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JDP 2014 S319
P017Procédure du ganglion sentinelle dansles carcinomes annexielsJ. Chanal 1,∗, B. Couturaud 2, A. Girod 3, N. Kramkimel 1,N. Franck 1, A. Carlotti 4, R. Dendale 5, F. Boitier 1, M.-F. Avril 1
1 Dermatologie, hôpital Cochin-centre Tarnier, Paris, France2 Chirurgie plastique et reconstructrice et esthétique, Paris,France3 ORL, institut Curie, Paris, France4 Anatomopathologie, hôpital Cochin, Paris, France5 Radiothérapie, institut Curie, Paris, France∗ Auteur correspondant.
Introduction Les carcinomes annexiels (CA) constituent ungroupe inhomogène et sont susceptibles de métastaser. L’intérêt dela détection du ganglion sentinelle (GS) est peu documenté. Le butde cette étude était d’analyser les résultats du traitement chirurgi-cal avec procédure du ganglion sentinelle(GS), ainsi que l’évolution.Patients et méthodes Étude bicentrique, rétrospective depatients (pts) traités pour un CA entre le 01/01/2006 et le30/01/2014 par exérèse large et procédure du GS. Étaientinclus : CA prouvé histologiquement de plus de 2 cm de grandaxe ou/et comportant des signes histologiques d’agressivité(mitoses > 1/mm2, emboles vasculaires ou lymphatiques, invasionpérineurale). Les patients atteints de maladie de Paget étaientexclus. Les données collectées étaient : âge, sexe, localisation, dia-mètre clinique, type histologique, taille de la reprise d’exérèse,résultat du GS, traitement complémentaire, temps de suivi, récur-rence, état aux dernières nouvelles.Résultats Parmi 45 pts atteints de CA, 11 pts étaient traitéspar la technique du GS : 5 femmes et 6 hommes de 66 ans d’âge médian [50—79]. Les CA siégeaient sur : scalp (n = 2), pau-pière inférieure (n = 1), tronc (n = 3), membres supérieurs (n = 2),membres inférieurs (n = 2). Tous étaient d’origine sudorale (poro-carcinome n = 2, carcinome syringomateux n = 1, cylindrocarcinomen = 1, adénocarcinome sudoral, n = 4, carcinome sudoral sans préci-sion n = 3). Leur surface médiane était de 3,6 cm2 [0,5—113]. Lamarge médiane des exérèses était de 3 cm [1,5—3]. Trois (27 %)pts avaient un GS métastatique : Un adénocarcinome mucineuxavec atteinte périneurale, un adénocarcinome sudoral > 12 cm dediamètre et un adénocarcinome sous cutané apocrine > 3 cm de dia-mètre. Les curages complémentaires trouvaient respectivement 1N+/29, 1 N+/10 et 3 N+/27. Il y avait un échec de la technique(CA du scalp) et les GS des autres pts étaient indemnes. La duréemédiane de suivi était de 49 mois [7—84]. Une radiothérapie adju-vante (56 Gy) était délivrée sur le site du primitif dans 1 cas en raisond’ engainements périnerveux dont le GS était positif. Aucun des ptsde la série n’a eu de récidive locale, régionale ou à distance lors dusuivi.Discussion Les CA des pts ayant eu la technique du ganglionsentinelle avaient des critères cliniques ou histologiques de mau-vais pronostic. La littérature manque de données sur les critèresd’agressivité cliniques et/ou histologiques des CA. Moins de 30 casd’analyse du GS ont été publiés à ce jour, et le bénéfice de la tech-nique pour le patient est incertain. Néanmoins, par notre sélection,le GS a été retrouvé positif chez prés de 30 % des malades et ces 3patients traités par curage ganglionnaire sont vivants sans rechuteavec une durée de surveillance moyenne de 47 mois [46—48].Conclusion le GS est une technique réalisable et permet dedéceler et de traiter précocement un envahissement ganglionnairerégional chez les patients présentant un CA avec caractère agressif.Mots clés Carcinome annexiel ; Ganglion sentinelle ;Neurotropisme ; RadiothérapieDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.217
P018Présentation clinique dutrichofolliculome : à propos de 6 casM.-H. Jégou-Penouil 1, C. Bourseau-Quetier 1, S. Cajanus 2,J.-L. Rigon 3, M. Risbourg 4, N. Kluger 5,∗1 Cabinet de dermatologie, Blanquefort, France2 Ylioppilaiden terveydenhoitosäätiö YTHS, Helsinki, Finlande3 Cabinet de dermatologie, Nancy, France4 Cabinet de dermatologie, Issy-les-Moulineaux, France5 Service de dermatologie, CHU de Helsinki, Helsinki, Finlande∗ Auteur correspondant.
Introduction Le trichofolliculome (TF) est une tumeur rarebénigne du follicule pileux se présentant sous la forme d’une papuleou d’un nodule isolé du visage ou du cuir chevelu de diagnostic habi-tuellement aisé. Nous rapportons ici une série de 6 cas illustrant sonpolymorphisme sur le plan clinique.Patients et méthodes Étude rétrospective des aspects cliniqueset histologiques de patients avec un trichofolliculome.Observations Six patients avec un TF isolé ont été inclus : 3hommes et 3 femmes, d’âge moyen 41,5 ans. Trois patients présen-taient un aspect clinique stéréotypé à type de papule de couleurchair d’où émergent une touffe d’un ou de plusieurs poils blancs.Résultats Les lésions étaient localisées sur la face dans 4 cas(paupière, front, joue), le scalp dans un cas et Quatre patientsont eu une exérèse, dont deux dans un but esthétique. L’examenhistologique retrouvait dans les 4 cas sous un épiderme discrète-ment acanthosique et papillomateux, hyper ou ortho-keratosique,qui s’invaginait au centre du prélèvement en continuité avec un fol-licule pileux dysmorphique, ectasique, renfermant des lamelles dekératine. Sur cette invagination infundibulaire folliculaire étaientbranchées de nombreuses expansions pilaires plus ou moins rudi-mentaires à disposition radiée, parfois ramifiées, comportantdes sections pilaires, avec parfois des petites glandes sébacéesannexes. Le stroma environnant était densifié, cellulaire, parti-culièrement riche en fibroblastes, avec fentes de rétraction enpériphérie.Discussion Le TF est une tumeur pilaire bénigne rare, individua-lisée par Miescher en 1944, généralement solitaire de 0,5 à 1 cm,papuleuse, de couleur chair, comportant une dépression infundibu-laire centrale traversée par un bouquet de cheveux fins duveteux,en général de couleur blanche, qui rappelle une touffe de laine.Il se révèle le plus souvent à l’âge l’adulte mais peut être rap-porté dès la naissance. Il siège habituellement sur le visage plusoccasionnellement sur le cou et le cuir chevelu. Quelques topo-graphies inhabituelles ont été rapportées (conduit auditif externe,nasal, pénis, scrotum, vulve, lèvre et membres supérieurs). Le TFn’est associé à aucune pathologie significative, notamment géno-dermatose contrairement au fibrofolliculome/trichodiscome ou autrichilemnome. Le diagnostic de TF est clinique. L’aspect dermato-scopique n’est pas spécifique. Les diagnostics différentiels se posenten cas d’absence ou d’arrachage de la touffe. L’histologie montreune tumeur constituée d’un follicule central dilaté contenant deslamelles de kératine, des bactéries et dans lequel s’abouchent demultiples structures folliculaires secondaires et tertiaires plus oumoins complètes (arborisation folliculaire). Les poils plus ou moinsmâtures, lanugineux, émergent tous de l’ostium unique du folliculecentral.Conclusion Le TF est une tumeur bénigne rare probablementsous-estimé, de diagnostic aisé le plus souvent, et dont le traite-ment est la simple exérèse chirurgicale.Mots clés Cheveux ; Hamartome ; TrichofolliculomeDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.218