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PROGRAMME DU 29 OCTOBRE AU 09 DECEMBRE 2014 MARTIGUES cinemajeanrenoir.blogspot.com Bande de filles JEAN RENOIR Chante ton bac d'abord

Programme renoir novembre

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Programme Cinéma Renoir Novembre 2014

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PROGRAMME DU 29 OCTOBRE AU 09 DECEMBRE 2014 MARTIGUES

cinemajeanrenoir.blogspot.com

Bande de fillesJ E A N R E N O I R

Chante ton bac d'abord

Thomas a trente-cinq ans et a décidé qu'il ne sortirait plus jamais dehors. Il vit donc dans une caravane qu'il a installée dans un hangar en pleine métropole et invite chez lui sa famille, ses amis, ses voisins. Il est des nôtres est un film puissant et hilarant de Jean-Christophe Meurisse, metteur en scène de théâtre et chef de meute des Chiens de Navarre. Le héros a coupé les ponts avec l'extérieur, sauf avec ses amis qui lui rendent visite. Autour de la table, les comédiens se ren-voient la balle et tout part en vrille.Jean-Christophe Meurisse se retrouve pour son premier tournage avec la liberté de filmer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. L'occasion pour lui de lâcher les Chiens de Navarre en les nourrissant des cane-vas habituels qui président à leurs créations théâtrales, nourries d'im-provisation et de trouvailles sur le tas, en situation…« Comme un jambonneau de soixante heures cuit à l'os, le film est infiniment tendre… Tendresse ne veut pas dire gentillesse. Il est des

nôtres sait aussi être méchant et cruel…« Dans le rôle de Thomas, Thomas de Pourquery, présence majes-tueuse, un Bouddha sensuel, plein d'empathie amoureuse pour cette petite communauté qu'il réussit à réunir autour de lui, un saint buveur, un modèle pour la philosophie…

Tarif Unique : 4 euros

Il est des nôtresJean-Christophe Meurisse France, 2013, 50’Avec : Thomas de Pourquery, Céline Furher, Laetitia Dosch...

CINE – THEATRE

EN PARTENARIAT AVEC LES SALINS, SCÈNE NATIONALE DE MARTIGUES

LE MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE

Jeudi 27 Novembre 20h30

Free radicalsPip ChodorovFrance, 2012, 1h20Qu'est-ce que le cinéma "expérimental"? Avec malice, humour et poésie, Pip Chodorov invite ses amis cinéastes - Hans Richter, Peter Kubelka, Ken Jacobs, Jonas Mekas, Maurice Lemaître, Stan Brakhage et bien d'autres - à évoquer leur travail, et retrace cent ans d'histoire de l'avant-garde tout en évoquant son rapport personnel à cet art, à ces films et images ayant forgé son existence.Le réalisateur Pip Chodorov est connu en France comme un grand défenseur et distributeur du cinéma expérimental (les films de Jonas Mekas). D’où ce film riche et plaisant, voire pédagogique. Chodorov y explore et commente d’abord ses propres souvenirs : son enfance filmée en super-8 par son père, journaliste à la télé américaine, sa découverte du genre expéri-mental, puis son passage à la pratique.Ce film est par ailleurs un florilège, ponctué d’interviews de grands maîtres de ce cinéma non narratif (de Stan Brakhage à Michael Snow en passant par Stan Vanderbeek, grand pionnier méconnu). Stimulant et idéal pour les néophytes qui voudraient découvrir ce genre aussi ludique que mal connu, dans lequel la pub et le cinéma mainstream ont puisé sans vergogne.

A MARTIGUES

JONAS MEKAS ET LE CINEMA EXPERIMENTALCINÉMA JEAN RENOIR / CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ

EN PARTENARIAT AVEC LA MÉDIATHÈQUE LOUIS ARAGON

Le Mois du film documentaire permet la diffusion d’une diversité d’œuvres (récentes, de patrimoine, de production française et étrangère), habituellement peu visibles sur tout le territoire.

Mercredi 12 Novembre 19h En présence de Céline FURHER

Dans le cadre du spectacle : Quand je pense qu’on va vieillir ensembleLes Chiens de Navarre Mise en scène Jean-Christophe Meurisse

Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors, la foi dans l’avenir qui les animait ... mais aussi leur désillusion d’au-jourd’hui.Depuis sa palme d’or en 2008 pour Entre les murs, Laurent Cantet n’en

finit pas de déjouer les attentes, rompant les amarres avec le réalisme

social français pour aller voir ailleurs s’il y est… Les conversations

d’abord badines sur la jeunesse perdue deviennent plus graves au fil des

heures et du whisky. Se concentrant sur les visages et la parole, le film,

sorte de huis clos en plein air, fait ressentir le poids des désillusions, les

blessures infligées par un désir utopique très vite malmené… «L’air est

si doux qu’il empêche de mourir», la phrase de Flaubert pourrait poin-

çonner la douce brise caraïbe qui passe sur ces confessions amères au

bord du gouffre.

Didier Péron

Retour à IthaqueLaurent CantetFrance, 2014, 1h30Avec : Jorge Perugorria, Pedro Julio Diaz Ferran, Isabel SantosPrix du Meilleur film au Festival du film latino-américain de Biarritz

UN PARTENARIAT

Le chenal de Caronte comme fil conducteur de l’his-toire réelle ou imaginaire de Martigues, entre Orient et Occident : l’Orient des Provençaux, entre Bosphore et ciel de feu ; la forme d’une ville… dessinée par l’eau, comme Venise la rouge dans sa lagune… Martigues au XXIème siècle : qu’en est-il aujourd’hui de son pay-sage maritime, de sa parenté avec les paysages de l’Orient ? C’est à partir d’une relecture des cartes des XIXe et XXe siècles, de l’histoire de l’implantation du pôle pétrochimique, de l’analyse des photos aériennes, que l’on peut comprendre que cet imaginaire s’inscrit durablement autour du chenal de Caronte. Il enjambe les ponts, comme Toni l’immigré piémontais, héros du film de Renoir tourné ici-même en 1934, en plein bouleversement industriel.

La conférence sera suivie d’une projection exception-nelle de Bosphore, un des courts-métrages des Chroniques turques tournées entre 1962 et 1964 par Maurice Pialat.

(L’intégralité des courts-métrages turcs de

Maurice Pialat sera diffusé à la Cinémathèque

Gnidzaz du 15 au 23 novembre)

RENCONTRES D’AVERROÈS, CINÉMA JEAN RENOIR CINÉMATHÈQUE GNIDZAZ ET LIBRAIRIE L’ALINÉA

D’autres Méditerranées ? Y a-t-il d’autres Méditerranées ? Tels des astronomes s’interrogeant sur l’existence possible d’autres terres dans l’univers, des géo-graphes tentent d’imaginer la Méditerranée comme modèle de vie, d’échange et de culture. Car, avant d’être un nom propre, médi-terranée fût un adjectif décrivant une étendue d’eau au milieu des terres. En Europe nous avons depuis des siècles pris l’habitude de considérer cette mer quasi close comme unique, inimitable. Elle l’est bien sûr, riche de ses millénaires de commerce et de conflits. Mais sa dimension et son unité climatique ne peuvent-elles servir à comprendre d’autres espaces, en Asie, en Amérique ?Les Rencontres d’Averroès ont choisi, comme Ulysse, de s’éloigner de leur terre de naissance pour mieux y revenir.

RENCONTRES D’AVERROES

Jeudi 13 Novembre 19hConférence, Buffet, Film

tarif : 12 euros

19h CONFÉRENCE de Sophie BERTRAN DE BALANDA

Architecte de la Ville de Martigues 21h PROJECTION

EN AVANT-PREMIÈRE

Tarif Unique : 8 Euros

PAGE BLANCHE / ECRAN NOIR POÉTIQUE DU TERRITOIRE

La Ligne de partage des eaux s’inscrit dans le périmètre du bassin versant de la Loire, de la source de la Vienne sur le plateau de Millevaches jusqu’à l’estuaire. Le bassin versant, et non pas le fleuve Loire ! C’est-à-dire le plan incliné vers la mer, la totalité de l’espace irrigué, pas seule-ment le trait de la rivière, les zones d’activités et les zones humides, les fossés et les auto-routes, les salles de réunions et les chantiers. Car l’eau est partout, dans les sols, dans les nappes, dans l’air, circulant, s’infil-trant, s’évaporant et partout reliant les territoires entre eux, désignant leur inter-dépendance, nous faisant rêver à leur solidarité. La ligne de partage des eaux n’est donc pas seulement cette ligne géographique qui sépare des bassins versants mais elle est aussi la ligne politique qui relie des individus et des groupes qui ont quelque chose en partage : de l’eau, un territoire, un paysage.En cinéaste du paysage, des espaces – en un mot du territoire – Marchais se pose en authentique arpenteur, délimitant tour à tour les contours d’une politique de réforme locale, d’implantation de l’habitat ou d’une zone industrielle en les tra-duisant en termes concrets sur le terrain.

La Ligne de partage des eaux Dominique MarchaisFrance, 2013, 1h48

18h30

DANS LE CADRE DE LA MANIFESTATION POÉTIQUE DU TERRITOIRE, ORGANISÉE PAR AUTRES ET PAREILS EN PARTENARIAT AVEC LE CINÉMA JEAN RENOIR ET

LA LIBRAIRIE L’ALINÉA.

Présentation, par Christophe Galatry, de son travail de photographe, projection d’une ou plusieurs séries d’images illustrant son parcours, suivie de Port-Saint-

Louis-du-Rhône film réalisé par Christophe Galatry à partir d’un texte d’Olivier Domerg (avec une lecture à trois voix de Laure Ballester, Olivier Domerg et Christophe Roque durant la projection).Né en 1958, Christophe GALATRY mène un travail photographique personnel depuis 1991. En noir et blanc, et couleurs. Le travail en n&b (1991- 2000) se veut une investi-gation de l’identité dans son sens intime. Il joue du rapport entre apparition et disparition, et de la frontière entre oubli et inconscient. Depuis le début des années 2000, il développe un travail en couleur tourné sur la représentation et la symbolique de la pierre dans ses différentes formes d'apparitions, qu'elle soit façonnée, sublimée ou délaissée. Par ailleurs, il s’intéresse de près, en tant que photographe et vidéaste, à « l’urbain, le périurbain et leur rapport à l’environnement ».

Sorti sur les écrans en 1935, en rupture avec le film de studio d’avant-guerre, TONI de Jean Renoir est une oeuvre sombre, réaliste et poétique. Inspiré d’un fait divers sordide, qui s’est déroulé à Martigues en 1930, il est considéré comme le film précurseur du néoréalisme. Suite à l’exposition « L’Aventure TONI. Le tournage de Jean Renoir aux Martigues » à la Cinémathèque Gnidzaz en 2013, cette conférence revient sur l’histoire de ce film incontournable et « permet de remettre au cœur de la ville un fragment de son histoire ».

Mardi 2 décembre 18h30

Conférence, Buffet, Film tarif unique : 10 euros

Film historiquement fondamental et fort révéla-teur de la pratique du cinéaste dans les années 30, Toni, comme tous les Renoir, n'arbore pourtant jamais la défroque du grand œuvre intimidant. Ici, tout est simple comme une poignée de main fraternelle et transparent comme la lumière provençale inondée de soleil. Rien que de l'anodin magnifié par la mise en scène... Reprenant les motifs déjà à l'œuvre dans les films précédents, la jalousie poissarde, le meurtre, le badinage amoureux, Renoir concocte dans Toni des mixtures for-melles qui vont nourrir ses grands films à venir.

ToniJean Renoir France, 1935, 1h30 Avec Charles Blavette, Andrex, Edouard Delmont, Celia Montalvan

Mardi 18 novembre 18h30

Christophe Galatry : photographe

20h

21hBuffet et découverte du stand de la librairie l’Alinéa

MARDI DU PATRIMOINE

Toni : Du fait divers à l’écran

Sophie BERTRAN DE BALANDAArchitecte de la Ville de Martigues.Maud BLASCO, Lucile NODE Archivistes de la Ville de Martigues.Sylvie MORATAResponsable de la cinémathèque Gnidzaz.

L'été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d'un lac. Franck tombe amoureux de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il veut vivre cette passion. Avec l’Inconnu du lac, Alain Guiraudie déborde et dépasse son registre

habituel et laisse libre cours à sa singularité. Autour d’un lac, des

hommes se frôlent, se désirent et s’aiment de toutes les manières. Dans le

huis clos de la tragédie, déminée de sourires, Guiraudie filme avec une

magnifique sensualité les étreintes de la passion dans un « thriller

sexuel » dans lequel la nature elle-même s’abandonne au mystère.

Mystère d’un monstre fantasmé que l’on ne verra jamais, d’un prédateur

assassin, mystère des rencontres, du frottement perpétuel de l’angoisse et

du plaisir. Au travers du suspense amoureux et d’une enquête sans

réponse, tout est là du monde de nos doutes et peurs, de ce que nos failles

recèlent de joies possibles mais aussi de choix mortels dont nul ne peut

nous déposséder.

Dominique Widemann

L’Inconnu du lac Alain Guiraudie France, 2013, 1h37 Avec : Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d’Assumçao... Cannes 2013, Un Certain Regard, Prix de la Mise en Scène

National GalleryFrederick WisemanUSA, France, Angleterre, 2014, 2h53

A plus de 80 ans, Frederick Wiseman, le maître de l’infiltration, s’est immergé douze semaines dans la National Gallery.National Gallery est une longue fresque où, comme dans un tableau de Vermeer ou une peinture pastorale de Poussin, chacun s’attarde sur un détail, zappe complètement un autre, divague ou réfléchit à haute voix. Et c’est la surface malléable et dense de son propre film que Wiseman met en scène. Inlassablement, il filme ceux, vieux, jeunes, moches ou beaux, touristes ou érudits, qui regardent les peintures. A chaque fois, la mine est hébétée, presque animale. Car, oui, on a toujours l’air un peu idiot face à un Vélasquez ou un Turner, comme stupéfait par un tel dépassement esthétique. La National Gallery est filmée comme un temple, avec ses gardiens, ses quelques marchands, et ses fidèles parfois peu pratiquants mais tous croyants. Qu’y vénère-t-on ?... C’est l’octogé-naire Wiseman qui, en vieux sage, ose s’inté-resser à un sujet, en apparence déjà vu, et à le traiter comme le lieu de culte des humanités, et peut-être même de l’humanité tout court.

Clément Ghys

CINEMA & Psychanalyse

Jeudi 4 Décembre 20h30En présence de Hervé CASTANET

Interdit aux moins de 16 ans

EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION DE LA CAUSE FREUDIENNE MÉDITERRANÉE-ALPES-PROVENCE

A partir du film L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie, Hervé Castanet, pro-fesseur des universités, membre de l'Ecole de la Cause freudienne, psy-chanalyste à Marseille et auteur de Homoanalysants - Des homosexuels en analyse (Navarin, 2013), commentera la thèse suivante: "Si Franck s'attache si intensément à un possible meurtrier, s'il jouit de ses étreintes, c'est qu'il est embrasé par l'idée de contempler sa mort en face, de se mesurer à elle..."

Cannes 2014

Cannes 2014

Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la décou-verte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète. Grand admirateur du travail photographique de Sebastião Salgado, Wim Wenders s’est vu proposer par l’artiste et son fils de faire un tri important au sein de milliers de docu-ments afin de retracer quarante ans d’un engagement aussi bien artistique qu’hu-main. Afin de ne pas tomber dans l’écueil du film de montage, Wenders convoque son ami à effectuer un long entretien où Salgado commente son travail et apporte ainsi un éclairage supplémentaire à ses œuvres photographiques. Une immersion dans les magnifiques photographies de Sebastião Salgado, qui laisse l’artiste s’exprimer sur sa vie, son œuvre et sa vision du monde. Assurément, l’un des plus beaux documentaires de l’année.

Le Paradis, c’est 1 heure 10 hors du

temps et en plein dans notre époque, où

avec des bouts de chandelles (statues,

ustensiles de cuisine, objets artisanaux,

jouets bon marché) Alain Cavalier nous

raconte de sa douce voix, avec le vocabu-

laire quotidien et la malice d’un petit

garçon aujourd’hui octogénaire, les

aventures d’Ulysse et de Jésus, qui bien-

tôt ne font plus qu’un. Intelligence du

cœur et de l’esprit, enfance de l’art, syn-

thèse stupéfiante : comment faire plus

simplement du cinéma, comment en

déployer toute la force avec plus de

sobriété, d’émotion contenue, de moyens

rudimentaires ? Juste avec la voix et une

petite caméra… Pourtant, rien de mys-

tique ou de la foi du charbonnier dans le

projet de Cavalier – qui se revendique

athée. Le simple abandon à la beauté des

choses et de l’intelligence humaine, de

ses fantômes, des histoires que les

hommes aiment se raconter dans le noir

et la peur pour donner sens à ce qui n’en

a sans doute pas. Tendre, inquiet, sou-

riant, Le Paradis d’Alain Cavalier aspire

à un rapport doux à la vie.

Jean-Baptiste Morain

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigma-tique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équi-libre et, bientôt, d’espoir. Dolan trouve ici le parfait équilibre

entre la sophistication de sa mise en

scène et la trivialité hénaurme de ses

personnages, il se déboutonne tout en

conservant son élégance folle, un peu

comme si une comédie populaire ita-

lienne était mise en images par Wong

Kar-wai. Comme le maître hongkongais,

Dolan booste son film avec une BO à

cramer les oreilles, en prodiguant des

stases ou accélérations qui nous font

décoller du ras de la fiction. Suzanne

Clément est saisissante en petite bour-

geoise coincée qui se lâche. Antoine-

Olivier Pilon est une révélation sis-

mique, enchaînant les crêtes émotion-

nelles comme un grand huit. Pour Anne

Dorval, on ne trouve simplement plus les

mots. Mommy est un véritable cyclone

émotionnel.

Serge Kaganski

Cannes 2014

Le Sel de la terreWim Wenders, Juliano Ribeiro SalgadoBrésil, France, Italie, 2014, 1h50 Prix Spécial Un Certain Regard

Le ParadisAlain CavalierFrance, 2014, 1h10

MommyXavier DolanCanada, 2014, 2h18Avec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne ClémentCannes 2014 : Prix du Jury

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la dispa-rition de sa mère…Après avoir atteint une forme d’accomplissement créatif avec le

sublime Mysterious skin, Gregg Araki souffle depuis le chaud et

le froid sur son œuvre. La pochade défoncée Smiley face, la

joyeuse apocalypse de Kaboom et aujourd’hui la douceur ouatée

de White bird résument pourtant autant d’états d’une adolescence

tiraillée entre ses désirs et la réalité, entre le spleen et l’insou-

ciance, entre la jeunesse qui s’éloigne et la vie d’adulte qui

approche à grands pas.

Le conte se double d’un mélodrame à la Douglas Sirk retraçant

la vie conjugale de la mère de Kat, campée par une Eva Green

qui accepte de se vieillir à l’écran. Dépressive ? Insatisfaite

sexuellement ? Prisonnière d’un mariage décevant ? Prédatrice ?

Dans ces séquences, où Araki souligne le chromo de l’Amérique

pavillonnaire, la frustration rode mais son objet constituera un

basculement imprévisible dans le récit. Le portrait de la mère

devient un miroir des questions que se pose sa fille, mais aussi un

trou noir qui menace de l’engloutir si elle ne résout pas l’énigme

de sa disparition. Et ce beau film mélancolique de raconter com-

ment, pour devenir adulte, il faut aussi savoir, "tuer" ses parents

et s’affranchir des images que l’on a d’eux.

White birdGregg ArakiUSA, 2014, 1h31Avec : Eva Green, Shailene Woodley, Christopher Meloni

Gone girlDavid FincherUSA, 2014, 2h29Avec : Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris

A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les men-songes de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

Si le metteur en scène est connu pour son style bien particulier

et ses effets impressionnants et novateurs, dès le départ Gone

Girl s'impose comme le film de la sobriété. Pas de sur stylisa-

tion à outrance ou de mouvements de caméra impossibles, le

film ne dérogera jamais de cette ligne artistique faussement

timide. Car un sujet pareil exigeait effectivement un manque

d'artifices premier dégré et immédiatement identifiables.

Comment en effet embarquer son spectateur dans ce cauche-

mar éveillé, véritable analyse froide et tranchante d'un couple

moderne perdu dans ses propres névroses et celles du monde

en satisfaisant le besoin de spectaculaire d'un public gavé

d'images fortes et tape-à-l'oeil vides de sens ? Gone Girl se

pose d'emblée comme un vrai film adulte, tel que l'on n'en a

pas vu depuis très longtemps et permet de prouver à qui en

doutait encore que David Fincher est un exceptionnel réalisa-

teur formel et subtil… On pourrait disserter des heures sur ce

film tant il est profond, complexe et d'une justesse qui fait froid

dans le dos. Gone Girl ne se regarde pas, il se vit, pour le

meilleur et pour le pire. David Fincher vient de signer un

nouveau chef-d'oeuvre et probablement le film le plus impor-

tant de cette année.

Christophe Foltzer

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.La réalisatrice, auteure de Tomboy (2011) et à ce titre victime d'une polémique inepte

sur l'introduction de la théorie du genre à l'école, poursuit avec ce film sa délicate explo-

ration de la construction de l'identité féminine. L'héroïne s'appelle Marième, elle a 16 ans,

c'est une jeune fille noire d'une cité de la région parisienne. Autant dire que tout la heurte,

de plein fouet : la conseillère d'orientation qui lui refuse le cursus général, sa mère qui

lave les toilettes du centre commercial des Quatre Temps à la Défense, son père inexistant,

son frère, gardien d'une morale faite pour et par les hommes, qui la cogne et la terrorise.

Là-contre, il faut tenter de vivre, la tête haute encore. Tout est bon. Mentir, ruser, frimer,

en imposer, cogner au besoin. Intégrer une bande de magnifiques drôlesses qui se la

jouent West Side Story, trancher au couteau le soutien-gorge d'une rivale déchue, vendre

de la dope en perruque blanche dans les beaux quartiers parisiens pour le compte d'un

petit caïd local. Terrifiante et paradoxale stratégie que celle de cette adolescente des

quartiers, contrainte de se placer sur le terrain viril de la violence pour gagner un sem-

blant de respect et plus encore cesser d'en être elle-même victime. Ce sombre tableau,

Céline Sciamma et Karidja Touré (l'interprète principale) le transforment pourtant en un

hymne rageur à la fierté, en une célébration surprenante de la beauté à l'endroit même

– la banlieue – où personne ne va la chercher.

Isabelle Regnier

Bande de fillesCéline SciammaFrance, 2014, 1h52Avec : Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh…

Vie sauvageCédric KahnFrance, 2014, 1h46Avec : Mathieu Kassovitz, Céline Sallette, David Gastou…Festival de San Sébastian :

Prix Spécial du Jury

Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous diffé-rentes identités. Greniers, mas, cara-vanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux.Explorant avec une relative douceur un

comportement radical, le film retrace

avec habileté cette plongée dans la mar-

ginalité où le présent refuse d'envisager

l'avenir, où un père et ses deux fils

tentent de vivre en osmose dans la

France contemporaine comme des

Indiens d'Amérique échappant aux déci-

sions judiciaires et à la police, tandis

que plane le souvenir évanescent d'une

mère éplorée et une intéressante interro-

gation sur le libre arbitre, livrée au

spectateur sans chercher à l'influencer.

Avec justesse et sans préjugé le film pose

la question de l'utopie à l'épreuve de la

réalité.

Fabien Lemercier

Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’ave-nir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.Magic in the moonlight déploie un de ces univers dont

seul Woody Allen a le secret. Le film se pare des oripeaux

du film d'époque en nous projetant au cœur de la French

Riviera des années 20, alors largement colonisée par des

hordes d'anglo-saxons fortunés. Emma Stone et Colin

Firth en tête, parviennent à donner vie à des caractères

typiquement Allenien, sans laisser l'hystérie artificielle

inhérente à ses créations parasiter leur jeu. Ce duo

improbable permet ainsi à cette romance sardonique de

se défaire de son vernis sucré pour laisser entrevoir le

crépuscule d'une époque et la fin toute proche d'un âge

d'or. Car l'exercice le plus intéressant auquel se livre ici

Woody Allen est une digestion ludique des thèmes de

Francis Scott Fitzgerald, comme si la fantaisie absurde

d'Un Diamant gros comme le Ritz rencontrait le désen-

chantement crépusculaire de Tendre est la nuit. C'est de

cette tension inattendue que provient la richesse du film,

de cette mélancolie lumineuse qu'il tire un charme inat-

tendu et particulièrement suave.

Simon Riaux

Magic in the moonlightWoody AllenUSA, 2014, 1h38Avec : Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins…

Chante ton bac d’abord raconte l’histoire tumultueuse d’une bande de copains de Boulogne-sur-Mer, une ville durement touchée par la crise. Un an entre rêves et désillusion. Imaginées par ces adolescents issus du monde ouvrier ou de la classe moyenne, des chansons font basculer le réel dans la poésie, le rire et l’émotion. La jeunesse a donné lieu à une surabondance de documentaires, traités sur des modes qui varient rarement. Peu de films de fiction prennent leurs distances avec le réel autant que les comédies musicales ; au point qu'en marier le principe chanté à celui d'un documentaire relève inévi-tablement d'un coup de force esthétique. Ce qu'un genre réclame de spontanéité, l'autre l'exige en préméditation. De la tension entre ces deux modes de représentation, David André a tiré l'originalité de Chante ton bac d'abord. Trois filles et deux garçons, qui nous séduisent d'autant plus que, à la finesse d'observation, dévoilant leurs espoirs et leurs doutes à cet « âge des possibles » que la crise met sous conditions, s'ajoute une dimension particulière induite par les chansons. Onze titres, écrits par David André à partir de leurs propres mots et qu'ils chantent d'une voix plus ou moins assurée, livrant leurs états d'âme avec une justesse jamais prise en défaut. Ce qui aurait pu n'être qu'un procédé charmant se révèle un puissant mode d'expression de l'intime, suggestif et propice à la pleine expression de leurs sentiments. Au point qu'à la toute fin du film, on se surprend à avoir de la peine à quitter Alex, Caroline, Gaëlle, Rachel et Nicolas. Tant on s'est attaché à eux.

François Ekchajzer

Chante ton bacd’abordDavid AndréFrance, 2014, 1h22Avec : Gaëlle Bridoux, Caroline Brimeux, Nicolas Dourdin

À la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son amie va lui redonner goût à la vie.François Ozon fait du cinéma comme on se travestit… Chaque film

est un déguisement, une façon de se glisser dans les vêtements d’un

autre. Maquiller un plan comme on maquille un visage (ou un

crime). Les tenues d’emprunts de cette Nouvelle amie appartiennent

à plusieurs vestiaires. L’essentiel provient du cinéma classique amé-

ricain, des années 40 et 50, référence majeure du film. D’abord,

parce-qu’une des héroïnes du film s’appelle Laura, qu’il existe d’elle

un portrait peint, et qu’elle disparaît. Et si comme la Laura de

Preminger (1944), elle aussi revient, c’est d’une façon toute particu-

lière… L’identité sexuelle mute ; le désir sexuel mute… Il y a du

Almodovar dans ce grand tourniquet désirant Et aussi du Xavier

Dolan, à la fois dans le sujet et le décor. Mais au débordement

farcesque du premier, à l’emphase lyrique du second, Ozon oppose

son style à lui, sa rationalité propre, son sens de l’organisation nar-

rative proche du jardin à la française… C’est une force, cette apti-

tude à rendre fédérateur et séduisant des désirs minoritaires, ce sens

de l’apprivoisement pédagogique… Nul doute que le film va relancer

de façon constructive des discussions houleuses. Et si l’écriture du

film peut paraître appuyée, c’est parce-qu’elle appuie fort sur des

zones sensibles.

Jean-Marc Lalanne

Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d'obtenir ses papiers, alors qu'elle tente de se reconstruire par le bénévo-lat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu'au jour où leurs destins se croisent... En apparence, Samba reconduit exactement la formule

d’Intouchables, le précédent carton du tandem Toledano-

Nakache… Sur le même air de fable réconciliatrice et théra-

peutique, ce nouveau film entreprend à son tour de raconter

la France, mais cette fois-ci par le biais d’une rencontre

amoureuse… les cinéastes choisissent de baigner leur fable

dans une eau plus réaliste, donc complexe. Et cet effort ne se

niche pas que dans les détails ; il innerve aussi l’écriture des

cinéastes, qui osent une ambiguïté inattendue. La nouveauté

est que cette vision utilitaire des rapports humains n’avance

plus masquée. Il y a quelque chose d’un mépris de classe,

d’un égoïsme qui résiste chez Alice (voir cette scène, malai-

sante, où elle hurle

sa colère contre un ouvrier qu’elle juge incompétent), tandis

que le personnage d’Omar Sy n’est pas qu’une béquille

rigolarde, un bon Noir, mais un homme parfois trouble,

capable de trahison, lui-même lucide sur le bénéfice qu’il

peut tirer de son union avec une bourgeoise. Cette ambiguïté

se diffuse jusque dans le versant romantique du film : la

première scène de sexe est trop maladroite, trop sèche, pour

ne pas y lire la conscience d’exploitation réciproque qui

hante les personnages. On pourrait discuter de cette morale

individualiste et cynique, mais la mise à nu de ses rouages,

l’audace d’assumer une part d’obscurité au cœur d’un feel-

good movie populaire constitue une vraie surprise.

Romain Blondeau

SambaEric Toledano, Olivier NakacheFrance, 2014, 1h58Avec : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim, Izïa Higelin

Une Nouvelle amieFrançois OzonFrance, 2014, 1h47Avec : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz…

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité

des spectateurs

"Viva la libertà !" s'écrie Casanova, seul dans sa demeure, avant de s'évanouir.Lorsque la belle et mystérieuse écrivaine Elisa von der Recke vient lui rendre visite, elle insuffle à nouveau un peu de vie chez le vieil homme.Un film qui capture le mythe du plus grand séducteur de tous les temps, Giacomo Casanova. Son histoire est racontée à la fois de sa dernière demeure et sur scène, à travers des extraits d'opéra nous livrant ainsi ses aventures, ses pas-sions et sa peur de la mort.Ce projet est un mélange de cinéma,

musique, théâtre, littérature et histoire

qui pille les plus grands chefs-d’œuvre

de Mozart – à savoir Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte - ainsi que le trésor immense que Giacomo

Casanova nous a légué avec son manus-

crit autobiographique de 5000 pages. Le

lien entre Casanova, Mozart et Da Ponte

est évident dans la mesure où, non seule-

ment ils se connaissaient, mais ils

vivaient chacun en homme libre et artiste

indépendant. Sans ressources stables,

l’insécurité existentielle était leur quoti-

dien, pourtant ils se sentaient à égalité

avec l’aristocratie. Interprétation hallu-

cinante de John Malkovich.

Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repous-ser les limites humaines et partir à la conquête des distances astrono-miques dans un voyage interstellaire.

Le scénario d’Interstellar s’inspire majoritairement des travaux de Kip Thorne, un éminent physicien théo-ricien réputé pour ses apports cru-ciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravita-tion. Le scientifique, qui a égale-ment participé à l'écriture du scéna-rio, est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D'après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers. On comprend mieux son implication dans le film.

Avant, nous regardions le ciel et

nous nous demandions quelle était

notre place dans les étoiles.

Maintenant nous regardons le sol et

nous nous inquiétons de notre place

dans toute cette poussière.

InterstellarChristopher NolanUSA, 2014, 2h49Avec : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la

trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit, malgré tout, les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d'eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l'espace d'une nuit, la vie de Chérif bascule...Qui vive avance à un train vif et régulier,

plaçant ses personnages avec une sûreté

tranchante, et filant la mise en scène dans

une légèreté de forme qui contraste avec

la noirceur apparente du propos. Certes,

la cinéaste exerce sur la France moderne

et celle des quartiers difficiles un regard

sans ambiguïté, et son histoire exprime

une réalité politique des choses. Mais un

rhizome plus radical semble courir sous

Qui vive : le portrait d’un homme d’au-

jourd’hui. C’est vers le magnifique

héroïsme tamisé de Reda Kateb que le film

est héliocentré. On dirait un Michel Simon

qui serait splendide ! Son magnétisme

personnel a hissé l’acteur hors du piège

générationnel et des castings paresseux ;

avec Qui vive, il a trouvé le film qui savait

faire son éloge mérité.

Olivier Séguret

Qui viveMarianne TardieuFrance, 2014, 1h23Avec : Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rashid Debbouze…

The Casanova variationsMichel SturmingerPortugal, France, Autriche, Allemagne, 2014, 1h58Avec : John Malkovich, Fanny Ardant, Veronica Ferres

Pat et MatMarek BenesRépublique Tchèque, 2014, 40minProgramme de cinq courts métrages. Pat et Mat sont deux amis inséparables qui partagent une passion commune pour le bricolage. Tous deux déploient toute leur énergie et surtout leur imagination pour cela : mais attention aux nombreux rebon-dissements et cascades !

Avant-PremièreMercredi 5 novembre

à 14h30

Ciné-goûterA partir de 6 ans

Jeudi 30 octobre

à partir de 14h

Atelier – ciné-goûter

Le Garçon et le mondeAlê AbreuBrésil, 2014, 1h20Prix du public et cristal du long métrage

Festival d’animation d’Annecy 2014.

A la recherche de son père, un garçon quitte son village et découvre un monde fantas-tique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Tout commence pourtant par la plus stricte sobriété : un écran entièrement blanc, néant vierge propice à accueillir toutes les idées naissantes et tous les déploiements. Face au jeune protagoniste sans bouche mais aux yeux grands ouverts, l’univers et le récit se déroulent comme une boule de neige : un brin d’herbe devient une fleur, un arbre, puis toute une forêt. C’est un univers gigantesque qui éclot d’abord délicatement pour mieux éclater dans un extraordinaire tourbillon de couleurs, où chaque plan devient un superbe arc-en-ciel scintillant.

Dimanche 9 novembre

à 14h30

Ciné-goûter - philoA partir de 7 ans

A découvrir en famille !

Avant-premières, ciné-goûters, ate-liers…. Le cinéma d’animation est à l’honneur dans toute sa diversité. Des univers graphiques époustouflants, de grands studios qui ont marqué l’his-toire du cinéma, ces films sont à découvrir...

EN PARTENARIAT AVEC LA LIBRAIRIE L’ALINÉA

ET STÉPHANE SELLITO

DU 15 OCTOBRE AU 11 NOVEMBRE,

DANS LE CADRE DU FESTIVAL CINÉMANIMÉ

L'ACCOMPAGNANT BÉNÉFICIE DU TARIF ENFANT !

14h – Atelier à partir de 5 ans (sur réserva-

tion – 15 places)

Loïse Bulot de l’association Cocottes Minute

est une artiste plasticienne et musicienne, elle

proposera un atelier d’animation de marion-

nettes avec les figurines Pat et Mat du film.

15h – Projection des travaux de l’atelier

suivie de Pat et Mat (séance publique)

Le Chant de la merMarek BenesTomm Moore, France, 2014, 1h25Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite sœur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux….Après Brendan et le secret de Kells, Tomm

Moore explore les mêmes territoires et met en

scène une aventure initiatique inspirée des

contes légendes celtiques. Le compositeur

Bruno Coulais rejoint le projet pour la

musique et Nolwenn Leroy interprète l’un des

personnages du film ainsi que les chansons.

L’atelier philo est un espace de parole

collective où peuvent s’exprimer les ques-

tions universelles des enfants. A partir des

thématiques développées dans le film,

Stéphane Sellito accompagnera les enfants

dans leurs réflexions critiques : rapport au

monde, multiplicité des points de vue,

réflexion sur les préjugés et l’opinion… A partir de 3 ans

Plus d’informations sur les films : cinemajeanrenoir.blogspot.comm

Le cinéma Jean Renoir est financé majoritairement par la ville de Martigues. par le Conseil Général 13, le CNC, la région PACA, la DRAC PACA

cinéma Jean Renoirrue Jean RenoirMartiguescinéma 09 63 00 37 60répondeur 08 92 68 03 71adminis. 04 42 44 32 21e-mail : [email protected]

Prix des places : 5 Eurosadhérents, chomeurs, étudiants, + de 60 ans : 4 Eurosenfants (-13 ans) : 3,20 EurosAbonnement 10 séances 43 Euros / Pass jeune (- 25 ans) 8 films 25,60 Euros Projections 3D : + 1 Euros (lunettes)

Coucou nous voilà !Jessica LaurenSuède, 2014, 32minDans la suite du charmant film, Qui

voilà ? nous retrouvons dans huit petites histoires, Nounourse et ses amis qui s’amusent, jouent, se bagarrent et se réconcilient les uns avec les autres. Les histoires abordent chacune un thème différent en lien avec la vie réelle : faire du bricolage, se mettre en colère, se perdre au supermarché, faire des gâteaux chez sa mamie…

Charlot s’évade, Charlot fait une cure, Pour épater les poules, Non tu exagères, Malec Forgeron À travers ce programme accessible aux plus jeunes, la découverte d’un monde comique et grave, rapide, fou, qui s’appuie sur la maîtrise totale de trois grands acteurs-réalisateurs. La sobriété gestuelle de Keaton, d’une efficacité redoutable contraste avec l’allégresse dynamique d’un Charlot qui n’oublie jamais de faire mal à son adversaire, même sans nécessité. Quant au mystérieux Charley Bowers*, il s’affronte à un monde qui répond de manière proliférante à ses inventions d’apprenti sorcier et nous fait profiter, au passage, d’incroyables animations.* Redécouvert grâce à la Cinémathèque royale de Belgique et à la Cinémathèque de Toulouse.

A partir de 4 ans

A partir de 3 ans

Macropolis de Joël Simons Royaume-Uni, Irlande du Nord

Deux jouets mis au rebut pour malfaçon s’échappent de l’usine. Déterminés à rejoindre les autres jouets, ils explorent la grande ville.Le Petit Dragon de Bruno Collet France

Trente-cinq ans après sa disparition, l’âme de Bruce Lee se réincarne dans le corps d’une poupée à son effigie. Avec assurance, le jouet en caoutchouc part à la décou-verte du monde hors d’échelle qui l’entoure...Panique Au Village : La Bûche De Noël de Vincent Patar et Stéphane Aubier Belgique/France

Les fêtes approchent. Noël, le sapin, le réveillon. Indien et Cowboy attendent avec impatience leurs cadeaux. Surexcités par les préparatifs de la fête, ils se disputent et détruisent malencontreusement la bûche à laquelle Cheval mettait la dernière touche. Furieux, Cheval décommande les cadeaux auprès du Père Noël...

Panique chez les jouetsProgramme de 3 courts-métrages 42 mn

Les 5 burlesquesProgramme de courts-métrages de Charles Chaplin, Charley Bowers, Buster Keaton1917/1926, 1h36

A partir de 6 ans

Programme de sept courts-métrages d’animation.Un éléphant à rayures, un fantôme peu-reux, une école de cercles et de carrés, un chien-chat, un chat-chien et même un squelette… Voici de drôles de créatures qui abordent dans la bonne humeur le thème de la différence.

Drôles de créaturesAlina Maliszewska, Steven Roberts, Milena Klebanov, Taylor Annisette, Siri Melchior, Milon Vitanov Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne, Bulgarie, 2014, 37min

INÉMAÉ OLEet

BOUCHES  DU  RHÔNEC A partir de 6 ans, à découvrir en famille !

Une programmation Ecole et cinéma

La Cinémathèque Gnidzaz propose de découvrir les évolutions techniques du cinéma des premières images animées à nos jours, ainsi qu’une collection « film » et « non-film. » Sous la direction du Cinéma Jean Renoir, elle est un lieu de

conservation, de diffusion et d’éducation à l’image.

CINEMATHEQUE GNIDZAZMUSEE DU CINEMA DE MARTIGUES

espacecinemapg.blogspot.fr

Ouverture : Mardi, mercredi, samedi et dimanche- 10h/12h - 14h30/18h30 - ENTREE LIBRE4, rue du Colonel Denfert - MARTIGUES - 04 42 10 91 30 - [email protected]

JONAS MEKAS,I AM NOT A FILMMAKERPierre-Paul Puljiz, Jérôme Sans, 2012, 52’Dialogue nourri entre Jérôme Sans, critique et curateur, et Jonas Mekas, figure phare du cinéma underground amé-ricain. Sur un rythme aussi alerte que la volubilité joyeuse du cinéaste, les scènes dans son intimité succèdent à la visite de l’Anthology Film Archive. Boîtes, affiches et objets sont témoins de son incroyable curiosité et de sa proximité avec les artistes de son temps (Warhol, Michael Snow, Harmony Korine...). Mekas a mené une vie chiche mais riche en ren-contres et créations, recherchant sans cesse de nouveaux modes d’expression artistique, soucieux aussi de préserver les œuvres des autres. Si l'évolution des tech-nologies le passionne toujours, Mekas reste obstinément un cinéaste de la mémoire du présent, retravaillant conti-nuellement ses films

VISITING JONAS MEKASDominique Dubosc, 1992, 68’Le réalisateur dans une démarche mimé-tique de celle du grand documentariste, livre des notes et fragments de leurs ren-contres entre 1991 et 1992 à New York. Dans son appartement, Mekas se prête, avec poésie, au jeu du filmeur-filmé. De nombreux extraits de ses films sont insé-rés dans le montage.Depuis cinquante ans, Jonas Mekas filme le récit de sa vie. Ce qui reste sur terre, après les séismes et les guerres, c'est ce qui nous reste, la trace de notre passage. Ainsi, des fragments de trois ou quatre secondes, filmés au jour le jour, peuvent refléter une vie. C'est, selon lui, toute la grandeur de l'espèce humaine. Il cite Dostoïevski : Nous n'existons que pendant

que les âmes se rencontrent. Mekas, dans ses "Journaux", recueille des fragments du paradis perdu.

Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz en partenariat avec la Médiathèque Louis Aragon

JONAS MEKAS ET LE CINEMA EXPERIMENTAL

Jonas Mekas est un poète et cinéaste indé-pendant, il est né en 1922 en Lituanie. Déporté à 22 ans dans un camp de travail en Allemagne, il réussira à s’en échapper et va émigrer à New-York en 1949. Il y vit depuis, mais déclare que sa seule patrie est le cinéma. Son œuvre expérimentale se construit en opposition au cinéma hollywoo-dien. Il a filmé la vie artistique new-yorkaise dans les années 60 et 70 et a travaillé de longues années sur son journal intime filmé. Jonas Mekas a aussi œuvré pour l’enseigne-ment et la vulgarisation du cinéma expéri-mental et pour la préservation et l’archivage des films en créant The Anthology Film Archive et The Film Makers Coopérative.

Radio France

MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE

FREE RADICALS, UNE HISTOIRE

DU CINEMA EXPERIMENTAL

Pip Chodorov, 2012, 80’ 27 Novembre 20H30Cinéma Jean Renoir

THE BRIG Jonas Mekas, 1964, 68’ 29 Novembre 15H

Médiathèque Louis Aragon

Toutes nos séances sont publiques, gratuites et non-commerciales.

15hJONATHAN CAOUETTE, AS A FILM MAKER

MAR. 28 MERC. 29 SAM. 01 DIM. 02

15h

MARDI 28 OCT AU DIMANCHE 2 NOVEMBRE

Férié 15h

15hVISITING JONAS MEKAS

MAR. 04 MERC. 05 SAM. 08 DIM. 09

15h

MARDI 4 AU DIMANCHE 9 NOVEMBRE

15h 15h

15hJONAS MEKAS, I AM NOT A FILMMAKERCOURTS METRAGES TURCS

MAR. 18 MERC. 19 SAM. 22 DIM. 23

15h

MARDI 18 AU DIMANCHE 23 NOVEMBRE

15h

15hJONAS MEKAS, I AM NOT A FILMMAKER

MAR. 25 MERC. 26 SAM. 29 DIM. 30

15h 15h

MARDI 25 AU DIMANCHE 30 NOVEMBRE

16h3015h

15h

15hJONATHAN CAOUETTE, AS A FILM MAKER

MAR. 02 MERC. 03 SAM. 06 DIM. 07

15h

MARDI 2 AU DIMANCHE 7 DECEMBRE

15h 15h

15h 15h16h30

VISITING JONAS MEKASCOURTS METRAGES TURCS

MAR. 11 MERC. 12 SAM. 15 DIM. 16

15h

MARDI 11 AU DIMANCHE 16 NOVEMBRE

15h16h30

16h30

JONATHAN CAOUETTE,AS A FILM MAKERPierre-Paul Puljiz, Jonathan Caouette, 2006, 62’Autoportrait expérimental dans le quel Jonathan Caouette se livrait corps et âme, Tarnation fut la révélation du festival de Cannes 2004. Pierre-Paul Puljiz le suit de New York à Houston, le filme dans son quotidien et organise une rencontre avec le cinéaste under-ground Paul Morrissey avec qui il devise de la possibilité d’un vrai cinéma indépendant. Caouette parle de la période euphorique qui a suivi la sortie de Tarnation, mul-tiplie les anecdotes, évoque ses problèmes familiaux et surtout son désir de cinéma, intact.

Six films fascinants et poétiques sur la Turquie réalisés par Maurice PIALAT en collaboration avec le directeur

de la photographie Willy KURANT.BOSPHORE, 1963, 14’Le film évoque le passé superposé de la ville (Byzance, Constantinople, Istanbul) en présentant différents sites et monuments. ISTANBUL, 1964, 13’Portrait de la ville d'Istanbul qui s'intéresse à la vie de ses différents quartiers et à sa population.PEHLIVAN, 1964,13 ‘Un championnat de lutte traditionnelle avec des hommes enduits de graisse et des danseuses du ventre.BYSANCE, 1965,11’Chute de la ville par le sultan et son pillage, basculement de l'Orient gréco-latin à l'Orient musulman (la cathédrale Sainte Sophie transformée en mosquée).CORNE D’OR, 1966,13’Les images accompagnent le texte de Gérard de Nerval qui évoque la ville des sultans et des harems, celle des mosquées et de l'Islam. Tout un art de vivre, dont la tradition des goûteurs d'eau exprime le raffinement. Un temps où différentes communautés (Turcs, Grecs, Arméniens, Juifs) vivaient en bonne entente.MAITRE GALIP, 1968, 13’Maître Galip, un artisan turc, conte sa vie misérable et résignée, hantée par le chômage et les soucis familiaux.

RENCONTRES D’AVERROÈSD’AUTRES MEDITERRANEES

Datée du XIIème siècle, la pensée d’Averroès, juriste et philosophe arabo-andalou continue d’investir nos esprits. Pour cette vingt et unième édition, les Rencontres d’Averroès interrogent : Y a-t-il d’autres Méditerranées ? Tels des astronomes s’interrogeant sur l’existence possible d’autres terres dans l’univers, des géographes tentent d’imaginer la Méditerranée comme modèle de vie, d’échange et de culture.

Cinéma Jean Renoir / Cinémathèque Gnidzaz en partenariat avec la librairie L’Alinéa

Maurice PIALATCourts métrages turcs

PROGRAMME DU 29 OCTOBRE AU 09 DECEMBRE 2014

Vacances Scolaires + férié Evénements Jeune Public Ciné-goûter

Tous les films non francophones, sont diffusés en Version Originale sous-titrée.

MERC. 19 JEU. 20 VEND. 21 SAM. 22 DIM. 23 LUN. 24 MAR. 2520h30 UNE NOUVELLE AMIE

CHANTE TON BAC D'ABORD 20h30

18h3021h00

19h0017h00 18h30

21h00SAMBA

MAGIC IN THE MOONLIGHT

COUCOU NOUS VOILÀ

15h4517h1519h1515h00

21h00

17h0019h1516h00

21h00

19h00

16h00

17h00 21h00

19h00

MERCREDI 19 AU MARDI 25 NOVEMBRE

MERC. 05 JEU. 06 VEND. 07 SAM. 08 DIM. 09 LUN. 1020h30GONE GIRL

BANDE DE FILLES 21h0016h00

19h0016h3018h30

15h00 WHITE BIRD

LE GARÇON ET LE MONDE

LE CHANT DE LA MER

18h45 20h3018h30

20h3016h45

14h30

18h3020h30

16h3015h00

20h0017h00

14h3018h30

20h30MERCREDI 05 AU MARDI 11 NOVEMBRE MAR. 11

MERC. 29 JEU. 30 VEND. 31 SAM. 01 DIM. 0220h30 LE SEL DE LA TERRE

MOMMY 20h3017h3016h1515h00

16h00

19h0021h00 20h30

18h30

NATIONAL GALLERY

LE PARADIS

PAT ET MAT

15h3019h0014h30

21h00

20h30

16h00

16h00

19h30

15h00

18h30

21h00

MERCREDI 29 OCTOBRE AU MARDI 04 NOVEMBRE

18h30

15h0015h00

LUN. 03 MAR. 04

MERC. 12 JEU. 13 VEND. 14 SAM. 15 DIM. 16 LUN. 17 MAR. 1820h30 RENCONTRES D'AVERROES

CINE - THEATRE : LES CHIENS DE NAVARRE 19h00

19h00

17h00

19h0021h00

18h30

16h30

PAGE BLANCHE / ECRAN NOIR

BANDE DE FILLES

GONE GIRL

VIE SAUVAGE

MAGIC IN THE MOONLIGHT

DRÔLE DE CREATURES

17h00

21h00

17h1516h30

15h4518h30

20h3015h00

19h4515h4518h0015h00

18h30

20h30

MERCREDI 12 AU MARDI 18 NOVEMBRE

20h30MOIS DU DOCUMENTAIRE : FREE RADICALS

MARDI DU PATRIMOINE : TONI

18h3019h0017h00

21h00UNE NOUVELLE AMIE

17h0021h00

15h00

19h00 19h0017h00

15h00

21h00

19h0018h3020h30

14h30

16h30

20h3018h30

CHANTE TON BAC D'ABORD

SAMBA

LES 5 BURLESQUES

MERC. 26 JEU. 27 VEND. 28MERCREDI 26 NOVEMBRE AU MARDI 02 DECEMBRE SAM. 29 DIM. 30 LUN. 01 MAR. 02

20h30PSYCHANALYSE & CINEMA : L'INCONNU DU LAC

INTERSTELLAR19h00

20h30

17h30

20h0018h3020h00

QUI VIVE

15h4515h00

20h0018h00

17h0020h00

16h00

21h0019h0020h30

14h30

18h3015h30

THE CASANOVA VARIATIONS

PANIQUE CHEZ LES JOUETS

MERC. 03 JEU. 04 VEND. 05 SAM. 06 DIM. 07 LUN. 08 MAR. 09MERCREDI 03 AU MARDI 09 DECEMBRE