23
PROJET - MAJ : 6/7/11 Historique du 6ème Régiment de Dragons à Saarburg (1978-1992) 1

PROJET - MAJ : 6/7/11 - s4.e-monsite.coms4.e-monsite.com/2011/07/06/13561316historique07-2011-pdf.pdf · ... pour son village vacances hollandais perché en haut du ... Venise »

  • Upload
    habao

  • View
    216

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

PROJET - MAJ : 6/7/11

Historique du 6ème Régiment de Dragonsà Saarburg (1978-1992)

1

L’Escadron porté

Régiment de chars AMX30 de la 11ème Brigade Motorisée, le 6ème Régiment de Dragons, stationné à Lachen-Speyerdorf, commune de l'agglomération de Neustadt an der Weinstasse, compte dans ses rangs un peloton porté dans chacun de ses trois escadrons de combat.

En 1977, pour raisons tactiques et budgétaires, les brigades sont supprimées avec effet au 1er juillet 1978 et les régiments de chars sont affectés directement auprès des Divisions Blindées remaniées dans leurs structuration et leurs casernements. L'exercice « Azur » auquel participe le 6ème Dragons en mars 1977 permet d'étudier in situ la mise en place de cette nouvelle organisation.

Même s’il en dépendait déjà à travers la brigade, le Régiment est donc désormais rattaché à la glorieuse 1ere DB, stationnée à Trèves depuis 1951, dont l’insigne à la croix de St Louis pattée à huit branches rappelle la vaillance au combat, et la devise « Nomine et virtute prima » - première par le nom et la valeur- précise qu’il s’agit d’une grande et puissante unité* équipée des matériels les plus performants.

* comprenant 1 Etat-Major (Trèves), 1 Escadron d’Eclairage Divisionnaire (EED N°1 - St Wendel, rattaché au 1er Cuirassiers), 2 Régiments de 54 chars + 1 escadron porté (6ème Dragons – Saarburg, 1er Cuirassiers – St Wendel) , 2 Régiments d’infanterie mécanisée à 3 compagnie mécanisées et 1 de chars (8ème Chasseurs – Wittlich, 16ème Chasseurs – Saarburg), 1 Régiment d’Artillerie (8ème RA de Marine – Trèves), 1 régiment de Génie (13ème RG – Trèves), 1 Régiment de Commandement et Soutien : matériel, train, transmissions, santé ( 1er RCS – Trèves).

La 1ère DB, avec les 3ème et 5ème DB, est elle même une composante du 2ème Corps d’Armée (Baden-Baden).

insigne de manche -Photo Wikipedia.org

Tandis qu'un quatrième escadron d'AMX30 est crée par cette réorganisation, les pelotons portés du 6ème Dragons, plus le Peloton de Reconnaissance et d'Orientation, sont rassemblés en un escadron porté, le 5ème Escadron, au départ à 2 pelotons de 3 VTT AMX13 issus des escadrons, remplacés fin 1978 par des engins blindés légers AMX10P armés d'un canon de 20 mm anti-aérien permettant le tir de nuit.http://www.defense.gouv.fr/terre/decouverte/materiels/vehicules/amx_10_p.

2

Passant rapidement à 3 pelotons, le 5ème Escadron (Capitaine ROUYRRE) prend pour emblème la panthère noire. L'animal, présent sur les insignes de certaines unités ayant combattu en Indochine, fait référence au passant de tissus de même couleur distinctif de l'escadron et comparaison d'un équipage AMX10 avec l'attitude du félin dans sa jungle. Le Maréchal des Logis-Chef CORDIER qui en a eu l'idée, la fait représenter par ailleurs sur une stèle posée à l'entrée du bâtiment de l'Escadron et la panthère ornera aussi un peu plus tard le tourelleau des blindés de l'Escadron.

1980, les cadres autour de la stèle du 5ème Escadron – photo collection Jean-Yves CORDIER

Lors des manœuvres, le 5ème escadron participe notamment à des stages Nucléaire-Biologique-Chimique validés par un diplôme, ou de franchissement amphibie de plan d’eau en totale autonomie, ainsi que le lui permettent les capacités opérationnelles du « 10 ».Il effectue aussi régulièrement des stages d'entraînement commando à Trèves ou encore Givet (Ardennes)

1983, un AMX10 du 5ème Escadron, lame pare vague relevée, en franchissement étang de Haspelschiedt, camp militaire de Bitche, – Photo collection Marc BURGUND

Les 4 autres escadrons de combat et leurs AMX30 ne sont pas en reste concernant le franchissement puisque le 18 février 1978, le 1er Escadron passe le Rhin de nuit sur pont flottant et que, dans le cadre de l’exercice « Ney » (15 au 25 septembre 1981) le Régiment en entier franchit la Moselle à Braunenberg.

3

A peu près parallèlement à la création des Divisions Blindées modèle 77, apparaît dans l'Armée française la notion de commandement participatif par objectif, système de management moderne toujours d'actualité. Il s’agit, dans le cadre du processus des missions globales, d’instaurer une notion de pédagogie et une recherche de motivation, surtout en direction des appelés du contingent, en définissant et en déclinant le savoir faire et le savoir être du niveau peloton à celui de régiment, avec évaluation à chacun des échelons. Le 1er peloton du 1er escadron est désigné au niveau de la Division pour expérimenter ce dispositif et choisit en application les guerres de Vendée. Aussi, pour se reconnaître et donc éviter de se tirer dessus, il peint un motif de tourelle sur ses chars, à l’instar des régiments blindés de la seconde guerre mondiale. Parallèlement une salle d'instruction est affectée expressément dans le cadre du processus.Le motif de tourelle sera par la suite généralisé aux pelotons et escadrons du Régiment, en complément du nom de baptême des chars : pour le 1er escadron des noms de provinces (Anjou, Artois, Languedoc...), pour le deuxième des noms de batailles (Arcole, Dar el Beida, la Moskowa ...), pour le troisième des noms de personnages (Bayard, Masséna, Bournazel...) et pour le quatrième en premier lieu des noms d'animaux (Lynx, Cobra, Koala...) puis, après 1987, d'anciens du 6ème Dragons (Bg Despierre, Lt Loup, Mdl Bernard...). Les blindés du 5ème Escadron n'auront quant à eux jamais d'inscription sur leurs flancs même si des noms de vent leur sont donnés.

Comme toutes les unités de la 1ère DB, le 6ème Régiment de Dragons effectue en moyenne trois manœuvres par an (Mourmelon, Sissonne, Mailly, Münsingen bien sur, Baumholder...), y compris en terrain libre (Verdun, Bitche, Kaiserslautern…, voire même Vogelsang en Belgique), au cours desquelles il est régulièrement inspecté, et jugé opérationnel, par les différentes instances militaires.

Les équipages de chars participent en plus à des stages de tir de combat à Canjuers sur lesquels ils sont classés C, B ou A en fonction du nombre de points récoltés. Plusieurs pelotons du Régiment sont ainsi distingués au fil des ans tels que celui de l’Adjudant NIETO (4eme escadron) classé « A » en 1987. Ces stages sont souvent l’occasion pour les personnels appelés de prendre l’avion (Transall) pour la première fois et, quelquefois aussi, d’attraper un bon rhume au retour fonction des différences météorologiques entre la Provence et l’Allemagne.

Le déménagement

Le 1er juillet 1978, date officielle, le 6ème Dragons rejoint Saarburg, commune allemande de 6000 habitants en Rhénanie-Palatinat, traversée par la rivière Saar et dominée par le château médiéval (Burg) du 10ème siècle qui lui ont donné son nom, à une petite trentaine de km à l’ouest de Trèves et à peu près autant du Luxembourg et de la frontière française.

La ville est mondialement connue pour sa fonderie de cloches « MABILON » et réputée pour son vin riesling ainsi que, plus accessoirement, pour son village vacances hollandais perché en haut du Warsberg et desservi entre autres par un télésiège (hasselbahn). Elle est par ailleurs jumelée depuis 1952 avec son homonyme française de Moselle (qui s'est écrite également Saarburg - avec i. L. ou i. Lothr. en complément - pendant les périodes où la Lorraine, tout comme l'Alsace, fut annexée à l'Allemagne), ainsi qu'avec la commune de Soulac sur mer en Gironde dont une rue porte le nom de Saarburg (jumelage en 1972).

En contrebas du château, la vieille ville regroupe ses monuments anciens autour de la « petite Venise » et de sa chute d’eau (wasserfall) d’une vingtaine de mètres, alimentant un moulin transformé en musée et une des plus anciennes centrales hydro-électrique d’Allemagne.

4

La Saar et le burg - Photo collection Jean-Pierre DUMOUCHEL

La garnison française, présente dans la cité depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, se situe dans le quartier récent de Beurig, construit de l’autre côté de la rivière. Le Conseil Municipal de Sarrebourg viendra la visiter en 1983.

Succédant au 2ème Groupe de Chasseurs, qui prend lui même sa suite à Lachen-Speyerdorf, le 6ème Dragons occupe désormais le Quartier de LATTRE, en partage avec le 16ème Groupe de Chasseurs qu’il retrouve après un stationnement commun à Neustadt de 1964 à 1968.

Même si au début les relations seront tendues entre les deux unités, l’une de Cavalerie et l’autre d’Infanterie, certains militaires des deux entités, assez nombreux, parlent de Saarburg comme la plus belle garnison de France et de Navarre.

5

Le 4ème Escadron du Capitaine BRUNO-SALEL est le premier arrivant (6 juin), suivi du Chef de Corps, le Colonel de COTTON (12 juin) et des autres escadrons échelonnés dans le temps. Le 11ème escadron (Capitaine CHRISTOPHE) termine l'installation à Saarburg avec la présentation à l'Etendard (30 juin) des recrues du contingent 1978/06 qui finissent ici leur Formation Elémentaire et Technique Toutes Armes après un raid de 80 kilomètres à pieds.

Le 6ème Régiment de Dragons, secteur postal 69415, est alors composé de 998 hommes (35 officiers, 157 sous-officiers et 796 militaires du rang), plus quatre chiens dénommés Rotti, Talur, Kastor et Klodo en charge avec leur maître civil respectif de surveiller les installations du dépôt de munitions de Zerf.

Photo collection Christian DEMARTY - http://saarburgregimentdragons.e-monsite.com

Le 30 juin 1978, le 4ème escadron et le Chef de Corps participent à Trèves à une prise d'arme célébrant la dissolution de la 1ère Brigade Blindée et la création de la 1ère Division Blindée.

Le Sherman « Colonel EDON » qui gardait l’entrée du Quartier du même nom à Lachen-Speyerdorf fait route vers Saarburg en porte char. A son arrivée, il reçoit une peinture neuve, des marquages dits « campagne de France » relatifs à la deuxième guerre mondiale où il était en service, et enfin un nouveau nom de baptême, « JOBERT », en hommage à ce héros du Régiment à l'époque des campagnes napoléoniennes. Il prend ensuite place près du mât des couleurs face au poste de garde.Le Régiment honore autrement son glorieux Capitaine en participant aux cérémonies commémoratives de sa mort (8 janvier 1858) et rebaptise un AMX30 du 3ème Escadron du nom de « Chigny les Roses », commune de la Marne où il est né et repose désormais.

Au titre des commémorations, notamment Evrange et Thiercelet en Meurthe et Moselle ou Berry au bac dans l'Aisne, le 6ème Régiment de Dragons n'en oublie pas moins d'autres anciens, moins connus mais non moins valeureux que sont les participants aux deux conflits mondiaux du XXème siècle.

6

Dès son arrivée, le 6ème Dragons noue d’excellentes relations avec les autorités et la population allemande, en accueillant par exemple, dès septembre 1978, une partie de l’équipage du navire logistique allemand « Saarburg » ou en organisant, à partir de juin 1979, des portes ouvertes au sein du Quartier de Lattre sans oublier la tenue d'un bal de prestige annuel, dit bal de Kanghil. Des escadrons seront d'ailleurs jumelés par la suite avec les villages alentours : le 3ème avec Irsch, le 4ème avec Wincheringen, le 5ème avec Mannebach, l'Escadron de Commandement et des Services avec Zerf.

Berlin

Après le 3ème escadron en octobre 1980, ce sont en février 1981, les 4 pelotons du premier escadron (Capitaine MANTEL) qui sont, pendant 4 semaines, à Berlin en relève d’un escadron du 11ème

Chasseurs.A la fin du séjour, sur le chemin menant à la gare pour l’embarquement, un char démolit 3 voitures en stationnement dans une rue étroite. Comble de malchance sur cette opération, un peu plus tard une des plates formes porte-chars déraille dans une courbe.

Une fois par an, les escadrons du 6ème Dragons assurent à tour de rôle ce service de relève et le Régiment au complet moins son 2ème Escadron - de faction l'année précédente - est même présent à Berlin du 7 au 28 mai 1986.

Lors des relèves, intégralement payées par le sénat allemand, les chars et leurs servants sont parés complets en munitions réelles. Lors des exercices de mise en alerte, les chars sont autorisés à circuler librement en peloton dans la partie ouest de la ville pour rejoindre rapidement les positions de « combat ».

Les chars du 1er peloton du 1er Escadron, reconnaissables au coeur vendéen qui orne leur tourelle, viennent d’entrer dans le Quartier Napoléon à Berlin – Photo collection

Didier FOURCADE

7

Pendant le temps de la relève du 1er Escadron quelques éléments appelés du 5ème Escadron, sous la conduite du S/Lieutenant ROUX et du Maréchal des logis THOMAS, participent pendant deux semaines à un stage de ski dans une caserne allemande à Mittenwald, petite bourgade de Bavière aux façades joliment décorées, à 20 km au nord de la célèbre station alpine de Garmisch-Partenkirschen. Plus tard, le 11ème escadron et l'ECS bénéficieront de ces moments de détente et de cohésion au sein d'autres unités de cavalerie de la Bundeswehr.

De nouveaux symboles de tradition

A la fin de l’année 1981, l’Atelier Régimentaire (Adjudant-Chef ESTEVE) fait réaliser un insigne métallique, porté par ses éléments en plus de l’insigne régimentaire. A l’exception du 11ème

Escadron (escadron d’instruction) qui en restera dépourvu, chaque escadron, y compris l’Escadron de Commandement et des Services, créera ensuite son propre insigne (sous forme d’épinglette pour le 4ème Escadron, en tissu uniquement pour le 5ème Escadron). Le 2ème Escadron y inscrira la devise « Au but droit », le 3ème « Jusqu’au bout » le 4ème « point ne craint » et l’Escadron de Commandement et de Services « sans eux rien ».

A L’initiative du Chef d’Escadrons de LAVERNETTE, Officier Supérieur Adjoint, une première tentative de la sorte est menée dès 1978/79 avec la figuration, copiée sur l'insigne du 29ème Dragons période guerre d'Algérie, d’un casque de Dragon 1er Empire dont le plumet porte la couleur des escadrons : bleu foncé pour le 1er escadron, rouge pour le second, vert pour le 3ème, bleu ciel pour le 4ème, noir pour le 5ème, orange pour le 11ème et jaune pour l’ECS. L’Etat-Major comporte en outre une aigle impériale sous un plumet blanc. Ces insignes, fabriqués à l’origine pour être offerts aux épouses des cadres, sont maintenant rarissimes.

photos collection José HERNANDEZ

8

A partir de 1982 des Volksmarsch (marches du peuple), très populaires en Allemagne, sont organisées au niveau du Régiment par le bureau de l’Officier Conseil chaque dernier dimanche de mars. On comptera ainsi régulièrement jusqu'à 2000 marcheurs. Des médailles, argent et or, puis à compter de 1985, des assiettes décorées aux traditions du 6ème Dragons d’après dessins notamment de l’Adjudant-Chef GEANT – autrement connu au Régiment pour ses sculptures sur bois - sont remises aux participants selon les parcours de 10 ou 20 km. Ces marches populaires impliquent une forte mobilisation du Régiment.

photos collections Antoine PATOLE et Christian DEMARTY

Par ailleurs, après le certificat du Service National créé en 1978, un Décret du 21 avril 1982 instaure maintenant la médaille de la Défense Nationale, de couleur rouge foncé avec une bande verticale bleu outremer, remise aux personnels pour « services particulièrement honorables à l’occasion de la participation ou de la préparation aux activités opérationnelles des armées, notamment les manœuvres, exercices, services en campagne, ainsi qu’interventions au profit des populations ». Plusieurs éléments du 6ème Dragons seront récipiendaires chaque année de cette décoration, dont le Dragon STOLARSKI, du 4ème Escadron, médaillé d'or en juin 1983 par suite de décès accidentel par balle lors d'une garde au dépôt de Kammerforst.

A partir de 1982 également, sur une idée du Lieutenant-Colonel CAILLOUX, Officier du Bureau Opérations Instruction, des échanges inter-alliés appelés « semaine du Capitaine » ont lieu, notamment avec des régiments de Hussards anglais, dans le cadre de l’inter-contingent. Ils laissent de mémorables souvenirs aux cadres participants, à fortiori le tout premier dénommé exercice « bride sur le cou ».

Quasiment au moment de celui-ci, fin mai 1982, les armureries du Régiment perçoivent le nouveau fusil d'assaut Famas http://fr.wikipedia.org/wiki/FA-MAS , dont la mise en service interviendra à la fin de l’été en remplacement à la fois du Fusil Semi Automatique et du Fusil Mitrailleur.

9

Fort de ce nouvel armement, un détachement aux ordres du Sous-Lieutenant POINAT (3ème Escadron) assure en mai 1983 la Garde d'Honneur au tombeau du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.

Autres médailles, celles récoltées dans le domaine sportif, en cross et course d’orientation, où l’Adjudant STREIFF notamment, du 11ème Escadron, se classe régulièrement parmi les tous meilleurs des Forces Françaises en Allemagne ainsi qu’au championnat de France. En partie grâce à ces résultats, il revient au Régiment d'organiser la course d'orientation des FFA en mars 1987.L'équipe régimentaire de cavalerie n'est pas en reste puisqu'elle est inscrite aux différentes épreuves militaires et concourt même à la coupe moto à Mourmelon début juin 1989.

Enfin en 1989 également, pour le bicentenaire de la révolution française, le 6ème Régiment de Dragons s'enorgueillit d'une nouvelle mention sur son Etendard puisque « VALMY 1792 » y est ajoutée sur proposition du Président de la République, qui préside, le 16 septembre à Valmy même, la cérémonie officielle à laquelle participent tous les régiments récipiendaires de l'inscription.

L'AMX30 valorisé

En 1984, avec la mise en place de la Force d’Action Rapide, créée l’année précédente et qui nécessite une réorganisation de l’Armée, le modèle de division 1977 est réformé et le 5ème Escadron est donc supprimé (juin). Ses AMX10, dont certains participeront ultérieurement aux lourdes opérations extérieures de la fin du XXème siècle (Bosnie, Kosovo, Liban, Côte d'Ivoire, Afghanistan), sont versés au 16ème Chasseurs tandis que ses personnels rejoignent majoritairement le 3ème Escadron (Capitaine PUEL).

Simultanément à cette suppression, les escadrons de chars du 6ème Dragons passent à 4 chars par peloton. Chaque escadron de chars se voit également doté d'un peloton de protection, généralement commandé par un Aspirant, à 3 groupes de combat transportés en Véhicules de l'Avant Blindé. Les VAB, armés uniquement d'une mitrailleuse 7,62 dans les régiments blindés, vont se révéler extrêmement opérationnels notamment lors des manoeuvres en terrain libre. Les deux de l'infirmerie participeront d'ailleurs en 1991 à la première guerre du Golfe avec d'autres éléments de la 1ère DB. http://www.defense.gouv.fr/terre/decouverte/materiels/vehicules/ vab

Cette réorganisation est aussi marquée par un transfert de la 1ère DB auprès du 1er Corps d’Armée (Metz), jusqu'au démantèlement de celui-ci en 1990.

Parallèlement à cette modification, les AMX30, livrés au Régiment en 1972 et avoisinant donc maintenant les 3000 heures d'emploi, sont « valorisés » en plusieurs étapes. Déjà depuis le début des années quatre vingt un système d'intensification de la lumière remplace les épiscopes de vision infrarouge. Le 4ème Escadron au complet en premier lieu ainsi qu'un peloton des trois autres escadrons de combat voient ensuite un canon de 20mm permettant le tir antiaérien remplacer la mitrailleuse 12.7 d’origine. Puis les passages de vitesses deviennent à assistance pneumatique grâce à un compresseur installé à l'arrière du compartiment moteur. Finalement, certains chars sont dotés de moyens électroniques de vision nocturne. Hormis la toute première phase effectuée en interne, ces interventions lourdes ont lieu, par escadron, dans les différents Etablissements de Réserve Générale du Matériel. Des chars, déjà traités, en provenance d'autres régiments, sont alors perçus avant reversement des anciens en valorisation Ainsi modernisé, sa capacité à combattre par tout temps devient optimale et, de fait, le 6ème Dragons ne sera jamais doté de l'AMX30B2 à boite de vitesse automatique.

10

Le Peloton Orienteur

1984 voit également la recréation du Peloton de Reconnaissance Orienteur qui deviendra rapidement (juillet 85) simplement Peloton Orienteur, rattaché à l’Escadron de Commandement et des Services bien qu’aux ordres directs du Chef de Corps.Fort de 21 hommes (1 chef de peloton, 3 chefs de patrouille dont le Sous-Officier Adjoint et 17 militaires du rang), le PO a pour fonctions :

- de guider, de jour comme de nuit, et parfois sur de longues distances, les éléments du Régiment sur leur lieu de mission. Pour les déplacements de nuit, par nature discrets, il dispose d’un intensificateur de lumière par véhicule, affecté au conducteur, ce qui complique quelque peu la tâche du chef de bord. Ces guidages sans lumière donnent lieu à de rares mais impressionnants accidents, notamment comme celui qui aura coûté la vie de la Jeep du chef de peloton (Adjudant DEMARTY), écrasée par un char en phase de recul.- de trouver la zone et d’effectuer le jalonnage permettant le ravitaillement en carburants dans des sites sécurisés et protégés, parfois sans aucune autre lumière que celle de la lune.- d’assurer le plastron pour les escadrons en simulant l’ennemi. Le Peloton, organisé en trois patrouilles de deux véhicules + 1 camion de transport, dispose pour ce faire, outre son équipement de vision nocturne, d’une mitrailleuse et d’un lance roquette anti-chars par patrouille.- d’observer et renseigner, il est les yeux et les oreilles du Régiment. Il dispose notamment pour ce faire de zodiacs avec moteur 40cv.- et, aussi anecdotique que cela puisse paraître, d’organiser la fanfare du Régiment. Au fil des répétitions celle-ci se taille une excellente réputation parmi la population locale et au sein même de la Division dont elle anime plusieurs fêtes de fin d’année. La fanfare est ainsi un remarquable ambassadeur du Régiment, les allemands accueillant les musiciens à bras ouverts et la plupart du temps jusqu’à leur table.

Berlin - Photo collection Christian DEMARTY

Avec le reste du Régiment, le PO assiste le 22 septembre 1984 aux cérémonies de réconciliation franco-allemandes à Douaumont (Meuse), où le Président MITTERAND et le chancelier KOHL, main dans la main, prononcent la phrase « nous nous sommes réconciliés, nous nous sommes compris, nous sommes devenus amis ».

11

De 1985 à 1990, le PO participe avec brio au rallye « grand duc » organisé par et pour la Division. Au programme découverte de l’armement et des matériels toutes armes, et, plus particulièrement de tout l’équipement du « Pacte de Varsovie », potentiellement désigné comme « l'ennemi rouge ». Lors du premier de ces exercices de contrôle physique et technique (12 et 13 juin 1985), le PO obtient un niveau équivalent à celui des pelotons de l’Escadron d’Eclairage Divisionnaire (EED1), pourtant référence en la matière, ce qui lui vaut les félicitations écrites du Général SALVAN, Commandant la 1ère Division Blindée.

Un PO sûrement motivé par la production de la chanteuse Jeanne MANSON dans le gymnase du Quartier de LATTRE en mai 1985.

Quand il séjourne à Berlin, le PO effectue des patrouilles souvent pédestres le long du mur en relève du peloton Reconnaissance-Orientation-Commando. En 1986, il bénéficie alors des nouveaux équipements et matériels livrés l’année passée que sont le treillis modèle F1 qui remplace les tenues de sorties des appelés, et les véhicules légers Peugeot P4, plus confortables mais aussi moins maniables, qui se substituent aux anciennes Jeep. S’ajoutent à cela le gilet pare-balles et bien entendu le casque lourd, les brelages et l’armement.

En cette même année 1986, au 1er peloton du 4ème Escadron le char « Piston » est manoeuvré par trois personnels portant le nom de CHARLES, dont deux avec le même prénom : Maréchal des logis Philippe CHARLES (chef de char), Dragons Bertrand CHARLES (respectivement pilote et tireur).

Entre autres, cet équipage participe avec le Régiment au premier exercice franco-allemand en terrain libre « Fränkisher Shild », rassemblant 3500 militaires du 18 au 23 septembre 1986.L’année suivante, du 17 au 24 septembre, l’exercice interalliés prend le nom de « Moineau Hardi » (Kecker Spatz en allemand). Y participent 20 000 hommes dont ceux des unités de la Force d’Action Rapide. Il sera reconduit en 1990.

Des missions innovantes

Fin 1986, suite à une vague d'attentats politiques et religieux sur le territoire métropolitain, l'Armée de Terre est mise à contribution dans la lutte contre le terrorisme. Le 4ème escadron (Capitaine de BEJARRY) participe ainsi, du 12 au 19 novembre, à des opérations de surveillance du territoire en Alsace et en Franche-Comté. Il est relayé un an plus tard dans la Meuse et les Ardennes par le 1er Escadron.

En cette deuxième moitié de la décennie des 80, les escadrons profitent de la valorisation des matériels pour parfaire leur entraînement et accroitre leur potentiel opérationnel : - En août 1987, le 3ème Escadron ouvre ainsi la voie de séances d'entraînement de tir de peloton sur simulateur à l' Ecole de Cavalerie de Saumur.- Les escadrons de combat s'initient quant à eux au milieu montagnard, d'abord à pied dans les Vosges puis a Gap (Hautes Alpes), Chamrousse (Isère) et Modane (Savoie), accueillis ici dans les infrastructures de Bataillons de Chasseurs Alpins. Lors de ces stages, des brevets d'aptitude montagne sont décernés. Le 2ème Escadron effectue même un stage commando au camp des Rousses (Jura) en mars 1992. Cet aguerrissement montagne constitue en quelque sorte un retour aux sources puisque, il faut le rappeler, le 6ème Dragons a stationné par deux fois à Chambéry aux alentours de 1870.- L'exercice en terrain libre « Meuse 88 » se déroule du 29 septembre au 3 octobre 1988.- Fin 1990 (6 au 9 novembre), le Régiment prend part à l'exercice d'exfiltration « Evasion 90 », avant que le 4ème Escadron se déplace en Corse pour participer au renforcement des garnisons.- Le 6ème Dragons assure aussi ponctuellement la garde à la prison prévôtale de Landau ou celle du palais du Gouverneur de Strasbourg.

12

Dans le même temps, face au dispositif mis en place dans les années 1970/80 par les armées du Pacte de Varsovie, les équipes de Lutte Anti-aérienne Toutes Armes (LATTA) des unités élémentaires participent à plusieurs reprises aux écoles à feu à Baumholder.

Pour récompenser cet engagement sur plusieurs années, quelques jours en visite de la base navale de Brest ou de la capitale sont accordés fin 1990 début 1991 aux escadrons de combat.

En terme d'innovations, 1989 voit l’Armée de Terre adopter pour ses cadres la tenue « terre de France » à passants d’épaule avec heaume pour la Cavalerie et pattes de collet rondes à couleur « ventre de biche » pour les Dragons.

Toujours en 1989 le Peloton de Sous-Officiers se déconcentre sur le camp de Bitche. Ce peloton est ensuite organisé à Verdun, mais cette fois à l'échelle de garnison, tout comme le sera la cérémonie du 14 juillet 1991.

Le 16 septembre 1990, une délégation de parlementaires de l'Union Européenne visite le 6ème Régiment de Dragons sous l'égide du Service d'Informations et de Relations Publiques des Armées et, le 13 décembre de cette même année, le Colonel FRANCON est fait Officier dans l'Ordre du Mérite par le Général MORILLON, commandant la 1ère DB et futur commandant de la FORPRONU en Bosnie-Herzégovine.

Du 11 au 14 mars 1991, le 6ème Dragons participe, avec le 16ème Chasseurs, à l'exercice « Valmy » tandis que le 19 juin, le Chef de Corps reçoit des mains du Général CHAZARAIN, Commandant le 2ème Corps d'Armée, le premier prix du challenge de prévention des accidents de la circulation routière.

Puis, le 1er juillet 1991 a lieu l'incorporation des personnels issus d'autres régiments dissous.

La dissolution

En effet, le 9 novembre 1989, alors que vient d'être créée la Brigade Militaire Franco-Allemande, le mur de Berlin tombe et réunit les deux Allemagne, de l’ouest (RFA) et de l’est (RDA), en même temps qu’il scelle de fait le destin de plusieurs régiments qui n’ont désormais plus raison d’être. Notre 6ème Régiment de Dragons se retrouve ainsi sur la liste des condamnés, et même si, le 1er mai 1991 le Bureau Postal Militaire 532 est crée à Saarburg en remplacement du bureau annexe 526B rattaché à Trèves, la dissolution du Régiment est prononcée au 31 juillet 1992, avec fin des activités opérationnelles le 1er mars mais poursuite de l'instruction jusqu'à la dissolution.

Le dernier contingent complet est donc celui de la 91/12. A l’issue de celui-ci les cadres du 11ème Escadron (Capitaine CARRIERE) partent se mettre au vert dans la région de St Etienne de Dévoluy (Hautes Alpes). La majorité d’entre eux participera à la création du 11ème Escadron du 4ème Hussards à Metz.

A noter que, malgré la possibilité offerte depuis 1983 aux jeunes filles volontaires d’effectuer un Service National, aucun personnel féminin appelé n’est arrivé au Régiment. Les engagées se comptent par ailleurs sur les doigts d’une main, toutes affectées à l’Escadron de Commandement et des Services. Hormis le Capitaine GUILLON, médecin adjoint (1988-89), la plus haute gradée est l’Adjudant JAGGI, à l’Etat-Major.

Le 25 mars 1992 l'Inspecteur Général de l'Armée de Terre en visite au Quartier de Lattre règle les dernières modalités pratiques de la dissolution.

13

L’ECS (Capitaine RAYNAUD) devient organe liquidateur avec mission de reverser les personnels et les matériels. Le mobilier reste pour partie sur place à disposition du 16ème Chasseurs qui occupera désormais pleinement les lieux, tandis que les véhicules sont répartis entre plusieurs unités en fonction des besoins. Une majeure partie des AMX30 part en ateliers ERGM en vue de la lourde transformation en B2 ou sert à rénover le parc canons de Canjuers. Le reste, environ un escadron, est versé au 6ème Cuirassiers d'Olivet.

Le 11 avril 1992, en présence du Général CURE, Commandant la 1ère DB, se déroule la dernière Saint Georges du 6ème Régiment de Dragons, sous la conduite du Major BOITELLE, Chef de peloton Etat-Major.

Pour l’occasion, les insignes d’escadrons seront réédités sous forme d’épinglettes sur carte, complétés de ceux de l’Armée de Terre, des Forces françaises en Allemagne et de la 1ère Division Blindée.

derniers passages, à cheval et en char, de l’Etendard du Régiment - photos collection

Michel THOUVENIN

Photo de groupe d'une partie des Chefs de Corps du 6ème Dragons de gauche à droite Colonels WINCKEL (1982-84), LEFEBVRE (1986-88), RIEDINGER (1991-

92), CAILLOUX (1984-86), Général CURE (Commandant la 1ère DB), Colonel FRANCON (1988-91), Général DELCOURT (1974-76), Colonel FOURNIER (1967-69)

- Photo collection Michel THOUVENIN

14

Le 15 juin 1992, les personnels Volontaires Service Long sont mutés dans les différents corps des FFA et le 30 juillet, sur le stade de la forêt, se tient la prise d'arme de dissolution, au cours de laquelle le Major TOURRET, Président des Sous-Officiers, roule l'Etendard du 6ème Régiment de Dragons avant qu'il soit transféré légalement au Service Historique de la Défense à Vincennes.

30 juillet 1992 sur le stade de la forêt - photos collection Daniel RAYNAUD

15

La Salle d'Honneur du Régiment, tout au moins ce qu'il en reste, part elle auprès du régiment frère, le 5ème Dragons stationné à Valdahon, qui la cède à son tour en 1994 à l'Ecole d'Application de l'Arme Blindée Cavalerie de Saumur dont dépend, depuis 2007, le Musée de la Cavalerie.En 2010, à la suite de la récente recréation du 4ème Dragons, régiment de chars Leclerc, à Carpiagne, le Chef de Corps de cette unité, le Colonel du BREIL de PONTBRIAND, lui même ancien Lieutenant au 1er Escadron du 6ème Dragons en 1992, confie à son premier Escadron le soin d'être dépositaire des traditions des « Dragons de la Reine » et donc de récupérer une partie de ce patrimoine auprès du musée. Ainsi, à travers cette salle de traditions, notre Régiment continue à « vivre » quelque peu même s'il n'a plus depuis longtemps d'existence physique.L'argenterie destinée aux réceptions officielles reste entre les mains du Chef de Corps selon une coutume récente propre au Régiment qu'elle suit les passations de commandement.

A sa dissolution, le 6ème Régiment de Dragons se compose de 4 Escadrons de 4 pelotons de 4 chars et 1 peloton de protection, plus un Escadron de Commandement et des Services incorporant l'Etat- Major, l'Infirmerie et le Peloton Orienteur, soit au total 70 AMX30 valorisés (17 par escadron + 2 PC), 2 AMX10 PC, 3 AMX30Dépannage dénommés à l'époque « Athos », « Porthos » et « Aramis », et 23 VAB dont 3 PC (les deux de l'infirmerie n'ayant jamais rejoint le Régiment suite à réaffectation). Il compte un total de 425 militaires (28 officiers, 157 sous-officiers dont 3 femmes, 237 militaires du rang rattachés à l'ECS), plus 1 personnel civil français et 9 étrangers; Il n'a plus de chien depuis le 1er janvier.

Le Régiment est jumelé avec deux régiments étrangers de chars avec qui il aura effectué au moins une manoeuvre par an, les 14ème Panzerbataillon allemand, basé à Hildesheim http://www.panzerbataillon14.de/ et 2ème Jagers Te Paard belge (Chasseurs à cheval) de Lüdenscheid http://www.mil.be/cav/units/index.asp?LAN=fr&FILE=&ID=1080&MENU=371&PAGE=1 Le 1er escadron est également jumelé depuis juin 1987 avec l’Escadron 3/11 « Corse » de la base aérienne de Toul Rosières, aussi ardent sur un terrain de football que dans les airs. http://fr.wikipedia.org/wiki/Escadron_de_chasse_3/11_Corse

Vue aérienne du Quartier de Lattre lors de la prise d’armes de la St Georges 1991 par un Jaguar de l’Escadron 3/11. Une précision du détail stupéfiante – photo collection

Jean-Pierre DUMOUCHEL

16

Excepté l’escadron de Jaguars qui participera notamment plus tard aux opérations en ex Yougoslavie, ces régiments, comme de nombreuses unités terrestres, subissent les effets de la fin de la « guerre froide » et sont dissous également au début des années 1990.

Après avoir vu quelques 75 contingents défiler peu ou prou devant ses chenilles et assisté aux prises d'armes de remise de l’insigne régimentaire* célébrant la fin de trois semaines de FETTA, le « JOBERT », fidèle vigile du Quartier de LATTRE est versé dans un musée privé.

* écu de dame écarlate aux armes de la Reine Marie-Thérèse couronné sur champ de gueules semé de fleurs de lys

. Contingent 80/06 2ème peloton (Adj. LANDEREAU) – Photo collection Didier THOPART

000

Dragon d’un jour, dragon toujours…

Durant ces quatorze années de présence à Saarburg, le 6ème Régiment de Dragons aura dignement représenté la Cavalerie française. Outre une capacité opérationnelle avérée et entretenue, ses personnels, tant au niveau militaire que civil, ont su nouer d’excellentes relations avec les autorités et la population locale, que ce soit à travers l'école, les clubs sportifs (TUS Fortuna football, piscine…), la participation aux fêtes locales, notamment avec la fanfare, ou le travail saisonnier dans les vignes pentues en renfort, souvent bénévole, des producteurs.

Fort de ses traditions - c'est l'un des quatorze vieux corps de cavalerie de Louis XIV -, fier et respectueux de ses anciens, le 6ème Régiment de Dragons, Régiment des Dragons de la Reine, aura ainsi symboliquement terminé son existence dans une lignée conforme à sa devise « Mort au champ d'honneur », sans jamais avoir failli dans le service de la Nation.

17

Quelques dates postérieures à la dissolution du Régiment méritent par ailleurs d’être mentionnées :

1993 : Les Fonces Françaises en Allemagne deviennent Forces Françaises Stationnées en Allemagne1996 : La Loi de programmation militaire suspend la conscription1999 : La 1ère DB devient 1ère Brigade Mécanisée (Châlons-en-Champagne) et il n’y a plus que deux régiments stationnés en Allemagne, le 16ème Chasseurs (*) et le 3ème Hussards (**). Les FFSA sont donc dissoutes2002 : Toute l’armée est professionnalisée

Plus particulièrement, intéressant directement le 6ème Régiment de Dragons :

- Novembre 2003 : à l’initiative de trois anciens cadres de Lachen-Speyerdorf, une nouvelle amicale prend naissance et crée un site Internet www.lareinedragons.org

- Juin 2008 : rassemblement d'une quarantaine de membres de l’Amicale sur les deux dernières garnisons du Régiment, avec réception à Saarburg par le Chef de Corps du 16 ème Chasseurs puis, 30 ans après le départ de Lachen-Speyerdorf, inauguration avec les édiles locaux d’une stèle à l’amitié franco–allemande à proximité de l’entrée de l’ancien Quartier EDON en cours de démolition.

- Septembre 2009 : à l'issue de son assemblée générale à Rosny sous bois, l'Amicale participe, comme sa précédente en 1982, à la cérémonie de ravivage de la flamme à l'Arc de triomphe.

- fin 2010 : le Major DEMARTY crée un site internet spécialement dédié à Saarburg : http://saarburgregimentdragons.e-monsite.com

(*) devenu 16ème Bataillon de Chasseurs, le régiment d’infanterie mécanisé quitte lui aussi le Quartier de LATTRE au 1er août 2010 pour rejoindre Bitche en Moselle. Le Quartier, qui revient, avec ses bâtiments annexes, à disposition de l’Etat allemand, est appelé à devenir à moyen terme un centre touristique genre parc à thème. L'école Léonard de Vinci et la cité des cadres sont voués quant à eux à des programmes immobiliers.

Avec le départ de la garnison française, la Ville de Saarburg perd ainsi d'un seul coup quasiment un quart de sa population.

A l'issue, il ne reste donc à Saarburg que la 1426ème section des Médaillés Militaires (Président Jean-Pierre DUMOUCHEL) comme unique témoin de 62 années de présence française depuis la fin du deuxième conflit mondial.

(**) le 3ème Hussards, dont le 6ème Dragons a contribué à former le 3ème escadron durant la guerre d’Algérie, d’abord amené à être dissous, est finalement transféré vers Metz également en 2010.

18

Chefs de corps1976-78 Colonel de COTTON

Commandant en second : Lieutenant-Colonel AUROUSSEAU

1978-80 Colonel THIEBAULTLieutenant-Colonel AUROUSSEAU, Chef d'Escadrons IVANOVSKY

1980-82 Colonel BURELLieutenant-Colonel IVANOVSKI, Lieutenant-Colonel DECTOT, Lieutenant-Colonel CAILLOUX

1982-84 Colonel WINCKELLieutenant-Colonel HELMER, Chef d'Escadrons PEROT

1984-86 Colonel CAILLOUXLieutenant-Colonel PEROT, Lieutenant-Colonel AVENEL

1986-88 Colonel LEFEBVRELieutenant-Colonel GROUT de BEAUFORT

1988-91 Colonel FRANCONLieutenant-Colonel ROMAIN de la TOUCHE, Lieutenant-Colonel ESQUERRE

1991-92 Lieutenant-Colonel RIEDINGERLieutenant-Colonel ESQUERRE, Lieutenant-Colonel DESPORTES (chef du Bureau Instruction)

000

19

Commandants d’escadrons➢ 1er Escadron Capitaines BIGOT (1977-80), MANTEL (1980-82), CAUDRON de COQUEREAUMONT (1982-84) , BALLARIN (1984-87 ), BENNE (1987-89), ARIZA (1989-91), POTTIER (1991-92)

➢ 2ème EscadronCapitaines HILLION (1978-79), FAUTIER (1979-81), LAPORTE-MANY (1981-84), LEOST (1984-86), GARDERES (1986-88), BIGOT (1988-90), TROCHON de LORRIERE (1990-92)

➢ 3ème EscadronCapitaines RISTERUCCI (1977-79), LAMAUD (1979-81), BARGAIN (1981-84), PUEL (1984-86), AUFFRAY (1986-89), BRAJEUX-GELI (1989-92)

20

➢ 4ème EscadronCapitaines BRUNO-SALEL (1977-80), BACHMANN, (1980-82) ALEGOET (1982-85), de BEJARRY (1985-87), BERCY (1987-90), SEIGNON (1990-92)

➢ 5ème EscadronCapitaines ROUYRRE (1977-79), HILLION (1979-81), Lieutenant CHARLES (1981), Capitaines KOEMMERER (1981-82) , IMBAUD (1982-84)

➢ 11ème EscadronCapitaines CHRISTOPHE (1977-80), Lieutenant BOTTA (1980), Capitaines KOEMMERER (1980-81), BARGAIN (1981-82), VASSEUR (1982-83), KERANGUEVEN (1983-85), DIEZ (1985-87), DUMAS (1987-89), POTTIER (1989-91), CARRIERE (1991-92)

21

➢ Escadron de Commandement et de ServicesCapitaines AZEMA (1978-79), RICHARD (1979-81), LE GOFF (1981-83), VASSEUR (1983), NURY (1983-85), MARQUET (1985-87), Lieutenant puis Capitaine COISNE (1987-89), RAYNAUD (1989-92)

> Peloton Orienteur : Adjudant-chef JEANSON, Aspirant VERDIER, Major DEMARTY, Adjudant BOYER> Chef de fanfare : Adjudants EPINAY, DEPERRAZ, GUILBERT

Fanions de commandement des Escadrons (3ème en revers) - Photos 4ème Régiment de Dragons et

collection Daniel RAYNAUD pour celui de l'ECS

000

22

Cette fin à l’historique du 6ème Régiment Dragons pour sa partie Saarburg a été rédigée en 2010/2011 par Didier THOPART, Brigadier-chef appelé du contingent 1980/06.

Ont participé par leurs souvenirs enthousiastes à l’élaboration de ce document, par ordre alphabétique : Maréchal des Logis Jean-Michel ALCARAZ, Lieutenant-Colonel Robert AUNIS, Maréchal des Logis-Chef Hubert BIGAULT, Maréchal des Logis Marc BURGUND, Capitaine Alain CARRIERE, Adjudant Jean-Yves CORDIER, Maréchal des Logis Vincent COURTIN, Brigadier-chef Laurent DEJONGHE, Major Christian DEMARTY, Dragon de 1ère classe Didier DUMONT, Adjudant-Chef Jean-Pierre DUMOUCHEL, Lieutenant-Colonel Didier FOURCADE, Dragon de 1ère classe José HERNANDEZ, Général de Division Gilles MANTEL, Adjudant-Chef Antoine PATOLE, Capitaine Daniel RAYNAUD, Colonel Michel THOUVENIN

Avec le précieux concours de :− Service Historique de la Défense (Vincennes) : Monsieur GUENOT et Madame DECUBERT− Musée de la Cavalerie (Saumur) : Conservateur Capitaine BENEYTOU et son équipe− 4ème Régiment de Dragons (Carpiagne) : Chef d'escadrons LECCE, Officier traditions, et Capitaine LAVERGNE, Commandant du 1er Escadron− Association de Sauvegarde du Patrimoine Historique Militaire ( 67610 La Wantzenau ) : Monsieur MISNER, responsable de restauration et, par ailleurs, webmestre du site chars-fancais.net

Qu’ils en soient ici tous remerciés.

000

Il a été tiré 25 exemplaires reliés de ce fascicule, diffusés aux collaborateurs à l'historique, ainsi qu'à L'UNABCC (Union Nationale de l'Arme Blindée Cavalerie Chars) et à la Fédération des Dragons.

L'historique a également été mis en ligne, en lecture seule (sans possibilité d'impression), sur le site internet de l'amicale des anciens et celui plus spécifique à Saarburg.

Exemplaire N°

23