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414 Posters / Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 404–434 P-033 Profil des donneurs bénévoles et causes d’exclusion au don de sang aux Cliniques universitaires de Kinshasa K. Mbensa , K. Mukenge , C. Mudogo , G. Mayuku Fukiau Service de biologie clinique, département de biologie médicale, cliniques universitaires, Kinshasa, République démocratique du Congo Auteur correspondant. E-mail: docta [email protected] (G. Mayuku Fukiau). La sélection des candidats avant chaque don consiste à rechercher les contre indications médicales au don. Dans le souci de garantir la sécurité transfu- sionnelle, une étude transversale analytique portant sur la détermination du profil des donneurs et sur les causes d’exclusion au don de sang aux Cli- niques universitaires de Kinshasa a été mené durant la période allant de janvier 2007 à septembre 2007. Nous avons compilé les données contenues dans les fiches de donneurs bénévoles ainsi que dans le registre d’entrée et de sortie des unités de sang. Au total de 480 fiches ont été analysées. La répartition des donneurs selon le sexe (masculin : 80,62 % et féminin : 19,38 %), selon les groupes sanguins (O Rh + : 61,6 % ; A Rh + :18,3 % ; B Rh + :14,37 % ; AB Rh + : 3,12 % ; O Rh– : 2,08 % ; B Rh– : 0,4 %), la cause d’exclusion au don la plus fréquente est la date de dernières règles (six cas soit 18,75 %), la tranche d’âge ayant effectuée le plus de don de sang était celle comprise entre 18 28 ans (50,83 %). Quatre cent soixante- douze poches de sang soit 98,4 % ont été validées. Notre étude a montré que les donneurs de sexe masculin était le plus fréquent. Par ailleurs les donneurs de sexe féminin étaient les plus exclu lors de don de sang. La connaissance du profil des donneurs, la détermination des causes d’exclusion au don de sang constitue un élément capitale pour l’amélioration du taux de fréquentation des donneurs bénévoles aux cliniques universitaires de Kinshasa. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.076 P-033bis Profil de l’électrophorèse de l’hémoglobine chez les donneurs bénévoles fidélisés au Centre national de transfusion sanguine à Kinshasa (étude préliminaire) R.S. Yuma a , G.O. Mbensa a,b,, E. Vagheni a , M.R. Mayanu a , P. Mangaza a , K.R. Kazadi a , N.D. Ndakala a , A.P. Misingi a a Centre national de transfusion sanguine, Kinshasa, République démocratique du Congo b Cliniques universitaires, Kinshasa, République démocratique du Congo Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (G.O. Mbensa). Les hémoglobinopathies et plus particulièrement la drépanocytose, constituent un problème de santé publique majeur dans de nombreux pays d’Afrique intertropicale. En République démocratique du Congo, d’après les données du PNLCD, la drépanocytose touche environ 25 à 30 % la population dans sa forme hétérozygote AS. En 2009, une étude pilote réalisée au CNTS a montré que 72 % (26) des donneurs étaient homozygotes AA et que 28 % (10) étaient hétérozygote AS, d’où notre motivation a déterminer la fré- quence et la distribution de la drépanocytose mineure chez les donneurs bénévoles ayant fréquenté le CNTS durant la période allant de janvier à avril 2010. Cette étude transversale descriptive a été réalisée au labora- toire de recherche du CNTS. Elle a inclus 207 donneurs bénévoles âgés de 18 à 59 ans. La détermination de l’électrophorèse à été réalisé a l’aide d’un semi-automate Hyrys 2 et Hydrasis (Sebia). La répartition des donneurs bénévoles selon leur province d’origine avait une distribution non homo- gène, tandis que les donneurs de sexe masculin étaient plus porteurs de la tare S dans sans forme hétérozygote par rapport aux donneurs de sexe féminin (sex ratio : 0,43). Soixante quatorze pour cent de donneurs fidéli- sés étaient AA et 26 % AS. Cette étude suggère la réalisation d’une étude sur les effets in vitro de la conservation du sang a phénotype AS ainsi que de leurs éventuelles conséquence in vivo chez un receveur (AS, SS) polytransfusés. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.077 Thème 08 : hémovigilance receveurs P-034 Trali : à propos d’un cas chez un patient de 92 ans P. Buchler a,, M.F. Leconte des Floris b a Centre hospitalier de l’agglomération de Nevers, Nevers, France b Hémovigilance, EFS Bourgogne Franche-Comté, Besan¸ con, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (P. Buchler). Le transfusion-related acute lung injury (trali) est un effet indésirable rece- veur (EIR) grave rare avec 45 cas en France en 2008 soit 0,8 % des EIR d’imputabilité 2, 3 ou 4. Il s’agit d’un œdème pulmonaire lésionnel du à la lésion de l’endothélium des capillaires pulmonaires suite à la libération de radicaux libres oxydants et d’enzymes contenus dans les polynucléaires neutro- philes (PN). Le mécanisme d’activation des PN est le plus souvent la présence d’anticorps anti-HLA ou anti-granuleux dans les produits transfusés. Un cas de trali a été diagnostiqué au centre hospitalier de l’agglomération de Nevers en 2009 chez un patient de 92 ans, suivi pour une leucémie myélomonoblas- tique avec traitement transfusionnel. Lors du début d’un deuxième concentré de globules rouges (CGR), le malade a présenté une détresse respiratoire aiguë avec dyspnée, désaturation, cyanose, frissons, hypotension et hyperthermie. L’examen clinique était typique d’un œdème pulmonaire avec des rhonchi et crépitants. Malgré son grand âge, le patient n’avait pas d’antécédent cardiaque. Son état clinique n’a pas permis la réalisation d’une radiographie pulmonaire ; l’électrocardiogramme n’a pas montré d’anomalie. Malgré la gravité de l’état clinique, l’évolution a été très favorable avec résolution rapide (en deux heures environ) de la détresse respiratoire sous oxygénothérapie au masque, administra- tion de diurétiques et de corticoïdes. La recherche d’anticorps anti-HLA chez la donneuse du premier CGR est positive en classe I avec anti-A2, A68, A69, B8 et anticorps polyspécifiques en classe II ; quatre anticorps correspondent aux antigènes du receveur. Le cross match est positif avec les lymphocytes T, in-interprétable avec les lymphocytes B. Le diagnostic de trali de gravité3, d’imputabilité transfusionnelle certaine, a été retenu par le groupe des experts de l’Afssaps. L’enquête a démontré encore un fait intéressant: un CGR de la même donneuse régulière (30 dons) avait déjà été impliqué dans un cas d’œdème pulmonaire aigu étiqueté à l’époque surcharge. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.078 P-035 Analyse des FEIR déclarées en 2009 chez les receveurs drépanocytaires en Île-de-France F. Sellami a,, E. Pelissier b , A. Beyloune b , P. Bonin c a EFS Île-de-France, Paris, France b UGRQ, Paris, France c EFS Île-de-France, Créteil, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (F. Sellami). Introduction.– La transfusion est une thérapeutique incontournable dans la dré- panocytose ; cela pose des problèmes d’approvisionnement de concentrés de globules rouges (CGR) en Île-de-France, bassin de migration d’Afrique sub- saharienne ; le diagnostic néonatal permet une prise en charge précoce des patients ; dans certaines cas, la transfusion est indiquée en préventif. Mal- heureusement des effets indésirables sont rapportés, parfois de grade 3/4. La fiche d’effets indésirables receveur (FEIR) est-elle un bon outil pour évaluer la fréquence et la gravité des complications de la transfusion dans cette pathologie ? Résultats.– L’analyse est réalisée grâce à l’Unité de gestion des risques et de la qualité de l’EFS ; elle centralise et valide toutes les déclarations, transmises par fax ou par voie électronique par e-fit. Treize sites sur 27 de distribution ont déclaré 53 FEIR avec la mention « drépanocytose » en pathologie princi- pale, soit 4,3 % des 1229 FEIR déclarées ; le taux de déclaration 2009 pour la région est de 2,16 sur mille PSL (produits sanguins labiles) avec 568 530 PSL distribués. Par site, les FEIR chez le drépanocytaire représentent de 2,4 à 36 %. Les événements par ordre de fréquence sont 15 réactions fébriles non hémoly- tiques (dont un d’interprétation difficile chez un patient en crise vaso-occlusive),

Profil des donneurs bénévoles et causes d’exclusion au don de sang aux Cliniques universitaires de Kinshasa

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Rh + :14,37 % ; AB Rh + : 3,12 % ; O Rh– : 2,08 % ; B Rh– : 0,4 %), laause d’exclusion au don la plus fréquente est la date de dernières règlessix cas soit 18,75 %), la tranche d’âge ayant effectuée le plus de don deang était celle comprise entre 18 −28 ans (50,83 %). Quatre cent soixante-ouze poches de sang soit 98,4 % ont été validées. Notre étude a montréue les donneurs de sexe masculin était le plus fréquent. Par ailleurs lesonneurs de sexe féminin étaient les plus exclu lors de don de sang. Laonnaissance du profil des donneurs, la détermination des causes d’exclusionu don de sang constitue un élément capitale pour l’amélioration du tauxe fréquentation des donneurs bénévoles aux cliniques universitaires deinshasa.

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Centre national de transfusion sanguine, Kinshasa, Républiqueémocratique du CongoCliniques universitaires, Kinshasa, République démocratique du Congo

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (G.O. Mbensa).es hémoglobinopathies et plus particulièrement la drépanocytose, constituentn problème de santé publique majeur dans de nombreux pays d’Afriquentertropicale. En République démocratique du Congo, d’après les donnéesu PNLCD, la drépanocytose touche environ 25 à 30 % la population dansa forme hétérozygote AS. En 2009, une étude pilote réalisée au CNTS aontré que 72 % (26) des donneurs étaient homozygotes AA et que 28 %

10) étaient hétérozygote AS, d’où notre motivation a déterminer la fré-uence et la distribution de la drépanocytose mineure chez les donneursénévoles ayant fréquenté le CNTS durant la période allant de janvier àvril 2010. Cette étude transversale descriptive a été réalisée au labora-oire de recherche du CNTS. Elle a inclus 207 donneurs bénévoles âgése 18 à 59 ans. La détermination de l’électrophorèse à été réalisé a l’aide’un semi-automate Hyrys 2 et Hydrasis (Sebia). La répartition des donneursénévoles selon leur province d’origine avait une distribution non homo-ène, tandis que les donneurs de sexe masculin étaient plus porteurs dea tare S dans sans forme hétérozygote par rapport aux donneurs de sexeéminin (sex ratio : 0,43). Soixante quatorze pour cent de donneurs fidéli-

és étaient AA et 26 % AS. Cette étude suggère la réalisation d’une étudeur les effets in vitro de la conservation du sang a phénotype AS ainsiue de leurs éventuelles conséquence in vivo chez un receveur (AS, SS)olytransfusés.

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Auteur correspondant.-mail: [email protected] (P. Buchler).e transfusion-related acute lung injury (trali) est un effet indésirable rece-eur (EIR) grave rare avec 45 cas en France en 2008 soit 0,8 % des EIR’imputabilité 2, 3 ou 4. Il s’agit d’un œdème pulmonaire lésionnel du à laésion de l’endothélium des capillaires pulmonaires suite à la libération deadicaux libres oxydants et d’enzymes contenus dans les polynucléaires neutro-hiles (PN). Le mécanisme d’activation des PN est le plus souvent la présence’anticorps anti-HLA ou anti-granuleux dans les produits transfusés. Un case trali a été diagnostiqué au centre hospitalier de l’agglomération de Neversn 2009 chez un patient de 92 ans, suivi pour une leucémie myélomonoblas-ique avec traitement transfusionnel. Lors du début d’un deuxième concentré delobules rouges (CGR), le malade a présenté une détresse respiratoire aiguëvec dyspnée, désaturation, cyanose, frissons, hypotension et hyperthermie.’examen clinique était typique d’un œdème pulmonaire avec des rhonchi etrépitants. Malgré son grand âge, le patient n’avait pas d’antécédent cardiaque.on état clinique n’a pas permis la réalisation d’une radiographie pulmonaire ;

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ntroduction.– La transfusion est une thérapeutique incontournable dans la dré-anocytose ; cela pose des problèmes d’approvisionnement de concentrés delobules rouges (CGR) en Île-de-France, bassin de migration d’Afrique sub-aharienne ; le diagnostic néonatal permet une prise en charge précoce desatients ; dans certaines cas, la transfusion est indiquée en préventif. Mal-eureusement des effets indésirables sont rapportés, parfois de grade 3/4. Lache d’effets indésirables receveur (FEIR) est-elle un bon outil pour évaluer laréquence et la gravité des complications de la transfusion dans cette pathologie ?ésultats.– L’analyse est réalisée grâce à l’Unité de gestion des risques et de

a qualité de l’EFS ; elle centralise et valide toutes les déclarations, transmisesar fax ou par voie électronique par e-fit. Treize sites sur 27 de distributionnt déclaré 53 FEIR avec la mention « drépanocytose » en pathologie princi-

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