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Réunion - débat Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 La CONFEMEN a organisé du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, une réunion-débat autour du thème de la 56 e session ministérielle prévue à Abidjan en juillet 2014 : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspec- tives pour l’après 2015 ». Une centaine de participants repré- sentant 24 pays membres de la CONFEMEN, d’organisations de la société civile et d’organismes nationaux et internationaux ont débattu sur les trois thématiques suivantes : accès à une éducation inclusive et de qualité pour tous dans une perspec- tive d’éducation de base élargie, du préscolaire au secondaire; gouvernance partenariale et décentralisée des systèmes édu- catifs régulés par les autorités publiques nationales et finance- ment durable des systèmes éducatifs pour plus d’efficience et un meilleur coût-efficacité. L’Organisation internationale de la Francophonie, la Banque islamique de Développement et la Coopération luxembour- geoise ont apporté leur soutien financier à l’organisation de cette réunion-débat qui a permis de faire un diagnos- tic de la qualité, de la gouvernance et du financement de nos systèmes d’éducation et de formation, en termes de forces et de faiblesses. Elle a permis en outre d’identifier les contraintes majeures qui entravent le développement et l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les pays francophones et de partager les expériences en matière de bonnes pratiques. La réunion-débat a enfin et surtout per- mis de dégager des actions prioritaires et des stratégies ÉDITORIAL Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2013-2014 reconnaît qu’il ne sera pas possible d’atteindre l’objectif de l’Éducation pour tous en 2015 du fait d’un certain nombre de constats : (i) 57 mil- lions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés ; (ii) l’accès n’est pas le seul problème ; la qualité de l’éducation est également une préoccupation majeure ; (iii) un tiers (1/3) des enfants qui fréquen- tent l’enseignement primaire ne possèdent pas les compétences de base (lecture, écriture et calcul) ; d’où l’appel lancé aux gou- vernements à redoubler d’efforts afin de « mettre l’apprentissage à la portée de toutes les personnes défavorisées, quels que soient les facteurs du désa- vantage – pauvreté, sexe, lieu de résidence ou autre ». L’amélioration de la qualité de l’apprentissage doit occuper une place centrale dans les stratégies de développement de l’éducation pour l’après 2015 afin, comme le stipule le rapport de l’EPT, « d’offrir des chances d’éducation aux quelque 250 millions d’enfants qui ne savent ni lire ni écrire et qui ne possèdent pas non plus les connaissances élémentaires en mathématiques ». L’amélioration de la qualité de l’éducation est au cœur des actions de la CONFEMEN depuis des décennies, à travers les évaluations nationales menées dans le cadre de son programme d’analyse des systèmes éduca- tifs (PASEC). Le programme a engagé depuis 2013, l’évaluation internationale des systèmes éducatifs de 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone dont le rapport international est attendu pour 2016. A l’initiative de la CONFEMEN, plusieurs rencontres régionales et internatio- nales ont été organisées et ont donné lieu à des publications dont l’une des plus importantes est le Document de réflexion et d’orientation intitulé : « La qualité de l’éducation, un enjeu pour tous : constats et perspectives », publié en 2010. Ces rencontres ont permis à la CONFEMEN de répondre à l’une de ses mis- sions qui consiste à animer la concertation entre ministres et experts afin d’éla- borer des positions communes et formuler des recommandations pour appuyer les politiques sous – régionales et internationales en matière d’éducation. L’atelier sous – régional sur le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatif qui se tient à Dakar les 20 et 21 mai 2014, s’inscrit dans cette volonté affichée et partagée de trouver des solutions per- mettant de renforcer l’utilisation des résultats des évaluations dans l’élaboration des politiques éducatives et pour un meilleur pilotage des systèmes éducatifs. Les résultats issus de cet atelier tout comme ceux de la réunion – débat (Dakar, 17 au 19 mars 2014), seront présentés à la 56 e Session ministérielle de la CONFE- MEN qui se tiendra à Abidjan du 8 au 12 juillet 2014 et à l’issue de laquelle, les ministres de la CONFEMEN adopteront des recommandations et arrêteront des actions en vue d’assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous. Le Secrétaire général KI Boureima Jacques Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 1 er trimestres 2014 - N° 33 04 ESPACE FRANCOPHONE : 9 e édition du concours des 10 mots de la Francophonie, 33 lauréats primés 05 ESPACE FRANCOPHONE : Le palmarès du concours 2014 06 ENTRETIEN : Renforcement des dispositifs nationaux d’évaluation 08 PARTENARIAT : Conférence internationale sur « Réussir l’Education en Afrique : l’enjeu des langues » 9 PARTENARIAT : 91 e session du Conseil permanent de la Francophonie 10 PARTENARIAT : conférence régionale sur l’éducation à la Réunion 10 PASEC : Évaluation internationale PASEC, des missions pour la préparation de la collecte 11 VIE DE LA CONFEMEN : Nouveaux visages 12 VIE DE LA CONFEMEN : Fin de mission Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la Confemen | … · 2015. 10. 16. · nisé avec l’appui de ses partenaires, la 9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie

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Réunion - débatÉducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défi s, priorités et perspectives pour l’après 2015

La CONFEMEN a organisé du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, une réunion-débat autour du thème de la 56e session ministérielle prévue à Abidjan en juillet 2014 : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défi s, priorités et perspec-tives pour l’après 2015 ». Une centaine de participants repré-sentant 24 pays membres de la CONFEMEN, d’organisations de la société civile et d’organismes nationaux et internationaux ont débattu sur les trois thématiques suivantes : accès à une éducation inclusive et de qualité pour tous dans une perspec-tive d’éducation de base élargie, du préscolaire au secondaire; gouvernance partenariale et décentralisée des systèmes édu-catifs régulés par les autorités publiques nationales et fi nance-ment durable des systèmes éducatifs pour plus d’effi cience et un meilleur coût-effi cacité.

L’Organisation internationale de la Francophonie, la Banque islamique de Développement et la Coopération luxembour-geoise ont apporté leur soutien financier à l’organisation de cette réunion-débat qui a permis de faire un diagnos-tic de la qualité, de la gouvernance et du financement de nos systèmes d’éducation et de formation, en termes de forces et de faiblesses. Elle a permis en outre d’identifier les contraintes majeures qui entravent le développement et l’amélioration de la qualité de l’éducation dans les pays francophones et de partager les expériences en matière de bonnes pratiques. La réunion-débat a enfin et surtout per-mis de dégager des actions prioritaires et des stratégies

ÉDITORIAL

Le Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2013-2014 reconnaît qu’il ne sera pas possible d’atteindre l’objectif de l’Éducation pour tous en 2015 du fait d’un certain nombre de constats  : (i) 57 mil-lions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés  ; (ii) l’accès n’est pas le seul problème  ; la qualité de l’éducation est également une préoccupation majeure ; (iii) un tiers (1/3) des enfants qui fréquen-tent l’enseignement primaire ne possèdent pas les

compétences de base (lecture, écriture et calcul) ; d’où l’appel lancé aux gou-vernements à redoubler d’efforts a� n de « mettre l’apprentissage à la portée de toutes les personnes défavorisées, quels que soient les facteurs du désa-vantage – pauvreté, sexe, lieu de résidence ou autre ». L’amélioration de la qualité de l’apprentissage doit occuper une place centrale dans les stratégies de développement de l’éducation pour l’après 2015 a� n, comme le stipule le rapport de l’EPT, « d’offrir des chances d’éducation aux quelque 250 millions d’enfants qui ne savent ni lire ni écrire et qui ne possèdent pas non plus les connaissances élémentaires en mathématiques ».

L’amélioration de la qualité de l’éducation est au cœur des actions de la CONFEMEN depuis des décennies, à travers les évaluations nationales menées dans le cadre de son programme d’analyse des systèmes éduca-tifs (PASEC). Le programme a engagé depuis 2013, l’évaluation internationale des systèmes éducatifs de 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone dont le rapport international est attendu pour 2016.

A l’initiative de la CONFEMEN, plusieurs rencontres régionales et internatio-nales ont été organisées et ont donné lieu à des publications dont l’une des plus importantes est le Document de ré� exion et d’orientation intitulé : « La qualité de l’éducation, un enjeu pour tous : constats et perspectives », publié en 2010. Ces rencontres ont permis à la CONFEMEN de répondre à l’une de ses mis-sions qui consiste à animer la concertation entre ministres et experts a� n d’éla-borer des positions communes et formuler des recommandations pour appuyer les politiques sous – régionales et internationales en matière d’éducation.

L’atelier sous – régional sur le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatif qui se tient à Dakar les 20 et 21 mai 2014, s’inscrit dans cette volonté af� chée et partagée de trouver des solutions per-mettant de renforcer l’utilisation des résultats des évaluations dans l’élaboration des politiques éducatives et pour un meilleur pilotage des systèmes éducatifs.

Les résultats issus de cet atelier tout comme ceux de la réunion – débat (Dakar, 17 au 19 mars 2014), seront présentés à la 56e Session ministérielle de la CONFE-MEN qui se tiendra à Abidjan du 8 au 12 juillet 2014 et à l’issue de laquelle, les ministres de la CONFEMEN adopteront des recommandations et arrêteront des actions en vue d’assurer une éducation inclusive et de qualité pour tous.

Le Secrétaire généralKI Boureima Jacques

 

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 1er trimestres 2014 - N° 33

04 ESPACE FRANCOPHONE : 9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie, 33 lauréats primés

05 ESPACE FRANCOPHONE : Le palmarès du concours 2014

06 ENTRETIEN : Renforcement des dispositifs nationaux d’évaluation

08 PARTENARIAT : Conférence internationale sur « Réussir l’Education en Afrique : l’enjeu des langues »

9 PARTENARIAT : 91e session du Conseil permanent de la Francophonie

10 PARTENARIAT : conférence régionale sur l’éducation à la Réunion

10 PASEC : Évaluation internationale PASEC, des missions pour la préparation de la collecte

11 VIE DE LA CONFEMEN : Nouveaux visages

12 VIE DE LA CONFEMEN : Fin de mission

Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

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GRANDES RENCONTRES

appropriées pour le programme de développement de l’après 2015. Les conclusions serviront à l’élaboration du document de réflexion et d’orienta-tion qui sera adopté par la Conférence ministérielle d’Abidjan.

La réunion a été rehaussée par la pré-sence de la ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, Présidente en exercice de la CONFEMEN, le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat du Sénégal, représentant le ministre de l’Éducation nationale, le ministre de l’Enseignement pré-universi-taire et de l’Alphabétisation de la Guinée et le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique et profes-sionnel du Gabon. Dans leurs messages, les ministres ont mis l’accent sur la néces-sité de résoudre les questions d’accès, d’équité, de qualité et de gouvernance de l’éducation, de développer le cursus professionnel et technique, ainsi que la formation continue tout au long de la vie.

L’exposé introductif a été présenté par Monsieur Mamadou NDOYE, expert-consultant. Après avoir présenté le contexte, les objectifs et la probléma-tique à traiter en vue de la 56e Conférence ministérielle, il a fait un état des lieux de la situation de l’Éducation pour tous (EPT) en exposant l’historique, le bilan, les perspectives, les priorités et les défi s pour les pays membres de la CONFE-MEN. De cet exposé, il est ressorti les messages suivants : promouvoir des politiques transformationnelles ; poser la qualité comme inséparable de l’équité et de l’effi cacité externe ; s’appuyer sur la gouvernance partenariale décentralisée pour mobiliser un large engagement en faveur de la qualité et de l’équité ; situer l’école et la classe comme lieux déci-sifs d’investissements et d’action où se déroulent les changements pour l’amé-lioration continue de la qualité ; mobiliser des ressources additionnelles, élément indispensable pour élargir une éduca-tion de base inclusive et de qualité au secondaire ; assurer une éducation et

un apprentissage tout au long de la vie, équitable et de qualité pour tous d’ici à 2030, à travers des changements de pa-radigmes, de nouvelles politiques et de nouveaux systèmes.

Les échanges enregistrés à l’issue de l’exposé introductif ont porté notamment, sur les raisons de la non-atteinte des objectifs de Dakar 2000 ; les problèmes liés à la mobilisation du fi nancement pour l’éducation; la nécessité de la prise en compte des recommandations de la 56e session ministérielle de la CONFE-MEN par les chefs d’États lors du pro-chain Sommet de la Francophonie en novembre 2014 dans la perspective des réunions internationales à venir en 2015 ; la nécessité pour les chefs d’États de favoriser l’intégration des bonnes pra-tiques suggérées par la société civile, dans leurs efforts visant à améliorer la qualité de l’éducation ; la problématique de l’inclusion des enfants à besoins spé-cifi ques dans les systèmes éducatifs qui manquent de personnel formé à cet effet.

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

ALBUM PHOTOS

Les principales conclusions de la réunion-débat

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GRANDES RENCONTRES

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CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Le cadre de politique générale dégagé à l’issue des travaux en atelier fait ressortir que :

• L’EPT n’est pas une option parmi d’autres, encore moins une utopie, mais une obligation éthique et légale qui s’impose aux États, un bien public mondial qui engage la responsabilité de la communauté internationale ;

• L’équité, ce n’est pas donner le même type d’éducation à tous, mais plus et mieux à ceux qui en ont le moins et selon les besoins ;

• La qualité n’existe pas sans l’équité ;

• L’EPT exige de dépasser le modèle unique pour tous afi n de promouvoir un système ouvert, diversifi é, fl exible et intégré offrant à chacun et à cha-cune les opportunités d’apprentissage correspondant à ses besoins et à sa situation (vision holistique) ;

• L’EPT n’est pas l’éducation pour l’édu-cation, ni la simple acquisition de « savoirs décontextualisés », c’est le développement de connaissances, de compétences et d’attitudes permet-tant à l’apprenant de faire face avec

succès aux problématiques essen-tielles de leur environnement local, national, régional et mondial (déve-loppement durable : conscience et comportement écologiques, sociétés inclusives, tolérance, paix et sécurité).

Des stratégies ont été également identi-fi ées pour chacune des trois thématiques et des recommandations énoncées no-tamment :

• Accroître de façon substantielle le fi nancement de l’éducation en accor-dant au secteur une moyenne de 8% du PIB ;

• Promouvoir des politiques transfor-mationnelles pour construire des sys-tèmes éducatifs ouverts, fl exibles et réactifs aux besoins des jeunes et à la demande évolutive de la société et de l’économie ;

• Se focaliser sur l’école et la classe comme lieux décisifs d’investisse-ments et d’action où se déroulent les changements pour l’amélioration continue de la qualité ;

• Réussir l’autonomisation administra-tive, fi nancière et pédagogique des

établissements et faire émerger un leadership transformationnel à la base tout en renforçant les capacités des acteurs ;

• Développer des politiques systé-miques de mobilisation et d’utilisation optimales des enseignants : recrute-ment rigoureux, formation initiale et continue pertinente et effi cace pour l’amélioration continue de l’apprentis-sage, déploiement rationnel en fonc-tion des besoins du terrain, conditions d’emploi valorisantes, évaluation et reconnaissance du mérite, gestion de la carrière incitative ;

• Appuyer la recherche et l’évaluation pour l’accompagnement scientifi que et technique de la formulation des po-litiques et du pilotage des réformes ;

• Renforcer les capacités des parlemen-taires et autres élus pour une compré-hension approfondie des politiques, objectifs et stratégies d’éducation ;

• Se focaliser sur l’équité et la qua-lité comme les deux piliers combinés d’une éducation de base élargie, in-clusive et de qualité pour tous.

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ESPACE FRANCOPHONE

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Dans le cadre de la Quinzaine de la Francophonie, la CONFEMEN a orga-nisé avec l’appui de ses partenaires, la 9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie qui a porté cette an-née sur le thème « Dis-moi dix mots à la folie ». Ce thème illustre la capacité de la langue française à accueillir les inventions verbales, lexicales, séman-tiques, graphiques et sonores les plus inattendues. Les 10 mots de l’édition 2014 sont : ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu, zigzag.

Cadre d’expression des talents litté-raires et artistiques des élèves autour des dix mots choisis chaque année par les instances de la Francophonie pour promouvoir la langue française, le concours est destiné aux élèves du niveau élémentaire, du moyen et du secondaire des établissements pu-blics et privés des pays participants. Il vise à renforcer les connaissances des élèves sur les fondements de la Francophonie, à raffermir leur senti-ment d’appartenance à la commu-nauté francophone et à développer,

chez les scolaires, l’esprit de créati-vité.

Sept pays ont participé à l’édition 2014 : Burundi, Cameroun, Mali, Ile Maurice, Niger, Sénégal et Tchad. Au niveau du Sénégal, le Concours a en-registré la participation de 150 établis-sements répartis dans les 14 régions du pays pour un effectif de près de 10 000 élèves participants. Le jury natio-nal et le jury supranational ont primé au total 33 œuvres.

La cérémonie de remise des prix aux lauréats s’est déroulée le 11 avril 2014 à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Cette cérémonie a été co-orga-nisée avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) qui a procédé à la remise des diplômes à 25 réci-piendaires des Formations ouvertes et à distance. La cérémonie a regrou-pé environ 800 personnes. Outre les lauréats, élèves, enseignants, enca-dreurs, et parents d’élèves, on notait la présence d’un grand nombre de personnalités, notamment des auto-rités des ministères en charge de l’éducation et de la culture, des Am-bassadeurs accrédités au Sénégal, des représentants des organisations internationales et interafricaines.

Créé en 2006, le Concours des 10 mots de la Francophonie est une ini-tiative de la CONFEMEN visant à mar-quer sa participation à la célébration de la Journée internationale de la Francophonie fi xée chaque année au mois de mars. Au Sénégal cette célé-bration est inscrite dans l’agenda du Groupe des Amis de la francophonie (GAF) qui comporte plusieurs autres activités dont la mise en œuvre s’est étalée cette année sur la période al-lant du 19 mars au 2 avril 2014.

Comme l’a reconnu le Secrétaire général de la CONFEMEN, avec ce concours on peut affi rmer que les enfants ont du talent et on peut être fi er de leur aisance à manier la langue française.

9e édition du concours des 10 mots de la Francophonie : 33 lauréats primés

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LAURÉATS SUPRANATIONAUXPRODUCTIONS ÉCRITES Rang Prénom et Nom Ecole/ Classe Pays

ÉLÉMENTAIRE

1er prix Namata KARIMOU HAMIDOU École primaire de Toula / CM2 Niger (Tillabéri)

2e prix Akram OUCHAR EPCA / CM2 Cameroun (Yaoundé)

3e prix Fatoumata Ndiaya SALL Les cours AWA et KHASSIM / CM2 Sénégal (Dakar)

MOYEN (6e – 5e)

1er prix Trishan TEEROOVENGADUM James Toolsy Govt School / STD VI Blue Maurice (Curepipe)

2e prix Mohamed COULIBALY Sincina Kinisso / 6e année Mali (Sikasso)

3e prix Abdel Razakh Mahamat ABDELKERIM Lycée d’enseignement général Thilam-thilam / 5e Tchad

MOYEN (3e – 4e)

1er prix Gloria DINGAO Lycée du Sacré-Cœur / 4e C Tchad (Ndjaména)

2e prix Mariétou SARR Institution NOTRE DAME / 4e Sénégal (Dakar)

3e prix TAKIA Nadjma SOW Lycée du Sacré-Cœur / 4e D Tchad (Guéra)

SECONDAIRE

1er prix Aissatou DIOP WEST AFRICAN COLLEGE OF THE ATLANTIC / 1re Sénégal (Dakar)

2e prix Abdoulaye YOUSSOUF Lycée du Sacré-Cœur / 1re L Tchad (Ndjaména)

3e prix Radiane-Badiscelle ITEKA Lycée de la CO.MI.BU Burundi

PRODUCTIONS ARTISTIQUES (Illustration)1er prix Serigne Amdy NIANG CEM KEUR GOUMACK / 3e Sénégal (Dakar)

2e prix Amadou Tidiane TOURE DARSALAM 2e Cycle « A » / 9e année Mali (Sikasso)

3e prix Amina Sylvie ABDOUL Lycée du Sacré-Cœur Tchad (Ndjaména)

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ESPACE FRANCOPHONE

Le palmarès du concours 2014

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Le Directeur de Cabinet du ministère de l’éducation remettant un prix Une lauréate recevant son prix du Secrétaire général de la CONFEMEN

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ENTRETIEN

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Le PASEC a organisé les 13 et 14 janvier 2014 à Abidjan, un ate-lier au cours duquel, les résultats d’une étude sur les mécanismes nationaux d’évaluation, menée au-près des 12 pays participants, ont été présentés et discutés. Le Coor-donnateur du PASEC, M. Jacques MALPEL et le Consultant, M. Fran-çois ROBERT nous livrent leurs appréciations.

Quels sont les grands points à retenir de l’atelier sur les mécanismes nationaux d’évaluation ?

François ROBERT

Le constat général qui s’est dégagé dans l’exploitation de l’étude que nous avons réalisée sur les dispositifs natio-naux d’évaluation, est que la mesure du niveau d’acquisition des élèves après les tests standardisés est une activité qui se mène depuis 10 ou 15 ans mais qui reste irrégulière, un peu sporadique, qui se fait au gré des opportunités et a du mal à s’installer de façon pérenne dans certains ministères de l’éducation.

Il y a néanmoins des variations locales. Les dispositifs sont plus formalisés dans certains pays avec moins de dépen-dance vis-à-vis des fi nancements exté-rieurs, une gestion plus récurrente et avec des études réalisées sur le plan strictement national. Plus la fonction est régulière plus elle est installée dans un endroit bien visible et bien stable de l’institution.

Dans tous les cas la réalisation de mesures du niveau d’acquisition des élèves du primaire reste assez indépen-dante des autres formes d’évaluation pratiquées dans le système et peu reliée au sein d’un pilotage unique. Il y a peu de relation avec les services des exa-mens et avec les inspections.

L’un des points encourageants au-jourd’hui est qu’il n’y a plus de question-nements sur l’utilité de l’évaluation. Il y a un accord général sur l’intérêt des éva-luations.

Jacques MALPEL L’enquête menée par le consultant a tenu compte de l’historique du programme et de ce qui est souhaité pour les évalua-tions dans les années à venir, que ce soit concernant le positionnement institutionnel

des équipes d’évaluation ou l’utilisation des résultats des évaluations. les activités du PASEC reposent sur 3 piliers du PASEC qui sont complémentaires et interdépendants : des données fi ables et des analyses statis-tiques solides ; des équipes nationales per-formantes dont les capacités sont renfor-cées avec un encrage institutionnel clair et enfi n une utilisation optimale des résultats des évaluations afi n de nourrir le dialogue sur les politiques sectorielles.

Avec cette étude, nous ouvrons une nou-velle page de l’histoire du PASEC. Nous commençons avec un échantillon de 12 pays qui participent à cette réfl exion, mais la vocation c’est de l’élargir à tous les pays qui participent aux évaluations PASEC afi n que dans tous les pays de la CONFEMEN qui participent ou sou-haitent participer aux évaluations du PASEC se mette en place cette réfl exion.

Je voudrais rappeler que l’investisse-ment massif qui a été fait au niveau de l’accès à l’école est une avancée même s’il n’est pas encore suffi sant. Des amé-liorations sur le plan de la qualité et de la performance des systèmes sont indis-pensables. Quand on prend le cas des premières années du cycle primaire, les redoublements sont très importants et les enfants qui redoublent n’ont pas de meilleur niveau que les autres. Il s’agit non seulement d’une question de qua-lité, mais aussi d’effi cacité et de poli-tiques éducatives. Beaucoup d’enfants

inscrits en CI redoublent ; cela coûte très cher pour la communauté pour un résultat nu en termes d’apprentissages et négatif pour les familles qui nour-rissent un ressentiment envers l’école quand elles voient leurs enfants en être rejetés.

A l’heure du bilan de l’EPT et des perspectives pour 2015, peut-on dire que les évaluations internationales du PASEC sont venues au bon moment ?

Jacques MALPEL

Les évaluations internationales du PASEC sont venues au bon moment pas uniquement pour une question d’agenda international, mais parce que le PASEC ne pouvait plus fonctionner comme cela se faisait avant. Les équipes lors des débats des deux jours ont montré à l’évi-dence que le positionnement tel qu’il a été vécu centré exclusivement sur des évaluations au cas par cas, n’est plus acceptable. Entre deux évaluations les équipes nationales ont tout le temps d’être démobilisées. De plus il y a une forte demande pour plus de comparai-son internationale.

François ROBERT Pour aller dans le même sens mais à un moment historique différent. L’éducation pour tous ce n’est pas un « truc » qui date de très loin. A l’indépendance, les pays d’Afrique n’avaient pas pour objec-tif l’éducation pour tous, mais pour le renouvellement des cadres ; car il fallait

Renforcement des dispositifs nationaux d’évaluationEntretien avec Jacques MALPEL, Coordonnateur du PASEC et François ROBERT, Consultant

Jacques MALPEL, Coordonnateur du PASEC

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ENTRETIEN

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CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

former des cadres afi n de remplacer les administrateurs coloniaux. Donc cela a donné un certain nombre de politiques éducatives qui ont mis l’accent sur le supérieur et le secondaire. Le tour-nant politique majeur est venu après la Conférence de Jomtien en 1990 et l’en-gagement en faveur de l’éducation pour tous.

Quels messages pour une meilleure utilisation des résultats des évaluations dans les politiques éducatives ?

François ROBERT

Mon message c’est celui à l’adresse des techniciens d’évaluation et aux agents du PASEC. Ils doivent mettre l’accent sur des questions de recherche et analyser les objectifs et termes de référence des évaluations conduites (Pour qui , pour quoi ?). Les résultats doivent être for-mulés dans des termes utilisables pour les décideurs politiques. On observe aujourd’hui un raffi nement dans la pré-sentation du questionnement qui est très

louable, mais qui ne correspond pas aux attentes et aux enjeux permettant de dé-boucher sur des actions politiques. Ce n’est pas très utile de sortir des résul-tats qui ne peuvent pas se traduire en termes de politiques éducatives. Et ceci peut être contre-productif surtout si les décideurs, ne voient pas comment ils peuvent orienter leur fi nancement, leurs actions. Ils ne seront pas motivés pour continuer à soutenir ces travaux.

Jaqcues MALPEL

En fait on doit surtout changer la nature des messages, ils doivent être acces-sibles à tous et ne pas seulement être compris que par les techniciens. Pour moi on doit avoir un message vis-à-vis des politiques. Cela peut se traduire par des messages dérangeants, mais ces messages doivent être compré-hensibles. Il faut associer un certain nombre d’acteurs, comme la société civile, les institutions de recherche, qui doivent avoir accès dans des termes clairs aux conclusions de nos travaux. Pour faire vivre le dialogue sur les poli-tiques sectorielles. Le partenariat mon-dial de l’éducation a encouragé la mise en place d’un cadre de dialogue sur les politiques sectorielles, le groupe local éducation ; ce cadre peut être une ins-tance qui a à connaître et à débattre de ces résultats.

François Robert, le Consultant qui a conduit l’étude sur les mécanismes nationaux d’évaluation

Une vue des participants lors de l’atelier d’Abidjan sur les mécanismes nationaux d’évaluation.

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PARTENARIAT

CIEP : Conférence internationale sur « Réussir l’Éducation en Afrique : l’enjeu des langues »

Le Centre international d’études péda-gogiques (CIEP) a organisé les 27 et 28 mars 2014, à Sèvres, une Conférence internationale en association avec d’autres partenaires, parmi lesquels l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), la Conférence des ministres de l’Éduca-tion des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), l’Orga-nisation internationale de la Franco-phonie (OIF), le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), l’Agence uni-versitaire de la Francophonie (AUF), la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Confédé-ration suisse, le ministère français des affaires étrangères et l’Agence fran-çaise de développement (AFD).

Les objectifs de cette rencontre étaient de présenter des exemples de poli-tiques linguistiques mises en œuvre dans l’enseignement scolaire dans l’ensemble de l’Afrique, de compa-rer les acquis des élèves selon les différentes zones linguistiques et de réfl échir aux besoins en formation des enseignants en contexte plurilingue pour améliorer la qualité de l’enseigne-ment. Les principaux bailleurs pour l’éducation en Afrique ont été invités à présenter leurs objectifs pour le déve-loppement des systèmes éducatifs africains et à voir dans quelle mesure ils peuvent prendre en compte les be-

soins liés aux questions linguistiques dans leur politique d’appui aux États.

Au cours de cette rencontre, le Secré-taire général de la CONFEMEN a fait une communication qui a porté sur le thème : « Systèmes éducatifs et multi-linguisme en Afrique subsaharienne ». Après avoir présenté les principales ca-ractéristiques des systèmes éducatifs des pays africains au sud du Sahara, le Secrétaire général a posé la probléma-tique des langues d’enseignement en soulignant que dans la plupart de ces pays, les enseignements et les appren-tissages se font dans une autre langue que les langues nationales.

Faisant le constat général de l’ab-sence de politiques linguistiques vi-sant à valoriser les langues nationales, KI Boureima Jacques a toutefois cité quelques initiatives locales d’utilisation des langues nationales développées dans certains pays dans le cadre des campagnes d’alphabétisation. D’autres initiatives ont été expérimen-tées pour introduire les langues natio-nales comme langues d’enseignement à l’école (écoles bilingues, écoles satellites, écoles franco - arabes, etc.).

Au nombre des acquis fi gurent la codifi cation et la transcription à partir des années 70, de certaines langues nationales, notamment celles qui sont les plus parlées, contribuant ainsi à

la promotion de l’alphabétisation et favorisant la naissance d’un système non formel de l’éducation qui s’est développé en parallèle au système formel dans la quasi-totalité des pays africains francophones. Pour le Secré-taire général, cette dualité, à savoir un système formel utilisant le français dès les premiers apprentissages et un système non formel utilisant essentiel-lement les langues nationales, est l’un des traits marquants des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone.

En dépit de quelques expériences plus ou moins réussies comme la méthode « apprendre le français à partir des ac-quis de l’alphabétisation » (ALFAA), le Secrétaire général fera remarquer que l’absence de véritables passerelles entre les deux systèmes, formel et non formel, ne facilite pas l’utilisation des langues nationales dans le système formel.

Le multilinguisme est-il un atout ou une contrainte à l’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs ?

En partageant sa réfl exion sur cette problématique, le Secrétaire général a d’abord décrit le contexte de l’Afrique qui est un continent où le multilinguisme fait partie des réalités socio – culturelles en prenant l’exemple sur le Cameroun qui compte plus de 200 langues et le Burkina Faso, une soixantaine.

Au vu de cette réalité, des question-nements légitimes se posent : Dans quelles mesures peut – on mener les enseignements et les apprentissages dans la ou les langues nationales au niveau du système formel tout en pré-servant la cohésion sociale et l’unité nationale ? N’y a – t – il pas un risque de cultiver et d’exacerber le régiona-lisme ? Les coûts de cette réforme sont – ils soutenables ? Quelles stra-tégies faut – il développer pour avoir l’adhésion des communautés à l’utili-sation des langues nationales dans le système éducatif formel ? Les langues nationales des pays d’Afrique subsa-harienne sont – elles, pour le moment, en mesure de préparer les jeunes aux emplois décents dans le contexte de

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KI Boureima Jacques, Secrétaire général de la CONFEMEN

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La CONFEMEN à la 91e session du Conseil permanent de la Francophonie

La 91e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) s’est réunie le 28 mars 2014 à Paris, sous la pré-sidence du Secrétaire général de la Francophonie, SEM. Abdou Diouf. Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques a présenté une communication à cette session du CPF qui réunit les représentants personnels des 77 chefs d’États et de gouvernements membres et Observa-teurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

La communication du Secrétaire général a porté essentiellement sur la Réunion-débat organisée par la

CONFEMEN avec l’appui de ses partenaires (OIF, Coopération luxem-bourgeoise, BID), du 17 au 19 mars 2014 à Dakar, sur le thème : « Éduca-tion inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défi s, priorités et perspectives pour l’après 2015 ».

Cette communication a permis aux participants de s’approprier les dé-marches et les actions menées par la CONFEMEN dans le cadre des ré-fl exions pour la défi nition de nouveaux objectifs de développement de l’édu-cation pour l’après 2015.

La CONFEMEN saisit toujours l’occa-sion des réunions des instances de

la Francophonie pour renforcer ses orientations dans les décisions de la Francophonie. Les conclusions de la réunion-débat, présentées au CPF, seront examinées par les ministres de l’éducation lors de la 56e session ministérielle de la CONFEMEN qui se tiendra en juillet prochain à Abidjan, à l’issue de laquelle, les ministres adop-teront des messages importants et des recommandations fortes pour por-ter la voix de la Francophonie pour une éducation inclusive et de qualité pour tous pour l’après 2015.

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PARTENARIAT

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globalisation ou de mondialisation ?

Pour KI Boureima Jacques, le multilin-guisme est un facteur qui contribue au renforcement de la diversité culturelle qui est une valeur universelle et un patrimoine mondial. Toutefois, dans le contexte de l’école, a priori, il semble être une contrainte.

Heureusement, dira-t-il, au vu des résultats de la recherche, cette contrainte est bien surmontable si un certain nombre de conditions sont réunies, notamment la volonté

politique, l’engagement ferme des acteurs et experts, l’adhésion des po-pulations, l’utilisation des langues na-tionales comme langues offi cielles en plus des langues étrangères, le fi nan-cement assuré, un appui conséquent à la recherche sociolinguistique.

Le Secrétaire général a conclu son propos en notant que le multilin-guisme n’est pas un obstacle en soi dans l’introduction et l’utilisation des langues nationales dans les systèmes éducatifs des pays d’Afrique subsa-

harienne ; mais certaines conditions de réussite doivent être réunies au préalable, notamment une bonne politique linguistique, une volonté politique, l’adhésion des populations bénéfi ciaires et des enseignants bien formés tant sur le plan linguistique que sur le plan pédagogique. Ce choix pour le bilinguisme et le multilin-guisme doit tenir compte des langues étrangères qui font partie de l’histoire du continent (le français, l’anglais, l’espagnol, le portugais et l’arabe).

➤ L’éducation de base : vers une nouvelle école, 1995.

➤ L’insertion des jeunes dans la vie active par la formation professionnelle et technique, 1996.

➤ Dynamique partenariale et qualité de l’éducation/formation, 1998.

➤ Stratégies pour une refondation réussie des systèmes éducatifs, 2000.

➤ Stratégies de renforcement du fi nancement et de la gestion en vue de l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation/formation, 2002.

➤ L’évaluation des systèmes éducatifs : pour un meilleur pilotage par les résultats, 2004.

➤ Pour une nouvelle dynamique de la gestion scolaire, 2006.

➤ Enseignement secondaire et perspectives, 2008.

➤ La qualité de l’éducation, un enjeu pour tous : constats et perspectives, 2010.

➤ La diversifi cation de l’offre d’éducation de base : les grands défi s pour l’école de demain, 2013.

➤ L’Analyse des politiques éducatives des pays du Sud, membres de la CONFEMEN, 2013.

La CONFEMEN, des publications riches et variées à retrouver sur www.confemen.org

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PARTENARIAT

La ministre de l’Éducation de Sey-chelles, Mme Macsuzy Mondon, a conduit la délégation de son pays à la première conférence régionale sur l’éducation tenue à Saint Denis, à la Réunion, du 14 au 16 avril 2014. Cette conférence, organisée par l’Académie de la Réunion, s’inscrit dans le cadre du trentième anniversaire de cette ins-titution.

Plus de quatre vingt-dix participants comprenant les hauts responsables de l’éducation des pays partenaires (Madagascar, Maurice, Réunion, Sey-chelles, l’Union des Comores et Mo-zambique), ainsi que des partenaires ont participé à cette grande rencontre régionale.

Cette conférence régionale sur l’éduca-tion a servi pour la première fois, d’op-portunité d’échanges directs, entre au-torités éducatives des pays de la zone, sur les problématiques et enjeux de coopération partagée dans le domaine de l’éducation. L’enjeu consistait en effet à parvenir, à moyen terme, à une stratégie régionale commune de coo-pération en éducation en s’appuyant sur une analyse des besoins des sys-tèmes éducatifs de la zone sud-ouest de l’océan Indien.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre Macsuzy Mondon, a présenté la politique éducative seychelloise et le bilan des progrès accomplis dans le cadre de la réforme de l’éducation de 2009. Elle a surtout souligné la forma-tion des enseignants comme une prio-rité dans le système éducatif vers l’at-teinte d’une éducation de qualité dans la nouvelle stratégie à moyen terme de l’Éducation 2013-2017. Elle a exprimé sa gratitude à La Réunion pour les lon-gues années de coopération fructueuse avec les Seychelles ; ce qui a donné naissance à de nombreux projets, entre autres, la formation des formateurs en formation technique et professionnelle et le programme d’assistants réunion-nais en éducation, dans les écoles. Ce dernier programme, en place depuis 2007, en partenariat avec le Conseil général de la Réunion apporte une contribution au développement de la francophonie aux Seychelles.

La conférence comprenait quatre tables rondes qui ont porté sur les thèmes : la langue française au contact des lan-gues de l’océan Indien ; le pilotage des systèmes éducatifs et la qualité de l’éducation ; la formation, l’insertion professionnelle et la mobilité et enfi n, le

développement des formations inter-nationalisées. Les déléguées seychel-loises ; Madame Merida Delcy, Secré-taire générale, Dr Marie-Reine Hoareau, conseillère technique aux relations in-ternationales et Mademoiselle Zitabella Labiche, conseillère pédagogique ont fait des interventions sur la situation des Seychelles sur chacun des thèmes des tables rondes.

Réseau d’information et de communication de la CONFEMEN

(RIC) Seychelles

Île de la Réunion : conférence régionale sur l’éducation

CONFEMEN INFOS N° 33 - 1er trimestre 2014

Macsuzy Mondon, ministre seychelloise de l’éducation

Évaluation internationale PASEC :DES MISSIONS POUR LA PRÉPARATION DE LA COLLECTE

Des missions d’appui à la préparation de la collecte des données de l’évaluation internationale PASEC ont été réalisées par les Conseillers techniques du PASEC dans les pays. C’est dans ce cadre que Mme Aurore DU ROY, Conseillère technique, à la Division Instrument et Collecte des données, s’est rendue à Abidjan du 9 au 16 mars 2014.

L’objectif de la mission était de vérifi er l’état d’avancement des préparatifs de

la collecte des données, d’appuyer l’équipe nationale PASEC pendant la formation des administrateurs de 2e année, de rencontrer les partenaires techniques et fi nanciers en vue de les informer des activités du PASEC et enfi n de préparer le terrain pour l’évaluation collège.

La formation des administrateurs de 2e année, qui marque le lancement des opérations de terrain en Côte d’Ivoire pour l’évaluation PASEC 2014,

a fait l’objet d’un engagement fort de la part du Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, marqué par la présence de Mme la Ministre Kandia CAMARA lors de la cérémonie d’ouverture de la formation. Il s’est agi d’un signal positif quant à l’engagement du pays dans le processus d’évaluation des acquis de sa population scolaire, et à sa détermination à faire usage des résultats pour le pilotage de son système.

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VIE DE LA CONFEMEN

➤ Atelier sur le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatifsDakar les 20 & 21 mai 2014

➤ Réunion du Groupe de travail des correspondantes et correspondants nationaux de la CONFEMEN Dakar les 22 & 23 mai 2014

➤ 56e Session ministérielle de la CONFEMENAbidjan du 8 au 12 juillet 2014

Les Grands Rendez-vous à venir :

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Nouveaux visages

Julie Arnoux, de nationalité française, a rejoint la CONFEMEN le 1er mars 2014 pour un stage de 6 mois à la division instruments du PASEC. Elle travaille sur la question de l’évaluation des compétences et pratiques des enseignants du primaire dans les pays d’Afrique subsaharienne. Titulaire du Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles, Julie a débuté sa carrière d’enseignante en France avant de prendre la route pour le Sénégal où elle a exercé 5 ans à l’école franco-sénégalaise de Fann à Dakar. Interpellée par les questions d’éducation et de développement, elle a entrepris un master 2 « Pilotage et évaluation dans les systèmes éducatifs » avec l’IREDU et l’université de Bourgogne. Elle a rejoint la CONFEMEN pour effectuer son stage de fi n d’études.

Aurore DU ROY, est diplômée en Master de Coopération internationale en éducation et formation de la Sorbonne - Paris V.

Elle a rejoint la CONFEMEN en novembre 2013 en tant que Conseillère technique, recrutée au titre du programme de Volontariat International en Administration du Ministère des Affaires Etrangères français. Elle a été affectée à la division Instruments et Collecte des données du PASEC. Elle y est chargée notamment du suivi de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Burundi dans le cadre de l’évaluation PASEC 2014. Elle a travaillé précédemment au CIEP, à l’AUF et dans le secteur privé.

Marie Anitha Jaotody, de nationalité malgache, a intégré l’équipe du pôle des politiques éducatives de la CONFEMEN depuis novembre 2014 dans le cadre du programme de volontariat international de la Francophonie (VIF). Elle appuie les conseillères en politiques éducatives dans la recherche et la conception d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs sur la qualité de l’éducation. Elle est titulaire d’une maîtrise bilingue en affaires publiques et internationales de l’Université York (Toronto, ON) et d’une licence en science politique de l’Université de Montréal (Montréal, QC). Grâce à la « Bourse Abdou Diouf » du Ministère des Relations internationales, Francophonie et commerce extérieur du Québec, elle a effectué un stage professionnel à l’Observatoire de la langue française de l’OIF de septembre 2012 à mars 2013. En 2014, elle effectue un séjour au Québec (QC) en tant que chercheure invitée à l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF).

Fatimata BA Diallo, de nationalité sénégalaise, est mise à la disposition de la CONFEMEN par le Ministère de l’Éducation nationale du Sénégal en octobre 2013 en qualité de conseillère en politiques éducatives. Elle a d’abord servi, pendant une dizaine d’années comme professeur de lettres classiques avant d’être Inspectrice de l’Éducation nationale, à la Direction de l’enseignement élémentaire du Sénégal, où elle a été chargée, entre autres projets, des Initiatives pour développer la lecture à l’école et dans la famille.

Elle a servi par la suite comme Inspectrice de l’enseignement moyen secondaire (IEMS) à l’inspection d’académie de Dakar avant d’être nommée en 2008, directrice de l’Institut national d’études et d’actions pour le développement de l’Éducation, où elle a coordonné l’élaboration du document national de politique du manuel scolaire, de même que les Évaluations nationales des rendements scolaires (SNERSV et VI), l’évaluation d’impact des projets d’écoles et l’évaluation des acquis des élèves en lecture et mathématiques.

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www.confemen.org

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VIE DE LA CONFEMEN

Khady FAYE BA, de nationalité sénégalaise, a servi à la CONFE-MEN de Octobre 2013 à avril 2014, en tant que consultante au niveau du PASEC. Dans le cadre des éva-luations groupées du PASEC 2014-2016, Mme Faye a apporté son ap-pui à la création des masques de saisies des enquêtes et la mise en place d’une proposition de métho-dologie harmonisée de traitement des données. Parallèlement à cela, Mme Khady FAYE BA a appuyé le pôle des politiques éducatives dans la mise en place d’une série d’indicateurs pertinents pour le projet d’observatoire de la CONFE-MEN sur la qualité de l’Éducation. Disponible et courtoise, son pas-sage au STP a été bien salué.

Lyne Gingras est de nationalité cana-dienne. Mise à disposition du Secrétariat technique permanent (STP) de la CONFE-MEN en janvier 2012 par le Ministère de l’éducation du Canada, Mme Lyne GIN-GRAS y a travaillé en qualité de Conseil-lère en politiques éducatives pendant 2 ans. Courtoise, affable, très dynamique, Mme GINGRAS a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’un goût très prononcé pour le travail bien fait. Au terme de son mandat, Mme GINGRAS a quitté le STP en avril 2013 pour rejoindre son pays, où l’attendent de nouvelles perspectives.

Fin de mission

Fatou Ndoye Diop, de nationalité sénégalaise, a été mise à la dis-position du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN en avril 2008 par le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal. Elle a apporté son expérience à la CONFEMEN durant cinq ans en qualité de conseillère en poli-tiques éducatives. Au sein du pôle des politiques éducatives, elle a apporté sa contribution dans l’élaboration et la mise en œuvre des activités de développement de l’éducation et de la formation technique et professionnelle. Elle a su faire preuve de professionna-lisme et de l’amour pour le travail dans la préparation et la tenue des grandes rencontres de la CONFEMEN, notamment les ses-sions ministérielles. Mme Ndoye a quitté le secrétariat technique per-manent en décembre 2013 pour faire valoir ses droits à la retraite.

CONFEMEN INFOSest un trimestriel consacré à l‛actualité, à la recherche et au partenariat dans le

secteur de l‛éducation ainsi qu‛à toutes les activités de la CONFEMEN dans le monde.Il est publié par le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN.

Directeur de publication : KI Boureima JacquesRédacteur en chef : Abobacar SyCollaboration : Fatimata Ba Diallo, Lyne Gingras, Anne Penda Sène, Mahip Diop, Gnagalé Babakan, Amadou Thiam, équipe PASEC.

Secrétariat technique permanent de la CONFEMENComplexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage

Avenue Cheikh Anta Diop • BP 3220 Dakar-SENEGALTél. : 221 33 859 29 90 • Fax : 221 33 825 17 70

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