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Programmation neuro-linguistique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation , Rechercher Cet article ou cette section doit être recyclé . Une réorganisation et une clarification du contenu est nécessa La programmation neuro-linguistique (PNL) est un ensemble de techniques de développement personnel originaire des États-Unis. Le terme a été inventé par John Grinder et Richard Bandler dans les années 1970 qui s’inspire du travail de psychothérapeutes, dont Milton Erickson , Virginia Satir et Fritz Perls . La PNL est un ensemble de modèles et de techniques destinées à améliorer la communication entre individus et à s’améliorer personnellement. Elle peut être employée dans des cadres personnels, ou d’entreprises. La PNL est une approche plus aristotélicienne (prédominance de l’acquis) que cartésienne (prédominance de l’inné) en effet selon la PNL ce que quelqu’un fait, une autre personne peut le faire (présupposé de la PNL). Les neurosciences compliquent cette approche dans la mesure où notre cerveau est capable d’une grande plasticité. La PNL est née de l’observation des comportements , elle a aujourd’hui l’opportunité de s’enrichir en s’ouvrant aux apports des neurosciences. Plusieurs contradicteurs de la PNL qualifient celle-ci dernière de pseudoscience . Ses créateurs se positionnent en dehors de cette question : « Nous ne sommes pas des psychologues, nous ne sommes pas non plus des théologiens ou des théoriciens. Nous n’avons pas d’idée à propos de la nature "réelle" des choses, et cela ne nous intéresse pas particulièrement » [1] . Même si les fondateurs ne considèrent pas leur domaine d'étude comme une science, ils utilisent un langage scientifique et des références scientifiques pour en déduire des techniques, ce qui justifie l'appellation. Son rôle : « Observer » des compétences et les approprier ; les « décoder » ; les « expérimenter » pour créer : o des modèles efficients. Ces « modèles » constituent ensuite une base aidant à une démarche de progression épanouissante. Les modèles visent à faciliter :

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Programmation neuro-linguistiqueUn article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aller à : Navigation, RechercherCet article ou cette section doit être recyclé.Une réorganisation et une clarification du contenu est nécessaire. Discutez des points à améliorer en

La programmation neuro-linguistique (PNL) est un ensemble de techniques de développement personnel originaire des États-Unis. Le terme a été inventé par John Grinder et Richard Bandler dans les années 1970 qui s’inspire du travail de psychothérapeutes, dont Milton Erickson, Virginia Satir et Fritz Perls.

La PNL est un ensemble de modèles et de techniques destinées à améliorer la communication entre individus et à s’améliorer personnellement. Elle peut être employée dans des cadres personnels, ou d’entreprises.

La PNL est une approche plus aristotélicienne (prédominance de l’acquis) que cartésienne (prédominance de l’inné) en effet selon la PNL ce que quelqu’un fait, une autre personne peut le faire (présupposé de la PNL). Les neurosciences compliquent cette approche dans la mesure où notre cerveau est capable d’une grande plasticité.

La PNL est née de l’observation des comportements, elle a aujourd’hui l’opportunité de s’enrichir en s’ouvrant aux apports des neurosciences.

Plusieurs contradicteurs de la PNL qualifient celle-ci dernière de pseudoscience. Ses créateursse positionnent en dehors de cette question : « Nous ne sommes pas des psychologues, nous ne sommes pas non plus des théologiens ou des théoriciens. Nous n’avons pas d’idée à proposde la nature "réelle" des choses, et cela ne nous intéresse pas particulièrement »[1]. Même si lesfondateurs ne considèrent pas leur domaine d'étude comme une science, ils utilisent un langage scientifique et des références scientifiques pour en déduire des techniques, ce qui justifie l'appellation.

Son rôle :

« Observer » des compétences et les approprier ;

les « décoder » ;

les « expérimenter » pour créer :

o des modèles efficients.

Ces « modèles » constituent ensuite une base aidant à une démarche de progression épanouissante.

Les modèles visent à faciliter :

une connaissance de Soi ;

un accès aux ressources présentes et déjà acquises par la personne ;

la création de nouvelles ressources ;

la transposition d’une ressource d’un contexte (personnel par exemple) à un autre (professionnel par exemple).

La dynamique s’articule :

à partir d’un « état présent » ;

allez vers un « état désiré » ;

en utilisant les « ressources » passées, présentes, et à venir (imagination) de la personne :

en utilisant des techniques héritées des thérapeutes américains (notamment Milton Erickson)

Sommaire

[masquer]

1 Histoire

2 Principes

3 Les présuppositions de la PNL

o 3.1 1. La carte n'est pas le territoire

3.1.1 A. Il existe une différence irréductible entre la réalité et l'expérience d'un organisme de cette réalité.

3.1.2 B. Chaque personne possède sa propre carte du monde - dont la fabrication est déterminée par l'architecture génétique et l'histoire personnelle de chaque individu.

3.1.3 C. Aucun modèle du monde n'est plus "vrai" ou "réel" qu'un autre.

3.1.4 D. Ce n'est pas le territoire ou la "réalité" qui limite les gens mais bien plus les choix qui leurs sont disponibles au sein de leurs modèles.

3.1.5 E. Les Etres Humains bâtissent leur modèle du monde au travers de leur système nerveux.

3.1.6 F. L'esprit et le corps forment un système cybernétique.

3.1.7 G. Il existe une interaction "neuro-linguistique" profonde entre le langage et nos modèles neurologiques du monde.

3.1.8 H. Les capacités individuelles sont fonction du développement et du séquençage des systèmes de représentation.

3.1.9 I. La conscience est un phénomène limité.

3.1.10 J. Congruence de codage.

o 3.2 2. Les interactions biologiques sont systémiques (cybernétiques) plutôt que linéaires.

3.2.1 A. Les interactions humaines forment des systèmes cybernétiques.

3.2.2 B. Les systèmes cybernétiques sont orientés vers l'adaptation.

3.2.3 C. Les systèmes cybernétiques sont organisés en différents niveaux logiques de structure.

3.2.4 D. Les règles de changement et de renforcement d'un niveau ne seront pas semblables à celles d'un autre niveau. Ce qui est positif à un niveau peut être négatif à un autre niveau.

3.2.5 E. Les gens font le meilleur choix qui leur est possible tenant compte des possibilités et capacités qu'ils perçoivent comme leur étant disponible à partir de leur modèle du monde.

3.2.6 F. Loi de la variété requise : La part du système qui présente le plus de flexibilité sera l'élément catalyseur ou contrôleur du système.

3.2.7 G. Les comportements efficaces sont organisés en TOTE (= Test-Operation-Test-Exit)

4 Critiques

o 4.1 Un nom trompeur

o 4.2 Nature scientifique

o 4.3 Programmation

o 4.4 Des concepts fondateurs contestés

o 4.5 Éthique

o 4.6 Pouvoir thérapeutique controversé

5 Exemples simplifiés de techniques proposées par la PNL

o 5.1 Les mouvements oculaires

5.1.1 Interprétations supposées des mouvements oculaires

o 5.2 Dans le cadre de la communication

5.2.1 Visuel

5.2.2 Auditif

5.2.3 Kinesthésique et aussi Olfactif, Gustatif

5.2.4 Exemple

o 5.3 Synchronisation des mouvements

o 5.4 Synchronisation de la parole

6 Techniques de bases

o 6.1 L'ancrage

o 6.2 Le Swish Pattern

o 6.3 Le recadrage

o 6.4 Le recadrage en six étapes

o 6.5 La négociation des parties

o 6.6 La double dissociation

7 Résumé

8 Notes

9 Bibliographie

10 Voir aussi

o 10.1 Articles connexes

o 10.2 Liens externes

Histoire [modifier]

Fondée sur les travaux de John Grinder et de Richard Bandler, la PNL est issue de la pratique de trois thérapeutes :

Milton Erickson (Fondateur de l’hypnose ericksonnienne) ;

Fritz Perls (Fondateur de la Gestalt therapy) ;

Virginia Satir (Fondatrice de la thérapie familiale).

Et aussi de beaucoup d’autres professionnels.

Les deux associés se sont inscrits aussi dans la lignée de la sémantique générale de Korzybski et de l’approche non directive de Carl Rogers.

Son étude a débuté dans les années 1970 aux États-Unis, dans le cadre de leurs études de psychologie à l’université de Santa Cruz (Californie) où John Grinder enseignait la linguistique.

Avant de s’intéresser à la formulation des pratiques de la PNL :

John Grinder était linguiste disciple de Noam Chomsky ;

Richard Bandler était informaticien et mathématicien avec une spécialisation en intelligence artificielle. Lorsqu’il rencontre Grinder, il valide une 4e année en psychologie au Kresge College de l’Université de Santa Cruz.

Depuis, le champ d’utilisation de la PNL s’est considérablement élargi :

éducation : pour la modélisation de « stratégies d’apprentissage » ;

sport : pour apprendre rapidement les trucs des « meilleurs » ou des compétiteurs ;

techniques de vente ;

techniques de communication et/ou rhétorique pouvant aller jusqu’à la manipulation ;

psychologie etc.

Les données suivantes proviennent de « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding » de R.Dilts et J. DeLozier, de « The structure of magic – tome 1 » de R. Bandler et J. Grinder, et de « La Programmation Neuro-Linguistique en débat » sous la direction de M. Esser. À la différence de ce qui s’observe fréquemment en psychothérapie ou en pédagogie ou ailleurs, la PNL n’est née ni de l’expérience, ni des convictions d’un clinicien ou d’un expert plus ou moins satisfait de sa pratique ou de ses résultats. Elle résulte de recherches délibérées, qui furent projetées à partir d’un point de vue novateur par deux personnes (Bandler et Grinder) et quelques étudiants qui travaillaient avec eux. Cet ensemble va constituer l’équipe de chercheurs qui développeront la PNL. Ils sont inscrits au Kresge College de l’Université Santa Cruz (Californie). Gregory Bateson et John Grinder font partie du corps enseignant du Kresge College.

L’équipe originelle du Kresge College, était constituée de :

John Grinder, un professeur de linguistique générative,

Richard Bandler, un ancien étudiant en mathématiques et en informatique qui valide ses études en psychologie,

David Gordon, un étudiant qui se spécialisera en modélisation et en épistémologie,

Leslie Cameron, une étudiante qui se spécialisera sur les patterns des « métaprogrammes », et qui devient l’épouse de Bandler,

Judith DeLozier, une étudiante qui deviendra anthropologue,

Stephen Gilligan, un étudiant qui deviendra psychologue et psychothérapeute,

Teresa Epstein, qui obtiendra un diplôme d’études environnemental,

Robert Dilts, un étudiant qui obtiendra un diplôme en « behavioral Technology » et qui recevra un prix en 1977 pour ses recherches mettant en corrélation les mouvements oculaires et les fonctions cérébrales. Au-delà de sa formation universitaire, il a personnellement approfondi ses études avec Milton H. Erickson et Gregory Bateson.

Viendront assez rapidement se joindre à cette première équipe :

Todd Epstein, musicien, compositeur, arrangeur qui accompagnera le développement de connaissances sur la créativité, l’apprentissage, les addictions, les évaluations dynamiques,

Suzi Smith, diplômé en science par l’Institut Polytechnique de Virginie,

Steve et Connirae Andreas, qui développeront une recherche importante et proposerontde nombreux modèles issus de leurs propres modélisations.

Le sigle PNL ou plutôt « NLP » pour Neuro-Linguistic Programming apparaîtra en 1980 dans un ouvrage commun de quatre de ces chercheurs : « Neuro-Linguistic Programming : volume 1 – The Study of the Structure of Subjective Experience ». Le tome 2 paraîtra en 2000 sous le titre « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding ».

La proximité avec les travaux du « Collège invisible de Palo Alto » (comme l’appelle Yves Winkin dans son ouvrage « La nouvelle communication ») est indéniable. L’ensemble de l’équipe est proche de Gregory Bateson, de Milton H. Erickson et de Virginia Satir. Aujourd’hui, on peut dire que la PNL est dans la continuité du travail de recherche de l’École de Palo Alto (constituée souvent de façon invisible autour de Gregory Bateson, des travaux duMental Research Institute, de l’Institut d’Esalen).

La réalité de ce lien est exprimée dans les préfaces de « The structure of magic – tome 1 » de Richard Bandler et John Grinder. Gregory Bateson écrit : « John Grinder et Richard Bandler ont réalisé ce que, mes collègues et moi-même, avons essayé pendant 15 ans. Grinder et Bandler ont traité les problèmes auxquels nous faisions face alors et le résultat se trouve dans ce livre. Ils ont des outils que nous n’avions pas, ou que nous ne savions pas utiliser. Dans ce premier volume, Grinder et Bandler ont réussi à rendre explicite la syntaxe expliquant comment les gens évitent le changement et aussi comment faire pour les accompagner à changer. » Dans le même ouvrage, Milton H. Erickson, écrit : « ». Toujours en préface de ce livre, Virginia Satir écrit : « C’est difficile pour moi d’écrire cette préface sans être excitée, stupéfiée et dans l’émotion. Ce que Richard Bandler et John Grinder ont réalisé relève d’une observation précisant comment les processus de changement évoluent dans le temps et produisent les patterns du processus « comment ». Ils semblent avoir trouvé une description des éléments prévisibles qui produisent le changement dans une relation entre deux personnes.En sachant comment cela fonctionne, il est possible d’utiliser cela consciemment et d’avoir

des méthodes efficaces pour provoquer le changement. Maintenant, la connaissance du processus du changement a considérablement évolué ».

La réalité de ce lien est aussi exprimée dans « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding ». R. Dilts et J. DeLozier, dans les pages 90 à 93 écrivent : « Gregory Bateson a apporté des contributions fondamentales au champ de la PNL. […] De plus, ce sont les travaux de Bateson sur la théorie de la communication qui ont fourni les bases théoriques et disciplinaires de la PNL ». Sont ensuite cités un certain nombre des apports de Bateson qui supportent les modèles ou concepts de la PNL. Sur les 1566 pages de cet ouvrage, Bateson est cité sur 148 pages. Aux pages 369 à 371 sont précisés les apports liésà Milton H. Erickson. Enfin, Virginia Satir est co-auteur avec R. Bandler et J. Grinder de l’ouvrage « Changing with Families » (1976). Paul Watzlawicz, un autre des importants chercheurs du Groupe de Palo Alto, dans la préface du livre « Du désir au plaisir de changer »de Françoise Kourilsky-Belliard (1995) écrit, aussi, sur les liens qu’il y a avec les modélisations de Grinder et Bandler.

Aujourd’hui, 35 ans après sa naissance, le développement de la PNL tend à se ralentir. Diverses tendances se démarquent de plus en plus. Dans le monde de la PNL francophone, l’influence de Robert Dilts semble prédominant. Dilts a à plusieurs reprises tenté d’insuffler une nouvelle dynamique à la PNL (notamment par ses meetings de formateurs en Californie) mais les sources de désaccord entre les ténors de la PNL semblent difficilement conciliables.

Différentes voies sont explorées pour étendre la PNL. Citons entre autre la DHE développée par Richard Bandler, la neuro-sémantique de Michaël Hall, la DBM de John McWhirter. Robert Dilts continue de son côté son travail de structuration de la PNL et propose de découper l’évolution de la PNL en trois générations. Selon lui « la première génération de la PNL était le modèle original de la PNL provenant de l’étude par Bandler et Grinder de thérapeutes efficaces. Les premières applications de la PNL se sont focalisées presque exclusivement sur l’individu. La plupart des outils et techniques de la PNL de la première génération étaient centrés sur la résolution de problèmes au niveau du comportement et des capacités. La deuxième génération de la PNL s’est intéressée à d’autres questions au-delà du contexte thérapeutique. Bien qu’encore centrée sur l’individu, cette génération a accentué la relation entre soi et les autres et s’est ouverte à des domaines d’application tels que la négociation, la vente, l’éducation et la santé. Les outils se sont enrichis afin de résoudre des problèmes d’un niveau supérieur, celui des croyances, des valeurs et des « méta-programmes ». Les techniques de la deuxième génération de la PNL ont intégré l’utilisation de nouvelles distinctions comme la ligne de temps, les sous-modalités, et les positions perceptuelles. » Avec le passage à la troisième génération de la PNL, Dilts propose une PNL qui s’intéresse à la notion de champ entre les individus, et à l’apport de grâce et de beauté dans le système, au-delà de l’individu, qui peut nourrir les autres et le monde au travers de sonêtre même. Robert Dilts a été modélisé le 14 mars 2005 à Montréal, par Olivier CORCHIA, sur sa qualité d’être dans la relation. Cette modélisation a permis à son auteur de proposer quatre nouveaux présupposés à la PNL de troisième génération : - « Toute personne peut rejoindre le territoire ». - « L’identité d’une personne est belle et paradoxale ». - « Être en relation profonde, avec moi et avec la personne, permet de voir et de promouvoir la beauté de cette personne ». - « Le corps et le mental sont reliés à un champ plus large ». Au-delà du processus et du contenu, les rituels de changement offert par la PNL de 3e génération, s’intéressent aux contenants et aux champs présents dans l’expérience.

Il manque sûrement à la PNL une reconnaissance universitaire qu’elle n’a pas cherché. Beaucoup de livres, en langue française, sont des ouvrages écrits par des consultants ou des formateurs. Les autres sont souvent des traductions de séminaires réalisés par les chercheurs américains. Ces auteurs ont oublié d’apporter, dans leurs écrits, l’épistémologie nécessaire à l’esprit scientifique. Cependant Monique Esser, Universitaire belge (professeur à l’Université Catholique de Louvain et enseignante certifiée en PNL) a fait pour la PNL (« la PNL en perspective », éd. Labor), le même travail qu’Yves Winkin a fait pour ce qu’il a nommé le « Collège invisible de Palo Alto » en allant aux vraies sources. Cela ne permet pas d’éviter des parutions qui n’explorent que des écrits, en langue française, non scientifiques, des articles de journaux de vulgarisation, des annonces marketing d’organismes de formations a objet commercial. Souvent, aussi, l’enthousiasme pour la PNL des personnes ayant suivi des formations spécifiques à la PNL issues des travaux des chercheurs concernés, surprend. Enfin,le système de formations certifiantes très pratiqué par les Américains surprend toujours la tradition française. Rappelons que bien d’autres courants des sciences humaines, comme par exemple, l’analyse transactionnelle, pratique ce genre de certifications. Cependant, les « PNListes » sont moins organisés (et disciplinés) que les « analystes transactionnels », par exemple : NLPNL, association des certifiés en langue française a du mal à veiller sur la qualité des formations dispensées : en effet, bon nombre de formations en PNL sont assurées par des « formateurs » dont le bagage en PNL pourrait sembler parfois assez mince, mais aussi dont la formation de base en psychologie, psychosociologie et l’équilibre personnel serait quelquefois approximatif. Une des critiques de la PNL serait qu’elle puisse être proposée par des gens qui promettraient « monts et merveilles ».

Il est vrai que n’importe qui peut prétendre être un PNListe distingué en ayant lu un livre et promettre des choses étonnantes. NLPNL est bien un système associatif qui regroupe des personnes formées à la PNL. Elle regroupe particulièrement des « enseignants certifiés » qui doivent enseigner à partir de standards définis. Il semblerait que les standards de NLPNL soient les plus stricts d’Europe. NLPNL, n’étant pas un organisme d’État, peut être facilementcritiqué par certains. Comme pour l’analyse transactionnelle, la gestalt ou d’autres courants des sciences humaines, il est difficile d’empêcher des personnes de se prétendre formées à la PNL. Pourtant, elles doivent pouvoir vous produire une attestation de formation qui s’appelle en PNL : une certification. Les certifications en PNL sont « praticien certifié en PNL » (practitioner pour les Américains), « maître-praticien certifié en PNL » (master-practitioner) et "enseignant certifié en PNL" (trainer).

Principes [modifier]

Programmation : Le mot programme fait référence à l’ensemble de nos automatismes,qu’il s’agisse d’automatismes cognitifs, émotionnels ou comportementaux.

Neuro : Le mot neuro fait référence aux neurones, à notre système nerveux central et notre système nerveux périphérique qui sont aux commandes.

Linguistique : Le langage est un code, il nous permet de communiquer, il structure notre pensée, il véhicule notre culture.

La PNL fait partie des techniques comportementales des sciences humaines par opposition aux sciences dites exactes.Elle se veut la synthèse d’un travail d’observation et de compréhension des faits humains à travers leurs manifestations orales et gestuelles. Elle se fixe comme ambition de « mieux

communiquer » avec autrui ou encore de tendre vers « l’excellence en matière de communication ».

Hypothèse de base :Il y a une structure dans chaque comportement des personnes que nous pouvons modéliser, apprendre ou changer.

Définition par Richard Bandler :Étude de la structure de l’expérience subjective.

La Programmation neuro-linguistique se propose d’élargir les possibilités de comportements (choisi comme le plus efficace possible pour un objectif donné dans un contexte donné) :

d’une situation à une autre (si la personne utilise déjà le dit comportement dans un autre contexte que celui souhaité) ;

d’une personne à une autre, en modélisant le comportement efficace (souvent sur un large échantillon d’individus) et en apprenant à la personne à s’en servir pour elle dansles contextes adéquats.

La PNL n’est donc pas une théorie (bien qu’une théorisation existe sur la question) mais avanttout une démarche issue de l’observation d’intervenants dans des milieux aussi divers que les conférenciers, les éducateurs sociaux, les acteurs de la lutte contre l’alcoolisme, etc. Elle se base sur la description des perceptions sensorielles externes, des représentations sensorielles internes et sur la modélisation de ces stratégies mentales et physiques.

Elle se propose d’agir par une démarche itérative :

diagnostic ;

essai d’un modèle ;

évaluation des résultats ;

essai éventuel d’un autre modèle ;

évaluation des résultats, etc. jusqu’à parvenir au résultat souhaité par le patient.

On estime qu’une thérapie ne doit pas durer plus de six mois, au-delà de cette durée le praticien PNL se devant d’essayer autre chose ou d’orienter le patient vers un autre professionnel plus adapté, voire vers un psychiatre en cas de problèmes lourds et résistants, depréférence en essayant d’organiser un passage de relais des informations.

Pour bien comprendre la PNL, il est nécessaire de se référer à ses sources. Pour cela, il est possible de lire les pages 849 à 855 de « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming et NLP New Coding » de Robert Dilts et Judith DeLozier. Une part de ces sources, en français, figurent dans « Modéliser avec la PNL » de Robert Dilts, pages 1 à 23. Il est, entre autres exprimé dans ces 2 ouvrages que « la PNL est une science comportementale qui propose : 1- une épistémologie (note : « épistémologie » est un faux-ami anglais-français. Comprenez le sens anglais du terme) - un système de connaissance et de valeurs. 2- une

méthodologie - des processus et des procédures pour appliquer la connaissance et les valeurs. 3- une technologie - des outils pour faciliter l’application de la connaissance et des valeurs ». […] Il existe des chevauchements entre la PNL et d’autres systèmes psychologiques, parce que la PNL puise dans la neurologie, la linguistique et les sciences cognitives. Elle puise aussidans la programmation informatique et la théorie des systèmes. Son but est de synthétiser une quantité de théories et de modèles scientifiques de genres différents. L’une des valeurs de la PNL est qu’elle rassemble différents types de théories au sein d’une structure unique. La plupart des techniques et des outils PNL sont issus d’un processus appelé « modélisation ». L’approche première de la PNL a été de modéliser des comportements efficaces ainsi que les processus cognitifs qui les sous-tendent. Le processus PNL de modélisation consiste à découvrir comment le cerveau (« neuro ») opère en analysant les patterns du langage (« linguistique ») et la communication non verbale. Les résultats de cette analyse sont ensuite exprimés en stratégies ou programmes organisés étape par étape (« programmation »), et que l’on peut utiliser pour transférer la compétence à d’autres personnes et à d’autres contextes d’application}} (dans pages 1 à 3 de l’ouvrage en langue française cité précédemment).

Les présuppositions de la PNL [modifier]

La PNL repose sur un certain nombre de présuppositions qui fondent et expliquent la méthode d'analyse et de modélisation. Les outils, modèles ainsi que l’éthique sous-tendant la PNL en découlent. En philosophie, une présupposition se distingue radicalement d'un dogme.

Ces présuppositions ont été progressivement formulées et affinées lors des travaux de développement de la PNL. Elles résultent d’un processus de choix pragmatique et représentent un cadre méthodologique ainsi qu’une aide pour sa pratique quotidienne.

Les présuppositions de la PNL se répartissent en deux grandes catégories. La première catégorie est inspirée de la sémantique générale, la deuxième est inspirée de la cybernétique.

1. La carte n'est pas le territoire [modifier]

A. Il existe une différence irréductible entre la réalité et l'expérience d'un organisme de cette réalité. [modifier]

B. Chaque personne possède sa propre carte du monde - dont la fabrication est déterminée par l'architecture génétique et l'histoire personnelle de chaque individu. [modifier]

C. Aucun modèle du monde n'est plus "vrai" ou "réel" qu'un autre. [modifier]

D. Ce n'est pas le territoire ou la "réalité" qui limite les gens mais bien plus les choix quileurs sont disponibles au sein de leurs modèles. [modifier]

1. Les modèles les plus efficaces et écologiques sont ceux qui donnent accès au plus grand nombre de choix, aux choix les plus riches, plutôt qu'à ceux qui sont les plus réels ou adéquats.

E. Les Etres Humains bâtissent leur modèle du monde au travers de leur système nerveux. [modifier]

1. Les cartes du monde sont constituées de programmes neuro-linguistiques.

2. Tout comportement est le résultat de séquences et de combinaisons de patterns neurologiques.

Si le pattern est présent alors le comportement est présent; si le pattern est absent, alors le comportement est absent.

Une personne ne peut pas ne pas répondre à ses propres processus internes.

3. Des patterns neurologiques consistent en des entrées de perceptions sensorielles et sont stockées au travers de nos systèmes de représentations (VAKO = Visuel, Auditif, kinesthésique et Olfactif).

Les représentations générées par des sources externes (mémoires) et celles générées par des sources internes (imagination) partagent la même neurologie et ont donc le même impact comportemental.

4. La connaissance, le sens, les pensées, etc. sont le résultat de computations internes qui consistent en chevauchements (synesthésies), corrélations (équivalences comporte-mentales) et connections (associations) entre des systèmes de représentations.

Le changement et la communication sont le résultat d'altérations ou d'accès à ces connections, corrélations ou chevauchements.

F. L'esprit et le corps forment un système cybernétique. [modifier]

1. Pour chaque pattern neurologique, il existe une manifestation comportementale co-occurrente et vice-versa.

2. Nous ajustons la valeur du signal de l'information dans nos systèmes de représentation aux travers d'altérations comportementales ou d'accès oculaires.

3. Les programmes neurologiques fonctionnent sous-forme de boucles de feed-back (TOTE) plutôt que sous forme d'arcs reflex linéaires de stimulus-réponses.

4. Le comportement est plus orienté objectif (téléologique) plutôt que déterminé par le stimulus (déterministe).

5. Un pattern d'association (ancres) peut être établit par une seule expérience par contraste avec une répétition linéaire.

G. Il existe une interaction "neuro-linguistique" profonde entre le langage et nos modèles neurologiques du monde. [modifier]

1. Le langage est un Méta-modèle de nos modèles du monde.

2. Le langage est un moyen de coder et de séquencer ces représentations sensorielles; il est donc une expérience secondaire (structure de surface) - un pas en deçà de notre expérience primaire (structure profonde).

La plus grande qualité d'information que nous pouvons obtenir d'une autre personne est comportementale plutôt que verbale.

Le langage est un système de représentation qui est produit par la même neurologie qui produit nos systèmes de représentations sensoriels. De ce fait, les mêmes principesde structure se retrouvent dans le langage tout comme dans les systèmes de représentations.

H. Les capacités individuelles sont fonction du développement et du séquençage des systèmes de représentation. [modifier]

1. Certains systèmes de représentations sont plus appropriés ou utiles que d'autres pour certaines fonctions.

2. Les gens ont tendance à développer et valoriser certains systèmes de représentations pour certaines fonctions.

3. La quantité de compétences, ressources et capacités que nous avons est directement proportionnelle au degré de développement de nos systèmes sensoriels.

4. Comme les êtres humains partagent les mêmes systèmes de représentations de base il est possible pour tout être humain d'organiser et d'accéder à ses représentations de façon à recréerou approcher tout phénomène humain. Il est donc possible de modéliser et de transférer toute compétence humaine d'une personne à une autre.

5. Les gens possèdent déjà toutes les ressources nécessaires (au moins potentiellement) pour agir efficacement. Le changement vient de la libération et du déclenchement des ressources appropriées (ou de l'activation de la ressource potentielle) pour un contexte particulier en enrichissant le modèle du monde individuel.

6. La santé mentale est fonction de la capacité à accéder à toutes les capacités représentationnelles de telle sorte que la personne puisse répondre adéquatement à une variétéde contextes et d'environnements.

I. La conscience est un phénomène limité. [modifier]

1. les gens peuvent maintenir 7+ ou-2 "éléments" d'information dans leur conscience à chaqueinstant.

2. La taille des éléments est variable.

3. Le type d'élément va déterminer comment une expérience est ponctuée.

J. Congruence de codage. [modifier]

Plus les relations entre les éléments de la carte reproduisent les relations de l'objet cartographié, plus la carte sera efficace et écologique. (Par exemple si des relations linéaires sont utilisées pour représenter quelque chose qui présente des relations systémiques, le modèle sera peu efficace et peu écologique).

2. Les interactions biologiques sont systémiques (cybernétiques) plutôt que linéaires. [modifier]

A. Les interactions humaines forment des systèmes cybernétiques. [modifier]

1. Les interactions humaines ne sont pas fonction de chaînes linéaires de stimulus-réponse mais de boucles systémiques de feedback.

2. Les gens ne peuvent pas ne pas communiquer.

3. Aucune réponse, expérience ou comportement n'a de sens en dehors du contexte dans lequel il a émergé et dans le contexte de la réponse qu'il déclenche après.

4. Tout comportement, expérience ou réponse peut agir comme ressource ou limitation en fonction de la séquence, ponctuation ou contextualisation.

5. Il n'y a pas d'erreurs mais des objectifs; il n'y a pas d'échec mais du feedback.

B. Les systèmes cybernétiques sont orientés vers l'adaptation. [modifier]

1. Le but de tout comportement est adaptatif (possède une intention positive) - ou fut adaptatifdans le contexte où il fut établit à l'origine.

C. Les systèmes cybernétiques sont organisés en différents niveaux logiques de structure.[modifier]

D. Les règles de changement et de renforcement d'un niveau ne seront pas semblables à celles d'un autre niveau. Ce qui est positif à un niveau peut être négatif à un autre niveau. [modifier]

1. Il est important de trier les différents niveaux des interactions, Il est utile de séparer les comportements de l'identité - de séparer l'intention positive, fonction, croyance, etc. qui génère le comportement du comportement lui-même.

2. Le changement le plus écologique provient du fait de répondre à l'intention du comportement et non à l'expression du comportement lui-même.

3. Tout changement de comportement doit préserver les sous-produits positifs de l'état présent.

E. Les gens font le meilleur choix qui leur est possible tenant compte des possibilités et capacités qu'ils perçoivent comme leur étant disponible à partir de leur modèle du monde. [modifier]

1. Tout comportement aussi brutal, fou ou bizarre qu'il puisse sembler, est le meilleur choix pour cette personne à ce moment étant donné son modèle du monde. Si on lui fournit de meilleurs choix (dans le contexte de son modèle du monde) la personne le choisira automatiquement.

2. Le sens de la communication est donné par la réponse qu'elle déclenche, quelque soit l'intention du communicateur.

F. Loi de la variété requise : La part du système qui présente le plus de flexibilité sera l'élément catalyseur ou contrôleur du système. [modifier]

1. Dès qu'il existe des comportements que vous ne pouvez pas générer, il existe des réponses et donc des objectifs que vous ne pouvez pas produire.

2. Si ce que vous faites ne déclenche pas la réponse que vous recherchez, alors continuez à varier vos actions jusqu'à déclencher la réponse désirée.

G. Les comportements efficaces sont organisés en TOTE (= Test-Operation-Test-Exit) [modifier]

1. Les comportements ont un objectif futur fixe,

2. ils ont les évidences sensorielles nécessaires pour déterminer de manière efficace la progression vers l'objectif,

3. ils ont un ensemble de moyens variables pour aller vers l'objectif et la flexibilité comportementale pour implanter ces choix.

Critiques [modifier]

Un nom trompeur [modifier]

Le mot "programmation" fait penser à l'informatique. Pourtant la PNL ne traite pas d'algorithmie, ni de traitement numérique. Elle tente sous quelques approches de faire un parallèle entre le cerveau et un ordinateur, mais il ne s'agit là que d'un point de comparaison parmi d'autre.

Le mot "neuro" fait penser à la neurologie. La neurologie est un domaine de la médecine étudiant le système nerveux et le cerveau. La PNL s'intéresse plutôt au comportement d'un individu. Ici, nous avons un problème d'échelle, comme si on estimait qu'un fabricant de briques pouvait remplacer un architecte, et réciproquement.

Et le dernier mot est "linguistique". Le linguiste se contente de décrire une langue, sans vouloir la normaliser ni en conseiller un quelconque usage. La PNL fournit des outils comme les commandes embarquées et le principe visuel-auditif-tactile selon lequel on ne communique pas de la même manière selon les personnes. La PNL donne des conseils dans l'emploi de la langue mais ne la décrit pas.

La PNL est le rassemblement de trois domaines scientifiques dont deux émergeant et très à la mode au moment de sa création.

Vu son domaine d'application, la PNL ne révèle pas de ces trois domaines mais plutôt de la psychologie, voir de la sociologie, appliquée à l'entreprise.

Et finalement, les descriptions qui définissent ce qu'est la PNL, sont toutes évasives. D'après les inventeurs eux-même, ceci est fait exprès pour pouvoir étendre à volonté le domaine d'application de la PNL.

Nature scientifique [modifier]

La juxtaposition de trois mots résolument scientifiques montre la volonté de faire passer la programmation neuro-linguistique pour une science, ou tout au moins se servir du crédit de la science.

Les utilisateurs de la PNL se nomment entre eux "praticien". Ce terme est de nos jours essentiellement utilisé pour désigner un médecin traitant, peut porter à confusion quant à la nature non médicale de la PNL.

Selon ses détracteurs, la PNL simplifie à l’extrême les concepts de la psychologie.

La PNL utilise souvent des références scientifiques, parfois en réinterprétant le résultat. Ainsi Albert Mehrabian estime que la règle "7%-38%-55%", reprise entre autre par la PNL, est une mauvaise interprétation de l'une de ses expériences. Le résultat de l'expérience n'est valable que dans le cadre défini par l'expérience, et ne saurait être généralisé.

L’interprétation psychologique proposée par la PNL se fonde en grande partie sur l’étude de laparole et de la gestuelle. On pense au simplisme des mouvements oculaires (voir plus bas). Dans ce cadre, chaque mouvement est relié à une interprétation univoque, que certains spécialistes considèrent comme abusive et simpliste. Lilienfeld et al (2003), Levelt (1995), Drenth (2003), Williams (2000), et l’Association Française pour l’Information Scientifique[2] qualifient la PNL de pseudoscience.

Dilts et Delozier (2000 page 850 et 1154-1155) précisent que « Il y a un lien entre la PNL et d’autres courants de la psychologie, car la PNL se dessine à partir de la neurologie, de la linguistique et des sciences cognitives. L’objectif de la PNL est de synthétiser un grand nombre de modèles et de théories scientifiques. L’une des valeurs de la PNL est de mettre ensemble différents types de théories dans une seule structure". […] Pour le Webster’s Dictionnary, une science est toute branche ou département d’une connaissance systématisée considérée comme un champ distinct d’investigation ou objet de recherche ; comme, la science de l’astronomie, de la chimie, ou de l’esprit. En considérant cette définition, la Programmation Neuro-Linguistique pourrait être considérée comme la science de l’expérience subjective et de l’expérience sensorielle.[…] La perspective PNL de la science est fortement influencée par les travaux de Gregory Bateson. »

Programmation [modifier]

Un autre versant de la PNL comprend la notion de programmation, empruntée à l’informatique. Se basant sur des acquis psychologiques indiscutables, certains de nos comportements sont automatiques, l’hypothèse de base de la PNL permet de dire que certains de ces automatismes sont immuables pour une personne donnée dans un contexte donné. Il faut alors déterminer les gestes qui sont représentatifs de la pensée. Une des premières

questions étant de savoir si la personne est droitière ou gauchère.À ce sujet, le psychiatre Édouard Zarifian écrit : « Le changement existe dans les comportements psychologiques humains : cela s’appelle l’adaptation aux circonstances ». L’adaptativité est une autre notion bien étayée de la psychologie, mais qui cette fois semble aller à contre-sens de certains fondements de la PNL qui voient en l’homme une machine pensante n’agissant qu’à travers des recettes immuables. Comme énoncé plus tôt, cette simplification des connaissances actuelles en psychologie font d’une part le succès de la PNL,en la rendant accessible à tous, mais aussi son danger. En effet, la bonne pratique de la PNL demande de contextualiser fortement les résultats visés et/ou obtenus.

Dans Encyclopedia of Systemic-Neurolinguistic Programming (page 850), il est précisé : « L’aspect programmation de la PNL est basé sur l’idée que les processus d’apprentissage, de mémorisation, et de créativité de l’humain sont une fonction de programmes -programmes neuro-linguistiques qui fonctionnent plus ou moins efficacement pour accomplir des objectifs particuliers. Le résultat, pour les êtres humains, est qu’ils interagissent avec le monde qui les entoure au travers de leur propre programmation. Chaque humain répond aux problèmes et approche de nouvelles idées en s’accordant au type de programmes mentaux qu’il a établi - et tous les programmes ne sont pas égaux. Certains programmes ou stratégies sont plus efficacespour accomplir certains types d’activités plutôt que d’autres. Il y a des liens entre la PNL et d’autres courant de la psychologie car la PNL se dessine à partir de la neurologie, de la linguistique et des sciences cognitives. »

Des concepts fondateurs contestés [modifier]

La PNL s’appuie sur de nombreux modèles, certes enseignés et reconnus par la communauté scientifique lors de sa formation (à la fin des années 1970 et au début des années 1980), mais ayant été invalidés depuis. La PNL n’ayant jamais questionné ses présupposés - c’est une discipline pratique, orientée vers l’application et non la spéculation - elle fait aujourd’hui dogmatiquement référence à des résultats datés. Ceci explique en partie son discrédit dans les milieux scientifiques.

L’exemple le plus frappant, outre l’interprétation des mouvements oculaires, est la référence àla très vulgarisée théorie du cerveau triunique qui veut que le cerveau soit composé de trois organes fonctionnels autonomes : le cerveau reptilien (siège des instincts), le cerveau limbique (siège des émotions et de l’intuition) et le néo-cortex (siège de la pensée rationnelle et réflexive). Ce modèle est aujourd’hui unanimement rejeté par la communauté scientifique qui conçoit les aires cérébrales comme des ensembles en interaction, à une zone ne correspondrait pas une fonction déterminée. Cette vision du fonctionnement cérébral (les troiscerveaux) est du reste rejetée par la PNL moderne[3] qui fait référence aux neurosciences. La "théorie" des trois cerveaux n’est plus utilisée que comme une métaphore à visée pédagogique. La PNL fait aussi référence à la grammaire générative et transformationnelle de Noam Chomsky, qui n’a jamais fait l’unanimité chez les linguistes.

À cela s’ajoute le fait que ces références éclectiques (neurologie, linguistique, psychologie, théorie de l’information,…) sont entachées d’imprécision. Ainsi Yves Winkin, professeur d’anthropologie de la communication, qui a travaillé avec certains acteurs de l’École de Palo Alto citée comme référence par les théoriciens de la PNL, qualifie cette dernière de « fraude intellectuelle », d’« exploitation de la confiance » et de « manipulation des idées et des hommes ».

Des thèses françaises[réf. nécessaire] mettent en avant que les résultats de la PNL seraient plus dûs àl’utilisation d’un maximum de moyens et de types de communication qu’à la reproduction de schémas comportementaux identifiés.

Éthique [modifier]

D’après certains détracteurs, les objectifs assumés de la PNL sont d’offrir des moyens d’influencer autrui par le biais de comportements capables de manipuler les réactions d’un interlocuteur. Cet ensemble de comportements trouve sa force dans une relation de suggestionhypnotique dont on trouve les fondements dans le modèle de Milton Erickson. Cependant on sait par expérience, que ce modèle ne fonctionne que sur une population limitée ou alors dans des domaines bien déterminés. Ici la raison s’oppose à l’« effet mouton » bien que les deux co-existent. Cette limite de la technique a fait dire à certains anciens praticiens de la PNL que le « miracle tant escompté en matière de communication n’a pas eu lieu » (Le Mouel, 1991).D’après des PNListes formés, on ne peut manipuler personne vers des objectifs qui lui seraient nocifs (la PNL utilise le terme « anti-écologique ») et une grande partie du travail du praticien est de déterminer l’écologie des demandes ou des objectifs du patient.

Par exemple, un patient demande d’arrêter de fumer. Il se peut que ce comportement ait été constitutif de la formation de sa personnalité adulte lors de son adolescence. Il est donc nécessaire de prendre en compte l’écologie psychique de ce comportement médicalement nocif pour faire revenir le patient sur sa décision passée de se mettre à fumer pour par exemple s’opposer à ses parents et s’affirmer en tant qu’adulte. Le praticien pourra proposer des techniques pour ce faire mais ne pourra pas remplacer la décision d’arrêter de fumer du patient. C’est notamment le cas si ce dernier est venu sous la pression de son entourage et pas de lui-même.

Pouvoir thérapeutique controversé [modifier]

Enfin, la PNL se veut aussi une thérapie. Des organismes exclusivement privés commercialisent des séminaires de formation de quelques jours afin de délivrer un titre de praticien en PNL. À chacun de juger et de se faire une idée quant au sérieux et à la qualification du praticien. Il existe actuellement plus de 350 modèles de thérapies non reconnues et seulement deux reconnues (la psychiatrie et la psychologie), chacun y trouvera son choix.

Là encore, la validité thérapeutique de la PNL n’aurait, à ce jour, jamais été établie scientifiquement. Il en découle un paradoxe que certains voient comme problématique, entre les aspirations thérapeutiques de la PNL et la maigreur des preuves apportées à la théorie et ses applications concrètes. La thérapeutique avancée ne semble disposer d’aucun argument vérifié pour clamer de telles capacités thérapeutiques.

Article détaillé : Réglementation française liée à la psychologie#Le titre de psychothérapeute.

Exemples simplifiés de techniques proposées par la PNL [modifier]

Les mouvements oculaires [modifier]

Pour simplifier, les yeux vont en haut quand c’est relatif à une image, en horizontal quand c’est relatif à un son, vers le bas quand c’est relatif a une émotion ou une sensation corporelle.ATTENTION : les indications « gauche », « droite » ci-dessous sont données du point de vue de celui qui fait face à l’interlocuteur !

Pour un droitier :

o les yeux de l’interlocuteur vont à notre droite quand il relate un fait passé vrai ou remémoré.(La difficulté réside dans le fait que cela peut être aussi dû à un mensonge préparé à l’avance ou le récit d’un texte de pièce de théâtre par exemple) ;

o Les yeux de l’interlocuteur vont à notre gauche quand il imagine, invente ou sesouvient par reconstruction du passé.(C’est le cas des personnes non visuelles à qui on demande un souvenir visuel qu’elles sont donc obligées de reconstruire à partir d’autres souvenirs).

À titre d’exemple, si on prend un « visuel » droitier et qu’on lui pose la question « Qu’as tu regardé à la télévision hier soir ? », il devrait regarder en haut et à droite en donnant sa réponse : c’est ce que les spécialistes en PNL appellent le « visuel souvenir ». Si ce n’est pas le cas, plusieurs hypothèses peuvent être envisagées : Il imagine, construit une image ou invente. En se souvenant, il peut avoir l’habitude de réagir de façon autre, plus gestuelle ou auditive en utilisant un autre canal auditif ou kinesthésique. Il peut aussi être gaucher. Cette proposition d’interprétation, aussi formelle et rigide qu’elle soit, n’aurait jamais reçu de confirmation, malgré la simplicité des tests psychologiques qui auraient permis de la valider.

Ces mouvements peuvent de toute façon être contrôlés par un comédien, certains hommes politiques et autres.

Vc : Visuel construit.

Vr : Visuel remémoré.

Ac : Auditif construit.

Ar : Auditif remémoré.

K : Kinesthésique.

Ai : Auditif interne ou dialogue intérieur.

Interprétations supposées des mouvements oculaires [modifier]

On considère en PNL que chacun organise son espace mental selon diverses « ligne du temps »qui sont de formes variées mais fixes dans un laps de temps donné pour un type d’expérience donné. Ces lignes vont de ce qui est remémoré à ce qui est construit dans une forme de préplanification du futur. Ces lignes du temps peuvent varier au cours de l’existence et connaissent généralement des inflexions dans les points du « passé » (ou, plus exactement, partie remémorée) qui permettent la visualisation d’événements ou expériences difficiles, de même des inflexions peuvent apparaître sur la partie « future » (ou, plus exactement, partie construite) d’une ligne si la personne s’attend à une expérience difficile ou n’a pas complètement assimilé des événements graves étant arrivés à des proches à des âges plus avancés que celui du patient.

Il arrive souvent en France que les droitiers présentent une ligne du temps « préférée » plus oumoins rectiligne allant de leur gauche vers leur droite, ce qui fait que certains décrètent abusivement que la nature de droitier ferait que le souvenir implique des mouvements en particulier oculaires vers la droite et des mouvements imaginés ou construits vers la gauche tel que présentés dans les techniques.

Toute modification dans une ou des lignes du temps peut modifier la gestuelle de façon notable.

Dans le cadre de la communication [modifier]

Notre relation avec le monde extérieur passe nécessairement par au moins l’un de nos cinq sens. Au fil du temps chacun d’entre nous favorise un ou deux des cinq sens. Nous avons tous un mode de communication spécifique et notre expression reflète cet état de fait.

La PNL replace les cinq sens en canaux de communication. C’est ce que rappelle le sigle V.A.K.O.G.

V : visuel

A : auditif

K : kinesthésique

O : olfactif

G : gustatif

Le kinesthésique fait référence au toucher mais aussi à tout le ressenti que l’on peut avoir par le corps. Dans ce sens l’olfactif et le goût sont souvent abordés comme du kinestésique même si les vocabulaires spécifiques peuvent être très différents (ce sont nos sens qui nous mettent en relation avec notre environnement).

Visuel [modifier]

Est qualifié de « visuel » quelqu’un qui privilégie le sens de la vue pour organiser son expérience et pour communiquer. Il retrouve ses souvenirs par l’impression visuelle qu’il en a et il s’exprime avec un vocabulaire lié à la vision. (Par exemple : « J’imagine que… » ou encore « Je vois bien que… » et enfin « c’est clair »)

Auditif [modifier]

Quelqu’un qualifié d’« auditif » privilégie les perceptions auditives pour organiser et accéder à son expérience. Quelqu’un qui privilégie le canal auditif associera volontiers un numéro de téléphone à une rengaine par exemple. Il emploie un vocabulaire de registre auditif. (Par exemple : « J’entends bien… » ou encore « Ce que vous me dites fait écho à… »)

Kinesthésique et aussi Olfactif, Gustatif [modifier]

Les « kinesthésiques » sont ceux qui d’une façon générale utilisent leur ressenti physique (mouvements, postures, équilibres) pour organiser leur expérience et y accéder.

Le vocabulaire privilégié alors fait référence à ces domaines : « Garder les pieds sur terre… », {{guil|Je me prends la tête… » ou « Cet exemple est frappant ! » et encore « C’est tout bon ! » ou « il n’est pas en odeur de sainteté ».

Exemple [modifier]

Il n’y a bien sûr pas de bon et de mauvais canal.

L’illustration pourrait être celle d’un danseur qui mémoriserait sa chorégraphie :

par la « partition » s’il est visuel,

par la musique sur laquelle il danse s’il est auditif,

par ses appuis et la force qu’il fournit s’il est kinesthésique.

Dans chacun des cas en discutant avec un ami de son spectacle, il dirait :

à la troisième mesure je fais …

au moment où le piano reprend …

et là je tourne … et puis je glisse ( mime ) …

Synchronisation des mouvements [modifier]

Si vous faites les mêmes mouvements ou si vous prenez les mêmes attitudes que votre interlocuteur, il va ressentir une sympathie et un accord grandissant pour vous.

La danse en couple est l’exemple le plus parlant de synchronisation des mouvements : même rythme, même fluidité et gestes se « correspondant » plus que « s’imitant ». La

synchronisation ne suppose pas une position dominante mais plutôt un échange. C’est un témoignage non verbal de l’acceptation de l’un par l’autre.

Synchronisation de la parole [modifier]

La synchronisation verbale relève du même témoignage d’acceptation que la synchronisation des mouvements. Cet accord concerne tout autant le débit de la parole, la force de la voix et sahauteur (plutôt grave ou plutôt aigüe par exemple) que les formules employées.

Cette capacité à s’accorder est très naturelle : les enfants imitant leurs parents ou les jeunes couples en sont deux familles d’exemples plus que courants !

Techniques de bases [modifier]

L'ancrage [modifier]

Le processus dit d’ancrage est un processus simple et naturel qui consiste à associer un état interne (émotion, ressenti) à un stimulus externe d’au moins un des cinq sens (ouïe, vue, odorat, toucher, goût). Ensuite la simple existence du stimulus suffit à faire revenir présent à l’esprit toute l’expérience, et ceci qu’elle soit bonne ou mauvaise !

L’exemple le plus célèbre d’ancrage est un ancrage olfactif décrit par Marcel PROUST. L’auteur décrit comment tous les souvenirs de son enfance reviennent à son esprit alors qu’il déguste une madeleine comme celles qu’il appréciait étant enfant ! (cf. À la recherche du temps perdu)

La PNL a modélisé ce mode d’association que notre cerveau connait pour en faire un processus conscient et très rapide.

Le Swish Pattern [modifier]

L’outil du Swish Pattern (Bandler R., 1985) est en fait un procédé mis au point pour rompre un enchainement de pensées qui mène à un comportement non désiré. La personne voulant modifier son comportement est invitée à visualiser un élément qui précède l’apparition du comportement, et à basculer (swish) sur une image représentant l’état obtenu avec le comportement souhaité. L’effet est renforcé si on peut associer à l’image un son ou une odeur etc.

On donne l’exemple du fumeur qui veut se défaire de son geste. On lui demandera de voir sa main approchant la cigarette de sa bouche avant qu’elle soit allumée, puis de remplacer l’image de cette main par une image créée par son esprit qui le représente non fumeur (en bonne santé, ou avec du souffle ou encore sentant la nature…).

Le recadrage [modifier]

Le concept du recadrage existait avant la PNL avec notamment les thérapeutes qui ont servi de modèles : Virginia Satir, Fritz Perls et Milton Erickson. Le recadrage est une occasion présentée par le thérapeute de « considérer un autre point de vue » et par là même de donner un autre sens à l’expérience vécue. Le sens de l’expérience étant changé, les réactions seront

modifiées tant du point de vue des pensées que de celui du comportement. Le recadrage peut porter sur les présupposés, sur le contexte, ou sur les valeurs.

Le roman « Alice au pays des merveilles » est un enchainement de recadrages de chaque type.

Le recadrage en six étapes [modifier]

Le recadrage en six étapes ou en six pas est un protocole utilisé pour aider une personne à trouver au fond d’elle-même une solution lorsqu’elle « balance » entre deux attitudes ou deux comportements apparemment inconciliables. La démarche consiste d’abord à la faire prendre conscience de l’intention positive sous-jacente à chacune des options. Ensuite on l’amène à imaginer ou à créer une solution qui la satisfasse pleinement. Une dernière étape consiste à vérifier avec la personne que la solution envisagée est compatible avec ses choix personnels etses valeurs.

La négociation des parties [modifier]

Le processus de négociation des parties est comparable au recadrage en six étapes avec notamment les différences suivantes :

la personne concernée n’est pas hésitante mais plutôt « déchirée »,

il peut y avoir plusieurs choix bien différents.

Le succès de ce protocole repose en premier lieu sur la capacité à reconnaître la fonction positive de chacune des « parties » et à établir une sorte de dialogue entre chacune.

Le modèle de la négociation des parties est similaire à certaines des pratiques de thérapie familiale.

La double dissociation [modifier]

La technique de la double dissociation a été très pratiquée par Richard Bandler et est décrite dans son livre « Un cerveau pour changer ». Elle concerne des personnes souhaitant se défaired’un ressenti très « négatif » à propos d’une situation réellement vécue, par exemple une phobie. La personne est invitée à revivre son traumatisme, en général à l’envers, en étant spectatrice d’elle même.

Richard Bandler conduit son patient à imaginer un film dont il serait l’acteur, le spectateur et le projectionniste.

Résumé [modifier]

La PNL fait partie des nouvelles approches de la psychologie du quotidien, elle est utilisée aussi bien pour le développement personnel que pour la dynamique de groupe en entreprise ou pour le traitement des affections mentales. Elle se trouve ainsi au même niveau d’aspirations qu’un très grand nombre d’autres méthodes nées à la fin du XX e siècle, dont ellese détache cependant par son succès, lié à sa simplicité et aux promesses faites. Certains pensent que cette technique souffre d’une inadéquation entre ses aspirations et l’inexistence

de preuves scientifiques de son efficacité. Pour d’autres, la simplicité de la méthode peut nuire aux patients.

Notes [modifier]

1. ↑ Richard Bandler et John Grinder : Frogs Into Princes - Real People Press 1979

2. ↑ La programmation neurolinguistique ou l’art de manipuler ses semblables - Afis - Association française pour l’information scientifique

3. ↑ PNL et neurosciences sur france-pnl