours d'eau non 'navigables qui sillonnent en tout sens le département de la Haute-Garonne, il importe d'appliquer, dans le cercle de nos attributions , un remède immédiat à des sinistres dé- plorables qui ne cessent de se renouveler ; Qu'en attendant qu'un réglement soit fait pour chaque cours d'eau, de manière que, conformément à la loi, la contribution de chaque imposé soit toujours relative au degré d'intérêt qu'il aura aux travaux à exécuter pour le curage, il nous appartient d'assurer le libre écoulement des eaux dans leur lit actuel par l'enlèvement des plantations accrues dans ce lit ou dans l'intérieur des talus; Considérant que cette mesure est d'une urgence réelle, Arrêtons : Art, ter. Tous les arbres, arbustes, plantations, broussailles ou autres obstacles de même nature an libre écoulement des eaux existant dans le lit actuel des petites rivières non navigables, y compris les ruisseaux, ou sur les bords intérieurs, seront détruits et enlevés par les riverains, dans le délai de huit jours, à compter de la publication du présent arrcté. Art. 2. Faute par les riverains, dûment mis en demeure par l'ar- ticle qui précède,id'obtempérer â l'injonction qui leur est faite , 'ra plantations dont il s'agit seront abattues et enlevées à la diligence de l'administration. Art. 3. Les bois et débris provenant de l'abattage seront trans- portés sur le point qui sera désigné par le maire de la commune, pour y être placés , à son choix , sous la garde de la surveillance d'un agent de la forcie publique ou d'un gardien préposé à cet ef- fet par lui. Art. 4. En même temps , le maire dressera on fera dresser un procès-verbal constatant la contravention ainsi que l'abattage effec- tué d'office. . Ce procès-verbal, accompagné de l'état des' frais d'abattage, de transport et de garde, certifié par le maire, sera transmis au magis- trat remplissant les fonctions de ministère public près le tribunal de police du canton, pour faire appliquer la peine portée-parla loi, et rendre exécutoire l'état des frais ex-posés. Art. 5. le présent arrêté sera imprimé, publié et affiché dans tou- tes les communes du département, à la diligence de MM. les maires, qui sont chargés d'en assurer l'exécution. Des exemplaires vans une atmosphère tout embrasée d'idées libérales, parmi des jeunes gens tout échauffés des journaux et des pamphlets du jour, excités par les enseignements de leurs professeurs à la mode, éga- lement passionnés pour les nouveautés littéraires, assez francs mau- vais sujets d'ailleurs, soit dit sans blesser personne, et formés aux délices de la Chaumière et de l'estaminet, Pivert était royaliste, classique, chrétien convaincu, et il l'osait dire; et non-seulement il l'osait dire, mais il le soutenait, il s'en vantait, et tenait tête à -la table entière. Il serait dif ,:ile aujourd'hui d'apprécier ce rôle à pareille épo- que et cri pareille compagnie : c'était de l'héroïsme. Et voilà qc explique les tempêtes de la table d'hôte; chaque rainer n'était qu'un combat où bientôt la compagnie se déchainait tout entière, comme une meute, sur ce malheureux Pivert, seul contre tous. Ajoutez contre lui, au bruit formidable des voix, à la multitude des argu- ments à l'expression ridicule de sa physionomie, ce vice fatal de prononciation qui tout à coup le déconcertait dans son plus beau feu et le laissait accabler d'un éclat de rire général. Je crois même qu'on le provoquait souvent par pure malice et pour l'entendre s'embarrasser dans son élocution pénible. Mais rien ne l'arrêtait; il était homme à tout braver, à tout sacrifier, sa vie même, s'il l'eC't fallu, pour la cause qu'il soutenait.; et il paraisait si sincère, si plein de courage et de loyauté dans ses convict .rns qu'avec tant de désavantages, il forçait encore ces mêmes railleurs à l'admirer. Et quant à lui, hors de là, il les aimait tous comme ses frères, prêt à les servir, plein d'obligeance, supportant la rail- lerie, oubliant les disputes, c'était le meilleur homme du monde. Si bien que ces jeunes gens l'aimaient au fond, etque plusieurs parlent encore de lui avec une estime profonde. Pivert avait dans Paris d'autres relations plus brillantes. Il était fils unique et jouissait, depuis l'âge de dix-huit ans, de douze mille livres de rente du chef de sa mère, qu'il avait eu le malheur de perdre quand il n'était encore qu'un entant. Aussi Pivert était-il une des perles de la couronne de pensionnaires de Mme Lévéque, et c'était lui qu'elle avait en vue principalement quand elle parlait de ses « messieurs comme il faut. » Cette fortune et des recommanda- tions de famille lui ouvrirent d'abord quelques bonnes maisons. Homme d'esprit d'ailleurs et d'imagination, faisant son droit à l'a- venture, comme on le fait le plus souvent, incertain sur le choix Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

PRâl AL DE TOliimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1845/B315556101...AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PRâl AL DE TOliimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1845/B315556101...AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE

1. et 1F AOU'T 1845.

PRâlDE L'ABONNEMENT:

Toulouse Dép. Etr.U'tt an 44 fr. 50 tr. 56 fr.C mois 23 fr. 26 fr. 29 fr.;S mois 12 fr. 14 fr. 16 fr.

Les abonnements ne sont,reçus que pour 3 mois, 6mois ou un an, et ne com-,P.encent que du ter ou du 16de chaque ;vois.

PHIS DES INSERTIONS,30 c. la ligne.

PRIX DES RÉCLAMES ,60 c la ligne

Les Lettresnon affranchies ne sont pas

reçues.

AL DE TOliPOLITIQUE ET LIT 17E I e

Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi.

SOMMAIRE

TOULOUSE , 16 août : Arrêté de M. le maire relatif à la tenuede la bourse de commerce ; arrêté de M. le préfet sur les coursd'eau ; primes décernées aux éleveurs de vers à soie; faits divers;accident aux courses de chevaux à Nantes; séjour des princes à

Bordeaux. - Nouvelles de la Suisse. - Nouvelles d'Orient. -]PARIS , 11 , 12 et 13 août : Faits divers. - NOUVELLES D'A-FRaQUE. - Nouvelles du matin. - FEUILLETON : Belle-Fon-tairre.

TOULOUSE, 16 Août.

MAIRIE DE TOULOUSE.

ÀÀRRETF3 QUI RÉGLE LES MESURES DE POLICE RBL4TIV IIS A LATENUE DE LA BOURSE DE COMMERCE.

t ont été en état de faillite et ne sont point réhabilités, ainsi que les

gens sans aveu.Art. 4. Un commissaire de police sera présent à chaque réunion

de la bourse, pour y maintenir l'ordre tant à l'intérieur qu'à l'exté-rieur. En cas de trouble ou d'excès commis, il requerra la forcearmée et dressera procès-verbal des faits et des moyens de répres-sion qu'il aura employés.

Le procès-verbal sera immédiatement transmis au maire quistatuera suivant l'exigence des cas.

Art. 5. Conformément aux dispositions de l'article 3 de l'arrêtédu gouvernement du 16 juin 1802, il est défendu de. s'assemblerailleurs qu'à la bourse, et à d'autres heures que celles fixées par leprésent réglement, pour proposer et faire des négociations, à peinede destitution des agents de change ou courtiers qui auraient cou-trevenu, et pour tes autres individus, sous les peines portées parla loi contre ceux qui s'immiscent dans les négociations sans titrelégal.

Art. 6. Il est défendu d'établir aucune table ou étalage dansl'intérieur de la bourse, soit fixe soit portatif, d'y faire porter au-cuns meubles, effets ou marchandises.

Les dispositions de cet article ne sont pas applicables au tempsde foire.

Art. 7. Nul ne pourra porter à la bourse aucune montre ostensi-ble de marchandise qui puisse gêner ou nuire à la propreté et àla salubrité.

Art. 8. Les avenues de la bourse devront rester constammentlibres. Tout rassemblement qui en obstruera l'entrée sera dis-sipé.

Art. 9. Les contraventions aux dispositions ci-dessus seront cons-tatées par des procès-verbaux, et poursuivies conformément auxlois.

Art. 10. Le présent arrêté sera imprimé, publié et affiché dansles lieux accoutumés, après qu'il aura é,é rendu exécutoire, confor-mément à la loi.

Il demeurera en outre constamment affiché dans l'intérieur de lasalle de la bourse.

Fait au Capitole, à Toulouse, le 44 juillet 18,5,Le maire , CABANIS.

Cet arrêté est exécutoire à partir du 13 août 1845, le récépisséde M. le préfet étant à la date du 14 juillet précédent. (Art. 11 dela loi du 18 juillet 1837.)

Nous maire de Toulouse,Vu 1° la loi du 28 vendémiaire an IV (20 octobre 1795);2° L'arrêté du gouvernement du 27 prairial an X (16 juin 1802);36 L'arrêté du 6 messidor an IX qui établit une bourse de com-

merce à Toulouse ;41 La loi du 1S juillet 1851Considérant que , dans le but de favoriser les opérations commer-

ciales , et de leur imprimer une activité profitable, la chambre decommerce a exprimé, dans sa délibération du 25 avril dernier , ledésir clé voir s'établir à Toulouse des réunions régulières de négo-ciants, dans l'hôtel destiné à cet objet;

Qu'en s'associant à ce désir, le tribunal de commerce a indiquédans sa délibération du 9 ruai suivant , les jours et heures qu'il luiparait convenable de fixer pour la tenue de la bourse;

Considérant qu'il nous appartient de régler les mesures d'ordreet de police pour la tenue de ces réunions ;

ARRÊTONS

Art. 1eT. A parti du 16 août prochain , il y aura à Toulouse ,dans l'hôtel à ce destiné , une bourse pour les ventes , les achats ,les opérations de commerce , de banque , et négociations des lettresde change et effets publics.

Cette bourse tiendra tous les jours ( les dimanches et jours defêtes exceptés), savoir : de 4 à 5 heures de relevée, du let avril au31 octobre, et de 3 à 4 heures, du ter novembre au 31 mars.

Art. 2. L'ouverture et la clôture de la bouge seront annoncées ,au son d'une cloche , dix minutes avant les heures ci-dessus dé-signées.

Le public ne sera admis dans la salle de la bourse qu'après lesignal d'ouverture.

Au signal de retraite , toutes les portes , hors une seule servantd'issue , seront fermées , et personne ne pourra plus s'introduiredans la salle. La dernière porte sera fermée à l'heure précise fixéeen l'article précédent , pour la clôture définitive de la bourse.

Art. 3. La bourse e,t ouverte à tous les citoyens , et même aux,étrangers , aux heures de la réunion. Eu sont exclus, les individuscondamnés à des peines afflictives ou infamantes , ceux qui sont ou

Feuilleton du Journal de Toulouse du 16 août.

BELLE-FONTAIIE.Vers le milieu de l'année 1830 , dix-huit ou vingt jeunes gens

du même âge , de divers pays , étudiant le droit ou la médecine etlogés à quelques pas les uns des autres dans le quartier latin , serassemblaient tous les soirs à la même table d'hôte dans la maisonalors florissante de Mm' Lévêque , rue des Fossés Monsieur lePrince. Le rendez-vous était à cinq heures précises , et chacunrapportait de son côté les nouvelles de la journée qui animaientd'autant la conversation.

Ce fut un beau moment pour la jeunesse , si l'on s'en souvient,que la fin de la restauration; on vivait alorsdans une agitation pleined'espérances , un certain trouble annonçait des événements nou-veaux. Les journaux , tous les matins , attisaient le feu des esprits ;il courut même de telles doctrines que les jeunes gens ne rêvaientque révolutions comme l'unique centre où pût se développer etbriller le talent. Chacun spéculait , au gré de son imagination ,sur les crises futures, et brûlait d'entrer dans ces carrières glorieu-ses qui semblaient près de s'ouvrir.

L'habitude de se trouver tons les jours à la même table avaitétabli une certaine familiarité entre ces jeunes gens. C'était commeni) cercle particulier en dehors des relations qu'ils pouvaient avoirailleurs. La gaité n'y manquait pas. Le dîner commençait à l'heuredite avec des éclats de bon augure qui se renouvelaient chaque foisqu'un convive en retard , venant à paraitre , allait accrocher sonchapeau au rang de patères qui s'étendait sur chaque mur des deuxcôtés de la table. D'ailleurs tout se passait dans l'ordre et la décen-ce , sous la surveillance de Mme Lévêque , tout énorgueillie deses vingt couverts bien remplis. Elle eut souvent la gloire en cetemps-là de voir briguer la faveur d'être admis chez elle , et sontriomphe suprême consistait à pouvoir dire au chaland désappointé

:- Ma table est complète , monsieur , toits mes couverts sont priset je suis très-contente de ces messieurs ; vous concevez que je -nepuis déplacer un de ces messieurs pour céder son couvert.....

L'ardeur des plus chauds postulans n'allait point jusque-là.

AVIS.

Le maire de Toulouse a l'honneur d'informer ses administrésque, d'après le désir qui lui a été exprimé au nom de la chambredu tribunal de commerce, l'ouverture de la bourse fixée, par sonarrêté du 4 juillet dernier au 16 août courant, est remise au lundi10 novembre prochain.

Fait au Capitole, à Toulouse, le 14 août 1845.Le maire,, CABA,IS,

M. le préfet vient de prendre l'arrêté suivant relatif aux coursd'eau :

« Nous , pair de France , préfet de la Haute-Garonne , comman-deur de la Légion-d'Honneur ;

Vu les plaintes auxquelles donne lieu l'encomLrement du lit descours d'eau non navigables , et les rapports. qui nous sont adressés

- D'ailleurs, reprenait Mme Lévêque , tous -ces messieurs sonttrès-comme il faut ; je tiens beaucoup à-cela ; tout se passe enfamille , en petit comité ; c'est le seul moyen de tenir une maisonconvenable ; et si par hasard j'admettais un nouveau pensionnai e ,je voudrais une personne très-distinguée , bien élevée , de bonnefamille. Oh 1 je tiens beaucoup à cela.

Mine Lévèque n'avait aucune intention d'humilier l'interlocu-teur, elle voulait seulement saisir l'occasion de rehausser son éta-blissement, et en même temps, autant que possible, recueillirquelques renseignements sur la naissance, le rang, la fortune, lesmurs et les habitudes de l'inconnu qui s'adressait à elle; ces dé-tails, dans tous les cas, ne lui étaient point indifférents.

Au demeurant, quoi qu'elle en dit, on entendait parfois, surtoutvers le dessert, dans la salle basse où dînaient ces messieurs, desdiscussions vives et des cris qui dérangeaient un peu la réserve etla gravité qu'elle attribuait à ces réunions. En pareil cas, et c'étaitvolontiers tous les jours, Mme Lévêque envoyait fermer la porte,et s'excusait à elle-même le vacarme en disant que ces messieurscausaient de leurs études; c'était d'autant moins un sujet de plaintesque ces desserts prolongés nécessitaient l'intervention de quelquesbouteilles de vin de Champagne en extra, quoique ce fût, commeon dit, jeter de l'huile sur le feu.

Le héros de ces disputes, le personnage le plus remarquable ducercle, à bien des titres, était un étudiant de dernière année, venude la Bretagne, âgé de vingt-cinq ans, plein de coeur, plein d'espritet de connaissances, mais le tout déparé par quelques-uns de cesdéfauts naturels qu'on ne saurait défendre du ridicule. Oit lui trou-vait je ne sais quelle ressemblance d'oiseau ; les plaisants direntd'abord qu'il tenait de la chouette et de l'hirondelle; et le malheurvoulait qu'il s'appelât Pivert. Cette malheureuse coïncidence futune source de plaisanteries. Bref, Pivert était d'une laideur prover-biale dans la compagnie, et toutefois avec une physionomie vive,un oeil plein de feu, et toute sorte de grâce et de bonté dans cettelaideur. En outre, sans bégayer précisément, il avait dans la paroleun certain embarras qui disparaissait dans ses transports d'élo-quence, et qui n'en ressortait que mieux à certains moments avecun contraste risible.

Mais ce n'étaient point là les plus grands torts de Pivert auxyeux de ses compagnons. En plein écroulement de la restauration,

ON S'ABONNEau

BUEEAU du10D'8N.ALrue St-Rome, 46A TOULOUSE.

Chez les Libraires, Bureauxdes Messageries

et Directeurs de Postes.

CHEZ LEJOLLIVET ET CLes Annonces et Avis office-Correspondance

noivent être remis la veille rue Notre-daine-des-victoire,et se paient d'avance. 46 (Place de la Bourse),

entrée par la rue Brougniart,A PARIS.

sur les dégâts qui en résultentdans les communesUamersées par cespetites rivières

Vu la loi du 12-20 août 1790 , qui porte , chapitre 6 : e Elless (les administrations de département) rechcirchent et indiquent les» moyens de procurer les cours des eaux ; r

Vu la loi du 6 octobre 1791 ;Considérant qu'aux termes des lois ci-dessus visées , l'adminis-

tration a le droit et le devoir de prescrire les mesures de police pra-pres à prévenir les inondations , et à faire cessez tout doallagepublic;

Considérant que les tristes résultats des débordements !qui vien-nent d'avoir lieu sur divers points de la Haute-Garenne, et dont unsurtout a apporté la désolation et la ruine dans une populeuse com-mune de l'arrondissement de Toulouse, commandent qu'il soit -piisdes mesures promptes, efficaces, pour préserver les récoltes de -ladestruction dont elles sont tous les jours menacées, et pour sauve-garder la salubrité publique compromise .par la stagnation deseaux

Considérant qu'à défaut de réglemenls d'administration -publiqueou d'usages locaux qui ne soient pas tombés en désuétude ou qui nerencontrent pas des obstacles dans leur exécution pour le curage desnombreux cours d'eau non 'navigables qui sillonnent en tout sens ledépartement de la Haute-Garonne, il importe d'appliquer, dans lecercle de nos attributions , un remède immédiat à des sinistres dé-plorables qui ne cessent de se renouveler ;

Qu'en attendant qu'un réglement soit fait pour chaque coursd'eau, de manière que, conformément à la loi, la contribution dechaque imposé soit toujours relative au degré d'intérêt qu'il auraaux travaux à exécuter pour le curage, il nous appartient d'assurerle libre écoulement des eaux dans leur lit actuel par l'enlèvementdes plantations accrues dans ce lit ou dans l'intérieur des talus;

Considérant que cette mesure est d'une urgence réelle,

Arrêtons :Art, ter. Tous les arbres, arbustes, plantations, broussailles ou

autres obstacles de même nature an libre écoulement des eauxexistant dans le lit actuel des petites rivières non navigables, ycompris les ruisseaux, ou sur les bords intérieurs, seront détruits etenlevés par les riverains, dans le délai de huit jours, à compter dela publication du présent arrcté.

Art. 2. Faute par les riverains, dûment mis en demeure par l'ar-ticle qui précède,id'obtempérer â l'injonction qui leur est faite , 'raplantations dont il s'agit seront abattues et enlevées à la diligence del'administration.

Art. 3. Les bois et débris provenant de l'abattage seront trans-portés sur le point qui sera désigné par le maire de la commune,pour y être placés , à son choix , sous la garde de la surveillanced'un agent de la forcie publique ou d'un gardien préposé à cet ef-fet par lui.

Art. 4. En même temps , le maire dressera on fera dresser unprocès-verbal constatant la contravention ainsi que l'abattage effec-tué d'office. .

Ce procès-verbal, accompagné de l'état des' frais d'abattage, detransport et de garde, certifié par le maire, sera transmis au magis-trat remplissant les fonctions de ministère public près le tribunalde police du canton, pour faire appliquer la peine portée-parla loi,et rendre exécutoire l'état des frais ex-posés.

Art. 5. le présent arrêté sera imprimé, publié et affiché dans tou-tes les communes du département, à la diligence de MM. lesmaires, qui sont chargés d'en assurer l'exécution. Des exemplaires

vans une atmosphère tout embrasée d'idées libérales, parmi desjeunes gens tout échauffés des journaux et des pamphlets du jour,excités par les enseignements de leurs professeurs à la mode, éga-lement passionnés pour les nouveautés littéraires, assez francs mau-vais sujets d'ailleurs, soit dit sans blesser personne, et formés auxdélices de la Chaumière et de l'estaminet, Pivert était royaliste,classique, chrétien convaincu, et il l'osait dire; et non-seulement ill'osait dire, mais il le soutenait, il s'en vantait, et tenait tête à -latable entière.

Il serait dif ,:ile aujourd'hui d'apprécier ce rôle à pareille épo-que et cri pareille compagnie : c'était de l'héroïsme. Et voilà qcexplique les tempêtes de la table d'hôte; chaque rainer n'était qu'uncombat où bientôt la compagnie se déchainait tout entière, commeune meute, sur ce malheureux Pivert, seul contre tous. Ajoutezcontre lui, au bruit formidable des voix, à la multitude des argu-ments à l'expression ridicule de sa physionomie, ce vice fatal deprononciation qui tout à coup le déconcertait dans son plus beaufeu et le laissait accabler d'un éclat de rire général.

Je crois même qu'on le provoquait souvent par pure malice etpour l'entendre s'embarrasser dans son élocution pénible. Mais rienne l'arrêtait; il était homme à tout braver, à tout sacrifier, sa viemême, s'il l'eC't fallu, pour la cause qu'il soutenait.; et il paraisaitsi sincère, si plein de courage et de loyauté dans ses convict .rnsqu'avec tant de désavantages, il forçait encore ces mêmes railleursà l'admirer. Et quant à lui, hors de là, il les aimait tous commeses frères, prêt à les servir, plein d'obligeance, supportant la rail-lerie, oubliant les disputes, c'était le meilleur homme du monde. Sibien que ces jeunes gens l'aimaient au fond, etque plusieurs parlentencore de lui avec une estime profonde.

Pivert avait dans Paris d'autres relations plus brillantes. Il étaitfils unique et jouissait, depuis l'âge de dix-huit ans, de douze millelivres de rente du chef de sa mère, qu'il avait eu le malheur deperdre quand il n'était encore qu'un entant. Aussi Pivert était-ilune des perles de la couronne de pensionnaires de Mme Lévéque, etc'était lui qu'elle avait en vue principalement quand elle parlait deses « messieurs comme il faut. » Cette fortune et des recommanda-tions de famille lui ouvrirent d'abord quelques bonnes maisons.Homme d'esprit d'ailleurs et d'imagination, faisant son droit à l'a-venture, comme on le fait le plus souvent, incertain sur le choix

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: PRâl AL DE TOliimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1845/B315556101...AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE

en seront adressés à MM. les juges de paix des trente-neuf cantons 43 fr. 40 c. ; et cependant , ce dernier , dans sa patente , réunit M. Baichère et toute sa famille ne peuvent s'expliquer cette absencedu dt"part+,ruent. à l'industrie de meunier celle de minotier , qui n'est point exercée qui leur cause les plus cruelles inquiétudes.

11 sr r préalablement soumis à M. le ministre de l'intérieur. dans les autres usines..hait à Toulouse, le 21 juillet 1845. nous espérons que M. Vivent , nonD'après tout ce qui précède ,

seulement n'occupera plus le public de ses plaintes , mais qu'il re- Au concours général des colléges de Paris et de Versailles , M.grettera d'avoir ainsi attiré l'attention sur lui ; car si l'an prochain Boilly , de Toulouse , a obtenu le 4e accessit de physique et le pre-

ortions adoptées pour les autres pro-le fisc le traite suivant les ro accessit de chimie.Voici les noms de MM. les propriétaires éleveurs de vers à soie, p p

priétaires de moulins t hors de doute que le chiffre de sa pa-il e Alaux, de La aur , élève de quatrième, a remporté le 2e ac-qui out obtenu des primes pour avoir vendu leurs cocons sur les , s

tente sera sensiblement au menté de thème latin et de version latine , le 1er prix de versionmarchés de Toulouse : g .

et le ter accessit d'histoire.Prix de 500 fr. à Ml de Guis, de Palaminy (Haute-Garonne).960 fr. à M. de Reyniés, de Reyniés (Tarn-et-Garonne). inspecteur-généraiM. le général de La air de Francelace210 fr. à NI. Sans, de Colomiés (Haute-Garonne).

,p , pil est descendu à l'hôtel Do-d'artillerie est arrivé à Toulouse écrit de Tarbes à l'Observateur des Pyrénées :

130 fr. à M. Carayon-Latour, de Lagarde (Haute-Garonne)., ;

mergue. Hier remière revue au Polygone, desil a passé une bruit court que M. Pardeillaii-Mézin , secrétaire-général de110 fr. à M Prat de Lestais-, de Mazères (Ariège).

, ptroupes comprises dans sors inspection. préfecture de Toulouse , va être nommé préfet des Hautes-

90 fr. à M Bourgarel, de Bessières. Pyrénées.80 fr. à M. le comte de La Hitte, de Montastrur (Hte-Garonne.)70 fr. à M. Gauthier, de Bourg Saint-Bernard (Haute-Garonne).60 fr. à Mme Bigot, de Castelnaudary (Aude).50 fr. à M. A. Berdoulat, de Toulouse.40 fr. à M. de Lapeyrouse, de Lapeyrouse (Haute-Garonne).40 fr. à M. Saint-Laurent, de Revel (Haute-Garonne).40 fr. à M1°e Herisson, de Mazères (Ariège).40 fr. à M. Antourviile, de Noé (Haute-Garonne).40 fr. à M. Bossuge, de Saint-Sulpice-de-la- l'ointe (Tarn).40 fr. à M. Ramond, de Montans (Tarn).40 Cr. à Mme Sendrané, de Muret (Haute-Garonne).40 fr. à M. de Lassus, de Saint-Geniés (Haute-Garonne).40 fr. à Mlle d'Albaret, de Rieux (Haute-Garonne)."_' fr. à M. Tremoulet, de Muret (Haute-Garonne).40 fr. à M. de Moly, de Merville (Haute-Garonne).

L'Etnancipation est revenue dans un de ses derniers numérossur ce qu'elle avait dit au sujet de la patente de M. Vivent. Commeon devait s'y attendre, elle ne se reconuait point vaincue. Cepen-dant , nos lecteurs ont pu juger d'après les documents publiés parnous , combien les plaintes de M. Vivent étaient peu fondées ; eneffet , cet industriel , s'il était juste , adresserait des remercimentsaux agents du fisc , pour la manière dont ceux-ci l'ont traité.

On sait que nous n'aimons pas à nous mêler d'intérêts par ion-fiers, et si nous nous sommes occupés de M. Vivent , c'est parcequ'on a cherché, à son sujet , à tromper l'opinion publique; d'ai!-leurs, nous avons dû trouver bien étrange que M. Vivent employâtles organes de la publicité à redire ses lamentations à l'endroit despatentes, lui qui évidemment a été favorisé , lorsque tant d'artisans,qui se trouvent imposés au-delà de ce que leur industrie comporte,ne disent rien. Voilà pourquoi nous avons entretenu nos lecteurs deM. Vivent ; voilà pourquoi nous croyons devoir nous occuper de laréponse qu'il nous a fait faire,

M. Vivent se plaint que sa patente ait été augmentée ; mais il nedit pas que précédemment on l'avait imposé beaucoup trop bas ;ainsi il a été un temps où l'usine considérable qu'il possède ne payaitqu'une patente de 225 fr. Nous comprenons que M. Viveur eûttrouvé fort agréable que ce chiffre ne variât point, pendant que l'im-portance de son moulin s'éteniait sans cesse; mais cela était-il juste,en présence des augmentations que subissaient les autres propi totai-res d'usines ?

Nous avons comparé le chiffre exact de la patente payée parM. Vivent avec celui de la patente de M. Lignères, qui, au dire deM. Vivent , aurait cté favorisé par le fisc , et oui a pu se con-vaincre par cette comparaison que c'était au contracte ce dernierqui se trouvait avoir obtenu une faveur. L'Enaancipatio,a a contestél'exactitude de la somme que nous avons attribuée à M. Vivent;elle a prétendu que sa patente était de 1,172 fr. et non de 1,129fr. 20 c. ; nous persistons à dire que ce dernier chiffre est le seulexact. L'Einancipalion y ajoute 42 fr. 95 e. qui concernent le per-sonnel et le mobilier; or cette contribution est distincte de la pa-tente, et si on veut absolument la faite compter à M. Vivent, il fau-drait aussi la faire compter à M. Lignères.

Voulant prouver li M. Vivent combien il était pets fondé dans sesplaintes , on a fait un relevé des patentes payées par les autres pro-priétaires de moulins , et il en résulte qu'un seul excepté , M. Vi-vent est celui de tous qui est le moins imposé.

Enfin , on a calculé ce que chaque moulin payait par meule , etil se trouve que M. Lignères qui , nous le reposons , au dire de M.Vivent a été favorisé , est imposé à la somme de 69 fr. 44 c. parmeule ; que deux autres établissements du même genre paient,toujours par meule , le premier 48 fr. , le second 44 fr. 45 c. ,tandis que chaque meule de celui de M. Vivent-n'est imposée qu'à.

d'un état, il s'était essayé plus tard dans la poésie, et, Ces rerr:a,ivesle rapprochèrent de certains hommes célèbres qui occupaient lascène littéraire.

Puis enfin , il avait à Paris un excellent ami dont la connaissancedatait de plus loin. C'était un garçon de sa province nommé Pau lit),qui avait fait avec lui ses études , dans les mèrnes classes , an col-lége de Nlonlmoiiiion. Il s'en était suivi une amitié fraternelle.

Paulin , d'une vocation ferme et poussé par le voeu de sa famille,passa du collége an séminaire d'lssy , près Paris. C'est là que leretrouva Pivert , qui l'allait voir souvent.

Celui-ci était réservé à d'autres traverses. Il se relâcha d'abordau sortit du collége , de la piété qu'il y avait montrée. Le séjour deParis acheva son changement ; il crut qu'il était impossible de résis-ter au courant. Ses relations , ses travaux, ses compagnons d'étu-des , ses succès dans le monde, tout l'entrainait , et le fond de sesconvictions demeura seul inébranlable.

Aux veux de Pantin , ignorant le monde au fond de son sémi-naire , la situation de Pivert à Pais était lots' ce que l'imaginationpouvait rêver de plus brillant. Ving:-cinq ans , de l'esprit , destalents , de la fortune , des relations dans un monde dont le pauvreabbé concevait des illusions grandioses , que pouvait-on désirer deplus ? c'était pour aller à tout ; et puis voir familièrement , avecl'élite de la littérature parisienne , des hommes dont le nom reten-tissait partout ! compter parmi tes disciples de ceae nouvelle écolelittéraire qui soulevait tarit de bruit et de disputes 11

L'abbé , ébloui , racontait avec a.imiraiion à ses confrères queson ami Pivert était des soupers de L. , c'était son expression, et quitrahit bien l'effet du prestige , a tendu que ces soupers m'existaientpas. Il faut y substituer quelque' modeste invitation à dîner enfamille.

Enfin , pour Paulin , qui ne le regardait qu'à travers les prismesd'une imagination toute neuve , Pivert semblait emporté dans untourbillon de plaisir et de gloire. Le jeune abbé était bien incapa-ble d'envier de tels succès ; mais il s'en réjouissait fraternellementet s'en enorgueillissait pour son ami qu'il croyait appelé aux plushautes destinées , car il se fit les mêmes illusions sur ses talents.Pivert lui semblait un homme accompli ; et pour donner une idéede son aveuglement , il s'est indigné souvent qu'on t'eût pu trouverlaid: I1 le trouvait , lui , d'un visage ordinaire , agréable mème

Un incendie a éclaté hier soir à Cugnaux, village situé à environ8 kilom. de Toulouse. L'auberge du sieur Bernard a été la proiedes flammes ; le feu n'a été arrêté que par les soins de M. le curéde la commune, secondé par les habitants du village.

Averti à onze heures, M. Lignères, adjoin à la mairie, est partiavec M. le commissaire central, les pompiers et deux pompes ira'-lices par des voitures de place. A leur arrivée on était déjà martredu feu, et les pompiers n'ont quitté le lieu du sinistre qu'aprèss'ètre bien assurés qu'il u'y avait plus de danger à craindre. Il était3 heures passées, quand on est rentré en ville.

Par arrêté du 7 août 1845, M. le ministre de la guerre a dési-gné la ville de Toulouse comme centre d'examen du 2 degré pourles candidats à l'école spéciale militaire, qui ont subi dans les villesde Toulouse, Cahors, Pau, les examens du premier degré. C'est le13 octobre que doivent commencer les épreuves.

Les obsèques de M. Peyre , adjoint à la mairie , ont eu lieuavant-hier à six heures du soir. Une foule innombrable suivait lecercueil ; on y remarquait M. le préfet , M. le secrétaire général ,M. le maire et MJI. les adjoints, des conseillers municipaux , lesemployés de la mairie , MM. les membres du tribunal et de lachambre de commet ce , dont M. Peyre faisait partie , et une suiteconsidérable composée de pareras, d'amis et des coreligionnaires dudéfunt. Le eoriége était accompagné d'un détachement du corps depompiers et d'une partie des employés de l'octroi eu uniforme.

On a remarqué avec un sentiment d'indignation que, sur vingt etquelques membres dont se compose la majorité du conseil munici-pal, un seul a cru devoir se renlte à la demeure de M. Peyre pouraccompagner son convoi au cimetière. Jusqu'ici on avait presquetoujours vu les passions se taire en présence d'un cercueil ; ruais lamajorité de notre conseil municipal a tellement la fureur de l'op-position qu'elle en fait même à un cadavre.

Hier, à une heure de l'après mi ii, une femme âgée d'environ91 ans, et qu'on dit être sourde, a été renversée par le courrierpartant pour !Marseille. Elle a eu une jambe cassée et l'épaule frac-turée. M le docteur Dassier , qui se trouvait dans la rue de laBourse , où est arrivé ce triste événement , s'est empressé de don-ner à la victime les premiers soins que réclamait son état , et l'afait ensuite transporter à l'hospice. mous ne pouvons , à cette occa-sion, nous empêcher de blâmer les conducteurs des malles-postes,qui traversent avec la plus grande rapidité les rues oie la ville. Es-pérons que le fait que nous avons la douleur de signaler aujourd'huiles portera à agir avec plus de prudence.

[lier, le cheval d'une charrette qui passait sur le pont , a pris lemors aux lents et a tourné précipitamment près du Château-d'Eau,se ditigeant vers la porte de Muret. Une jeune fille qui se trouvaitdans la charrette est tombée et a été transportée à l'hôpital , où ellea reçu les premiers soins ; son étal est assez alarmant.

On lit dans les journaux de Paris :M. Eugène Baichère , de Toulouse , avocat à la cour royale de

Paris , n'a pas reparu à son domicile depuis samedi dernier. Il avaittouché le matin une somme assez forte au Trésor publie , et l'oncroit qu'il a déjrû lé ennuire an café de Paris. La jeune femme de

et faisait culer le physique dans tous tes avantages qu'il voyait feu-nuis en lui de même il n'a jamais voulu convenir que Pivert hé-gayàt ou s'exprimât parfois difficilement

; il accordait à toute forcequ'il y avait dans sa prononciation quelque chose , mais que celadonnait plus de giàce et d'expression à ce qu'il (lisait ; car, au con-traire , il avait la parole facile et choisie , et nul ne parlait mieuxque Pivert. Le lecteur s'arrangera de ces divers témoignages , etprendra s'il lui plait le milieu entre l'opinion de l'abbé Paulin etcelle de la table d'hôte. J'incline

, quant à moi , à suspecter latendresse de l'abbé , qui voulait que Pivert fût à Paris le mortel leplus favorisé du inonde.

Qu'on imagine donc son étonnement et sa douleur, quand il luiarriva de voir cet ami , danses visites

, lui sauter au cou , fondreen.pleurs et lui annoncer qu'il était l'homme le plus malheureuxqui fût sur terre , et là-dessus entrer dans des détails passionnés surses profonds chagrins ! L'abbé stupéfait lui demanda s'il n'avait pointà se louer de tout , et ce qu'il pouvait désirer de plus à son âge.e Ah ! mon ami , s'écriait Pivert en sanglotant , c'est toi qui esheureux I et que j'envie ta paix , ta vocation fixée et tournée verslieu ! Va , Paulin , je ne suis qu'an misérable.

Paulin lui demanda s'il avait à se plaindre de sa famille.Pivert , fils unique, aimait son père chèrement, et cette tendres-

se même avait soulevé entre eux quelques nuages qui autorisaientPaulin à faire cette question.

Le père Pivert , vivant seul à la campagne, accordait une grandeconfiance à une fille qui avait profité de ses longs services pourprendre dans la maison plus d'autorité qu'il ne convenait; Pivert enavait conçu une espèce d'ombrage , mais il n'en pouvait ressen-tir un si vif chagrin.

Il donna pour cause à son afflixion certaines mélancolies dont l'ex-plication n'était pas bien claire. La liberté même de sa vie lui étaità charge. Le vide de ses pensées , l'incertitude de son avenir , lalassitude des plai-irs , peut-être l'ambition, étaient les mille formesque prenaient ses plaintes. %lais la cause principale , et qui parutbientôt à l'abbé , venait du trouble de sa conscience. Chez les indi-vidus comme dards les états , et en tontes choses de ce monde, le dé-règlement produit un malaise insupportable qui dure jusqu'à ce quefout soit rentré dans l'ordre. Les sentiments religieux de Pivert ',profondément gravés dans son coeur . se révoltaient contre une vie

Par ordonnance royale du 9 août , M. Jacomet , juge au tribu-nal de première instance de Prades (Pyrénées-Orientales) , remplirales fonctions de juge d'instruction an même siège, eu remplacementde M. Palharès , admis à faire valoir ses droits à la retraite.

- Encore un empoisonnement dans les Hautes-Pyrénées. Lanommée Jacquerie Mauvezin, femme Campistrous, de la communede ;Mlonouse , canton de l.aberthe , arrondissement de Baguères ,étant décédée subitement le 5 de ce mois , et la clameur publiqueattribuant sa mort à un crime , la justice s'est transportée sur leslieux et a procédé à uae information. L'autopsie du cadavre paraitavoir fourni la preuve matérielle d'un empoisonnement.

On lit dans le Breton du 1 t août :Un événe lent déplorable est venu jeter hier la consternation au

milieu de la joie à laquelle se livrait une roule immense réunie surla prairie des Mauves autour il(, l'hippodrome. Le soleil vivifiaitenfin cette troisième journée des courses , la plus belle et la plusimpatiemment attendue. Les tribunes étaient remplies de specta-teurs ; eu arrière des tribunes , le son de la trompette , le bruit dutambour des théâtres forains , la voix plus ou moins rauque des far-ceurs de tréteaux, appelaient à qui mieux mieux le public et le con-viaient à fiauchir le seuil de leurs salles de spectacle. Les marchandsà l'encan, les buvettes, enfin tous ceux qui exercent quelque indus-trie et cherchent à tirer profit d'une assemblée nombreuse se fai-saient à l'envi une concurrence active. L'action , la vie , l'animationse produisaient sous toutes tes formes. L'autorité veillait à tout parses nombreux agents , et sur aucun point on ne signalait ni désor-dre ni accident.

Les courses s'avançaient, et deux prix intéressants restaient à cou-rir : le prix des barrières dit des gentlemen, et les prix des barriè-res des jockais Déjà plusieurs colleur rcolis au premier de ces prixétaient en selle, un dernier se faisait attendre. De toutes les tri-bunes les regards se portaient vers le point du départ, où les che-vaux impatients piétinaient le sol. Près de cet endroit, une tribuneimmense, à laquelle on arrivait par quatre escaliers, entreprise par-licutière accessible au public moyennant rétribution en argent,précédait la loge de la mairie de boulon, et présentait dans son lié-veloppement une facade d'au moins soixante mètres. Tout à coupun craquement parti de cette tribune se lit entendre, et fut suivid'une mouvement général des spectateurs qui l'encombraient. Onla vit s'abaisser d'abord fortement à l'un de ses angles sur l'avant,puis s'infléchir ensuite sur le côte, dans la direction de gauche àdroite, semblable à un bâtiment qui sombre en mer, enfin s'aftais-ser entièrement

Des cris d'angoisses furent poussés de dessous les décombres ; ilsretentirent douloureusement d'une exhémité tic l'hippodrome à l'au-tre, et furent suivis d'une consternation générale. A ce moment so-lennel , tors les divertissements cessèrent spontanément; un silencemorne régnait , et de toutes parts on se précipitait vers le lieu del'accident. Des victimes gisaient sous un amas de planches et de ma-driers ; on les voyait , ou en ignorait le nombre 1 l'eu de temps suf-lit pour les cri retirer. Les secours furent apportés par toutes lesclasses de la population. Au fur et à mesure qu'on tirait quelquesblessés , des médecins, perçant la foute , se présentaient et organi-saient leur transport. Des matelas empruntés aux aubergistes cam-pés sur la prairie ont reçu les plus maltraités ; ils ont aussitôt prisle chemin de la ville, portés par des hommes de coeur qui se dis-

1 pillaient cette pieuse corvée , et accompagnés d'agents détachés parl'autorité ; d'autre, ont été embarqués sur la Loire.

Dan, celle triste circnnslance tout le monde a dignement fait son

toute contraire et tout abao-tounée. De là, des combats , des repro-ches, des déchirements. L'abbé Pantin s'en était douté d'abordmais son amitié disctète le retenait sur ce chapitre.

Cette plaie secrète de Pivert était ravivée par les discussions qu'ilsoutenait chaque jour; il arrivait souvent dans ces débats qu'on luireprochait de ue point pratiquer lui-mème ce qu'il feignait aus'elfotçait (le croire. Ce mot cruel l'accablait et lui fermait la bou-che, et s'il faisait mine de ne s'y point arrêter, il en gardait l'atteintecuisante.

Il ouvrit son coeur à Paulin; il lui avoua qu'il se trouvait si dé-solé, si pressé de ses maux, qu'il lui arrivait souvent d'entrer auhasard dans une église et de se précipiter en pleurant à genoux de-vant un autel.

L'abbé lui fit là-dessus, sans trop appuyer, quelques exhortationsqui , en touchant profondément un coeur déjà pénétré, demeurè-rent saris force contre les entraînements du malheureux. Réduit aurôle de confident , il assista souvent , dans ses visites d'Issy, auxluttes passionnées de son ami, et lui vit verser bien des larmes brû-lames I

Une première affliction bien déterminée devait donc exercer deterribles ravages dans une ame ainsi disposée.

L'abbé Paulin , ayant fini ses études de théologie, s'en alla dansun collége des environs de Nantes , où il devait remplir les fonctionsd'àunvônier. Pivert perdait ainsi le seul ami qui pût l'aider dans lescombatsqu'il soutenait à Paris.

Quelques jours après il reçut lui-mème une lettre qui le rappe-lait chez lui ; il y court, il arrive à Niantes où la rumeur publiquele prévient du malheur qui le menace , et de Nantes il se rend à laterre de son père.

Les deux amis ne s'étaient point encore écrit depuis leur sépara-lion. Tout à coup Paulin reçoit à son tour une lettre dechi-rance de Pivert , qui le conjure d'accourir et de le venir trouveraussitôt.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: PRâl AL DE TOliimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1845/B315556101...AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE

icvoir. Les équipages ont accueilli ceux qui pouvaient supporter lemouvement de la voiture. Chaque malade y a été accompagné demédecins et de personnes a;teuiives à lui procurer une position quidim uuàt ses souffrances. A ler.r our, les cases, les tentes des café-s,les buvettes out donné asile à plusieurs des blessés jusqu'à ce qu'ilait été jugé possible de les reconduite à leur domicile.

La tribune qui a fléchi se trouvait bâtie sur une partie basse de laprairie,,%ù I eau qui n'ace,sé de tomber depuis nue quinzaine dejours, et notamment dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, aconstamment séjourné. Cette tribune reposait sur des poteaux en-foncésen terre a la profondeur de 50 centimètres. A la superficie dusol , elle oti'rait , dans la disposition de ses arcs-boutants , dans lafixation des planches à l'aide de clous et de pointes en nombre suf-fisant, toutes les condition de solidité voulues pour le poids qu'elledevait supporter, pour la quantité de spec.ateuis qui pouvaient rai-sonnablement y Louver place et s'y mouvoir en pleine liberté.

Le matin encore , on ajouta , sur les ordres des préposés del'autorité , des coins pour ta consolidation des poteaux. Tout ce quela prudence commandait de faire a été fait Malheuieuserncut ,lorsque la course est arrivée air point le plus intéres,aut , que le pli-Jolie s'est le plus évertue à chercher les moyens de la bien voir, lepropriétaire de cette tribune a voulu par un e-prit de spéculationbien déplorable aujourd'hui , et qui alitait dû ètre surveillé, grossirsa recette en profitant de cette disposition de la foule : il a réduitles entrées de cette loge à uu bas prix. En peu d'instants elle s'esttrouvée encombrée , surchargee, et les arrivants de même que lespersonnes qui l'occuplieu! dcjà se sont portés sur le point le pluscommode pour voir les coureurs. C'est alors que le sot , ramolli parl'eau de pluie qui s'y était infiltrée , e cessé de piésenier aux po-teaux de soutien la résistance nécessaire Ces poteaux se oui enfon-cés , et la tribune entière e été jetée sur fe côté, comme nous l'avonsdit.

Telles sont les causes appréciables de ce terrible accident. Uneenquête plus sévère de l'autotité en fera peut-être découvrir d'au-tres, que le public alors jugera.

Le nombre des personnes blessées est de 67. Un seul homme jus-qu'ici a succombé.

260134 voix.106

173

absolue des suffre-

,je Il

la retraite de Tlemcen, et amené eu France par les soins de M. l'é- - M. l'arehev que de Paris est de retour de sort voyage aux eauxvéque d'Alger, a présenté au dire d'Aumale une pétition que S. A. d'Ems.B. a accueillie avec le plus vif intérêt. - Dans sa séance ,l'Académie des Sciences a procédé à la no-

La rentrée des classes avait été fixée au 6 octobre par le conseil mination d'un membre correspondant pour la section de chimieacadémique; mais, sur la demande de M. le Inc de Nemours, une AI. Laurent , professeur à Bordeaux , ayant réuni la majorité desdépêche télégraphique a prorogé les vacances jusqu'au 20 octobre, suffrages, a été élu.Un tonnerre d'applaudissements et de vivats a accueilli cette heu- Irelise nouvelle, et les princes, salués d'acclamations prolongées par - Al. Boutmy, gérant de la Presse, a intenté en son nom per-la jeunesse studieuse, ont pris part eux-mêmes à l'hilarité géné- sonnet un procès en diffamation contre M. Félix Solar, gérant du

journal le Globe, l'assignation est donnée pour le 2S novembreraie. après les vacances. La Presse annonce aujourd'hui qu'à ce EprocèsLL. AA. RR. se sont retirées à une heure et demie.

,

LL. A.%. RR. ne nous quittcrmU pas aujourd'hui, comme en pourra s'en joindre un autre pour refus d'insertion d'une lettre del'avait projeté. Mgr le due de Nemours a éprouvé quelques don- M. Boutmy.leurs d'estomac, qu'on auribde aux fatigues des journées précéden- - Mardi dernier , une bande de plus de soixante cigognes esttes et au changement d'eau qui est la boisson ordinaire du prince , t venue s'abattre dans une prairie dépendante du domaine de la Bruvè-,changement qu'il faut subir comme la conséquence des tournées et ré , commune de Saint-Denis, appartenant à hl.Bouché , présiexcursions de S. A. R. Cette in;lisposiion a fait ajourner au 18 de ce deuil du tribunal. L'une d'elles atteinte d'un coup de feu qui ne luimois le départ de LL. AA. Rit Oa a trannris cette nouvelle dès a fait qu'une légère blessure à l'aile droite, s'est laissé prendre etce matin par le télégraphe, à llont-de-Marsan , à Bayonne où le vit encore. Elle ne s'effarouche point, elle pâture dans les jardinsprince ci la princesse devaient se rendre cri quittant outre ville. de la bruyère aussi tranquillement que les oiseaux domestiques et

Il

vo nul q .

duc d'Aumale a également couronné plusieurs élèves. Un d'eux, lei

M. de Marmier fils, ayant réuni la majoritéprivé de ses parents crans t ges, a été troclamé député.uneVoussottf Bon-Voudas de Tlemcen

A midi précis, LL. AA. RR. sout arrivées. Aussitôt tous le, mem- 1 duc d,c Marinier, décédé.bres du corps aca sémique se sont levés pour aller les recevoir. Une Voici le résultat du scrutindéputation de jeune; élèves , choisis parmi les plu. lors de chaque Nombre des votants

classe , est allée également au-devant de LL. AA. RR. M. de Marmier fils a réuniM. le duc de Nemours avait bien voulu envoyer à M. le provi- M. Amédée Thierry

seur les trois prix d'honneur, qui se composaient de magnifiques M. rie Vilieneuve,

1 es ne S A R a elle-même décernés aux lauréats M le Voix perdues,

Cette imposante cérémonie a eu lieu dans la cour des cloitres, où elles pour dissuader te due d'un voyage en Syrie , cri supposantune ten.e immense avait été élevée ; sur titre estrade très-élégante qu'il ait jamais eu le dessein d'y aller.et recouverte de tapis avaient été placés trois fauteuils magoifique- On dit que le pacha d'Egypte e l'intention d'établir au Cairement ornés, destinés à LL AA. Rit. Sur le derrière étaient placés

une académie des beaux-arts , dont les premiers professeurs devrontles siéger destinés à MM. le recteur et les inspecteurs de l'Acadé- avoir fait leurs études à Rome ; afin de réaliser soit plan , S. A. amie, 1101. les professeurs des F acul.és de théologie, des sciences et déjà envoyé dans cette capitale plusieurs jeunes gens qui étudierontlettres, ,1134. les professeurs du collége royal et de l'école de blé- à ses frais la peinture , la sculpture , la mosaïque , etc.decine.Des guirlandes de feuillage étaient entrelacées autour des piliers

de la galerie qu, règne autour de la cour; le buste do roi était pia- I PAflIS, I$ août.cé sur une cotome élevée au fond de l'e tracte , et les chiffres desprinces se trouvaient gravés sur plusieurs é:.ussoos placés sous le - Le collège électorat de Jussey (Haute-Saône), s'est réuni le 9faisceau des drapeaux tricolores qui ombrageaient le buste du roi. 1;our procéder à l'élection d'un député, en remplacement de AI. le

SÉJOUR DES PRINCES A BORDEAUX.

Bordeaux, (4 août.LL. AA. RR. M. le due, Mme la duchesse de Nernurs et M. le

duc d'Aumale ont bien voulu assister à ta distribution des prix auxélèves du collège royal de Bordeaux, dont le terme avait étéavar:cé, afin qu'il fût possible à LL. AA. RR. de t'honorer de leurprésence.

bable que le reste de l'itinéraire sera modifié , et que le prince et laprincesse , pour éviter les inconvénients d'une route montueuse etdifficile , ne traverseront pas le pays basque.

LL. AA. RR. parais<ent , dit-on , résolues à aller directementde Bayonne à ('au et à Tarbes. Elles reviendraient à Bayonne aprèsavoir visité ces villes et quelques excursions aux sources thermalesdes Pyrénées , et se rendraient à Pamp lune par Iran , Ovarzun ,

ques jours de repos sous notre climat si tempéré, si salutaire, ren-dront au prince, objet de rios hommages, les forces qui lui sont né-cessaires pour mener à bon terme soir pélerinage dans nos bellescontrées.

La réception qui avait été arrêtée pour ce soir après le Biner ,pour prendre congé de LL. A A. Rit. , n'a pas eu lieu. Il est pro-

Ce dérangement de saute n a absolument rien de grave, et quel- se nourrit particulièrement d insectes. Elle a six pieds il enver-

précédaient la voiture.M. le duc de Nemours n'a pas quitté ses appartements.

S. A. R. Mgr le duc de Nemours entendra, aujourd'hui ,messe dans les appartements du château.

Bordeaux, 15 août.Hier, à trois heures après-midi, S. A. R. Me10 la duchesse de

Nemours est sortie du palais de l'Hôtel-de-Ville, pour aller visitela propriété (le M. Duffourg-Dulrergier, maire de Bordeaux, situéeà Villenave. S. A R. était accompagnée de sa dame d'honneur ,Mme la comtesse d'Oraison, et de M. le lieutenant-général baronBoyer.

S. A. R. a fait remercier les gardes d'honneur qui devaient luiservir d'escorte et a désiré sortir sans aucune suite : un seul piqueurà la livrée royale et un maréchal-des-logis de garde municipale

Toute ,nla seule praticable , du reste , pour le retour à Bordeaux. observations à l'appui des moyens déjà plaidés par Me Charrié à

JMme la duchesse assistera à la messe de paroisse.- Une sou ée très-briligote , a 1 iquelle avaient été invitées les

principales autorités de notre vu.e, a été donnée par hl. le ducd'Aumale, hier soir, au chàieau de Bedfort , à Saint-Medard.

NOUT..-ELLES DE LA SUISSE.

Nous avons reçu le compte-rendu de la séance de la Diète suissedu 8 août. Ou a ui5euté dans cette séance une question qui se ra-taéhail encore à la dernière expédition des corps francs coutre Lu-Cet ire.

Ce n'est pas tout que de faire la guerre , il faut encore erg payerles frais. Après leur défaite , les corps francs laissèrent uni granduomrrtede leurs piidoutriers à Lucerne. Berne , sigovic , Bûic-campagne et Soieure paycr eut à Lucerne 5 à 600,000 fr. pour leurrançon. Cette somme servit à indemniser les ciloyeus tuceruois desdommages qu'ils avaient éprouvés. Le canton de Lucerne deman-dait en uutre aujourdhui d'être indemnisé personnellement desfrais que la guerre l'avait obligé de faire. Les peli.s canton, catho-liques appuyaient cette demande , qui devait d'ailleurs leur pin-filer. Les quatre canions radicaux demandaient que les frais rie cetteirrdemuue fussent mis à la charge de la Cuufederation. D'autres ,les petits cantons eu pat ticulier , soutenaient que cette dépense neregardait pas la coiifederation et devait être supportée exclu,ivemeutpar les coupabies. La Dicte a décidé que ce serait le tué=or fedéialqui paietau. Lite d limité la somme à un maximum de 130,000 fr.,a la charge par Lucerne de justilicr de l'emploi.

NOUVELLES D'® EE T.- On écrit de Constantinople , 23 juillet :Deux lelres de Beyioutli nous apprennent que , dans le Liban

l'état des choses n'a point change. L'armistice se maintient, Il estévident que tes chefs inilitaires turcs étaient d'accord avec les Druses;la correspondance interceptée du scheik Liamel Aba i\akad et d'aulies , tombée dans les mains du consul de i'iance , au grand dé-plaisir de tVedschich Pacha , en fournit la preuve évidente. Ontrouve des traductions de ces lettres dans tous les consulats. Daud-Pacha se trouve le plus gravement cumpromis dans cette affaire. Legouverneurde Latakte attendait nui bataillon de Jérusalem pourmar,,her coutre les Ausaris rebelles. Urie parsie de la population duHunan a passé en Egyp.e. Un journal prétend que le due de Munt-pedsier se rendra à Beyrouth et dans le Liban , avant de venir ici;d'autres prétendent que M- de Buurqueney a envoyé récemment ,eEgypte ni) des attachés de l'ambassade de France , avec des dépé-

gure, son plumage est blanc , sauf le bout des ailes , qui r stnoir.

Cet événement est extraordinaire dans la saison où nous sommes.On err avait remarqué un semblable en 1816 , année , comme onsait très pluvieuse. Il est probable que le sol où séjourne habituel-lement ce volatile , est tellemeut couvert d'eau qu'il est devenupour lui inhabitable , ce qui le force sans doute à se depayser.

- La première chambre du tribunal de première instance, pré-sidée par M. Colette de Beaudicourt, a statué aujourd'hui sur laréclamation de M. le général Clouet contre le trésor public, ten-dant à faire liquider et inscrire au grand livre sa pension de retraite

Astigarraga , Tolosa , Arriva , Lecumberri et Vrurzuu , ce qui comme maréchal de camp.fait vint-six lieues d'Espagne. LL. AA RR suivraient la mérite Me Dtrvertrier a présenté pour M. le baron Clouet de nouvelles

l'audience du mardi 22 juillet, et dont nous avons rendu comptee 23. +

Me Ferdinand Barrot a répliqué pour le trésor publie.M. Mabou, avocat du roi, a pensé que le service accepté en

1833 par Al. le baron Chenet auprès de don Miguel, dans la guerrequ'il soutenait contre les partisans de don Pedro et de dora Mariadevait être regardé comme l'acceptation d'un service auprès d'unepuissance étrangère, puisque don Miguel était souverain de fait etreconnu comme tel par la France elle-même. Il a conclu en con-séquence à ce que M. Clouet, ayant perdu, aux termes de l'article21 du Gale civil, sa qualité de Français, et se trouvant rayé dedroit des contrôles de l'armée, fût déclaré taon recevable dans sademande.

Le tribunal a rendu sur-le-champ un jugement très-développé,dont voici les principaux considérants .

S

u Attendu qu'il est constant, eu fait, iiie le sieu>' CJgjret n'a:rispart que durant six semaines environ àux affaire, dsi l'oriugal, ës >Y1833 ; que don 0liguei, dan les troupes duquel ila_acceptedei.,l'emploi, u"était pas une puissance dons le droit fût reco vlu endroit, le service niilitaiie à l'étranger, qui, aux termes de I a`FtJ'ïlsdu Code civil, fait perdre la qualité de Français, ne peul, par lagravité même de ses conséquences, être, dans l'esprit de la loi, quecelai qui constitue un lien solennel et durable enchaînant l'hon-lieur à un ordre de cho-es stable, permanent, et faisant supposerl'abjuration de toute affection pour la patrie;

» Que le pouvoir éphémère, partiel et contesté de don Migueln'avait, en 1833, qu'une existence de fait ; qu'un simple préten-dant qui succombe es!, aux yeux des nations, réputé avoir toujoursété salis thoits; que l'état du Portugal lie présentait même pas alorsuu état de guerre de nation à nation, niais seulement un état deguerre civile;

» Q.t'ou lie saurait donc dire aujourd'hui que don Aliguel aitété unie puissance, et qu'il ait pu conférer au sieur Clouet une forte-ion militaire, propre d'une part à créer un lien, de l'autre à faire

supposer une abjuration;e Attendu que le sieur Clouet était en 1833 condamné à mort

en France, et qu'il résulte de cette circonstance que l'article 91 duCode civil lui est, sous un autre rapport, manifestement inapplica-ble; qu'ainsi le tribunal n'a point à se demander, en thèse géné-rale, si le Français condamné à mort par les tribunaux de son paysest léié de toute obligation envers sa patrie ; ni, pour le cas del'espèce, si le sieur Clouet a bien ou mal fait de tirer l'épée pourdon âliguel ;

u Qu'enfin le sieur Clouet est dans un état exceptionnel nonprévu par l'art. 21, dent le point de départ est l'existence de , bresrelations entre le sujet et le monarque;

» Le tribunal déclare que le sieur Clouet n'a pas perdu la qua-lité de Francais, sauf à lui à se pourvoir devant qui de droit pourfaire valoir Jes avantages résultant rie cette qualité;

» Condamne le ministre des finances aux dépens. »

PARIS , 12 août.On écrit d'Eu, le 1 t août :Le roi, accompagné du ministre rie la justice , de M. le comte

de Mlontalivet, de M. le colonel Dutnas , et de MM. Courtois-d'Hurbal et de Cheifoutaitie , officiers d'ordonnance , est sorti envoiture à trois heures pour se rendre à Saint-Pierre-en-Forêt. S.AI. est revenue à six heuresau château d'Eu.

- Dimanche dernier, M. Guizot s'est rendu à l'invitation ditsélecteurs des cantons de Saint-Pierre-sur-Dives et de Mézidon,qu'il représente dans le sein du conseil général du Calvados.

AI. Guizot est descendu chez M. Legrand, maire de Saint-Pierre.Il a reçu la visite des électeurs des deux causons, auxquels étaientréunis M. Leclerc, pair de France, ancien député; M. Bocher,préfet du Calvados; les sous-préfets d'Argentan, de Falaise, deVire et de Bayeux, et M. Boisard, secrétaiie-général de la préfec-ture du Calvados; M01 Courtoise et Lainé-Deshayes, conseillers àla cour royale de Caen, électeurs de l'arrondissement de Lisieux.

Un banquet avait été préparé dans la halle aux grains. La salleétait tendue de toile blanche , sur laquelle avaient été disposées desguirlandes de feuillages et de fleurs. Au haut de la salle était placéle buste du roi , entouré de faisceaux de drapeaux tricolores. Unetable de deux cents soixante couverts était disposée en fer à cheval.Ce banquet était présidé par les maires de Saint-Pierre-sur-Dives etdel Mézidon. M. Guizot s'est assis a la droite de M. Legranu , quiavait à sa gauche M. le préfet. A la droite de Al. Guizot était M.Leclerc.

Une quête pour les pauvres a été faite par Mme Toutain et parMme Eugène Bellemare. Cette quête a produit une somme consi-dérable.

Au dessert, deux toasts ont été portés. M. le préfet a proposé lasanté du roi. Ce toast, aussi élevé par les sentiments que remarqua-ble par l'expression, a été accueilli par des applaudissements vifs etprolongés.

Un instant après, M. Legrand a porté un toast à M. Guizot ; ila été salué par des applaudis>ements unanimes.

M. Guizot a été reconduit chez M. le maire par tous les électeurs.Il a été ensuite visiter l'antique et belle église de Saint-Pierre-sur-Dives.

M. Guizot était de retour au Val-Richer à sept heures du soir.(Débats )

Nous donnerons demain le discours de M. Guizot.

- On écrit de Copenhague (Danemark), le 4 août :Le roi vient de rendre une ordonnance qui prescrit que doréna-

vant la langue française et le chant seront enseignés dans toutes lesécoles latines (établissements semblables aux colléges royaux deFrance) ; que tous les élèves seront tenus d'en suivre les cours, etqu'ils y seront examinés tous les airs.

Colssrespondauce particulière.)PAnis , 13 août.

Le 3 010 est à 84 fr. 45 e.Le 5 010 est à 121 fr. 95 c.Actions de la banque , 3,925 fr. 00 c.L'actif espagnol n'a pas été coté.

- 1a. Delamarre, grand vicaire de 1l. l'évêque de Coutances,vient, dit-on, d'être nommé à l'évêché de Luçon.

- Voici cri quels termes l'Arni de la Religion annonce que lesjésuites ont exécuté les ordres venus de Rome :

Les jésuites ont accompli , par la seule puissance de l'obéissancereligieuse , et dans un sentiment d'héroïque abnégation

, le dou-loureux sacrifice du plus inviolable de leurs droits comme citoyens.des plus saintes et des plus chères habitudes de leur vie commeprê-tres et religieux lis se sont exilés de leur propre demeure : ils ontquitté , la semaine dernière , leur communauté de la rue desPostes pour vivre , dispersés, dans des maisons particulièresTriste et fatal triomphe que celui des passions'.

- Oit écrit de Rome , le 28 juillet , que M. Rossi vient d'obte-nir de nouvelles concessions importantes du Saint-Siége. A l'avenirl'archevêque de Paris exercera une haute surveillance sur tous lesjésuites résidant en France , sans pouvoir toutefois s'immiscer dansles affaires de l'Ordre.

- La France possède 59,678 hectares de terres en culture , quien 1826 se trouvaient partagés en 10 millions.206,593 parcelles.En 183.5 , le compte e été fait de nouveau , et en neuf années lemorcellement s'est accru de 596,835. fractionnements nouveaux. Acette époque, malgré le chiffre élevé dés impôts, 5 millions 205,411parcelles pavaient oins de 5 fr. de contributions ; 13,362 seule-.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: PRâl AL DE TOliimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1845/B315556101...AL DE TOli POLITIQUE ET LIT 17E I e Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. SOMMAIRE TOULOUSE

ment en payaient plus de 1,000 fr. Depuis cette époque le morcel-lement a encore fait des progrès très considérables.

- Le roi de Danemarck vient de créer un nouvel ordre , c'estune médaille , avec le buste du roi ; d'un côté portant l'insci iption :Christian VIII, et au revers les mots . Pour le mérite , entouréd'une couronne de feuilles de chêne. Sur le bord sera gravé le nomdu décoré.

Le 31 juillet, anniversaire de la naissance et du mariage de Fré-dérick VI, précédent roi de Danemarck, on a inauguré dans l'lle-.du-Clràteau , près de Scandent erg, le monument érigé en l'bon-rieur de ce souverain, fidèle allié de l'empereur Napoléon. Le mo-,rlèle a été fait par l'horwalssen, peu avant sa mort. C'est le sculptent*parois Iloibech qui l'a exécuté.

Le cheval blanc que l'empereur montait à Waterloo s'appe-lait l'Acacia.

Il avait alors quatre ans , des formes admirables , une vigueurextraordiuaiie. Vers la fin de la journée , lorsque Napoléon , déses-péré du retard inconcevable de Grouchy , eut vu sa vieille gardedécimée , il lança l'Acacia sur les carrés de l'armée des coalisésafin de rencontrer cette mort glorieuse qu'une immense infortunejustifiait si bien. Parmi les morts et les mourants que la mitrailleavait éparpillés , se trouvait Pierre B... , natif des environs de Vire;tin boulet loi avait enlevé une jambe. L'Acacia sauta par-dessusrive l'empereur .' s'écria Pierre , lorsqu'après avoir levé la tèteIl eut reconnu Napoléon ; vive l'empereur !... Et il s'évanouit. Troismois après , Napoléon gémissait à Sainte-Hélène.

Pierre R... avait une jambe de bois et était devenu le ménétrierde son village; l'Acacia était aux Tuileries : il appartenait à laroyauté nouvell t. Après la révolution de 1830, il fut vendu 600francs à un habitant de Vire qui cri fit cadeau à M. L... à condi-tion qu'il ne le vendrait pas, qu'il le laisserait mourir chez lui desa mort naturelle, que sa maison enfin serait les Invalides de celteroyauté déchue.

Un jour, Pierre R..., qui marchait en tête d'une noce , reconnutl'Acacia ; l'archet qu'il tenait à la main s'en échappa , tandis qu'auvite l'Empereur! bien nourri , sortit de sa poitrine. tl l'embrassaen pleurant , et obtint la faveur de s'en servir quelquefois pour es-corter les noces d'un village à l'autre. En 1832 , Pierre R... des-cendait , au petit pas , une côte assez raide , en jouant du violon ,laissant flotter les rênes sur le cou de l'Acacia ; ce malheureux ani-mal mit le pied sur un caillou rond , tomba , roula , fit la culbute,se cassa une jambe , et , du même coup, tua l'infortuné ménétrier.

NOUVELLES Dl' M tTLN.Toulon, le 13 août.

Il parait que les misérables qui ont incendié la majeure partierie nos bois de construction ne sont pas satisfaits, et qu'ils ont ré-soiu de détruire tous nos établissements maritimes. Avant-hier ethier, on a trouvé sur divers poinfs de l'arsenal des mèches en toutsemblables à celles que l'on a retirées de la scierie du Mourillon.La surveillance, qui est très-active en ce moment, a seule sansdoute empêché les incendiaires d'y mettre le feu. Mais peut-on êtrerassuré? Ltic de ces mèches avait été placée sous une frégate enconstruction.

- On écrit de Gerbi, le 21 juillet :Dans la matinée du 15, la corvette à vapeur française le lavoi-

sier a jeté l'ancre dans notre port. Le commandant de ce steamereut iesteriiiii Ii; metliatewcut â terre, afin de s'entendre avec le gou-verneur dit chàteau pour l'échange des saluts; mais ce dernier arépondu qu'il serait obligé d'envoyer ut) courrier à Tunis afin deprendre les ordres du bey, ce qui exigeait huit à dix fours. Le com-mandant français a insisté pour que le salut fait par le Lavoisierfût rendu sur-le-champ, et l'officier turc s'est enfin exécuté. Alais,chose remarquable, l'artillerie tunisienne n'a pas mis moins de riteheure trois minutes pour tirer une salve de vingt-un coups de ca-neu , tandis que le Lavoisier , avec ses six pièces , a tiré le mêmenombre de coup; en 7 ou 8 minutes.

Le vU eur français vient en dernier lien de Tripoli , où il avaitété expudié de Tunis, afin de prendre des renseignements sur lesbruits qui courent touchant les projets de la Turquie sur la régenceetnot-imment sur notre lle , qui deviendrait leur base d'opérations.Il en est reparti le 16 , et à peine avait il quitté notre port , quenoirs asous aperçu au large un brick de la même ration. Ce brick,qui n'est autre que le illes.sager, avait quitté Tunis le 10, et se ren-dait à Tripoli avec des dépêches.

On travaille saris cesse aux fortifications sur tous les points dn lit-total où tin débarquement polit tait s'etiectuer. Dans notre île sur-tout , il règne une très grande activité. On Trous a enoyé des ren-forts en hommes et eu matériaux.

- On lit dans le Portafoglio t"Ttaliese du 31 juilletLes nouvelles qui nous arrivent du voisinage des régences de

Tripoli et de Tunis portent que les arrivages de troupe, turques àTripoli continuent. Ou croit toujours que l'intention da gouverne-ment ottoman est réellement de reprendre possession de la régencede Tunis, qui dépendrait directement clos ministres turcs., ou anmoins de troubler Ahme'-Bey et le forcer à vexer encore plus lespauvres populations qui vivent sous son gouvernement , dans l'es-poir que cela pourrait amener une révolution , qui servirait de pi é-texte à une intervention tic la part de la Turquie.

On croit que les Titres ont le projet d'opérer un débarquementdans l'île de Gerbi ; et cri effet , le bey de Tunis a déjà fait partirpour ce point divers navires de commerce nolisés pour son compteavec des troupes et des vivres.

En attendant , plusieurs bâtiments de guerre français son cons-tamment en mouvement entre Tunis, Tripoli et Geibi. Ils semblentêtre en observation.

NOUVELLES D'AI'RIQUEM. le maréchal gouverneur-général vient d'adresser un rapport à

M. le maréchal, ministre de la guerre, président du conseil. Nousen extrayons le passage suivant :

Monsieur le maréchalPar vos lettres des 28 et 29 juillet , vous me demandez des ren-

seignements sur ce qu'il pourrait y avoir de fondé dans les accusa-Lions de la presse et de la tribune contre les peines extra-réglemen-taires qui seraient appliquées aux corps disciplinaires.

Vous me recommandez en même temps l'exécution ponctuelledes réglements à cet égard.

Je m'empresse de vous informer que ces déplorables récrimina-tions n'ont quelque base que sur des faits très anciens et tout-à-faitexceptionnels.

Il est certain que l'on a quelquefois employé envers des sujets in-corrigibles et dangereux, et lorsque tous les autres moyens avaientété insuffisants, le châtiment appelé par les soldats, la crapaudineet la barre. Quant au clou rouge ou bleu, dont quelques feuillesont parlé, cela nous est complètement inconnu.

La peine dite de la crapaudine consistait à attacher le coupableles deux mains derrière le dos et une jambe relevée ; on le cou-chait ainsi sur le cillé et sur le dos pendant un certain nombred'heures.

La barre , qui est un châtiment à l'usage des troupes de mer ,consistait à attacher le disciplinaire par une jambe ou par un bras,ou par les deux jambes , ou par les deux bras à une barre , uncanon , une voiture ou un arbre , selon les circonstances.

J'affirme que ces peines co.rectionnelles n'ont jamais été appli-quées qu'à des sujets absolument indomptables , qui brisaient lesportes des prisons , perçaient les murailles , démolissaient le toit ,qui , après avoir subi toutes les corrections réglementaires , recom-mençaient immédiatement à menacer et à outrager leurs chefs ,vendaient de nouveau aux Arabes leurs armes et leurs muni-tions , etc. , etc.

J'affirme également que jamais ces corrections n'ont été appli-quées à d'autres corps qu'aux disciplinaires , tels que les ateliers decondamnés , les compagnies de pionniers , les compagnies de disci-pline , les bataillons d'infanterie légère d'Afrique.

Je déclare en outre, sans crainte d'être démenti par aucun mem-bre de l'armée ou de la population civile de l'Algérie, que ja-mais les troupes en campagneou en garnison n'eurent une disciplineplus douce, plus paternelle , que celle qui régit l'armée d'Afrique.J'oserai même dire que c'est la plus douce qui ait jamais existé etpar une raison bien simple, c'est que les soldats ont infinimentmoins d'occasions de manquer à leur devoir que dans les guer-res d'Europe. Ils agissent en général dans un pays où il n'y a nivilles , ni villages , ni contact avec les habitants ; ils sont presquetoujours au bivouac , soit en campagne , soit qu'on les occupe destravaux des défrichements ; des routes, des ponts, des barrages, etc.S'il y a des douars Arghes d'ans les environs de leurs camps , ils segardent bien de lesvier, car outre que cela leur est expressémentdéfendu , et que des postes sont placés pour les en empêcher , ilss'exposeraient à recevoir des Arabes des coups de fusils et de yatagan.Aussi les punitions sont-elles extrêmement rares, beaucoup plusrares qu'en Europe.

Cela est contraire aux idées recues' en France , et même à vos

]Rue Ruedu Collège-Royal du Collège-Royal

n" 1 bis. 10 n° I bis.

Dirigée par M. [,AC®IiNTA , licencié ès - lettres.Un nouveau Cours préparatoire à l'examen du Baccalauréat ès-lettres commencera le ter septembre, et finira à l'époque dela session de novembre.- Dans le courant de l'année, seize élèves de la maison ont été reçus Bacheliers, et dix viennent del'être, aux dentiers ecamens; ce qui porte à vingt-six le nombre des admissions pendant l'année classique.Les Cours ports l'École militaire rie Saint-Cyr sont en pleine activité, jusqu'au moment "de l'examen définitif. - Quatre élèvessur six (lier rrussi aai pierrier examen. 'Nota. La nraisou conduit les élèves depuis les classes les plus élémentaires jusqu'au terme naturel des études. - L'étendue,l'heureuse distribution du local, les nouveaux moyens d'agrandissement que le directeur vient d'être obligé de prendre, permettentd'y établir une séparation complète entre les élèves des classes supérieures et ceux des classes élémentaires.Le Prospectus est envoyé aux personnes qui en font la demande par lettres affranchies. ((4962)

PUELICN IOlti LEGALE.

Etude de Ne LAVAVÉ, avorté, ruedes Chapeliers , 7.

Par exploit de Bernard , huissier , dutreize août courant , enregistré , la dameMarie-Rosalie Groc , veuve en premièresnoces du sieur Sirombra , et épouse endeuxièmes noces du sieur Bertrand Estebe,propriétaire , domiciliés à Toulouse , ladite dame autorisée et judiciairementsé parée de biens d'avec son dit mari , afa it notifier à M. le procureur du roi prèste tribunal de première instance du dit4 oufouse , le verbal de dépôt fait au greffe

du 'dit tribunal , le quatre de ce mois ,d'une copie collationnée d'un acte retenupar Me Couseran et son collègue , notairesen cette ville , le onze juin dernier, por-tant vente en faveur de la dite dame Groc,par le dit Estebe, son mari, d'une MAISONet dépendances, située au dit Toulouse ,rue de la Bastide , nos 1 et 3 ; au prix desix mille francs.

Sommation alété faite par le mêmeexploit, i M. le procureur du roi , d'avoir.dans le délai de deux mois , à prendre surl'immeuble vendu , telle inscription qu'ilaviserait , pour la conservation des droitsde toutes femmes , mineur, interdits etautres , avec déclaration qu'en défaut etle dit délai expiré , l'immeuble dont s'agiten serait totalement affranchi et que ladite notification serait rendue publique ,

conformément à la loi , attendu que tousceux du chef desquels il pourrait être prisdes inscriptions pour raison d'hypothèqueslégales , existantes indépendamment del'inscription , n'étaient pas connus.

(114)Pour extrait:

LAVAVE.

CORS Aux PIEDSLe TAFFETAS Gommé de

Paul Gage , est le seullui en détruise la racine enquelques jours , sans dou-

leur . ainsi que les OGNONS et DURIL-LONS. Dépôt à Toulouse, chez MM. Pons,Ballard, Delpech et Abbadie-Vidal , phar-maciens. (4964-3)

propres paroles à la chambre des Pairs', cela n'en est pas moins dela plus exacte vérité.

L'armée est si bien disciplinée, que, malgré les rudes fatiguesqu'on lui impose, malgré les travaux incessants qu'on exige d'ellequanti elle rentre de la guerre, elleu'a jamais fait entendre le plusléger murmure. Il faudrait être bien dur, bien barbare pour mal-traiter des hommes si dociles, si dévoués à toits,I les devoirs qui serattachent à l'oeuvre que nous poursuivons si péniblement.

lI n'en est rien, M. le maréchal, croyez-le bien. Loin de là,nous les aimons, nous les chérissons comme nos enfants, et nousnous évertuons à chaque instant à chercher les moyens d'alléger lefardeau qu'ils supportent avec tant de patience. Il serait difficile, jecrois, de trouver en ce genre de nouvelles mesures à appliquer; ilme parait impossible d'apporter plus de soins que nous n'en appor-tons à rendre moins pénibles les marches, les campements et les dé-campements.

Les soldats le comprennent à merveille; ils nous payent de nossoins en reconnaissance et en docilité. Les paroles imprudentesproduites à la tribune, dans les journaux et même dans de groslivres, ne changeront rien à leur conduite. Nous en avons'pour ga-rants, l'attachement qu'ils portent à leurs chefs et surtout leur pa-triotisme et leur bon sens, qui n'étant pas troublés par les vainessubtilités de l'école théorique, leur fait juger que la discipline faitleur force et que les travaux manuels qu'on exige d'eux, concou-rent puissamment à l'accomplissement de la lâche militaire qui leurest confiée par la patrie et par le roi.

- Une décision de M. le ministre de la guerre , en date du 21juillet dernier , institue à Alger une Commission permanente desroutes et ponts, ainsi composée :

Le directeur de l'intérieur et des travaux publics , président;Le directeur des fortifications ;L'ingénieur en chef du service des ponts-et-chausséesUn ingénieur ordinaire,

secrétaires chacun pour le travail duUn capitaine du génie, eervice auquel il appartient.Les attributions de cette commission ont pour objet :D'examiner les questions relatives à l'ouverture et à l'entretien

de toutes les voies de communication de l'Algérie, ainsi qu'à l'éta-blissement des ponts, sans distinction de service, et donnera sonavis sur les projets qui lui seront soumis, au triple point de vue del'utilité, de l'urgence et de l'art ;

De préparer le projet de répartition annuelle des crédits alliée-tés aux routes des diverses catégories indiquées par la premièrepartie du tableau B bis annexé à l'ordonnance royale du 17 janvier1845.

DÉCÉS".DU 14 AOUT 1845

Ravel (Marie-Vic!oie), 47 ans, épouse Albert , capitaine en re-traite, née à Castres (Tarn), Boulevard d'Arcole , 4.

Ringaod (Madeleine), 2 mois, née à Toulouse , rue du Musée, 91.Péguillan (Thérèse), 78 ans, veuve Mexche , cardestr de laine

née à Cazavet (Ariége), rue de la Chaîne, 9.Barthe (Ja:ques?, 78 ans, jardinier, né à Toulouse, rue des Re-

collets, 44.Cambus (Marie), 28 ans, journalière, née à Montbrun (rlaute

Garonne;

I,OOOTIGE

et l'ELIXIR ODONTALGIQUE ne doivent pasêtre confondus avec les autres dentifrices, car

ils portent le double cachet de la science et de l'utilité, et c'est àce litre que nous en recommandons l'usage. (Extrait du journal demédecine, Gazette des Hôpitaux, tome 7, n" 26) - Dépôt, à Tou-louse, chez AI. Jèze jeune, coiffeur, rue de la Pomme, et chezM. Férié neveu, quincailler, rue de la Pomme; à Moissac, chezM. Rousseau, parfumeur.

EAU DlSIRABODENous ne saurions trop recommander l'u-

lt sage de l'Eau de M. Désirabode, chirur-gien dentiste du roi, approuvée par ordonnance ministérielle endate du 18 novembre 1838. Cette eau arrête la carie, calme lesdouleurs des dents et leur rend leur blancheur. - Dépôt, à Tou-louse, chez MM. Olivier, rue de la Pomme, 49, et Plassan, phar-macien, rue de l'Orme-Sec, 9; Saint-Gaudens, Basties, coiffeur;Pamiers , Fajole, parfumeur, rue de la Place , 29 ; Revel, DavidBattut; Bagnères-de-Luchon, à la poste aux lettres.

Relâche.

SPECTACLE DU 16 AOUT.

Une VOITURE de Voyage ,A quatre roues, en très-bonétat, presque neuve. S'adres-

. ser a M. BLOIS , carrossier, place duPont. (1957)

. U

BOUGIES TOULOUSAINESDITES DU CAPITOLE.

DÉPOT à Toulouse , place du Pont , abureau de tabac, en face la

rue des Couteliers.PRIX: 1 fr. 10 C. le demi kilo .

STE(Ensemble ou séparément.)

UN BEL tIOTELConstruit récemment et avec élégancesitué dans l'un des meilleurs quartiers deToulouse , près les promenades et la Pré-fecture produisant un revenu annuel de6,000 fr. , susceptible d'augmentation ;

U,)' ,près la grande Allée"" UA t)LIJI) St-Etienue, avec une

maison d'habitation pour le maître et lejardinier, construite depuis peu de tempset avec goût , ainsi qu'une collection defleurs et d'arbustes. S'adresser à liesCapelle , Ollier , Fourtanier , Dupuy etProuho , notaires. (1960-2)

CHINGENEVT

da DOI[ICILE. CANTON , de`saôgsu;.Rue des Lois, n° 9, près la place duCapitole. (4961-16)

TAXE DE LA VIANDEBoeuf, le kilogramme.... 1 fr. il c.Mouton. .. . ... ..... 1 fr. 15 c.Veau ............ . 1 fr. 10 c.Vache . . . . ...... . o fr. -,S e.

1 un des gérans , M.-J. DUTOUR.M

TOULOUsE, IMPRIMERIE DE BONNAL tut GIPRACrua Saint-Rntne , 41.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés