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PRODUCTION PORCINE PERFORMANCES ET ACTUALITÉS Année 2019

PRODUCTION PORCINE - NORD-PAS DE CALAIS...pour cause de FPA ainsi que de la Hongrie. Les fournisseurs européens des pays tiers Tonnes Oct-2018 %/Oct 2017 Jan-Oct 2018 % total UE Jan-Oct

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PRODUCTION PORCINE PERFORMANCES ET ACTUALITÉS

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Nous adressons tous nos remerciements à l’ensemble des éleveurs et des techniciens pour leur collaboration à ce nouveau numéro.

Merci aussi aux annonceurs pour leur confiance.

ÉDITOL’année 2018 a vu ses résultats économiques se dégrader, expliqués en grande partie par le prix de vente du porc. La cotation cadran n’a pas connu sa traditionnelle hausse estivale, la moyenne d’année cadran est sous le seuil de 1,20€/kg de carcasse.L’année 2018 marque le rapprochement de la Fièvre Porcine Africaine (FPA) avec un premier cas confirmé sur animaux sauvages en Belgique le 13 septembre 2018. Pour le moment, n’existant pas de vaccin, la biosécurité est le seul moyen de protection des élevages. Dans cette revue, nous reviendrons donc sur ce point qui est l’un des grands sujets de la filière pour 2019.Comme l’année dernière les chiffres de G3T-GTE ne sont plus publiés dans la revue pour suivre la décision de la nouvelle structure nationale GT-Porc en réponse au refus de la COOPERL de continuer de participer au dispositif de références nationales. Nous continuons de calculer les références G3T-GTE à l’échelle des Hauts-de-France, mais les résultats sont uniquement envoyés aux éleveurs apporteurs. Alors n’hésitez plus à nous remonter vos données !Aujourd’hui, quatre groupes de progrès ont été constitués sur l’ensemble des Hauts-de-France : n’hésitez pas à nous rejoindre ! Ces groupes vous permettent aux travers d’échanges d’analyser vos résultats, de déceler des marges de progrès sur vos élevages, d’échanger sur leur mise en place.Cette année est également marquée par le départ en retraite de Jean-Marie VANVINCQ, conseiller en production porcine à la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais. Retraite bien méritée après plus de 40 ans au service de l’élevage. Nous le remercions vivement pour son engagement aux cotés des éleveurs, pour sa contribution à la rédaction de notre revue porcine régionale. Merci encore Jean-Marie !

Nous vous souhaitons une bonne lecture,Marie Buret

Pour l’équipe de rédaction

hautsdefrance.chambres-agriculture.fr/seformer

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SOMMAIRE6 PANORAMA

6 Panorama et perspectives : Retour sur l’année 2018

10 ÉCONOMIE10 Résultats technico-économiques : Zoom sur les groupes de progrès

12 NUTRITION12 Effets de la baisse réglementaire du niveau de cuivre en alimentation des porcelets

14 INNOVATION14 La pénibilité du lavage en élevage porcin réduite par un robot

16 Le porc sur paille, une solution d’avenir ?

18 Comment améliorer le potentiel de sevrage des lignées femelles ?

20 Pig Connect, qu’est-ce que c’est ?

22 REPRODUCTION22 La quarantaine, un bâtiment à ne pas négliger

25 2018 : Fertilité en hausse

28 COMMUNICATION28 Etre éleveur de porcs demain en région Hauts-de-France

32 SANITAIRE32 Biosécurité : Le maître mot face à la Fièvre Porcine Africaine

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à chaque élevage

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PANORAMAPanorama et perspectives : Retour sur l’année 2018L’année 2018 a été marquée par une production mondiale en hausse, en particulier en Chine avec une récupération de la production très rapide, induisant une baisse des prix et un ralentissement des importations. Les tarifs des marchés à l’export ont été impactés par les conflits commerciaux entre les Etats-Unis et certains de ses partenaires commerciaux faisant baisser les prix. La peste porcine africaine apparue en Chine au mois d’août et sa propagation rapide et difficilement contrôlable donne toutefois de nouvelles perspectives aux grands pays exportateurs.

Nathanaëlle MINET, GPPMF

Prix Moyen au Marché (MPB)Le prix moyen au marché du Porc Breton s’établit à 1,196 € sur l’année 2018, c’est 12,7% de moins par rapport à 2017. Oscillant entre 1,100 € le 25 janvier et 1,296€ les 10 et 13 septembre, la courbe du prix sur 2018 est quasi linéaire, notamment entre mars et août.La progression estivale fortement attendue est absente, augmentant l’écart avec les principaux concurrents, d’autant que le prix de l’aliment en hausse commençait à peser sur les trésoreries provoquant ainsi des mouvements de colère de la part des éleveurs. A partir du mois d’octobre, le prix connaît de nouveau une stabilité jusque fin d’année pour avoisiner le niveau de 2017, avec toutefois une légère amélioration au mois de décembre par rapport à l’année précédente.

Cours du porc en MPB (départ élevage,56 TMP)

Comparaison de l’amplitude et moyenne des cours de 2016 à 2018

Année Comparaison de prix Amplitude de cours

moyenne prix min prix max

2016 1,293 1,070 1,534

2017 1,37 1,142 1,548

2018 1,196 1,100 1,296

Comparaison des prix moyens mensuels de 2017 et 2018 et la part de progression dans les principaux bassins de production

Mois 2017 2018 %

Janvier 1,324 1,116 -15,71%

Fevrier 1,386 1,163 -16,09%

Mars 1,430 1,226 -14,27%

Avril 1,541 1,189 -22,84%

Mai 1,490 1,186 -20,40%

Juin 1,487 1,205 -18,96%

Juillet 1,485 1,220 -17,85%

Août 1,441 1,244 -13,67%

Septembre 1,325 1,263 -4,68%

Octobre 1,219 1,188 -2,54%

Novembre 1,180 1,171 -0,76%

Décembre 1,163 1,178 1,29%

12 mois 1,370 1,196 -12,72%

Estimation des prix moyens payés éleveurs

Europe et internationalLe début d’année 2018 est marqué par une baisse de la production allemande, ce qui a permis une hausse des cours européens dès février. Cependant, cette progression a été ralentie par les difficultés de revalorisation sur le marché de la viande, en plus d’une forte concurrence sur les marchés internationaux notamment avec les viandes américaines. Durant l’été, seul le marché espagnol a présenté une amélioration des cours due à une demande intérieure forte. Le dernier trimestre est marqué par une longue stabilité.

La productionEn 2018, la production se scinde en deux phases en France. Au premier semestre la hausse de la production s’accompagne de poids beaucoup plus lourds qu’en 2017. La tendance s’inverse à partir de l’été où les poids passent sous les références de l’année précédente. La production, tant en volume qu’en poids, diminue sur cette deuxième partie de l’année entrainant un bilan 2018 proche de la stabilité.

Evolution du poids moyen Uniporc ouest

La baisse de 3% de la consommation de viande de porc française est compensée par une augmentation des exportations, à l’image du bilan européen puisque l’année 2018 sera à nouveau une année record après l’exceptionnelle année 2016.

En Europe, la production est en augmentation de 1,8% sur les 9 premiers mois de l’année 2018. Plus particulièrement en début d’année jusqu’au mois d’août. Elle s’explique notamment par une augmentation des productions en Espagne de 4,7% (soit 1,8 million de têtes), Pologne, Danemark et Pays-bas (augmentation de 500 000 têtes pour ces 3 pays). A contrario, l’Allemagne perd plus d’un million d’animaux sur la période.

Analyse des abattagesTêtes Sem. 2017 2018 %

Allemagne (abattages)

52 50553699 49226736 -2,62%

Espagne (abattages)

44 41431170 43581370 -5,19%

Uniporc ouest 52 18572210 19037273 2,50%

Danemark (abattages)

52 16881333 17498072 3,65%

Pays-bas (abattages)

49 14304000 14866000 3,93%

All + Dk + PB 52 81739032 81590808 -0,18%

Royaume-Uni (abattages)

48 9586246 9842870 2,68%

USA 52 120493646 123265000 2,30%

Canada 52 20728785 20579591 -0,72%

Sources: AMI, Magrama, Uniporc Ouest, Landbrug & Fødevarer, RVO, Defra, Agriculture et Agroalimentaire Canada, CME Group

Les exportations et les importations589 700 tonnes ont été exportées en 10 mois dont 398 900T vers l’UE soit 4,3% de plus qu’en 2017 et les 198 800T restantes sont exportées vers les pays tiers (-2,1% par rapport en 2017).

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Les exportations française 10 mois (tonnes)

N.B : chaque graduation = 1000 tonnes

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine a probablement permis aux exportateurs canadiens et européens de profiter de l’importante baisse des exportations américaines vers la Chine (environ -47% entre octobre 2018 et octobre 2017). Les exportations canadiennes progressent de 12,2% soit 25 860T et celles des européens de 26,8% soit 126 044T. Tous les pays européens ont profité d’une demande des pays tiers à l’exception de la Belgique, fermée à l’export pour cause de FPA ainsi que de la Hongrie.

Les fournisseurs européens des pays tiers

Tonnes Oct-2018

%/Oct 2017

Jan-Oct 2018

% total UE

Jan-Oct 2017

%2018/2017

Allemagne 83829 1,2 712817 22,9 694659 2,6

Espagne 80793 24,2 678102 21,8 608848 11,4

Danemark 48879 10,6 438155 14,1 439601 -0,3

Pays-Bas 46903 28,5 378467 12,2 368652 2,7

Pologne 23836 1,1 199612 6,4 195822 1,9

France 22862 9,2 191704 6,2 195624 -2

UK 15572 49,1 119927 3,9 111532 7,35

Irlande 8718 15,5 81565 2,6 78618 3,7

Italie 9432 3,4 83170 2,7 84242 1,3

Belgique 4177 47,6 66748 2,1 76395 12,6

Hongrie 1548 77,3 32739 1,1 71317 54,1

Autres 15792 4,7 126683 4,1 131209 3,4

UE 28 362341 9,8 3109689 3056519 1,7

La tendance est plutôt bonne pour les ventes de viande (+4,1%), a contrario les ventes de produits transformés sont en déclin (-11,3% ce qui représente environ 54 500T).Les importations reculent de 1,6% soit 438 700 tonnes provenant essentiellement d’Europe dont 52,5% des volumes importés viennent d’Espagne.Les viandes représentent 51,7% des importations soit 226 800T représentant une baisse de 3,8% par rapport à 2017. Les importations de produits transformés sont en progression de 5,3% en 2018 par rapport à l’année précédente représentant 136 600T (31,4% des produits importés). Les 17,2% restants sont les coproduits, en recul cette année par rapport à 2017 de 6,3% avec les 75 300T importées.

Répartition des produits importésPrésentation 2018 % par rapport à 2017

Viandes 226800 51,7

Produits transformés 136600 31,4

Coproduits 75300 17,2

Focus sur la Chine :En raison du nouvel an chinois, la demande chinoise se renforce traditionnellement en fin d’année pour couvrir les besoins de février. Le conflit commercial qui oppose la Chine et les Etats-Unis combiné aux premières conséquences de la Fièvre Porcine Africaine sur la production chinoise obligent le pays à s’approvisionner un peu plus près des européens notamment. De ce fait, la demande chinoise a augmenté de 4% sur le mois d’octobre soit 126 044 tonnes, meilleure performance de 2018. Cette augmentation représente +26,8% par rapport à octobre 2017.

Les exportations mensuelles UE vers la Chine

PerspectivesLes deux premiers mois de l’année 2019 ont été marqués par des poids nettement supérieurs aux mêmes références que 2018 (+ 700g). Les retards accumulés ont provoqué une activité soutenue en hausse de 2% sur février. L’offre supérieure à la demande n’a pas induit de revalorisation du prix. C’est en mars que la demande chinoise s’est accélérée et a induit des hausses de prix dans le monde entier alors que l’offre diminue.

• En France, plusieurs hausses inédites de 5 centimes ont été observées, portant le prix moyen à 1,333 euros le 28 mars. Ces hausses sont dues notamment aux besoins des abattoirs ressentis au milieu du mois de mars. Ainsi le prix moyen sur le premier trimestre 2019 est de 1,199 euro, soit 2,3% de plus par rapport au même trimestre 2018. Malgré une activité régulière de 384 000 porcs par semaine, c’est la demande chinoise qui permet au marché français de retrouver de la fluidité.

• En Europe, le marché Espagnol affiche des hausses successives sur les 4 semaines de février malgré une production croissante. Dans les autres bassins de production européens, les offres ont baissé impliquant une hausse des cours au milieu du mois de février 2019. La baisse des offres et l’augmentation des capacités d’abattage ont permis cette

croissance des cours et place l’Espagne en tête des prix européens. Les approvisionnements étant suffisants, les abattoirs allemands se sont opposés à une augmentation des cours provoquant une faiblesse du commerce et une vive concurrence sur les marchés très disputés en Europe et notamment au grand export. Cependant en mars avec la demande supérieure à l’offre, le marché directeur allemand a eu un cours bondissant de 20 centimes en 3 semaines, entrainant toutes les autres références à la hausse. En plus de la Chine, d’autres grands pays importateurs comme la Corée et le Japon stockent de peur d’une pénurie mondiale et avant la flambée des cours.

• A l’international, le conflit commercial s’est poursuivi entre les Etats-Unis et la Chine, entrainant une chute des demandes, notamment à l’extérieur jusque mars. Le prix 20% inférieur à 2018 environ sur les deux premiers mois, remonte en mars d’environ 30% en 3 semaines, suite au souhait d’améliorer les échanges avec son partenaire chinois. Les éleveurs présentent des pertes très importantes ce qui remettra probablement en question l’expansion de la production.

• En Chine, les prix observés sont encore bas. Néanmoins, des hausses de prix ont pu être enregistrées après des mois de stabilité et de baisse. Les opérateurs espagnols signalent, de la part des acheteurs chinois, un intérêt croissant pour les viandes importées.

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TECHNICO-ÉCONOMIQUERésultats technico-économiques : Zoom sur les groupes de progrèsFace aux difficultés pour les éleveurs d’échanger sur leurs pratiques et de situer les performances de leur élevage, des groupes de progrès ont été lancés en 2018. Ces derniers rassemblent aujourd’hui plus de 40 éleveurs de toute la région Hauts-de-France.

Marie BURET, Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais

Dans chaque élevage, il y a un poste ou un critère à améliorer Ces groupes ont pour objectif de fédérer de petits réseaux d’échanges privilégiés entre éleveurs. Chaque groupe, composé de dix à quinze éleveurs, à l’avantage d’être hétéroclite. Les éleveurs peuvent ainsi comparer différents critères comme par exemple l’appartenance à une filière de qualité, le fait de fabriquer ou non son aliment, d’alimenter en soupe ou à sec. Pouvoir se comparer sur des critères communs et réaliser un bilan technico-économique G3T ou GTE sont de réels atouts. Ces outils permettent de chiffrer et de quantifier les constats. Cette comparaison des résultats technico-économiques est largement plébiscitée par les adhérents. Le but de l’exercice n’est pas de pointer qui est le meilleur ou le moins bon du groupe, mais de comprendre les résultats et de les améliorer. L’analyse débouche d’ailleurs toujours sur des axes de progrès.

Intégrer un groupe de progrès permet aussi d’apprendre des essais des autres. Les « retours d’expérience » apportent beaucoup pour développer sa technicité et son activité. Les témoignages d’éleveurs sur l’installation de « cages-

ascenseurs » ou de cases de mise-bas en liberté, l’impact sur la productivité, l’incidence du passage du fer injectable au fer oral fournissent un regard concret, des conseils et souvent de nouvelles idées. Chacun contribue au succès de l’autre. Ici, tous partagent leurs difficultés et repartent avec des solutions transférables !

4 groupes en Hauts-de-FranceQuatre groupes existent à l’échelle régionale, constitués principalement d’éleveurs naisseurs ou naisseur-engraisseurs. On les retrouve à Amiens, Saint- Laurent Blangy et Hazebrouck où deux groupes ont été constitués. Visites d’entreprise ou d’élevage, réunion en salle… toutes les formules sont misent à profit pour développer les connaissances et l’échange. La fréquence des rencontres ainsi que le format (journée / demi-journée) sont directement choisis par les membres. Il en va de même pour le thème de réunion défini à l’issue de chaque rencontre.

Actuellement, les 4 groupes ont fait le choix de se réunir deux fois par an, lorsque les travaux des champs sont plus calmes : fin novembre / début décembre et courant mai / juin. Seuls engagements demandés aux éleveur : se rendre disponible pour participer aux rendez-vous, effectuer une gestion technique de l’élevage et accepter d’échanger sur les résultats avec les membres du groupe.

Les réunions de groupe sont organisées et animées par la Chambre d’agriculture, les groupements de producteurs de porcs (Cobevial, GPPMF et Suidéal) et l’URGPP- Interporc. En fonction des thèmes travaillés, des partenaires de la filière peuvent également être sollicités (UNIPORC et Gènes Diffusion par exemple). Tous s’engagent à protéger les données de chaque participant.

« Il est particulièrement important que tous les éleveurs présents partagent leur gestion technique afin

d’instaurer une équité. Cette notion est primordiale pour construire un véritable groupe de progrès :

durable, assidu, solidaire et à l’écoute. »Témoigne un adhérent de groupe.

Rejoignez-nous !Vous souhaitez optimiser le potentiel de vos truies? avoir des informations sur les protocoles d’insémination, classement des porcs ou les bordereaux d’abattage ?. disposer d’informations stratégiques sur le sevrage des porcelets en qualité et en quantité? Comparer vos résultats ?

Que vous soyez jeune installé ou proche de la transmission, engagé dans une filière de qualité ou non, que vos résultats technico-économiques soient très bons ou à améliorer, rejoignez-nous ! La diversité d’idées, de systèmes…contribue à faire la force et l’intérêt de ces groupes. Vous êtes intéressé(e), rapprochez-vous de votre technicien de Chambre d’agriculture, technicien de groupement ou de l’URGPP-Interporc.

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NUTRITIONEffets de la baisse réglementaire du niveau de cuivre en alimentation des porceletsLe cuivre est un oligo-élément essentiel qui participe à de nombreuses fonctions physiologiques dont le métabolisme du fer, la fonction immunitaire et la protection contre les stress oxydants.

Didier CORDONNIER,Uneal

Le foie joue un rôle primordial dans le métabolisme du cuivre selon les apports et le statut de l’animal, le cuivre est stocké, excrété via la bile ou distribué vers les organes. Les besoins nutritionnels du porc en croissance sont inférieurs à 10 mg/kg d’aliment et peuvent donc être couverts par les apports des matières premières.

Cependant, utilisé comme facteur de croissance, le cuivre est incorporé de 150 à 250 ppm dans l’aliment porcelet en post-sevrage et permet d’améliorer la vitesse de croissance. Cette pratique n’a pas d’incidence sur la qualité des produits consommés par les humains si elle est limitée à la période du post sevrage.

Des effets quantifiables et visibles L’effet bénéfique dû à l’augmentation du niveau de cuivre sur les performances est lié à une ingestion plus importante, ainsi qu’une réduction du ramollissement des déjections (Bikker et al..2015). Elle a cependant pour conséquence d’augmenter les teneurs en cuivre dans les effluents d’élevages et conduit ainsi à une accumulation de ce dernier dans les sols. L’une des solutions pour limiter les rejets de cuivre est d’en limiter les apports alimentaires au niveau du besoin.

On peut remarquer que les changements imposés vont principalement impacter les régimes alimentaires à partir du sevrage, dans un premier temps sur la phase 5 à 8 semaines avec une réduction de 42 % (passage de 170 ppm à 100 ppm) du niveau de cuivre, mais de façon encore plus conséquente sur la deuxième phase de post-sevrage après 8 semaines, soit 70 jours d’âge ou le niveau de réduction atteint 85 % (passage de 170 ppm à 25 ppm).

Des essais menés en station d’expérimentation démontrent les effets de la réduction des niveaux en post-sevrage :

On peut ainsi observer une tendance à la baisse de l’ordre de 4% en ingéré et GMQ, ainsi qu’une dégradation simultanée de l’Indice de Consommation de l’ordre de 2%. Soit sur une période qui va du sevrage jusqu’à 69 jours, une baisse du poids de sortie de l’ordre de 1.5 kg accompagnée d’une augmentation de la quantité d’aliment consommée de l’ordre de 1 kg.Un travail peut être réalisé sur la formulation pour tenter de compenser cette dégradation, soit par une concentration énergétique, soit par l’apport d’acides aminés supplémentaires.

Ci-dessous une évaluation de l’impact de l’investissement de 5% sur certains niveaux nutritionnels.

Aliment Porcelet deuxième âge

Option Concentration Energie

Option concentration Lys Dp*

Energie Nette MJ/KG

9.8 10.2 9.8

Protéine Brute % 18.1 18.1 18.1

Lysine Digestible Porc

1.1 1.1 1.15

Matière Grasse 2 3.8

Variation de Prix Revient

12.5 €/tonne 5.5 €/tonne

*Lysine Digestible Porc équilibrée

A ce jour différentes alternatives se mettent en place selon les fournisseurs pour pallier à cette problématique de diminution de l’ingéré et donc de baisse de poids en sortie post-sevrage. Les solutions proposées sont diverses, passant par des extraits de plantes ou encore des formes de cuivre plus assimilables que le sulfate de cuivre qui est le plus régulièrement utilisé mais, ces solutions généreront dans tous les cas des surcoûts de formulation.La sauvegarde et le respect de l’environnement prenant chaque jour plus de place dans les préoccupations de chacun, on peut d’ores et déjà s’attendre à de futures modifications du dernier règlement.

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INNOVATIONLa pénibilité du lavage en élevage porcin réduite par un robotLe lavage est une activité quotidienne et d’une importance capitale dans un élevage de porc. Il permet d’obtenir un environnement sain afin de garantir une viande de qualité grâce à un sanitaire irréprochable. Cependant, le lavage est souvent une tâche pénible en élevage.

Julien FOURCROY,COBEVIAL

Le GAEC d’Anjou compte 3 associés et 3 salariés. Ces 6 UTH s’occupent des 230 hectares de terre, des 200 truies et des 1 900 places d’engraissement, Monsieur THIBAUT l’un des trois associés du GAEC, a investi dans un robot afin de se soulager de la contrainte du lavage : « Sur notre élevage il y a au minimum une journée par semaine consacrée au lavage. C’est l’activité la plus ingrate en élevage de porcs » poursuit-il.

Les 2 buses placées aux extrémités des bras sont pivotantes à 180°. Chacune produit un jet de près de 4  mètres.

En 2018, M. THIBAUT a fait l’acquisition du robot Pro-Cleaner X100 distribué par ID 1 Port pour un montant de 33 000 €. Il existe plusieurs types de robots. Les avantages de celui-ci sont la portée du lavage pouvant aller jusqu’à près de 7 mètres par côté, l’automate est programmable, (sa mise en marche du robot peut être différée le robot peut ainsi laver la nuit).

L’appareil peut laver les maternités, les post-sevrages et les engraissements. Le robot possède deux bras qui permettent de laver à gauche et à droite en même temps (lorsque les salles sont conçues avec un couloir central). Pour un fonctionnement optimal du robot, M. THIBAUT recommande d’avoir deux pompes de 30L/min. Si cela n’est pas le cas, il est possible de paramétrer le robot pour qu’il travaille de nuit avec un bras puis l’autre.

Lors des départs, les animaux sont sortis de l’engraissement vers 17h, le trempage est mis en marche forcée. A 22h, le robot se met en route. Le lendemain matin, il ne reste plus que les finitions à faire.

Les 2 buses placées aux extrémités des bras sont pivotantes à 180°. Chacune produit un jet de près de 4 mètres.

A gauche de l’image, le chariot bypass permet le transport des bidons de désinfectant et de détergent ainsi que les tuyaux et lances de lavage. Ce chariot se branche sur le réseau de lavage du poste fixe et permet la désinfection au bon dosage, en toute simplicité avec un minimum de manipulation de produits dangereux.

A gauche de l’image, le chariot bypass permet le transport des bidons de désinfectant et de détergent ainsi que les tuyaux et lances de lavage. Ce chariot se branche sur le réseau de lavage du poste fixe et permet la désinfection au bon dosage, en toute simplicité avec un minimum de manipulation de produits dangereux.

L’automate permet de programmer la totalité du robot : La vitesse d’avancement, la vitesse et l’angle d’inclinaison des buses et des bras, l’heure de démarrage, le numéro de salle, …

M. THIBAUT estime que ce robot peut effectuer 50% du lavage en maternité, 70% des engraissements et jusqu’à 80% des post-sevrages. Après le passage du robot, il faut laver les auges, le couloir, les plafonds et finaliser les coins qui ne sont pas dans l’axe de travail du robot. Il ne permet pas d’effectuer la désinfection et le détergent. Pour cela, l’éleveur utilise un chariot bypass. Grâce à ces deux outils le GAEC d’Anjou a réduit la pénibilité du lavage. S’il n’a pas complétement fait disparaitre le lavage des tâches quotidiennes, le robot l’a rendu plus agréable en enlevant les plus gros résidus que l’on trouve en début de lavage. L’objectif d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs est atteint. Selon l’éleveur, la main d’œuvre en élevage devient de plus en plus qualifiée afin de répondre aux exigences techniques des élevages. De bonnes conditions de travail permettent en partie de trouver cette main d’œuvre qualifiée mais surtout de la garder.

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NOUVEAU

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Si historiquement les porcs étaient élevés sur paille, le système a été abandonné au profit du caillebotis pour des raisons technico-économiques. Les porcs sur paille sont plus gras, un critère qui pénalise le prix de vente car les consommateurs et transformateurs recherchent avant tout un porc maigre. L’élevage sur litière demande également plus de temps et un besoin en paille non négligeable. En région, Sylvain PRUM a fait le choix du système sur paille, l’éleveur nous en explique les raisons.

Sylvain PRUM est éleveur naisseur-engraisseur à Lihons (80). Installé depuis 2017, il dispose d’un élevage de 56 truies et de 500  places d’engraissement en litière accumulée. L’éleveur a investi dans la soupe dans le but de pouvoir rationner ses porcs et maitriser le TMP (Taux de Muscle des Pièces).

Marie BURET : Pourquoi avoir développé l’atelier porcin ?Sylvain PRUM : Historiquement sur l’exploitation, nous avions 56 truies naisseurs, vente au sevrage et 50 hectares de polyculture. S’agrandir sur le foncier me semblait impossible au vu des prix pratiqués dans le secteur. Deux solutions étaient possibles : devenir pluriactif et arrêter l’élevage ou continuer l’élevage en visant une meilleure plus-value par l’engraissement des porcs nés sur l’exploitation. Mon épouse et moi-même avons toujours été passionnés par l’élevage. Nous avons longuement discuté du projet en couple car un projet de cette taille nécessite des concessions, plus encore lorsqu’on n’a pas de salarié, c’est un choix de vie.

Quelles ont été vos motivations dans la décision d’investir dans un engraissement sur paille ? Lors de ma réflexion, j’ai eu l’opportunité d’entrer dans une filière de qualité afin de produire du Délic’ochon, une marque de l’association «La Collégiale». Le cahier des charges du Délic’ochon requière un engraissement sur paille, une alimentation commune enrichie en graines de lin, le respect d’un type génétique, d’une gamme de poids et de TMP. Cette filière de qualité me garantit un prix minimum et une plus-value, cela m’a rassuré.

Avez-vous rencontré des freins à votre projet ?Comment y avez-vous pallié ? Les freins ont été diverses. Le premier était de partir à l’inconnu, les constructeurs du secteur n’avaient jamais construit de bâtiment sur paille à la soupe. J’ai donc visité beaucoup de bâtiments sur paille mais c’était compliqué d’obtenir des chiffres pour faire une étude économique (IC,

TMP, G3, M3 par exemple). Je n’ai finalement visité qu’un seul engraissement avec soupe : la station expérimentale Crécom de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Ce système et les indicateurs techniques m’ont convaincu dans le choix de l’alimentation à la soupe. Le second frein a été le voisinage, une partie s’opposait à mon projet par peur des nuisances.

Quels sont les avantages de votre projet ? Il s’inscrit dans la continuité de la conduite des truies gestantes sur paille. En rejoignant une filière de qualité, j’ai apporté une plus-value sur mon exportation. Le développement de l’engraissement m’a permis d’avoir une petite activité de vente à la ferme, d’échanger avec les consommateurs, de transmettre ma passion et d’expliquer mon métier. J’ai aussi voulu un projet en symbiose avec l’environnement et ainsi faire taire les critiques relayés dans les médias concernant notre filière.

Et d’un point de vue économique?Le bâtiment m’a coûté environ 600€ par place d’engraissement hors main d’œuvre d’auto-construction, machine à soupe comprise. En conventionnel, la place vaut 440€/place hors machine à soupe. La place d’engraissement sur paille ne

coûte pas moins chère dans mon cas : le bâtiment est isolé en toiture, des rideaux automatisés permettent de gérer l’ambiance, des ouvertures en long pan facilitent le curage.En moyenne en 2018, j’ai touché 1,58€/kg de carcasse tous porcs confondus en ayant labellisé 77% de porcs Delic’ochon. Mon objectif pour 2019 est de labelliser 85% de mes animaux ! J’insiste sur le fait qu’en filière de qualité, il est à mon sens important de rentrer un maximum de porcs dans la gamme pour être rentable : élever les animaux sur paille, apporter du lin… tout cela entraîne un surcoût à la production qui doit être répercuté sur le prix du charcutier.

IC technique sevrage-vente : 2,61GMQ technique sevrage-vente : 683 g/j

Les porcs sur paille sortent souvent plus gras,est-ce le cas chez vous ?Je suis content de mes classements et les bouchers sont

Le porc sur paille, une solution d’avenir ?Le bien être animal est une préoccupation centrale du consommateur, plus encore en ce qui concerne l’élevage de porcs. Le producteur doit en être conscient et prendre en compte cette demande sociétale dès la création ou le renouvellement d’atelier : caillebotis ou paille, la question se pose.

Marie BURET, Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-CalaisDamien DESUTTER, Suidéal

satisfaits de la qualité de mes animaux. J’explique ces classements grâce au rationnement permis par la soupe. J’adapte les courbes alimentaires en fonction du sexe des animaux et de leur poids (4 lots par bande ; petits et gros mâles et petites et grosses femelles) et de la température des bâtiments.

S. Prum Moyenne uniporc

TMP 60.9 60.66

G3 13.9 14.26

M3 76.9 76.75

Poids carcasse 85.5 94.6

Année civile 2018.

Pensez-vous que le porc sur paille est voué à se développer ?La difficulté de développement sera au niveau de la production, le porc sur paille n’est pas forcément dans les mœurs aujourd’hui. Au niveau de la consommation, pour se différencier des grandes surfaces, une partie des bouchers s’orienteront vers le porc sur paille. Le porc sur paille restera toujours un marché de niche.

Quels sont les points de vigilance ?Il faut produire de la viande maigre mais aussi s’assurer qu’il y a un marché qui valorisera le surcoût de production : c’est primordial.

L’élevage de porcs sur paille demande plus de temps de par le curage et le paillage. Le bâtiment de Sylvain PRUM a été conçu de façon à pouvoir faciliter ces tâches. Le paillage

se fait une fois par semaine. Les rideaux sont automatisés, le ballot de paille est déposé dans la case, les animaux se chargent de l’étaler. Un ballot entier est apporté une semaine sur deux. L’autre semaine, les animaux ont un demi-ballot. Niveau temps, le paillage nécessite en moyenne 1h45/semaine pour les 500 porcs.

L’engraissement se fait sur litière accumulée. Il faut curer à la sortie de chaque bande. Cette tâche demande 5h de travail toutes les trois semaines.

La pesée est aussi un poste chronophage sur l’atelier de Sylvain PRUM (2h par semaine). Dans le souci de labelliser un maximum de porcs en filière de qualité, les porcs sont pesés régulièrement (chaque porc est pesé 4 à 5 fois en engraissement, il y a des départs toutes les semaines).

Les clés de réussite pour cet éleveur : la rigueur, tout comme la passion du métier et la capacité à se remettre en question.

CALCIALIMENT est devenue VILOFOSS

Fin 2018, les sociétés Calcialiment (France), Vitfoss (Danemark), Deutsche Vilomix

(Allemagne) et Fodermix (Suède) ont pris le nom VILOFOSS.

Vilofoss a été fondée en 2012 en tant que marque pour le groupe danois DLG Prémix & Nutrition.

Vilofoss produit 360 000 T de prémix et minéraux, c’est un des leaders européens de la nutrition animale.

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Comment améliorer le potentiel de sevrage des lignées femelles ? Aujourd’hui chez AXIOM, les objectifs de sélection des lignées femelles sont basés à plus de 40 % sur la prolificité. Cette stratégie s’est avérée payante puisque depuis 2012, l’évolution génétique du Large White par exemple sur le critère « nés vivants » est certaine : + 1.5 porcelet.

Romane MARGOUX, AXIOM

La solution : Améliorer le GMQ de poids de portée. Améliorer la prolificité est un axe important de la productivité numérique des truies en production, au même titre que la qualité des porcelets à la naissance. Ce critère est sélectionné dans les 3 lignées femelles au travers du poids moyen naissance et de l’écart-type de poids à la naissance (traduisant l’homogénéité de la portée).

Cependant, la capacité de la truie à sevrer des porcelets est également fondamentale. C’est pour cela qu’AXIOM a décidé de travailler le GMQqmat* de la portée, critère alliant une bonne production laitière des truies et des pertes réduites en maternité.

Le GMQqmat de la mère nourricière =

Poids 21 jours de la portée - poids 24h de la portée______________________________

Nombre de jours entre les 2 pesées

Depuis 2009, AXIOM a mis en place des pesées à la naissance et à 21 jours chez les sélectionneurs en lignées femelles. Aujourd’hui, le service génétique s’appuie sur 650 000 pesées pour développer différents caractères dont le GMQqmat.

Le GMQqmat : Un critère synthétique de la capacité de sevrage de la truie Le premier élément pour augmenter le gain de poids de la portée est le nombre de porcelets sevrés

Le GMQqmat en fonction du nombre de porcelets sevrés

Combiner à cela, la prise en compte du calcul des pertes (poids à 21 jours – poids confiés*) permet de pénaliser la truie pour chaque porcelet perdu.

*poids confiés : porcelets nés vivants + ou – les adoptions, cette valeur est fixée après l’étape des adoptions.

Exemples pour illustrer ce critère :

• Situation 1 : Une truie avec 18 nés vivants, soit 23.4 kg de portée, et 2 porcelets retirés (2.6 kg) = 20.8 kg de portée confiés à la truie. Cette truie sèvre 16 porcelets, soit 104 kg (6.5kg/porcelet) à 21 jours. Le GMQqmat est de 3.96 kg/j (calcul : (104-20,8)/21).

• Situation 2 : Si cette même truie avait sevré 14 porcelets (sous-entendu 2 morts en cours de lactation) à 93.8 kg (6.7kg/porcelet) alors le GMQqmat serait de 3.48 kg/j.

• Situation 3 : Si cette même truie avait eu 14 porcelets confiés (18.2 kg) et sevré 14 porcelets (sous-entendu aucun mort) à 93.8 kg (6.7kg/porcelet) alors le GMQqmat serait de 3.6 kg/j.

Par cet exemple, on voit que la truie la plus capable de sevrer a le meilleur GMQqmat (la première), la truie qui perd le plus de porcelets est la plus pénalisée (la deuxième). Enfin, la troisième, potentiellement moins prolifique peut tout de même être sélectionnée car elle a un bon GMQqmat, elle a très peu de perte.

Un déterminisme génétique intéressantLe GMQqmat est bien un critère héritable, ce qui laisse espérer un progrès génétique certain. Aujourd’hui, les meilleures truies Tai Zumu font 4kg de gain de poids de porcelets par jour, pour des poids de portée à 21 jours dépassant les 100 kgs (Cf. Tableau n°1).

Performances des meilleures truies Tai Zumu

Portée Nb de sevrés Poids portée 24h (kg)

Poids portée 21 jours (kg)

GMQqmat(kg/jour)

1 16 22.9 106.1 4.16

2 16 23.0 113.7 4.16

3 16 23.6 109.4 4.09

4 16 18.0 105.6 3.98

Le critère GMQqmat va être intégré dans l’objectif global de la Tai Zumu puis le travail sera poursuivi sur le Landrace. De quoi conforter le potentiel des cochettes en termes de qualité du porcelet et de la portée.

Au-delà des travaux de sélection sur les qualités maternelles des lignées femelles, ceux-ci sont également portés sur les qualités d’engraissement afin de pouvoir assurer une rentabilité globale d’un atelier naisseur-engraisseur. Ainsi, AXIOM promet une efficacité optimale de la naissance à l’abattage, et garantie toujours plus de sérénité pour les éleveurs.

La génétique AXIOM : Assurer une rentabilité pour l’éleveurAujourd’hui, les performances des reproducteurs AXIOM permettent de sevrer des porcelets nombreux et lourds pour une rentabilité maximale.

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Pig Connect est une application facile à prendre en main permettant de fiabiliser les données saisies par les éleveurs et les chauffeurs. Elle permet également de suivre vos données en temps réel et à distance (visualisez et modifiez vos bons d’enlèvement ou encore vérifiez les données complétées par le chauffeur). Fini les bons d’enlèvement et de transport « papier », fastidieux à remplir. De plus, Pig Connect permet aux abattoirs et PCM de recevoir les bons d’enlèvement, informatisés, en temps réel.

C’est votre 1ère utilisation ?Etape 1 : Je télécharge l’application Pig Connect sur App Store ou Google Play sur mon téléphone portable. Si je préfère accéder à Pig Connect via mon ordinateur, je me dirige sur le site www.pigconnect.fr Etape 2 : Je me connecte avec mes codes PCM.

Etape 3 : Je saisis mon bon d’enlèvement. Une fois validé, mon bon d’enlèvement est visible par le chauffeur et par l’abattoir de destination.

Attention : Avant de vous lancer sur Pig Connect, assurez-vous au préalable auprès de votre chauffeur ainsi qu’auprès de l’abattoir qu’ils sont bien équipés.

Dès à présent, vous pouvez utiliser l’application Pig Connect pour les transferts d’animaux de site à site.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur :www.pigconnect.frDes guides d’utilisation ainsi que des tutos vidéos sont à votre disposition !

Pig Connect, qu’est-ce que c’est ?Pig Connect est la nouvelle application officielle de BDPORC pour simplifier la notification des mouvements de porcs entre les élevages et les abattoirs conformément aux obligations réglementaires de traçabilité en vigueur.

Gwendoline DESAILLYURGPP-Interporc Nord-Picardie

Plus d’infos sur :www.pigconnect.fr

L’appli qui connecte la filière porcine

Site d’élévageL’éleveur remplit son bon

d’enlèvement en ligne.

TransporteurA chaque chargement,

le chauffeur complète le BE.

Enregistrement de la tournée complétée

par le chauffeur, dans BDPORC.

Pig Connect, Kezaco ?Pig Connect, c’est la nouvelle application officielle de BDPorc pour simplifier la notification des mouvements de porcs entre les élevages et les abattoirs conformément aux obligations réglementaires de traçabilité en vigueur.

Pig Connect est une appli facile à prendre en main qui permet de fiabiliser les données saisies par les éleveurs et les chauffeurs. Fini les bons d’enlèvement et de transport « papier », fastidieux à remplir.

Pig Connect permet aux abattoirs et PCM de recevoir les bons d’enlèvement, informatisés, en temps réel.

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de BDPorc

Gain de temps

Respect de l’environnement

Économies

Saisie sécurisée

Transmission des infos

en temps réel

AbattoirRéception du BE

complété par l’éleveur et par le chauffeur.

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REPRODUCTIONLa quarantaine, un bâtiment à ne pas négligerPour les élevages détenant des reproducteurs, la quarantaine est une phase clef. Voici la liste des points réglementaires et des conseils sur la conduite technique de ce bâtiment.

Marie BURET, Chambre d’agriculture du Nord-Pas de CalaisGuy Roussel, Gènes Diffusion

Gilles Dufernez, AXIOM

La vocation première de ce bâtiment est de protéger l’élevage receveur. La quarantaine est obligatoire pour tout élevage entrant des reproducteurs (verrats, cochettes) depuis la parution de l’arrêté de biosécurité en date du 16 octobre 2018.

Pour protéger l’élevage, il ne doit pas avoir de communication entre la quarantaine et le reste de l’élevage. La quarantaine peut être adjacente aux bâtiments d’élevage, mais les fosses et les combles doivent être séparés. L’accès des cochettes à la quarantaine doit être direct : impossible pour elles de passer par d’autres bâtiments d’élevage.

La quarantaine, une barrière sanitaire La quarantaine doit être conduite en « tout plein, tout vide », sans contact direct ou indirect entre deux lots successifs. Entre deux livraisons, le bâtiment quarantaine doit être nettoyé et désinfecté.Une tenue (combinaison et bottes) spécifique à la quarantaine doit être portée. Les mains doivent être lavées (ou port de gants jetables) avant et après être intervenu sur les animaux. Il est ainsi recommandé d’effectuer les soins en quarantaine après avoir effectué ceux de l’élevage. Utiliser un matériel spécifique à la quarantaine (rame, panneaux) afin de limiter les risques de contamination.

Attention, le chauffeur ne doit pas pénétrer dans la quarantaine ! L’éleveur doit être présent à la livraison des animaux ou disposer d’un quai de chargement qui soit nettoyé et désinfecté.

3 Objectifs1 Protéger l’élevage receveur

2 Adapter les animaux à leur nouvel environnement et aux agents pathogènes présents sur l’atelier

3 Préparer la carrière de vos truies

Les points clés1. Interventions sur les cochettes et durée optimale de quarantaine (9 à 12 semaines)

3 Semaines :OBSERVATION ET APPRIVOISEMENT• Entrer quotidiennement dans la case des cochettes

(se tenir accroupi)• Caresser les cochettes à l’aide d’une brosse

3 Semaines :ADAPTATION ET CONTAMINATION• Respecter le protocole vaccinal et de déparasitage

prescrit par votre vétérinaire• Vacciner à l’aide d’un prolongateur et avec des aiguilles

à usage unique pour limiter la douleur• Introduire 200 à 300g/jour/cochette de déjection de

truies gestantes tous les 3/4 jours

3 à 6 Semaines :INSTALLATION DE L’IMMUNITÉ• Arrêter les contaminations et les vaccinations, afin

d’installer l’immunité et éviter l’excrétion microbienne en verraterie

2. Un bon logement1. Gestion en tout-plein/tout-vide, lavage et désinfection

de la salle après chaque lot.2. Un bon logement : Sol sec, propre. Salle bien éclairée

(14-16h/jour)3. Salle chauffée et ventilée (20-22°C) (14°C sur paille) pour

maintenir un sol sec4. Surface de 2m2/cochette (6 à 7 cochettes maximum/case)5. Abreuvoir accessible et propre : 1 bol pour 6/7 cochettes,

1 sucette pour 5 cochettes

3. Besoins alimentaires de vos cochettes23.5 MJ/j d’EN / cochette, équivalent à 2,5kg d’aliment type gestante supplémenté en vitamines et oligo-éléments (notamment calcium et phosphore) à 9.4 MJ d’EN/kg pendant 9 à 12 semaines de quarantaine

Besoins d’eau : 10 litres/cochette/jour Recommandation : compléter les apports alimentaires avec un suivi ELD

Spécificités cochettes pour la reproduction L’importance de la quarantaine et de sa conduite ne sont plus à démontrer. En matière de reproduction, les objectifs sont d’avoir des cochettes de 240-250 jours d’âge et 140 kg à la première IA.

La conduite de la reproduction démarre avec la détection des premières chaleurs au cours des phases dites d’observation-apprivoisement puis d’adaptation-contamination. Entrer dans les cases des cochettes, repérer les chevauchements, immobilités ou états des vulves, noter le résultat de cette détection… Il faut passer du temps avec vos cochettes pour les apprivoiser.

• SynchronisationElle se fera idéalement en bloc saillie à proximité d’un verrat et uniquement sur des animaux cyclés. La distribution d’un

progestagène (Régumate) doit être individualisée et réalisée pendant 18 jours.

Sur le plan alimentaire :- Un faible niveau de nutrition pendant la phase lutéale

entrainera une production de follicules plus petits- Une sous-alimentation pendant le développement

folliculaire précoce a des effets irréversibles sur le taux d’ovulation et la survie des embryons

- En conséquence : Alimenter davantage les cochettes pendant les derniers jours de distribution de l’altrenogest (Régumate)

• Détection des chaleursPour des venues en chaleurs optimales de vos cochettes : - Flushing pour favoriser la ponte ovulaire (dès le lendemain

de l’arrêt du Régumate et jusqu’ aux venues en chaleur)- Gestion du contact Truie Verrat Crescendo avec 1 passage

pendant les 3 premiers jours puis 2 passages soit matin et soir avec ½ heure maxi par passage les jours suivants

- Importance du contact groin à groin, du son, de l’odeur du verrat.

Une cochette est plus peureuse, la phase d’apprivoisement réalisée préalablement est primordiale.Néanmoins 7 à 8 % des cochettes ne vont pas manifester leur immobilité au verrat ; seules 2% sont de vraies impubères, les autres sont cyclées mais peuvent avoir des chaleurs silencieuses d’ où l’importance de bien repérer l’ensemble des signes de chaleur et ne pas hésiter à mettre ces animaux douteux en contact direct avec un verrat adapté (âge) pour bien repérer le début de l’immobilité.

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Durée des chaleursPour les cochettes, une étude de Weitze portant sur 76 animaux a montré que la durée de chaleur moyenne est un peu plus courte que pour les truies, elle est en effet proche de 50 h et la répartition de cette durée est un peu plus concentrée : 83% ont une durée des chaleurs comprise entre 42 et 66 h)

Répartition de la durée de l’oestrus sur cochettes en %REPARTITION DE LA DUREE DE L'OESTRUS SUR LES COCHETTES

0 1,3

6,6

54

28,9

6,6

2,60

< 24 24 36 48 60 72 84 > 84

En %

(WEITZE)Durée des chaleurs (heures)

Moment d’ovulationDans cette même étude, l’intervalle début des chaleurs-ovulation est plus court pour les cochettes également que pour les multipares, la durée moyenne étant 38 h .La variabilité est par contre importante : 7% ont déjà ovulé 30 h après le début des chaleurs alors que 15% ne le font qu’au-delà de 48 h (voir graphique 2 = intervalle début des chaleurs- ovulation) d’ où la nécessité de les couvrir davantage avec un recourt très fréquent à trois inséminations.

Programme d’inséminationAvec les notions de durée des chaleurs, de moment d’ovulation et notamment d’autres études précisant le moment idéal d’intervention, on peut déterminer que :- Il faut intervenir avant l’ovulation pour optimiser la fertilité

et également réaliser une IA proche de l’ovulation pour maximiser la prolificité

- Il faut éviter les inséminations tardives (post-ovulatoires) car elles présentent des risques de métrites ou sub-infection, d’où l’importance de détecter les fins de chaleurs et de valider que la cochette soit toujours en chaleurs avant de réaliser une 3ème insémination

Protocole d’IA pour les cochettesPour une dernière distribution de l’altrénogest (Régumate), le mercredi matin

Détection 1ère IA 2ème IA 3ème IA*

Dimanche soir Lundi matin Lundi soir Mardi matin

Lundi matin Lundi soir Mardi matin Mardi soir

Lundi soir Mardi matin Mardi soir Mercredi matin

Mardi matin Mardi soir Mercredi matin

Mercredi soir

Mardi soir Mercredi matin Mercredi soir Jeudi matin

Mercredi au plus tard

IA peu de temps après la détection

une autre IA 9 à 16 h plus tard

*Il est important de vérifier que la truie soit toujours en chaleur avant de faire une 3ème IA.

www.genesdiffusion.com

2018 : Fertilité en hausse Après une première hausse en 2017, la fertilité moyenne progresse en 2018 pour s’établir à 85,7%.

Par Guy ROUSSEL, Gènes Diffusion

Ce taux de fertilité correspond au pourcentage de truies pleines après échographie. Il est calculé à partir des enregistrements réalisés par les techniciens Gènes Diffusion sur les 5 départements de la région Hauts-de-France, soit près de 72 000 truies échographiées. Il intègre l’ensemble des animaux mis à la reproduction quel que soit leur statut, il ne peut donc être comparé directement au taux de fécondation en saillie première sachant qu’une truie vide ou en retour remise à la reproduction aura un taux de réussite moyen de 50%.

Évolution du taux de fertilité sur les 4 dernières années

Année Taux de fertilité

2015 85,9%

2016 84,1%

2017 84,7%

2018 85,7%

Le taux de fertilité moyen a progressé en 2018 pour revenir au niveau de 2015. Un meilleur taux est obtenu en février et surtout en été : juin, juillet et même août. En fin d’été, la fertilité se dégrade comme tous les ans.

L’année 2017 avait été marquée avec des pics de chaleurs répétés dès la fin mai, puis juin et juillet. En 2018, les températures moyennes se sont élevées dès le mois de mai, mais la hausse a été très progressive. Nous avons ensuite connu des températures assez élevées sur une grande partie de l’été, sans à coup. Il a fallu attendre juillet pour avoir des maxi au-dessus de 30°et une pointe à plus de 35° fin juillet expliquant en partie la baisse de la fertilité au mois d’août.

Le graphique reprend ici les moyennes trimestrielles. Il traduit également cette évolution en 2018 avec un taux moyen amélioré en T1 et T2, puis nettement meilleur en T3, et enfin supérieur en T4. On a rarement connu un aussi bon 3ème trimestre proche des 85%. Il faut en effet remonter en 2014 pour avoir un T3 record à 85,2%.

Fertilité moyenne trimestrielle

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T1 T2 T3 T4

2017

2018

Les résultats en ce début 2019 sont également d’un bon niveau avec une fertilité à 86,8% sur les 2 premiers mois, gageons que ce soit de bon augure pour l’ensemble de l’année.

Taux d’infertilité, région Hauts-de-France. Années 2017-2018

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Pour

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TAUX D'INFERTILITERégion Hauts de France

Années 2017 -2018

2017 2018

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COMMUNICATIONEtre éleveur de porcs demain en région Hauts-de-France Dynamiser l’installation et la transmission des exploitations porcines en Hauts-de-France… un enjeu capital pour nos organisations porcines régionales, l’Union Régionale des Groupements de Producteurs de Porcs et l’Interprofession porcine Nord-Picardie.

Gwendoline DESAILLY URGPP – InterPorc Nord Picardie

Face au contexte actuel (une population d’éleveurs vieillissante, une diminution du nombre de sites porcins, une production encore méconnue), des actions d’animation et de communication en faveur de l’installation, de la transmission des exploitations porcines mais également de la promotion du métier sont menées depuis maintenant une dizaine d’années.

Afin de pérenniser notre filière porcine régionale et d’assurer le renouvellement des générations, il est essentiel de valoriser l’image du métier d’éleveur de porcs auprès des jeunes et des moins jeunes afin de le rendre attractif et de favoriser l’installation en production porcine. En parallèle, il est également important de sensibiliser les éleveurs de porcs proches de la retraite à la transmission de leur outil de travail et de leur savoir-faire.

Les diverses actions menées par l’URGPP et InterPorc répondent à ces objectifs et impulsent une nouvelle dynamique positive, à la fois auprès de nos différents interlocuteurs (porteurs de projets, étudiants, personnes en reconversion professionnelle, …) et de l’ensemble des partenaires avec lesquels nous travaillons : groupements

de producteurs de porcs, le Point Accueil Installation Transmission (PAIT), Initiatives Paysannes ou encore la SAFER.

Faire connaître la filière porcine, nos métiers et opportunités d’emploiDes actions ciblées auprès des étudiants issus des centres de formation agricole et des demandeurs d’emploi sont réalisées afin de faire connaître les métiers et les opportunités d’emploi…et pourquoi pas susciter des vocations. Des interventions adaptées au niveau de formation des étudiants sont menées auprès des établissements scolaires agricoles de la région pour sensibiliser, informer et former à la production porcine. Chaque année, notre structure est sollicitée pour réaliser de nouvelles interventions, preuve que les étudiants sont intéressés.

Dans ce cadre, des interventions en classe ont été effectuées pour présenter la production porcine ou encore le travail en élevage porcin. Des visites d’élevage ont été organisées, permettant aux étudiants de rencontrer et d’échanger avec des éleveurs mais également de connaître le

fonctionnement d’un atelier porcin. Malheureusement, suite au contexte sanitaire avec l’apparition de la Fièvre Porcine Africaine en Belgique en septembre 2018, ont été stoppées. L’URGPP-InterPorc a également participé à un forum « Désir d’entreprendre » organisé par l’Institut de Genech. L’occasion pour les animatrices d’aller à la rencontre des étudiants pour promouvoir les métiers en élevage porcin ainsi que les opportunités d’emplois et de reprise d’exploitations à céder.

La diversité des actions proposées (interventions, visites d’élevages, modules sur une thématique bien précise, sessions découvertes, …) sont fortement appréciées aussi bien par les étudiants que par les professionnels de l’enseignement agricole. En parallèle de ces actions, tout un panel d’outils de communication est diffusé auprès des établissements agricoles.

Depuis plusieurs années, nos structures jouent un rôle d’interface entre les éleveurs et les personnes en recherche d’emploi, stage ou contrat d’apprentissage en élevage porcin. Nous intervenons dans la mise en forme des offres des éleveurs et les diffusons à l’ensemble de notre réseau. Chaque candidature spontanée est quant à elle directement transmise aux éleveurs et groupements de producteurs.

Bilan depuis 2011

L’URGPP-InterPorc a poursuivi le partenariat avec le Centre de Formation de Tilloy-les-Mofflaines dans le cadre du dispositif ADEMA (Accès des Demandeurs d’Emploi aux Métiers Agricoles). Ce dispositif permet aux demandeurs d’emploi de découvrir les métiers de l’agriculture grâce à une formation professionnelle et un stage de découverte.

Notre structure est le relai, concernant la filière porcine, pour accompagner les candidats qui souhaitent découvrir

l’élevage porcin en les aidant dans leur recherche de stage voire d’emploi par la suite. Durant toute l’année, plusieurs séances de présentation des métiers en élevage porcin se sont tenues à l’attention des personnes en reconversion professionnelle inscrites dans des sessions ADEMA.

Encourager l’installation et la reprise des exploitations porcines de la région Développer les échanges et l’accompagnement des porteurs de projets et jeunes installésLe repérage et le suivi des jeunes souhaitant s’installer ou installés en production porcine est l’une des premières étapes pour l’URGPP-InterPorc afin de les suivre au mieux dans leurs nouveaux/futurs parcours professionnels. pour faciliter l’installation et permettre la construction des projets, l’URGPP et InterPorc encouragent les rencontres et échanges entre porteurs de projets et jeunes installés. Depuis 2018, nos structures ont intégré un dispositif collaboratif multi-partenarial dans le cadre du Point Accueil Installation (PAIT) Transmission, grâce au concours du Conseil Régional.

Organisée à la Maison des associations à Quaëdypre en février 2019, une première journée PAIT a été proposée aux porteurs de projet et établissements scolaires agricoles, l’occasion de présenter un état des lieux de la filière porcine en région, le PAIT et les démarches ainsi que les aides à l’installation. Le bilan est très positif ; le témoignage du futur installé a permis de conforter les choix des jeunes présents mais aussi de mettre en avant sa passion pour le métier d’éleveurs de porcs auprès des autres participants.

Les enseignants sont des relais importants auprès des jeunes issus des établissements scolaires agricoles ; ces jeunes sont potentiellement de futurs éleveurs à moyen ou long terme. La communication positive sur le métier d’éleveur de porcs est donc primordiale pour favoriser l’installation et la transmission des élevages porcins. Les participants ont exprimé le souhait de reconduire ce type de réunion à l’avenir.

Appel aux éleveursN’hésitez pas à nous contacter si :• vous recherchez des stagiaires, des apprentis

et/ou des salariés au sein de votre élevage,

• vous êtes prêts à intervenir en classe auprès d’étudiants en formation agricole

Contact :• URGPP-InterPorc Nord Picardie - 03.21.07.81.48 - [email protected]

• www.leporc-nord-pas-de-calais-picardie.com

50 interventions sur la filière porcine et les métiers associés dans les établissements scolaires

56 visitesd’élevageporcin

23 jeunes ont effectué un stage en élevage porcin

8ont signé un contrat d’apprentissage

56 éleveurs ontembauché un salariégrâce à notre réseau

1 100 étudiantssensibilisés à lafilière porcine

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Témoignage d’Antoine D, ayant le projet de s’installer en production porcineQuel est votre parcoursde formation ?Après un Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole) etun BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise), je réalise actuellement un contrat de spécialisation (CS) en production porcine au centre de formation de Canappeville.

Pourquoi avoir choisi ce cursus scolaire ?Le BTS ACSE m’a permis d’acquérir des connaissances très générales en gestion, comptabilité ou encore en droit. Le CS Porc permet de se former spécifiquement à l’élevage porcin en alliant théorie et pratique. C’est une formation très complète, enrichissante tout en étant spécialisée.

Quelles sont vos motivations pour vous installeren élevage porcin ?Je suis avant tout passionné. Mes nombreux stages m’ont confirmé l’attrait pour cette production. Celle-ci requiert une grande rigueur. M’installer sur l’exploitation familiale est une évidence. J’ai une réelle volonté de m’investir et d’améliorer les performances de l’élevage.

Favoriser la transmission des élevages porcins à céderL’URGPP-Interporc assure le repérage des éleveurs susceptibles de céder leur exploitation par différents biais : contacts sur le terrain, groupements de producteurs, réception des déclarations d’activités et détection d’absence de mouvements. Un état des lieux en termes de transmission a d’ailleurs été initié en 2018. Plus d’un tiers des éleveurs interrogés sont proches de la retraite. Ainsi, de nombreuses exploitations sont ou seront prochainement à céder.

L’URGPP-InterPorc réalise également le suivi des éleveurs souhaitant transmettre leur exploitation. Un questionnaire leur est envoyé afin de caractériser leur exploitation puis nous rédigeons une offre d’élevage à céder et nous la diffusons au sein de notre réseau  : groupements de producteurs, établissements agricoles, RDI… Nous travaillons en partenariat avec le PAIT afin de mettre en relation les éleveurs cédants avec des porteurs de projets intéressés par la reprise de leur élevage.

La promotion de la filière porcine régionale et la valorisation de l’image du métier d’éleveur sont des priorités pour l’URGPP et pour InterPorc Nord-Picardie. Par nos actions, l’URGPP et InterPorc cherchent ainsi à favoriser l’installation et la transmission dans notre région, afin de maintenir un tissu productif et économique, via les emplois directs et indirects générés au sein de la filière.

Thiérache : une nouvelle formation CS élevage porcin

Le Contrat de Spécialisation (CS) s’obtient après un bac pro ou un BTS agricole et permet d’accéder au poste de technicien en élevage. L’accès au diplôme est possible par la voie de l’apprentissage ou en formation continue, sur une année, avec 13 semaines de cours en centre de formation. Sont concernés : tous les apprenants âgés de 16 à 29 ans qui souhaitent se perfectionner en production laitière, ovine ou porcine. A l’issu du CS, l’apprenant maîtrise les gestes techniques, et devient tout à fait capable de gérer seul un élevage, que ce soit en tant que technicien, salarié ou éleveur. Les cours théoriques sont assurés par des formateurs également exploitants, ce qui permet de rendre la formation proche de la réalité.

Appel aux éleveursN’hésitez pas à nous contacter si :• vous souhaitez vous installer en production porcine

• vous vous êtes installé en production porcine et souhaitez échanger sur votre parcours d’installation

• vous avez le projet de céder votre élevage porcin ou vous êtes proche de la retraite et sans successeur …

• vous êtes éleveur et vous cherchez à louer ou acheter des bâtiments d’élevage porcin

Contact :• URGPP-InterPorc Nord Picardie - 03.21.07.81.48 - [email protected]

SANITAIREBiosécurité : Le maître mot face à la Fièvre Porcine AfricaineAu vu de la dispersion de la Fièvre Porcine Africaine (FPA ou PPA) en Europe et notamment en Belgique, les mesures de biosécurité obligatoires se sont renforcées en France.

Marie BURET,Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais

La FPA est un virus très résistant dans l’environnement, sans danger pour l’Homme mais très grave chez les suidés (porcs et sangliers). A l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin permettant de lutter contre le virus.

La FPA a déjà sévi en Europe. Entre les années 1960 et 1995, le virus a touché différents pays tels que l’Espagne, le Portugal, la Sardaigne, les Pays-Bas et la Belgique. La maladie est endémique en Sardaigne et en Afrique. Le virus hautement pathogène a fait son retour en Europe en 2007 en Géorgie. Des études montrent que le virus résiste jusqu’à 300 jours dans des viandes salées et séchées, même la congélation ne le détruit pas. Il faudrait cuire la viande à plus de 70°C à cœur pendant 30 minutes minimum pour s’en débarrasser. Le virus peut résister jusqu’à 110 jours dans le lisier et 90 jours dans la paille !

Reconnaître la maladie Les premiers signes cliniques visibles sont de l’hyperthermie, une perte d’appétit, une hausse des consommations d’eau. D’autres signes peuvent apparaitre tels que des rougeurs aux extrémités, des pétéchies 1 , des nécroses de la peau et lésions hémorragiques 2 ou de l’écoulement nasal hémorragique 3 .

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La FPA est un virus très résistant dans l’environnement, sans danger pour l’Homme mais très grave chez les suidés (porcs et sangliers). A l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin permettant de lutter contre le virus.

La FPA a déjà sévi en Europe. Entre les années 1960 et 1995, le virus a touché différents pays tels que l’Espagne, le Portugal, la Sardaigne, les Pays-Bas et la Belgique. La maladie est endémique en Sardaigne et en Afrique. Le virus hautement pathogène a fait son retour en Europe en 2007 en Géorgie. Des études montrent que le virus résiste jusqu’à 300 jours dans des viandes salées et séchées, même la congélation ne le détruit pas. Il faudrait cuire la viande à plus de 70°C à cœur pendant 30 minutes minimum pour s’en débarrasser. Le virus peut résister jusqu’à 110 jours dans le lisier et 90 jours dans la paille !

Reconnaître la maladie Les premiers signes cliniques visibles sont de l’hyperthermie, une perte d’appétit, une hausse des consommations d’eau. D’autres signes peuvent apparaitre tels que des rougeurs aux extrémités, des pétéchies 1 , des nécroses de la peau et lésions hémorragiques 2 ou de l’écoulement nasal hémorragique 3 .

Une propagation rapide Les voies de contamination sont multiples comme l’illustre la figure ci-dessous. Le contact direct entre suidés est la voie de propagation la plus importante. Le contact indirect via des vecteurs qui entrent dans l’élevage est également une source de contamination importante.

Attention aux principaux vecteurs de contamination

Les déchets alimentaires (de cuisine à base de viande contaminée) sont aussi une voie de contamination, c’est pourquoi il est aujourd’hui strictement interdit de nourrir les suidés avec des restes alimentaires.

Protéger les élevages Afin de limiter l’expansion de la maladie des clôtures ont été installées en Belgique et dans des départements frontaliers pour contenir les sangliers potentiellement contaminés. Dans les zones dites à risques des battues sont organisées de façon à réduire la population de sangliers. Il n’existe pas de vaccin pour protéger les animaux, la biosécurité est le dispositif pour faire face à la FPA en élevage. Un arrêté de biosécurité a été publié le 16 octobre 2018 et s’applique depuis lors à tout détenteur de suidés (à partir d’un animal). En voici les principaux points :

1 Créer trois zones au sein des élevages dans le but de gérer les flux

2 Disposer de SAS sanitaire et contrôler les accès

Toutes les entrées ou sorties de personnel doivent se faire par un SAS situé à l’interface entre la zone professionnelle et la zone d’élevage. Ce dernier doit permettre aux personnes de revêtir une tenue et des bottes réservées à la zone d’élevage et de se laver les mains. Une marche en avant stricte doit être suivie.

le SAS doit être constitué d’une zone dite « sale » et d’une zone dite « propre ».

• La « zone d’élevage » est la zone ou sont détenus les suidés (dès la quarantaine). Cette zone doit être physiquement délimitée (murs, murets, grillage, clôtures) de façon à éviter tout contact direct avec les suidés sauvages. Dans le cas d’exploitation multi-espèces, la zone d’élevage doit être exclusivement dédiée aux suidés. S’il y a des zones de circulation extérieures (passage entre bâtiments), celles-ci doivent être protégées afin d’éviter toutes introduction de suidés sauvages.

• La « zone professionnelle » est à l’extérieur de la zone d’élevage. L’objectif de cette zone est d’isoler autant que possible la zone d’élevage et de limiter la circulation de véhicules et de personnes n’ayant aucune utilité au fonctionnement de l’exploitation. Il doit y avoir une délimitation physique à l’entrée de la zone (barrière, chaîne). Celle-ci pourra évoluer en une délimitation par un grillage / clôture et portail fermé en zone réglementée pour la PPA ou autre danger sanitaire réglementé. Dans cette zone peuvent circuler les personnes et véhicules indispensables au fonctionnement de l’élevage (camion de livraison ou d’enlèvement de suidés, d’aliments…). Une signalétique doit permettre de limiter et d’orienter les flux.

• La « zone publique » doit permettre l’accueil des visiteurs et le stationnement des véhicules non indispensables au fonctionnement de l’élevage. L’aire d’équarrissage doit être située le plus loin possible de l’élevage. R

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1. Les « délais d’application » accordés sont annulés si l’élevage se trouve dans une zone réglementée pour la FPA ou autre maladie de catégorie 1.

Dans certaines configurations particulières, il est toléré qu’un local sanitaire soit implanté en zone professionnelle. Ce dernier doit permettre un changement de tenue, le lavage des mains et contenir une séparation entre la tenue personnelle et celle d’élevage. Dans ce cas, le personnel doit changer de bottes à l’entrée de chaque bâtiment ou enclos (ou mettre des surbottes).

Toute introductions de matériel dans la zone d’élevage doit se faire par un SAS matériel ou une partie dédiée du SAS sanitaire. Chaque matériel (lasso, chariot à cadavre..) entrant dans la zone d’élevage doit être nettoyé et désinfecté. Le matériel commun à plusieurs élevages doit être évité ou à défaut nettoyé et désinfecté en sortie d’élevage initial et à l’arrivée de l’élevage à destination. Le registre d’élevage doit être présent dans le SAS. Les visiteurs doivent notifier leurs venues. Les intervenants réguliers sont inscrits dans le plan de biosécurité.

3 L’aire d’équarrissageLe stockage des cadavres doit se faire dans des conditions empêchant tout contact direct ou indirect avec d’autres suidés  : le bac d’équarrissage doit ainsi être fermé et les gros cadavres être stockés sous une cloche. L’aire d’équarrissage doit être bétonnée ou stabilisée pour éviter toute contamination du milieu extérieur et permettre une désinfection de la zone (au minimum 1 fois par semaine).

4 L’aire de stockage et le quai de chargement Le détenteur des animaux doit s’assurer que le véhicule venant charger les animaux a été nettoyé et désinfecté avant le début de tournée. Cette vérification se fait par un contrôle visuel lorsque le camion est vide ou un contrôle documentaire. Si le contrôle met en évidence des souillures, le détenteur doit refuser que le camion pénètre sur le site d’exploitation. L’aire de stockage des porcs doit être conçue de façon à ce que le chauffeur du camion n’ait pas accès à la zone d’élevage. L’aire de stockage est le quai doivent être nettoyés et désinfectés après chaque départ ou arrivée d’animaux ou au moins une fois par mois si aucune personne n’y pénètre par la zone d’élevage.Une dérogation uniquement valable dans les engraissements en bande unique permet au chauffeur de pénétrer dans les couloirs d’un bâtiment d’élevage (interdiction de pénétrer dans les salles) sous réserve que les couloirs soient nettoyés et désinfectés après chaque chargement ou déchargement.Dans les élevages plein air, la zone dédiée au chargement ou déchargement des animaux doit être chaulée après chaque départ.

5 Stockage des matières premières, aliments et litièreLes aliments, la litière et les matières premières dans le cas de fabrication à la ferme doivent être stockés à l’abri de l’humidité et sans contact possible avec les suidés sauvage ou domestiques autres que ceux détenus sur l’exploitation. Cela suppose en stockage en cellules, en hangar fermé ou protégé par des barrières / clôtures (pour les silos couloirs) ou stockage sous bâche hermétique.

6 Eléments complémentairesL’arrêté impose également qu’il y ait eu un nettoyage et une désinfection des salles, bâtiments, quarantaines, enclos avant la réintroduction de suidés. Les abords des bâtiments et enclos doivent être maintenus propres et dégagés de tout objet inutile afin de lutter contre les nuisibles. Une procédure de dératisation doit être en place sur l’ensemble de l’exploitation.Les animaux domestiques (chiens, chats par exemple) ne doivent pas pénétrer dans la zone d’élevage. La quarantaine est elle aussi obligatoire pour tous les élevages détenant des reproducteurs (Cf partie reproduction, page 22 à 25).

7 Délais et sanctionsL’ensemble de ces mesures sont applicables depuis le 17 octobre 2018. Des délais d’application, hors zone réglementée, sont fixés au :-01/01/2020 pour la mise en place du plan de biosécurité, la participation à la formation, l’installation d’un quai d’embarquement et d’une aire de stockage, la mise en place d’une aire d’équarrissage stabilisée-01/01/2021 pour l’installation de système de protection permettant d’éviter tout contact direct entre suidés domestiques et sauvages.Passé ces délais, les exploitants risquent une interdiction de tous mouvements de suidés du site d’exploitation, un confinement des animaux voire de l’abattage.

8 La formation biosécuritéTout détenteur de suidés doit suivre la formation biosécurité. Une dérogation s’applique uniquement aux détenteurs à titre non commercial et aux détenteurs de suidés de compagnie (ceux-ci doivent quand même respecter les mesures de biosécurité). Le délai pour former un référent biosécurité est fixé au 1er janvier 2020 hors zone réglementée1.A l’échelle des Hauts-de-France, plusieurs structures proposent des formations notamment les groupements de producteurs de porcs, la Chambre d’agriculture, l’URGPP-Interporc, Vetel, et l’AED. Cette formation est prise en charge par le dispositif VIVEA pour les chefs d’exploitations, conjoints collaborateurs, cotisants solidaires, aides familiales à jour de cotisation. Les formations sont proposées par petits groupes de 12 à 15 participants.

La Chambre d’agriculture organise des formations à l’échelle de la région,

si vous souhaitez vous inscrire contacter :

Colette WacheuxAssistance du service Productions animales03 21 60 57 70 [email protected]

380 000 porcs charcutiers et 35 000 bovins Paiements garantis Filières diversifiées et valorisantes Soutiens aux investisseurs et/ou repreneurs:

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C’EST L’AFFAIRE DE LA COBEVIAL LES PRODUCTIONS PORCINES ET BOVINES

51 rue Sully CS 81604 80016 AMIENS Cedex 1 Tél: 03 22 51 53 05 mail: [email protected]

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