Programmes 2015

école maternelle

Une première approche

Animation mai – juin 2015

C. Lebrat IEN /P. Bachelé CPD

Plan

Introduction, plan et éléments majeurs

Principe directeur

Focus sur la bienveillance, le jeu, la

situation problème, l’évaluation, et le vivre

ensemble

Architecture des contenus

Conclusion

Approche ASH

Eléments majeurs (Viviane Bouysse « Fenêtres sur cours » mars 2015)

Trouver le bon équilibre entre un soutien au développement,

stimulation des enfants, et préparation aux apprentissages

structurés et systématiques qui s’installeront au CP.

Pour le langage, l’accent est plutôt mis sur l’individualisation.

Pour l’écrit, c’est l’accroche à l’oral qui est valorisé : dictée à

l’adulte, encodage de mots. La conscience phonologique doit

être bien dosée en évitant le formalisme.

Rupture en mathématiques en allant vers plus de structuration

de ce qu’est le nombre.

Eléments de fin de cycle à voir comme des phares qui

éclairent le chemin et indiquent le point d’arrivée. Texte qui

manifeste une césure entre PS et MS/GS, mais pas de norme

de parcours pour autant.

Principe directeur

Préambule de la

charte des programmes :

Tous les enfants sont capables d’apprendre et

de progresser.

L’école maternelle : un cycle

unique

Avec la création d’un cycle unique, l’école maternelle affirme saspécificité.

Elle a une place fondamentale de première étape pour garantir la réussitede tous les élèves.

Elle construit les fondements éducatifs et pédagogiques des futursapprentissages tout au long de la scolarité

Sa mission principale est de donner aux enfants envie d’aller à l’écolepour apprendre, affirmer et épanouir leur personnalité.

L’école maternelle structure les apprentissages autour d’un enjeu de

formation central pour les enfants :

avoir confiance dans son pouvoir d’agir et de penser,dans sa capacité à apprendre et à réussir sascolarité.

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Une prise en compte des savoir-faire déjà présents, dudéveloppement et des modes d’apprentissage des enfants, dèsla première entrée à l’école.

Une école qui accueille les enfants et leurs parents

Une école qui accompagne les transitions vécues par les enfants

Une école qui tient compte du développement de l’enfant

Une école qui pratique une évaluation positive

Une école qui s’ adapte aux

jeunes enfants

Focus sur une école bienveillante

Apport des neurosciences dans ce domaine :

le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide

n'est pas un autre que celui qui rit, qui pleure,

qui aime, qui éprouve du plaisir et du déplaisir.« L’erreur de Descartes » 1995 Antonio DAMASIO

« Pour une enfance heureuse, repenser l'éducation à la lumière des

dernières découvertes sur le cerveau" Dr Catherine Gueguen

Ce que nous disent les neurosciences

affectives et sociales

Nous avons trois « cerveaux » :

Le cerveau archaïque : fonction primaire et

réflexes instinctifs de survie (fuite ou attaque).

Le cerveau émotionnel : siège des émotions

mais aussi tempère les réactions.

Le néocortex ou cerveau supérieur (85 % du

cerveau) : fonctions cognitives. Le lobe pré

frontal est la partie qui a connu la plus forte

expansion pour la réflexion, le raisonnement, la

créativité,…

Place des émotions Au niveau de l’enfant, le cerveau est très fragile, vulnérable

et ne sera terminé qu’à 30 ans. Mais il est remodelable

jusqu’à la fin de la vie, en particulier durant l’enfance (avant

5 ans).

Place de l’environnement : les expériences affectives

agissent profondément sur l’enfant. Le petit enfant ne peut

pas contrôler ses émotions. Le cerveau émotionnel n’est pas

régulé : pas de possibilité de se calmer seul. Impact de

l’entourage de l’enfant sur le développement global du

cerveau (savoir être empathique). Deux sortes d’empathie

(cognitive et affective). Il ne s’agit pas de céder mais apaiser

et aider à mettre des mots sur les émotions. Chaque fois que

l’adulte rassure, par le regard, par les paroles, l’impact positif

est considérable sur la maturation.

Résonance empathique

L’imitation est un facteur très important dans le développement

de l’enfant (neurones miroirs). Le maternage favorise le

développement de l’hippocampe (rôle rassurant). Si la mère

soutient son enfant quand il est petit, son hippocampe

augmente. Idem à l’école.

La peur est très nocive chez le petit enfant (provoque des

souvenirs inconscients). Elle empêche d’apprendre, a un effet

désastreux sur l’apprentissage et la mémoire. …Quand le

stress est intense, on est dépossédé de ses facultés

intellectuelles… Situation d’échec, décrochage. Les paroles

dévalorisantes (et bien sûr blessantes, humiliantes,

méprisantes) ont des répercussions graves sur l’enfant.

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L’équipe définit une progressivité des enseignements sur le cycle.

Cette progression est spiralaire.

Quatre axes de travail définissant des attendus :

Apprendre en jouant

Apprendre en réfléchissant et en résolvant des problèmes

Apprendre en s’exerçant

Apprendre en se remémorant et en mémorisant

Une école qui organise des modalités spécifiques d’apprentissage

Les situations vécues en commun sont toujours préférables aux

exercices formels sur fiches.

Focus sur le jeu : de l’objet

transitionnel…

Aux jeux symboliques

Jeux de construction

Jeux à règles

Attention à

l'injonction : « Tu iras

jouer quand tu auras

fini ton travail ! »

Que disent les programmes ?

APPRENDRE en

REFLECHISSSANT et en

RESOLVANT DES

PROBLEMES

Pour provoquer la réflexion des enfants, l’enseignant les met face à des problèmes à leur portée… cible des situations, pose des questions ouvertes pour lesquelles les enfants n’ont pas alors de réponse directement disponible.

Mentalement, ils recoupent des situations, ils font appel à leurs connaissances, ils font l’inventaire des possibles, ils sélectionnent. Ils tâtonnent et font des essais de réponse. L’enseignant est attentif aux cheminements qui se manifestent par le langage ou en action; il valorise les essais et suscite des discussions.

Ces activités cognitives de haut niveau sont fondamentales pour donner aux enfants l’envie d’apprendre et les rendre autonomes intellectuellement.Bulletin officiel spécial n° 2 du 26 mars 2015

APPRENDRE

Apprendre, implique fortement la

mémoire : si un élève ne retient pas ce qui a

été travaillé en classe, il n’apprend pas.

PROBLEME

Il y a problème lorsque aucune des

façons de faire dont dispose une personne

n’est directement applicable à la situation.

L’activité que la personne développe alors

consiste à formuler des hypothèses à partir

d’un ensemble ou sous-ensembles de

règles déjà acquises.

APPRENTISSAGE

Il existe deux modalités fondamentales d’enseignement

- l’apprentissage par réception : par exposition-démonstration où la chose à apprendre est présentée aux élèves sous sa forme élaborée

- l’apprentissage par découverte : par exploitation de situations –problèmes dans lesquelles l’apprenti se trouve impliqué

Le rôle fondamental de la verbalisation :

« Le langage permet d’accéder à la pensée de l’autre. »V. Boiron

- Fonction de guidage pour l’enseignant

- Fonction de mémorisation pour l’élève (verbaliser à haute voix, réfléchir à haute voix favorise la conscientisation des procédures)

Comment faire ?

Laisser parler l’enfant pendant qu’il agit.

Lui proposer des situations où il aura un

besoin fonctionnel de parler en résolvant un

problème.

Fournir, dans certains cas, et en attendant

qu’il soit apte à le faire seul, un commentaire

sur ce qu’il fait, sur ce qu’un autre ou l’adulte

fait devant lui.

Focus sur l’évaluation

L'évaluation est l'une des missions des maîtres inscrite dans le

Code de l'éducation. Elle est centrale à l'école maternelle

comme à l'école élémentaire.

La bienveillance de l’adulte est la clé de voûte de la confiance

que peut acquérir l’enfant. Cette vision de l’évaluation différencie

l’évaluation sanction qui peut générer la peur d’agir, de

l’évaluation positive.

Ainsi, cette culture de l’évaluation positive réinterroge la relation

maître/élève. Elle instaure un cadre sécurisant dans une

dynamique de progrès.

Ecole et famille Cette évaluation positive ne peut exister que par

une communication orale avec les familles pour

« parler » de l’évaluation des acquis.

Le livret ne peut être remis comme un cahier de

liaison contenant de simples informations de la

vie de l’école, mais évoqué au travers d’une

valorisation des réussites même minimes de

l’enfant, prenant en compte le témoignage de

réussites également en dehors de l’école. Ce

moment partagé s’inscrit dans une dynamique

de coéducation où chacun doit trouver sa place.

La forme…

Pas d’injonction ministérielle différente à ce jour, c’est-

à-dire appui sur le texte de 2008.

Textes qui vont sortir pour préciser l’évolution

souhaitée, néanmoins l’observation doit être outillée

pour être analysée, écartant l’utilisation du

papier/crayon par les élèves. L’évaluation reste

indicative et non interprétative. Nécessité d’y intégrer

des formes d’auto évaluation (cahier de réussite /

porte folio), tout en étant attentif à être positif, mais

objectif.

Quatre principes :…

Quatre principes Se doter d’outils d’observation des élèves pour procéder à une

évaluation continue des élèves dès la PS.

Ancrer les situations d’évaluation dans une pratique régulière :

prendre en compte les différentes formes de l’évaluation des

compétences (diagnostique, formative et bilan des acquis) afin

de répondre aux besoins des élèves.

Associer les élèves à leur évaluation et à la construction

d'apprentissages basés sur l'expérience des jeunes enfants

(vie de classe, expérimentation, récits personnels

d'expériences, jeu théâtral, marottes, albums...) en s'appuyant

sur les acquis culturels des élèves pour en construire de

nouveaux.

La nécessité de "bannir" les trombines du type bonhomme vert,

rouge... au profit de « j'ai réussi tout seul, avec l'aide d'un

adulte », et des commentaires positifs.

Références

http://www.ac-

lille.fr/dsden59/regards_croises/Maternelle

/

http://maternelles-ia62.etab.ac-

lille.fr/public/PROGRESSER/Production_d

epartementale__Evaluer_les_acquis_des_

eleves.pdf

Une école où les enfants vont apprendre ensemble et vivre ensemble

Comprendre la fonction de l’école

Se construire comme personne singulière

au sein d’un groupe

L’individu et les autres

Dimension nouvelle :apprendre avec les autres

enfants (cité 27 fois). Idée de communauté

d’apprentissage.

Sortir de l’individualisme à outrance

Se servir des individualités plutôt que de

chercher à les gommer.

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Les enseignements sont organisés

en

cinq domaines d’apprentissages

Un peu d’architecture

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Une définition générale

Des objectifs visés et éléments de

progressivité

Des attendus de fins de cycle

Une structure identique pour

chaque domaine

Des outils à disposition

Un tableau mettant en comparaison les

attendus des programmes 2008, le projet

d’octobre 2014 et la mouture finale de

mars 2015.

Un tableau synthétisant les programmes

2015 (outil d’un autre département).

Conclusion : quelles conséquences

pour les enseignants ?

Les programmes réaffirment la nécessaire

cohérence des apprentissages. Pour cela,

les équipes sont encouragées à :

• Mutualiser, les outils, les dispositifs et les

séquences pédagogiques élaborées.

• Prendre collectivement en compte l’évolution

des besoins des enfants.

Développer le capital d’estime de soi à

l’école maternelle.

Identité de l’école maternelle à préserver :

trouver un équilibre entre « le joyeux

jardin d’enfants » …qui pourrait faire faire

à terme des économies de personnels…,

et de l’autre côté une « vraie école » qui

pousse vers des apprentissages précoces.

Bibliographie

http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p2_925279/le-jeu-a-lecole-

maternelle?id=p2_925279&portal=j_55&printView=true

FOCUS ASH Avant la première entrée à l’école, pour un enfant en situation de

handicap ( info. donnée par les parents ou enfant accompagné par

CAMSP(centre d’action médico-sociale précoce), CMPP ou CMP:

tenir une ESS ou équipe éducative en mai-juin, à N-1.

en cas de handicap lourd ou intense, penser le projet

scolaire de manière évolutive ( la durée du temps

scolaire est un facteur déterminant pour la réussite de

la scolarité) afin de bien mesurer les progrès avant

d’augmenter le temps de présence scolaire (bilan/

régulation chaque fin de période).

En ce cas, des modes de prise en charge alternative

sont à envisager ; un financement peut éventuellement

être demandé à la MLPH.

Dans ces situations, votre premier

interlocuteur/conseiller est l’enseignant référent.

FOCUS ASH Dès l’identification de difficultés importantes à l’école maternelle :

langage, retard de développement, problèmes moteurs, comportements qui interrogent…

Solliciter l’avis du RASED, une observation en classe, un bilan psychologique éclaireront l’analyse de la situation.

Réunir une équipe éducative pour procéder à l’analyse croisée de la situation en présence des parents et de tous les professionnels concernés par la situation.

L’enseignant référent peut être invité en qualité d’expert si suspicion de handicap.

En prenant toutes les précautions oratoires nécessaires, il faudra tenter de déterminer si un premier niveau de réponse « pédagogique » au niveau de la classe, de l’école peut permettre d’apporter des solutions.

Si un besoin d’investigations complémentaires s’avère nécessaire il sera conseillé à la famille de prendre contact avec tel ou tel ( sur le versant médical, privilégier la prise de parole du médecin de PMI, sur le versant thérapeutique celle du psychologue scolaire).

Si la situation sociale de la famille le justifie, la présence d’une A.S de secteur est indispensable.