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QUEL(S) SIG POUR PRODUIRE INDUSTRIELLEMENT DES DONNEES DE QUALITE ? Master SIG et gestion de l’espace Parcours professionnel Rapport de stage Najla TOUATI Analyse comparative des logiciels QGIS/ARCGIS à partir de projets GAIAGO Année universitaire 2013-2014 GAIA GO Structure d’accueil : GAIAGO Maître de stage: Serge Mang Tuteur-enseignant : Thierry Joliveau Université Jean Monnet ENISE Saint-Etienne Septembre 2014

PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

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Page 1: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

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QUEL(S) SIG POUR

PRODUIRE

INDUSTRIELLEMENT

DES DONNEES DE

QUALITE ?

Master SIG et gestion de l’espace

Parcours professionnel

Rapport de stage

Najla TOUATI

Analyse

comparative

des logiciels

QGIS/ARCGIS

à partir de

projets

GAIAGO

Année universitaire 2013-2014

GAIA GO

Structure d’accueil : GAIAGO

Maître de stage: Serge Mang

Tuteur-enseignant : Thierry Joliveau

Université Jean Monnet

ENISE

Saint-Etienne

Septembre 2014

Page 2: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

1

Page 3: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

2

Remerciements

Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements aux personnes qui m’ont accompagné

tout au long de ce projet de reconversion professionnelle.

Tout d’abord, je tiens à remercier les enseignants du master.

Thierry Joliveau pour son écoute, ses conseils et son approche pédagogique qui ont été pour

moi d’une grande richesse.

Serge Mang, qui a été également mon tuteur de stage, pour son écoute et pour avoir su me

guider dans mon travail et répondre à mes multiples questions et hésitations.

Cette année a été très riche humainement et l’une des plus grandes richesses a été mes

camarades de master. Je les remercie pour leurs sérieux, leurs implications, les fous rires et leur

grain de folie qui a fait de cette année, une année universitaire inoubliable.

Je tiens également à remercier le gérant Xavier Piot et l’équipe de GAIAGO (Aurélien Quiblier,

Mariana Tourret et Zoé Petty) de m’avoir accueilli dans leur bureau et de m’avoir accompagné

tout au long de ce stage.

Mes remerciements vont également à ma famille, mes amis qui m’ont apporté leur aide et leur

soutien à ce projet professionnel.

Enfin, je ne pourrais passer sous silence le soutien sans faille de mes anciens collègues

archéologues, Véronique Vachon, Sylvaine Couteau, Carole Vélien et Bertrand Moulin, qui

m’ont poussé à aller plus loin en entreprenant ce master et m’ont accompagné tout au long de

cette année.

Page 4: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

3

Résumé Depuis plusieurs années, l’information géographique occupe une place de plus en plus

importante notamment dans la consultation cartographique de données. Son fort

développement, à la fois dans les milieux professionnels ou pour le « grand public » pose la

question de la qualité de ces données dont l’impact a de fortes influences sur la fiabilité des

analyses produites et des décisions qui en découlent. Dans le secteur privé, les bureaux d’étude

utilisent majoritairement les logiciels propriétaires pour produire des données et complètent

leur solution logicielle par l’utilisation de Qgis qui sert surtout à la consultation des données.

Les outils SIG open source semblent peu intégrer les processus de production de données

géographiques dans une logique industrielle et de production de qualité.

C’est à partir de ce constat que Gaiago perçoit aujourd’hui l’émergence d’un nouveau marché

de prestation sur le basculement de logiciels propriétaire vers la solution Qgis avec une

demande de personnalisation de l’interface et une migration des données vers QGIS

Pour mieux percevoir les apports et les limites de nos deux logiciels de référence, ArcGIS et

Qgis, nous nous sommes basés sur trois projets de Gaiago dont deux d’entre eux permettent de

comparer les processus d’industrialisation par le développement du même processus sous Qgis.

Chaque projet a son propre contexte mais converge dans l’utilisation des deux logiciels pour la

production.

Mots-clés : ArcGIS, Qgis, prototype, vectorisation, atlas, ingénierie de la donnée, SIG,

personnalisation

Page 5: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

4

Abréviations

ADEME Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie

AMOA Assistance à Maîtrise d'OuvrAge

AVAP Aires de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine

CAO Conception Assisté par Ordinateur

DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles

DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du

Logement

OGC Open Geospatial Consortium

SGBD Système de Gestion de Base de Données

SRCE Schéma Régional de Cohérence Écologique

STAP Services Territoriaux de l’Architecture et du Patrimoine

ZPPAUP Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager

Page 6: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

5

Sommaire

Remerciements ............................................................................................................................ 2

Résumé .......................................................................................................................................... 2

Abstract ............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.

Abréviations ................................................................................................................................. 4

Tables des illustrations .............................................................................................................. 7

Introduction.................................................................................................................................. 8

1 Environnement et objectifs du stage ........................................................................................ 9

1.1 La structure d’accueil ................................................................................................................................ 9

1.2 Cadre du stage ........................................................................................................................................... 10

1.2.1 Sujet défini au début du stage : Assistance à la mise en place de procédure SIG entre

les DRAC et le Ministère de la Culture et de la Communication ................................................... 10

1.2.2 Nouveau sujet de stage : « Quel(s) SIG pour produire industriellement des données

de qualités ? : Analyse comparative des logiciels QGIS/ARCGIS à partir des projets

Gaiago » ............................................................................................................................................................ 11

1.3 Planning prévisionnel ............................................................................................................................ 12

2 L’étude du besoin .......................................................................................................................... 13

2.1 L’ingénierie et la production de la donnée en SIG (cycle de vie) ........................................... 13

2.2 Analyse des besoins ................................................................................................................................ 13

2.3 Contexte des projets GAIAGO............................................................................................................ 15

2.3.1 La DRAC ............................................................................................................................................ 15

2.3.2 Création d’un atlas cartographique pour le Schéma Régional de Cohérence

Ecologique (SRCE) de Champagne-Ardenne ...................................................................................... 16

2.3.3 Le centre médical de la TEPPE ................................................................................................... 17

2.4 Analyse des sources de données ......................................................................................................... 19

3 L’étude technique .......................................................................................................................... 22

3.1 Architecture conceptuelle d’une automatisation de la production de données géographiques 22

Page 7: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

6

3.2 Choix d’outils ou d’extensions spécifiques pour réaliser ces projets .................................... 28

4 Production et validation des données : ArcGis vs Qgis ................................................... 31

4.1 Production des données ......................................................................................................................... 31

4.1.1 Vectorisation des arrêtés de la DRAC Nord-Pas-de-Calais ............................................... 31

4.1.2 La génération automatique d’un atlas géographique (SRCE) ........................................... 32

4.1.3 La mise en place d’un prototype pour une configuration d’un SIG métiers sous

QGIS……………………………………………………………………………………………………............36

4.2 Validation des données : bilan ............................................................................................................ 41

4.2.1 Qualité de la production ............................................................................................................... 41

4.2.2 Analyse multicritère : comparatif des deux logiciels à partir des trois projets

GAIAGO .......................................................................................................................................................... 41

4.2.3 Planning et tableau de bord du traitement réel des projets ............................................... 47

Conclusion .................................................................................................................................. 48

Bibliographie ............................................................................................................................. 49

Page 8: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

7

Tables des illustrations

Figure 1 : Cycle de la vie de la donnée géographique (S. Mang) ...................................................... 13

Figure 2 : Plan de la TEPPE (26, Drôme) .............................................................................................. 17

Figure 3 : Polyligne fermée contenant une écharpe et un trou, créée dans AutoCAD Map ......... 21

Figure 4 : Conversion de la polyligne en polygone contenant un trou ouvert sous Qgis ............. 21

Figure 5 : Processus de vectorisation de l’Atlas des patrimoines (R. Marioni) ............................... 22

Figure 6 : Processus de production des cartes et de l’atlas cartographique .................................... 23

Figure 7 : Schéma de la nouvelle architecture ..................................................................................... 24

Figure 8 : Schéma technique de l’intégration de données ................................................................. 26

Figure 9 : Vue synthétique de l’articulation entre PostGIS et QGIS ................................................. 26

Figure 10 : Nouveau schéma technique de l’intégration de données .............................................. 27

Figure 11 : Outil traçage d’ArcGIS ........................................................................................................ 28

Figure 12 : L’environnement de capture des couches sous ArcGIS ................................................. 29

Figure 13 : Programme de conversion des symbologie de Shape ouvert ........................................ 30

Figure 14 : Interface Qgis pour la génération d’Atlas......................................................................... 33

Figure 15 : Interface Qgis pour la mise en page de l’atlas ................................................................. 33

Figure 16 : Interface Qgis pour la mise en page de la carte ............................................................... 34

Figure 17 : Carte de l’atlas créée sous ArcGIS et Qgis ..................................................................... 35

Figure 18 : Modèle relationnel de la base de données de la TEPPE ................................................. 37

Figure 19 : Consultation des données via l’outil « identifier les entités » ....................................... 40

Figure 20 : Graphique en radar représentant le tableau 4.................................................................. 43

Figure 21 : Graphique en radar représentant le tableau 5.................................................................. 44

Figure 22 : Graphique en radar représentant le tableau 6 ............................................................... 45

Figure 23 : Graphique en radar représentant le tableau 7.................................................................. 46

Tableau 1 : Données de la DRAC .......................................................................................................... 19

Tableau 2 : Données de la DREAl et d’ECOVIA ................................................................................. 20

Tableau 3 : Données du géomètre de la TEPPE................................................................................... 20

Tableau 4 : Analyse multicritère de la production pour la DRAC ................................................... 42

Tableau 5 : Analyse multicritère de la production pour le SRCE de Champagne-Ardenne ........ 43

Tableau 6 : Analyse multicritère globale des trois projets par A. Quiblier ..................................... 44

Tableau 7 : Analyse multicritère globale des trois projets ................................................................. 45

Annexe 1 : Etat des lieux des missions et projets du Ministère de la Culture ................................ 51

Annexe 2 : Compréhension des besoins des DRAC et du Ministère de la Culture ....................... 60

Annexe 3 : Spécification du Ministère de la Culture et de la Communication pour la production

des données attributaires de l’Atlas des patrimoines......................................................................... 65

Annexe 4 : Spécification du Ministère de la Culture et de la Communication pour la production

des données attributaires de l’Atlas des patrimoines......................................................................... 66

Annexe 5 : Exemple d’arrêté utilisé pour la vectorisation ................................................................. 67

Annexe 6 : Exemple de cartes produites par le prototype Qgis pour la TEPPE ............................. 68

Annexe 7 : Exemple de cartes produites par le prototype Qgis pour la TEPPE ............................. 69

Annexe 8 : Interface Qgis (administrateur) avec intégration des données du SGBD .................... 70

Annexe 9 : Interface Qgis (utilisateur) avec intégration des données du SGBD ............................ 71

Page 9: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

8

Introduction

Ce rapport de stage s’inscrit dans la dernière étape d’une démarche de formation continue

commencée il y a maintenant un an. C’est en effet, dans le cadre d’une reprise d’étude que j’ai

entamé le Master professionnel « Systèmes, Territoires, Environnement et Patrimoine »,

spécialité SIG à l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne.

Le stage s’est déroulé du mois de mars à septembre 2014 à Lyon au sein du bureau d’étude

GAIAGO.

Ayant travaillé dans le secteur public, j’ai souhaité choisir un stage dans une structure privée

pour apprendre à travailler dans un contexte économique et professionnel différent. GAIAGO

offrait l’avantage d’être également un bureau d’étude en conseil et assistance en SIG, branche

vers laquelle je souhaite m’orienter. Au-delà des tâches du stage, celui-ci a été très enrichissant

dans l’apprentissage de la gestion de projet et du marché de prestation en SIG.

Le sujet du stage « Quel(s) SIG pour produire industriellement de la donnée de qualité ? »

semble poser une question qui pourrait être traité dans le cadre d’un mémoire de recherche. En

réalité, cette question est reliée à des questionnements que se pose le monde de l’entreprise et

est associée à trois projets de GAIAGO. Il pourrait être intéressant d’effectuer un mémoire de

recherche à partir de cette question mais le traitement du sujet serait différent.

Au cours de ce stage, j’ai pu constater que les établissements publics et les bureaux d’étude

travaillant avec des SIG, habitués à un type de production, sont encore peu réceptifs à

l’utilisation des logiciels Open source quand il s’agit de produire de la donnée et non de la

consulter.

Ainsi, après avoir présenté l’environnement de travail et les objectifs du stage, nous allons

aborder le thème de la production de données de qualité en SIG à partir de trois projets de

GAIAGO sous une approche de gestion d’un seul projet -le sujet du stage - dont chaque projet

est en réalité des sous-projets. Cette approche permet d alimenter cette réflexion en comparant

la production par l’utilisation de deux logiciels SIG : ArcGIS et Qgis. La seconde partie du

rapport permettra d’identifier les attentes formulées pour ces projets à travers l’expression des

besoins des clients pour chaque projet. La troisième partie traite des aspects techniques et des

architectures mis en place. Enfin, la dernière partie aborde l’une des dernières étapes d’un

projet, la production des données et leur validation pour garantir que ces dernières respectent

la qualité demandée ou exigée. C’est dans cette dernière partie que nous réaliserons une

analyse multicritère des deux logiciels utilisés, synthèse de ce travail, et tenterons de répondre à

la question formulé dans le cadre de ce stage.

Page 10: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

9

1 Environnement et objectifs du stage

1.1 La structure d’accueil

Présentation de GAIAGO

GAIAGO est un cabinet de conseil spécialisé en assistance de maîtrise d’ouvrage et d’œuvre sur

des projets SIG tant dans leurs composantes fonctionnelles, techniques, organisationnelles que

dans le domaine de l’ingénierie de données. Née en 2008, à l’initiative de trois anciens

collaborateurs de GAIA Mapping, ancienne société de production d’orthophotographie,

GAIAGO oriente son activité vers le conseil et l’optimisation des Systèmes d’Information

Géographique. Les compétences du cabinet couvre l’ensemble du cycle de vie d’un SIG, depuis

l’analyse des besoins jusqu’à l’accompagnement du changement.

Localisation

GAIAGO se situe près de la Part-Dieu, quartier d’affaires de Lyon.

L’équipe

La société est actuellement composée de quatre personnes : deux consultants (les deux

fondateurs), un chef de projet et une assistante de gestion. Jusqu’au mois de juin, la société

accueillait un informaticien en contrat de professionnalisation en SIG et une autre chef de projet.

Xavier Piot est co-fondateur et gérant de GAIAGO. Diplômé de l’Ecole des Mines de Douai et

avec une expérience de plus de 25 ans dans les SIG, il pilote le développement commercial de

l’entreprise.

Serge MANG est également co-fondateur de la société. Diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon et

de l’ENSG, il apporte son expertise sur la donnée géographique et sur les usages du SIG dans la

thématique environnementale.

Aurélien QUIBLIER est un ancien étudiant du Master. A l’issue de son stage, il a rejoint

GAIAGO en tant que chef de projet. Il apporte son expertise en production de données et vient

de mettre en place (en partenariat avec la société ECOVIA) un outil d’analyse de

l’artificialisation des sols permettant aux collectivités de répondre à la loi de Grenelle II.

Mariana TOURRET a rejoint GAIAGO en début 2014 à mi-temps pour en assurer

l’administration quotidienne. Avec deux Master en Direction des Finances et en Administration

des Entreprises (Université Nationale de Cordoba – Argentine), elle apporte une forte

expérience de la gestion de PME dans des contextes très diversifiés.

Page 11: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

10

Références

GAIAGO réalise de nombreux projets très variés. Parmi les plus récents :

Assistance à la maîtrise d’ouvrage pour le renouvellement du SIG de la

Communauté de Communes du Pays Mornantais.

Assistance à la maîtrise d’ouvrage pour un SIG 3D au Grand Dijon.

Production de cartes pour l’ADEME Lorraine.

Marché de formation pour GéoBourgogne et de communication autour du dispositif

régional de mutualisation de l’information géographique.

Accompagnement de l’ADEME Bourgogne dans une mission d’assistance à maîtrise

d’œuvre pour aider au développement du WebSIG naissant.

Sortie de l’outil geoconsol, outil d’analyse de l’artificialisation des sols, en

partenariat avec la société ECOVIA.

1.2 Cadre du stage

1.2.1 Sujet défini au début du stage : Assistance à la mise en place de procédure SIG entre les DRAC et

le Ministère de la Culture et de la Communication

Le sujet défini en début de stage portait sur une « assistance à la mise en place de

procédure SIG entre les DRAC et le Ministère de la Culture et de la Communication ». Le

premier objectif était de comprendre l’existant pour, dans un second temps, mieux cerner les

besoins du ministère et proposer ainsi une assistance et des solutions dans un contexte où

l’information géographique, pourtant à la clé de nombreux enjeux de cet écosystème, est peu ou

mal maîtrisée : les données ne sont pas remontées à l’Atlas des Patrimoines avec la réactivité et

la structuration nécessaire, les compétences SIG ne sont pas à la hauteur des objectifs, les outils

ne sont pas toujours adaptés.

Cette première étape visait à comprendre l’existant. Après un premier mois de stage, la

proposition d’une assistance pour les SIG au Ministère de la Culture n’a pas pu se faire et a

conduit à une nouvelle réorientation du stage. Le glissement de certains projets attendus est

une caractéristique classique pour les TPE1 qui sont contraintes d’évoluer au jour le jour dans

un marché tendu et en constant mouvement. En cela, le changement de sujet en début de stage

ne présente pas qu’un inconvénient, mais constitue également l’avantage d’être

particulièrement pédagogique par les compétences d’adaptation qu’il nécessite de renforcer.

De nouvelles missions m’ont été confiées avec un thème transversal aux activités et aux besoins

actuels de GAIAGO. Le thème correspond toujours à mes attentes professionnelles et s’articule

autour d’un volet technique plus important que le sujet précédent.

1 Très Petite Entreprise

Page 12: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

11

1.2.2 Nouveau sujet de stage : « Quel(s) SIG pour produire industriellement des données de

qualités ? : Analyse comparative des logiciels QGIS/ARCGIS à partir des projets Gaiago »

Suite à ses dernières missions, GAIAGO fait le constat :

Qu’il est nécessaire de bien maîtriser les outils logiciels pour produire des données

géographiques de qualité de manière industrielle tout en respectant les standards de

qualité que GAIAGO défend.

Que Qgis est aujourd’hui un outil incontournable qui pourrait se substituer aux

logiciels propriétaires pour produire industriellement de la donnée de qualité.

Qu’il existe des points faibles spécifiques aux logiciels Qgis et ArcGIS pouvant nuire

à la rentabilité de travail et/ou altérer la qualité des données produites.

L’objectif du stage sera :

d’acquérir les connaissances nécessaires pour le traitement automatisé de données

de qualité

la personnalisation et la mise en place d’un prototype SIG métier

d’aider à l’automatisation des tâches de certains projets GAIAGO

la mise en place d’outils de modélisation, de traitements, de personnalisation

d’interface ainsi que de la chaîne opératoire pour la production de données

géographiques de qualité.

L’ensemble de ces points soulève la question des usages de logiciels SIG (Open source et

propriétaire) dans le cadre d’une production de données répondant à tous les critères de qualité

souhaités par une entreprise qui place la qualité au cœur de son positionnement identitaire.

Dans le cadre de ce stage, mon travail consistera à réaliser les objectifs mentionnés par

l’utilisation de Qgis comme logiciel de production de données géographiques au sein d’un

bureau d’étude et à comparer cette production avec celle initialement réalisée sous ArcGIS. Seul

le projet de création d’un prototype sous Qgis pourra être comparé à un prototype du même

genre sur ArcGIS.

Page 13: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

12

1.3 Planning prévisionnel

Tâches Mars Avril Mai Juin Juillet Août

Semaines 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 27 28 29 30 31 32 33 34 35

Assistance et mise en place de procédure SIG entre

les DRAC et le MCC

Modification sujet de stage : Quel(s) SIG pour une

production industrielle de données géographiques de

qualité

Compréhension des besoins du projet transversal

et des trois projets

Etude technique

Production des données

Validation des données

Rédaction du rapport de stage

Page 14: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

13

2 L’étude du besoin

2.1 L’ingénierie et la production de la donnée en SIG (cycle de vie)

La donnée géographique suit un cycle de vie dont le point de départ est l’expression d’un

besoin qui après de nombreuses étapes débouchera sur la production de la donnée puis sa

validation et son utilisation.

L’ingénierie de production de données géographiques repose sur la prise en compte d’un

ensemble de spécifications et de contraintes induit par les échanges avec le client, les

fournisseurs et les différents partenaires (figure 1). Nous utiliserons le terme générique de

« données » pour mentionner les données géographiques tout au long de ce rapport.

Figure 1 : Cycle de la vie de la donnée géographique (S. Mang)

2.2 Analyse des besoins

Depuis plusieurs années, l’information géographique occupe une place de plus en plus

importante notamment dans la consultation cartographique de données. Son fort

développement, à la fois dans les milieux professionnels ou pour le « grand public » pose la

question de la qualité de ces données dont l’impact a de fortes influences sur la fiabilité des

analyses produites et des décisions qui en découlent. L’usage d’outils et de méthodes permet

d’arriver à créer et gérer des données tout en garantissant une certaine qualité. Ces outils et

Expression des besoins

Spécs. de contenu

Recherche

Spécs. commerciales

Spécs. techniques

Marché Production

Réception

Intégration, stockage,

catalogage

Diffusion

Utilisation

Retours utilisateurs

Page 15: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

14

méthodes correspondent à des normes de production mise en place (directive Inspire, ISO

19119) et des choix de logiciels adaptés à la problématique de production de données.

Dans le secteur public, de nombreuses collectivités détiennent des licences propriétaires

de SIG sous-exploités voire non-utilisés car les outils servent essentiellement à la consultation

des données et à la gestion des données. Cet aspect a clairement été démontré par des

collectivités comme la Communauté Urbaine de Bordeaux (la CUB) qui lors des rencontres

Décryptagéo (le 9&10 avril 2014 à l’ENSG à Marne la Vallée) a souligné la sous-exploitation des

licences propriétaires. Elles constituent un coût financier important pour une utilisation assez

restreinte au final et dans une architecture SIG évoluant de plus en plus vers des solutions web.

Néanmoins, les établissements publics et les collectivités s’équipent de plus en plus avec des

solutions open source pour répondre à des besoins de production surtout cartographiques en

interne.

Dans le secteur privé, les bureaux d’étude utilisent majoritairement les logiciels

propriétaires pour produire des données et complètent leur solution logicielle par l’utilisation

de Qgis qui sert surtout à la consultation des données. L’usage de Qgis reste assez faible malgré

des évolutions très importantes du logiciel au cours des deux dernières années.

Nous faisons le premier constat que les logiciels Open Source semblent encore peu choisis

pour produire de la donnée géographique. Ils sont surtout utilisés, dans les milieux

professionnels, pour consulter les données (contrairement aux milieux de la recherche et de

l’enseignement où les logiciels Open Source sont très utilisés). Aujourd’hui, cette tendance

semble toutefois s’inverser. Les entreprises basculent progressivement vers des suites Open

Source par soucis d’économie mais aussi parce que ces logiciels permettent à moindre coût des

utilisations basiques, à savoir, la consultation et le rendu cartographique des données. Les

outils SIG open source semblent peu intégrer les processus de production de données

géographiques dans une logique industrielle et de production de qualité.

On considère qu’une donnée est de qualité lorsqu’elle s’avère conforme aux usages

prévus dans les modes opératoires, les processus et les prises de décision. La qualité des

données est un point très important pour permettre une bonne interopérabilité entre les

systèmes et pour retracer son mode de fabrication et le type d’information qu’elles contiennent

(les métadonnées). La qualité des données géographiques s’intègre à différentes étapes du cycle

de vie de la donnée : l’expression du besoin, les spécifications, la production.

La phase de production constitue un autre point important. En effet, la production de

données géographiques suppose en amont la mise en place de processus automatisés ou semi-

automatisés. Cette automatisation des tâches renvoie vers l’idée d’une industrialisation et d’une

optimisation des processus de production. Les logiciels SIG répondent totalement ou

partiellement à ces critères de productivité et de qualité. ArcGIS, un des leaders du marché,

permet de créer des données de qualité avec des processus de production fiables et efficaces

mais pas forcément simples d’accès (réservé à des sigistes ou des géomaticiens mais pas à des

thématiciens novices en SIG). Quant à Qgis, la production et la création de données de qualité

restent encore à mesurer alors que l’outil est de plus en plus sollicité et utilisé et évolue

constamment dans ses fonctionnalités.

Page 16: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

15

C’est à partir de ce constat que Gaiago perçoit aujourd’hui l’émergence d’un nouveau

marché de prestation sur le basculement de logiciels propriétaire vers la solution Qgis avec une

demande de personnalisation de l’interface et une migration des données vers QGIS. Pour le

basculement vers Qgis, la crainte souvent relevée auprès des clients est la difficulté à cerner la

fiabilité de Qgis dans la production de données de qualité. Quant à la personnalisation de

l’interface, elle reflète un besoin exprimé d’utiliser un outil simple d’accès pour un plus large

public, non-sigiste.

Pour mieux percevoir les apports et les limites de nos deux logiciels de référence, ArcGIS

et Qgis, nous nous sommes basés sur trois projets de Gaiago dont deux d’entre eux permettent

de comparer les processus d’industrialisation par le développement du même processus sous

Qgis. Chaque projet a son propre contexte mais converge dans l’utilisation des deux logiciels

pour la production.

L’industrialisation des processus de production s’est fait à partir des projets suivant :

La vectorisation des données de l’atlas des patrimoines de la DRAC Nord-Pas-de-Calais

sous Qgis.

La production de plusieurs cartes du Schéma Régional de Cohérence Ecologique de

Champagne-Ardenne (DREAL Champagne-Ardenne) ainsi que la mise en place des

données sous QGIS.

La personnalisation de la saisie, de la consultation et de l’interface sous QGIS pour la

TEPPE, Centre de lutte contre l’épilepsie : proposition d’un prototype SIG « métiers ».

2.3 Contexte des projets GAIAGO

2.3.1 La DRAC

Comme toutes les DRAC, la DRAC Nord-Pas-de-Calais doit fournir à la base de

données nationale les informations géographiques des servitudes du patrimoine (monuments

et sites protégés), de manière à ce que ces informations soient disponibles dans l’Atlas des

patrimoines, WebSIG de référence en matière de patrimoine culturelle

(http://atlas.patrimoines.culture.fr).

L’Atlas des patrimoines est un outil de restitution, de communication et de diffusion de la

connaissance du patrimoine ethnographique, archéologique, architectural, urbain, paysager,

sous forme de cartes et de plans. Il répond à des obligations réglementaires de publication des

données patrimoniales et sert également aux intérêts de la recherche et de la protection et

valorisation du patrimoine2.

La production consiste à créer un fichier de forme des objets à partir d’un outil SIG et à

compléter les informations de la table attributaire pour chacune des entités.

2 Pour plus de précisions sur ce projet, cf. annexes 1a et 1b, « Etat des lieux des missions et projets du

Ministère de la Culture » et « Compréhension des besoins des DRAC et du Ministère de la Culture »

réalisées au début du stage avant la redéfinition du sujet du stage.

Page 17: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

16

L’enjeu d’une telle production est de fournir des fichiers de forme de chacune des informations

nécessaires à l’alimentation de l’Atlas.

La production consiste donc en deux principales actions :

• Créer ou recaler la géométrie des objets dans un SIG

• Compléter les informations attributaires associées aux objets

Les objets concernés sont les monuments historiques, les périmètres de protection, les PSMV,

les ZPPAUP-AVAP, les sites classés et inscrits, et, en option, différents objets plus rares comme

par exemple les monuments nationaux, jardins remarquables ou PNR.

La production de ces données aurait dû se faire sous ArcGIS. Suite à des problèmes

momentanés de configuration d’ArcGIS sur le PC de production affecté à la mission, le choix

s’est finalement reporté sous Qgis pour la vectorisation et l’intégration des données dans la

table attributaire. Cela nous a permis de pouvoir tester la vectorisation de données et de

pouvoir établir une comparaison entre les deux modes de production (notamment en termes de

temps).

L’enjeu sera ici de produire des données de qualité, en respectant les règles géométriques et

topologiques et en recherchant un outil de vectorisation assez robuste et fiable pour ce type de

production.

2.3.2 Création d’un atlas cartographique pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

de Champagne-Ardenne

La production d’un atlas pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) s’inscrit

dans le cadre d’une prestation en sous-traitance pour ECOVIA3 et constitue l’étape finale à

l’élaboration du SRCE de Champagne-Ardenne commandé par la DREAL Champagne-

Ardenne. Les principaux objectifs sont l’identification des enjeux en termes de biodiversité

(approche habitat/espèces), l’identification des entités paysagères ou éco-paysagères et leurs

enjeux, l’analyse de la fragmentation du territoire, l’analyse d’autres processus, socio-

économique et dynamiques du territoire, qui peuvent interagir avec la Trame verte et bleue. Les

différentes cartographies doivent résumer au mieux l’ensemble des éléments jugés pertinents

dans la compréhension globale du schéma régional en tant qu’indicateur de la future marche à

suivre en termes de cohérence écologique.

GAIAGO a pour mission de formaliser l’atlas cartographique. Cette formalisation s’appuie

sur plusieurs points :

La récupération des spécifications nationales en termes de sémiologie, à partir des

préconisations existant au niveau national.

La récupération des données auprès d’ECOVIA : les données référentielles utiles à la

cartographie, les données spécifiques du SRCE.

3 ECOVIA, Europôle de l'Arbois, Avenue Louis Philibert, 13857 Aix-en-Provence, par ailleurs également

partenaire de GAIAGO sur le projet geoconsol (outil d’analyse automatisée d’artificialisation du sol)

Page 18: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

17

Ces cartes constituent un enjeu important dans la visualisation des données et appuie le rapport

écrit par Ecovia. Plusieurs séries de cartes à échelles différentes ont été composées pour

accroître la compréhension des analyses et des diverses problématiques écologiques.

Les cartes et l’atlas sont produits sous ArcGIS afin d’obtenir un rendu cartographique et surtout

sémiologique optimal. Cette production via ce logiciel a été souhaitée par le commanditaire

pour répondre à ses exigences graphiques, même s’il a souhaité au final une livraison

également réutilisable dans l’environnement Qgis.

Pour cette prestation, mon travail a consisté à mettre en place les deux principales cartes du

SRCE sous Qgis en respectant la symbologie définie sous ArcGIS et à générer deux modèles

cartographiques afin de permettre à l’équipe de la DREAL de pouvoir consulter et produire les

cartes souhaitées. L’enjeu ici est double :

Produire de manière semi-automatisée une cartographique de qualité en respectant la

symbologie définie sous le SIG propriétaire et en générant des rendus cartographiques

de qualité avec le logiciel Qgis.

Mettre en place deux modèles de cartes sur Qgis représentant les deux thèmes

demandés par la DREAL : la Trame Verte et Bleue et la Trame verte et bleue avec ses

objectifs.

2.3.3 Le centre médical de la TEPPE

Situé dans la Drôme à Tain l’Hermitage, le centre médical de la Teppe s’étend sur un

vaste domaine de 35 hectares (figure 2) comportant des zones pavillonnaires reliées entre elles

par de très nombreux types de réseaux techniques enterrés. Un millier de personnes visite le

site dont 500 membres du personnel et 500 patients. Le site se gère dans une logique de

véritable site industriel.

Figure 2 : Plan de la TEPPE (26, Drôme)

Page 19: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

18

Pour faciliter la gestion de ce territoire, un SIG a été mis en place et comporte les données

des réseaux enterrés. Il est basé sur une solution technique propriétaire et ancienne de dix ans

(Geomapgis 5.1 + AutoCADAutoCAD Map 2005 + Access 2003) et son administration et

alimentation sont réservées à un spécialiste. Il s’agit d’un Géomètre Expert DPLG (société SCP

REMY ET FAURE) qui met à jour les données dans le cadre d’un contrat global, annualisé, de

prestations principalement dédiées à relever les réseaux. Le choix de GeoMap a été fait il y a dix

ans. A cette époque, il existait une compétence en interne. La personne en charge de ce SIG est

partie et n’a pas été remplacée suite à une suppression du poste. Le personnel technique du

centre n’a actuellement pas d’autonomie sur l’administration du SIG et dépend donc d’un

prestataire au quotidien pour l’administration des données et d’un fournisseur de logiciel fermé

pour la gestion des évolutions, la maintenance et le support.

L’approche de l’utilisation du SIG est actuellement orientée génie civil pour la gestion des

ouvrages extérieurs. Le SIG sert donc pour le moment à la connaissance du territoire plus qu’à

l’aide à la décision. L’application permet de produire les données issues des levés de géomètre

et de stocker une partie des attributs en base de données. Les utilisations en interne sont

limitées à des consultations de documents pdf interactifs et à des impressions papiers de plans

à différentes échelles, différents formats et de différents contextes. L’application est jugée

obsolète, fermée et peu ergonomique. Son utilisation au-delà de la consultation requiert

systématiquement de faire appel à une prestation extérieure (la société de géomètres

susmentionnée).

Une solution proposée par GAIAGO pour dépasser cette actuelle difficulté est de migrer vers

une solution alternative, Qgis/PostgreSQL permettant de se passer de GeoMap et de gagner en

autonomie.

L’objet est d’étudier en détail cette solution alternative en proposant à la TEPPE, un

prototype. Les objectifs identifiés pour la TEPPE sont :

Le gain en autonomie dans la gestion quotidienne de la maintenance technique du

site.

Augmenter l’efficacité du service technique par l’utilisation d’un SIG simple d’accès.

La réalisation de ce prototype s’est déroulée en trois tranches dont deux de production sur

un budget défini d’environ 35 jours:

Phase 0 : Recherche bibliographique et technique sur la solution proposée. (15 jours).

Phase 1 : Un prototype livrable mais incomplet (12 jours).

Phase 2 : Amélioration de cette fonctionnalité (8 jours).

Les contextes de ces trois projets de GAIAGO répondent à trois types d’utilisation que

l’on retrouve fréquemment aux seins des marchés de prestations SIG : la vectorisation, la

production cartographique et la mise en place de SIG métier. Pour ces trois projets, le logiciel

Qgis a été privilégié pour la production car pour les deux premiers projets, il existait déjà un

Page 20: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

19

processus de production sous ArcGIS et le stage devait justement permettre de faire la

comparaison. Pour le dernier projet, le choix de Qgis répond au scénario proposé à la TEPPE,

de proposer une solution non-propriétaire.

Ces trois projets sont donc essentiellement produits sous le logiciel Open source et permettent

ainsi d’établir une comparaison sur la qualité des données produites, que nous allons traiter

dans la dernière partie de ce rapport (cf.partie 4)

2.4 Analyse des sources de données

La production de données géographiques sous QGIS (et PostgreSQL) suppose en amont de

bien connaître les sources de données qui vont être utilisées dans l’étude.

Chaque projet dispose de données qui lui sont spécifiques que nous allons présenter.

L’Atlas des patrimoines, DRAC Nord-Pas-de-Calais

Les données initiales :

Les sources de

l’information

Les données référentielles

parcellaires,

limites de communes,

limites départementales,

bâtiments,

Les données SIG existantes Ex : les ZPPAUP

Les documents d’urbanisme Les arrêtés officiels :

Des Services Territoriaux

de l’Architecture et du

Patrimoine (STAP)

Des Services Régionaux

de l’Archéologie (SRA)

Tableau 1 : Données de la DRAC

Les données à produire ont été recensées par le Ministère de la Culture via un document officiel sur les

fichiers à créer et les attributs obligatoires qu’ils doivent contenir (cf. Annexe 3 et 4).

Le Schéma Régionale de Cohérence Ecologique de Champagne-Ardenne

La production cartographique s’est appuyée sur des données référentielles et sur les données

produites par la DREAL et par ECOVIA pour les trames verte et bleue.

Les sources de

l’information

Données inter-régionales et

nationales

Continuité régionale

Grandes continuité régionales

Fragmentation

Corridors boisés fragmentés

Corridors multi-trames

Corridors ouverts fragmentés

Réservoirs de biodiversité boisée

liés aux voies ferrées

Réservoirs de biodiversité boisée

liés aux réseaux routiers

Page 21: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

20

Réservoirs de biodiversité ouvert

liés aux voies ferrées

Réservoirs de biodiversité ouvert

liés aux réseaux routiers

Trame bleue

Corridors écologique humide

Réservoirs de biodiversité humide

Trame aquatique

Plan d’eau de plus d’un hectare

Fuseau de mobilité de la Seine

Trame verte

Corridors écologique boisés

Corridors multi-trames

Corridors ouverts

Réservoirs de biodiversité boisée

Réservoirs de biodiversité ouvert

Données non-réglementaires Fuseau transcrayeux

Secteurs thermophiles

Tableau 2 : Données de la DREAL et d’ECOVIA

Prototype SIG métiers sous QGIS pour le centre médical de la TEPPE

La rencontre avec le responsable du service technique de la Teppe ainsi que le

géomètre en charge de la mise à jour des données dans le plan masse a permis de récupérer

les données du site. Ces données sont de deux types :

Des DWG ou plan masse issu d’AutoCAD

La base de données Access

Les données fournies sont très nombreuses. Le tableau ci-dessous mentionne les données

regroupées par groupe et des exemples de tables contenues dans la base de données :

Format données Nom de la donnée fournie

DWG

Topo.dwg

Reseau.dwg

Cadastre.dwg

BD Access TEPPE SIG_TEPPE.mdb - Batiment,

- Eclair_candelabre,

- Eclair_reseau,

- EPL_appareil,

- EPO_cana,

- EU_cana,

- ….

Tableau 3 : Données du géomètre de la TEPPE

Page 22: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

21

Dans certains cas, les couches sont incomplètes car les réseaux n’ont pas été tous

relevés. Il arrive encore régulièrement que de nouvelles canalisations ou gaines ou de

nouveaux fils de cuivre soient détectés durant des travaux.

Dans d’autres cas, les réseaux sont extrapolés entre deux points mais leur tracé est

imprécis (et indiqué comme tel, en pointillés dans les plans).

Les données sont relativement propres et structurées. Leur intégration dans un SGBD

devrait être réalisable sans trop de pertes ou de travail de reprise. C’est notamment le cas des

informations ponctuelles et attributaires, structurées sous forme de blocs AutoCAD de

manière systématique. Les polylignes sont systématiquement fermées. Les polygones à trous

(bâtiments avec cour intérieure par exemple) sont modélisés sous la forme de polylignes

fermées avec écharpes sous AutoCAD (figure 3).

Figure 3 : Polyligne fermée contenant une écharpe et un trou, créée dans AutoCAD Map

On note également qu’après une conversion avec AutoCAD en SHP, puis une ouverture dans

QGIS, l’élément contenant un trou est bien converti en polygone à trou (figure 4)

Figure 4 : Conversion de la polyligne en polygone contenant un trou ouvert sous Qgis

Ces données nous ont été fournies en DWG pour la partie vectorielle et en MDB Access

pour la partie bases de données.

Page 23: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

22

3 L’étude technique

3.1 Architecture conceptuelle d’une automatisation de la production de données

géographiques

L’automatisation de la production de données géographiques passe en amont par

l’élaboration d’une architecture conceptuelle afin de déterminer les différentes étapes du

processus de production.

Atlas des patrimoines, DRAC Nord-Pas-de-Calais.

Pour le projet DRAC, l’Atlas du patrimoine reprend une architecture de traitement déjà

présent depuis plusieurs années à GAIAGO (figure 5).

Figure 5 : Processus de vectorisation de l’Atlas des patrimoines (R. Marioni4)

4 Rodrigo Marioni a travaillé à GAIAGO de 2010 à 2012. Il était en charge des projets de production de donnée

(dont les projets pour les DRAC RA et IdF).

Page 24: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

23

Elle s’appuie sur un traitement de vectorisation à partir d’ArcGIS. Ce processus repose sur

quatre étapes : la compréhension de l’objet, la numérisation, la caractérisation des données et

enfin la validation AMOA. Pour chaque étape, les ambiguïtés étaient relevées et partagées à la

DRAC afin de poursuivre le processus de production. Enfin, la validation consistait à vérifier

entité par entité les données produites lors de réunion planifiées. Pour ce projet, nous

utiliserons ce processus de vectorisation que nous mettrons en place sous Qgis afin de

comparer le temps de production et la qualité des données produites entre les deux logiciels

(cf. partie 4).

Atlas cartographique, ECOVIA, DREAL Champagne-Ardenne. Pour le Schéma Régional de

Cohérence Ecologique de Champagne-Ardenne, l’objectif est de réaliser sous Qgis deux des

cartes produites sous ArcGIS, en reproduisant le plus fidèlement possible et de manière

automatisée la symbologie et la mise en page cartographique réalisée.

Le processus de production des cartes et de l’atlas est le suivant :

Figure 6 : Processus de production des cartes et de l’atlas cartographique

pour la DREAL Champagne-Ardenne

Ce processus repose sur deux étapes : la détermination de la production avec les

commanditaires et la production cartographique. Entre les deux étapes, le dialogue se

poursuit avec les clients pour répondre au mieux à leur demande. Lors de la production, les

cartes sont produites sous ArcGIS où la symbologie est définie ainsi que les modèles de cartes.

L’outil « ArcGIS SLD converter » sert de passerelle pour automatiser l’export des styles des

Page 25: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

24

shapes d’ArcGIS directement en SLD. Puis les fichiers de style sont intégrés dans Qgis et

remaniés. En effet, l’intégration des fichiers SLD ne reproduit pas fidèlement la symbologie

définie sous ArcGIS. Il faut retravailler l’épaisseur des traits, redéfinir le niveau de

transparence et les trames qui ne sont pas toujours reproduites correctement. Pour ce projet, la

comparaison de production de données est renforcée par les résultats attendus, qui doivent

être assez proches. Contrairement au projet précédent, la réalisation du SRCE a mobilisé les

deux logiciels.

Migration vers PostgreSQL/Qgis, Centre médical de la Teppe. Le projet de conception d’un

prototype pour la TEPPE s’est déroulé en deux temps. Une première étape a consisté à évaluer

la faisabilité d’une migration de ce système de production vers une autre solution. Cette étape

a été réalisée par Serge Mang dans le cadre d’une prestation pour la TEPPE. L’architecture du

processus de migration proposée s’articule autour des trois types d’acteurs utilisant ces

données : le producteur (le géomètre), l’administrateur (un référent SIG) et l’utilisateur (les

techniciens). Le géomètre produit les données qui sont intégrées au SGBD PostgreSQL. Il peut

également consulter le SGBD. L’administrateur reçoit et stocke les données produites sur

AutoCad et sur Qgis. Enfin, l’utilisateur consulte les données pré-paramétrées et ajoute des

données à partir de QGIS. Les requêtes pré-paramétrées sont issues de vues définies sur la

base de données. Concernant les ajouts de données, elles sont stockées dans des tables

temporaires en attendant une validation par l’administrateur et le géomètre.

Figure 7 : Schéma de la nouvelle architecture

La figure 7 illustre une architecture en trois parties :

1. L’environnement AutoCAD Map est conservé et mis à jour : la dernière version

d’AutoCAD Map 2015 remplacent largement la solution actuelle, qui date de 10 ans.

2. La base de données Open Source PostgreSQL/PostGIS est mise en place et servira de

lieu de stockage des informations produites dans AutoCAD Map. Le lien sera presque

Serveur

Base de données

Qgis

Personnalisation de l’interface

Développements spécifiques

Autocad Mapproduction

consultation

consultation

production

Producteur Administrateur Utilisateur

Page 26: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

25

transparent pour le producteur des données et les objets créés se stockeront

directement dans la base PostGIS.

3. L’environnement de consultation, et à termes de production ponctuelle se fera via le

logiciel Open Source Qgis, lui aussi connecté directement à la base PostGIS.

La seconde étape a consisté à mettre en place un prototype à partir du schéma technique

d’intégration des données au sein d’une interface Qgis. Nous avons fait le choix de ne pas

intégrer la configuration d’AutoCAD dans notre prototype pour des raisons de temps et de

disponibilité et mise en place du logiciel. Nous nous sommes focalisés sur la partie

« Utilisateur » et sur la connexion et la visualisation des données PostGIS. La connexion

AutoCAD n’étant pas choisie sur le prototype, nous avons intégré les données directement sur

PostgreSQL/PostGIS.

Au début de la réalisation de ce projet, nous avions réalisé un schéma technique

s’articulant autour de quatre étapes (figure 8). La première consiste à mettre en place un

modèle conceptuel de données et des futures requêtes qui permettra de créer dans un second

temps la base de données, et de mettre en place les requêtes pré-paramétrées. Initialement,

nous avons pensé construire parallèlement à la base de données, un plugin via l’intégration

d’un script python ayant pour objectif d’afficher sur une liste déroulante les requêtes de la

base de données. La troisième étape consistait à la connecter la base de données à une

application créée sous QT Creator (environnement de développement intégré multi-

plateforme faisant partie du framework Qt dont Qgis fait partie). Connecté à Qt Creator, il

sera alors possible de récupérer les requêtes et de construire la boite de dialogue pour Qgis.

Cette interface devra être personnalisée tant dans son aspect « interface » que dans la saisie

des données lors de leur création.

Page 27: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

26

Figure 8 : Schéma technique de l’intégration de données

au sein d’une interface QGIS personnalisée

Ce schéma permettra une articulation entre les trois outils que nous utiliserons (figure 9) :

PostgreSQL, Qt Creator et Qgis.

Figure 9 : Vue synthétique de l’articulation entre PostGIS et QGIS

dans ce contexte de personnalisation

Lors de la phase de production du prototype, ce schéma technique, bien que cohérent n’était

pas réalisable en tenant compte de nos connaissances techniques. En effet, il s’est avéré qu’une

configuration des requêtes sous Qt Creator et la réalisation de la boite de dialogue associée

suppose l’utilisation du langage C++, langage que nous ne maîtrisons pas. Il a donc fallu

trouver une autre solution technique pour réaliser ce prototype.

POSTGRESQL

Construire et compiler le plugin

Construire la BD

Modèle de données

Définir les besoins par des

requêtes

QT Creator

Construction de la boite de dialogue

Récupération des requêtes SQL dans

une comboBox

QGIS

Implémentation

Connexion

Simplification de l’interface

QGIS

Utilisation du plugin

Intégration

PSQL driver

Export en

Python ou .ui

Page 28: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

27

Le second schéma technique reprend en grande partie les outils choisis mais leur utilisation

diffère du schéma précédent. La première étape et la seconde étape comprennent toujours la

définition du modèle conceptuel et son implémentation sous PostgreSQL/PostGIS.

Contrairement aux schémas précédents, lors de la troisième étape, la connexion de la base de

données se fait entre PostgreSQL et Qgis. Enfin Qt Creator est remplacé par Qt Designer,

comprenant une série d’outils intégrés dans Qt Creator permettant de créer graphiquement

des interfaces graphiques de l’application sans passer par du C++.

Dans ce nouveau schéma, Qgis devient l’interface de connexion au-delà de son rôle d’interface

de visualisation des données.

Figure 10 : Nouveau schéma technique de l’intégration de données

au sein d’une interface QGIS personnalisée

Page 29: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

28

3.2 Choix d’outils ou d’extensions spécifiques pour réaliser ces projets

Nous présenterons les outils utilisés pour réaliser ces projets. Nous appelons « outils »

les scripts ou modules d’extensions utilisés sur Qgis. Pour certains modules, nous avons

modifié le script pour traduire les étiquettes de la boite de dialogue et l’adapter au besoin de

personnalisation demandé.

DRAC Nord-Pas-de-Calais : AutoTrace

La création des couches SIG demandée par la DRAC suppose d’utiliser des outils de

vectorisation. La vectorisation est une méthode permettant la construction d’une

« représentation discrète d’un objet du monde réel »5. Elle se définit également comme la

production à partir d’un document graphique, d’un plan ou d’une carte, d’un fichier

informatique contenant des coordonnées et des informations de dessin.

Sur ArcGIS, pour ce type de projet, l’utilisation de l’outil « traçage » (figure 11) est privilégié.

Il se situe au niveau de la barre d’édition des données.

Figure 11 : Outil traçage d’ArcGIS

Il faut également vérifier l’environnement de capture des couches pour respecter la topologie

et le contour de l’objet créé (figure 12). La capture permet de se raccrocher aux objets existants

en définissant si l’accrochage d’effectuera sur le sommet, le contour ou l’extrémité de l’objet et

ce en fonction des couches présent sur le projet. Une tolérance d’accrochage doit également

être définie.

5http://www.univ-st-etienne.fr/wikimastersig/doku.php/fonctions:integration:vectorisation

Page 30: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

29

Figure 12 : L’environnement de capture des couches sous ArcGIS

L’outil de traçage d’ArcGIS est l’outil habituellement utilisé pour ce type de projet. Avant de

valider la décision de réaliser ce projet sous Qgis, nous avons au préalable recherché s’il

existait des solutions de vectorisation proches de l’outil d’ArcGIS et répondant à la même

qualité de production de données.

En effet, il existe deux outils pour numériser des données : TraceDigitize et AutoTrace.

Après avoir essayé les deux outils, notre choix s’est porté sur AutoTrace, qui paraît souple à

utiliser. TraceDigitize présente de nombreux bug lors de l’édition.

Cet outil se présente ainsi :

AutoTrace est un outil développé par Lutra Consuting, société spécialisée en assistance,

développement et formation SIG basé en Angleterre. Cet outil reprend les mêmes

fonctionnalités que l’outil de traçage de Qgis.

SRCE Champagne-Ardenne : ArcGIS SLD Converter

Le format SLD est un standard de l’OGC, et une norme pour le web en termes de

symbolisation. Le programme « ArcGIS-map to SLD converter » est développé en Visual

Basic.NET (http://arcmap2sld.geoinform.fh-mainz.de/ArcMap2SLDConverter_Eng.htm). Le

programme est construit par module, ce qui le rend facile d’accès. La technique s’appuie sur

une analyse du projet MXD sous ArcGIS et renvoie pour chacun des fichiers de forme, une

série de fichier en SLD. Ce module supporte les modes de représentation les plus couramment

utilisés :

Les symboles uniques

Les catégories de symboles

Les représentations de quantités

Page 31: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

30

Les trois types de fichiers de forme sont également supportés en reproduisant pour :

Les points : la taille, la couleur et les angles

Les lignes : la couleur et la taille

Les polygones : la couleur du contenu et de la bordure, la taille de la bordure.

Les hachures et les symboles multicouches sont supportés et transcrit en format SLD.

Ce programme dispose d’un algorithme d’autocontrôle permettant de vérifier la validité des

SLD généré si ces derniers sont utilisés pour le web.

Figure 13 : Programme de conversion des symbologie de Shape ouvert

sous ArcGIS en format .SLD

Cet outil est la passerelle choisie pour reproduire de manière semi-automatisée la symbologie

d’ArcGis sous Qgis. Le programme crée un dossier où l’on retrouve tous les fichiers de style

de chacun des shapes.

Centre médical de la Teppe : Layer combinaison, MyConfig et QuickFinder

Pour le prototype de la Teppe, nous avons tenté, dans un premier temps, de créer un plugin

pour la consultation des données. L’idée était de reprendre en grande partie le script du

plugin « QuickFinder », outil de recherche et de consultation des données développé par

Denis Rouzaud en 2013, en ajoutant des combinaisons de choix possibles et en personnalisant

l’outil dans son aspect graphique.

La création d’un plugin pour Qgis se fait en trois étapes :

1. La création de l’«ossature » du plugin que l’on peut faire à partir de module de

création comme « plugin builder » ou sur le site http://www.dimitrisk.gr/qgis/creator/.

2. L’intégration du code auparavant testé sur la console python de Qgis.

3. La compilation des fichiers produits

Page 32: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

31

Après quelques tests, un premier plugin a été créé mais certaines parties du script ne

fonctionnaient pas. Il nous manquait également plus de pratique dans l’écriture de script

python au sein de la console Python de Qgis.

Nous avons donc cherché une autre solution pour créer cet environnement personnalisé.

Les extensions de Qgis regorgent d’outils qui peuvent être mis en place pour répondre à nos

besoins. Parmi ces outils, nous avons utilisé Layer Combinaison et MyConfig. Layer

Combinaison permet de sauvegarder une sélection de shape au sein d’un thème donné. Pour

la Teppe, cet outil a été utilisé pour paramétrer l’affichage de cartes par thème.

L’autre outil « MyConfig » sert à paramétrer la personnalisation de l’interface Qgis

(menu, barre d’outils…). Nous l’avons surtout utilisé pour basculer plus rapidement entre

l’interface utilisateur et l’interface administrateur.

Après avoir présenté l’architecture conceptuelle et technique des trois projets et les outils

qui leur sont associés, nous entamons la dernière partie de la conception de données pour ces

projets : la production et la validation des données produites.

4 Production et validation des données : ArcGis vs Qgis

4.1 Production des données

4.1.1 Vectorisation des arrêtés de la DRAC Nord-Pas-de-Calais

Production

La production des données s’est déroulée en plusieurs étapes :

1. Définition de l’outil à utiliser pour cette vectorisation,

2. La création de la table attributaire contenant les champs obligatoires en vue de

leur publication dans l’Atlas des Patrimoines (annexe 3 et 4).

3. La vectorisation des données à partir des arrêtés fournis par les Services

Territoriaux de l’Architecture et du Patrimoine (STAP) des DRAC (annexe 5).

4. L’intégration des données des arrêtés

Validation

La phase de validation des données constitue la dernière étape du processus du projet

de la DRAC. Cette phase se déroule avec le client lors de réunions prévues en amont. Après

avoir vectorisé les monuments historiques, les entités sont visualisées une par une par les

architectes de la DRAC (STAP) afin de vérifier la géométrie ou de corriger les informations

fournies lors de la vectorisation.

Page 33: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

32

A l’issue de ces réunions, les entités sont corrigées puis à nouveau validées par les architectes

des STAP.

Enfin les métadonnées sont renseignées et les fichiers sont envoyés à la DRAC.

4.1.2 La génération automatique d’un atlas géographique (SRCE)

Réalisation

Suite à une demande de la DREAL, la réalisation des cartes s’articule autour de deux sous-

projets :

Une production d’atlas cartographique et de cartes sous ArcGis

La reproduction fidèle des cartes conçues sur ArcGis sous QGIS pour une consultation

des données par la DREAL.

Le transfert de la symbologie a été réalisé par l’outil présenté dans la partie 3 de ce rapport.

L’ajout du SLD dans Qgis se fait en passant par le chargement du style dans le menu

« propriété /styles »

Paramétrage des Atlas

L’atlas permet de générer automatiquement et massivement des cartes depuis un modèle de

composition.

Sous ArcGis

L’Atlas cartographique sous ArcGis a été réalisé par le chef de projet, Aurélien Quiblier.

Sous ArcGIS, la réalisation d’un atlas passe par plusieurs étapes :

La création d’un quadrillage et entités de l’index du quadrillage via ArcToolBox.

L’activation des pages dynamiques dans la partie mise en page du logiciel.

La création d’une carte d’assemblage représentant la carte générale de situation des

entités du quadrillage pour l’atlas.

L’ajout de texte dynamique comme l’échelle, le nom de chaque entité de la grille (ex :

A1, C4,…).

Après s’être familiarisé avec cet environnement de production, la réalisation de l’atlas est

assez rapide. Il faut toutefois noter que la rapidité de production de l’atlas varie selon le

contenu (vecteur ou raster), leur poids et l’intégration des données dans ArcGIS via une

connexion à un SGBD.

Page 34: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

33

Sous QGIS

La génération de l’atlas se fait à partir du modèle de composition (menu projet > nouveau

composeur d’impression) dans l’onglet « génération d‘Atlas », en cochant « générer l’atlas »,

puis en sélectionnant la couche de référence pour la couche de couverture dans le bloc de

configuration (figure 14).

Figure 14 : Interface Qgis pour la génération d’Atlas

L’ajout du nombre de pages se fait à partir de la rédaction d’une expression via la calculatrice

de champ (figure 15)

Figure 15 : Interface Qgis pour la mise en page de l’atlas

Page 35: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

34

Enfin, le rendu cartographique est paramétré dans cette interface où sont précisé l’échelle de

la carte, l’emprise ainsi que les paramètres d’affichage de la carte (figure 16)

Figure 16 : Interface Qgis pour la mise en page de la carte

A l’issue de ce paramétrage, on obtient une carte avec sa mise en page. Il reste alors à lancer la

génération de l’atlas qui ne prend que quelques minutes. Contrairement à ArcGIS, Qgis

permet de choisir le format de production de l’atlas : en PDF, en format image (plusieurs

formats sont disponibles) et en SVG.

Page 36: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

35

Comparaison des deux productions cartographiques

Figure 17 : Carte de l’atlas créée sous ArcGIS et Qgis

Page 37: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

36

Si l’on compare les deux productions, on remarque tout d’abord, qu’il y a peu de

différences graphiques. Les deux cartes se ressemblent tant d’un point de vue « mise en page »

(seule la version d’ArcGIS dispose d’une carte d’assemblage sur le côté droit) que dans la

représentation graphique. Nous aurions pu ajouter une carte d’assemblage sur Qgis mais cela

n’a pas été fait en raison de la commande du client qui ne souhaitait pas avoir ce type

d’information dans les cartes Qgis.

Qgis produit donc une carte de bonne qualité graphique mais cette qualité reste

inférieure à une carte produite sous ArcGIS.

4.1.3 La mise en place d’un prototype pour une configuration d’un SIG métiers sous QGIS

Objectifs du prototype

• Objectif 1 : Conserver à minima le périmètre fonctionnel actuel.

• Objectif 2 : Pouvoir rajouter des objets de manière autonome dans un environnement

simplifié.

• Objectif 3 : Intégrer la gestion de la connaissance de l’intérieur des bâtiments.

• Objectif 4 : Pouvoir réaliser des analyses spatiales via des requêtes pré-paramétrées.

Le scénario

Le scénario choisi (cf. figure 10) a quasiment été traité dans son ensemble.

Mise en place du SGBD sous PostgreSQL

La mise en place du SGBD s’est fait en plusieurs étapes :

1. La récupération du MDB (format Access)

2. La lecture du fichier sous Open Office Base : modèle relationnel et tables

3. L’export des tables en SQL pour l’architecture des tables et de CSV pour l’import des

données

Nous avons tenté de récupérer le modèle relationnel du fichier MDB. Ce modèle s’articule

autour d’une table « SITE » à laquelle sont reliées par une relation du type 1-n plusieurs tables

(Figure 18).

Page 38: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

37

Figure 18 : Modèle relationnel de la base de données de la TEPPE

Page 39: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

38

Lorsque nous avons voulu créer le modèle conceptuel de données pour PostgreSQL, nous

avons été confrontés à une contrainte d’ordre architectural. Il existe plusieurs doublons dans les

tables, ce qui complique la mise en place de relations. D’autre part, il faut rappeler que le

modèle conceptuel actuel du SIG de la Teppe fonctionne avec la base Access connecté à

AutoCAD par l’intermédiaire du logiciel de Geomapgis. En récupérant la base de données et les

fichiers vectoriels, nous avons perdu le lien qu’opérait GeomapGIS dans cette configuration.

Les conséquences de cette perte nous ont rendu plus difficile la compréhension des liens

fonctionnels entre les tables.

Il faut néanmoins préciser que nous aurions pu passer par la réalisation d’un Modèle

Conceptuel de Données (MCD) pour générer les tables à l’aide par exemple de logiciel comme

AnalyseSI. Mais la récupération du modèle relationnel dans la table Access nous a semblé

suffisant pour recréer les liens sous PostgreSQL.

Le modèle relationnel fourni a été conçu pour fonctionner avec une architecture essentiellement

tournée vers la CAO. Si le service technique de la TEPPE souhaite mettre en place ce prototype,

une refonte de la base de données serait à prévoir.

Néanmoins, malgré ces contraintes, nous avons récupéré les tables de la base Access et nous

avons relié les tables « manuellement ».

Récupération des tables de la base de données Access

La récupération des tables s’est fait en deux temps :

1. La récupération de la structure de la table (nom de la table +champs) par l’extraction (ou

« dump ») des tables en SQL. Voici un exemple du script produit pour la table

« IRRIG_APPAREIL » : CREATE TABLE [IRRIG_APPAREIL]

( [GGLINK] INTEGER,

[NOM_SITE] TEXT(50),

[TYPE_APPAREIL] TEXT(25),

[COUPURE] TEXT(50),

[RAYON_ACTION] FLOAT,

[DIAMETRE_AVAL] FLOAT,

[DIAMETRE_AMONT] FLOAT,

[ANNEE_DE_MISE_EN_PLACE] TEXT(50),

[COMMENTAIRE] TEXT(50),

[NUMERO_PROGRAMMATEUR] INTEGER,

[NOM_DE_LA_ZONE] TEXT(3),

[NOM_ENTREPRISE] TEXT(20),

[PUIT_ALIMENTATION] TEXT(2),

[PUIT_SECOURS] TEXT(2)

)

2. La récupération des données de chaque table à partir d’export des tables de la base de

données Access en format CSV. Sous PostgreSQL, la création d’une requête « COPY »

permet d’intégrer ces données aux tables qui leur sont associées. Voici un exemple du

script produit :

COPY locaux2 from 'E:\PROJET\TEPPE\TEPPE\BD_TEPPE\TABLE_csv\LOCAUX2.csv' delimiter as ';' csv header;

COPY irrig_cana from 'E:\PROJET\TEPPE\TEPPE\BD_TEPPE\TABLE_csv\IRRIG_CANA.csv' delimiter as ';' csv

header;

COPY irrig_appareil from 'E:\PROJET\TEPPE\TEPPE\BD_TEPPE\TABLE_csv\IRRIG_APPAREIL.csv' delimiter as ';'

csv header;

COPY gaz_cana from 'E:\PROJET\TEPPE\TEPPE\BD_TEPPE\TABLE_csv\GAZ_CANA.csv' delimiter as ';' csv header;

Page 40: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

39

L’intégration des données vectorielles au SGBD

Pour pouvoir intégrer ces données (cf. Tableau 3) dans PostgreSQL, nous avons établi deux

conversions. Les conversions que nous avons réalisées sont dues au choix que nous avons

exposé en amont (cf. Partie 3.1). Pour cela, nous avons utilisé des programmes libres

disponibles sur internet (« Any DWG DXF Converter » et « DXF2Postgis ») pour convertir les

DWG en DXF, puis les DXF en SQL. Le choix de ces logiciels peut induire des erreurs dans

l’extraction des géométries car ceux-ci sont connus pour être peu fiables.

Après l’intégration des données dans PostgreSQL, nous avons établi une connexion entre la

base de données et Qgis pour pouvoir afficher les données géographiques et paramétrer les

cartes thématiques avec « Layer Combinaison ». L’interface « administrateur » a été organisé

edans ce sens (annexe 5a). Cette interface permet à l’administrateur d’utiliser tous les outils

disponibles sur Qgis.

L’édition et la consultation de données : la création de formulaire personnalisé

Le formulaire de saisie et de consultation des données a été conçu sous Qt Designer. On

retrouve sur la toile de nombreux sites internet expliquant la conception et le fonctionnement

de ces formulaires. Sous Qgis, l’intégration se fait à partir des propriétés de la donnée dans la

partie « champs ». Pour conserver l’incrémentation des identifiants de la base de données, nous

avons dû créer des séquences sur PostgreSQL. Les séquences sont des tables supplémentaires

qui permettent de générer un nombre proprement et de poursuivre l’incrémentation d’un

identifiant, par exemple.

Une séquence se présente ainsi :

On indique le pas de l’incrémentation, la première valeur de la table, ainsi que la valeur

maximale et le nombre à partir duquel l’incrémentation débute. « Cache » indique comment les

numéros de séquence doivent être prédéfinis et stockés en mémoire pour un accès plus rapide.

Dans l’exemple, le chiffre « 1 » est la valeur par défaut.

Pour la consultation des données, nous avons trois possibilités dont une devra être développée

davantage et une autre utilisée pour afficher les plans pré-paramétrés. Auparavant, pour

faciliter la lecture et l’affichage des champs, il faudrait cacher les champs non utiles à l’édition

ou la consultation des données et donner des alias pour les autres.

La première possibilité est d’utiliser l’outil par défaut de Qgis d’identification des entités (figure

15).

Page 41: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

40

Figure 19 : Consultation des données via l’outil « identifier les entités »

L’action affichera un formulaire ne contenant que les informations sélectionnées comme

visibles sur la table attributaire et leur alias.

La deuxième possibilité est d’utiliser le plugin « QuickFinder». Nous avons tenté de modifier le

script pour ajouter une liste de choix déroulante pour les informations contenues dans chaque

champ. Par manque de temps et limiter par nos connaissances en programmation python sur la

console PyQgis, nous n’avons pas pu réaliser cette modification. Par contre, le plugin a été

traduit en français pour faciliter la saisie (figure 16 et annexe 5b).

L’affichage pré-paramétré des différents plans est réalisé par l’utilisation de « Layer

Combinaison » qui permet de visualiser les différentes thématiques et d’afficher les cartes

souhaitées (annexe 4a et 4b)

Page 42: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

41

4.2 Validation des données : bilan

4.2.1 Qualité de la production

Ces trois projets très différents nous ont conduits à réfléchir sur l’utilisation de deux logiciels,

ArcGIS et Qgis dans des contextes variés. Pour le projet de la DRAC, nous avons vu que la

production avait été réalisée sous Qgis pour pallier à un problème de configuration sous

ArcGIS. Le résultat obtenu est très satisfaisant dans le rendu des données qui est identique à

une production réalisée sous Qgis même si le temps de production est plus long. Cet

allongement de la durée de production s’explique par l’outil de traçage automatique sous Qgis,

qui malgré sa qualité reste inférieur à l’outil ArcGIS.

Pour la production de cartes et d’atlas cartographique pour le SRCE de Champagne-Ardenne, il

a été question de produire quasi-simultanément des cartes identiques sous ces deux logiciels.

Le rendu final, avec la mise en page compris, permet de dire que Qgis produit des rendus

cartographiques et des atlas d’aussi bonne qualité qu’ArcGIS. Le temps de production et de

mise en page des cartes est quasi-identique à la production réalisée sous ArcGIS.

Enfin, la création d’un prototype pour la TEPPE ne peut pas être comparée à ArcGIS. Ce projet

avait pour objectif de voir les possibilités de personnalisation qu’offrait Qgis. On observe que

Qgis est un logiciel assez souple pour personnaliser et configurer un SIG métier assez robuste et

simple d’utilisation.

D’une manière générale, il semble que Qgis n’a rien à envier à ArcGIS en matière de qualité de

production de données géographiques. Le logiciel en constante évolution s’adapte de plus en

plus aux attentes des utilisateurs et des développeurs.

4.2.2 Analyse multicritère : comparatif des deux logiciels à partir des trois projets GAIAGO

Pour mieux cerner les atouts et les faiblesses de ces deux logiciels, nous avons réalisé

une analyse multicritère comprenant pour chaque projet leurs critères respectifs et une analyse

globale des deux logiciels. Cette technique d’analyse est un outil d’aide à la décision permettant

d’effectuer un choix en fonction de critères préalablement définis. Elle permet, en outre, de

hiérarchiser les idées et les solutions. L’analyse multicritère globale a également été effectuée

par Aurélien Quiblier qui m’a accompagnée dans deux des trois projets.

L’analyse reposera sur quatre tableaux :

Un tableau multicritère comparant l’utilisation des deux logiciels pour le projet

de vectorisation de la DRAC

Un tableau multicritère comparant l’utilisation des deux logiciels pour le projet

de production de cartes et d’un atlas pour la DREAL Champagne-Ardenne.

Deux tableaux d’analyses multicritères des deux solutions ArcGIS et Qgis au

regard de l’ensemble des projets complétés par Aurélien Quiblier et moi-même.

Page 43: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

42

Définition des critères

Les critères ont été définis en fonction de l’objectif de l’analyse et du projet. Ils ont pour objectif

de définir les indicateurs qui permettent d’évaluer la solution la plus adaptée.

Définition des poids

Un poids ou coefficient de pondération est indiqué pour chaque critère. Il permet d’accroître la

visibilité et l’importance d’un critère. Nous avons défini une échelle de pondération allant de 1

à 3.

Pondération

Critères très important : 3 la solution la plus adaptée

Critère important : 2 la solution la plus adaptée

Critère moyennement important : 1 la solution pas du tout adaptée

Pour chaque case, une note allant de 1 à 5 est donnée, 1 étant la moins bonne solution pour ce

critère.

Projet DRAC Nord-Pas-de-Calais

VECTORISATION

Solutions Critères

QGIS ARCGIS

COUT

5 15 1 3 Pondération : 3

GAIN DE TEMPS

2 4 4 8 Pondération : 2

VECTORISATION

2 4 4 8 Pondération : 2

ROBUSTESSE

2 6 4 12 Pondération : 3

QUALITE GRAPHIQUE

3 6 5 10 Pondération : 2

INTERROPERABILITE

3 3 3 3 Pondération : 1

Total 38 44

Tableau 4 : Analyse multicritère de la production pour la DRAC

Page 44: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

43

Figure 20 : Graphique en radar représentant le tableau 4

Qgis et ArcGIS ont des résultats assez proches mais ArcGIS reste la meilleure solution pour la

vectorisation. Qgis perd des points dans le temps de production des données et l’outil qui reste

encore à améliorer. ArcGIS reste un outil trop couteux pour de la vectorisation qui est

compensé par la qualité graphique et le gain de temps (figure 20).

Projet SRCE DREAL Champagne-Ardenne

ATLAS CARTOGRAPHIQUE

Solutions

Critères QGIS ARCGIS

COUT

5 10 1 2 Pondération : 2

TEMPS DE

PRODUCTION

3 6 4 8 Pondération : 2

GENERATION

D'ATLAS

4 12 4 12 Pondération : 3

ROBUSTESSE

2 6 4 8 Pondération : 2

QUALITE GRAPHIQUE

3 9 5 15 Pondération : 3

MISE EN PAGE

3 9 4 12 Pondération : 3

Total 52 57

Tableau 5 : Analyse multicritère de la production pour le SRCE de Champagne-Ardenne

0

5

10

15Cout

Gain de temps

Vectorisation

Robustesse

Qualitégraphique

Interopérabilité

QGIS

ARCGIS

Page 45: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

44

Figure 21 : Graphique en radar représentant le tableau 5

Pour ce projet, Qgis et ArcGIS ont également des résultats assez proches. Les deux seules

faiblesses de Qgis restent la robustesse de ses outils et la qualité graphique de ces

représentations qui pourraient être améliorées. Quant à ArcGIS, on voit bien sur le graphique

que sa plus grande faiblesse reste sont coût trop élevé pour ce type de production.

Analyse multicritère globale (regroupe les trois projets)

Evaluation d’Aurélien Quiblier :

Solutions

Critères QGIS ARCGIS

COÛT 5 15 0 0

Pondération : 3

GAIN DE TEMPS 2 4 4 8

Pondération : 2

PERSONNALISATION 5 10 1 2

Pondération : 2

ROBUSTESSE 3 6 5 10

Pondération : 2

QUALITÉ GRAPHIQUE 3 9 5 15

Pondération : 3

INTERROPÉRABILITÉ 4 12 3 9

Pondération : 3

Total 22 56 18 44

Tableau 6 : Analyse multicritère globale des trois projets par A. Quiblier

0

5

10

15Coût

Gain de temps

genération d'atlas

Robustesse

Qualité graphique

Mise en page

QGIS

ARCGIS

Page 46: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

45

Figure 22 : Graphique en radar représentant le tableau 6

Analyse des notes données par A. Quiblier

Qgis détient un score plus important qu’ArcGIS. Cette différence s’explique

principalement par le coût d’ArcGIS qui ne semble plus justifié par rapport à ce type de

production. L’autre élément est le manque de possibilité de personnalisation sous ArcGIS.

Quant à Qgis, ses faiblesses restent le temps de production, la qualité graphique et la robustesse

des traitements. Toutefois, ces trois critères semblent se réduire à chaque nouvelle version du

logiciel.

Mon évaluation :

Solutions

Critères QGIS ARCGIS

COÛT 5 15 1 3

Pondération : 3

GAIN DE TEMPS 3 6 4 8

Pondération : 2

PERSONNALISATION 4 8 1 2

Pondération : 2

ROBUSTESSE 3 6 4 8

Pondération : 2

QUALITÉ

GRAPHIQUE 3 9 5 15

Pondération : 3

INTERROPÉRABILITÉ 3 9 3 9

Pondération : 3

Total 53 45

Tableau 7 : Analyse multicritère globale des trois projets

0

5

10

15Coût

Gain de temps

Personnalisation

Robustesse

Qualitégraphique

Interopérabilité

QGIS

ARCGIS

Page 47: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

46

Figure 23 : Graphique en radar représentant le tableau 7

Résultats de mon évaluation

Globalement, dans le cadre de ces productions (vectorisation, génération d’atlas,

production cartographique et personnalisation de Qgis), même si dans les analyses par projets,

ArcGIS est au coude à coude avec Qgis sur la qualité de la donnée produite, Qgis apporte un

plus qu’ArcGIS ne dispose pas. En effet, Qgis se démarque toujours d’ArcGIS par le coût

financier qui n’est plus vraiment justifié au regard des tableaux 4 et 5 pour des productions

basiques comme la vectorisation. Qgis se démarque également par les grandes possibilités de

personnalisation de l’interface et du SIG que n’offre pas la version bureautique d’ArcGIS.

L’écart de résultats entre ces deux logiciels reste toutefois assez réduit et Qgis passe au-dessus

d’ArcGIS avec deux critères : le coût et la personnalisation.

Quels logiciels choisir ?

L’analyse multicritère a posé les points forts et les points faibles de ces deux logiciels selon leur

utilisation dans ces projets spécifiques ou de manière plus globale. Le résultat par projet

propose de choisir ArcGIS pour deux types de production et l’analyse globale des deux

logiciels propose le choix de Qgis. Cette différence s’explique d’une part par la recherche

d’avantages techniques et opérationnels des deux logiciels et d’autre part par l’expression

d’une expérience d’utilisation des logiciels comprenant une part de « vécu » par les utilisateurs.

0

5

10

15Cout

Gain de temps

Personnalisation

Robustesse

Qualitégraphique

Interopérabilité

QGIS

ARCGIS

Page 48: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

47

4.2.3 Planning et tableau de bord du traitement réel des projets

Tâches Mars Avril Mai Juin Juillet Août

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 27 28 29 30 31 32 33 34 35

Assistance et mise en place de procédure SIG entre

les DRAC et le MCC

Modification sujet de stage : Quel(s) SIG pour une

production industrielle de données géographiques de

qualité

Etude d'opportunité (ou expression du besoin)

Etude technique

Production des données

Validation des données

Rédaction du rapport de stage

Temps initial prévu

Temps réel

Page 49: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

48

Conclusion

Cette étude et la réalisation de ces projets permettent d’avoir une meilleure visibilité sur les

possibilités qu’offre un logiciel Open source comme Qgis en matière de production industrielle

de données de qualité. En effet, nous constatons que bien qu’ArcGIS reste fiable et robuste,

l’écart semble se restreindre avec le leader des SIG Open Source, Qgis.

Le choix du logiciel est un facteur important dans un projet. Le « gain de temps » et le rendu

cartographique restent des critères important et constituent les dernières faiblesses de ce

logiciel Open Source. Malgré ces points faibles, Qgis est aujourd’hui une solution de production

intéressante répondant avec qualité à de nombreuses attentes. La possibilité de développer un

SIG « métier » et de personnaliser à l’infini l’interface représentent un atout considérable dans

un marché SIG (et informatique) tendant de plus en plus vers la personnalisation des logiciels.

Le prototype pour la Teppe peut être aujourd’hui proposé au centre médical. Comme tout

prototype, il n’est pas abouti mais constitue une bonne base pour une version améliorée.

Ce sujet de stage m’a permis de développer des compétences techniques comme la réalisation

du prototype mais également de mieux cerner les enjeux économiques d’une production de

données maîtrisée pour un bureau d’étude ou une collectivité. Le choix du logiciel est un critère

important quand l’industrialisation de la production est nécessaire pour garantir

l’interopérabilité des données.

Page 50: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

49

Bibliographie Etude de faisabilité pour l’évolution du SIG de la TEPPE, prestation pour le Centre Médical de la

TEPPE (26), GAIAGO, Lyon, 2014.

Atlas des Patrimoines – Réalisation des couches SIG des servitudes patrimoniales du Nord Pas-de-Calais,

GAIAGO, Lyon, 2013.

Offre de sous-traitance pour des prestations de cartographie dans le cadre du SRCE Champagne-Ardenne,

GAIAGO, Lyon, 2012.

Sites internet http://atlas.patrimoines.culture.fr

http://www.cartorera.rhonealpes.fr/

http://archeomatic.wordpress.com/2012/03/06/qgis-qtcreator-creer-son-formulaire-dans-qgis/

http://www.geoanalyse.net/qgis-creer-un-formulaire-de-saisieconsultation-personnalise-avec-qt-

designer/

Page 51: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

50

ANNEXES

Page 52: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

51

Annexe 1 : Etat des lieux des missions et projets du Ministère de la Culture

L’INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET LES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE

AU MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

Sommaire

1 Les acteurs : MCC, DRAC, STAP ..................................................................................................................... 52

2 L’atlas des patrimoines ...................................................................................................................................... 52

2.1 Contexte de mise en place de l’Atlas ............................................................................................................ 52

2.2 Organisation technique et contenu ............................................................................................................... 52

2.3 Restitution de la donnée ................................................................................................................................ 53

2.4 Schéma d’organisation et d’alimentation de l’Atlas (schéma de 2007) ..................................................... 54

3 Evolution des pratiques SIG au sein des DRAC et politique d’ouverture et de partage des données publique

du secteur culturel ...................................................................................................................................................... 55

3.1 Evolution des pratiques SIG dans les DRAC .............................................................................................. 55

3.2 Le CCP de la direction des médias et des industries culturelles ................................................................ 55

4 Exemple : Atlas des patrimoines de Seine-Saint-Denis et l’atlas des patrimoines du MCC ............................ 56

5 Compréhension des besoins ............................................................................................................................... 57

5.1 L’évolution des solutions logicielles .............................................................................................................. 58

5.2 La mutualisation des systèmes et des données et l’interopérabilité entre les systèmes ............................ 58

5.3 L’intégration et la mise à jour des métadonnées ......................................................................................... 59

6 Les enjeux sous-jacents ...................................................................................................................................... 59

7 Notre réponse ..................................................................................................................................................... 59

8 Pourquoi nous, pourquoi maintenant ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.

9 Bibliographie ...................................................................................................................................................... 59

Introduction Le Ministère de la Culture et de la Communication porte depuis plusieurs années une politique de

modernisation de l’Etat dont l’un des axes est l’utilisation cohérente de l’information géographique.

Ces quelques pages sont un premier état des lieux du contexte et de l’organisation des SIG dans les DRAC

et au sein du Ministère de la Culture et de la Communication.

Page 53: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

52

5 Les acteurs : MCC, DRAC, STAP

Les Directions Régionales des Affaires culturelles ont pour mission de coordonner et mettre en œuvre la

politique du Ministère de la Culture et de la Communication au niveau de chaque région.

Ils veillent à l’application de la règlementation en vigueur mais également au bon fonctionnement des

outils et des bases de données présent dans chaque pôle. En 2011, les Services Territoriaux de

l’Architecture et du Patrimoine sont intégrés au DRAC et constituent des unités territoriales implantées

dans chaque département.

6 L’atlas des patrimoines

6.1 Contexte de mise en place de l’Atlas

L’atlas de l’architecture et du patrimoine ou Atlas des patrimoines est un outil mis en place par la

direction de l’architecture et du patrimoine au sein des DRAC dont l’objectif est la restitution, la

communication et le partage des connaissances sur la patrimoine ethnographique, archéologique,

architectural, urbain, paysager. Cet atlas se présente sous forme de cartes et de fichiers d’information

géographiques.

Cet atlas s’intègre dans une politique de modernisation et de décentralisation de l’Etat par l’utilisation de

l’information géographique. Il vise à répondre au besoin de traiter et d’échanger de manière cohérente

l’information d’un même objet patrimoniale sur l’ensemble du territoire.

6.2 Organisation technique et contenu

Les données sont structurées et normalisées et répondent à des obligations réglementaires comme les

zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager, les plans de sauvegarde et de mise en

valeur de secteurs sauvegardés ou encore les zones de présomption de prescription archéologique.

Sur le plan technique, le souhait affiché par le ministère est l’utilisation des SIG permettant la combinaison

d’une approche « traditionnelle » (base de données relationnelles et une approche géographique (base de

données géographique) mettant en relation un « objet » en lien avec son environnement.

Ministère de la Culture et de la Communication

DRAC

STAP

Page 54: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

53

La cohérence de l’atlas repose sur des formats d’échanges standards (schéma XML* DAPA), l’indexation

et le géoréférencement (format standard GML).

L’atlas regroupe plusieurs cartes à des échelles différentes :

Les échelles administratives : de la carte nationale à la carte communale

Les échelles du territoire : EPCI ou « pays », ville, PNR,…

Les échelles de pertinence (selon le type de représentation)

Les modèles graphiques (abstraction de l’échelle dans ce cas là).

Chaque carte illustre un discours construit à partir d’éléments multiples.

6.3 Restitution de la donnée

La restitution des données se fait sous deux formats :

La carte : l’atlas permet de produire trois grands types de cartes (réglementaires, d’analyse ou

d’étude)

Les fichiers d’information géographique « métiers » : des jeux de données partagés et/ou exploités.

L’atlas propose l’inventaire des couches d’information géographique et des cartes décrites par les

métadonnées issues des différents services patrimoniaux permettant ainsi la consultation, l’affichage et le

téléchargement des données.

Page 55: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

54

6.4 Schéma d’organisation et d’alimentation de l’Atlas (schéma de 2007)

L’atlas des patrimoines est alimenté par plusieurs outils (SIG et BD).

Schéma d’organisation et d’alimentation de l’Atlas des patrimoines (2007)

(D’après www.culture.gouv.fr/culture/inventai/telechar/atlas-note-2007.pdf)

SIGUR : SIG pour la gestion des archives du sol en milieu urbain (SRA-DRAC Bretagne)

Interopérabilité à vérifier BD géré par la Région (décentralisation du SRI)

ATLAS DES PATRIMOINES

Outils de gestion

Patriarche

(SRA)

ArcGis 3.2 Oracle Business

Objects

Requêtes

SIGUR

ArcGis 3.2

AVENUETM

Agrégée

(MH)

Outils de production documentaire

RENABL

GeoSetter

GERTRUDE (depuis 2012)

Outils de diffusion

Merimée

Palissy

Images-Mémoire et Archi-doc

Bases de données des partenaires

SAVL

MAPINFO

Urban-Hist

Aigle Technologie

Page 56: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

55

7 Evolution des pratiques SIG au sein des DRAC et politique d’ouverture et de partage des données publique du secteur culturel

7.1 Evolution des pratiques SIG dans les DRAC

Quelles évolutions de ces 4 précédentes problématiques avez-vous perçues récemment, et quelle

extrapolation en faites-vous pour les 2-3 ans à venir ?

L’émergence de nouvelles BD et SIG jouant le rôle de la base patriarche pour le patrimoine

archéologique et les zones de présomption. Ex : ville de Lyon qui a développé depuis les années

2000, son propre SIG pour gérer les vestiges archéologiques

Pour la région Rhône-Alpes, peu d’échanges d’information dû à une base non mise à jour

(manque de personnel pour alimenter la base)

Au niveau du ministère ? ou CNRS, volonté de refonder la base patriarche (idée exposée en 2010)

Des outils devenus obsolètes, pas de cohérence dans le choix des outils, manque culture

géomatique dans les DRAC, fort écart d’utilisation des outils entre région.

Pour les 2-3 ans à venir, dans une logique de réduction des coûts et de mise en place de la MAPAM, deux

scénarios peuvent être envisagées :

Refonte de l’architecture et des outils de gestion (base Patriarche et Agrégée) :

Refonte totale par collaboration avec tous les acteurs du patrimoine (Agents des DRAC,

CNRS, STAP, INRAP) = mutualisation des données

Privilégier les outils SIG des partenaires pour les mises à jour

Renforcer l’interopérabilité entre les outils et de ce fait, les échanges entre les différents acteurs

7.2 Le CCP de la direction des médias et des industries culturelles

Le CCP de la direction des médias et des industries culturelles portant sur l’analyse de la « faisabilité

technique, économique, financière et réglementaire de la mise en place de registres ouverts de

métadonnées dans quatre secteurs des industries culturelles » suscite le même type de questionnements

qui se posent pour l’Atlas des patrimoines et les différentes bases de données qui lui sont liées.

La question centrale étant l’interopérabilité des données et les solutions pour une « refonte » du système.

Cet appel d’offre renvoie l’idée d’un accompagnement vers le changement, thème très actuel des

organismes publics.

Page 57: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

56

8 Exemple : Atlas des patrimoines de Seine-Saint-Denis et l’atlas des patrimoines du MCC

L’atlas de l’architecture et du patrimoine de la Seine-Saint-Denis a été le premier atlas des patrimoines

crée dans la cadre du projet du Ministère de la Culture et de la Communication visant à la mise en

place, à des échelles territoriales diverses, de plates-formes de restitution, de diffusion et d’échanges

de données localisées relatives au patrimoine. Le Bureau du Patrimoine du Département en est le

maître d’œuvre.

Sur le site internet, l’atlas propose l’accès :

à la carte archéologique et à l’inventaire du patrimoine architectural

à des ressources documentaires catalogue de données géographiques, répertoire

bibliographique, catalogue iconographique, annuaire

à des outils téléchargeables permettant de visualiser et de manipuler les données.

L’atlas de l’architecture et du patrimoine de la Seine-Saint-Denis vient compléter les

données des bases nationales du Ministère de la Culture : Mérimée pour les édifices, Palissy pour les

objets mobiliers, Mémoire pour l’iconographie et Archidoc pour la bibliographie relative au

patrimoine architectural des 19e et 20e siècles.

Page 58: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

57

Sur la dernière carte : le contour de la ZPPAU de l’atlas du MCC a été révisé le 13 janvier 2013 alors

que dans l’atlas du département, la donnée date de 2001. => pas de liens de mises à jour entre les deux.

La révision est à relier avec les futures créations des AVAP nécessitant une révision des ZPPAU.

9 Compréhension des besoins

La loi de modernisation de l’action publique est l’un des points forts de la politique du

gouvernement actuel dont l’ouverture des données publiques par l’Open Data constitue un axe

dominant.

Dans ce cadre, le Ministère de la Culture et de la Communication souhaite mettre en œuvre un

nouveau plan d’action permettant le passage d’une politique d’accès aux données à une politique de

réutilisation de la donnée et une utilisation cohérente de l’information géographique.

Cette politique pour un changement de paradigme a fait l’objet d’un rapport du département des

programmes numériques (Rapport Domange, décembre 2013) soulignant « les enjeux et l’importance du

numérique face à la dématérialisation et la multiplication infinie des circuits d’accès à l’information ».

Le patrimoine culturel constitue l’un des points d’entrée de mise en œuvre de ce projet dans le

souci de répondre à l’une des missions du MCC : la transmission et le partage de l’héritage culturel

français.

Crée en 2007, l’atlas des patrimoines a pour objectif de répondre à cette mission. Alimenté par

plusieurs bases de données et SIG, l’atlas s’intègre dans une politique de modernisation et de

décentralisation de l’Etat par l’utilisation de l’information géographique. Il vise à répondre au besoin

Page 59: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

58

de traiter et d’échanger de manière cohérente l’information d’un même objet patrimoniale sur

l’ensemble du territoire.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des services de l’Etat, les DRAC ont exprimé le

besoin de mettre à jour ou de mettre en place l’atlas. Selon les régions, l’avancement de ce projet

national est assez inégal et la description de la prestation à effectuer varie selon les DRAC. Par

exemple,

Il existe alors un besoin général d’harmonisation et d’homogénéisation de l’atlas des

patrimoines à l’échelle nationale qui s’exprime à différents niveaux :

L’évolution de solutions logicielles, aujourd’hui en partie obsolète.

La mutualisation des systèmes et des données

L’interopérabilité entre les systèmes

L’intégration et la mise à jour des métadonnées

9.1 L’évolution des solutions logicielles

Au sein des DRAC, les outils de gestion permettant d’alimenter l’atlas sont devenus aujourd’hui

obsolètes. Cet état a été souligné dans la Livre Blanc de l’archéologie en mars 2013 [Livre Blanc, marc

2013, p. 33] présentant des outils cartographique et de bases de données mis en place en 2001 et

nécessitant d’être revu dans un contexte actuel où les outils Open Source sont de plus en plus présents.

Les outils logiciels utilisés aujourd’hui dans les DRAC pour les MH et le SRA sont ArcView 3.2

associée à une base de données Oracle et un constructeur de requête nécessaire à l’époque, Business

Object.

Les Services Régionaux de l’Archéologie (SRA) ont été les pionniers en matière d’utilisation d’outils

SIG. Suite à une consultation puis à un appel d’offre, c’est la solution ArcView 3.2 qui a été retenu (le

marché a été remporté par ESRI France). A priori, on peut penser que cet outil a été choisi pour

répondre à un besoin de visualisation de la donnée, de création cartographique et de création de

données surfaciques (polygones). La base de donnée permet de renseigner à la fois des informations

de type administratifs et des informations scientifiques.

Aujourd’hui des outils open source permettent de répondre à ce besoin avec des interfaces plus faciles

d’accès et plus intuitives (exemple de QGIS). Elles permettent également de conserver la base Oracle

et de se séparer de Business Object, car les requêtes peuvent être effectuées sous QGIS.

9.2 La mutualisation des systèmes et des données et l’interopérabilité entre les

systèmes

Il existe aujourd’hui de nombreux SIG inventoriant et cartographiant le patrimoine historique et

archéologique d’une collectivité. Le laboratoire d’essai de l’atlas national a été le département de la

Seine-Saint-Denis. L’atlas a été développé par le Service du Patrimoine Culturel de la Direction de la

Culture, du Patrimoine, du Sport et des Loisirs du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, dans le

cadre d’un protocole de décentralisation culturelle signé en novembre 2001, entre le Ministère de la

Culture et de la Communication et le Département. Cet atlas complète les bases du MCC comme la

base Mérimée ou Palissy. D’autres collectivités ont développé leur carte du patrimoine comme le

Service Archéologique de la Ville de Lyon, ou la ville de Toulouse avec son outil WebSIG, Urban-Hist.

Les collectivités expriment le besoin de connaître le patrimoine de leur territoire pour mener à bien

leur mission d’aménagement du territoire. Suite à des partenariats avec l’Etat et les DRAC, elles ont su

mettre en place des outils répondant à leurs attentes. Les passerelles et le transfert ou l’intégration des

données n’est pas connu et pourrait être améliorée dans le cadre de la mise en place de nouveaux

protocoles répondant aux besoins et enjeux du ministère.

Page 60: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

59

9.3 L’intégration et la mise à jour des métadonnées

Dans le cadre de la directive INSPIRE et de l’ouverture des données publiques par l’Open Data,

l’intégration et la mise à jour des métadonnées de l’atlas est un point important, pas toujours

renseignées dans les bases de données du ministère.

Le renseignement des métadonnées avec l’essor des outils WebSIG est un atout pour mieux

communiquer et offre la possibilité d’offrir des services à haute valeur ajoutée.

10 Les enjeux sous-jacents

L’expression de ces besoins est à lier et à relier à trois enjeux importants :

La mise en place de la Modernisation de l’Action Publique territoriale et d’Affirmation des

Métropoles (MAPAM)

L’application de la directive INSPIRE dont l’annexe I, intègre dans sa partie 9, les « sites

protégés » définit comme des « zones désignées ou gérées dans le cadre législatif international,

communautaire ou national en vue d’atteindre des objectifs spécifiques ».

L’ouverture et le partage des données publiques culturelles souhaité par le MCC qui s’inscrit

dans une démarche d’accompagnement vers le changement.

11 Notre réponse

La réponse à ce besoin :

Audit sur l’architecture de l’atlas : intégration des données de Patriarche ? Intégration des

données sur Géoportail ? Intégration des données MH ? Niveau de connaissance technique

des agents des MH et SRA.

Renforcer l’interopérabilité des systèmes : outils SIG, WebSIG, IDG ?

Proposer de nouvelles solutions SIG et SGBD (dont certains Open Source) avec des outils plus

facile d’accès, tout aussi robuste pour accueillir ce type de données et garantir une

interopérabilité entre systèmes.

Comprendre et schématiser les passerelles possibles entre les DRAC et les collectivités pour

éviter les systèmes doublons (ex atlas des patrimoines de la Seine-Saint-Denis).

Accompagnement pour l’intégration des métadonnées (directive INSPIRE)

12 Bibliographie

www.culture.gouv.fr/culture/inventai/telechar/atlas-note-2007.pdf

Pinçon G. - "L’information géographique", Culture et Recherche, n° 111, Printemps 2007, Paris,

2007, 40 p.

Bibliographique à consulter (si publiée) pour plus d’informations :

Pinçon (G.) - L’information géographique, Culture et Recherche, n° 111, Printemps 2007, Paris,

2007, 40 p.

Pinçon (G.) – L’Atlas du patrimoine : un outil stratégique simplifié, Séminaire tenu à l’INP du 16 au

18 Février 2005, Dossier documentaire préparé par le centre de ressources documentaires de

la DAPA, 2005. [Document non publié, Acte de séminaire]

Pinçon (G.) - Le projet Atlas du patrimoine du ministère de la Culture un outil stratégique à partager,

Page 61: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

60

Acte de séminaire, Ensa-V, Architecture, porter à connaissance & géomatique, 2005, p. 57 –

87. [Document non publié, Acte de séminaire]

Pinçon (G.) - La politique du ministère et de la direction de l’Architecture et du Patrimoine en

matière d’information spatialisée, in : Temps et espaces de l’homme en société, analyses et modèles

spatiaux en archéologie, actes des XXVe rencontres d’archéologie et d’histoire d’Antibes, 21-23

octobre 2004, Antibes, Éditions APDCA. p. 189 – 198.

Annexe 2 : Compréhension des besoins des DRAC et du Ministère de la Culture

Cette réflexion sur la compréhension des besoins des DRAC et du Ministère de la Culture en matière

de SIG s’organise en trois points :

Les missions confiées aux DRAC par le Ministère

Le transfert des compétences des DRAC vers les collectivités (loi d’août 2004)

La réflexion des Associations des Régions de France sur la décentralisation

culturelle.

Les missions confiées aux DRAC par le Ministère

Les missions confiées par le Ministère aux DRAC sont nombreuses et ont été définies par le décret n°

2010-633 du 8 juin 2010 relatif à l’organisation et aux missions des directions régionales des affaires

culturelles :

Domaines de la connaissance, de la protection, de la conservation et de la

valorisation du patrimoine,

La promotion de l’architecture, du soutien à la création et à la diffusion artistiques

dans toutes leurs composantes,

Le développement du livre et de la lecture,

L’éducation artistique et culturelle et de la transmission des savoirs,

La promotion de la diversité culturelle et de l’élargissement des publics,

Le développement de l’économie de la culture et des industries culturelles,

La promotion de la langue française et des langues de France

Ces missions sont regroupées dans les DRAC au sein de pôles ou secteurs de compétences regroupant

parfois deux à trois missions. On retrouve la plupart du site et d’après les informations recueillies sur

leurs sites, les secteurs suivants :

Architecture

Page 62: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

61

Archives

Arts plastiques

Cinéma et audiovisuel

Ethnologie

Livre

Lecture et multimédia

Musées

Patrimoine et spectacle vivant

On note toutefois que selon les régions les intitulés des secteurs d’activités ou des pôles d’activités

varient.

Le tableau suivant récapitule les principales missions et compétences des DRAC. Les étoiles indiquent

la présence d’un SIG sur cette mission ou la possibilité et/ou en partie d’un SIG.

Missions des DRAC

selon décret n°2010-633 du 8

juin 2010 relatif à

l’organisation

et aux missions des directions

régionales des affaires

culturelles

Services

majoritairement

présents

Services

territoriaux Description missions principales

Domaines de la connaissance,

de la protection, de la

conservation

Archéologie

Etude, protection, conservation et promotion du

patrimoine archéologique de la région. Liens

avec partenaires (collectivités locales,

opérateurs publics et privés).

et de la valorisation du

patrimoine, Musées

Soutien aux musées de France (définis par la loi

n°2002-5 du 4 janvier 2002), favorise leur

développement et les accompagne dans les

actions qu'ils conduisent vers les publics

Monuments

Historiques

STAP

Conservation Régionale des Monuments

Historiques : veille à la protection, conservation,

restauration et mise en valeur des MH

Espaces protégés

Conseils, expertises, avis consultatifs,

financements des études, présentation des

projets de création, définition des espaces

protégés, ZPPAUP et AVAP. La promotion de

l’architecture, du soutien à la

création et à la diffusion

artistiques dans toutes leurs

Architecture

Arts plastiques

Mise en place d’infrastructures de diffusion de

l’art contemporain

Page 63: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

62

composantes

L’éducation artistique et

culturelle et de la transmission

des savoirs Photographie

Accompagnement pour l’enseignement

artistique

Le développement du livre et

de la lecture

Livre et lecture et

multimédia, presse

Encouragement du développement de la lecture

publique, privées ou associatives de création et

de diffusion du livre

Aide de financement et missions d’expertise

bénéfique au développement de la lecture.

Missions des DRAC

selon décret n°2010-633 du 8

juin 2010 relatif à

l’organisation

et aux missions des directions

régionales des affaires

culturelles

Services

majoritairement

présents

Services

territoriaux Description missions principales

La promotion de la diversité

culturelle et de l’élargissement

des publics

Patrimoine

immatériel

Ethnologie

La mise en œuvre de projets culturels et se

positionne à l'interface entre le monde de la

recherche en sciences sociales et les porteurs de

projets culturels. L'articulation entre une

politique de recherche et une politique

culturelle se décline sous deux formes :

• l'ajustement de la recherche à des

projets culturels

dans les domaines patrimoniaux, de création ou

de médiation. Ceci concerne des stages

d'étudiants, des contrats CIFRE ou autre type

d'intervention de doctorant, des partenariats

avec un chercheur ou un laboratoire.;

• la transformation des projets culturels

par la recherche : apport de

connaissance alimentant un discours

tenu sur un territoire, problématiser

une opération culturelle, ou encore

permettre de mieux appréhender la

population d'un territoire.

Patrimoine immatériel, Inventaire du

patrimoine immatériel

Page 64: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

63

Le développement de

l’économie de la culture et des

industries culturelles

Spectacle, théâtre,

musique, danse

mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des

actions qui relèvent des politiques nationales en

faveur de la danse, la musique, et l’art

dramatique. Le périmètre d’intervention couvre

l’ensemble des champs esthétiques de la danse,

les secteurs de l’enseignement et de la

formation, de la création, du patrimoine, de la

diffusion et de l’action culturelle.

Cinéma, audiovisuel

et multimédia

La mise en place, le suivi et l'évaluation des

dispositifs d'éducation à l'image et au cinéma,

notamment en direction du jeune public

La promotion de la langue

française et des langues de

France

Archives, langue

française et de

France

Promotion de :

la présence du français et le plurilinguisme, en

plaçant le français au cœur de l’action en faveur

de la diversité linguistique,

la maîtrise de la langue française, grand facteur

de cohésion sociale,

les langues de France et les langues régionales,

riche patrimoine linguistique.

Le transfert des compétences des DRAC vers les collectivités (loi d’août 2004)

La loi d’août 2004 constitue une évolution réglementaire interne importante pour les DRAC. Elle

s’articule autour de deux points :

Le transfert aux collectivités qui en font la demande, la propriété des immeubles

classés ou inscrits au titre du titre II du livre VI du code du patrimoine et que la

propriété des objets mobiliers qu'ils renferment : les collectivités deviennent

propriétaires de ces monuments.

Le transfert du Service Régional de l’Inventaire(SRI) aux Régions : qui ont pour

mission de conduire l’Inventaire général du patrimoine culturel. Ce transfert

concerne la compétence ainsi que les personnels et les moyens pour le gérer.

Le transfert aux Régions du SRI a vu naître une initiative interrégionale dans la conduite et la

gestion de ces données. En effet, 25 Régions de France se sont regroupées pour mener un projet,

Page 65: PRODUIRE Analyse INDUSTRIELLEMENT - SHS

64

identifié sous l'acronyme GERTRUDE (Groupe d‘étude, de Recherche Technique, de Réalisation et

d'utilisation du Dossier Electronique). Ce projet mis en place en 2008, a pour objectifs de définir,

développer et mettre en service une solution commune de production, de gestion et de diffusion du

Dossier Électronique d’Inventaire du patrimoine culturel. Il faut toutefois rappeler que l’Inventaire est

une entreprise de connaissance qui n’a aucun fondement réglementaire

(www.inventaire.culture.gouv.fr). Ce projet est piloté par la Région Rhône-Alpes

Ce dossier a vocation à devenir entièrement électronique, donc dématérialisé. Ces dossiers sont créés

par les personnes de l'inventaire (chercheurs, photographes, cartographes, documentalistes etc.) et par

des tiers conventionnés (tiers publics, associations ou leurs sous-traitants). Les éléments du dossier

électronique sont agrégés selon une structure normalisée, et reliés entre eux (schémas de

normalisation en XML). Ces dossiers électroniques sont destinés à deux types usages :

Les versements réglementaires et normés dans les bases du Ministère de la

Culture qui les met à disposition du public,

Les consultations dématérialisées via Internet mises en œuvre par les Régions

(consultations générales des bases, création d'itinéraires virtuels etc.).

Le partenariat a pour buts :

de mutualiser les connaissances et les savoirs des Régions pour la définition et

la réalisation d’une solution cible de production et de diffusion des dossiers

électroniques de l’Inventaire général du patrimoine culturel

de choisir un prestataire commun pour spécifier et réaliser la solution cible

de partager les coûts de réalisation et de maintenance de la solution cible

de créer une dynamique d’échanges constructifs et bénéfiques pour les

services impliqués (services de l’Inventaire, services informatiques et

d’informations géographiques).

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Annexe 3 : Spécification du Ministère de la Culture et de la Communication pour la

production des données attributaires de l’Atlas des patrimoines

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Annexe 4 : Spécification du Ministère de la Culture et de la Communication pour la

production des données attributaires de l’Atlas des patrimoines

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67

Annexe 5 : Exemple d’arrêté utilisé pour la vectorisation

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Annexe 6 : Exemple de cartes produites par le prototype Qgis pour la TEPPE

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Annexe 7 : Exemple de cartes produites par le prototype Qgis pour la TEPPE

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Annexe 8 : Interface Qgis (administrateur) avec intégration des données du SGBD

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Annexe 9 : Interface Qgis (utilisateur) avec intégration des données du SGBD

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