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PROGRAMME VIOLON ET HARPE LUNDI 18 MAI - 14H30 REPETITION OUVERTE AUX SCOLAIRES CHATEAU DE SASSENAGE LUNDI 18 MAI - 20 H CONCERT DE MUSIQUE DE CHAMBRE CHATEAU DE SASSENAGE DOSSIER PEDAGOGIQUE Marc Minkowski L'Atelier Les Musiciens Du Louvre Grenoble

PROGRAMME VIOLON ET HARPE DOSSIER … · Etude pour harpe - Allegro agitato 2’34 4. ... qu’improvisatrice, elle est invitée dans des festivals tels que Jazz à Vienne avec Pat

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PROGRAMME

VIOLON ET HARPE

LUNDI 18 MAI - 14H30

REPETITION OUVERTE AUX SCOLAIRES

CHATEAU DE SASSENAGE

LUNDI 18 MAI - 20 H

CONCERT DE MUSIQUE DE CHAMBRE

CHATEAU DE SASSENAGE

DOSSIER PEDAGOGIQUE

Marc MinkowskiL'Atelier

Les Musiciens Du Louvre Grenoble

Sommaire

Programme du concert / Disque 3

Présentation 4

Les instruments 5

Les compositeurs 6

Les musiciens 8

L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble 9

Le Château de Sassenage 10

Contact 11

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DisqueProgramme du concert

Louis Spohr (1784-1859)Sonate

Nicolas Charles Bochsa (1789-1856)Nocturne Concertant

Gaetano Donizetti (1797-1848)Larghetto et Allegro

Franz Liszt (1811-1886)Gondole lugubre

Camille Saint-Saëns (1835-1921)Fantaisie

1. Camille Saint-Saëns Fantaisie pour harpe 8’34

2. Franz Liszt Gondole lugubre - version originale pour piano et violoncelle 8’16

3. Nicolas Charles Bochsa Etude pour harpe - Allegro agitato 2’34

4. Alexandre Tansman (1897 - 1986) Le petit oiseau Extrait de six pièces pour harpe, pour enfants 0’56

5. Nicolas Paganini (1782 - 1840) Caprice pour violon op. 1, n°1 - Andante 1’35

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En musique, le XIXe siècle (1815-1920) correspond à la «période romantique».

Ces compositeurs sont tous des romantiques, de la première génération pour les trois premiers, de la seconde pour Franz Liszt et de la

troisième pour Saint-Saëns qui, dans une recherche de l’individualité nationale qui concerne tous les musiciens européens, revient à un style

purement français.

Au début du XIXe siècle, le paysage musical se modifie lentement mais en profondeur. La révolution a ouvert les portes de ce changement.

Si la scène musicale est largement occupée par des compositions pour grands orchestres qui permettent l’expression de sentiments exacerbés

(Symphonies de Beethoven, de Schubert…), la création de salons où se déroulent, dans la bourgeoisie, les échanges littéraires, philosophiques

et politiques, va encourager les compositions de musique de chambre (de deux à huit instruments).

Le piano qui permet à la fois d’accompagner les chanteurs ou les instruments tels que le violon, et d’interpréter des réductions d’œuvres pour

orchestre est alors très en vogue. Dans ce contexte, la harpe perd la faveur des musiciens.

Quelques compositeurs ont toutefois écrit pour cet instrument : Berlioz l’utilise dans la Symphonie fantastique, Tchaïkovski le fera également

dans Casse-noisette.

L’association de la harpe et du violon reste assez rare : Bochsa, harpiste, écrira de nombreuses pièces pour harpe, dont certaines pour ses

élèves.

Spohr, violoniste, compositeur et chef d’orchestre allemand marié à une harpiste écrira des duos pour ces deux instruments, afin de se produire

en concert avec son épouse.

Le Larghetto et Allegro de Donizetti est l’une des rares œuvres de musique de chambre d’un compositeur davantage connu pour ses opéras.

Enfin, de nombreuses pièces écrites pour le piano sont transcrites pour la harpe (c’est le cas de la Gondole lugubre de Liszt, écrite pour piano

et violoncelle)

Présentation

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Instruments

La harpe

Elle est, avec la fl ûte et certains instruments à percussion, l’un des plus anciens instruments de musique.

La harpe est un instrument à cordes pincées (comme le luth, le clavecin ou la guitare), de forme triangulaire

posée sur la pointe, et dotée de la colonne qui relie la console (où s’accrochent les cordes) au bas de la caisse de

résonance. Les premières harpes apparaissent dès l’Antiquité, mais elles avaient la forme d’un arc, pourvu de

cordes dont le nombre pouvait varier.

Instrument universel, elle est célébrée sur tous les continents et toutes les catégories sociales s’expriment à travers

son art. On en trouve des traces en Irlande et en Ecosse vers 900.

Elle a beaucoup évolué au cours du XVIIIe siècle. Un mécanisme est mis au point : il permet, à l’aide des pédales, de

jouer toutes les notes, et dans toutes les tonalités, ce qui permet d’aborder un répertoire plus riche.

La technique de jeu n’a pas beaucoup évolué depuis son apparition : on joue avec les quatre premiers doigts de

la main, l’auriculaire étant trop petit pour atteindre le plan des cordes. L’instrument repose sur l’épaule droite du

musicien.

Le violon

C’est un instrument de la famille des cordes, avec l’alto, le violoncelle et la contrebasse. Cette famille est issue des

vièles d’archet qui existaient au Moyen-Age. La forme actuelle de l’instrument est fi xée par les « grands luthiers »

de Crémone en Italie au XVIIe et XVIIIe siècles (Stradivarius, Amati, Guarneri)

Les quatre cordes de ces instruments sont frottées par un archet composé de crin de cheval.

Cet instrument est très complexe et peut contenir jusqu’à 85 pièces. Il est fabriqué par des luthiers qui utilisent

plusieurs sortes de bois, pour donner à l’instrument une résistance suffi sante à la pression des cordes (jusqu’à

12 kilos). L’instrument se place sur l’épaule gauche, stabilisé par le menton. La main gauche produit les notes, en

appuyant sur les cordes, tandis que la main droite produit le son en frottant l’archet sur les cordes.

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Compositeurs

Louis Spohr (1784 – 1859) est un violoniste, chef d’orchestre et compositeur allemand. A 21 ans, il dirige la Chapelle de la cour de Gotha. Il se

marie à une harpiste en 1806, et entreprend une série de concerts avec sa femme, alliant ainsi le violon et la harpe, voyageant en Allemagne,

en Suisse et en Italie. Il est reconnu en Allemagne comme le meilleur violoniste de son temps, mais aussi très rapidement en tant que chef

d’orchestre et compositeur.

Son Concerto pour violon (Opus 47) lui vaudra une notoriété internationale. En 1813, il devient chef d’orchestre du Théâtre an der Wien, à

Vienne. Il y compose son premier succès dramatique, Faust. De 1817 à 1819, il dirige également l’opéra de Francfort. Il donne des concerts en

Angleterre, et est nommé en 1822 maître de chapelle de la cour de Kassel. En 1832, il publie sa célèbre méthode de violon.

Nicolas Charles Bochsa (1789-1856) est un harpiste et compositeur français.

Il travaille la composition à Bordeaux, puis entre au Conservatoire de Paris. Il fut harpiste de la Chapelle Impériale en 1813, puis harpiste de

Louis XVIII. En 1817, il prend la fuite en Angleterre, où il devient professeur de harpe de 1822 à 1827 (Academy of Music, Londres). De 1826

à 1832, il est chef d’orchestre au King’s Theatre. Il quitte ensuite l’Angleterre et mène une vie errante donnant des concerts en Europe, en

Amérique du Sud, en Australie où il mourra en 1856.

Il est l’auteur de nombreuses œuvres pour harpe, seule ou associée à divers instruments, d’une Méthode de harpe, de 25 Exercices-Etudes et

de 40 Etudes qui sont toujours au programme de l’enseignement. Il a fait représenter sept opéras-comiques à Paris, un opéra à Londres, quatre

ballets et un oratorio.

Gaetano Donizetti (1797-1848) est un compositeur italien. Il est surtout renommé pour ses opéras : il rencontre ses premiers succès à Paris en

1831 avec Anna Bolena. L’Elixir d’amour et surtout Lucia di Lammermoor confirment sa renommée.

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Franz Liszt (1811-1886) est un compositeur, pianiste et chef d’orchestre hongrois.

Enfant virtuose, il donne ses premiers concerts à l’âge de 9 ans. Il s’installe à Vienne (Autriche) puis à Paris. Son jeu et son talent

d’improvisateur y font sensation. Il retourne en Allemange, à Weimar où il est chef d’orchestre. La fin de sa vie est partagée entre Weimar,

Rome et Budapest.

Liszt a été le contemporain de Mendelssohn, Chopin, Schumann, Wagner et Verdi. Son apport le plus important est d’avoir élargi le langage

harmonique et la tonalité, et d’avoir ainsi influencé de nombreux compositeurs du XXe siècle.

Camille Saint-Saëns (1835-1921) est un compositeur, pianiste et écrivain français. Il jouait du piano à l’âge de trois ans, et composa son

premier morceau avant d’avoir cinq ans.

Parallèlement aux études de piano, il apprend l’orgue et la composition au Conservatoire de Paris.

Le Premier Concerto pour piano, composé en 1858, assimile le style de Liszt, qui avait salué sa Messe de 1856 comme « une œuvre capitale,

grande et belle ». Ce Premier Concerto marque une date importante dans l’évolution de la musique en France : c’est la première fois qu’un

compositeur français travaille dans ce genre. Il était à la fois novateur et conservateur. Il fait reconnaître Rameau et Mozart grâce à ses

exécutions, mais donne une impulsion au renouveau musical par la création de la Société Nationale de Musique, fondée en 1871 et qui

ouvrira la voie des grands concerts aux jeunes compositeurs jusqu’alors tenus à l’écart.

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Les musiciens

Aurélie Saraf harpe

Après des études musicales en CNR puis avec Frédérique Cambreling, Aurélie Saraf se perfectionne en Allemagne à la

Hochschule für Musik de Freiburg. Elle poursuit ses études au CNSM de Lyon dans la classe de Fabrice Pierre et accomplit un cycle de

perfectionnement en musique de chambre. Ouverte à des pratiques musicales multiples, elle se consacre tant à l’interprétation sur

instruments d’époque qu’à celle de la musique contemporaine, ainsi qu’à l’improvisation et à la création de musiques de scène. Invitée

à jouer avec différents orchestres (Orchestre de Paris, Orchestre National d’Ile-de-France) elle se produit également sur instruments

d’époque avec l’Orchestre des Champs-Élysées sous la direction de Philippe Herreweghe, l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique

sous la direction de John Eliot Gardiner et depuis 2005 au sein des Musiciens du Louvre • Grenoble, dirigés par Marc Minkowski.

Dans le domaine de la musique contemporaine, elle se produit avec l’Ensemble Intercontemporain sous la direction de Pierre

Boulez et de Jonathan Nott. Elle travaille également avec l’ensemble Cairn et fait partie de l’ensemble Kiosk depuis sa création. En tant

qu’improvisatrice, elle est invitée dans des festivals tels que Jazz à Vienne avec Pat Metheny et Eric Lelann. Créatrice de musiques

de scène, elle collabore avec la Compagnie Petits Formats dirigée par Hélène Poitevin ou encore la Compagnie de la lune Blanche

dirigée par Jean-Michel Rivinoff. Titulaire du C.A., Aurélie Saraf enseigne la harpe au Conservatoire à Rayonnement Départemental de

Bobigny.

Thibault Noally violon

Diplômé en 2004 de la Royal Academy of Music de Londres, Thibault Noally a suivi l’enseignement de la violoniste Lydia Mordkovitch

et du pianiste Joseph Seiger, accompagnateur de Mischa Elman. Né en 1982, il débute l’apprentissage du violon avec Maurice Talvat

avant d’étudier avec Yuko Mori, alors professeur au Conservatoire National Supérieur de Lyon, puis avec Irina Medvedeva, ancien

professeur du Conservatoire de Moscou, jusqu’à son départ pour Londres. Lauréat de concours internationaux, ses récitals l’ont

conduit aussi bien en Europe (France, Angleterre, Espagne, Portugal, Italie) qu’en Asie (Chine). Il étudie parallèlement la musique

ancienne avec Nicolette Moonen et se produit dès lors avec Micaëla Comberti, Margaret Faultless, Lawrence Cummings, Sir Trevor

Pinnock… En tant que violon solo des Musiciens du Louvre • Grenoble, sous la direction de Marc Minkowski, il a eu l’opportunité de se

produire sur les plus prestigieuses scènes internationales.

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L’Atelier des Musiciens du Louvre • GrenobleDirection artistique • Marc Minkowski

L’Atelier est un volet de l’activité de l’orchestre Les Musiciens du Louvre • Grenoble qui joue le rôle d’une rampe d’accès vers les grands

concerts de la saison de l’Orchestre. Son action territoriale vise au développement des publics les plus larges et les plus divers en proposant

notamment des projets musicaux de haute qualité artistique aux spectateurs les plus isolés du Département de l’Isère et de la Région Rhône-

Alpes, avec le souci permanent de mettre en valeur le projet artistique de l’Orchestre.

Les différents projets de l’Atelier menés par l’association des musiciens permanents et intermittents de l’Orchestre ont pour articulation et

objet :

• La mise en valeur de la musique et des registres baroque, classique et romantique sur instruments d’époque avec notamment la

redécouverte du répertoire français du XIXème siècle sur instruments d’époque.

• Des projets musicaux, de formats souvent originaux, adaptés à une diffusion dans et hors des réseaux ou des publics habituels de la

musique classique.

• Des projets pédagogiques à destination du jeune public et/ou à destination des élèves des conservatoires et des écoles de musique

du Département de l’Isère et de la Région Rhône-Alpes.

• Des projets de formation professionnelle à destination des conservatoires et écoles de musique du Département de l’Isère et de la

Région Rhône-Alpes.

• Des projets de sensibilisation et d’éveil musical.

• Des créations scéniques légères (pour une diffusion en tournée régionale).

• La vulgarisation de la musique de chambre.

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Le Château de Sassenage

Un témoin des siècles passés, un patrimoine à partager

A Sassenage comme partout en France sous l’Ancien Régime, c’est-à-dire avant la Révolution, les châteaux constituent de minuscules îlots de

luxe et raffinement au sein des campagnes. Comportant une architecture particulière et de nombreuses pièces, ils reflètent un certain art de

vivre et permettent de nous renseigner sur la culture des aristocrates du Grand Siècle et du Siècle des Lumières.

L’aspect extérieur : Il y a trois niveaux avec un rez-de-chaussée, un premier étage et un étage de combles. Des fenêtres sont percées ou

obstruées en fonction des aménagements intérieurs des époques successives.

L’aspect intérieur : Au XVIIe siècle, le nombre de pièces habitables était moins important que de nos jours et les entresols n’existaient pas.

Au rez-de-chaussée se trouvaient les pièces de réception alors que le premier étage était réservé à la vie privée.

Par rapport à l’état initial, des transformations ont été effectuées peu avant la Révolution Française. La majorité des chambres reçoivent des

faux plafonds en plâtre, masquant les plafonds à la française d’origine, afin d’y loger les domestiques. Le second étage est aménagé afin d’y

loger les enfants de la famille. Toutes ces transformations apportent confort, lumière, chaleur, spécialisation des pièces.

La famille des Bérenger-Sassenage : La famille de Sassenage s’établit en Dauphiné vers l’an mil. Elle étend son influence sur une vaste

partie du Dauphiné et tout particulièrement sur les contreforts et la partie nord du Vercors. Le château (actuel) est construit de 1662 à 1669 sur

l’emplacement de la première maison forte. Peu après l’achèvement de cette demeure, la famille rejoint la Cour de Versailles où, très proche

de la famille Royale, elle occupe de hautes fonctions civiles et militaires tout au long du XVII° siècle. Les Bérenger-Sassenage appartiennent au

cercle très restreint des privilégiés vivant au château de Versailles auprès des descendants de Louis XV. Au cours des deux derniers siècles, les

Bérenger-Sassenage continuent de marquer leur temps en s’investissant dans la vie politique et sociale.

En créant la Fondation Bérenger-Sassenage et en la plaçant sous égide de la Fondation de France, la dernière marquise a permis de pérenniser

le nom et la mémoire des Bérenger-Sassenage, notamment à travers leur demeure familiale aujourd’hui gérée par la Société d’Economie Mixte

de la Ville de Sassenage.

Les jardins : Passée la grille en fer forgé de l’entrée du château, le parc offre aux visiteurs un moment de rêve et de calme dans un espace naturel

préservé. En pleine agglomération grenobloise, le parc du Château de Sassenage propose un riche patrimoine végétal, parmi lequel quelques

uns des plus beaux arbres remarquables de l’Isère. Au fil de la promenade, des vues se créent sur les contreforts du Vercors, le massif de la

Chartreuse et vers les chaines de Belledonne.10

L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble

Elise Coury, Responsable de l’Atelier

Les Musiciens du Louvre•Grenoble

1 rue du Vieux-Temple

BP 3046 – 38816 Grenoble cedex 1

Tél : 04 76 42 43 09

Mail : [email protected]

Contact

Ce dossier pédagogique a été réalisé par L’Atelier des Musiciens du Louvre • Grenoble et Agnès Pernot, Conseillère Pédagogique en éducation musicale(Académie de Grenoble)

Les Musiciens du Louvre•Grenoble sont subventionnés par la Ville de Grenoble, le Conseil Général de l’Isère, la Région Rhône-Alpes et

le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône-Alpes). En partenariat avec l’association Les Musidauphins.

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