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PROGRAMME DU 25 DECEMBRE 2013 AU 04 FEVRIER 2014 MARTIGUES cinemajeanrenoir.blogspot.com Nymphomaniac JEAN RENOIR Le Loup de Wall Street

Programme Renoir Martigues Janvier 2014

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PROGRAMME DU 25 DECEMBRE 2013 AU 04 FEVRIER 2014 MARTIGUES

cinemajeanrenoir.blogspot.com

NymphomaniacJ E A N R E N O I R

Le Loup de Wall Street

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CINE REALITES

Enfants ValisesXavier de Lauzanne France, 2013, 1h26Apprendre le français, un métier, s'acclimater culturelle-ment, se fabriquer un avenir en dépit du passé. Voilà ce qui attend les adolescents « primo-arrivants », réunis dans la classe de Madame Legrand : ils arrivent du Maghreb et d'Afrique noire, avec ou sans parents, avec ou sans papiers. Ils s'appellent Aboubacar, Cholly ou Hamza. Le documen-tariste Xavier de Lauzanne les a filmés en cours et en dehors, sur leurs lieux de stage respectifs (boulangerie, garage, chantier), pendant leurs sorties scolaires (au théâtre). Par petites touches, en restant au plus près de ces ados aux personnalités en devenir, il montre aussi bien la difficulté de s'intégrer que la possibilité d'y arriver. On sent que le destin de ces jeunes-là ne tient qu'à un fil. Un seul pas de côté peut les faire déraper pour la vie. D'où l'hom-mage du cinéaste aux enseignants qui les encadrent : sans leur acharnement, leur dévouement, peu d'espoir de vaincre les préjugés du monde professionnel et de combattre les déterminismes. Parmi ces ados, combien deviendront fran-çais, combien resteront étrangers, combien travailleront et réaliseront leurs rêves ? Sans angélisme, ce documentaire nous raconte des histoires de déracinement et de volontés. Sous la lucidité du constat social, une petite flamme conti-nue de brûler : la foi du réalisateur dans l'éducation. Fervente et contagieuse.

Mathilde Blottière

Mardi 14 Janvier 20h30En partenariat avec RESF

(Réseau Education Sans Frontières)

En présence du réalisateur Xavier de Lauzanne

A Athènes, le modeste appartement d’Amir, un immigré iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. Mais la Grèce n’est qu’une escale, tous espèrent rejoindre d’autres pays occidentaux. Ils se retrouvent donc coincés là, chez Amir, dans l’attente de papiers, de contacts et du passeur à qui ils confieront peut-être leur destin...On ne se souvient pas, ces dernières années, avoir été impliqué aussi directement dans un drame humain par l’intermédiaire de la caméra d’un documentariste. Si le thème de la migration, notamment des clandestins, est régulièrement exploré par les cinéastes du réel, rares sont ceux qui sont parvenus à faire comprendre de l’intérieur la réalité de cette situation. Pour le spectateur, il ne fait aucun doute que la fréquentation de ces quelques hommes durant une heure et demie restera à jamais gravée dans son esprit. L’Escale ne sera certainement pas qu’une simple étape dans notre cinéphilie, mais bien un instant de vie remar-quable qui devrait à jamais bouleverser votre vision du problème de l’immigration.

L’EscaleKaveh BakhtiariSuisse, France, 2013, 1h40

Jeudi 16 Janvier 20h30En partenariat avec RESF (Réseau Education Sans Frontières)

et la LDH (Ligue des droits de l’Homme)Séance suivie d’un entretien filmé

avec le réalisateur

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MEMOIRE ET AVENIR

Goha est un pauvre garçon naïf et ignorant qui ne sait rien de la vie, un être qui ne raisonne pas et ne calcule pas; il semble poursuivre son temps au lieu de travailler et de devenir un homme. Dans le voisinage de Goha habite un "savant" respecté et admiré par tous. Il se nomme Taj El Ouloum, ce qui veut dire : Couronne des sciences. Le plus sage et le plus fou se rejoignent dans un même dédain de ce qui est raisonnable...Goha, film beau comme une légende des Milles et Une Nuits, film de notre temps bien qu’intemporel, est à la mesure exacte d’un orient réel et d’une poésie arabe dont la beauté restituée avec les moyens les plus simples du cinéma nous surprend et nous étonne avant de nous enchanter.

Jacques Siclier Le film a révélé Omar Sharif et donné son premier rôle à Claudia Cardinale

GohaJacques BaratierFrance, 1957, 1h23Cannes 1957 : Prix du film internationalAvec : Omar Sharif, Daniel Emilfork, Claudia Cardinale…

Quand son père le cinéaste Jacques Baratier meurt, sa fille Diane découvre que l’un des trente films qu’il a réalisés est perdu et que certains sont en passe de disparaître. Ce constat amène une réflexion sur la disparition du cinéma.Après le décès de mon père, j’ai ressenti la nécessité de faire un film qui m’obligeait à trouver les moyens de faire restaurer le négatif très abîmé de Goha, son premier long-métrage.

L’Avenir de la Mémoire,de l’argentique au numériqueUn film de Diane BaratierAvec : Edgar MORIN, Jean-Claude CARRIERE, André S. LABARTHE, Nicolas VANIER, Laurent MANNONI, Jean-Pierre BEAUVIALA, Jean MONOD…

Copie neuve restaurée par les Archives du Film et

la Cinémathèque Francaise

Samedi 1 février de17h00 à 21h00

Projection débat, Apéritif dînatoire, Film (Tarifs : 10 euros / Adhérents : 8 euros)

En présence de Diane Baratier

En 2007, Prosper Gnidzaz, passionné de cinéma offre à la ville de Martiguessa collection de 3000 bobines et 90 appareils de projection dont les plus anciens datent de 1880. Il donnera ainsi son nom à un musée du cinéma, inauguré le 21 mai 2011 et devenu depuis avril 2013 Cinémathèque Régionale sous la responsabilité du cinéma Renoir.

Prosper Gnidzaz est décédé à l’âge de 82 ans

Cet hommage sera rendu sur grand écran avec des films rares issus de sa collection, suivis d’un buffet puis, en seconde partie de soirée, d’un long métrage qu’il affec-tionnait particulièrement.

Soirée en partenariat avec Lobster FilmsBuffet : PAF : 6 euros

SAMEDI 18 JANVIER 19H00

EN PRESENCE DE SA FAMILLE ET DE SES AMIS.

SOIREE HOMMAGEA

PROSPER GNIDZAZ

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Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine douze ans après L’Auberge Espagnole et huit ans après Les Poupées russes.La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’en-traîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Douze ans après L'Auberge espagnole et huit ans après Les Poupées russes, revoilà la bande des quatre dans le dernier épisode de la trilogie. Casse-tête chinois se révèle un film vivant comme jamais, bordélique en diable, joyeux et bourré d'énergie. Mais aussi ultra-contemporain et en phase avec une mondialisation qu'on ne connaît que trop. A cela s'ajoutent les questions sur l'homoparentalité, la famille recomposée, l'immigration. Porté par des acteurs tous au top, Casse-tête chinois se révèle irrésis-tible, va vous donner des ailes et l'envie de tout plaquer pour d'autres continents. Klapisch filme New York avec un cœur gros comme ça. C'est authentique, agité, sentimental, drôle, intelligent. Que deman-der de plus?

Casse-tête chinoisCédric KlapischFrance, 2013, 1h54Avec : Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France

1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quaran-taine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sau-ver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l'espoir de jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur la jalousie de Bruno...

Un film qui se déploie presque sournoisement, sans la moindre explosion, mais qui se gorge à chaque plan d’une morbidité tra-gique, poisseuse tout en donnant aux personnages une majesté indé-niable. Belle source d’envoûtement qui a toujours irrigué l’œuvre de James Gray et qui trouve ici une forme d’aboutissement. Ce n’est pas rien, vraiment, c’est même mieux que pas rien, c’est grand.

G. Loison

The ImmigrantJames GrayUSA, 2013,1h57Avec : Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner…

AmazoniaThierry RagobertFrance, Brésil, 2013, 1h23A la suite d'un crash aérien, un petit singe né en captivité se retrouve dans la forêt amazonienne et découvre la vie sauvage... Le film de Thierry Ragobert est une prouesse : une fiction 100 % animalière au coeur de l'Amazonie, éco-système qui abrite 10 % des espèces de la planète. Bruits, humidité, animaux plus surprenants ou colorés les uns que les autres (même en Technicolor, le cinéma n'a jamais fait plus éclatant que l'orange du bec du toucan !) : grâce à la photo somptueuse et à la 3D, on est en immersion dans le paradis vert.On craint, bien sûr, pour le petit héros : va-t-il s'en sortir ? Avec le boa, ça va : il se permet même de lui tirer la langue ! Mais avec le jaguar, c'est une autre his-toire, sans oublier le moment où il glisse d'une branche pour disparaître dans une énorme chute d'eau... Comment diriger une dizaine de singes capucins, triés sur le volet (un vrai casting !) pour jouer le rôle principal ? La réponse tient en un nom : Pascal Tréguy, chef animalier, qui a travaillé, entre autres, sur Le Renard et l'Enfant, de Luc Jacquet... A la fin, le petit singe renonce à être rattrapé par la « civilisation », et on le comprend : pas question de préférer l'homme, ce cou-peur d'arbres qui, petit à petit, entame le poumon de la planète et pousse certaines espèces vers l'extinction. Avec son thril-ler vert éclatant, Thierry Ragobert prouve que l'on peut faire passer le mes-sage écologique sans voix off pontifiante ni anthropomorphisme : juste avec la force du plus beau décor du monde.

Guillemette Odicino

En 3D

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Le DémantèlementSébastien PiloteCanada, 2013, 1h52Avec : Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie LaurierCannes 2013 : Semaine de la critique : Prix SACD

Gaby est éleveur de moutons dans une ferme qu'il a héritée de son père. Il y vit seul depuis que ses filles sont parties s'installer à Montréal. Dans cette région reculée, la crise économique contraint de plus en plus les paysans à céder leurs propriétés. Gaby, lui, résiste. Sa ferme est sa seule raison de vivre. Jusqu'au jour où sa fille, acculée par des problèmes financiers, lui demande de l'aide. Gaby, chez qui le sentiment de paternité est particuliè-rement développé, va tout faire pour l’aider...Symphonie pastorale pour un homme seul, Le Démantèlement est illuminé par Gabriel Arcand, acteur prodigieux, de haute stature. Qu’il soit dans sa bergerie, dans sa cuisine, au milieu de la nature ou dans le bureau d’un banquier qui lui refuse tout prêt, son regard, irradiant de bonté, mélange d’extrême douceur et de gravité muette, transperce l’écran. Le Démantèlement est le portrait d’un « perdant magnifique » et la des-cription minutieuse d’un « acte d’héroïsme ». En toile de fond, le drame du monde paysan, qui, là-bas comme ici, disparaît sans bruit, naufrage collec-tif que personne n’empêche.Dans le rythme parfait de ses dialogues, mots de tous les jours, finement écrits, s’insinue la densité des silences qui disent tout, des gestes suspen-dus, des élans retenus. Gabriel Arcand se coule dans ce travail d’orfèvre qui marie humanisme et classicisme. Par l’admirable et impressionnante subtilité de son jeu, il emporte ce film vers des sommets d’émotion et d’intelligence.

J.C Raspiengeas

Le récit d’un destin. Celui de Suzanne et des siens. Les liens qui les unissent, les retiennent et l'amour qu’elle poursuit jusqu'à tout abandon-ner derrière elle...Dans Suzanne, œuvre naturaliste et roma-nesque, marquée par des rôles féminins sidé-rants, c’est un personnage de jeune fille qui est au centre du film, engluée dans le déterminisme social d’une famille modeste, coincée entre l’affection pudique et silencieuse d’un père qui ne comprend pas grand-chose ou toujours trop tard, et celle d’une sœur adorée qui s’est rési-gnée à ce que son existence laborieuse devienne peu à peu l’exacte et sinistre réplique de celle de son père fourbu. Il y a ce charme particulier chez Katell Quillévéré de toujours se ranger du côté des femmes tragiquement imprévisibles. A l’écran, cela se traduit par la réduction du rôle des hommes à de simples fonctions. Le père est ici un monolithe de gaucherie et d’espoir déçu, et le beau bandit est irrésistible, point final. La complexité des personnages féminins, en revanche, de même que la nature de leurs rela-tions ou l’irruption dans des univers auxquels les hommes ne connaissent rien donnent à ses films une tonalité rare et précieuse. A ceux et à celles qui se plaignent que le cinéma français ne crée pas assez de bons rôles pour les actrices, voila la belle réponse d’une cinéaste qui a la vie devant elle.

Bruno Icher

SuzanneSébastien PiloteFrance, 2013, 1h34Avec : Sara Forestier, François Damien, Adèle Haenel…

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All is lostJ.C. ChandorUSA, 2013, 1h46Avec : Robert RedfordFestival du Cinéma Américain de Deauville : Prix du Jury

Alors qu’il navigue au large de Sumatra, un homme voit son voilier percuté par un container dérivant à la surface de l’eau. Situé au dessus de la ligne de flottaison, l’impact est réparable mais la collision a endommagé la radio, empêchant tout contact avec les secours. Marin expérimenté, l’homme colmate méticuleusement la coque quand, au large, une immense tempête s’annonce…Objective, la caméra l’accompagne comme si elle était, elle-même, prisonnière de ce bateau. Posée, elle l’observe dans ses moindres faits et gestes, se réfugie avec lui dans la cabine quand la tempête gronde et s’éteint quand il s’endort. Parfaitement maîtrisé, All is lost décortique toutes les phases de l’état de survie. Son propos, purement didactique, se défait de toute empathie pour coller au plus près de son personnage au moral d’acier. Sans temps mort, le film examine toutes les solutions envisagées pour remédier à chaque problème. Qu’il utilise du maté-riel de survie sophistiqué ou qu’il réalise un petit bricolage ingénieux pour avoir de l’eau douce, le personnage captive par son ingéniosité et sa maîtrise de soi. Néanmoins, l’expérience seule ne suffit pas à ramener à terre un homme à la dérive. Il faut aussi avoir de la chance. Quasi documentaire, la facture hyper réaliste du film porte le suspens à son paroxysme, car aucune fin n’est écartée. Ici, pas de promesse de Happy end car tout peut arriver (tempête ou bien bateau) ou à l’inverse, rien ne se produira et l’homme mourra de soif sous le soleil de plomb. Robert Redford, impose la stature d’un homme exemplaire qu’on ne peut qu’admi-rer. Un sentiment exalté par une mise en scène savamment épurée qui garde le cap sans jamais dériver de son objectif, explorer l’instinct de survie que nous avons tous ancré au fond de nous.

Gaëlle Bouché

A 33 ans, Arman a décidé de changer de vie. Pour commencer il court. C’est un bon début. Amélie poursuit la sienne et court, elle aussi. La première rencontre est un choc. La seconde enverra Arman à l’hôpital mais sera le début de leur aventure.Benjamin est le meilleur ami d’Arman. Un soir il s’écroule dans une haie de laurier et se retrouve lui aussi à l’hôpi-tal. Un grave incident qui pourtant fera son bonheur.Durant deux automnes et trois hivers, dans les vies d’Amélie, Arman et Benjamin se succèdent les rencontres, les accidents, et beaucoup d’histoires…Subtilement construit, dans un jeu constant entre le dit et le montré, dans une théâtralité à la fois grave et fri-vole, 2 Automnes, 3 hivers nous déplace dans un intervalle où nous attrapons des étincelles d’émotion qui jaillissent d’une mise en scène en ape-santeur. Derrière chaque plan, Beckett et Marivaux main dans la main, font le gué pour nous surprendre et déjouer une forme qui se répète sans se redire. Miracle à la française où l’intelligence et l’humour dament le pion aux gros budgets pour saisir le Cinéma à pleine main, dans l’amour des petits textes ciselés, des décors invisibles, et des sentiments incarnés avec élégance par des acteurs terriblement vivants.

Daisy Lamothe

2 Automnes 3 hiversSébastien BetbederFrance, 2013, 1h31Avec : Vincent Macaigne, Maud Wyler, Bastien Bouillon

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Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, ils rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de che-vaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

Le Géant égoïste, c'est d'abord une musique. Apre et rocailleuse, au diapason de cet accent du Nord qui fait sonner l'anglais comme une langue barbare. Quelques répliques suffisent pour se sentir embarqué dans cette région sinis-trée, où la tristesse des paysages post-industriels finit par devenir poétique. Dans cette fable tragique, qui évoque aussi bien Steinbeck que Ken Loach , la cinéaste réussit la gageure d'éviter tout misérabilisme. Sa caméra nerveuse qui saisit, comme un radar, la brusquerie des corps en mouvements, y est pour beaucoup. Mais ses comédiens font le reste : leur espièglerie bagarreuse, leurs élans, leur vitalité emportent tout sur leur passage. Larmes comprises.

Mathilde Blottière

Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l'action. San'er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiao Yu, hôtesse d'accueil dans un sauna, est poussée à bout par le har-cèlement d'un riche client. Xiao Hui passe d'un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes. Quatre portraits marqués par la tragédie dessinent l'état du pays. En partant de faits réels, Jia Zhang-Ke montre comment des hommes et des femmes ont été obligés d'agir en monstres et de renon-cer à leur vie pour se libérer de leur condition sociale, seuls contre tous. Ici, tout brûle, consume, bouleverse. Tout devient terrible et évident, surprenant, mélancolique, même par-fois burlesque. L'urgence autorise tout. La fluidité du montage et l'élégance des plans, aussi. Il faut souligner aussi la virtuosité de la mise en scène et la photo du chef opérateur Yu Lik-Wai qui transcendent tout ce qui en apparence pourrait sembler démonstratif. A la fin, il se produit quelque chose d'inattendu, de l'ordre de la félicité, agissant sur tout le monde, spectateurs y compris. C'est beau comme un mirage, mélancolique comme une stase. Et Jia Zhang-Ke de s'adresser au monde entier, dans un langage simple, accessible et universel.

Romain Le Vern

A Touch of SinJia Zhang KeChine, 2013, 2h10Avec : Wu Jiang, Wang Baoqiang, Zhao Tao

Interdit aux moins de 12 ans

Le Géant égoïsteClio BarnardAngleterre, 2013, 1h31Avec : Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean GilderCannes 2013 : Label Europa Cinéma ; Festival du Film Britannique de Dinard : Hitchcock d’Or, Prix Coup de Cœur, Prix de l’Image.

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Deux bébés échangés à la naissance, les parents de deux milieux différents qui élèvent les deux garçons jusqu’au moment où la vérité éclate au grand jour. Alors qu’est-ce que la paternité ? Le sang ou le lien social établi ? Avec Tel Père, tel fils, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda soumet le concept de la paternité à rude épreuve. Percutant, philosophique et de sur-croit drôlement amusant. Le récit du film n’a absolument rien d’extraordi-naire, mais ce qu’en fait Kore-Eda est littéralement époustouflant. Il croise deux histoires familiales, le destin de deux classes sociales japonaises et deux philosophies de la paternité avec une fluidité déconcertante. La mise en scène, dans sa discrétion même, la qualité des détails qu’elle sait faire tenir sur la tête d’épingle d’un seul plan, trace une ample courbe entre les argu-ments du récit et leur portée universelle. «Un sentiment profond de perte dans son aspect le plus noir peut parfois envahir l’esprit. Puis, soudain, une lumière brille à l’intérieur du cœur», disait le cinéaste à propos de son pre-mier film, le crépusculaire Maborosi en 1995. Comme à cette époque, tout - geste, visage, lieu, lumière - semble fixé et idéalisé dans la prescience transie d’un manque irréparable encore à venir.

Le 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale, San Francisco. Cette ren-contre va transformer un inconnu en fait divers. Le film raconte les vingt quatre heures qui ont précédé cette rencontre.Grand Prix du Festival de Sundance 2013, cette œuvre viscérale allie les qualités d'un récit à tiroirs et d'un portrait plutôt fin, tout en nous menant habilement vers une reconstitu-tion finale du drame, aussi musclée qu'impla-cable, provoquant inévitablement un torrent d'émotion. Histoire de parole donnée, d'hon-neur et de droiture retrouvée, ne négligeant pas pour autant la jeunesse de son héros, dra-gueur à ses heures, parfois distrait de son chemin, Fruitvale Station apparaît comme un conte de l'imperfection humaine, et de la pos-sible injustice du monde. Franchissant tous les obstacles qu'il rencontre sur sa route, son héros servira peut-être de modèle pour cer-tains, tout en leur rappelant que le sort fait que l'entourage est essentiel, que les belles ren-contres existent, tout comme malheureuse-ment les mauvaises (le rôle peu clair d'une police sous pression, aveuglée par ses préju-gés...). Un scénario qui provoque l’empathie et bouleverse au final.

Olivier Bachelard

Tel Père, tel filsHirokazu Kore-EdaJapon, 2013, 2h00Avec : Masaharu Fukuyama, Machiko, Ono…Cannes 2013 : Prix du Jury

Fruitvale StationRyan CooglerUSA, 2013, 1h25Avec : Michael B. Jordan, Melonie Diaz, Octavia Spencer…Cannes 2013 : Prix Regard vers l’Avenir ; Festival de Deauville : Prix du Public ; Festival Sundance : Grand Prix du Jury

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L'histoire vraie de Jordan Belfort, un courtier en bourse qui passa vingt mois en prison pour avoir refusé de participer à une gigantesque arnaque, dévoilant la corruption et l'implication de la pègre qui sévit à Wall Street et au-delà des Etats-Unis... L’argent, le pouvoir, les femmes, la drogue, les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue com-plètement inutile. Trop n’était jamais assez...Jordan a mené une vie qui, loin d’être exemplaire, était même assez ignoble, non pas parce qu’il a cherché délibérément à nuire à qui que ce soit, mais parce que c’est ce qu’il a appris du monde qui l’entourait. C’est une chose que je trouve intéressante et qui m’a toujours attiré, et que l’on retrouve chez des gens comme Jordan Belfort, Jake La Motta ou Tommy, le personnage de Joe Pesci dans Les Affranchis. On s’efforce de prendre nos distances avec de tels êtres : on se dit que ce ne sont pas des gens comme nous, qu’ils ne nous ressemblent pas. Mais je pense qu’en réalité il n’en est rien. Ils sont comme nous. Ces gens, c’est vous, c’est moi, et si nous étions nés sous d’autres étoiles, en des circonstances différentes, nous aurions peut-être fait exactement les mêmes choix et commis les mêmes erreurs. Ce qui m’intéresse, c’est de reconnaître la part de ces personnages qui relève de la nature humaine, de ce que nous avons tous en commun et que nous devons tous affronter.Cette histoire entre dans le cadre de la fascination qu’éprouvent les Américains pour l’ascension et la chute, le destin d’un homme, dans la grande tradition du monde des gangsters. Jordan a complètement retourné cette tradition. Plutôt que de se cacher de la loi, il a fait étalage de sa fortune illégale de toutes les façons imaginables – voire carrément inima-ginables ! – ce qui revenait à pratiquement mendier le châtiment qui les a finalement rattrapés, lui et son mini empire.

Martin Scorsese

Le Loup de Wall Street Martin ScorseseUSA, 2013, 2h59Avec : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie

Mandela, un long chemin vers la libertéJustin ChadwickAfrique du Sud, Angleterre, 2013, 2h26Avec : Idris Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge…

Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC. Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC.A travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocra-tiquement. Le film raconte le parcours de Nelson Mandela, depuis son enfance de petit paysan jusqu'à la légende qu'il est devenu en passant par ses années de plaidoiries et son emprisonnement. Idris Elba est renversant de vérité, de force et de douceur dans un film qui n'occulte pas la radicalisation de Winnie Mandela, les tensions au sein du couple. La belle Naomie Harris, qui joue l'ex-épouse du président disparu, est sai-sissante. En Afrique du Sud, le film est devenu un véritable phénomène.

Séances supplémentaires à la demande pour les scolaires

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Nymphomaniac. Volume 1 .Lars von TrierFrance, Danemark, 2013, 1h50Avec : Charlotte Gainsbourg, Shia LaBeouf, Willem Dafoe, Uma Thurman…

Folle et poétique histoire du parcours érotique d'une femme, de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est autodiagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et facettes, riche en associations et en incidents de parcours. Tout comme Lars von Trier avait donné son accord à des versions censurées différentes d’Antichrist, il a approuvé cette version de Nymphomaniac. Sur le plan technique, les chan-gements dans la version abrégée se résument à la coupe des gros plans les plus explicites et le film a été ramené, en accord avec Lars von Trier, à une durée qui a été décidée en collaboration avec les diverses parties prenantes du film : à savoir, deux films de deux heures chacun.Dès le moment où Nymphomaniac a été annoncé comme étant le prochain projet de Lars von Trier, il a été clair que le film serait distribué dans diffé-rentes versions assurant une distribution du film la plus large possible, afin de garantir finalement la plus grande liberté artistique possible à Lars von Trier.

Louise Vesth, productrice

A la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde. Trois rencontres déci-sives vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdu de vue : elle-même.Du roman graphique d’Etienne Davodeau, Sólveig Anspach a gardé l’essence, soit le che-minement intérieur d’une femme. Dans la BD, son histoire était racontée par ses amis, le film passe par ses yeux à elle. Cherchant un emploi, elle est reçue par un jeune con dynamique qui la regarde de haut, trouve qu’elle pourrait tra-vailler dans le garage de son mari et s’habiller un peu mieux... Cette échappatoire à son carcan de mère au foyer lui étant refusée, voilà Lulu qui se laisse aller, dans le meilleur sens du terme. On peut dériver sans être perdu pour autant. Chez Sólveig Anspach, les femmes sont fortes même si elles ne le savent pas, et elles se servent toujours de ce que la vie leur donne (ou leur prend) pour avancer. Retrouvant sa réali-satrice de Haut les coeurs !, Karin Viard, dans un rôle moins ouvertement « guerrier », renoue avec une palette d’émotions aux mille nuances. Cette échappée belle habitée de personnages fantasques est tonique, émouvante et encoura-geante.

Isabelle Danel

Lulu Femme nueSólveig AnspachFrance, 2013, 1h27Avec : Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac…Festival de Sarlat : Prix d’Interprétation Feminine

Interdit aux moins de 16 ans

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Alors que son fils vient de renverser un gamin de 14 ans, projeté à plus de 26 mètres et mort sur le coup, une mère décide de tout faire pour lui venir en aide, à sa manière à elle…Mère et fils débute la tête dans le guidon, en pleine conversation durant laquelle une mère, Cornelia, se lamente auprès de sa sœur du comportement de son ingrat de fils. Dans cette famille bourgeoise bien comme il faut, on se dit tout, personne n’a de secret. Il y a pourtant du non-dit en pagaille dans ce clan qui va voler en éclat.Il s'agit sans conteste de l'un de ces films viscéraux, construits autour d'une injustice évidente, et profitant d'un cas de conscience pour montrer les facettes les plus sombres, et à la fois les plus humaines, des êtres. Un scénario habile, tout comme la caméra du réalisateur, qui capte le moindre détail du visage de Luminita Gheorghiu, formidable actrice qui donne corps à cette femme dirigiste, se mêlant à la fois de la déposition de son fils, de la déclaration du seul témoin et des contacts avec la famille du défunt, une mère manipulatrice, qui semble agir surtout dans son propre intérêt. Un portrait de mère qui contrôle sa famille à la manière d'une entre-prise, se souciant de l'image renvoyée, et gérant la dépense plus que la véritable discussion. Et c'est par son incapacité à comprendre le besoin de son fils de se couper d'elle, d'une certaine logique aussi inhumaine qu'irresponsable, que ce dur récit finit par toucher.

Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est auto-risée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’An-thony.En mêlant de manière inextricable comédie et drame, Philoména écrit par Steve Coogan est un petit bijou qui émeut autant qu’il suscite la réflexion. Avec une suprême élégance toute britannique, ce nouveau jalon dans la carrière de Stephen Frears et de ses acteurs (tous formidables) parvient à susciter l’empathie et la réflexion sans jamais accabler le spectateur. Ce qui, vu le thème de départ, tient vraiment du miracle. Tout simplement brillant.

PhilomenaStephen FrearsAngleterre, 2013, 1h38Avec : Steve Coogan, Judi Dench, Sophie Kennedy Clark…Festival de Venise 2013 : Meilleur ScénarioMère et fils

Calin Peter NetzerRoumanie, 2013, 1h52Avec : Luminita Gheorghiu, Bogdan Dumitrache, Florin ZamfirescuFestival de Berlin 2013 : Ours d’Or

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LE GRAND ECRAN

Torben ne désire qu’une chose dans la vie : être la plus belle des pommes, aussi rouge et ronde que celles que l’on trouve dans les grandes surfaces. Son destin est d’ailleurs tout tracé : il finira dans un rayon de supermarché, au rayon fruits et légumes ! Mais son rêve va s’envoler alors qu’il attrape un charmant ver, prénommé Sylvia, qui est bien décidé à devenir ami avec lui. Mais notre pomme ne l’entend pas de cette feuille : com-mence alors un long périple à travers jardins et potagers, rempli de savoureuses aventures…

Le Père FrimasFilm d’animation de Youri TcherenkovFrance, 2012, 26mn

Torben & SylviaFilm d’animation d’Anders MorgenthalerDanemark, 2013, 1h15

Au sommet des Alpes, vit le Père Frimas, un merveilleux personnage aux pouvoirs enchanteurs. Chaque hiver, il veille à ce que la neige recouvre bien toute la forêt. Mais cette année, rien ne se passe comme prévu. Sylvain, l’esprit de la forêt, sort brusquement de son hibernation affamé et grognon…

Loulou, l’incroyable secretGrégoire Solotareff et Eric Omond, France, 2013, 1h20Loulou est un loup. Tom est un lapin. Etonnamment, Loulou et Tom sont inséparables depuis leur tendre enfance. Aujourd’hui adoles-cents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins.Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend d’une bohémienne que sa mère est vivante...

A partir de6 ans A partir de

4 ans

A partir de7 ans

.... Mais les parents de Koma ne viendront pas. Devant le désespoir de son amie, Radi-bo décide de construire un véhicule pour qu’elle puisse les rejoindre. C’est alors qu’une panne les immobilise en pleine forêt. La nuit tombe, les flocons virevoltent... et avec la neige, miracu-leusement, la tristesse s’envole laissant place à la douceur de vivre qui, à nouveau, habite la maison de Grand-papa !

et en ouverture de programme

Le Noël de Komaneko Film d’animation de Tsuneo Goda

Japon, 2009, 20 mn

La neige recouvre le pré autour de la maison de Grand-papa. Le sapin clignote auprès de la cheminée.

Tout est prêt pour fêter Noël !

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En 2D et 3D

Plus d’informations sur les films : cinemajeanrenoir.blogspot.comm

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues. par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma Jean Renoirrue Jean RenoirMartiguescinéma 09 63 00 37 60répondeur 08 92 68 03 71adminis. 04 42 44 32 21e-mail : [email protected]

Prix des places : 5 Eurosadhérents, chomeurs, étudiants, + de 60 ans : 4 Eurosenfants (-13 ans) : 3,20 EurosAbonnement 10 séances 43 Euros / Pass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 Euros Projections 3D : + 1 Euros (lunettes)

LE GRAND ECRAN DES PETITS...

La famille, l’adoption, la camaraderie, l’amour (d’une princesse, évidemment), autant de thèmes qui irriguent cette première aventure de Léon avec justesse et sans fausse naïveté. Assurément un film de coeur … Trois courts métrages : Chez Madame Poule, Sientje et La Bouche cousue, complètent agréablement ce programme. Trois moments de comédie humaine, trois regards, lucides et facétieux, posés sur le monde étrange des êtres vivants.

Un programme à voir en famille !

Poupi est un jeune chiot curieux qui ne cesse de s’émerveiller et d’apprendre de par son jeune âge ! Dans ces trois épisodes, il sera confronté à diverses situations extraordinaires qui lui permettront de voir le monde sous un nouveau jour. ..

Poupi Programme de courts métrages d’animation de Zdenek MilerRépublique Tchèque, 2013, 35mn

1,2,3 LéonProgramme de courts métrages Studio FolimageFrance, 2008, 48 mn

A partir de 5 ans

A partir de 2 ans

Sur la terre des dinosauresFilm d’animation de Barry CookGrande-Bretagne, Australie, USA, 2013, 1h27

A partir de 7 ans

Située il y a 70 millions d'années, au temps où les dinosaures régnaient en maitres sur terre, notre histoire suit les aventures de Patchi, le dernier né de sa famille. Sur le long chemin qui le mènera vers l’âge adulte, il devra survivre dans un monde sauvage et imprévisible, et faire face aux plus dangereux prédateurs. Quand son père est tué, le jeune Patchi, son grand frère Roch, et son amie Juniper sont séparés du reste de la horde pendant la grande migration. Désormais à la recherche des siens, le trio va devoir surmonter de nombreux obstacles, et vivre une aventure palpitante au cours de laquelle Patchi va révéler son immense courage.

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CINEMATHEQUE GNIDZAZ espacecinemapg.blogspot.fr

La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinémades premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection d’appareils de projection dont les plus anciens datent de 1880. Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

MARDI 4 FEVRIER 19HFilm présenté par Sylvie Morata,

Chargée de développement de la Cinémathèque

Mardi, mercredi, samedi et dimanche

10h-12h / 14h30-18h30

Accueil 04 42 10 91 [email protected]

4, rue du Colonel Denfert13500 - MARTIGUES

CINEMATHEQUE GNIDZAZ

AUTOUR D’UN FILMCharles Gérard, Michel Deville, 1957, 30'Autour d’un film est un documentaire sur le tournage de Tous peuvent me tuer, un film policier d’Henri Decoin tourné en 1956 à Marseille. Véritable trésor d’ar-chives, les images parlent d’elles-mêmes : Marseille des années 50, la Canebière, le Vieux-Port, la Cité radieuse de Le Corbusier. Plus surprenant, le cinéaste Henri Decoin (Les inconnus dans la maison, 1942, Razzia sur la chnouf, 1955) dirigeant son équipe dans les couloirs de l’ancienne prison Saint-Pierre. Le spectateur découvre les rushes du film en présence d’Anouk Aimé, Francis Blanche, Pierre Mondy, François Périer…

Diane BaratierNée en 1963, formée à l’école Louis Lumière, elle apprend son métier auprès de Raoul Coutard. Elle est engagée par Eric Rohmer en 1991. C’est le début d’une longue collaboration puisqu’elle signe dès lors l’image de l’ensemble des films du cinéaste, à la lumière comme au cadre. Son parcours, sa sensi-bilité et son travail la placent dans une tradition proche d’une certaine Nouvelle vague, attentive à l’existant, s’adaptant aux ressources de la lumière naturelle et concevant un éclairage qui laisse une grande liberté aux acteurs. En 2009, elle réalise un premier documentaire sur l’œuvre de son père Jacques Baratier et depuis poursuit son travail de réalisatrice et d’enseignante.

CYCLE COLLECTION GNIDZAZCe cycle présente les films numérisés issus des collections de la Cinémathèque.

L’AVENIR DE LA MEMOIRE, DE L’ARGENTIQUE AU NUMERIQUEDiane Baratier, 2013, 85’Quand son père Jacques Baratier meurt, sa fille Diane découvre que sur les 30 films qu’il avait réali-sés, l’un avait disparu et certains étaient en passe de le devenir. De cette découverte personnelle, la réalisa-trice réfléchit à la disparition du cinéma alors que nous sommes à l’intersection d’un énorme bouleversement technologique et de la dématérialisation des supports.

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Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA. PASSÉ LA LOIRE C’EST L’AVENTUREFrançois Guérif, Maurice Delbez, 1990, 2X 50 ‘En 1963, le public français découvre le duo inoubliable Fernandel/Bourvil dans La Cuisine au beurre tourné à Martigues. Dans cet entretien en deux parties, Gilles Grangier, l’un des piliers de la fameuse "qualité française" et auteur de grands succès du cinéma français évoque avec François Guérif sa car-rière, des années 1940 à 1980. Alain Corneau, Jacques Deray et Bertrand Tavernier, seuls intervenants extérieurs au duo, en témoignent dans ce documentaire : il faut revoir Grangier ! Le cinéma selon Grangier est affaire de rencontre et d’amitié, avec Gabin et Audiard, avec qui il forme un trio à succès, avec Fernandel, Noël-Noël ou Ventura, à qui il donne ses premiers grands rôles, ou encore avec le producteur Robert Dorfmann. Grangier aura ainsi marqué le cinéma d’après-guerre, s’essayant à tous les genres, de la comédie musicale au film noir, du film d’aventure aux grandes fresques télévisées.

CYCLE PATRIMOINECINEMATOGRAPHIQUE

LES 50 ANS DE LA CUISINE AU BEURRE

UNE HISTOIRE D’AMOURClaude Kies, documentaire, 17’Prosper Gnidzaz est pâtissier/chocolatier de profession et collectionneur de films et non-film par passion. Après 48 années passées au service de leur clientèle, dans leur pâtisserie située au 15 rue de la République à Martigues, Prosper et son épouse Juliette raccrochent leur tablier. Ce court-métrage retrace leur dernier jour de travail et le premier d’une nouvelle aventure : le Cinéma.

Prosper Gnidzaz,principal donateur de la Cinémathèque nous a quittés. Amoureux de cinéma, il a étof-fé sa collection comme un jar-dinier qui cultive une fleur. Avec une générosité exem-plaire, il a fait don de sa collec-tion à la ville de Martigues. Grâce à sa passion, à son envie de transmettre et de partager, l'Espace Cinéma est aujourd'hui membre de la Fédération des Cinémathèques et Archives du Film de France. Un hommage public, en présence de sa famille et de ses amis lui sera rendu au Cinéma Jean Renoir le 18 janvier 2014.

Fermée 15h 15hAUTOUR D'UN FILM

MAR. 24 MERC. 25 SAM. 28 DIM. 29MARDI 24 AU DIMANCHE 29 DECEMBRE

Fermée

Fermée 15h 15hAUTOUR D'UN FILM

MAR. 31 MERC. 01 SAM. 04 DIM. 05MARDI 31 DECEMBRE AU DIMANCHE 05 JANVIER

Fermée

15h 15h15hGILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA

MAR. 07 MERC. 08 SAM. 11 DIM. 12MARDI 07 AU DIMANCHE 12 JANVIER

15h MAR. 14 MERC. 15 SAM. 18 DIM. 19MARDI 14 AU DIMANCHE 19 JANVIER

15h15h 15h 15hUNE HISTOIRE D'AMOUR15h3015h3015h30GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA

MAR. 21 MERC. 22 SAM. 25 DIM. 26MARDI 21 AU DIMANCHE 26 JANVIER

15h15h30

15h

15h

15h3015h

15h3015hUNE HISTOIRE D'AMOUR

15h30GILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA

15hGILLES GRANGIER, 50 ANS DE CINEMA

MAR. 28 MERC. 29 SAM. 01 DIM. 02MARDI 28 JANVIER AU DIMANCHE 02 FEVRIER

15h 15h 15hL'AVENIR DE LA MEMOIRE

MAR. 04 MERC. 05 SAM. 08 DIM. 09MARDI 04 AU DIMANCHE 09 FEVRIER

15h

19h

HOMMAGE A PROSPER GNIDZAZCINEMATHEQUE GNIDZAZ &

CINEMA JEAN RENOIR

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PROGRAMME DU 25 DECEMBRE AU 04 FEVRIER 2014

Vacances Scolaires + férié Evénements Jeune Public

Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.

Plus d’informations sur les films : cinemajeanrenoir.blogspot.com

MERC. 22 JEU. 23 VEND. 24 SAM. 25 DIM. 26 LUN. 27 MAR. 28

16h00

17h0019h00

19h0021h00

LE LOUP DE WALL STREET

TEL PÈRE TEL FILS

14h30

19h1517h00

15h30 21h0019h00

17h00 18h45

21h00 16h30

20h4518h30

FRUITVALE STATION

NYMPHOMANIAC . Volume 1 .

15h30

MERCREDI 22 AU MARDI 28 JANVIER

POUPI

19h0020h3016h30

MERC. 25 JEU. 26 VEND. 27 SAM. 28 DIM. 29 LUN. 30 MAR. 31

CASSE TÊTE CHINOIS

15h30

17h30 / 3D19h00

16h0019h00

17h30 / 3D21h00

16h00

15h30 / 3D17h30

AMAZONIA21h00 THE IMMIGRANT 21h00

19h30 / 3D17h30

16h00

17h00 / 3D19h00*

***

17h00 / 3D19h00

21h00

15h30LOULOU, l'incroyable secret

MERCREDI 25 AU MARDI 31 DECEMBRE

MERC. 08 JEU. 09 VEND. 10 SAM. 11 DIM. 12 LUN. 13 MAR. 14

ENFANTS VALISES

15h30

17h0019h00

19h0021h00

LE GÉANT EGOÏSTE

14h3016h00

18h3020h15 17h00

21h0019h0017h30

21h0019h00

16h15

18h30 ALL IS LOST

2 AUTOMNES 3 HIVERS

21h0015h30

19h00

17h00

MERCREDI 08 AU MARDI 14 JANVIER

A TOUCH OF SIN

TORBEN & SYLVIA

20h30

MERC. 15 JEU. 16 VEND. 17 SAM. 18 DIM. 19 LUN. 20 MAR. 21

SOIRÉE HOMMAGE À PROSPER GNIDZAZ

20h30

19h4516h30

19h0021h00

LE LOUP DE WALL STREET

15h3021h0018h00

18h00 16h0019h0021h00

15h30

18h3021h0015h30

NYMPHOMANIAC . Volume 1 .

MANDELA, UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTÉ

L'ESCALE

14h30

15h30

14h30

MERCREDI 15 AU MARDI 21 JANVIER

1, 2, 3, LÉON

19h00

MERC. 29 JEU. 30 VEND. 31 SAM. 01 DIM. 02 LUN. 03 MAR. 04

15h30 / 3D17h00

19h0021h0019h00 LULU FEMME NUE

MÉMOIRE ET AVENIR : Diane Baratier : GOHA

14h30 / 2D

19h0016h3020h30 19h00

21h00 21h0019h0017h00 21h00

19h00 MÈRE ET FILS

PHILOMENA

15h30 / 3D

MERCREDI 29 JANVIER AU MARDI 04 FEVRIER

SUR LA TERRE DES DINOSAURES

21h00

17h à 21h

MERC. 01 JEU. 02 VEND. 03 SAM. 04 DIM. 05

14h30 16h00

19h00

21h0019h00 LE DÉMANTÈLEMENT

15h3021h1517h30

17h3021h1515h30

19h3014h3019h30 21h00

19h00ALL IS LOST

SUZANNE

16h0017h00

21h0019h0017h00CASSE TÊTE CHINOIS

LE PÈRE FRIMAS

MERCREDI 01 AU MARDI 07 JANVIER LUN. 02 MAR. 03

*****