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PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES PME LORS DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA : ETUDE EXPLORATOIRE DES PME CONGOLAISES KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin Professeur de comptabilité, finance et entrepreneuriat à l’Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza ngungu et à l’Université Kongo (RD Congo) Courriel : [email protected] MAYIMBI EKULI NGOKANA Patrick Assistant à l’université Kongo (RD Congo) Courriel : [email protected] Résumé : Cette communication a pour objectif d’appréhender les difficultés rencontrées par les PME congolaises à l’aube de la mutation PCGC-OHADA et les facteurs qui les causent. L’enquête par questionnaire menée auprès d’un échantillon de 99 PME opérant dans la partie Ouest de la RD Congo a permis de mettre en exergue deux faits saillants suivants : (i) la mutation PCGC/OHADA s’implémente avec difficultés dans le contexte de la PME. Ces difficultés sont plus ressenties lors des travaux d’inventaire (application difficile de la convention de la prééminence de la réalité sur la forme), dans la tenue des livres comptables (tenue manuelle, traitement approximatif des opérations sur la TVA) ainsi que dans la confection de certains tableaux de synthèse (notamment le TAFIRE) ; (ii) les facteurs de contingence structurelle (la taille de l’entreprise et son organisation comptable) et les facteurs de contingence comportementale (les profils de dirigeant et de teneurs de livres comptables) se révèlent significativement comme étant les causes de ces difficultés. Mots clés : Mutation comptable, PCGC, OHADA, PME, Facteurs de contingence

PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC ...jeacc.org/wp-content/uploads/2016/10/DIWAVOVA-NGOKANA...normes IAS/IFRS destinées aux pays de l’union européenne (Manh et Maillet,

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  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES PME LORS DE LA

    MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA : ETUDE EXPLORATOIRE DES

    PME CONGOLAISES

    KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin

    Professeur de comptabilité, finance et entrepreneuriat à l’Institut Supérieur Pédagogique

    de Mbanza ngungu et à l’Université Kongo (RD Congo)

    Courriel : [email protected]

    MAYIMBI EKULI NGOKANA Patrick

    Assistant à l’université Kongo (RD Congo)

    Courriel : [email protected]

    Résumé :

    Cette communication a pour objectif d’appréhender les difficultés rencontrées par les

    PME congolaises à l’aube de la mutation PCGC-OHADA et les facteurs qui les causent.

    L’enquête par questionnaire menée auprès d’un échantillon de 99 PME opérant dans la

    partie Ouest de la RD Congo a permis de mettre en exergue deux faits saillants

    suivants : (i) la mutation PCGC/OHADA s’implémente avec difficultés dans le

    contexte de la PME. Ces difficultés sont plus ressenties lors des travaux d’inventaire

    (application difficile de la convention de la prééminence de la réalité sur la forme), dans

    la tenue des livres comptables (tenue manuelle, traitement approximatif des opérations

    sur la TVA) ainsi que dans la confection de certains tableaux de synthèse (notamment

    le TAFIRE) ; (ii) les facteurs de contingence structurelle (la taille de l’entreprise et

    son organisation comptable) et les facteurs de contingence comportementale (les

    profils de dirigeant et de teneurs de livres comptables) se révèlent significativement

    comme étant les causes de ces difficultés.

    Mots clés : Mutation comptable, PCGC, OHADA, PME, Facteurs de contingence

    mailto:[email protected]:[email protected]

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    0. Introduction

    L’une des caractéristiques de l’environnement comptable actuel est la tendance des

    plusieurs pays à adopter des normes comptables internationales US GAAP ou IFRS1. La

    mondialisation, la globalisation financière et la recherche de la compétitivité en sont

    sans doute les principaux mobiles. L’abandon complet des plans comptables nationaux

    pour adopter les référentiels comptables internationaux pour certains, l’harmonisation

    progressive ou encore la convergence partielle pour d’autres, sont autant d’indicateurs

    de la prééminence des normes comptables internationales sur les normes nationales ou

    locales (Karima, 2015).

    Les pays africains ne sont pas restés en marge de cette tendance. Aujourd’hui, poussés

    par l’environnement concurrentiel, beaucoup d’entre eux (notamment ceux de l’Afrique

    de l’Est, de l’Ouest et du Centrale) ont muté leur système comptable du plan OCAM

    (Organisation Comptable Africaine et Malgache) au système OHADA (Organisation

    pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). D’autres par contre (le cas de

    la RD Congo) ont abandonné complètement leurs normes nationales au profit de celles

    de l’OHADA. Le choix de converger vers ce référentiel supranational tient certainement

    au souci de déboucher sur des comptes des entreprises qui ne s’écartent pas trop des

    normes comptables internationales (des IAS/IFRS) mais confectionnées sur la base de

    critères qui tiennent compte de certaines réalités socioéconomiques africaines2.

    La problématique de mutation comptable vers le système OHADA a retenu l’attention

    de plusieurs chercheurs (Blin, 1995 ; Causse, 1999 ; Corine, 1999 ; Gouadain, 1995 ;

    Perochon, 2000 ; Bigou-lare, 2001 ; Pintaux, 2002 ; Ngantchou, 2007 ; Ngongang, 2009

    ; Collasse, 2009). Ces travaux permettent de mettre en exergue les caractéristiques de ce

    nouvel ordre comptable africain notamment la forte influence exercée par la

    normalisation comptable française (Gouadain, 1995 ; Collasse, 2009), la tentative de

    réconciliation du modèle comptable anglo-saxon avec celui de l’Europe continentale

    (Ngantchou, 2007) et la prise en compte des entreprises même du secteur informel à se

    doter d’une comptabilité minimale dans le but de les intégrer progressivement dans la

    sphère de l’économie marchande (Pintaux, 2002).

    1 Deux organismes qui se préoccupent des besoins de normes à l’international: le Financial Accounting

    Standards Board (FASB) publie les normes US GAAP destinées au monde anglo-saxon (Etats-unis,

    Australie, Canada, Royaume Uni) et l’International Accounting Standards Board (IASB) publie les

    normes IAS/IFRS destinées aux pays de l’union européenne (Manh et Maillet, 2010).

    2 Les IAS/IFRS sont produites dans l'environnement économique des pays développés, où les décisions

    d'investissement sont prises par les institutions financières et les investisseurs privés, où les marchés sont

    organisés (la bourse). Selon ce référentiel, la satisfaction des besoins des investisseurs, utilisateurs

    privilégiés des états financiers, va satisfaire la plupart des besoins des auteurs utilisateurs. Un PVD

    comme la RD Congo a d'autres besoins que le seul risque du capital, il a besoin d'information pour la

    gestion de l'entreprise et, au second plan, pour la gestion de la nation et pour les tiers, ce qui peut rendre

    les IFRS non nécessairement pertinentes pour le moment dans les pays en voie de développement.

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    Cependant, l’examen de la littérature sur les pratiques comptables dans cette région

    révèle que celles-ci restent encore pour la plupart de cas sous-développées, voire moins

    connues (Bugou-Lare, 2001 ; Ngongang, 2007 ; Wamba et ali, 2014) et qu’un certain

    nombre d’entreprises éprouvent encore d’énormes difficultés pour produire et utiliser

    correctement les informations comptables en Système OHADA (Ngongang, 2009 ;

    Kadouamaï, 2011) et ce, malgré son caractère simpliste et la volonté du normalisateur à

    converger vers les normes internationales.

    Quatre ans de mise en application du système OHADA en RD Congo, le présent papier

    tente d’évaluer le degré d’appropriation (de maitrise) des actes uniformes (AU) portant

    organisation et harmonisation des comptabilités par les PME congolaises. L’objectif

    poursuivi est donc double : - caractériser la mutation PCGC/OHADA en identifiant les

    difficultés rencontrées par les PME congolaises dans la production et l’utilisation de

    l’information comptable en système OHADA ; - cerner les causes de ces difficultés en

    mobilisant la théorie de la contingence. En effet, selon cette théorie, certains facteurs

    propres à l’organisation (contingence structurelle, cfr. Watts et Zimmerman, 1978), tels

    que la taille de l’entreprise (Kalika, 1988 ; Chapellier, 1994 ; Mintzberg, 2006), sa

    stratégie (Miles et Snow, 1978), l’incertitude de son environnement (Chenhall et

    Morris, 1986 ; Fisher, 1995 ; Bergeron, 1996) et d’autres, propres à ses dirigeants

    (contingence comportementale) permettent de comprendre les pratiques managériales de

    l’entreprise. Pour les auteurs qui travaillent sur les pratiques financières de PME

    (Chapellier, 1994 ; Lacombe-Saboly, 1994 ; Lavigne, 1999), il paraît évident et logique

    que le profil du dirigeant ne soit pas neutre aux problèmes organisationnels de la PME.

    Dans ce type d’entreprise soulignent-ils, le dirigeant s’implique dans tous les aspects de

    la gestion (il est à la fois, marketeur, comptable, financier, caissier, gestionnaire des

    ressources humaines...) et il est souvent confondu avec l’entreprise (Julien et

    Marchesnay, 1988 ; Julien, 1990).

    Pour atteindre l’objectif de notre recherche, une démarche à trois temps sera déployée.

    Nous commencerons par explorer notre champ thématique en faisant une revue de la

    littérature sur la mutation comptable en contexte de la PME (I), présenterons ensuite le

    modèle conceptuel de notre recherche ainsi que son cadre méthodologique (II) et

    discuterons enfin sur ses résultats empiriques (III).

    I. MUTATION COMPTABLE ET PME : REVUE DE LITTERATURE

    Il sera question ici d’apporter un éclairage conceptuel et opératoire aux concepts clés de

    la recherche (PME et mutation comptable) avant de caractériser la mutation comptable

    PCGC-OHADA.

    1.1.La petite et moyenne entreprise (PME)

    La littérature montre que le concept PME est loin de dégager un consensus tant dans la

    communauté scientifique que dans la sphère politico-économique. Toutefois, trois

    approches sont souvent mises en évidence par différents pays et institutions du monde

    pour définir une « PME » : les définitions basées sur une approche quantitative (chiffres

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    d’affaires, effectif du personnel, montant du capital etc.), celles utilisant une approche

    qualitative (structure de propriété, nationalité du propriétaire, mode de gestion, secteur

    d’activité) et celles basées sur des indicateurs mixtes.

    En RD Congo, comme ailleurs, plusieurs définitions sont proposées pour définir la

    « PME » et chacune d’elle privilégie une approche donnée. La loi n°073-011 du 05

    janvier 1973 portant création de l’Office de Promotion de Petites et Moyennes

    Entreprises Congolaises définit les PME comme les entreprises agricoles,

    commerciales, industrielles et des services qui sont la propriété des personnes physiques

    de nationalité congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes

    physiques ou morales de nationalité congolaise dans lesquelles toutes les fonctions

    managériales (administration, finance, production, marketing, approvisionnement) sont

    exercées par le chef d’entreprise. La loi n°06/004 du 27 Février 2006 relative au régime

    fiscal applicable aux PME définit quant à elle une PME comme « toute entreprise

    personne physique ou morale, qui réalise un chiffre d’affaires annuel égal ou inférieur à

    l’équivalent en francs congolais de 400.000 $ US ou celle qui emploie moins de 200

    personnes et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas l’équivalent en Francs

    congolais de 1.500.000 $ ». Dans le cadre de la présente étude, nous nous inscrivons

    dans la veine des idées de Chapellier (1997) qui définit la PME comme toute entreprise

    juridiquement indépendante disposant d’un effectif compris entre 10 et 100 salariés »

    tout en restant dans le cadre de la définition contenue dans la loi n°06/004 du 27 Février

    2006 insistant sur le critère de chiffre d’affaires. Ce positionnement nous a permis

    d’administrer notre questionnaire à 99 PME tenant leur comptabilité selon le système

    comptable allégé de l’OHADA.

    1.2. La mutation comptable

    La mutation comptable ou changement de méthode comptable, ou encore changement

    de convention comptable est un changement en vertu duquel l’entreprise adopte une

    nouvelle façon de comptabiliser une opération donnée ou d’évaluer un élément d’actif

    ou de passif (Sylvain, 1982). Un concept multidimensionnel, la mutation comptable

    intervient souvent dans le cadre de l’harmonisation ou de la normalisation comptable et

    se traduit généralement par la modification de conventions comptables, le changement

    des règles d’évaluation, de comptabilisation et de présentation des éléments d’actif ou

    du passif de l’entreprise.

    Dans le contexte de l’harmonisation, la mutation comptable au niveau de l’entreprise

    paraît souvent moins stricte et l’acteur comptable dispose de plusieurs options pour

    produire des informations financières. C’est le point de vue défendu par Tay et Parker

    (1990) qui décrivent le degré de flexibilité que revêt l’harmonisation. Il s’agit, au sens

    de Bernard Collase (2000), des changements intervenus dans le cadre d’un processus

    institutionnel, ayant pour objet de mettre en convergence les normes et les pratiques

    nationales et, par conséquent, de faciliter la comparaison des états comptables produits

    par différents pays. Par contre, la mutation devient plus stricte dans le cas spécifique de

    la normalisation comptable. En effet, comme le note Ngongang (2007), la normalisation

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    est une méthode plus radicale de l’intégration juridique puisqu’elle consiste à effacer les

    différences entre les législations nationales en leur substituant un texte unique, rédigé en

    des termes identiques pour tous les états concernés. Dans ce contexte, l’entreprise se

    voit parfois obligée de changer certaines conventions comptables, les règles de

    comptabilisation de certaines opérations et celles de la présentation des états de synthèse

    en disposant moins d’options possibles compte tenu du caractère rigide de la

    normalisation. La mutation comptable PCGC-OHADA s’inscrit dans cette perceptive

    puisque contrairement à l’explication de son sigle, l’OHADA ne réalise pas, comme le

    souligne Paillusseau (2004), une harmonisation du droit des affaires des différents états

    parties au traité, mais plutôt leur uniformisation 3.

    Cependant, le changement des systèmes comptables et leur uniformisation n’est pas

    chose facile (Corrine, 1999). Selon une étude menée par Ngongang (2007), bon nombre

    d’entreprises camerounaises éprouvent d’énormes difficultés pour assurer leur passage

    harmonieux à l’OHADA. L’élément pivot au centre de cette mutation difficile reste

    sans doute le rôle limité attribué à la comptabilité par les managers africains. Certains

    auteurs (Holmes et Nicholls, 1989 ; Bajan-Banaszak, 1993) rapportent que les pratiques

    comptables dans les pays en voie de développement et plus précisément dans les pays

    africains sont principalement orientées vers la production des documents comptables

    obligatoires dans le but de satisfaire aux autorités fiscales. Pour apporter un éclairage

    sur la nature de difficultés rencontrées par les entreprises congolaises à l’aube de la

    mutation comptable, nous présentons dans le paragraphe qui suit les points de

    convergence et de divergence entre l’ex plan comptable général congolais et le système

    comptable OHADA.

    1.3. Les caractéristiques de la mutation PCGC-OHADA

    Le besoin des normes comptables internationales est apparu ces dernières années avec le

    développement du phénomène de mondialisation et d’internationalisation des marchés

    financiers. A l’heure actuelle, l’existence de normes comptables multiples ne permet pas

    aux investisseurs sur ces marchés de disposer d’une information satisfaisante du fait de

    son manque d’homogénéité. Dès lors, il devient nécessaire que les entreprises de toute

    nationalité (ou celles se trouvant sur un espace géographique donné) qui cherchent à

    lever les fonds sur les marchés internationaux (ou régionaux) diffusent une information

    reposant sur un système de normes unifiées. C’est dans ce contexte qu’il convient de

    justifier l’adhésion de la RD Congo à l’OHADA en février 2004. Nous présentons dans

    le tableau 1 le contenu de ces deux référentiels comptables.

    3 L’harmonisation est le terme consacré pour désigner la réduction des différences entre normes

    comptables nationales (convergence des normes nationales). L’Ohada est une forme de normalisation

    comptable car un texte unique (actes uniformes) est imposé à tous les pays membres au traité.

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    Tableau 1 : Ex PCGC et OHADA au regard des normes internationales IAS/IFRS

    Comparaison PCG congolais (PCGC) Système comptable OHADA Normes IAS/IFRS

    OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE

    Mission confiée

    à la comptabilité

    Évaluer le patrimoine et le

    résultat de l’entreprise

    Évaluer le patrimoine et le

    résultat de l’entreprise

    Évaluer le patrimoine et le

    résultat de l’entreprise

    Utilisateurs

    privilégiés de

    l’info comptable

    Internes et externes :

    Créanciers, Autorités fiscales,

    Investisseurs, Gestionnaire

    Internes et externes : Créanciers,

    Autorités fiscales, Investisseurs,

    Gestionnaire

    Internes :

    Investisseurs financiers

    (Manh et Maillet, 2010)

    TERMINOLOGIE COMPTABLE

    Termes les plus

    utilisés en

    comptabilité

    Valeurs immobilisées nettes

    Valeurs circulantes

    Capitaux permanents

    Dettes à court terme

    Actif immobilisé

    Actif circulant

    Ressources durables

    Passif circulant

    Actifs non courants

    Actifs courants

    Passifs non courants

    Passifs courants

    STRUCTURE GENERALE DU REFERENTIEL COMPTABLE

    Structuration du

    plan comptable

    cadre

    Dispositions générales

    Comptes personnels

    Dispositions finales

    Comptes personnels

    Comptes consolidés et combinés

    Dispositions pénales

    Dispositions finales

    Pas une structuration précise

    hormis la présence d’un

    cadre conceptuel 4

    PRINCIPES ET METHODES COMPTABLES

    Conventions

    comptables de

    base

    Prudence, cout historique,

    permanence des méthodes,

    spécialisation, continuité, non

    compensation, partie double,

    intangibilité du bilan initial.

    Toutes les PCGC en y ajoutant

    l’importance significative, la

    transparence et la prééminence de

    la réalité sur l’apparence (avec

    quelques variantes seulement) 5.

    Toutes les normes Ohada

    mais remise en cause du coût

    historique, prudence et

    intangibilité du bilan à cause

    de la juste valeur6

    Méthodes

    comptables

    Coût moyen pondéré et LIFO

    Inventaire permanent

    Amortissement linéaire

    Coût moyen pondéré et FIFO

    Inventaire intermittent

    Amortissement linéaire

    Coût moyen pondéré et FIFO

    Inventaire intermittent

    Amortissement linéaire

    ETATS FINANCIERS

    Composition des

    États financiers

    de synthèse

    1) Bilan, 2) Tableau de

    formation des résultats, 3)

    Tableau de financement, 4)

    Tableaux économique,

    financier et fiscal.

    1) Bilan, 2) Compte de résultat,

    3) Tableau financier des

    ressources et des emplois, 4) État

    annexé

    1) Bilan, 2) état du résultat

    global 3) état de variation des

    capitaux propres 4) Tableau

    des flux de trésorerie, 5)

    annexe

    Conception des

    états de synthèse

    Approche juridique : droit de

    propriété (patrimoine net)

    Approche économique :

    fonctionnement de l’entreprise

    Approche mixte (cf. Karima,

    2015)

    Périodicité

    d’établissement

    Annuelle Annuelle Toute période (selon le

    besoin de l’entreprise)

    4 Le cadre conceptuel est un système d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux, qui a pour objet de donner une

    représentation utile de l’entreprise. Contrairement aux PCGC et OHADA, les IFRS ne prévoient pas un plan de comptes, ni de

    modèles de présentation des états financiers.

    5 L’application partielle du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence conduit l’ohada à inclure les charges de

    personnel intérimaire dans les charges de personnel car, du point de vue économique, ces prestations représentent bel et bien le coût

    du travail et non une consommation de services. Il en est de même pour les biens mobiliers ou immobiliers acquis par crédit bail

    traités comme une acquisition d’immobilisation (à l’actif) assortie d’un emprunt de même montant (au passif).

    6 La “juste valeur” conduit à évaluer certains actifs (actifs financiers, immeubles de placement) à leur prix du marché ou à leur

    valeur actuelle (valeur actualisée des flux de trésorerie futurs générés). En effet, les/IFRS s’adressent aux investisseurs qui veulent

    savoir “combien valent les actifs” plutôt que “quel était leur coût” (Manh et Maillet, 2010, p.16).

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    L’acte uniforme comptable de l’OHADA retient la plupart de principes comptables

    généralement admis à l’international. Pour Ngangthou (2009) ce référentiel assure la

    réconciliation entre le modèle de l’Europe continentale et le modèle anglo-saxon. On y

    trouve non seulement un plan comptable cadre avec comme principes le cout historique,

    la prudence mais aussi un cadre conceptuel avec l’adoption partielle du principe de la

    prééminence de l’économique sur le droit. Le système comptable OHADA ressemble

    sur plusieurs points à l’ex système comptable congolais7. Toutefois, un certain nombre

    de différences méritent d’être soulignées. La première différence tient au contenu des

    états financiers de synthèse. Le PCGC adopte une approche essentiellement juridique de

    l’information comptable contre l’approche économique du système comptable OHADA.

    Une autre différence que l’on peut noter réside dans la structure générale des systèmes

    comptables en présence : le système comptable OHADA tient compte non seulement de

    la 4ème directive de la commission européenne (sur le compte personnel) comme c’est le

    cas pour le PCGC, mais il tient aussi compte de la 7ème directive (sur la production des

    comptes consolidés et combinés, une culture empruntée à l’école anglo-saxonne) dans la

    structuration de son plan comptable-cadre.

    Ces différences laissent croire que la mutation PCGC-OHADA ne peut se réaliser sans

    difficultés. Il devient dès lors impérieux de s’intéresser sur la façon dont les entreprises

    congolaises s’adaptent aux évolutions de la normalisation comptable OHADA, sur la

    manière dont elles abordent en conséquence les nouvelles pratiques de la comptabilité

    pour présenter et exploiter leurs états financiers. Cette problématique semble pertinente

    lorsqu’il s’agit d’appréhender la PME, une structure faiblement dotée en ressources

    matérielles, humaines et organisationnelles et où l’entrepreneur reste le plus souvent le

    seul producteur et utilisateur de l’information comptable.

    II. CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE

    Nous présentons succinctement le cadre conceptuel de la recherche, les méthodes de

    recueil et d’analyse de données ainsi que l’opérationnalisation des variables.

    2.1.Cadre conceptuel

    L’étude cherche à déterminer dans quelle mesure et dans quelle circonstance les PME

    congolaises éprouvent de difficultés pour assurer la mutation comptable PCGC-

    OHADA. L’examen de la littérature montre que le recours à la théorie de contingence

    semble pertinent pour répondre à la question posée. En effet, selon cette théorie, les

    facteurs déterminant les difficultés rencontrées par les PME lors de changement des

    7 Fortement inspiré du plan OCAM et du plan français, le PCGC est le fruit de la normalisation comptable intervenue

    en RD Congo en juillet 1976. Les caractéristiques essentielles de ce plan sont les quatre suivantes (Kinzonzi, 1984) :

    Une loi (ordonnance présidentielle) imposant sa mise en application dans toutes les entreprises exerçant en RDC ;

    Les principes (10 au total) et méthodes d’évaluation (coût historique, inventaire permanent...) ; La structure des

    états financiers (4 au total) et ; La liste des comptes avec une passerelle vers la comptabilité nationale.

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    règles comptables sont de deux groupes. Le premier groupe renvoie à la contingence

    structurelle (théorie objective). Il s’agit selon Chapellier (1994) des facteurs pouvant

    être réduits à quelques caractéristiques fondamentales à la structure de l’entreprise et à

    son organisation. L’auteur cite la taille, l’âge de l’entreprise, le degré d’informatisation

    de son service comptable et le secteur d’activité comme des facteurs qui expliquent la

    diversité du système d’informations comptable et financière. Lavigne (1999) met en

    évidence les caractéristiques telles que la croissance, la structure de propriété, le degré

    d’autonomie, l’endettement, l’intérêt pour l’exportation, l’emplacement et l’organisation

    des salariés. Une enquête menée par Ngongang (2007) auprès de 66 entreprises

    camerounaises montre que la taille, le système comptable utilisé, le teneur des livres et

    l’élaborateur des états de synthèse influencent la mutation comptable dans les PME.

    Dans le cadre de la présente étude nous retenons le secteur d’activités, la taille, l’âge

    de l’entreprise, le degré d’informatisation des services comptables, le teneur des

    livres comptables, comme facteurs de contingence structurelle susceptibles d’expliquer

    les difficultés liées à la mutation PCGC/OHADA dans les PME.

    Le second groupe de facteurs se rapporte à la contingence comportementale (théorie

    subjective). Selon cette théorie, le profil du dirigeant (Chapellier, 1994 ; Lacombe-

    Saboly, 1994 ; Lavigne, 1999) joue un rôle de choix pour comprendre le comportement

    organisationnel des entreprises. En d’autres termes, la personnalisation de l’entreprise a

    des implications sur les difficultés inhérentes à la mutation comptable (Ngongang,

    2009) au même titre que les caractéristiques organisationnelles et structurelles de

    l’entreprise.

    Les études réalisées par Chapellier (1994 ; 1997) montrent des relations significatives

    entre les pratiques comptables et les déterminants suivants : la formation et les buts du

    dirigeant, la mission et la formation du comptable interne, l’implication du comptable

    externe, l’expérience du dirigeant, l’âge et le type de formation. Lavigne (2000) pour sa

    part identifie des liens entre les pratiques de comptabilité générale et les facteurs de

    contingence comportementale tels que les préférences informationnelles du dirigeant, la

    mission et la formation du comptable interne et les exigences des créanciers externes

    relativement aux états financiers. En mobilisant cette théorie, l’étude de Ngongang

    (2007) a montré que l’âge et le niveau d’étude du dirigeant, la prévision des résultats, le

    niveau d’étude du comptable influencent la mutation OCAM/OHADA. La littérature sur

    le thème montre également que, dans le contexte de la PME, d’autres acteurs peuvent

    jouer un rôle important et donc influencer les pratiques comptables, le cas par exemple

    des professionnels comptables (Chapellier, 2003). Pour les besoins de la présente étude,

    les facteurs de contingence comportementale retenus sont, pour le dirigeant-

    propriétaire : l’âge, le niveau d’étude, la filière d’étude, le recyclage en système

    comptable OHADA et l’expérience entrepreneuriale. Pour le comptable : le niveau

    d’étude, la filière d’étude et le recyclage en système comptable OHADA. Le cadre

    conceptuel de notre recherche est présenté dans la figure 1.

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    Figure 1 : Cadre conceptuel de la recherche

    Le cadre conceptuel ci-haut montre que les difficultés rencontrées par les PME lors de

    la mutation comptable PCGC-OHADA sont de deux ordres : les unes sont liées à la

    production et les autres à l’utilisation de l’information comptable. Ces difficultés sont la

    résultante de certaines variables d’ordre structurel propres à l’entreprise (âge, taille,

    structure de propriété et secteur d’activité) et/ou propres à son organisation comptable

    (degré d’informatisation, teneur des livres comptables et mission du service comptable).

    Elles sont également la résultante de certaines variables d’ordre comportemental propres

    au dirigeant-propriétaire (âge, expérience entrepreneuriale, niveau et filière d’études,

    formations suivies en système comptable OHADA) et/ou propres au personnel chargé

    de la comptabilité de l’entreprise (niveau d’étude, filière de formation et formations en

    système comptable OHADA).

    2.2. Choix méthodologiques

    Le modèle conceptuel élaboré est un dispositif que nous mettons en place pour faire le

    cadrage théorique de notre recherche. Ce dispositif permet de décrire, d’expliquer et de

    prédire les difficultés rencontrées par les PME congolaises dans la mise en œuvre du

    système comptable OHADA. Nous présentons dans les points qui suivent les méthodes

    de recueil et d’analyse de données ainsi que l’opérationnalisation des variables.

    A) Méthodes de recueil et d’analyse de données

    La recherche privilégie une démarche déductive et s’appuie sur des données d’enquête

    recueillies par questionnaire auprès d’un échantillon composé de 99 propriétaires-

    dirigeants des PME congolaises employant 10 à 100 salariés et tenant leur comptabilité

    selon le système allégé. L’enquête s’est déroulée en deux temps. Une pré-enquête a été

    conduite auprès de 20 propriétaires-dirigeants de PME de la ville portuaire de Matadi en

    vue d’améliorer le contenu du questionnaire de départ et c’est ce questionnaire amélioré

    qui a finalement été administré en face à face auprès des enquêtés.

    Variables de contingence structurelle

    Primaires (Entreprise) *Age (ancienneté) *Taille *Secteur d’activité *Structure de propriété * Structure de propriété

    Secondaires (Service cpble) * Mission de la Compta * Teneur des comptes * Degré d’informatisation

    Variables de contingence comportementale

    Primaires (Dirigeant) * Age * Expérience * Niveau & filière d’études * Formation en Ohada

    Secondaires (Comptable) * Expérience * Niveau & filière d’étude * Formation en Ohada

    Difficultés de la mutation PCGC-OHADA

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    Le questionnaire a été conçu sur la base des variables du modèle conceptuel élaboré

    dans la figure 1. Les données recueillies ont fait l’objet des tris à plat et des analyses de

    régression multiple par la méthode de moindres carrés ordinaires afin de mieux cerner

    les difficultés rencontrées par les PME congolaises dans la pratique de la comptabilité

    OHADA. Les réponses aux questions posées sur la variable dépendante se présentent

    sous forme d’une échelle multiple à cinq points. Elles ont été soumises à une analyse en

    composante principale afin de tester la dimensionnalité et la fiabilité de l’échelle de

    mesure.

    B) Opérationnalisation des variables

    Nous présentons dans ce paragraphe l’opérationnalisation des variables retenues dans le

    modèle conceptuel. Il s’agit plus spécifiquement de la variable dépendante (difficultés

    de la mutation PCGC-OHADA) et les variables indépendantes (facteurs de contingence

    structurelle et comportementale)

    i. Opérationnalisation de la variable dépendante

    Dans notre modèle, la variable « difficultés de la mutation comptable PCGC-OHADA »

    a été mesurée par 11 items présentés dans le tableau 2.

    Tableau 2 : Nature des difficultés dans la pratique du système comptable OHADA

    Difficultés rencontrées :

    01 Compréhension du cadre (liste) des comptes OHADA et son adaptation au contexte

    02 Compréhension et mise en application des règles et méthodes comptables

    03 Tenue quotidienne des livres comptables (journal, grand livre)

    04 Conduite des travaux d’inventaire (inventaire physique et écritures correspondantes)

    05 Établissement du bilan

    06 Établissement du compte de résultat

    07 Établissement du tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE)

    08 Établissement de l’état annexé

    09 Analyse financière (Prise de décisions financières à partir des données comptables)

    10 Analyse des couts (Evaluation des actifs et fixation de prix de vente)

    11 Prévisions budgétaires (Confection et suivi des budgets)

    Pour chaque item (ou difficulté) contenu dans le tableau, il a été demandé au répondant

    d’indiquer d’une part, le degré de difficultés rencontrées en considérant une échelle

    allant de (1) qui signifie « très facile» à (5) « très difficile ». Et d”autre part, les

    innovations apportées pour les contourner.

    ii. Opérationalisation des variables indépendantes

    Pour mesurer les facteurs de contingence, deux groupes de variables ont été retenus : les

    facteurs de contingence structurelle et les facteurs de contingence comportementale. Les

    facteurs de contingence structurelle ont été décomposés en deux sous-groupes en

    distinguant les facteurs structurels primaires, c’est-à-dire les éléments inhérents à la

    structure de l’entreprise (âge, taille, structure de propriété et secteur d’activité) des

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    facteurs structurels secondaires, liés à l’organisation comptable mise en place par celle-

    ci (teneur des livres comptables et degré d’informatisation du service comptable). Les

    facteurs de contingence comportementale ont été également décomposés en deux sous

    groupes: les facteurs de contingence comportementale liés au dirigeant (âge, niveau

    d’étude, ancienneté, filière de formation, formation en système comptable OHADA) et

    les facteurs de contingence comportementale du comptable (niveau d’étude, filière de

    formation et formation en système comptable OHADA). L’opérationnalisation des

    variables de contingence est présentée dans le tableau 3.

    Tableau 3 : Opérationnalisation des facteurs de contingence

    Fa

    cteu

    rs d

    e co

    nti

    ng

    ence

    stru

    ctu

    rell

    e

    Facteurs de

    contingence

    structurelle

    primaire

    Variables Opérationnalisation

    Âge Date de création d’entreprise (Holmes

    et Nicholls, 1988 ; Chapellier, 1994).

    Taille Effectif de salarié en 2016

    Activité Commerce, service, industrie et autres

    Structure de

    propriétaire

    Familiale (un seul actionnaire ou des

    actionnaires apparentés), non

    familiale (actionnaires non apparentés)

    (Lavigne, 1999)

    Facteurs de

    contingence

    structurelle

    secondaire

    Mission confiée à la

    comptabilité

    Usage interne (outil de gestion)

    Usage externe (obligations fiscales)

    Usage Interne et externe

    Degré

    d’informatisation

    Informatisation limitée/informatisation

    large (Lassoued et Abdelmoula, 2006)

    Fa

    cteu

    rs d

    e co

    nti

    ng

    ence

    co

    mp

    ort

    emen

    tale

    Facteurs de

    contingence

    comportementale

    primaire

    Âge L’âge du dirigeant-propriétaire en

    2016 Expérience Nombre d’années passées à la tête

    d’une entreprise (Chapellier, 1996 ;

    Nadeau et al, 1988).

    Niveau d’étude Primaire et secondaire/supérieur et

    universitaire

    Filière d’étude Gestionnaire (économie, gestion,

    comptabilité) / non gestionnaire

    Recyclage en

    OHADA

    Oui/non

    Facteurs de

    contingence

    comportemental

    secondaire

    Niveau d’étude Primaire et secondaire/supérieur et

    universitaire

    Filière d’étude Gestionnaire (économie, gestion,

    comptabilité) / non gestionnaire

    Recyclage en

    OHADA

    Oui/non

    III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS

    Après avoir présenté le cadre théorique et justifié les choix méthodologiques de notre

    recherche, il sera ici question de présenter et d’interpréter les résultats de notre enquête.

    Nous présentons dans un premier temps les caractéristiques de l’échantillon avant de

    passer aux résultats empiriques proprement dits.

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    3.1. Caractéristiques de l’échantillon

    Tableau 4 : Caractéristiques des PME

    Variables Modalités Effectif %

    Secteur d’activité Commerce 45 45,4

    Service 36 36,4

    Industrie/artisanat 18 18,1

    Total 99 100

    Taille Entre 10 et 25 salariés 51 51,5

    Entre 25 et 50 salariés 22 22,3

    Entre 50 et 75 salariés 16 16,1

    Entre 75 et 100 salariés 10 10,1

    Total 99 99

    Âge Moins de 5 ans 54 54,5

    Entre 5 et 10 ans 45 45,5

    Total 99 100

    Structure de propriété Familiale 75 75,6

    Non familiale 24 24, 4

    Total 99 100

    Il ressort que la majorité des PME sous analyse exerce dans le secteur du commerce

    (45,4%). Elles sont suivies de celles évoluant dans le secteur de service (36,4%). Les

    PME du secteur industriel ne représentent que 18,1% de l’échantillon. La plupart des

    PME sont naissantes (54,5%) et ont une propriété familiale (75,5%). En ce qui concerne

    la taille, 51,5% de PME enquêtées ont entre 10 et 25 salariés, 22,3% entre 25 et 50

    salariés, 16,1% entre 50 et 75 salariés ; 10% seulement de PME sous analyse emploient

    entre 75 et 100 salariés. Les caractéristiques du dirigeant-propriétaire sont présentées

    dans le tableau 5.

    Tableau 5: Caractéristiques des dirigeants-propriétaires

    Variable Modalité Fréquence %

    Âge Moins de 40 ans 34 34,3

    Entre 40 et 50 ans 45 45,5

    Plus de 50 ans 20 20,2

    Total 99 100

    Expérience Moins de 5 ans 38 38,4

    Entre 5 et 10 ans 43 43,4

    Plus de 10 ans 18 18,2

    Total 99 100

    Niveau de formation Supérieur et universitaire 61 61,6

    Primaire et secondaire 38 37, 4

    Total 99 100

    Filière de formation Économie, gestion ou comptabilité 34 34,4

    Autres filières 65 65,6

    Total 99 100

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    Recyclage en SYSCOHADA OUI 22 22,2

    NON 77 77,8

    Total 99 100

    Ces résultats indiquent que la plupart de dirigeants enquêtés déclarent avoir un âge

    compris entre 40 et 50 ans (45,5%). Ils sont suivis de ceux ayant moins de 40 ans.

    20,2% seulement ont plus de 50 ans. Concernant l’expérience dans le secteur, 43,4% en

    ont entre 5 et 10 ans, 38,4% moins de 5 ans et 18,2% seulement ont plus de 10 ans

    d’expérience dans le secteur. En termes de niveau de formation, près de 62 % de

    dirigeants enquêtés ont un niveau de formation supérieur ou universitaire contre 37 %

    ayant déclaré avoir un niveau primaire ou secondaire. Par ailleurs, la majorité de

    dirigeants (77,8%) n’a pas été recyclé en système comptable OHADA contre seulement

    22,2% qui déclarent avoir été recyclés. Les tris à plat sur les caractéristiques du

    comptable sont présentés dans le tableau 6.

    Tableau 6 : Caractéristiques du comptable

    Variable Modalité Fréquence %

    Niveau de formation Supérieur et universitaire 68 68,7

    Secondaire 31 31,3

    Total 99 100

    Filière de formation Économie, gestion ou comptabilité 79 79,8

    Autres filières 20 20,2

    Total 99 100

    Recyclage en SYSCOHADA OUI 36 36,3

    NON 63 63,7

    Total 99 100

    Le tableau 5 indique que la majorité de comptables (68.7%) des entreprises sous analyse

    déclarent avoir un niveau supérieur ou universitaire contre 31,3% ayant tout simplement

    un niveau secondaire. Quant à leur filière de formation, près de 80% des comptables

    détiennent des diplômes en économie, en gestion et en comptabilité contre seulement

    20,2% ayant suivi d’autres filières. Cependant, la majorité (près de 64 %) n’a pas suivi

    de formation en système comptable OHADA.

    3.2. Résultats empiriques

    Les résultats de notre enquête se déclinent en trois temps. Nous présentons d’abord les

    difficultés rencontrées par les PME congolaises lors de la production et l’utilisation de

    l’information comptable avant de procéder à l’analyse de la validité de l’échelle de

    mesure de la variable dépendante. Les résultats des régressions multiples seront

    analysés puis discutés par la suite.

    A) Difficultés dans la pratique du système comptable OHADA

    Les 11 items retenus pour opérationnaliser la variable dépendante du modèle conceptuel

    ont fait l’objet d’une analyse statistique consistant à déterminer le score moyen et

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    l’écart-type associé à chaque item de façon à indiquer le degré de difficultés perçues.

    Le tableau 7 généré à partir du logiciel SPSS présente le score moyen et l’écart-type

    associé à chaque item.

    Tableau 7 : Difficultés dans la pratique de la comptabilité OHADA

    Dif

    ficu

    ltés

    *

    Item Score

    moyen

    Écart-type

    Compréhension et contextualisation du cadre (de la liste) des comptes 2.7071 1.03266

    Compréhension et application des règles et méthodes comptables 2.8384 .98672

    Tenue des livres comptables (journal, grand livre) 3.0707 .91754

    Conduite des travaux d’inventaire 3.4242 1.17013

    Établissement du bilan 2.9293 1.01270

    Établissement du compte de résultat 2.8485 1.07251

    Établissement du tableau financier de ressources et d’emplois (TAFIRE) 3.0505 .95162

    Établissement de l’état annexé 2.9798 1.00995

    Dif

    ficu

    ltés

    **

    Analyse financière (aide aux décisions financières) 2.9091 .94859

    Analyse des couts (aide au contrôle interne) 2.6162 1.03714

    Prévisions budgétaires (aide à la planification ) 3.0000 1.01015

    *Difficultés liées à la production des informations comptables **Difficultés liées à l’utilisation des informations comptables

    Il ressort en général que les PME congolaises éprouvent des difficultés pour produire et

    exploiter les données comptables en système OHADA. Dans la phase de production des

    informations comptables, les difficultés se rapportent plus aux travaux d’inventaire, à la

    tenue des livres comptables et à l’établissement du TAFIRE. Par ailleurs, dans la phase

    de l’utilisation des données comptables, les difficultés se rencontrent lors des prévisions

    budgétaires et de l’analyse financière.

    B) Validité et fiabilité de l’échelle de mesure de la variable dépendante

    Pour prédire la relation qui existe entre les différentes variables du modèle conceptuel,

    nous avons jugé pertinent de procéder par la validation de l’échelle de mesure de la

    variable dépendante en calculant le coefficient alpha de Cronbach. La valeur trouvée (α

    = 0.894) a permis de confirmer la fiabilité de l’échelle de mesure retenue. Une ACP a

    été préalablement réalisée pour déboucher sur une répartition en deux composantes de

    11 items retenus pour opérationnaliser les difficultés rencontrées par les PME lors de la

    mutation PCGC-OHADA : les difficultés perçues dans la production (C1) et dans

    l’utilisation de l’information comptable (C2). Ces deux composantes comptent pour 79

    % de la variance de l’information.

    C) Déterminants des difficultés rencontrées lors du passage PCGC à OHADA

    Le modèle conceptuel élaboré a été estimé par la technique de régression multiple en

    distinguant les déterminants des difficultés perçues lors de la production (C1) et lors de

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    l’utilisation de l’information financière (C2). Toutes les analyses effectuées sont

    résumées dans le tableau 8. L’examen de VIF (Variance Inflation Factor) a permis

    d’attester l’absence d’un effet de multi colinéarité (Vif0,3).

    Tableau 8 : Causes des difficultés inhérentes à la mutation PCGC-OHADA

    Déterminants liés à production de

    l’information comptable (C1)

    Déterminants liés à l’utilisation de

    l’information comptable (C2)

    Coefficients

    β

    Tolérance VIF Coefficients

    β

    Tolérance VIF

    Constante

    âge

    taille

    structure de propriété

    teneur des livres comptables

    degré d’informatisation

    âge du dirigeant-propriétaire

    expérience dans le secteur

    niveau d’étude du dirigeant-propriétaire

    filière d’étude du dirigeant-propriétaire

    dirigeant-propriétaire formé en OHADA

    niveau d’étude du comptable

    filière d’étude du comptable

    comptable formé en système OHADA

    R2

    R2 ajusté

    F

    1.406***

    .018

    -.027***

    -.082

    -.095

    -.497***

    .006

    -.015

    -.035

    .262

    -.216*

    .110

    -.291*

    -.298*

    .818

    .790

    29.337***

    .561

    .463

    .869

    .877

    .346

    .596

    .370

    .715

    .295

    .874

    .779

    .750

    .449

    1.782

    2.160

    1.150

    1.140

    2.892

    1.678

    2.704

    1.399

    3.391

    1.144

    1.284

    1.333

    2.227

    .686***

    .022

    -.036***

    -.059

    .157

    .040

    .000

    .014

    -.080

    .110

    -.081

    -.364*

    .069

    -.264

    .598

    .536

    9.724***

    .569

    .779

    .930

    .882

    .826

    .604

    .412

    .833

    .787

    .812

    .916

    .923

    .648

    1.758

    1.284

    1.076

    1.134

    1.211

    1.654

    2.425

    1.200

    1.271

    1.232

    1.092

    1.084

    1.543

    * Seuil de 0,05 ; ** Seuil de 0,01 ; *** Seuil de 0,001

    Les variables explicatives retenues dans le cadre conceptuel permettent de se prononcer

    en faveur d’une influence fortement significative (F = 29.337 et sig = 0,000 pour la

    production et F = 9, 724 et sig = 0,000 pour l’utilisation de l’information comptable).

    L’examen des coefficients bêta montre que seuls la taille, le degré d’informatisation, le

    recyclage des acteurs en OHADA (dirigeant et comptable salarié), la filière et le niveau

    d’étude du comptable influencent significativement et négativement les difficultés

    rencontrées par les PME congolaises à l’aube de la mutation comptable PCGC-

    OHADA. Les autres facteurs (âge de l’entreprise, sa structure de propriété, le teneur des

    livres comptables, l’âge du dirigeant, son expérience dans le secteur, son niveau d’étude

    et sa filière de formation) sont non significatifs et n’influencent ni les difficultés liées à

    la production, encore moins celles liées à l’utilisation de l’information comptable en

    système comptable OHADA.

    D) Discussions

    Les résultats de la présente recherche légitime la pertinence du cadre conceptuel élaboré

    pour étudier la mutation comptable en contexte de la PME en RD Congo puisqu’il

    explique 79 % et près de 54 % de la variance des difficultés liées à la production et à

    l’utilisation de l’information comptable respectivement. Dans la phase de production

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    de l’information comptable, les difficultés sont plus ressenties lors des travaux

    d’inventaire (application difficile de la convention comptable de la prééminence de la

    réalité sur la forme), dans la tenue quotidienne des livres comptables (tenue

    manuelle, traitement approximatif des opérations sur la TVA) ainsi que dans la

    confection du TAFIRE. Dans la phase d’utilisation des données comptables,

    l’enquête fait état d’une faible exploitation des données comptables pour le besoin

    de pilotage interne de l’entreprise (études financières, gestion budgétaire, contrôle

    interne).

    L’analyse des causes structurelles ou organisationnelles des difficultés rencontrées par

    les PME lors de la mutation PCGC-OHADA montre que : la taille de l’entreprise a un

    effet statistiquement significatif (et négatif) sur les difficultés rencontrées lors de la

    production et l’utilisation de l’information comptable en système comptable OHADA.

    Cela signifie que ce sont les entreprises de petite taille qui éprouvent des difficultés

    pour assurer le passage harmonieux de leurs comptes en système OHADA. Ce résultat

    corrobore celui trouvé par Ngongang (2007) au Cameroun lors de la mutation OCAM-

    OHADA. Ce constat a été également fait dans les travaux des chercheurs travaillant sur

    le système d’information comptable des PME (Chapellier, 1994 ; Lavigne, 1999 ; Bajan

    -Banaszak, 1993). Tous s’accordent pour reconnaître que la taille de l’entreprise joue un

    rôle déterminant dans la compréhension des pratiques comptables des entreprises. De

    plus, l’enquête a statistiquement démontré que le degré d’informatisation du service

    comptable de l’entreprise est en relation significative avec les difficultés liées à la

    production de l’information comptable mais celui-ci n’influence que faiblement les

    difficultés liées à son utilisation. Ce résultat traduit le fait que l’utilisation des logiciels

    comptables (SAGE, Excel) facilite le traitement comptable des opérations et permettent

    une confection rapide et correcte des états financiers conformes à l’OHADA. Le faible

    recours aux logiciels dans la phase d’exploitation des données comptables contribue à

    valider l’idée selon laquelle les managers africains des PME produisent des documents

    comptables dans le seul but de satisfaire aux exigences des autorités fiscales (Dupay,

    1983 ; Holmes et Nicholls, 1989 ; Bajan-Banaszak, 1993). Toutefois, les résultats des

    travaux antérieurs demeurent mitigés quant à l’impact de l’informatique sur la gestion

    comptable. Dans sa recherche, Ngongang (2007) a montré que l’utilisation des logiciels

    spécialisés n’a pas d’influence significative sur les difficultés de tenir correctement la

    comptabilité selon le système OHADA. D’autres auteurs (Chapellier, 1997; Lassoued et

    Abdelmoula, 2006) par contre, ont fait apparaître comme nous, des liens significatifs (et

    négatifs) entre ces deux variables.

    S’agissant des facteurs comportementaux, notre enquête a montré que le recyclage des

    acteurs (dirigeant et comptable) en comptabilité OHADA impacte négativement et

    significativement sur les difficultés rencontrées par les PME lors de la production

    de l’information comptable mais paraissent non significatifs lors de son utilisation.

    Ce résultat semble avoir des implications très fortes sur la politique de renforcement des

    capacités des managers et des comptables d’entreprises en système OHADA. Alors que

    la plupart de sessions de formation organisées jusque-là en RD Congo n’abordent que

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    deux thèmes (comparaison PCGC et système comptable OHADA, présentation des AU

    comptables de l’OHADA), il paraît dès lors impérieux, de proposer des formations qui

    vont au-delà du simple souci de transmettre aux apprenants des savoirs qui les rendent

    capables d’agir sur les difficultés liées à la production de l’information comptable.

    Donc, des savoirs susceptibles de relever le défi lié à l’utilisation à des fins de pilotage

    des données de la comptabilité. Un autre élément à souligner est l’effet

    significativement négatif entre le profil académique du comptable (niveau et filière

    d’études) et les difficultés inhérentes à la production et à l’utilisation l’information

    comptable. En effet, l’enquête montre que les PME dont le chargé de comptabilité a un

    niveau d’étude supérieur en économie ou en gestion éprouvent moins de difficultés pour

    assurer la mutation PCGC-OHADA. L’étude réalisée par Ngongang (2007) aboutit

    exactement au même résultat lorsqu’elle montre des relations significatives entre le

    niveau d’étude du comptable et les difficultés rencontrées par les entreprises

    camerounaises lors de la mutation comptable OCAM-OHADA.

    CONCLUSION

    L’objet de cette recherche était d’améliorer notre compréhension de la problématique de

    la mutation comptable PCGC-OHADA dans les PME congolaises en mettant l’accent

    sur deux axes : les difficultés rencontrées dans la mise en pratique des AU comptables

    de l’OHADA et les facteurs qui les affectent. Pour ce faire, une enquête a été menée

    auprès d’un échantillon de 99 PME opérant dans la partie Ouest de la RD Congo.

    Au terme de cette étude, nous constatons que la mutation comptable PCGC-OHADA

    s’implémente avec difficultés en contexte de la PME. Ces difficultés sont plus ressenties

    lors des travaux d’inventaire (application difficile de la convention de la prééminence de

    la réalité sur la forme), dans la tenue quotidienne des livres comptables (tenue manuelle,

    traitement approximatif des opérations sur la TVA) ainsi que dans la confection de

    certains tableaux de synthèse (notamment le TAFIRE). L’analyse des déterminants de

    ces difficultés a permis de valider l’idée selon laquelle : “ les facteurs de contingence

    structurelle (notamment la taille de l’entreprise et le degré d’informatisation de son

    service comptable) et comportementale (donc le niveau d’étude, la filière de formation

    et le recyclage des dirigeants et comptables en système comptable OHADA) se révèlent

    statistiquement significatifs comme étant les causes des difficultés rencontrées par les

    PME lors de la mutation comptable PCGC-OHADA”.

    Comme toute recherche, celle-ci souffre de certaines limites qu’il convient de soulever.

    L’une des principales limites réside du fait que la recherche privilégie une dimension

    transversale plutôt que longitudinale et ne tient donc pas compte du caractère évolutif

    du processus de la mutation comptable. De plus, l’échantillon composé uniquement des

    PME opérant dans l’Ouest du pays peut présenter certains biais qui limitent ainsi la

    validité externe de nos conclusions. Toutefois, cette dernière limite a été atténuée par le

    caractère exploratoire de ce travail. Le présent travail constitue en fait le prélude à une

  • PROBLEMATIQUE DE LA MUTATION COMPTABLE PCGC/OHADA DANS LES PME

    étude (évaluation) plus vaste qui sera réalisée au niveau national avec pour objectif

    principal de vérifier et d’enrichir le cadre conceptuel suggéré et surtout d’en vérifier les

    propositions sous-jacentes par voies d’enquêtes auprès d’un échantillon représentatif de

    l’ensemble des entreprises du pays.

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