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ICS : 93.080.20 Norme Marocaine homologuée Droits d'auteur Droit de reproduction réservés sauf prescription différente aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ni utilisée sous quelque forme que ce soit et par aucun procédé électronique ou mécanique y compris la photocopie et les microfilms sans accord formel. Ce document est à usage exclusif et non collectif des clients de l'IMANOR, Toute mise en réseau, reproduction et rediffusion, sous quelque forme que ce soit, même partielle, sont strictement interdites. © IMANOR 2017 Tous droits réservés Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) Angle Avenue Kamal Zebdi et Rue Dadi Secteur 21 Hay Riad - Rabat Tél : 05 37 57 19 48/49/51/52 - Fax : 05 37 71 17 73 Email : [email protected] PNM 13.1.063 2018 Par décision du Directeur de l’Institut Marocain de Normalisation N° , publiée au B.O N° Correspondance La présente norme est en large concordance avec la norme NF P98-115 : 2009. La présente norme annule et remplace la NM 13.1.063 homologuée en 2007. Projet de Norme Marocaine Assises de chaussées Exécution des corps de chaussées Constituants Composition des mélanges et formulation Exécution et contrôle Projet de norme marocaine

Projet de PNM Norme Marocaine 201 - mtpnet.gov.ma · NF P 94-050, Sols : Reconnaissance et essais — Détermination de la teneur en eau pondérale des matériaux — Méthode par

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ICS : 93.080.20

Norme Marocaine homologuée

Droits d'auteurDroit de reproduction réservés sauf prescription différente aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ni utilisée sous quelque forme que ce soit et par aucun procédé électronique ou mécanique y compris la photocopie et les microfilms sans accord formel. Ce document est à usage exclusif et non collectif des clients de l'IMANOR, Toute mise en réseau, reproduction et rediffusion, sous quelque forme que ce soit, même partielle, sont strictement interdites.

© IMANOR 2017 – Tous droits réservésInstitut Marocain de Normalisation (IMANOR) Angle Avenue Kamal Zebdi et Rue Dadi Secteur 21 Hay Riad - RabatTél : 05 37 57 19 48/49/51/52 - Fax : 05 37 71 17 73 Email : [email protected]

PNM 13.1.0632018

Par décision du Directeur de l’Institut Marocain de Normalisation N° , publiée au B.O N°

Correspondance

La présente norme est en large concordance avec la norme NF P98-115 : 2009.

La présente norme annule et remplace la NM 13.1.063 homologuée en 2007.

Projet de Norme Marocaine

Assises de chausséesExécution des corps de chausséesConstituants Composition des mélanges et formulation Exécution et contrôle

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Avant-Propos National

L’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) est l’Organisme National de Normalisation. Il a été créé

par la Loi N° 12-06 relative à la normalisation, à la certification et à l’accréditation sous forme d’un

Etablissement Public sous tutelle du Ministère chargé de l’Industrie et du Commerce.

Les normes marocaines sont élaborées et homologuées conformément aux dispositions de la Loi N° 12- 06 susmentionnée.

La présente norme marocaine NM 13.1.063 a été élaborée et adoptée par la Commission de Normalisation des chaussées et liants hydrocarbonés (99).

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— 3 — PNM 13.1.063 : 2018

Avant-propos ....................................................................................................................................................... 4

1 Domaine d’application ...................................................................................................................... 4

2 Références normatives ..................................................................................................................... 4

3 Terminologie ...................................................................................................................................... 7

4 Constituants ....................................................................................................................................... 74.1 Granulats et autres matériaux granulaires ........................................................................................... 74.2 Liants hydrocarbonés .......................................................................................................................... 84.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise .................................................................. 84.4 Eau .................................................................................................................................................... 104.5 Adjuvants ........................................................................................................................................... 104.6 Produits de cure ................................................................................................................................. 10

5 Composition des mélanges et formulation ................................................................................... 115.1 Étude de formulation .......................................................................................................................... 115.2 Définition des dosages des matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités ......................... 11

6 Exécution des travaux ..................................................................................................................... 156.1 Dispositions générales ....................................................................................................................... 156.2 Opérations préalables ........................................................................................................................ 156.3 Fabrication des mélanges .................................................................................................................. 166.4 Manutention et transport des mélanges ............................................................................................ 246.5 Mise en œuvre ................................................................................................................................... 24

7 Contrôles .......................................................................................................................................... 307.1 Contrôles des constituants ................................................................................................................ 307.2 Contrôle de fabrication ....................................................................................................................... 327.3 Contrôle de la mise en œuvre ........................................................................................................... 367.4 Contrôles géométriques ..................................................................................................................... 387.5 Contrôle du compactage .................................................................................................................... 41

Annexe A (informative) Protection superficielle des couches d'assise ..................................................... 44

Bibliographie ..................................................................................................................................................... 47

SommairePage

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Avant-propos

Les commentaires sont normatifs sauf indication contraire dans le document.

La plupart des produits concernés par le présent document font par ailleurs l'objet de normes qui leurssont spécifiques.

1 Domaine d’application

Le présent document s'applique quelle que soit la taille du chantier [1] à la réalisation :

— d'assises de chaussées non traitées ou traitées aux liants hydrauliques ;

— d'accotements lorsqu'ils sont considérés comme des assises [2] ;

— de couche de forme ou de forme/fondation si et seulement si leurs caractéristiques physiques et mécaniquessont prises en compte dans le dimensionnement de la structure de chaussée (Guide de dimensionnementSETRA-LCPC 1994 et Catalogue des structures des chaussées neuves SETRA 1998).

Le présent document s'applique aux assises non traitées ou traitées en centrale ou en place en :

• graves, sables et autres matériaux traités aux liants hydrauliques ;

• grave non traité ;

• béton compacté et grave traitée hautes performance ;

• matériaux divers traités en place ;

• anciennes chaussées reconditionnée ;

• matériaux autocompactant ;

y compris leur protection superficielle.

Note [1] On distingue :

Pour les fabrications en centrale,

— les grands chantiers : chantiers de durée supérieure à 3 jours avec une même formule ;

— les petits chantiers : chantiers de durée inférieure ou égale à 3 jours avec une même formule ;

— les chantiers diffus : autres petits chantiers.

Pour les traitements de sols.

— les petits chantiers : chantiers d'un volume d'un mélange de moins de 5 000 mètres cube.

— les grands (ou autres) chantiers : chantiers d'un volume d'un mélange d'au moins 5 000 mètres cube.

Note [2] Si les accotements ne doivent pas être exécutés comme des couches de chaussées, ils sont réalisés dans lesconditions du fascicule 2 du cahier des clauses techniques générales : Terrassements généraux.

2 Références normatives

Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications.Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énuméréesci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de cespublications ne s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour lesréférences non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.

NF P 11-300, Exécution des terrassements — Classification des matériaux utilisables dans la constructiondes remblais et des couches de forme d'infrastructure routière.

NF P 15-108, Liants hydrauliques — Liants hydrauliques routiers — Composition, spécifications et critèresde conformité.

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— 5 — PNM 13.1.063 : 2018

NF P 94-049 –1, Sols : Reconnaissance et essais — Détermination de la teneur en eau pondérale des matériaux— Partie 1 : Méthode de la dessiccation au four à micro-ondes.

NF P 94-050, Sols : Reconnaissance et essais — Détermination de la teneur en eau pondérale des matériaux —Méthode par étuvage.

NF P 94-056, Sols : Reconnaissance et essais — Analyse granulométrique — Méthode par tamisage à secaprès lavage.

NF P 94-068, Sols : Reconnaissance et essais — Mesure de la capacité d'absorption de bleu de méthylène d'unsol ou d'un matériau rocheux-Détermination de la valeur de bleu de méthylène d'un sol ou d'un matériaux rocheuxpar l'essai à la tache.

NF P 94-078, Sols : Reconnaissance et essais — Indice CBR après immersion — Indice CBR immédiat —Indice Portant Immédiat — Mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR.

NF P 94-093, Sols : Reconnaissance et essai de compactage Proctor — Détermination des référencesde compactage d'un matériau — Essai Proctor modifié — Essai Proctor normal.

NF P 94-100, Sols : Reconnaissance et essais — Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques —Essai d'évaluation de l'aptitude d'un sol au traitement.

NF P 94-114-2, Sols : Reconnaissance et essais — Portance des plates-formes — Partie 2 : Module souschargement dynamique.

NF P 94-117, Sols : Reconnaissance et essai — Essai in situ — Essai statique de chargement à la plaque.

NF P 94-118, Chaussée — Terrassements — Exécution des terrassements — Caractérisation des sols en place— Essai à la dynaplaque.

NF P 98-080, Chaussées — Terrassement — Dimensionnement — Partie 1 : Terminologie générale.

NF P 98-100, Assises de chaussées — Eau pour assises — Classification.

NF P 98-103, Assises de chaussées — Pouzzolanes — Spécification.

NF P 98-105, Assises de chaussées — Fabrication en continu des mélanges — Contrôle de fabrication des graveset sables traités aux liants hydrauliques ou non traités en centrale de malaxage continu.

NF P 98-107, Assises de chaussées — Activation du laitier vitrifié — Définitions, caractéristiques et spécifications.

NF P 98-114-1, Méthodologie d'étude des matériaux traités aux liants hydrauliques — Partie 1 : Graves traitéesaux liants hydrauliques.

NF P 98-114-2, Méthodologie d'étude des matériaux traités aux liants hydrauliques — Partie 2 : Sables traités auxliants hydrauliques.

NF P 98-114-3, Méthodologie d'étude des matériaux traités aux liants hydrauliques — Partie 3 : Sols traités auxliants hydrauliques.

NF P 98 125, Assises de chaussées — Graves non traitées — Méthodologie d'étude en laboratoire.

NF P 98-128, Assises de chaussées — Bétons compactés routiers et graves traitées aux liants hydrauliqueset pouzzolaniques à hautes performances — Définition — Composition — Classification.

NF P 98-200, Essais relatifs aux chaussées — Mesure de la déflexion.

NF P 98-218-1, Essais relatifs aux chaussées — Essais liés à l'uni — Partie 1 : Mesure avec la règle fixe detrois mètres.

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NF P 98-218-2, Essais relatifs aux chaussées — Essais liés à l'uni — Partie 2 : Mesure avec la règle roulantede trois mètres.

NF P 98-705, Matériels de construction et d'entretien des routes — Compacteurs — Terminologie et spécificationscommerciales.

NF P 98-730, Matériels de construction et d'entretien des routes — Centrale de fabrication du béton de ciment —Définition des types de centrales et essais pour la vérification des réglages.

NF P 98-736, Matériels de construction et d'entretien des routes — Matériel de compactage — Classification.

NF P 98-737, Matériels de construction et d'entretien des routes — Matériels de compactage — Évaluation.

NF P 98-761, Matériels de construction et d'entretien des routes — Compacteurs — Évaluation du momentd'excentrique.

NF P 98-768, Chaussées — Terrassements — Qualification du matériel routier — Terminologie des matérielsde compactage.

NF P 98-701, Matériels pour la construction des routes — Centrales de traitement de matériaux — Terminologieet performances.

NF P 98-732-1, Matériels de construction et d'entretien des routes — Fabrication des mélanges — Partie 1 :Centrale de malaxage pour matériaux traités aux liants hydrauliques ou non traités.

NF EN 197-1, Ciment — Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants.

NF EN 197-4, Ciment — Partie 4 : Composition, spécifications et critères de conformité des ciments de hautsfourneaux et à faible résistance à court terme.

NF EN 197-2, Ciment — Partie 2 : Évaluation de la conformité.

NF EN 459-1, Chaux de Construction — Définition, spécifications et critères de conformité.

NF EN 459-2, Chaux de Construction — Méthodes d’essai.

NF EN 934-2/A2, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Partie 2 : Adjuvants pour bétons — Définitions,exigences, conformité, marquage et étiquetage.

NF EN 12591, Bitumes et liants bitumineux — Spécifications des bitumes routiers.

NF EN 13242+A1, Granulats pour matériaux traités aux liants hydrauliques et matériaux non traités utilisés pourles travaux de génie civil et pour la construction des chaussées.

NF EN 13285, Graves non traitées — Spécifications.

NF EN 13286-2, Mélanges traités aux liants hydrauliques et non traités — Partie 2 : Méthode d'essai pourla détermination en laboratoire de la masse volumique de référence et de la teneur en eau — Compactage Proctor.

NF EN 13286-45, Mélanges traités aux liants hydrauliques et non traités — Partie 45 : Méthode d'essai pourla détermination du délai de maniabilité des mélanges traités aux liants hydrauliques.

NF EN 13286-47, Mélanges traités aux liants hydrauliques et non traités — Partie 47 : Méthodes d'essai pourla détermination de l'indice portant Californien (CBR), de l'indice de portance immédiate (IPI) et du gonflement.

NF EN 13286-49, Mélanges traités aux liants hydrauliques et non traités — Partie 49 : Essai de gonflementaccéléré pour les sols traités à la chaux et / ou au liant hydraulique.

NF EN 13808, Bitumes et liants bitumineux — Cadre de spécification pour les émulsions cationiques de liantsbitumineux.

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— 7 — PNM 13.1.063 : 2018

NF EN 13924, Bitumes et liants bitumineux — Spécifications des bitumes routiers de grade dur.

NF EN 14023, Bitumes et liants bitumineux — Cadre de spécifications des bitumes modifiés par des polymères.

NF EN 14227-1, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 1: Mélanges granulairestraités au ciment.

NF EN 14227-2, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 2 : Mélanges traités au laitier.

NF EN 14227-3, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 3 : Mélanges traités à lacendre volante.

NF EN 14227-4, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 4 : Cendres volantes pourmélanges traités aux liants hydrauliques.

NF EN 14227-5, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 5 : Mélanges traités au lianthydraulique routier.

NF EN 14227-10, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 10 : Sols traités au ciment.

NF EN 14227-11, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 11 : Sols traités à la chaux.

NF EN 14227-12, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 12 : Sols traités au laitier.

NF EN 14227-13, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 13 : Sols traités au lianthydraulique routier.

NF EN 14227-14, Mélanges traités aux liants hydrauliques — Spécifications — Partie 14 : Sols traités à lacendre volante.

XP P 18-545, Granulats- éléments de définitions, conformité et codification.

XP T 65-003, Liants hydrocarbones — Bitumes fluxés — Spécifications.

3 Terminologie

La terminologie relative aux différentes couches de chaussées est définie dans la norme NF P 98-080.

4 Constituants

4.1 Granulats et autres matériaux granulaires

Les matériaux utilisables sont :

— les granulats définis par les normes NF EN 13242 et XP P 18-545 ;

— les sols définis par la norme NF P 11-300 et sélectionnés dans l'avant-propos des normes NF EN 14227,Parties 10 à 14 ;

— des matériaux provenant d'anciennes chaussées.

Les caractéristiques définies par les normes NF EN 13242 et XP P 18-545 peuvent être complétées par descaractéristiques complémentaires définies dans les normes définissant les techniques.

Quelle que soit leur origine, les autres matériaux granulaires doivent faire l'objet d'une identification.Cette identification doit permettre notamment d'apprécier la plage de variation de leurs caractéristiques.

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4.1.1 Transport, manutention et stockage

Les opérations de transport, de manutention et de stockage des granulats et autres matériaux granulaires sonteffectuées pour éviter leur pollution, leur ségrégation et leur évolution.

4.2 Liants hydrocarbonés

Ils sont utilisés pour les couches de protection, de scellement/imprégnation.

Ce sont :

• les bitumes fluxés,

• les émulsions de bitume.

4.2.1 Définitions — Caractéristiques

Les liants normalisés sont conformes aux normes NF EN 13808 et XP T 65 003.

4.2.2 Transport — Stockage

Les liants hydrocarbonés sont transportés et stockés dans des cuves propres [1].

Le stockage prolongé des liants anhydres [2] tels que les bitumes fluxés est effectué dans des cuves munies d'unréchauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température du liant.

Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles qu'aucunealtération des caractéristiques du liant ne puisse se produire.

En cas de stockage prolongé, les essais de détermination doivent être faits avant utilisation.

Note [1] Dans le cas des émulsions, il faut s'assurer avant le transvasement que le récipient de stockage n'a pas contenupréalablement un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion à transvaser.

Note [2] Il est recommandé de stocker les liants anhydres dans des conditions de température telles que le départdu solvant soit rendu impossible, c'est-à-dire à une température maximale de 80 °C.

4.3 Liants hydrauliques et pouzzolaniques, activants de prise

4.3.1 Définitions — Caractéristiques

4.3.1.1 Les ciments normalisés

Les ciments sont conformes aux normes NF EN 197-1 et NF EN 197-4.

Lorsque le délai de maniabilité nécessaire à la bonne exécution du chantier ne peut être obtenu, l'utilisation d'unretardateur de prise peut être envisagée (voir 5.2.1.1).

4.3.1.2 Les liants hydrauliques routiers

Ce sont des liants hydrauliques pulvérulents normalisés conformes à NF P 15-108.

4.3.1.3 Cendres volantes calciques (calcaires)

Les cendres volantes calciques sont choisies par référence à la norme NF EN 14227-4 [1].

Leur provenance est précisée.

Note [1] Les mélanges contenant des cendres calciques font prise en présence d'eau. Les cendres sont donc utiliséescomme liant. Elles peuvent aussi être utilisées comme activant de prise des laitiers (voir 4.3.1.5).

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4.3.1.4 Les laitiers granulés de haut fourneau

On utilise un laitier vitrifié sous forme brute (granulé ou bouleté) ou après prébroyage, choisi par référence à lanorme NF EN 14227-2.

La provenance du laitier est précisée.

Les laitiers de crassier ayant fait l'objet d'un stockage prolongé ne peuvent être utilisés que moyennant des étudeset contrôles particuliers.

4.3.1.5 Les activants de prise des laitiers

4.3.1.5.1 Les chaux aériennes

Les caractéristiques de la chaux utilisée comme activant de prise des laitiers sont les suivantes :

— chaux aérienne calcique de type CL 80 selon la norme NF EN 459-1 ;

Avec pour la chaux vive :

— réactivité, mesurée selon la norme NF EN 459-2 : t60 < 25 min ;

— classe granulométrique 1 suivant la norme NF EN 14227-11.

4.3.1.5.2 Autres activants

Ils sont choisis par référence à la norme NF P 98-107.

L'utilisation de tels produits nécessite des études préalables.

Ils sont conformes à une fiche de caractérisation et d'utilisation.

4.3.1.6 Cendres volantes siliceuses (silico-alumineuses)

Elles sont choisies par référence à la norme NF EN 14227-4.

Leur provenance est précisée.

4.3.1.7 Les pouzzolanes naturelles [1]

Elles sont choisies par référence à la norme NF P 98-103.

Leur provenance est précisée.

Note [1] Les pouzzolanes naturelles proviennent de scories volcaniques ayant la propriété, après concassage, de faireprise en présence d'eau après addition d'une certaine quantité de chaux calcique (vive ou éteinte). C'est le mélangepouzzolane-chaux qui est un liant hydraulique. Les proportions respectives de pouzzolane et de chaux sont déterminéespar l'étude de formulation.

4.3.1.8 Les chaux pour liants pouzzolaniques

Les caractéristiques de la chaux sont les suivantes :

— chaux aérienne calcique de type CL 80 selon la norme NF EN 459-1 ;

Avec pour la chaux vive :

— réactivité, mesurée selon la norme NF EN 459-2, : t60 < 25 min ;

— classe granulométrique 1 suivant la norme NF EN 14227-11.

4.3.1.9 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques

On rattache à cette catégorie tous produits ou mélanges de produits autres que ceux cités précédemmentet susceptibles de développer, en présence d'eau, des résistances mécaniques.

Ils doivent faire l'objet d'un avis technique ou d'une procédure équivalente.

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PNM 13.1.063 : 2018 — 10 —

4.3.2 Transport et manutention des liants hydrauliques et des activants

Les matériels destinés au transport et à la manutention des liants hydrauliques doivent être propres [1]. Ils doiventêtre étanches lorsqu'il s'agit de produits pulvérulents.

Note [1] Dans le cas des laitiers vitrifiés transportés dans des wagons ou des camions non spécialisés dans ce transport,on veillera à ce qu'il ne reste pas trace des produits transportés précédemment, notamment s'il s'agit de laitier cristallisé,de chaux ou de ciment. Ces produits mélangés au laitier peuvent en effet déclencher la prise de ce dernier pendant sontransport ou lors de son stockage.

4.4 Eau

Elle est choisie par référence à la norme NF P 98-100.

Il faut éviter toute pollution lors du transport de l'eau vers le chantier et son stockage [1].

Note [1] Lorsque l'alimentation est faite à partir d'un réseau, il est recommandé pour un grand chantier de disposer d'uneciterne ou d'un bassin tampon propre au chantier.

4.5 Adjuvants

4.5.1 Retardateurs de prise

L'étude de formulation (voir 5.1) définit si l'utilisation d'un retardateur de prise est nécessaire en fonction desconditions de réalisation de chantier.

L'incorporation d'un retardateur de prise à l'eau de malaxage est nécessaire si le délai de maniabilité souhaitén'est pas atteint.

On peut utiliser :

• des retardateurs de prise conforme à la norme NF EN 934-2/A2, ayant la marque NF ou équivalent ou faisantl'objet d'un agrément technique équivalent,

• des retardateurs de prise spécialement mis au point pour les techniques d'assises de chaussées traitées auxliants hydrauliques. Ces produits font l'objet d'une fiche technique de caractérisation et d'utilisation.

4.5.2 Entraîneurs d'air, plastifiants

Ces produits ont la marque NF ou équivalent ou font l'objet d'un agrément technique équivalent.

4.5.3 Stockage

Les adjuvants liquides sont stockés en cuves ; les solutions sont brassées en permanence.

Les adjuvants en poudre sont stockés conditionnés sous abri et au sec.

4.6 Produits de cure

4.6.1 Produits hydrocarbonés

Ces produits sont définis au paragraphe 4.2.

4.6.2 Autres produits

Tout produit de cure, autre qu'hydrocarboné utilisé pour éviter la dessiccation d'une couche d'assise traitée parun liant hydraulique doit avoir la marque NF ou équivalent ou faire l'objet d'un agrément technique équivalent.

Le stockage des produits est assuré dans les conditions définies par l'agrément.

Dans le cas où l'assise n'est pas circulée ou si elle ne doit pas recevoir de couche de roulement (cas de bétonscompactés par exemple) les produits mis au point pour des bétons de chaussées peuvent être employés.

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5 Composition des mélanges et formulation

5.1 Étude de formulation

5.1.1 But de l'étude

L'étude de formulation a pour but de définir le mélange qui conduit aux caractéristiques mécaniques requises pourle chantier. Les classes de caractéristiques mécaniques sont définies par les normes produits :

— graves non traitées : norme NF EN 13285 ;

— graves et sables traités : NF EN 14227-1, NF EN 14227-2, NF EN 14227-3, NF EN 14227-5 ;

— sols traités : NF EN 14227-10, NF EN 14227-12, NF EN 14227-13, NF EN 14227-14 ;

— bétons compactés et graves traitées hautes performances : NF P 98-128.

Note Dans le cas de traitement de sol ou de retraitement d'ancienne chaussée, une étude de formulation est nécessairepar famille de matériau considéré homogène.

5.1.2 Contenu de l'étude

L'étude se fait selon la méthodologie en vigueur, en conformité avec les normes :

— NF P 98-114-1 pour les graves traitées aux liants hydrauliques ;

— NF P 98-114-2 pour les sables traités aux liants hydrauliques ;

— NF P 98-114-3 pour les sols traités aux liants hydrauliques ;

— et NF P 98-125 pour les graves non traitées.

Pour le retraitement en place des chaussées, l'étude est décrite en 5.2.2. Les modalités de réalisation des essaisnécessitent d'entreprendre suffisamment tôt les études de laboratoire.

Pour les grands chantiers (voir Article 1), la masse de matériau à utiliser peut permettre économiquement desétudes préalables et un contrôle important, d'où la possibilité éventuelle d'utiliser des techniques et des matériauxmoins connus, les études et le contrôle permettant de limiter le plus possible les risques.

Pour les autres chantiers, il faut généralement utiliser une technique et des matériaux bien connus. Ces petitschantiers ne justifient pas, sauf à titre expérimental et de recherche ou de grand intérêt économique comme leretraitement des chaussées et l'utilisation de sols, de réaliser des études préalables importantes.

5.2 Définition des dosages des matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités

La formule de base d'un matériau d'assise est celle établie avec les proportions moyennes du mélange à réalisersur le chantier, à la teneur en eau et à la densité visée sur le chantier.

Tous les dosages sont exprimés par rapport à la masse totale des constituants secs (y compris les liants [1]).

Note [1] À titre d'exemple, le calcul des constituants d'une grave-ciment dosée à 4 % de ciment et 6 % d'eau est effectuéde la façon suivante pour une tonne humide :

masse des constituants secs : 1 000/1,06 = 943,40 kg

— masse d'eau théorique 943,40 × 6 % = 57 kg

— masse de ciment 943,40 × 4 % = 38 kg

— masse des granulats secs 943,40 × 96 % = 905 kg

-----------------------

1 000 kg

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Si les granulats sont constitués de 45 % de matériaux 6/20 à 1,5 % d'eau et de 55 % de matériaux 0/6 à 4 % d'eau,cela signifie que les granulats avant mélange comportent :

(905 × 0,45 × 1,5)/100 = 6 kg d'eau

(905 × 0,55 × 4,0)/100 = 20 kg d'eau soit un total de 26 kg d’eau

et qu'il faut rajouter : 57 – 26 = 31 l d'eau, soit 3,4 % de la masse totale des constituants secs,

et que pour une tonne de grave-ciment les masses de granulats humides sont les suivantes :

(905 × 0,45 × 101,5)/100 = 413 kg de 6/20

(905 × 0,55 × 104)/100 = 518 kg de 0/6

5.2.1 Délai de maniabilité

Le délai de maniabilité [1] (NF EN 13286-45) nécessaire est défini en fonction des conditions réelles du chantier(climatiques, éloignement de la centrale), du liant et des conditions météorologiques prévisibles.

Le dosage en retardateur est précisé journellement en fonction de ces délais et des conditions météorologiquesprévues.

Note [1] Les exemples suivants de délai de maniabilité nécessaire peuvent être cités (voir Tableau 1) :

5.2.2 Retraitement de chaussées par un liant hydraulique [1]

Le retraitement de chaussée par un liant hydraulique consiste à incorporer, au sein du matériau obtenu parfragmentation de l’ancienne chaussée, un liant hydraulique, de l’eau et éventuellement un matériau correcteuret/ou complémentaire et de les mélanger intimement, en place, jusqu'à l’obtention d’un matériau homogène.Le mélange, après le phénomène de prise, acquiert des performances mécaniques conformes à l’usage auquelil est destiné.

L’exécution des travaux de retraitement en place aux liants hydrauliques intègre différentes opérations faisantappel à une ou plusieurs machines.

L’énumération suivante correspond à un ordre chronologique ou à une réalisation obligatoire :

— reprofilage de la chaussée à retraiter ;

— ajout de matériaux pour correction granulaire ;

— ajout de matériaux pour apport complémentaire ;

— apport de liants hydrauliques sous forme pulvérulente ou sous forme de suspension (eau + liant hydraulique) ;

— fragmentation de l’ancienne chaussée ;

— malaxage des matériaux et du liant avec apport d’eau.

Tableau 1 — Délais de maniabilité

TravauxDélai minimal de maniabilité

à la température sur le chantier (heures)

Réalisation d'une chaussées neuve et renforcement hors circulation :

— en pleine largeur 6

— par demi chaussées 10

— en pleine largeur avec rabotage 10

Renforcement sous circulation 12

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Une étude préalable de formulation, de conception et de dimensionnement doit être impérativement effectuéeavant de retenir la technique de retraitement en place. Cette étude préalable peut être une étude réduite quicomprend au moins :

— une étude de diagnostic d'état de la chaussée existante [2] ;

— la caractérisation des matériaux en place ;

— la faisabilité de la technique ;

— l'estimation des performances mécaniques par référence à des études antérieures.

ou une étude complète qui comprend :

— l'étude réduite ;

— une étude de formulation en laboratoire en vue de déterminer les caractéristiques mécaniques du matériauélaboré.

Note [1] Cette première phase qui n’est pas spécifique au retraitement en place, vise à déterminer l’homogénéité deszones à traiter et les causes probables des dégradations constatées, facteurs à intégrer dans la définition du projet.

Note [2] Ce diagnostic d’état est établi à partir :

• des données existantes (Banque de données routières) ;

• de relevés visuels ;

• de mesures de déflexions ;

• de sondages.

Les sondages sont indispensables pour confirmer la faisabilité de la technique et résoudre le problème structurelposé par la réhabilitation de la chaussée tel qu'il s'est révélé lors de l'étude de diagnostic préalable.

Les sondages sont réalisés préférentiellement sous forme de tranchées allant de la rive vers l'axe de la demichaussée. Le nombre minimum de sondages recommandé est de 1 par 500 mètres de chaussée à retraiter,davantage (par exemple 1 par 200 m), si la structure est hétérogène. Les sondages, réalisés à la pelle mécaniqueou à l'aide d'une fraiseuse, (pour les matériaux liés), permettent :

• de visualiser la nature et l'épaisseur des différentes couches de matériaux rencontrées et d'identifier le solsupport, notamment de vérifier l'absence ou non de matériau de D trop élevé (par exemple pavésou hérissons),

• de prélever des matériaux par couche ou globalement en vue d'analyse. Le prélèvement après fraisage permetde mieux apprécier la granularité du matériau au sortir de la machine de retraitement.

• de noter d'éventuelles arrivées d'eau dans les fouilles,

• simultanément de réaliser des mesures de densité en place qui seront utiles pour la détermination du poidsde liant à incorporer.

Remarque Une auscultation en continu à l’aide d’un matériel radar permet de réduire le nombre de sondages, de vérifierl’homogénéité des matériaux et de détecter des réseaux enterrés non répertoriés au préalable.

5.2.2.1 Caractérisation des matériaux en place

Les matériaux prélevés destinés à être retraités sont identifiés par des essais de laboratoire portant sur lescaractéristiques suivantes :

• teneur en eau,

• granulométrie avec détermination de la dimension maximale (D),

• propreté par l’essai de Valeur au Bleu de Méthylène (VBS) selon la norme (NF P 94-068).

Toute autre caractéristique, (% de matières organiques, sulfates, sulfures, nitrates, ...) peut être déterminée enfonction des matériaux rencontrés et, en cas d’incertitude sur la compatibilité granulat/liant, un test peut êtreréalisé suivant la norme NF P 94-100.

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5.2.2.2 Faisabilité de la technique

La faisabilité du retraitement en place est établie à partir des critères suivants :

S'ils ne sont pas cohérents et appelés à être décohésionnés par fraisage, les matériaux en place doivent avoirune granularité dont le D est au maximum égal à 63 mm sans éléments supérieurs à 80 mm.

L'épaisseur de matériaux retraitables doit au moins être égale à celle qui sera définie par l'étude dedimensionnement. Si ce n'est pas le cas, un ajout de matériau complémentaire est envisageable. Cet apport doitêtre compatible avec le matériau à retraiter voire permettre de le corriger.

Après traitement par la machine de malaxage ou de fraisage, les matériaux sont généralement assimilablesà des graves.

Les courbes de référence à retenir (après éventuel ajout d'un correcteur granulaire) sont les suivantes

• dans le cas de granulats de D supérieur à 20 mm les fuseaux de spécifications de la norme NF EN 13285 ;

• dans le cas de granulats de D inférieur ou égal à 20 mm les fuseaux de spécifications pour les graves traitéesspécifiées dans les avant-propos nationaux des normes NF P 98-128 et NF EN 14227- 1, 2, 3 et 5 ;

• la valeur au bleu VBS (NF P 94-068) doit être ≤ 0,8, (si VBS > 0,8 une étude de formulation spécifique doitêtre entreprise).

5.2.2.3 Étude de formulation

Les précautions à prendre pour l'établissement de la formulation concernent la représentativité des matériauxutilisés pour l'étude. Le chantier doit être découpé en zones homogènes en nature et en épaisseur des matériauxà recycler; un prélèvement représentatif de chaque section doit être effectué .

L’étude de formulation est systématiquement effectuée dans le cas des trafics supérieurs à T3.

Elle est faite selon la norme NF P 98-114-1, 2 ou 3 selon que l'échantillon est assimilable respectivement à unegrave, un sable ou un sol.

Remarque Dans le cas d’utilisation de liants hydrauliques routiers, il est impossible de garantir l'équivalence pour ce typede liant. Compte tenu de leur cinétique de prise très différente d'un liant à l'autre et très variable selon la nature minéralede la grave, il est préférable de se référer à la fiche technique produit ou aux résultats obtenus avec le même liant pour desétudes antérieures.

Dans le cas de matériaux avec VBS >0,8, les coefficients de correspondance entre les valeurs mesurées à uncertain age et les caractéristiques à un an dépendent des liants utilisés et des matériaux rencontrés dans leschaussées. Il est donc imprudent d'utiliser ceux précisés dans les normes NF P 98-114-1 et 2 : il faut se référerà la fiche technique produit ou aux résultats obtenus avec le même liant pour des études antérieures avec desmatériaux comparables.

5.2.3 Matériau d'assise autocompactant

5.2.3.1 Définition :

Mélange de granulats, éventuellement prétraités à la chaux, de ciment ou de liant hydraulique routier ou d'un autreliant hydraulique, d’eau, d'additifs et d'adjuvants, ayant une fluidité suffisante pour permettre une mise en œuvresans compactage. Ils sont classés à long terme selon leurs performances mécaniques (Rt, E), comme les autresmatériaux traités aux liants hydrauliques.

La portance, assurée seulement par la prise et le durcissement du liant hydraulique est mesurée par l'essai CBRsans surcharge (NF EN 13286-47), à un délai précisé après confection du mélange et son compactage. Elle sertà déterminer le délai de mise en circulation possible.

5.2.3.2 Étude de formulation

L'étude doit comprendre au minimum :

— le type de matériau : essorable ou non ;

— les caractéristiques intrinsèques des granulats ;

— la granularité ;

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— la résistance à la compression simple à 7 jours, 28 jours et long terme (échéance fonction du type de liant) ;

— le délai de restitution à la circulation piétonne et à la circulation des véhicules ;

— la résistance à la traction et le module d'élasticité à long terme (360 jours).

5.2.3.3 Fabrication

Ces produits sont fabriqués en centrale pour béton prêt à l'emploi (BPE), en centrale de malaxagecontinue équipée d'un tapis extracteur (fabrication à sec puis humidification en toupie ou sur chantier) ou dans unmatériel spécifique.

5.2.3.4 Transport

Le transport se fait en bétonnière portée (camion malaxeur) pour les matériaux prêts à l'emploi.

5.2.3.5 Mise en œuvre

Précautions spécifiques : la fluidité du béton autocompactant peut conduire à des problèmes à la mise en œuvre ;pour des pentes importantes de la chaussées; elle doit donc être adaptée au projet.

6 Exécution des travaux

6.1 Dispositions générales

Le support, les fossés et les dispositifs [1] d'assainissement et de drainage doivent être maintenus en état pendantla durée des travaux. L'écoulement des eaux intéressant l'emprise de ceux-ci doit être assuré.

Dans le cas général, le support de la couche mise en œuvre permet la circulation des engins ; les véhicules(en charge) peuvent alors l'emprunter. Il faut cependant assurer son entretien [2] et sa remise en état en éliminantsystématiquement toute trace d'orniérage ou de flaches pouvant constituer des pièges à eau.

Des dispositions doivent êtres prises pour limiter la pollution de l'environnement, telle que l'arrosage en périodesèche pour éviter la poussière.

Si le support n'est pas en mesure de résister à la circulation des engins, il faut réaliser une piste de chantier ouapprovisionner les matériaux à l'avancement [3] dans la mesure où la qualité des matériaux mis en œuvre lepermet. Toutes dispositions doivent alors être prises pour qu'aucun véhicule ne circule sur le support.

Note [1] Il peut être nécessaire de construire des ouvrages provisoires pour assurer l'écoulement des eaux, qui pourrontêtre supprimés à l'achèvement des travaux.

Note [2] Les dégradations subies par le support pendant la durée des travaux peuvent avoir des incidences graves surla tenue ultérieure de l'assise parce que la portance du support a été fortement diminuée, ou parce que le réglage, rendudifficile, de cette assise à réaliser risque de conduire à des sous-épaisseurs. De même, la présence de pollutions entre lesupport et l'assise risque d'altérer cette dernière ou de perturber le fonctionnement ultérieur de la chaussée.

Note [3] L'approvisionnement à l'avancement consiste à faire circuler les engins sur l'assise en cours de réalisation.Si la qualité du support le permet, la circulation des véhicules à vide peut être autorisée.

6.2 Opérations préalables

6.2.1 Travaux préparatoires normaux du support

On distingue les menus travaux indispensables pour mettre en état le support qui peut avoir été exécuté au coursd'une campagne antérieure et par une autre entreprise, et les travaux plus importants dont une reconnaissancedétaillée peut montrer la nécessité, tels que remblaiements à la suite de tassements, purges ou consolidations dezones instables, etc.

Pour les épaulements de chaussée, le fond de forme doit être compacté pour permettre le compactage efficacede la couche supérieure. En cas de risque de pluie, le remblaiement de la tranchée doit être réalisé rapidementet avant que le fond de la tranchée soit couvert d'eau.

Lorsque la couche support est traitée et qu'elle présente en surface des défauts de cohésion ou des matériaux

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d'apport non traités, son balayage mécanique élimine les matériaux non cohérents.

6.2.2 Vérification préalable du support

Avant la mise en œuvre d'une assise, le support doit être conforme aux spécifications de géométrie et de portancedu projet [1].

S'il est constaté des défectuosités ou discordances avec le projet, des réfections du support sont réalisées ou leprojet est adapté.

Note [1] À défaut d'indication dans le projet pour la portance, il est généralement admis que la portance minimaledu support pour réaliser une assise sur une couche de forme non traitée est la suivante :

• le module mesuré à la dynaplaque est supérieur à 50 MPa (NF P 94-117-2) ;

• le module à l'essai de plaque est supérieur à 50 MPa (NF P 94-117-1) ;

• la déflexion mesurée à l'essieu de 13 t est inférieure à 200 centièmes de millimètre (NF P 98-200).

Lorsque les mesures de portance ne sont pas réalisables (épaulement étroit), le contrôle porte sur les moyensmis en œuvre pour la réalisation du support.

6.2.3 Piquetage

Dans la plupart des cas, il est effectué un piquetage général [1].

Il n'est pas exécuté de piquetage général si le corps de chaussée est exécuté par référence :

• à des ouvrages longitudinaux (bordures, caniveaux, etc.) existants, ou construits préalablement, en bordurede l'assise à réaliser,

• au support existant. Dans ce cas, un piquetage de repérage sera réalisé pour vérifier que l'assise est bienexécutée, en plan, par rapport à ce support.

Si la couche est exécutée par rapport à une référence fixe de type fils, laser, GPS, station totale, l'implantation decette référence est réalisée par topométrie. La distance entre potences doit être inférieure ou égale à 10 mètres.

En l'absence de référence fixe continue, un piquetage de rive est réalisé pour indiquer l'épaisseur à mettreen œuvre.

Note [1] Le piquetage général consiste à reporter sur le terrain la position des ouvrages définie par le plan générald'implantation, au moyen de piquets numérotés.

6.3 Fabrication des mélanges

La fabrication peut être assurée :

• en centrale pour tous les matériaux,

• ou en place pour les sols traités et les chaussées retraitées.

Les caractéristiques, contrôles, réglages, essais relatifs aux centrales de fabrication des mélanges pour assisesde chaussée ou à leurs équipements font l'objet des normes de la série NF P 98-701 à NF P 98-772 et de la normeNF P 98-105.

La fabrication est arrêtée lorsque les conditions climatiques (précipitations, température) sont susceptiblesd'altérer la qualité du mélange. A ce titre :

— la température minimale pour la mise en œuvre des matériaux traités aux liants hydraulique est de 5 °C,

— la fabrication n'est pas lancée en cas de risque de gel précoce et prolongé.

Note Le mode de fabrication influe sur la qualité du matériau et donc de son dimensionnement.

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6.3.1 Fabrication en centrale

6.3.1.1 Généralités

Les centrales de fabrication sont fixes ou transférables, continues ou discontinues. Elles effectuent en unsite donné :

• la composition des mélanges à partir des constituants,

• le malaxage des mélanges.

L'alimentation de la centrale en constituants est réalisée à partir des stocks constitués comme indiquéprécédemment.

Le passage en centrale ne permettant pas généralement d'améliorer la mouture des sols fins argileux, il peut êtrenécessaire de préparer spécifiquement le sol (décohésion, prétraitement à la chaux). Le respect de la granularitédu mélange fabriqué (Dmax) peut être obtenu en disposant sur les pré-doseurs des grilles d'écrêtement.

6.3.1.2 Types de centrales

6.3.1.2.1 Fabrication continue

Les centrales continues de malaxage sont constituées d’éléments conformes à la norme NF P 98-732-1 qui définitdeux niveaux de centrale (1 et 2) . Pour les chantiers de chaussées à trafic routier moyen journalier supérieurà 300 poids lourds par voie et par sens, on retient une centrale de niveau 2.

Les systèmes de dosage des liquides doivent assurer une précision minimale de 2 % sur leur débit.

Le débit nominal du malaxeur sera le débit indiqué par le constructeur en tenant compte de la naturedes matériaux.

Afin d'obtenir une bonne efficacité du malaxeur, il est souhaitable de travailler à une cadence supérieure à lamoitié du débit nominal.

La centrale est équipée d’une trémie de stockage à la sortie du malaxeur de capacité suffisante pour lutter contrela ségrégation du mélange, en excluant tout déversement direct du malaxeur dans la benne. L’évacuation se ferapar séquences successives de durée minimale 30 s.

Une trémie de stockage de forte capacité, avec un dispositif antiségrégation situé à la jetée du tapis transporteur,permet par ailleurs d’éviter plus facilement les arrêts de la centrale, et leur conséquence sur la régularitédu mélange. Le soutirage de la trémie peut être continu.

Pour le chargement des camions, la hauteur de chute du mélange, entre le plan du casque d’évacuation et leplancher de la benne, est inférieure à 3 m.

Dispositions particulières pour le cas des sols

La centrale de fabrication doit être aménagée pour tenir compte de la finesse des matériaux à traiter afin de limiterles risques de colmatage, bourrage, etc.

Il faut malgré cela et compte tenu de la masse volumique faible des sols prévoir une réduction du débit pondéralnominal de la centrale (déterminé pour le traitement de graves) de l’ordre de 30 à 50 %.

La gamme de dosages en liant étant habituellement élevée, le nombre de silos devra être prévu en conséquence.

Il est indispensable que le liant soit réparti sur toute la largeur de la bande transportant le matériau au malaxeur.

Même après prétraitement à la chaux, certains sols (A1, A2, B5…) conservent un caractère collant. Pour endiguerd’éventuels problèmes d’écoulement, les aménagements suivants sont conseillés :

— adopter pour les trémies des formes à parois plus verticales, sans étranglement, revêtues de plaques de téflonou d’acier inoxydable. Un dispositif anti-voûte et des vibreurs convenablement positionnés aiderontà l’écoulement des matériaux ;

— installer des racleurs au niveau des bandes doseuses et transporteuses de façon à limiter leur encrassement ;

— vérifier le point de fonctionnement des doseurs à plusieurs reprises au cours de la première journéede fabrication afin de déterminer en régime de croisière le réglage moyen à appliquer.

Compte tenu de la cohésion des sols fins, un temps de malaxage suffisant est requis. Ce dernier est en généralplus long que celui nécessaire aux sables et graves traitées.

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Pour ces sols, les malaxeurs à arbres longs s’avèrent les plus efficaces. Avec des malaxeurs courants, il seranécessaire de régler la pente, la hauteur de la porte de retenue ou éventuellement installer certaines palesen rétro.

L’ajustement de teneur en eau dans le malaxeur ne doit pas excéder 1 %. Au delà de cette quantité, unepré-humidification devra être prévue, afin que l’eau ait le temps de bien pénétrer au cœur du matériau.

6.3.1.2.2 Fabrication discontinue

Les niveaux d'équipement et les systèmes de dosage et de contrôle correspondants des centralesdiscontinues [1] sont définis par la norme NF P 98-730.

Note [1] Les centrales de fabrication discontinue ne sont pas spécialement conçues pour la fabrication des matériauxd'assises à compacter. Elles sont en revanche préconisées pour la fabrication des matériaux autocompactants ; ellespeuvent aussi être utilisés pour les petites quantités des autres matériaux. Dans tous les cas, il faut vérifier que lescaractéristiques de la centrale sont suffisantes pour atteindre la qualité recherchée (notamment : respect des consignespour les quantités dosées de chaque constituant dans chaque gâchée unitaire, temps de malaxage adapté )

6.3.1.3 Vérification du réglage

Pour les graves et sables la vérification du réglage est effectuée selon l’Article 7 de la norme NF P 98-732-1 pourles centrales continues et l’Article 6 de la norme NF P 98-730 pour les centrales discontinues.

Les réglages sont effectués :

— pour les centrales fixes : au moins une fois par an,

— pour les centrales mobiles : après chaque transfert et au moins une fois par an,

ainsi que de façon occasionnelle pour chaque organe essentiel après toute opération de réparation ou d’échange.

Pour les sols traités on applique les mêmes méthodes sauf pour l'homogénéité de malaxage : celle-ci est évaluée,pour les sols traités, par une appréciation visuelle de la dispersion du liant et la mesure du D de la mouture quidoit être inférieur à 20 mm.

6.3.2 Fabrication en place

6.3.2.1 Généralités

La fabrication — ou traitement — en place consiste à mélanger les constituants sur le lieu même de leur miseen œuvre. Il s'agit :

• de sols en place [1],

• d'anciennes chaussées,

• de matériaux apportés préalablement [2].

L'utilisation de ce procédé doit être subordonnée à la vérification par étude préalable de la compatibilité avec lesperformances attendues pour l'assise. Cette étude comprend une étude de formulation (voir paragraphe 5.1)qui doit tenir compte des variabilités constatées :

• dans les caractéristiques des matériaux en place,

• dans les dosages en liant et en eau le cas échéant,

• dans la qualité du malaxage.

En cas d’approvisionnement, d'un sol à traiter en place sur une couche déjà traitée, le sol doit impérativement êtreprécompacté et préréglé avant traitement, afin de maîtriser l’épaisseur traitée. La cote de préréglage sera définielors d’une planche d’essai.

Note [1] La dimension maximale des plus gros éléments, avant traitement, est inférieure à 50 mm.

Note [2] Les matériaux apportés préalablement pour améliorer (corriger) les sols en place sont répandus au gravillonneurou régalés à la niveleuse. Les cas où la totalité des matériaux est apportée avant traitement sont peu fréquents. S'il s'agitde matériaux du chantier, il faut essayer d'effectuer le traitement au déblai de façon à bénéficier de la reprise et de la miseen œuvre pour améliorer l'homogénéité du traitement dans la limite du délai de maniabilité du matériau.

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6.3.2.2 Matériels d'exécution

La technique du traitement des sols utilise les matériels suivants :

6.3.2.2.1 Arroseuses

6.3.2.2.1.1 Humidification des sols

L'humidification a pour but d'amener le matériau traité en place à une teneur en eau telle qu'après traitement auliant hydraulique le mélange atteigne la teneur en eau spécifiée par l'étude de formulation à, au plus, 1 % près.Elle doit tenir compte de la teneur en eau des matériaux traités en place et des pertes susceptibles de se produirelors des opérations de traitement (évaporation, apport de matières sèches). L’eau libre retenue dans le matériautraité en place doit être répartie de façon homogène dans les agglomérats de matériau traité en place et à leurpériphérie, ce qui impose le respect d’un délai d’imbibition lié à l’argilosité du sol.

Si la correction de la teneur en eau est inférieure à 1 %, elle peut être réalisée juste avant l'épandage ou au coursdu malaxage.

Si cette correction est supérieure à 1 %, on procède à une pré-humidification en une ou plusieurs opérations.En fonction de la nature des matériaux traités en place, les délais minimum suivants, entre deux séquencesd'humidification/malaxage sont à respecter (voir Tableau 2) :

Chaque opération d’humidification, limitée à 2 %, doit se faire sur le matériau scarifié sur au moins les deux tiersde l'épaisseur de la couche en vue de limiter les concentrations ou ruissellements d'eau. Chaque humidificationdoit être suivie d'un malaxage sur toute l'épaisseur de la couche.

L'apport d'eau doit être maîtrisé quantitativement, ce qui impose l’emploi :

• de pompes à débit asservi à la vitesse d'avancement du véhicule,

• de débitmètres,

• de systèmes permettant de disposer d’une bonne régularité transversale (rampes à eau, gicleurs, systèmesenfouisseurs).

Le Tableau 3 précise comment le critère W (qualité de l’arrosage) est noté selon le type de matériel employé.

Les arroseuses avec une queue de carpe (note 1) sont interdites.

Tableau 2 — Délais minimumentre deux séquences d’humidification/malaxage

Classement en Sols Délais

A1,A2 4 heures

B5 2 heures

B2,B4 30 minutes

B3 Instantané

Tableau 3 — Notation du critère Qualité de l’arrosage

CritèreNote

3 2 1

W Type d’arroseuse Enfouisseuse Rampe à jets fins Queue de carpe

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6.3.2.2.1.2 Humidification au cours d'un retraitement

Dans le cas de retraitement, si une humidification des matériaux à retraiter est nécessaire :

— l’introduction d’eau peut se faire directement par une rampe de pulvérisation située au dessus du rotor defraisage de la machine de fragmentation ou dans le malaxeur associé dans le cas de la machine multifonction.Le débit d’eau est alors assuré par une pompe volumétrique asservie à la vitesse de translation de la machine,

— l’apport d’eau totale ou complémentaire au mélange (matériau + liant hydraulique) par une arroseusedirectement sur l'ancienne chaussée non fragmentée, avant la machine de fragmentation ou de malaxage estinterdit car il est générateur d’hétérogénéités (mauvaise homogénéité du mélange, ruissellements, mauvaisemaîtrise du dosage en eau ...),

— sur les machines de fragmentation, il est nécessaire de disposer d’une rampe à largeur de pulvérisationvariable et à contrôle de fonctionnement des jets afin d’éviter les surdosages ou les sous-dosages en eaulorsque le profil transversal hydrique du matériau est hétérogène ou en cas de recouvrement de bandesde retraitement.

Les techniques d'humidification des matériaux de retraitement de chaussées font appel soit à une rampe à jetsfins (voir 6.3.2.2.1.1) soit à un dispositif d'arrosage sous la cloche du malaxeur.

6.3.2.2.1.3 Maintien de la teneur en eau après compactage

Les arroseuses utilisées pour maintenir la teneur en eau après compactage sont des rampes à jets fins (Note 2pour le critère Qualité de l’arrosage).

6.3.2.2.2 Stockage des liants

Les liants hydrauliques secs et les activants secs sont stockés en silo [1].

Il s'agit de silos fixes ou semi-mobiles dont la capacité doit être suffisante pour que la température du liant soitcompatible avec son dosage et pour ne pas conduire à un manque entraînant une interruption ou unralentissement du chantier.

Lorsqu'ils sont approvisionnés par manutention pneumatique, il est nécessaire, avant utilisation des liants ouactivants d'attendre le temps nécessaire pour assurer le dégazage, soit 3 h, sauf indication plus précise.

Les liants humides [2] (laitiers, cendres volantes humides, pouzzolanes) sont stockés en tas (voir 4.1.4) surlesquels toute circulation d'engin est interdite.

Pour conserver une humidité uniforme et éviter des départs de fines, la surface des tas peut être protégée par unepulvérisation à la lance d'émulsion cationique à 65 % de bitume à raison d'un kilogramme par mètre carré.

Note [1] Une température trop élevée du liant sec peut entraîner un phénomène de fusage lors de son extraction

Note [2] Ils sont approvisionnés avant le démarrage du chantier si leur aptitude au stockage le permet. Pour ceuxpouvant être l'objet d'une prise en masse, la position du stock doit tenir compte des vents dominants afin d'évitertoute contamination.

6.3.2.2.3 Matériels de préparation des sols et des anciennes chaussées

Ces matériels sont utilisés pour, selon les cas de matériau rencontré: épierrer, décompacter (défoncer), humidifierou pré-traiter à la chaux les sols argileux [1].

En cas d'absence de références ou d'avis techniques permettant de choisir et d'utiliser correctement le matérielen fonction du sol rencontré et de la qualité requise, une planche d'essai doit être réalisée.

Note [1] Il est judicieux d'effectuer les travaux de préparation suffisamment longtemps avant le traitement proprementdit de façon à ne pas ralentir ce dernier. Ces travaux de préparation terminés, il peut être utile de prévoir un compactageet un réglage pour permettre le respect des dosages pondéraux et de l'épaisseur traitée.

6.3.2.2.4 Matériels de dosage en liants

L'apport de liant peut être réalisé de trois manières différentes :

— par apport de liant pulvérulent à la surface de la chaussée à l'aide d'un épandeur devant la machinede fragmentation,

— par apport de liant pulvérulent à l'aide d'une trémie installée sur la machine multifonction immédiatementdevant le rotor de fragmentation,

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— par introduction du liant sous forme de suspension (eau + liant hydraulique) préparée dans un mélangeurmobile et injectée directement par une rampe, soit dans la chambre du rotor de fragmentation, soit dans lachambre de malaxage de la machine multifonction. Dans ce cas, la quantité d'eau est contrôlée par undébitmètre, le liant hydraulique par contrôle pondéral et la suspension par une pompe volumétrique.

Quelle que soit la méthode, la protection de l'environnement peut être assurée par des dispositions appropriéesconcernant le matériel, les conditions de mise en œuvre ou un choix de liant (par exemple : liant à émission depoussières réduite….).

Les épandeurs à pulvérulents sont des épandeurs à dosage [1] volumétrique asservi à la vitesse d'avancementlinéaire avec ou sans contrôle pondéral ou des épandeurs à doseur pondéral. Les épandeurs à doseurvolumétrique horaire sont interdits.

Les seuls épandeurs autorisés pour le traitement des matériaux en assises de chaussées sont les épandeurs dontle dosage est asservi à la vitesse de déplacement. Ils peuvent être équipés d'un système permettant de connaîtrela surface traitée par jour afin de vérifier le dosage journalier en fonction du tonnage de liant répandu.

Un épandeur est caractérisé par :

• sa capacité utile,

• des indicateurs de remplissage (quantité maximale admissible), et de vidange (quantité minimale en deçàde laquelle le dosage est perturbé) qui sont obligatoires,

• la plage de débits exprimés en kilogrammes par mètre carré,

• le mode de réglage du débit et le cœfficient de variation [2] pour le dosage moyen,

• la largeur d’épandage qui doit être compatible avec la largeur à traiter de façon à assurer l'homogénéitétransversale du liant.

Niveaux de qualité des épandeurs de liant pulvérulent en place

La définition et l'acceptation des épandeurs de liant pulvérulent peuvent être réalisés en fonction des critèressuivants :

C : homogénéité d’épandage du liant (Cv exprimé en %)

V : possibilité de faire varier la largeur d’épandage de liant

Le tableau 4 précise comment sont notés ces différents critères :

Note [1] Les dosages en liant et en eau définis par rapport au poids total des constituants secs — comme indiquéen 6.2.1 — sont traduits en poids par unité de surface (éventuellement en poids par unité de longueur) en prenant encompte l'épaisseur traitée et la masse volumique apparente des matériaux.

Note [2] L'homogénéité du dosage est déterminée en calculant l'écart-type σ de 25 prélèvements effectués sur unedemi-journée de travail. Chaque prélèvement est représentatif de la quantité de liant épandu sur environ 0,25 à 1 m2 ;avec c dosage moyen, le coefficient de variation Cv est égal à :

Cv = σ.100/c

Tableau 4 — Notation des critères pour l’épandage des liants (sols traités)

CritèreNote

3 2 1

C Homogénéité d’épandage du liant(cœfficient de variation en %)

Cv ≤ 5 5 < Cv ≤ 10 Cv > 10

V Possibilité de fairevarier la largeur d’épandage

OUI NON NON

Pour l’exécution des corps de chaussées, les matériels ayant un Coefficient de Variation Longitudinalesupérieur à 10 % ne sont pas autorisés (Note = 1). Proj

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6.3.2.2.5 Pulvérisateurs de matériaux (sols)

Les pulvérisateurs de matériaux permettent de disperser le liant au sein du matériau à traiter et d'atteindre lamouture recherchée.

Pour l'exécution des corps de chaussées, les pulvérisateurs de matériaux doivent être à rotor horizontal et équipésd'un indicateur de profondeur. Les systèmes de dosage des liquides [1] (eau ou coulis) doivent assurer uneprécision minimale de 4 %.

La qualité du malaxage dépend du sens et de la vitesse de rotation du rotor, de la vitesse d’avancement de l’engin,de la forme des outils, de leur nombre, de leur disposition sur le rotor, de leur usure ainsi que du volume dematériau retenu dans la chambre de malaxage.

La définition et l'acceptation des pulvérisateurs de matériaux propres à un chantier de traitement en place peuventêtre réalisés en fonction des critères suivants :

H : qualité d’homogénéisation du matériau avec le liant ;

E : maîtrise de l’épaisseur de traitement ;

I : présence d’un dispositif d’injection d’eau ;

L : dosage de liant sous forme de suspension (eau + liant hydraulique) ;

Le Tableau 5 précise comment sont notés ces différents critères :

Remarque Le nombre de passes du pulvérisateur est défini par référence aux chantiers antérieurs ou parplanches d'essai.

Les pulvérisateurs portés, les rotobêches ou les malaxeurs à arbres verticaux peuvent être utilisés pour leprétraitement à la chaux ou le décompactage des sols en place.

Note [1] Le système d'ajout d'eau et de liant liquide doit avoir une autonomie suffisante ou doit être ravitaillé par uneciterne adéquate. Le dosage est calculé en poids par unité de surface afin de respecter les valeurs prévues sur le matériautraité. Dans le cas d'ajout d'eau il est nécessaire de mesurer la teneur en eau du sol en place pour déterminer la quantitéd'eau d'ajout.

Tableau 5 — Notation des critères pour le malaxage en place

CritèreNote

3 2 1

H Homogénéisation du matériau avec le ou les liants

Homogénéisation verticale et transversale (malaxeur associé)

Homogénéisation verticale uniquement

Homogénéisation limitée

E Maîtrise de l’épaisseur traitée

Réglage et contrôle de l’épaisseur avec fonction supplémentaire de maintien à la profondeur (1)

Réglage et contrôlede l’épaisseur

Réglage de l’épaisseur

I Possibilité d’injecter l’eau dans la chambre de malaxage

Pompe à débit variable asservi à la translation et rampe de largeur variable

Pompe à débit variable asservi à la translation

Pas d’asservissement

L Dosage du liant sous forme de suspension (eau + liant hydraulique)

Pompe à débit variable asservi à la vitesse de translation ou au poids de matériau traité + débitmètre (eau) et pesée (liant)

Pompe à débit variable asservi à la vitessede translation ou au poids de matériau à traiter + compteur volumétrique

Pompe à débit variable non asservi

Les matériels doivent être à rotor horizontal et équipés d’un indicateur de profondeur. Les systèmes de dosage des liquides(eau ou coulis) doivent assurer une précision minimale de 4 %.

(1) La fonction de maintien à la profondeur de la chambre de malaxage empêche la remontée de celle-ci en casd’augmentation trop importante du couple du moteur. La remontée du rotor ne peut se faire que manuellement parle conducteur.Proj

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6.3.2.2.6 Fraiseuses (retraitement de chaussée)

Ces matériels permettent de fractionner les anciennes chaussées constituées de matériaux traités. Ils peuventassurer également un prémélange du matériau obtenu avec le liant et l'eau.

Ils sont caractérisés par les mêmes éléments que les pulvérisateurs de sols. Le type et le nombre de dents [1]ainsi que les vitesses de rotation du rotor et d'avancement de la machine doivent être adaptés au matériauà fractionner. En l'absence de références ou d'avis techniques, une planche d'essai est nécessaire pour choisirle matériel et définir son mode d'emploi. La qualité du fraisage est appréciée par examen des fraisats dontla granularité doit rester à l'intérieur du fuseau de spécifications pris en compte par l'étude de formulation.

Pour le classement des fraiseuses, on peut utiliser le même classement que celui des pulvérisateurs(voir Tableau 6).

Note [1] La surveillance de l'usure des dents du rotor est indispensable.

6.3.2.2.7 Malaxeurs

Ces matériels n'assurent que le brassage de matériaux foisonnés, éventuellement mis en cordon. Ils ne peuventassurer la fonction de découpe du sol en place comme les pulvérisateurs de sols ou d'anciennes chausséescomme les fraiseuses. Le malaxage est effectué soit directement, soit après reprise du matériau. Dans ce derniercas, leurs caractéristiques sont identiques à celles d'un malaxeur de centrales.

Tableau 6 — Notation des critères pour le malaxage en place

CritèreNote

3 2 1

H Homogénéisation du matériau avecle ou les liants

Homogénéisation verticale et transversale (malaxeur associé)

Homogénéisation verticale uniquement

Homogénéisation limitée

E Maîtrise de l’épaisseur traitée

Réglage et contrôlede l’épaisseur avec fonction supplémentaire de maintienà la profondeur (1)

Réglage et contrôle de l’épaisseur

Réglage de l’épaisseur

P Puissance disponiblepar mètre linéaire de rotor de fraisage (kw)

> 70 35 < p ≤ 70 ≤ 35

I Possibilité d’injecter l’eau dans la chambre de malaxage

Pompe à débit variable asservi à la translation et rampe de largeur variable

Pompe à débit variable asservi à la translation

Pas d’asservissement

L Dosage du liant sous forme de suspension (eau + liant hydraulique)

Pompe à débit variable asservi à la vitesse de translationou au poids de matériau traité + débitmètre (eau) et pesée (liant)

Pompe à débit variable asservi à la vitessede translation ou au poids de matériau à traiter+ compteur volumétrique

Pompe à débit variable non asservi

Les matériels doivent être à rotor horizontal et équipés d’un indicateur de profondeur. Les systèmes de dosage des liquides(eau ou coulis) doivent assurer une précision minimale de 4 %.

(1) La fonction de maintien à la profondeur de la chambre de malaxage empêche la remontée de celle-ci en casd’augmentation trop importante du couple du moteur. La remontée du rotor ne peut se faire que manuellement par leconducteur.

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6.3.2.2.8 Matériels spécifiques ou multifonctions

Certains matériels, notamment pour le retraitement d'anciennes chaussées, rassemblent plusieurs fonctionsdéfinies ci-dessus.

Ils peuvent faire l'objet d'avis technique.

Leur utilisation doit être conforme aux avis techniques existants, sinon être définie à partir d'une planche d'essai.

Ces matériels assurent parfois une fonction de préréglage des matériaux traités. Chacune des autres fonctionsest caractérisée comme indiquée ci-dessus.

6.4 Manutention et transport des mélanges

Le parc de camions doit être suffisant pour assurer une fabrication continue et respecter le délai de maniabilitédu mélange.

Toutes dispositions [1] doivent être prises pour que la teneur en eau du mélange ne soit pas affectée de façonsignificative par les opérations de transport.

Le poids total en charge des camions doit être compatible avec les caractéristiques des couches de forme oud'assises circulées.

Toutes les opérations de chargement, de transport et de déchargement des matériaux, sont effectuées avectoutes les précautions nécessaires pour éviter la pollution et la ségrégation des matériaux et l'évolution de leurteneur en eau.

Note [1] En particulier, en limitant les attentes de camions, et si nécessaire, en prévoyant le bâchage.

6.5 Mise en œuvre

La mise en œuvre comprend :

• le répandage des matériaux, si ceux-ci ne sont pas déjà traités en place,

• leur réglage,

• leur compactage,

• la mise en place de la couche de protection.

Les matériaux approvisionnés doivent être mis en œuvre dans la journée et dans la limite du délai de maniabilité.

6.5.1 Conditions climatiques

La fabrication et la mise en œuvre sont arrêtées lorsque les conditions climatiques [1] (précipitations,température) sont susceptibles d'altérer la qualité du mélange.

Par exemple :

— la température minimale pour la mise en œuvre des matériaux traités aux liants hydraulique est de 5 °C.

— la fabrication n'est pas lancée en cas de risque de gel précoce et prolongé.

Note [1] Les matériaux traités utilisés en assises sont sensibles aux conditions climatiques lors de leur mise en œuvreet au jeune âge. Des variations de température et d'humidité peuvent en effet influencer la maniabilité des mélanges et laprise des mélanges traités aux liants hydrauliques.

6.5.2 Répandage (régalage et préréglage)

Les matériaux non traités en place peuvent être déversés en tas ou mis en cordon sur le lieu même de leurutilisation [1]. Ils sont ensuite régalés.

Ils peuvent également être versés dans la trémie d'un engin de répandage.

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Quand des ouvrages souterrains existants sont proches du support, les mélanges sont répandus à l'avancement,en faisant circuler les engins de transport sur une couche suffisante de matériaux.

Les répandages en déport (cas des élargissements ou des rechargements d'accotements …) sont admis dans lamesure où les caractéristiques du mélange ne sont pas altérées.

Pour une couche, le répandage du mélange est assuré en une seule fois, en prenant en compte le foisonnementet la surépaisseur nécessaire pour assurer le réglage et le compactage.

Note [1] Dans toute la mesure du possible, des matériaux d'accotement sont mis en place préalablementà l'approvisionnement des mélanges de façon à assurer une butée latérale facilitant le compactage. Des saignées sonteffectuées pour écouler les eaux de précipitations éventuelles.

6.5.3 Réglage

Dans un premier temps, le mélange est préréglé et précompacté à raison des deux tiers de l'énergie totalede compactage. Il est ensuite réglé [1].

Le réglage est effectué par enlèvement systématique de la surépaisseur sur toute la largeur de la chaussée.Les matériaux excédentaires sont :

— réemployés s'il s'agit de matériaux non traités ;

— éliminés ou utilisés à un autre emploi qu'en assise.

Le compactage final a pour but d'apporter le complément de compactage nécessaire pour atteindre l'objectifde densification finale et : ou de re-densifier la partie supérieure qui a pu être désorganisée par le réglage final.

Si pendant le délai de maniabilité, l'épaisseur de mélange répandue s'avère insuffisante, l'entreprise scarifie etfoisonne le mélange en place, et complète par les quantités nécessaires. L'ensemble est ensuite mis en œuvrecomme indiqué ci-dessus.

Note [1] Le réglage en nivellement convient à l'exécution de routes neuves importantes ou de routes aménagéesconformément à des projets étudiés avec une grande précision géométrique. Le réglage par référence à un ouvragelongitudinal existant ou préalablement construit convient dans les travaux d'élargissement, d'accotements ou deconstruction entre bordures et trottoirs ou caniveaux.

6.5.4 Réalisation des joints

6.5.4.1 Joints transversaux de reprise

Lors de chaque reprise de mise en œuvre, le bord de la bande précédemment réalisée doit être coupéverticalement sur toute son épaisseur, de façon à éliminer l'ensemble du biseau de fin de chantier. Les matériauxen résultant sont évacués ou mis en accotement.

6.5.4.2 Joints longitudinaux

Ces joints doivent être réalisés de façon à ne pas se situer dans la partie de la chaussée la plus sollicitée.

Dans le cas de réalisation d'une assise en plusieurs bandes parallèles, la mise en œuvre d'une bande doit êtreterminée avant la fin du délai de maniabilité du mélange de la bande précédente.

Les joints de couches superposées doivent être placés de sorte à ne pas se superposer.

6.5.5 Compactage

Le compactage doit conférer au mélange l'état de densité nécessaire à l'obtention des caractéristiquesmécaniques prévues. Pour les matériaux non traités, ces dernières sont étroitement liées à la densité moyenneρdm (sur la totalité de l'épaisseur de la couche considérée) et à la densité de la partie supérieure de la couche(les cinq derniers centimètres). Pour les matériaux traités, il faut également et surtout prendre en compte ladensité de la partie inférieure de la couche ρdfc.

Les prescriptions sont fondées :

• soit sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leur mode d'utilisation,

• soit sur le contrôle de densité.

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6.5.5.1 Matériels et méthodes de compactage

L'atelier de compactage est composé d'un ou de plusieurs matériels [1] qui dans ce dernier cas peuvent êtrede divers types.

Après définition de ses paramètres de travail, l'exploitation rationnelle de chaque engin respecte un plande marche [2] global et cohérent pour l'ensemble des engins.

Note [1] Les matériels de compactage peuvent être des rouleaux vibrants, des compacteurs à pneumatiques,des rouleaux mixtes vibrants-pneus. Les pilonneuses ou les plaques vibrantes peuvent être utilisées pour les travauxen faible largeur.

Note [2] Le plan de marche d'un compacteur définit :

— son ordre de passage par rapport aux autres compacteurs et par rapport aux opérations de mise en œuvreet de réglage,

— le nombre de passes et les modes de décalage dans les profils en travers et en long de façon à effectuer un compactageaussi homogène que possible, avec en tous points de la surface à compacter le nombre de passes fixé (on désigne parpasse un aller ou un retour du compacteur).

6.5.5.2 Prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens de compactage et de leurmode d'utilisation

Note Cette méthode n'est pas directement utilisable pour les sols, ceux-ci ne faisant pas l'objet de certificat d'aptitudetechnique (CATM) ; mais elle est utilisable pour le retraitement des chaussées: le mélange est alors assimilé à un matériaude classe DC3.

Pour les sols fins et autres matériaux non classés en classe DC, cette méthode peut être adaptée de la façonsuivante: définir sur une planche d'essai l'atelier de compactage et le plan de compactage permettant d'atteindreau minimum le pourcentage de la densité optimum Proctor visée (celui de la formule d'étude du sol traité), sansfeuilletage ; le cas de chantier et le plan de compactage permettent de calculer la valeur du débit Q correspondant.

La méthode de contrôle décrite ci-après est alors appliquée.

6.5.5.2.1 Atelier de compactage

Les prescriptions fondées sur la définition et le contrôle des moyens nécessitent de connaître les performancesdes matériels de compactage :

• soit par application d'avis technique d'aptitude (CATM) [1].

• soit par planche d'essai (voir 6.5.5.2.10) lorsque les performances du matériel ne sont pas connues ou lorsquele matériel est utilisé dans des conditions différentes de celles qui sont indiquées dans l'avis technique (CATM).

Note [1] Ces avis techniques (CATM) ou certificats ont été élaborés dans le cadre des listes d'aptitude pour lecompactage des assises de chaussées traitées aux liants hydrauliques ou non traitées (compacteurs vibrants etcompacteurs à pneumatiques). Ces listes sont établies par le ministère chargé des Routes. Pour les graves et sablestraités, les listes d'aptitude retiennent deux niveaux de qualité q1 et q2 correspondant respectivement aux conditionssuivantes (voir Tableau 7) :

Tableau 7 — Niveaux de qualité de compactage

Niveaux de qualitéde compactage

q1 q2

Spécificationsρdm ≥ 100 % ρd OPM

ρdfc ≥ 98 % ρd OPM

ρdm ≥ 97 % ρd OPM

ρdfc ≥ 95 % ρd OPMProj

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6.5.5.2.2 Cas de compactage

Chaque cas est défini par les paramètres suivants :

• matériau (catégorie de difficulté de compactage),

• épaisseur de la couche à compacter,

• niveau de compactage requis, (densité de la formule de base)

• portance du support.

L'atelier comprend l'ensemble des engins de compactage le constituant, chacun d'eux étant identifié par sescaractéristiques principales qui sont :

• pour les compacteurs à pneumatiques :

• la largeur de compactage,

• la charge par roue,

• la pression de gonflage,

• la vitesse de travail.

• la largeur de compactage,

• la masse par centimètre de génératrice vibrante,

• les amplitudes nominales et les moments d'excentriques correspondants,

• les plages de fréquences utilisables pour chaque valeur d'amplitude nominale,

• la vitesse de travail.

6.5.5.2.3 Dispositifs d'aide à la conduite

Chaque engin doit être équipé en cabine des instruments contrôle suivants :

• indicateur de vitesse de translation,

• manomètre pour pression de gonflage (pour les compacteurs à pneumatiques.

6.5.5.2.4 Débit de l'atelier de compactage

Pour chaque cas de compactage, l'atelier doit vérifier la relation :

Débit (Q) pratique de l'atelier [1] supérieur ou égal au débit de mise en œuvre, où le débit pratique de l'atelierest défini comme suit :

• engin vibrant ou à pneumatiques seul, ou engin vibrant en tête et ensuite compacteur à pneumatiques :

Q = somme des débits de chaque engin composant l'atelier.

• compacteurs à pneumatiques en tête :

Q = débit le plus faible entre d'une part le débit des compacteurs à pneus pour amener le mélange à un niveaude qualité donné et d'autre part le débit des compacteurs vibrants permettant de porter la qualité précédentejusqu'au niveau désiré.

Note [1] Le débit pratique Q d'un engin de compactage est défini par la relation :

Q = Qth × K1 × K2 × Kv ... (1)

où :

• Qth est le débit théorique de l'engin,

• K1 est le taux d'activité considéré tenant compte des inversions de marche, arrêts, etc.,

• K2 prend en compte le recouvrement dans le profil en travers et est égal à Lc/(axl),

avec :

• Lc la largeur totale à compacter avec l'engin considéré,

• l la largeur de compactage de l'engin,

• a le rapport Lc/l arrondi à l'entier supérieur,

• Kv traduit l'influence de la vitesse de translation lorsqu'elle est inférieure à la vitesse optimale recommandée par laliste d'aptitude.

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6.5.5.2.5 Définitions de paramètres de compactage pour un chantier

Il y a lieu de définir pour chaque cas de compactage :

• les paramètres de fonctionnement de chaque compacteur :

• compacteur à pneumatiques :

• la vitesse de translation ;

• la charge par roue ;

• rouleau vibrant :

• la vitesse de translation,

• le moment des excentriques correspondant à l'amplitude nominale souhaitée,

• la fréquence de vibration ;

• le plan de marche de chaque compacteur ;

• le débit maximal de fabrication du mélange à compacter.

6.5.5.2.6 Délai de compactage

Ce délai est compté depuis le malaxage du mélange jusqu'à la fin du compactage. Il doit rester inférieur au délaide maniabilité du mélange dans les conditions de température de mise en œuvre.

6.5.5.2.7 Compactage de la partie supérieure de la couche

Un compactage supplémentaire doit parfaire le compactage de la partie supérieure de la couche [1].

Note [1] En général, un compacteur à pneumatiques avec une pression de gonflage des pneumatiques adaptée convientbien pour obtenir la qualité et l'état de surface recherchés pour la partie supérieure de la couche.

6.5.5.3 Prescriptions fondées sur la mesure de densité

Les critères de conformité sont définies au paragraphe 7.5.

6.5.5.3.1 Planches d'essai (grands chantiers)

Les planches d'essai sont effectuées uniquement pour :

• apprécier un atelier de compactage variante dont les performances sont a priori inconnues,

• déterminer l'influence d'un ou de plusieurs paramètres définissant le cas de chantiers.

L'interprétation des résultats obtenus doit permettre de choisir et de fixer les valeurs des paramètres.

6.5.5.3.2 Planche de vérification/référence (grands chantiers)

La planche de vérification/référence a pour objet de vérifier, dans les conditions réelles du chantier la validitédes hypothèses faites pour fixer les débits théoriques des engins (notamment pour ce qui concerne la difficultéde compactage du matériau), en analysant la densité moyenne et la dispersion.

L'interprétation des résultats de mesures obtenus permet d'accepter les modalités de compactage proposées.

Cette planche peut aussi avoir pour objet de caler les appareils de mesures non contractuels.

Les matériels ou modalités de compactage sont à exclure lorsque, tout en permettant d'obtenir la densitémoyenne, ils conduisent à certains défauts tels que :

• l'insuffisance de la densité fond de couche lorsqu'elle peut être mesurée lors du chantier ;

• la détérioration des couches sous-jacentes ;

• la détérioration de l'état de surface.

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6.5.6 Protection et traitement de surface

Des dispositions appropriées doivent être prises, selon le type d'assise, à la fin du compactage, dans le butd'assurer :

• la protection des assises pendant le délai séparant leur achèvement et la mise en œuvre des couchessupérieures,

• le traitement nécessaire à l'obtention d'une bonne liaison entre ces assises et les couches supérieures.

6.5.6.1 Assises non traitées

Les dispositions doivent être prises pour :

• maintenir l'humidité de surface, si besoin est, par des arrosages légers mais fréquents,

• réaliser un enduit à l'émulsion de bitume avec à titre d'exemple :

• 1 kg/m2 de bitume résiduel,

• 6 l/m2 de gravillons 4/6.

La réalisation de l'enduit peut être évitée si la couche de GNT est rapidement recouverte par une autre couchede chaussée et en l'absence de circulation autre que de chantier.

6.5.6.2 Assise traitée aux liants hydrauliques — Maintien de l'humidité — Couche de protection

L'humidité de l'assise doit être maintenue. En cas de risque de dessiccation intervenant pendant la miseen œuvre, il est réalisé un arrosage modéré mais fréquent et régulier à la rampe fine.

On notera qu’une pulvérisation d’eau est indispensable préalablement à toute application d’une protectionsuperficielle à base d’émulsion de bitume.

Toutes les couches d'assises en matériaux traités doivent recevoir rapidement une protection superficielle, au plustard en fin de journée. Cette protection superficielle ne peut, en aucun cas, constituer une couche de roulementdéfinitive. Elle doit permettre d'assurer les rôles suivants :

— maintenir l'état hydrique du matériau traité (pas d'évaporation, ni d'infiltration) pendant sa période de prisehydraulique ;

— favoriser l'accrochage avec la couche supérieure ;

— augmenter la résistance aux efforts tangentiels induits par le trafic chantier qu'elle aura à supporter.

6.5.6.2.1 Types de protection envisageables

À défaut d'indication spécifique, les types de protection envisageables sont les suivantes (voir tableau 8) :

Tableau 8 — Types de protection superficielles

Appellation Formulation (par m2) Commentaires

Enduit de scellement 0,8 à 1,1 kg d’émulsion *

+

gravillons à refus **

Plus efficace contre la dessiccation qu’un enduit de cure si la durée d’exposition est importante.

Enduit monocouche 1,3 à 1,6 kg d’émulsion

+

7 à 8 litres de gravillons 4/6 ** ou 9 à 10 litres de gravillons 6/10 **

Le choix du gravillon dépend de l’agressivité du trafic.

Le dosage d’émulsion peut être augmentéde 5 à 10 % suivant la rugosité du support.

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PNM 13.1.063 : 2018 — 30 —

Dans le cas d'enduit superficiel bitumineux sur les sols fins et les sables fins, un cloutage peut être envisagé pourassurer un bon ancrage de la protection superficielle dans le sol ou le sable traité.

6.5.6.2.2 Choix du type de protection [1]

Le choix du type de protection est effectué en fonction:

— de l'exposition climatique (saison, région, …) ;

— du délai entre la protection et la réalisation de la couche supérieure ;

— du trafic que va supporter la couche de protection.

Note [1] Des informations pour établir ce choix sont en Annexe A (informative).

6.5.7 Accotements

Les matériaux d'accotements seront de préférence approvisionnés [1] avant la réalisation de la couchede chaussée, afin de permettre un compactage simultané de la couche de chaussée et du bord intérieurde l'accotement.

Les écarts ou flaches doivent rester en tous points inférieurs à une tolérance fixée à plus ou moins 3 cm.

Note [1] L'utilisation de moyens de répandage guidés sur fil ne permet pas cet approvisionnement préalable.

7 Contrôles

7.1 Contrôles des constituants

Les constituants sont contrôlés conformément aux normes françaises auxquelles ils se référent.

Lorsqu'il n'existe pas de norme, le contrôle des constituants est réalisé conformément à leur fiche techniquede caractérisation.

Enduit bicouche 1re couche :

1,1 à 1,3 kg d’émulsion *

10 à 11 litres de gravillons 10/14 **

2e couche :

1,5 kg d’émulsion *

6 à 7 litres de gravillons 4/6 **

L’ajustement de la quantité d’émulsion de la première couche doit être réalisé en fonction de la rugosité du support.

Enduit prégravillonné 8 à 9 litres de gravillons 10/14**

+

2 kg d’émulsion*

+

6 à 7 litres de gravillons 4/6 **

Cette protection est comparable à celle obtenue par l’application d’un enduit monocouche

sur une plate-forme préalablement cloutée.

* Masse surfacique donnée pour une émulsion cationique à 65 % de bitume.

** Les gravillons doivent avoir un coefficient Los Angeles ≤ 30 et une propreté (tamisat à 63 microns) ≤ 1 %.

Tableau 8 — Types de protection superficielles (suite)

Appellation Formulation (par m2) Commentaires

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— 31 — PNM 13.1.063 : 2018

7.1.1 Granulats et autres matériaux granulaires

7.1.1.1 Granulats

Les granulats sont contrôlés conformément aux normes françaises auxquelles ils se référent. Les fréquencesde contrôle seront adaptées en fonction de la taille du chantier.

7.1.1.2 Autres matériaux granulaires

Les spécifications [1] et les modalités de contrôles [2] (nature et cadence des essais) sont définies dans chaquecas à partir des résultats des études préalables et des essais d'identification et doivent tenir compte de ladispersion des caractéristiques de ces autres matériaux granulaires

La vérification sert à montrer que les caractéristiques du matériaux du chantier sont identiques à celles définiesdans l'étude de reconnaissance du gisement et prises en compte dans les études de formulation.

L' identification est faite pour vérifier les caractéristiques prises en compte dans NF P 11-300

— valeur de bleu de méthylène (VBS) NF P 94-068,

— essai Proctor : NF P 94-093 pour les sols fins et NF EN 13286-2 pour les autres,

— indice portant immédiat (IPI) : NF P 94-078,

— analyse granulométrique : NF P 94-056,

— état hydrique : NF P 94-050.

avec les fréquences minimales suivantes (voir Tableau 9) :

Contrôle des matériaux en place de la chaussée à retraiter :

Un suivi visuel continu permet de mettre en évidence des changements de la structure à retraiter (fin d'une zonehomogène en nature et en épaisseur des matériaux à recycler) ; le traitement et la formulation sont alors adaptésavec le traitement retenu lors de l'étude de formulation pour la nouvelle section homogène.

Note [1] Compte tenu de leur origine et de leur diversité aucune spécification ne peut être fixée de manière générale pourles matériaux hors normes. Ces spécifications doivent être précisées au projet.

Note [2] Les spécifications et les modalités de contrôle sont définis en mesurant les risques pris.

Tableau 9 — Fréquence d’essais pour l’identification des sols

Essais Petit chantier Autres chantiers

Sols fins A1 — A2

— VBS 1 essai pour 1 000 m3 1 essai pour 1 000 m3

— OPN/IPI sur les valeurs extrêmes de VBS 2 essais par chantier 1 essai pour 5 000 m3

Sols sablo — graveleux B

— passants à 0,08 mm/2 mm/31,5 mm 1 essai par chantier 1 essai pour 1 000 m3

— VBS : 1 essai par chantier 1 essai pour 1 000 m3

Sols A et B

— teneur en eau 1 pour 1 000 m3

— IPI : 1 essai par chantier 1 essai pour 1 000 m3

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PNM 13.1.063 : 2018 — 32 —

7.1.2 Liants hydrocarbonés pour protection superficielle

À la demande, des prélèvements conservatoires sont réalisés pour vérifier la conformité du liant auxspécifications.

7.1.3 Liants hydrauliques, pouzzolaniques, activants de prise

7.1.3.1 Ciments et liants hydrauliques routiers

À la demande, des prélèvements conservatoires sont réalisés pour vérifier la conformité du liant auxspécifications.

7.1.3.2 Autres liants hydrauliques ou pouzzolaniques, activants de prise des laitiers, chaux

À la demande, des prélèvements conservatoires et leur stockage dans des conditions adaptées au liant sontréalisés pour vérifier la conformité du liant aux spécifications.

Les caractéristiques à contrôler sont celles mentionnées par la fiche technique de caractérisation et d'utilisationdu produit et les normes correspondantes.

7.1.4 Adjuvants et produits de cure

À la demande, des prélèvements conservatoires sont réalisés pour vérifier la conformité du liant auxspécifications.

7.2 Contrôle de fabrication

7.2.1 Fabrication en centrale

Le contrôle de fabrication en centrale de malaxage continue des graves et sables traités aux liantshydrauliques ou des graves non traitées est réalisé suivant la norme NF P 98-105.

Les adaptations suivantes pourront être retenues :

— pour les chantiers diffus définis à l’Article 1 (la centrale possédant ou non un module) dans le cadre du plan decontrôle interne de la centrale :

- analyse granulométrique : au minimum 1 par semaine ;

- teneur en eau : au minimum 1 par semaine ;

- teneur en liant : bouclage journalier.

Pour tous les chantiers : s’il est constaté une dérive, un nouveau calibrage doit être effectué.

Pour les centrales discontinues, les opérations de contrôle suivantes seront réalisées :

— pour les graves et sables traités aux liants hydrauliques ou des graves non traitées :

- vérification du réglage de la centrale suivant NF P 98-730 Article 6,

- vérification du respect de la formule suivant NF P 98-105 paragraphes 4.2 et 4.3 en retenant lesspécifications des centrales de niveau 1,

- déclaration de conformité d’un lot suivant NF P 98-105 Article 5 (contrôle effectué uniquement par desessais sur mélange) en retenant les spécifications des centrales de niveau 1.

Ceci s'applique aussi aux sols traités sauf pour l'homogénéité de malaxage : celle-ci est évaluée, pour les solstraités, par une appréciation visuelle continue de la dispersion du liant et la mesure du D de la mouture qui doitêtre inférieur à 20 mm (4 mesures par jour par sondages inopinés).

— pour les matériaux autocompactants, suivant la norme NF P 98-730.

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7.2.2 Fabrication en place

Le contrôle de la fabrication (ou traitement) en place consiste à :

• vérifier que les caractéristiques du matériau à traiter sont bien conformes à celles prises en compte par lesétudes de formulation,

• ajuster et fixer les valeurs des dosages à appliquer pour réaliser correctement le traitement (teneur en eau,dosage en liant), compte tenu des conditions réelles de sol et de matériel,

• s'assurer de la conformité des résultats obtenus par rapport aux prévisions : épaisseur traitée, dosage en liant,performances mécaniques, compacité, homogénéité.

7.2.2.1 Vérification du matériel, calibrage et réglage

Avant le démarrage du chantier, les matériels sont inspectés pour vérifier qu'ils sont conformes à leurs fichestechniques, qu'ils sont dans un bon état d'entretien, si nécessaire calibrés et réglés.

Pour les petits chantiers, les épandeurs et compacteurs utilisés doivent avoir été vérifiés une fois dans les troismois précédent le chantier. Pour les autres matériels la vérification doit avoir été effectuée dans les douze moisprécédent les travaux.

Pour les autres chantiers, la vérification est réalisée avant ou pendant l’épreuve de convenance. Elle doit êtrerenouvelée en cas de changement de matériel (ou de réparations pouvant modifier les caractéristiques).

Le réglage du matériel consiste à définir les valeurs des paramètres de fonctionnement des matériels de façonà obtenir les valeurs de contrôle fixées pour les dosages en liant et en eau, l'épaisseur traitée, le fractionnementet l'homogénéité du matériau traité. Dans le cas d’un matériau traité en place, le sol doit si nécessaire êtreprécompacté et impérativement préréglé avant traitement, afin de maîtriser l’épaisseur traitée. Le dosagesurfacique moyen en liant est calculé en tenant compte de toute l'épaisseur traitée, y compris la surépaisseurretenue (voir 6.5.3).

Le dosage répandu est fonction du dosage surfacique moyen, de la largeur de l'épandeur et de celle du malaxeur.

7.2.2.2 Contrôles pendant le chantier

Durant le chantier, la surveillance du fonctionnement des matériels [1] est effectué par examens visuels fréquentsdes éléments de réglage et par contrôles occasionnels des dosages (liant et eau, le cas échéant correcteurs) etde la profondeur traitée.

Ces contrôles occasionnels doivent être interprétés pour maintenir les réglages et déceler les dérives ; ils n'ontpas pour objet de «mesurer» la qualité moyenne du chantier.

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La vérification de la conformité de la réalisation par rapport aux spécifications (marché — étude) est effectuéeavec les fréquences d’essai et les tolérances indiquées dans les Tableaux 10 et 11 :

Tableau 10 — Fréquence des contrôles et tolérances pour les sols traités en place

Nature des contrôles Consistance Petit chantier Autre chantier

dosage en liants (masse de produit épandu au m2)

Contrôles par pesée (et/ou) :

* sur bâche ou bac(1,00 ou 0,50 m2)

* ou lecture directe(épandeur équipé d'un système de pesée embarqué) avec enregistrement en continu

4 mesures par jour (sondages inopinés)

3 séries (de 3 pesées)par jour

tolérance +/– 20 % +/– 10 %

contrôle de l'épandeur (rapportée à la surface traitée)

Par bouclage ou pesée journalière de l'épandeur

Par bouclage ou pesée journalière de l'épandeur

tolérance +/– 5 % +/– 5 %

épaisseur traitée pige ou relevage de la cloche du malaxeur

* lecture de la réglettedu malaxeur

ou lecture directe (malaxeur équipé d'un système de contrôle embarqué)

4 mesures par jour (sondages inopinés)

4 mesures par jour (sondages inopinés)

tolérance +/– 10 % +/– 10 %

homogénéité du mélange dispersion du liant : couleur visuel en continu visuel en continu

pour sols fins D de la mouture ≤ 20 mm 4 contrôles visuels par jour (sondages inopinés)

4 contrôles visuels jour (sondages inopinés)

tolérance 0 % 0 %

état hydrique (Wn visée > WOPN-1)

mesures de la teneur en eau après le traitement

3 essais par phase de traitement

3 essais par phase de traitement

Tolérance (absolue) +/– 2 %/OPN – 1 + 2 %/OPN

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Note [1] Le contrôle de la qualité du traitement réalisé peut être évalué à partir de la nature du matériau, de la teneuren eau, de la teneur en liant, de l'épaisseur et de la densité. Les mesures simultanées de ces paramètres coûtent cheret ne sont pas réalistes sur chantier.

Le contrôle des moyens et de leur bonne utilisation est donc particulièrement recommandé. La fréquence de cescontrôles dépend des observations faites par la surveillance et des conditions réelles de chantier.

Cas particulier des traitements: appréciation de la qualité globale du traitement

La mesure de la déflexion ne permet d'évaluer que l'homogénéité. La comparaison des déflexions obtenues avanttraitement et des valeurs obtenues après un temps de durcissement donné (de l'ordre de 7 jours) permetd'apprécier l'homogénéité du traitement réalisé et ainsi de détecter des anomalies.

Les valeurs de déflexions à 28 jours supérieures à 50/100 mm doivent être considérées comme correspondantà des anomalies.

Les fréquences d'essai suivantes peuvent être retenues :

— 1 essai à la poutre Benkelman par profil

ou

— 1 passage de déflectographe ou curviamètre par voie de circulation

Note Les valeurs mesurées sur des carottes prélevées en place (résistances, masse volumique, longueur) ne doiventpas être utilisées pour réceptionner une couche traitée . Ces essais ne peuvent être utilisés que comme épreuved'information.

Tableau 11 — Fréquence des contrôles et tolérances pour les retraitements de chaussées

Phase du contrôleNombred’essais

Méthode de contrôleÉcart

entre le résultat et la valeur fixée

Contrôle des correcteurs granulaires et/ou complémentaires

Selon normes granulats NF EN 13242 et XP P 18-545

Contrôle des liants et des ajouts (eau...)

Un prélèvement conservatoire de 2 kg de liant pulvérulent par porteur est réalisé

Contrôle du retraitement

Dosage du liant pulvérulent

2/1 000 m3 Dosage surfacique à la bâcheR1 : ± 10 % (1)

R2 : ± 20 % (1)

Dosage du liant liquide continu Pendant le retraitement suivi des indications du système de contrôle du débitmètre

± 5 %

Dosage du liant dans tous les cas

1/lot Pour chaque lot (journée) calcul de la teneur en liant par le rapport consommation/surface retraitée

± 5 %

Teneur en eau 2/1 000 m3 Prélèvement pour essai après malaxage en valeur absolue

R1 : ± 2 % (1)

R2 : ± 3 % (1)

Épaisseur 2/1 000 m3 Vérification par sondage manuel après compactage R1 : ± 5 % (1)

R2 : ± 10 % (1)

Contrôle du compactage Des contrôles par mesures de la masse volumique in situ sont envisageables si D < 31,5 mm.La densité visée est celle de l'étude.

(1) R1 et R2 représentent deux qualités de matériaux correspondants chacune à des dimensionnements différents dela chaussée.

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7.3 Contrôle de la mise en œuvre

7.3.1 Généralités

Les caractéristiques à contrôler sont :

• le réglage de l'épaisseur ou le nivellement de chaque couche,

• le profil en travers,

• l'uni longitudinal,

• la régularité de surfaçage,

• le taux de compactage.

7.3.2 Contrôle des travaux préparatoires et du support

Avant la mise en œuvre [1] des mélanges fabriqués hors du site les points suivants sont contrôlés :

• conformité du support au projet (voir paragraphe 6.2.1) ;

• nivellement du support [2] ;

• marquage de l'axe de la chaussée et des limites de répandage ;

• contrôle de la mise à niveau des regards et des bouches de canalisations [3].

Dans le cas de matériau du site traité en place, l’étude préalable doit montrer que la couche support présente uneportance suffisant pour permettre le compactage du matériau.

Note [1] Il est nécessaire que la couche support soit acceptée rapidement afin de permettre un bon déroulementdu chantier. Ceci peut entraîner sur les chantiers importants, la présence de moyens de contrôle puissants qu'il appartientde définir dès l'étude du projet (déflectographe par exemple).

Note [2] Du résultat de ce contrôle dépendra la nécessité ou non d'un reprofilage préalable et éventuellement le choixde la méthode de mise en œuvre. Il est donc préférable que ces contrôles soient réalisés préalablement aux travaux.

Note [3] La mise à niveau des accessoires de voirie peut se faire, suivant les chantiers, avant ou après l'exécution descouches de base ou de roulement.

7.3.3 Contrôle des mélanges fabriqués hors du site

7.3.3.1 Identification

Dans le cas de fabrication en centrale, les mélanges [1] sont identifiés à leur arrivée sur le chantier de miseen œuvre par examen visuel, vérification du bon de livraison.

Note [1] Les matériaux et mélanges sont normalement contrôlés à la fabrication en centrale. En cas d'anomalieconstatée à la mise en œuvre, les résultats du contrôle de fabrication devront être consultés.

Les contrôles relatifs aux matériaux et mélanges effectués immédiatement avant, en cours ou après miseen œuvre, sont destinés à mettre en évidence et à quantifier les évolutions durant le transport, le répandage,le réglage et éventuellement le compactage.

7.3.3.2 Ségrégation

Si l'examen visuel montre une ségrégation, elle peut être appréciée par comparaison des résultats d'analysesgranulométriques de prélèvements effectués sur les zones riches en éléments grossiers d'une part, sur les zonesriches en éléments fins d'autre part [1].

Les valeurs s'entendent :

• bord de la chaussée comparativement à l'axe sur le même profil transversal,

• tiers inférieur de la couche par rapport au tiers supérieur au même point.

La différence des passants en valeur absolue au tamis de 6,3 mm doit rester inférieure à 15 %.

Note [1] D'autres essais peuvent être utilisés pour déceler une évolution du matériau : comparaison de densité aprèsun essai de compactage normalisé par exemple.

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7.3.3.3 Teneur en eau

La teneur en eau mesurée à la centrale doit être conforme aux consignes données par l'atelier de mise en œuvre.

À la mise en œuvre une mesure de teneur en eau est effectuée chaque demi-journée et chaque fois que lesconditions météorologiques ou que celles du chantier sont susceptibles de modifier l'évolution de la teneur en eauentre le moment de la fabrication et celui du compactage des matériaux.

Bien entendu les consignes données à la fabrication [1] et, le cas échéant, les opérations de correction effectuéesà la mise en œuvre doivent avoir pour objectif de respecter la valeur nominale prescrite.

Les tolérances admissibles [2] sur la teneur en eau de compactage sont fonction du matériau; les teneurs en eausont mesurées en fin de compactage.

Si accidentellement la teneur en eau est trop faible, il faut humidifier le matériau ou augmenter le compactageen conséquence.

Si avant compactage la teneur en eau est devenue accidentellement trop élevée, le matériau est :

• mis à la décharge s'il s'agit de grave-ciment [3] ou de sable-ciment, si la teneur en eau ne peut redeveniracceptable, pendant le délai de maniabilité,

• mis en cordon pour être répandu à nouveau lorsque la teneur en eau sera redevenue acceptable à conditionque le délai de maniabilité soit respecté,

• soit provisoirement laissé en l'état après un début de compactage ; celui-ci doit alors être repris lorsquela teneur en eau est redevenue acceptable.

Note [1] La teneur en eau de fabrication doit être ajustée par rapport à celle requise pour le compactage pour tenircompte de son évolution durant le transport, le régalage et le réglage.

Note [2] Les fourchettes exprimées en valeurs absolues par rapport à la teneur en eau moyenne prescrite résultantde l'étude de formulation peuvent être évaluées à partir du Tableau 12 :

Le Tableau 12 donne la fourchette à l'intérieur de laquelle doit se situer tout résultat de mesure notammentceux concernant les contrôles effectués par le personnel lorsqu'il estime que la teneur en eau s'éloigne de lavaleur prescrite.

Pour la fabrication en place, les tolérances peuvent être étendues de 0,5 % de part et d'autre de l'optimum.Cette clause peut être utilisée pour ajuster la teneur en eau durant le délai de maniabilité.

Note [3] Le respect, lors du compactage, de la teneur en eau prescrite est très important pour la qualité de lagrave-ciment. Il est aussi important que celui de la teneur en ciment.

Tableau 12 — Tolérances sur la teneur en eau de compactage

MatériauTolérances %

(valeurs absolues)

Grave-ciment +/– 1

Graves-cendre-volante+ 1,5

– 1

Graves-laitier +/– 1,5

Sable-laitier+ 1

– 2

Béton compacté +/– 1

Graves non traitées+ 2

– 1

Sols traités au liant hydraulique+ 2

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7.3.3.4 Délai de maniabilité des matériaux traités aux liants hydrauliques

Pour les matériaux traités aux liants hydrauliques, le contrôle porte également sur la vérification que le délai demise en œuvre du mélange, entre le malaxage et la fin du compactage, est bien compatible avec le début de prisedu mélange mesuré pour les graves et les sables avec leur délai de maniabilité correspondant à la températurede mise en œuvre.

7.4 Contrôles géométriques

7.4.1 Réglage en nivellement de chaque couche

Le contrôle du réglage [1] a plusieurs objectifs :

• vérifier que l'exécution est conforme au projet,

• contrôler les épaisseurs des différentes couches [2]. Pour ce faire, il est nécessaire d'effectuer les mesuresaux mêmes profils pour chaque couche,

• évaluer les quantités à régler dans le cas où le règlement est effectué en volume. Dans ce cas, le nombre deprofils relevés doit être suffisant, soit au moins un tous les 10 m en section courante, et un tous les 5 m dansles courbes déversées [3].

Note [1] Le contrôle est réalisé à raison :

• d'un, tous les 10 m pour les grands chantiers,

• d'un, tous les 25 m pour les autres chantiers routes.

Note [2] Pour éliminer les irrégularités de réglage inévitables sur les rives, les cotes «sur les rives» sont prises à unedistance du bord égale à l'épaisseur en rive et au moins à 30 cm.

Note [3] Il peut être utile de prévoir le contrôle des points intermédiaires :

• à condition que le projet donne la cote ou permette de la déterminer,

• dans les profils, quand la largeur entre les points contrôlés en rive est supérieure à 7 m,

• entre deux profils en travers successifs dont l'espacement est de 10 m (et éventuellement inférieur dans les zones deraccordement de dévers) quand les procédés de réglage employés font apparaître l'utilité d'un tel contrôlesupplémentaire.

7.4.1.1 Nivellement par rapport à des repères

Le contrôle des cotes de nivellement est fait par profil transversal sur l'axe, sur les rives, et en tout autre pointintermédiaire.

Les tolérances sont les suivantes [1] :

• sous-couches, couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide, accotement : ± 3 cm,

• couche de base de chaussée souple ou semi-rigide : ± 2 cm,

• couche de fondation de chaussée en béton : – 2 cm, + 0,5 cm.

La section unitaire de contrôle a une longueur d'environ un kilomètre, ou bien correspond à une journée ou à unedemi-journée de travail.

Si, par section, les tolérances sont respectées pour 90 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.

Si les tolérances ne sont pas respectées pour 10 % et plus des points dans la même journée, le chantier est arrêtéet les méthodes de répandage, le réglage du matériel ou le matériel lui-même sont modifiés.

Si les tolérances sont respectées par moins de 90 % des points contrôlés, des corrections sont apportées, suivantles modalités définies au paragraphe 6.5.3, si le délai de maniabilité n'est pas écoulé.

Si le délai de maniabilité est écoulé, ces corrections sont faites par adaptation des épaisseurs des couchessupérieures, par ajout éventuel d'une couche supplémentaire, ou par reconstruction.

Si les épaisseurs sont hors tolérances, il faut, selon le cas, reconstruire la couche réalisée, modifier les couchesréalisées [2] ou à venir pour que l'ouvrage reste conforme au projet aux plans structurel et géométrique.

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Note [1] Pour les grands chantiers, des variantes peuvent être retenues en prenant en compte des tolérancesplus faibles, la note de calcul du dimensionnement tient alors compte d'une dispersion plus faible pour les épaisseurs dechaque couche.

Note [2] Il est souhaitable de contrôler les épaisseurs de chaque couche en cours de chantier soit directement au moyende piges, soit par contrôle des quantités mise en œuvre sur une surface donnée.

7.4.1.2 Nivellement par référence à des ouvrages longitudinaux

Dans chaque profil en travers, le contrôle [1] porte sur un point situé en limite de l'ouvrage existant, et un ouplusieurs points si nécessaire, et éloignés de 0,30 m au moins du bord de la couche.

Les tolérances sont les suivantes (voir Tableau 13) :

En cas de non-respect des tolérances [2], les dispositions du paragraphe 6.5.3 sont appliquées.

Note [1] Le contrôle des cotes peut être fait dans les profils en travers en tendant des cordeaux à l'aide de nivelettes,ou en utilisant des gabarits dans chacun des profils en travers.

L'espacement des profils en travers de contrôle pourra être fixé en principe à 10 m sur les routes importanteset à 25 m sur les autres routes.

Il suffit en général de contrôler dans chaque profil, l'axe (entre deux bordures) ou la rive extrême, si ces points nesont pas trop éloignés de la limite de l'ouvrage existant (moins de 4 m).

Note [2] L'appréciation des tolérances doit tenir compte de la qualité du réglage de l'ouvrage de référence.

7.4.1.3 Nivellement par quantité de matériaux mis en œuvre

Le contrôle est assuré [1] :

a) par totalisation des quantités portées sur les bons de livraison par section, pour ce qui concerne le tonnagepar unité de longueur,

Ce total doit être égal à celui qui est prévu avec une tolérance de ± 10 %.

b) pour la conformité avec le profil en travers type, selon les modalités définies au paragraphe 7.3.2.

Note [1] La distance entre profils peut varier d'un hectomètre à un kilomètre en fonction de l'importance du chantierou bien correspondre à une journée ou à une demi-journée de travail.

Tableau 13 — Tolérances sur le nivellement

Tolérances sur le nivellement (cm)

En limite de l’ouvrage de référence

Aux autres points du profil en travers

Sous-couche et fondation de chaussée souple ou semi-rigide

+/– 3 +/– 3

Base de chaussée soupleou semi-rigide

+/– 1 +/– 2

Fondation de chaussée en béton

+/– 1

Accotements +/– 1 +/– 3

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7.4.1.4 Contrôle des épaisseurs par mesure directe

La mesure directe est réalisée :

• soit par mesure sur carottes prélevées dans la chaussée,

• soit par mesure non destructrice utilisant une propriété physique de la couche, qui permette de la distinguerdes couches inférieures.

Le contrôle par mesure non destructrice est effectué avec un pas fonction de l'appareil de mesure mais quine doit, en aucun cas, être inférieur à 30 m. Les tolérances à appliquer sont les mêmes que celles prévues auparagraphe 7.4.1.1.

7.4.2 Contrôle du profil en travers

La pente transversale [1] ne doit pas s'écarter par rapport au profil type de plus de :

• 2 cm/m pour les accotements,

• 1,5 cm/m pour les couches de fondation et les sous-couches,

• 1 cm/m pour la couche de base.

Note [1] La pente transversale peut être contrôlée à raison d'un profil tous les 10 m pour les chantiers de chausséesà trafic routier supérieur à 300 poids lourds par voie et par sens et d'un profil tous les 25 m pour les autres chantiers.

7.4.3 Contrôle de l'uni longitudinal

Les objectifs du contrôle avec l'analyseur de profil en long [1] de la couche de base consistent à apprécier :

• les éventuelles rectification préalables à la réalisation de la couche de surface, exemple : rabotage, reprofilage,déflachage,

• les modalités de réglage de l'atelier de répandage de la couche de surface.

Note [1] Pour les chantiers de chaussées à trafic routier moyen journalier supérieur à 300 poids lourds par voie et parsens, le contrôle de l'uni longitudinal de la couche de base est vivement recommandé. Il est réalisé, en dehors des pointssinguliers, par une série de mesures en continu obtenue au moyen d'analyseur de profil en long, en application de laméthode d'essai correspondante.

Il est recommandé que les modalités et les niveaux d'uni à obtenir soient conformes à la circulaire en vigueurdu ministère chargé des Routes.

Dans le cas particulier où la couche de base est revêtue d'une couche de roulement d'épaisseur inférieure ouégale à 6 cm, ou lorsque la couche de roulement est différée de plus de six mois, des dispositions particulièressont prises pour obtenir le niveau d'uni attendu sur la couche de roulement. Des spécifications d'uni longitudinalsont alors définies sur la couche traitée.

7.4.4 Contrôle de la régularité de surfaçage

La vérification de la régularité du surfaçage est faite en appliquant à la surface de chaque couche :

• dans le sens transversal, une règle ordinaire de 3 m de longueur lorsque la route est à versants plans(norme NF P 98-218-1) [1],

• dans le sens longitudinal une règle roulante de 3 m de longueur (norme NF P 98-218-2) [2].

Ce contrôle doit être effectué dans l'axe de chaque voie de circulation, ou, à défaut, dans l'axe de la chaussée.

La profondeur de flache mesurée par rapport à l'une et l'autre règle doit rester en tout point inférieure aux limitesde tolérances suivantes :

• couche de fondation de chaussée souple ou semi-rigide : 2 cm ;

• couche de base : 1 cm [3],

• couche de fondation de chaussée en béton si la dimension des plus gros éléments est inférieure à 20 mm :0,5 cm.

Ces tolérances ne sont pas applicables dans les zones où la géométrie de la surface à réaliser exclut un contrôleà la règle de 3 m.

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Note [1] Compte tenu des profils en travers à versants plans habituellement admis, le contrôle du profil transversal peut,en général, se limiter à la vérification à la règle des flaches et des pentes transversales des versants plans.

Note [2] Ce contrôle est utile lorsque la couche est surmontée d'une couche de roulement en béton bitumineux épaisse ;il est indispensable lorsque la couche de base sert de couche de roulement provisoire ou lorsqu'elle est revêtue par unenduit superficiel.

Note [3] Cette tolérance peut être étendue à 1,5 cm pour les chantiers de chaussées à trafic routier inférieur ou égalà 300 poids lourds par voie et par sens.

7.4.5 Contrôle de la position en plan des bords des couches du corps de chaussée

Les bords des couches du corps de chaussée doivent, dans tout profil en travers, se trouver à la position prescrite,compte tenu d'une tolérance de 5 cm.

Aucune tolérance n'est admise si le corps de chaussée doit être réalisé entre bordures ou caniveaux latérauxexécutés avant le corps de chaussée.

7.4.6 Contrôle du réglage des accotements

Les accotements sont réglés, dans chaque profil en travers, par référence à la cote effectivement réalisée pour lebord de la chaussée.

Les tolérances d'exécution sont définies par les paragraphes suivants :

• 7.4.1.1 et 7.4.1.2 : nivellement,

• 7.4.2 : profil en travers.

Les profondeurs de flaches doivent rester en tous points inférieures à 3 cm.

7.5 Contrôle du compactage

La qualité du compactage à atteindre sur le chantier est définie par des prescriptions fondées :

• soit sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d'emploi auquel sont associées des mesuresde densités,

• soit uniquement sur le contrôle de la densité.

On se réfère notamment pour ce contrôle aux normes NF P 98-705, NF P 98-736 et NF P 98-737.

7.5.1 Prescriptions fondées sur le contrôle du matériel de compactage et de son mode d'emploi

Note Sauf à appliquer le paragraphe 6.5.5.2, cette méthode n'est pas directement utilisable pour les sols fins, ceux-cine faisant pas l'objet de certificat d'aptitude technique de matériel (CATM) ; on peut appliquer cette méthode aux chausséesretraitées en les assimilant à des matériaux DC3.

7.5.1.1 Avant le démarrage du chantier

a) Le contrôle consiste à vérifier :

• l'état des matériels[1],

• la conformité des engins de compactage [2] avec les fiches techniques,

• le poids des compacteurs en état de marche,

• le bon fonctionnement du dispositif de vibration des compacteurs vibrants,

• le bon fonctionnement des manomètres indicateurs de pression de gonflage des compacteurs à pneus,

• la présence et le bon état des contrôlographes [3] sur chaque compacteur pour enregistrer, au moins,la distance parcourue, la vitesse de translation et les horaires de marche.

Pour les rouleaux vibrants, l'enregistrement des temps de vibration est également nécessaire.

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b) Lorsqu'elles sont prévues, les planches d'essai [4] sont effectuées avant le démarrage effectif du chantier.

Note [1] Ces vérifications sont effectuées par examen visuel des machines et éléments de machine ainsi que parl'observation de leur comportement en fonctionnement. Si nécessaire, des mesures peuvent être effectuées : pesées,contrôle du moment des excentriques des rouleaux vibrants, etc. (NF P 98-761).

Note [2] Il s'agit des fiches techniques ayant permis de définir la composition de l'atelier de compactage et donc, lorsqueles listes d'aptitude sont utilisées, de la partie identification du compacteur des fiches techniques des listes d'aptitude.

Note [3] La présence d'un contrôlographe en bon état de marche est effectivement une condition indispensableà l'application de cette méthode.

Note [4] Voir 6.5.5.2.10 : Planches d'essai.

7.5.1.2 Au démarrage du chantier

Les consignes données aux conducteurs d'engins doivent être conformes aux prescriptions ; elles concernent,pour chaque engin : le plan de marche et les valeurs de réglage des paramètres de fonctionnement.

Lorsqu'elle est prévue, la planche de vérification [1] est effectuée au démarrage du chantier.

Note [1] Voir 6.5.5.2.9 : Planches de vérification.

7.5.1.3 Pendant le chantier

a) Surveillance et contrôle du fonctionnement de l'atelier de compactage

Chaque jour, sont consignés sur un cahier de mise en œuvre et pour chaque cas de compactage [1] :

• les lieux de mise en œuvre des matériaux et les tonnages correspondants,

• les heures de fonctionnement de chacun des engins, plus particulièrement des compacteurs, ainsi quele motif de chaque arrêt [2],

• tout incident de mise en œuvre,

• les conditions météorologiques,

• la teneur en eau au moment du compactage des matériaux répandus.

Sont vérifiées les pressions de gonflage des pneumatiques de chaque compacteur et caractéristiques devibration des rouleaux vibrants

À la fin de chaque journée et, le cas échéant, pour chaque cas de compactage, il est vérifié que letonnage journalier [3] T normalement compactable à la qualité prévue est bien égal ou supérieur [4]au tonnage répandu dans la journée considérée. Si les quantités réalisées sont supérieures de plus de 10 %au tonnage T, des investigations sont réalisées comme indiqué à l'alinéa précédent.

Note [1] Il s’agit des différents cas de compactage recensés comme indiqué en 6.5.5.2.2.

Note [2] L’obtention de ces renseignements est facilitée par l’emploi des contrôlographes précédemment cités.

Note [3] Le tonnage journalier T est calculé par la relation :

T = Σ (Qthéorique × K2 × Kv × tu)

où :

tu est le temps utile de compactage ; il peut être déterminé par lecture de l'enregistrement du contrôlographe ;

K2 et Kv sont des coefficients de rendement définis en 6.5.5.2.4.

Note [4] Lorsque le délai de maniabilité le permet, un complément de compactage appliqué au plus tard en fin de journée,dès la lecture des appareils enregistreurs ( à disque papier ou électronique) pourrait être envisagé pour compenserle non-respect de cette prescription ; il faut alors vérifier que le compactage alors effectué augmente suffisammentla compacité de l'ensemble de la couche.

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b) Contrôles occasionnels en cours de chantier [1]

Ils sont effectués de façon inopinée au moyen du même appareil qui a servi pour la détermination de lapopulation de référence et selon le même mode opératoire. Les résultats sont comparés à la populationde référence afin de déceler d'éventuels défauts [2] qui peuvent être soit des défauts localisés, soit une dérive.Lorsqu'un défaut est constaté, il convient d'en rechercher la cause pour rétablir des conditions de compactagecorrectes.

Note [1] Il est souhaitable que ces contrôles soient effectués le jour même de la mise en œuvre des matériaux pour êtrereprésentatifs des conditions réelles de cette mise en œuvre.

Note [2] Les observations faites au titre de la surveillance, ainsi que les résultats des contrôles de fabrication sontnécessaires à cette recherche.

7.5.2 Prescriptions fondées uniquement sur le contrôle de la densité

Sauf indications spécifiques [1], au moins 50 % des valeurs de densités moyennes de la couche compactéedoivent être supérieures ou égales à 97 % de la densité optimale Proctor modifié [2] (NF P 94-093-2 etNF EN 13286-2), et au moins 95 % [3] des mesures doivent supérieures à 95 % de cette densité optimale.

Toutefois pour les sols fins, sauf indications spécifiques, au moins 50 % des valeurs de densités moyennes de lacouche compactée doivent être supérieures ou égales à 100 % de la densité optimale Proctor normal(NF P 94-093-2 et NF EN 13286-2), et au moins 98,5 % [3] des mesures doivent supérieures à 95 % de cettedensité optimale.

Note [1] La mesure de la densité en place ne peut s'effectuer qu'avec un matériel ne pondérant pas les densités desdifférents niveaux de la couche. La valeur de 97 % considérée ici pour le taux de compactage moyen correspondsensiblement à la qualité q2 définie précédemment. Le projet peut prendre en compte une qualité différente (notamment q1soit ρm ≥ 100 % ρdOPM et 95 % des mesures ≥ 98 % de la densité optimale Proctor modifié) pour une couche de base.De telles prescriptions sont préférables à celles relatives à d'autres taux de compactage (fond de couche ρ par exemple)dont le contrôle ne présente pas un caractère opérationnel suffisant.

Note [2] Il y a lieu de définir au projet la densité OPM prescrite lorsque le matériau est fourni par le Maître d'œuvre.

Note [3] Ceci nécessite la réalisation d'au moins 20 mesures par lot de contrôle et est donc particulièrement adaptéaux grands chantiers. Pour les autres chantiers, la fréquence de mesure sera de 1 mesure par 250 m2 avec un minimumde 10 mesures.

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Annexe A

(informative)

Protection superficielle des couches d'assiseInit numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

Les tableaux suivants (1 à 5) indiquent le choix du type de protection selon la couche d’assises, le trafic, la saisondes travaux et le type de matériaux traités

Tableau 1 — Choix du type de protection superficielle pour couches de fondation en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Type de protection pour couches de fondation en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Niveau d'exposition climatique

Toutes saisons Printemps été Arrière saison et hiver ***

Délai avant la couche

supérieure< 1 jour ** < 7 jours < 1 mois > 1 mois > 7 jours

Trafic avant la couche supérieure *

< 20 PL humidification Enduit de scellement

De 20 à 500 PL — Enduit de scellement Enduit monocouche

> 500 PL — Enduit monocouche Enduit bicouche

* Augmenter le trafic d'une classe si la vitesse est supérieure à 60 km/h ou en zone de virage.

** Si couche de base en matériaux traités aux liants hydrauliques (sinon comme < 7 jours).

*** Les travaux sont à éviter en hiver si les conditions météorologiques régionales sont mauvaises.

Tableau 2 — Choix du type de protection superficielle pour couches de base en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Type de protection pour couches de base en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Niveau d'exposition climatique

Toutes saisons Printemps été Arrière saison et hiver **

Délai avant la couche

supérieure< 1 jour < 7 jours < 1 mois > 1 mois > 7 jours

Trafic avant la couche supérieure *

< 20 PL Enduit monocouche Enduit monocouche

De 20 à 500 PL Enduit monocouche Enduit monocouche

> 500 PL Enduit bicouche Enduit bicouche

* Augmenter le trafic d'une classe si la vitesse est supérieure à 60 km/h ou en zone de virage.

** Les travaux sont à éviter en hiver si les conditions météorologiques régionales sont mauvaises.

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Tableau 3 — Choix du type de protection superficielle pour couches de base (ou renforcement) sous circulation, en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques

Type de protection pour couches de base (ou renforcement) en graves ou sables grossiers et sols graveleux traités ou retraités aux liants hydrauliques (réalisés sous circulation)

Niveau d'exposition climatique

Toutes saisons Printemps été Arrière saison et hiver **

Délai avant la couche

supérieure< 1 jour < 7 jours < 1 mois > 1 mois > 7 jours

Trafic avant la couche supérieure *

< 20 PL Enduit monocouche Enduit monocouche

De 20 à 500 PL Enduit monocouche Enduit bicouche

> 500 PL Enduit monocouche Enduit bicouche

* Augmenter le trafic d'une classe si la vitesse est supérieure à 60 km/h ou en zone de virage.

** Les travaux sont à éviter en hiver si les conditions météorologiques régionales sont mauvaises.

Tableau 4 — Choix du type de protection superficielle pour couches de fondation en sables fins et sols fins traités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Type de protection pour couches de fondation en sables fins et sols fins traités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Niveau d'exposition climatique

Toutes saisons Printemps été Arrière saison et hiver ***

Délai avant la couche

supérieure< 1 jour ** < 7 jours < 1 mois > 1 mois

Trafic avant la couche supérieure *

< 20 PL humidification Enduit de scellement

De 20 à 500 PL — Enduit de scellement Enduit monocouche

> 500 PL — Enduit monocouche Enduit bicouche

* Augmenter le trafic d'une classe si la vitesse est supérieure à 60 km/h ou en zone de virage.

** Si couche de base en matériaux traités aux liants hydrauliques (sinon comme < 7 jours).

*** Les travaux sont à éviter en hiver si les conditions météorologiques régionales sont mauvaises.Proj

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Tableau 5 — Choix du type de protection superficielle pour couches de base en sables fins et sols fins traités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Type de protection pour couches de base en sables fins et sols fins traités aux liants hydrauliques (réalisés hors circulation)

Niveau d'exposition climatique

Toutes saisons Printemps été Arrière saison et hiver **

Délai avant la couche

supérieure< 1 jour < 7 jours < 1 mois > 1 mois > 7 jours

Trafic avant la couche supérieure *

< 20 PL Enduit monocouche Enduit bicouche

De 20 à 500 PL Enduit bicouche Enduit bicouche Travaux à éviter

> 500 PL Enduit bicouche Enduit bicouche Travaux à éviter

* Augmenter le trafic d'une classe si la vitesse est supérieure à 60 km/h ou en zone de virage.

** Les travaux sont à éviter en hiver si les conditions météorologiques régionales sont mauvaises.

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Bibliographie

[1] Retraitement en place à froid des anciennes chaussées, Guide technique, SETRA/CFTR, 2003, réf. : D0309.

[2] Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques — Application à la réalisation des assisesde chaussées, Guide technique, SETRA/CFTR, septembre 2007, réf. : 0718.

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