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Projet éolien des Trente Communes de Amy, Beuvraignes, Crapeaumesnil et Laucourt Communauté de Communes du Pays des sources & Communauté de Communes du Grand Roye Départements de l'Oise (60) & de la Somme (80) RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L'ÉTUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT Maître d’ouvrage Énergie Les Trente 98 rue du Château 92100 BOULOGNE BILLANCOURT Novembre 2012 Architecte Vassil KAYKOV 17-19, rue Mesnil 75 116 PARIS

Projet éolien des Trente

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Page 1: Projet éolien des Trente

Projet éolien des TrenteCommunes de Amy, Beuvraignes, Crapeaumesnil et Laucourt

Communauté de Communes du Pays des sources & Communauté de Communes du Grand Roye

Départements de l'Oise (60) & de la Somme (80)

RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

DE L'ÉTUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

Maître d’ouvrage

Énergie Les Trente

98 rue du Château

92100 BOULOGNE BILLANCOURTNovembre 2012

Architecte

Vassil KAYKOV

17-19, rue Mesnil

75 116 PARIS

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Chauves-sourisAcoustique

PaysageJustification

ConclusionProjet

Le projet éolien des Trente

Le porteur de projet

Fondé en Allemagne en 1996, le groupe wpd est spécialisé dans la conception, le financement et l’exploitation de parcs éoliens.

En France, la filiale du groupe wpd chargée de l’identification des sites, du développement des projets, de la construction et de l’exploitation des parcs éoliens est la société wpd SAS. Son siège est situé à Boulogne-Billancourt (92).

Depuis sa création en 2002, six parcs éoliens ont été réalisés par wpd SAS ou sont actuellement en cours de construction, pour une puissance totale installée de 67,7 MW.

Dans le cadre du parc éolien des Trente, wpd SAS a assuré l’ensemble du développement du projet éolien, notamment en ce qui concerne les aspects techniques et la concertation locale. Une société d’exploitation spécifique au projet, filiale du groupe wpd, a été créée. Il s’agit de la société Énergie Les Trente. Cette société est entièrement dédiée au projet et permet de limiter les risques financiers et d’assurer une gestion locale du parc éolien.

L’étude d’impact sur l’environnement

Dans le cadre de la demande de permis de construire relatif à ce projet, une étude d’impact a été menée en partenariat avec plusieurs bureaux d’études indépendants afin de mesurer précisément l’impact du futur parc éolien sur son environnement.

Conformément aux réglementations en vigueur, cette étude d’impact comporte les éléments suivants :

• Une description du projet comportant des informations relatives à sa conception et à ses dimensions;• Une analyse de l'état initial de la zone et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet;• Une analyse des effets du projet sur l'environnement;• Une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus;• Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage et les raisons

pour lesquelles, eu égard aux effets sur l'environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu ;• Les éléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec l'affectation des sols définie par le document d'urba-

nisme opposable;• Les mesures prévues par le pétitionnaire ou le maître de l'ouvrage pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs

notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine;• Une présentation des méthodes utilisées pour établir l'état initial et évaluer les effets du projet sur l'environnement;• Une description des difficultés éventuelles rencontrées par le maître d'ouvrage pour réaliser cette étude ;• Les noms et qualités précises et complètes du ou des auteurs de l'étude d'impact et des études qui ont contribué à sa

réalisation.

Le présent résumé non technique est principalement destiné au public souhaitant prendre connaissance du projet, et notamment aux riverains du site d’implantation. Il dresse le bilan général de l’étude d’impact menée et présente les conclusions qui ont été tirées pour chacun des thèmes abordés. Il se veut avant tout être un outil de compréhension clair et concis des éventuels impacts du futur parc éolien mais ne saurait en aucun cas présenter la même exhaustivité que l’étude d’impact. Cette dernière est consultable dans sa totalité auprès des mairies concernées durant l’enquête publique.

Les principales composantes de l’environnement étudiées dans le cadre de l’étude d’impact sont le paysage, l’acoustique et le milieu naturel (oiseaux, chauves-souris et flore). Ces différents volets seront détaillés dans le présent résumé non technique.

Étude paysagère

réalisée par Bocage

Étude acoustique

réalisée par EREA Ingénierie

Étude des oiseaux

réalisée par Airele

Étude des chauves-souris

réalisée par Airele

Étude de la flore

réalisée par Airele

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ProjetO

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PaysageJustification

ConclusionProjet

Le contexte du projet

Le projet des Trente est localisé en partie dans le secteur 1 de la ZDE du Grand Roye et en partie dans le secteur 2 de la ZDE du Pays des Sources. Notons que le secteur 1 de la ZDE du Grand Roye est localisé dans le département de la Somme (80) et le secteur 2 de la ZDE du Pays des Sources est localisé dans le département de l’Oise (60).

Le projet des Trente est composé de 6 éoliennes venant s'implanter en continuité du parc de Roye composé de 25 éoliennes. Notons que le parc de Roye est intégralement situé au sein du secteur 1 de la ZDE du Grand Roye. Il est composé de 17 éoliennes développées par la société Infinivent et exploitées par Eurowatt, Allianz et Akuo Energy ainsi que 8 éoliennes développées et exploitées par la société Valorem.

Le projet des Trente vient souligner les grandes lignes de forces paysagères en proposant une implantation parallèle à l'axe nord-sud formé par l'autoroute A1 et la voie ferrée.

Les principaux enjeux à évaluer dans l’étude d’impact du projet des Trente sont les suivants :

• Enjeux paysagers : évaluation de la perception du projet depuis les lieux de vie proches ou depuis les axes structurants, des points de repères, des éléments paysagers et patrimoniaux emblématiques du territoire, complétée d’une analyse de la cohérence du projet avec le parc de Roye ainsi que les autres parcs éoliens alentours.

• Enjeux écologiques : évaluation des effets du projet sur les espèces pouvant être perturbées par l’implantation d’éoliennes, en particulier les oiseaux et les chauves-souris, ainsi que sur la flore et les habitats naturels.

• Enjeux humains : évaluation de l’émergence acoustique au niveau des habitations riveraines.

La composition du projet

Le projet des Trente se compose de 6 éoliennes Vestas de type V100 présentant un mât de 95 mètres et un diamètre de rotor de 100 m, soit une hauteur totale de 145 m.

Ces 6 éoliennes viennent s'implanter en continuité du parc de Roye organisé selon une implantation en faisceau de lignes. Elles sont localisées sur les communes de Amy, Beuvraignes, Crapeaumesnil et Laucourt.

Chaque éolienne dispose d’une puissance de 1,8 MW. L’implantation de 6 éoliennes V100 de 1,8 MW permettra ainsi la production annuelle de plus de 26 millions de kWh, ce qui correspond à l’équivalent de la consommation électrique d'environ 23 900 personnes.

Le raccordement électrique se fera au poste source de Roye, selon un tracé souterrain défini en concertation par le porteur de projet et ERDF.

Premières habitations Eolienne la plus proche Distance éolienne la plus procheLaucourt E1 1260 m

Beuvraignes E3 850 mCrapeaumesnil E5 1390 m

Amy E6 1110 mVerpillières E6 1335 m

Distances aux premières habitationsDimensions de l’éolienne Vestas V100 envisagée

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PaysageJustification

ConclusionJustification

Justification du choix du projet

Les critères de définition de la zone d’implantation potentielle

Le site retenu pour le projet éolien des Trente présente des caractéristiques naturelles propices à l’implantation d’éoliennes. Cette partie a pour objectif de rappeler les atouts du territoire qui ont conduit wpd à élaborer un projet éolien dans ce secteur.

Le site a tout d’abord été retenu en raison d’un potentiel éolien favorable. L’atlas éolien de la région Picardie confirme le bon potentiel éolien observé au niveau du périmètre immédiat. Selon l’atlas éolien de Picardie le périmètre immédiat dispose en effet d’un gisement éolien de 5,5 m/s à 40 mètres. Ce gisement permet ainsi de garantir la viabilité économique du projet des Trente.

Les caractéristiques physiques du site

Le site est localisé sur le plateau du Santerre à la charnière avec le relief du Noyonnais. Le plateau du Santerre constitue un vaste openfield traversé par de grandes infrastructures de communications. L'altitude varie sur le site entre 80 et 90 mètres environ. Il bénéficie donc de vents réguliers, ce qui constitue un atout supplémentaire pour le projet éolien.

Les caractéristiques naturelles du site

La zone d’implantation potentielle retenue est éloignée de toute zone naturelle d’intérêt patrimonial. La sensibilité intrinsèque du site est moyenne à faible. Il s’agit en effet d’une zone de grandes cultures fortement anthropisée, distincte des zones de continuités écologiques identifiées au sein de la zone d'étude.

Les caractéristiques paysagères et patrimoniales du site

Les schémas éoliens départementaux et régionaux consacrent le plateau du Santerre comme zone de densification de l'éolien.

Aucun périmètre de protection des monuments historiques n’est recensé sur le périmètre immédiat. L'édifice protégé le plus proche est l’église Saint-Pierre localisée sur la commune de Roye. Ce monument classé est bien intégré au tissu urbain mais ressort de la silhouette du village, ce qui le rend perceptible depuis de nombreux points de vue. Les anciens remparts de Roye inscrits à l'inventaire des monuments historiques sont quant à eux très peu visibles hors de l'enceinte de la ville.

On note également la proximité du domaine de Tilloloy (à environ 1,5 km du site potentiel). Y sont classés l'église, le château mais également les communs, le parc, les jardins, les douves ainsi que l'allée et le portail. Ce classement a justifié la délimi-tation d'un périmètre de vigilance autour du domaine. Le Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE) de Picardie identifie ainsi le site sur lequel le projet est envisagé comme zone favorable sous conditions.

Le projet des Trente a été développé en tenant compte de ces deux paramètres majeurs.

Les caractéristiques humaines du site

Depuis le Grenelle 2 de l'environnement une distance minimum de 500 mètres de toute habitation ou zone destinée à l'habitat doit être respectée. Le projet des Trente respectera cette exigence puisqu'un éloignement de plus de 800 m est possible par rapport aux habitations riveraines.

Par ailleurs, le parc éolien ne perturbera pas les activités économiques existantes sur le site d’implantation. Les parcelles agricoles pourront rester cultivées, à l’exception de la surface occupée par les chemins d’accès et le pied de l’éolienne.

Les caractéristiques techniques du site

L’état initial réalisé dans le cadre de l'étude d'impact a démontré que le secteur potentiel d’implantation contenait plusieurs contraintes techniques. Une partie de ces contraintes est liée à la présence sur le site ou à proximité des ouvrages suivants :

• ligne haute tension de 225 kv "Carrières – Roye dérivation Valescourt" orientée nord-est / sud-ouest ;• ligne de 63 kv "Matz - Roye";

• canalisation de transport de gaz naturel haute pression;• autoroute A1;• voie ferrée avec Ligne Grand Vitesse;

Le projet respectera une distance minimum d'éloignement égale à la hauteur totale des éoliennes envisagées par le projet, tel que cela est préconisé par les gestionnaires de ces ouvrages.

Par ailleurs, trois sites archéologiques ont été identifiés au sud du site sur la commune de Beuvraignes. Le projet devra donc également en tenir compte.

Une partie du site pressenti ne peut donc pas recevoir l’implantation d’éolienne. Une partie du site a donc été exclue lors de la réflexion menée pour le développement du projet des Trente.

Une zone favorable au Schéma Régional Climat - Air - Énergie

Le SRCAE de Picardie, en vigueur depuis le 30 juin 2012, identifie le plateau du Santerre comme un secteur approprié au développement de l’éolien. Ce document précise également que le pôle de Roye pourra être conforté de façon significative en respectant les principes de protection des paysages (éviter l’encerclement des communes, la saturation visuelle ou le mitage du paysage …). Le site sur lequel est envisagé le projet des Trente est donc bien localisé dans une zone de confortement du parc de Roye.

Au sud de Roye, une toute petite partie du secteur d’implantation potentielle est en zone verte c’est-à-dire favorable au développement éolien et la majeure partie du secteur est en zone orange, à savoir en zone favorable sous condition. Le site sur lequel est envisagé le projet des Trente est en effet concerné par un périmètre de vigilance de 5 km autour de Tilloloy. Le projet a ainsi été développé en étudiant les visibilités depuis le site patrimonial de Tilloloy ainsi que depuis ses abords.

Extrait du SRCAE de Picardie

Une volonté commune autour de l'éolien

Deux ZDE ont été créées à l’initiative des Communautés de Communes du Grand Roye et du Pays des sources. Il s’agit de la ZDE du Grand Roye créée par arrêté préfectoral du 15 mars 2010 et la ZDE du Pays des sources créée par arrêté préfectoral du 26 mai 2010. Le projet des Trente s’inscrit en partie dans le secteur 1 de la ZDE du Grand Roye et en partie dans le secteur 2 de la ZDE du Pays des Sources.

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Coordonnées géographiques des infrastructures du projet (non vérifiées par géomètre)

PC 1 – Carte de situation

Parc éolien des Trente

Date : Décembre 2012

Réalisation : Sylvain MONPERRUS

Erik WEISSGERBER

Demandeur : Energie Les Trente

98 rue du Château

92100 BOULOGNE - BILLANCOURT

Eolienne

Coordonnées Lambert II étendu Altitude

X Y Z au sol (en m)

Z en bout de pale (en m)

E1 631 408,7 2 518 593,6 90 235

E2 631 406,3 2 518 182,5 91 236

E3 632 622,7 2 517 731,3 84 229

E4 633 374,2 2 518 241,6 81 226

E5 633 478,8 2 517 801,2 84 229

E6 633 834,2 2 518 155,6 84 229

Eolienne

Coordonnées WGS 84 (geographical) Altitude

X Y Z au sol (en m)

Z en bout de pale (en m)

E1 E002°46'15,8'' N49°39'48,5'' 90 235

E2 E002°46'15,5'' N49°39'35,2'' 91 236

E3 E002°47'16,0'' N49°39'20,4'' 84 229

E4 E002°47'53,6'' N49°39'36,8'' 81 226

E5 E002°47'58,6'' N49°39'22,5'' 84 229

E6 E002°48'16,5'' N49°39'33,9'' 84 229

Poste de livraison

Coordonnées Lambert II étendu Altitude

X Y Z au sol (en m)

Z max (en m)

PL 633 354,8 2 518 293,0 80 82,64

Poste de livraison

Coordonnées WGS 84 (geographical) Altitude

X Y Z au sol (en m)

Z max (en m)

PL E002°47'52,6" N49°39'38,5'' 80 82,64

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PaysageJustification

ConclusionJustification

Justification du projet retenu

Le choix de la machine

25 éoliennes Vestas sont actuellement en exploitation sur le secteur de Roye. Le constructeur Vestas a ainsi été retenu pour le projet des Trente afin de proposer une machine cohérente paysagèrement avec les machines déjà présentes sur le secteur.

Le modèle d'éolienne retenu pour le projet des Trente est une Vestas de type V100 présentant un mât de 95 mètres de hauteur et de 100 m de diamètre de rotor, soit une hauteur totale de 145 m.

Ce modèle constitue un bon compromis entre une utilisation optimale des ressources en vent sur le site et une bonne intégration paysagère du parc éolien, en continuité du parc existant.

Un choix d'implantation largement encadré

Trois paramètres majeurs guident l'implantation du projet des Trente.

Tout d'abord, le projet est situé dans une ZDE dont le secteur a été délimité en prenant en compte un certain nombre de critères d'ordre techniques, paysagers et environnementaux.

Puis un certain nombre de contraintes ont été identifiées au sein de cette zone de développement éolien, ce qui a pour effet immédiat de réduire la surface exploitable de la zone, limitant par conséquent les marges de manoeuvre du porteur de projet au sein du secteur potentiel d'implantation.

Enfin, il est important de rappeler que le projet des Trente a été développé en respectant au mieux les lignes directrices qui ont guidé le développement du parc actuel de Roye, notamment en ce qui concerne la logique d'implantation en faisceau de lignes.

Justification environnementale de l'implantation retenue

La justification du projet repose en grande partie sur l’évaluation des sensibilités du site. Ces dernières ont été identifiées lors de la réalisation de l’état initial de l'étude d'impact.

Les recommandations émises par les différents experts ayant collaboré à l’étude d’impact ont largement guidé le porteur de projet dans le choix du projet final.

La justification environnementale du projet est effectuée à différentes échelles (perception à l'échelle du grand paysage, perception depuis les habitations riveraines, analyse des flux de migrations de l’avifaune sur le site et aux alentours, analyse des oiseaux nicheurs sur le site, etc.).

Les critères permettant d'apprécier la démarche de développement du projet et par conséquent de justifier le projet final se répartissent en plusieurs catégories :

• les paramètres techniques et économiques (gisement éolien et production d'énergie) déterminent la faisabilité et la rentabilité du projet retenu ;

• les paramètres "environnementaux" (flore, oiseaux et chauves-souris) permettent de juger de la compatibilité du projet retenu avec les objectifs de préservation du milieu naturel ;

• les paramètres paysagers et patrimoniaux permettent d'apprécier l'insertion du projet dans le paysage proche et lointain ;

• les paramètres humains permettent d’évaluer les interactions avec les riverains du site et leurs activités.

Justification de l'implantation finale

Para

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Gisement éolien Bon à très bon

Production d’énergie Effet de parc modéré en raison de la distance entre les éoliennes

Para

mèt

res e

nviro

nne-

men

taux

Flore et habitats naturels Aucun impact significatif n'est attendu au niveau du site en ce qui concerne la flore et les habitats. Le projet des Trente vient s'implanter en zone de grandes cultures.

Avifaune Le projet respecte un éloignement suffisant de toutes les zones potentiellement attractives pour les oiseaux (haies, boisements, etc.).

Chiroptères Le projet respecte un éloignement suffisant de toutes les zones potentiellement attractives pour les chauves-souris (haies, boisements, etc.)

Para

mèt

res

hum

ains

Distance aux premières habitations.

Le projet permet de respecter une distance minimum de 800 mètres des premières habitations de l'ensemble des villages de première couronne, à savoir Amy,

Beuvraignes, Crapeaumesnil, Laucourt, Tilloloy et Verpillières.

Acoustique Le projet permet de respecter les émergences réglementaires au droit des habita-tions les plus proches

Para

mèt

res p

aysa

gers

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atrim

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Visibilité depuis la première couronne de village

Les villages de la première couronne sont des villages de plateau bien exposés aux vues. Le projet des Trente augmente le nombre d'éoliennes visibles depuis les

villages sans toutefois porter atteinte à la cohérence globale du parc de Roye.

Visibilité depuis les axes de déplacements principaux

Les axes de déplacements principaux que constituent la RD930 et l'autoroute A1 sont particulièrement exposés aux vues.

Le projet des Trente augmente le nombre d'éoliennes visibles depuis ces axes sans toutefois porter atteinte à la cohérence globale du parc de Roye.

Proximité des monuments historiques sensibles

Actuellement le parc de Roye présente de nombreux points de covisibilité avec l'église Saint-Pierre à Roye et aucune covisibilité pénalisante n'est perceptible avec le domaine de Tilloloy (château et église). Le projet n'augmentera pas de manière

significative l'impact sur ces deux monuments protégés.

Cohérence par rapport au schéma paysager et au

SRCAELe projet s'inscrit dans un pôle de densification clairement identifié par le SRCAE.

Impacts sur les vallées

Actuellement il n'existe pas de rapport d'échelle défavorable entre le parc de Roye et la vallée de l'Avre. Le projet des Trente respecte un éloignement suffisant de la

vallée de l'Avre et ne viendra pas créer de rapport d'échelle défavorable avec cette dernière.

Distance avec les projets éoliens alentours

Actuellement le parc de Roye respecte une distance de 4 km environ des parcs de l'Ouest Royen et de Rethonvillers. Le projet des Trente ne viendra pas réduire la

distance minimale observée avec ces deux parcs les plus proches.

Cohérence paysagère avec le parc existant de Roye

L’implantation du projet des Trente s'inscrit dans le prolongement du parc actuel de Roye, de part l'implantation choisie et le type de machine retenu.

Tableau de justification du projet

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L’étude paysagère

Période de l’étude : Juin 2011 à octobre 2012

Bureau d’études : Bocage

A. Méthodologie

L’étude paysagère a pour objectif de rechercher la meilleure intégration paysagère possible du parc éolien des Trente. Ce dernier doit être développé de manière cohérente en respectant l’entité paysagère du plateau du Santerre dans laquelle il s’insère. Le projet devra notamment s'insérer en cohérence avec le parc de Roye composé de 25 éoliennes en exploitation.

L’étude d’impact se déroule en quatre phases :

• La réalisation d’un diagnostic ayant pour but de caractériser les paysages et les éléments patrimoniaux de la zone d'étude susceptible d'accueillir le parc éolien afin d'en connaître les atouts et contraintes majeurs.

• La définition des orientations afin de faire évoluer le projet vers un projet proposant la meilleure intégration paysagère possible.

• L'analyse de l’impact paysager du parc éolien, ce qui demande un travail de terrain minutieux complété de l’analyse d’outils visuels tels que les photomontages et la zone d'influence visuelle.

• La proposition de mesures d’accompagnement pour supprimer, réduire ou compenser les impacts préalablement identifiés.

B. État initial

• Le paysage

Le site est localisé au coeur du plateau du Santerre au sein du pôle de Roye. Ce pôle, amené à accueillir le projet des Trente, est identifié comme un secteur de densification par le Schéma Régional Climat-Air-Energie de Picardie. Il est en effet précisé que "ce pôle pourrait être conforté de manière significative en respectant les principes de protection des paysages."

Le plateau du Santerre

Le paysage ouvert du plateau du Santerre permet par temps clair d'offrir des vues à 15-20 km voire plus. Les paysages de vallées (Ingon, Avre, Luce, Aronde) ainsi que le canal du nord sont quant à eux beaucoup moins enclins aux visibilités vers le site. En effet, leur situation encaissée ainsi que les cordons végétaux qui les entourent limitent largement tout risque de visibilité.

Les villages de première couronne seront largement exposés aux vues. Les villages de deuxième couronne, localisés sur le plateau, seront également exposés aux vues mais ceci dans une moindre mesure. La configuration de certains villages en " village-bosquet" permettra parfois d'atténuer l'impact des éoliennes, voire à plus de 10 km, de masquer des éoliennes situées en arrière-plan.

L'atlas des paysages de l'Oise identifie quelques points de vue emblématiques. Toutefois ces points de vue sont éloignés du site et n'offrent pas de vue ouverte en direction de Roye. Par ailleurs la topographie et les boisements limitent très fortement les points de vues lointains depuis les collines du Noyonnais.

Les Monts du Noyonnais

• Le patrimoine

Les monuments historiques localisés à proximité du site et présentant les enjeux les plus forts sont l'Église Saint- Pierre sur la commune de Roye et le domaine de Tilloloy (château et église). Les covisibilités éventuelles avec les monuments embléma-tiques éloignés tels que la cathédrale de Noyon et l'abbaye de Saint-Martin-aux-Bois seront également étudiées et ce malgré la distance importante qui les sépare du site éolien.

• Les axes apparents

Sur le site même, aucune ligne de force naturelle n'est perceptible. Les lignes de force principales sont anthropiques, majori-tairement représentées par les infrastructures routières. L'autoroute A1 ainsi que les RD 221 et 934 servent ainsi nettement d'appui au parc existant de Roye. Ces axes de structuration constitueront des éléments importants à prendre en compte dans le projet d’implantation.

C. L’impact du projet éolien

Le parc éolien de Roye compte déjà 25 éoliennes en exploitation. Le projet des Trente s’implante dans la continuité de ce parc existant. Quelques photomontages sont présentés pages 12 à 15 du présent document. Ils permettent de se rendre compte de l'impact ajouté par le projet des Trente par rapport au parc existant de Roye.

• Les perceptions visuelles sont de 4 ordres :

- Les perceptions proches (<6 km) :

Les perceptions proches peuvent être très fortes car à cette distance la confrontation visuelle avec les éoliennes est très lisible.

Les perceptions in situ du parc éolien sont fortes à partir des axes routiers orientés en direction du parc éolien :

- La route départementale 221 traverse le parc éolien de Roye et offre de ce fait les vues les plus marquantes, notamment en sortie de Crapeaumesnil.- Les autoroutes A1, RD 1017, RD 934 et RD 930 tangentent le site et présentent des perceptions axiales, la perception des éoliennes y est forcément très marquée notamment à courte distance.

Les perceptions sont actuellement assez fortes à partir de l’habitat résidentiel de la première couronne de villages quand les vues sont orientées vers le parc, notamment pour les nouvelles constructions de Beuvraignes et Amy. Ces résidences construites récemment et en vis-à-vis avec le parc de Roye sont très impactées visuellement, avec le temps la présence des éoliennes sera atténuée avec la croissance de la végétation (jeunes plantations dans les jardins). L’effet visuel lié au parc des Trente sera substantiellement accentué avec l’implantation de nouvelles éoliennes se rapprochant de ces villages.

Des covisibilités ponctuelles peuvent actuellement s’observer au niveau de deux sites historiques :

- Le site de Tilloloy (château et domaine) où des covisibilités très diffuses et ponctuelles sont observables hors du domaine (dont château et perspective). Le projet des Trente ne sera quant à lui pas du tout visible depuis le château et n'offrira pas de vue pénalisante depuis les abords du site de Tilloloy.- Concernant le site de Roye (église et remparts), des covisibilités sont actuellement observables avec le parc de Roye. Le

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ConclusionPaysage

projet des Trente présentera quant à lui des covisibilités très ponctuelles et partielles depuis les abords du site. Le projet des Trente ne sera par ailleurs pas du tout visible depuis l'église et très peu visible depuis les remparts même. L'impact sera par conséquent peu significatif.

- Les perceptions intermédiaires (de 6 à 15 km) :

A cette distance les éoliennes peuvent être encore marquantes notamment si ces dernières sont localisées dans des axes de perceptions majeurs notamment depuis la R.D 1017 et la RD 930.

Au sein des agglomérations les vues sont très limitées du fait de la présence du cadre bâti et végétal. Seules des perspectives urbaines orientées vers le parc éolien peuvent présenter des perceptions intra-urbaines, mais celles-ci sont assez limitées et de nature secondaire.

Quelques covisibilités très atténuées peuvent s’observer à partir du plateau et les collines du Noyonnais. Pour les monuments historiques localisés dans la vallée de l’Avre les covisibilités sont nulles.

- Les perceptions éloignées (15 à 20 km) :

Les éoliennes ne sont globalement pas prégnantes dans le paysage, elles sont relativement peu perçues à partir des grands axes et constituent essentiellement des points de repères ponctuels.Des covisibilités avec des monuments historiques s’observent très ponctuellement mais elles n’impliquent pas de covisibilités pénalisantes.

- Les perceptions lointaines (> 20 km) :

A partir de Saint-Martin-au-Bois les éoliennes de Roye seront seulement perceptibles à partir d'un point très peu fréquenté, en lisière du bois des fonds tenus. Les éoliennes des Trente n’émergent pas du reste du parc actuel de Roye. Elles sont par ailleurs très peu visibles, la distance (>20km) atténuant largement leur visibilité.

• Impacts cumulés :

- Impacts cumulés avec le parc de Roye :

Le projet éolien des Trente s'inscrit dans une logique de densification du parc de Roye, il vient ainsi s'implanter en continuité de ce parc. En prolongeant ses lignes il conforte et renforce l’unité de l’ensemble. L’impact visuel cumulé du parc des Trente avec le parc de Roye sera peu significatif, et ce en vues intermédiaires, éloignées et lointaines (> 20 km). L’effet cumulé sera plus perceptible en vue rapprochée notamment à partir des villages localisés au sud du parc éolien.

- Impacts cumulés avec les autres parcs alentours :

Au delà de l’ensemble éolien de Roye, la perception simultanée de plusieurs parcs éoliens sera possible. Cependant ces parcs sont suffisamment distants les uns des autres pour ne pas fusionner visuellement.

Au regard de l’analyse détaillée des perceptions intermédiaires, éloignées et lointaines du parc éolien, il ressort clairement que les vues sont généralement peu pénalisantes, du fait notamment de la préexistance du parc éolien de Roye et de la faible émergence du nouveau parc des Trente par rapport à l’ensemble éolien de Roye. L’effet de cumul des impacts est globalement peu marqué.

Les covisibilités avec les monuments historiques sont globalement très ponctuelles, partielles et peu significatives. Par contre les perceptions proches, nécessairement très fortes en frange du parc éolien, devront faire l’objet de mesures afin d’adoucir les impacts sur le cadre de vie des riverains. Il s’agit notamment des villages de Crapeaumesnil, Amy et Beuvraignes. Par ailleurs, les perceptions visuelles à partir des résidences récentes de Beuvraignes et Amy seront sensiblement accentuées avec l’implan-tation des nouvelles éoliennes. Des plantations en arrière de jardins (exposition nord) pourront ainsi atténuer cet impact.

D. Mesure

Le projet des Trente prend place sur un paysage de plateau. Ainsi, les villages orientés vers le site éolien et ne bénéficiant pas de barrière végétale sont apparus comme les plus exposés à la visibilité du projet des Trente.

Par ailleurs, les villages les plus exposés sont les villages pour lesquels des éoliennes viendront s'implanter en premier plan par rapport au parc existant de Roye.

Il ressort ainsi de l'analyse paysagère que les villages les plus exposés sont les villages de Crapeaumesnil, Beuvraignes et Amy.Si l'impact visuel lié à l'implantation de nouvelles éoliennes ne peut être supprimé, celui-ci pourra néanmoins être atténué avec la mise en place de mesures réductrices adaptées.

Ces mesures consistent essentiellement à renforcer les franges boisées présentes sur ces lieux de vie afin de créer une transition visuelle entre ces derniers et le parc éolien.

• Traitement paysager de l'entrée de village au nord de Crapeaumesnil

L'aménagement paysager proposé en entrée de Crapeaumesnil a pour objectif de séparer l'image du bourg de celle du parc éolien. Cela se traduit par la plantation en entrée de village d'espèces ornementales, d’un parterre fleurie et d’une haie, à l'est de l'entrée de Crapeaumesnil, afin d'assurer une continuité du bosquet et du réseau de haie déjà existant.

Il est également prévu de densifier les plantations existantes au niveau de la croix en plantant quelques arbres de haut jet accompagnés de buissons. L'aménagement paysager se poursuivra le long de la RD142, toujours en entrée de Crapeaumesnil, afin de pacifier la vitesse en entrée de village.

Il est ainsi proposé de planter des arbres de hautes tiges (Tilleuls) afin de réaliser un pincement visuel et ainsi entraîner une réduction de la vitesse. La mise en place d'une chicane permettra également de renforcer l'effet de réduction de la vitesse ainsi recherché. Enfin, la traversée du village sera équipée de ralentisseurs.

Ces aménagements devraient inciter les automobilistes à ralentir dans le sens entrant, la chicane annonçant l'entrée de village. Une pré-signalisation sera également installée à 50 mètres avant la chicane et au cours de la traversée du village (panneaux normalisés).

• Aménagements paysagers sur la commune de Amy

Sur la commune d'Amy il est envisagé de densifier un bosquet situé entre le front d'habitation le plus exposé et le parc éolien afin de créer une transition visuelle végétale entre le parc et les habitations les plus exposées aux vues.

Il est d'autre part envisagé de traiter l'entrée de ville au nord de la commune le long de la RD160. Cela se traduit par le renfor-cement de l’aménagement paysager déjà engagé au nord d’Amy, à savoir la plantation d’un massif fleuri le long de la RD160. Cet aménagement permettra ainsi de compléter et renforcer les efforts déjà entrepris en matière de fleurissement de l’entrée de ville.

• Aménagements paysagers envisagés sur la commune de Beuvraignes

Sur la commune de Beuvraignes la plantation de haies sur les franges urbaines les plus exposées est envisagée. Il est également apparu que la plantation d'une haie brise-vue au niveau du chemin rural n°12 dit du sentier de Beauvais permettrait de réduire les cônes de vue sur le parc.

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Vue 4 depuis le chemin des cochons entre Beuvraignes et Crapeaumesnil

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ConclusionPaysage

Vue 2 en sortie de Crapeaumesnil

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Vue 7 depuis un pont surplombant l'A1

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ConclusionPaysage

Vue 16 depuis le château de Tilloloy

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L’étude acoustiquePériode de l’étude : Août 2011 à Avril 2012

Bureau d’études : EREA Ingénierie

A. Méthodologie

L’étude acoustique permet de mesurer le bruit généré par le futur parc éolien. Elle se compose de trois phases distinctes :

• La campagne de mesures sur site à travers laquelle on détermine le bruit préexistant en fonction de la vitesse du vent. On appelle cela le bruit résiduel extérieur.

• L'estimation du bruit ambiant correspondant au bruit résiduel extérieur auquel on va ajouter le bruit des éoliennes.• L'analyse de l’émergence. Il s'agit de l'étape de validation du respect de la réglementation en vigueur et éventuellement

la proposition de solutions adaptées pour y parvenir. Le niveau d'émergence s'obtient en soustrayant le bruit résiduel extérieur au bruit ambiant.

Le bruit généré par les éoliennes peut provenir de deux sources :

• Le bruit aérodynamique causé par le frottement de l’air sur les pales, le mât et le rotor. Ce bruit augmente parallèlement à la vitesse du vent.

• Le bruit mécanique issu des systèmes mécaniques (engrenages, rotor…). Il est considéré comme constant dès lors que l’éolienne est en fonctionnement.

L’émission sonore des éoliennes varie selon la vitesse du vent et la condition la plus défavorable pour le riverain est lorsque la vitesse du vent est suffisante pour faire fonctionner les éoliennes en mode de production, mais pas assez importante pour que le bruit du vent dans l’environnement masque le bruit des éoliennes.

La plage de vent correspondant à cette situation est globalement comprise entre 3 et 8 m/s à 10 m du sol et l’analyse acous-tique prévisionnelle doit porter sur ces vitesses de vent.

Le projet des Trente s'inscrit dans la continuité d'un parc existant. Aussi, afin de prendre en compte le mieux possible la problé-matique d'extension une méthodologie spécifique a été mise en place en mars 2011 en concertation avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Picardie. Cette méthodologie a été présentée à la DREAL Picardie en mars 2012. Selon cette méthodologie le bruit résiduel correspond au bruit résiduel "mesuré" ne tenant pas compte des éoliennes existantes de Roye.

Le porteur de projet a néanmoins effectué un second calcul en prenant en compte comme bruit résiduel extérieur le bruit résiduel "calculé" prenant en compte le parc existant de Roye.

B. État initial

Afin d’obtenir des mesures représentatives du bruit préexistant dans la zone considérée, cinq points fixes ont été enregistrés en continu pendant dix jours et neuf nuits, au niveau des habitations les plus proches des éoliennes, du 1er Août 2011 au 10 Août 2011. Ces points sont localisés sur les communes de Beuvraignes, Crapeaumesnil, Amy, Verpillières et Tilloloy.

Les mesures de bruit ainsi réalisées font apparaître des niveaux sonores compris entre 35,5 et 50 dB(A) de jour et entre 29,5 et 48,4 dB(A) de nuit (pour des vitesses de vent comprises entre 3 et 8 m/s à 10 m du sol).

Ces niveaux sonores mesurés sont caractéristiques d’un environnement rural calme (hors points situés à proximité de l’auto-route) et correspondent aux valeurs des projets antérieurs déjà mesurés. Le nombre d’échantillons pour les différentes vitesses de vent est suffisant et permet de s’affranchir d’extrapolation pour estimer les niveaux résiduels.

C. Impact du parc éolien

L’étude de l’impact acoustique du projet éolien dans son environnement consiste à analyser la propagation du bruit autour des éoliennes jusqu’aux riverains les plus proches en y calculant la contribution sonore du projet.

• Réglementation

L’analyse des émergences futures liées aux projets, estimées à partir de la contribution sonore du projet et des mesures in situ, permet quant à elle de valider le respect de la réglementation française.

La réglementation concernant le bruit des éoliennes est définie par le nouvel arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement.

Cette réglementation se base sur la notion d’émergence qui est la différence entre le niveau de pression acoustique pondéré « A » du bruit ambiant (installation en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’installation).

Dans les zones d’émergences réglementées définies dans l'arrêté, les émissions sonores des installations ne doivent pas être à l’origine d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles définies dans le tableau suivant :

Niveau de bruit ambiant Émergence admissible pour la période 7h00 - 22h00 (jour)

Émergence admissible pour la période 22h00 - 7h00 (nuit)

Supérieur à 35 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

• Émergences du parc éolien des Trente

L’analyse acoustique prévisionnelle est réalisée à partir de calculs de modélisation informatique et prenant en compte l’ensemble des facteurs pouvant avoir une influence sur le bruit perçu par les riverains (émissions sonores des éoliennes, propagation acoustique du bruit, topographie de la zone, distances et hauteurs, présence de bâtiments…).

L’analyse des émergences globales fait apparaître que les émergences réglementaires sont respectées en période de jour au droit de l’ensemble des habitations riveraines. En effet, les émergences maximum de jour sont observées à Verpillières avec 2,1 dB(A) de jour pour une vitesse de vent de 6 m/s.

En période de nuit, le calcul des émergences permet d’observer un respect des seuils réglementaires de l’ensemble des instal-lations. Il convient de noter que l’émergence maximale de nuit est de 2,9 dB(A) au droit de Verpillières pour les vitesses de vent de 4 et 5 m/s à 10 m du sol.

Notons également que les émergences réglementaires seront également respectées en période de jour et de nuit en prenant en compte la deuxième méthode de calcul, à savoir en incluant dans le bruit résiduel le bruit des éoliennes existantes du parc de Roye en fonctionnement.

C. Mesure

La société d’exploitation s’engage à réaliser une étude de réception acoustique après mise en service du parc éolien.

Cette mesure a pour objectif de s'assurer que la réglementation en vigueur sera totalement respectée pendant l'exploitation du parc éolien et de vérifier que la modélisation effectuée par le bureau d’études correspond bien à ce qui est observé en réalité.

La réception acoustique permet également à l'exploitant du parc éolien d'affiner les réglages des éoliennes afin d'optimiser la production tout en minimisant les émissions sonores.

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Chauves-sourisAcoustique

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ConclusionAcoustique

Contribution sonore des éoliennes V100 - 1,8 MW - 95 m à une vitesse de vent de 6 m/s à 10 m du sol Contribution sonore des éoliennes V100 - 1,8 MW - 95 m à une vitesse de vent de 8 m/s à 10 m du sol

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Chauves-sourisAcoustique

PaysageJustification

ConclusionFlore

L’étude écologique relative à la flore et aux habitats naturelsPériode de l’étude : Mai 2011 à Juin 2011

Bureau d’études : AIRELE

A. Méthodologie

L’étude d’impact sur la flore et les habitats naturels permet d’évaluer le contexte floristique dans lequel s’inscrit le projet éolien, de mesurer l’impact de celui-ci sur la flore locale et de proposer des mesures de suppression, réduction ou compen-sation des éventuels impacts.

Des investigations de terrain ont été menées sur le site et ses abords au cours de deux sessions d'inventaire le 5 mai et le 23 juin 2011. Les espèces végétales caractéristiques ont été identifiées, afin de caractériser l’habitat et de le rapporter à la nomen-clature Corine Biotope. Les espèces d’intérêt patrimonial (protégées, rares …) de ces milieux ont également été recherchées.

B. État initial

Le projet est éloigné de toute zone naturelle protégée. En effet la zone naturelle protégée la plus proche est localisée à 1,6 km du site éolien. Il s'agit de la Zone Naturelle d'Inventaire Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 2 " Bocage de Rollot, Boulogne-la-Grasse et Bus-Marotin, Butte de Coivrel". Cette zone concerne principalement des espèces de milieux bocagers et humides peu susceptibles d’utiliser le site d’implantation.

Concernant le réseau Natura 2000, on note que la première Zone de Protection Spéciale (ZPS) est localisée à plus de 16 km du site éolien. Il s'agit de la "Moyenne vallée de l'Oise". Deux autres ZPS sont identifiées, à savoir la ZPS "forêts picardes, Compiègne, Laigue et Ourscamp" à 17 km du site et la ZPS "Étangs et marais du Bassin de la Somme" à 17,8 km (cf. Carte ci-contre).

L'incidence du projet sur le réseau Natura 2000 devrait être négligeable étant donné la distance importante qui sépare les zones protégées du site d'implantation. Par ailleurs, la quasi-totalité des zones d’intérêt concernent des milieux abritant des espèces avifaunistiques bien différentes de celles rencontrées sur le site d’étude. Rappelons que le volet principal de l'étude d'impact sur l'environnement comporte une analyse du projet des Trente sur ces zones Natura 2000 et les espèces identifiées au sein de ces zones.

La quasi totalité du secteur concerné par l’emprise du projet est occupée par des cultures intensives. L’intérêt écologique de ces milieux sous forte influence anthropique est très faible. De même, les accotements des routes secondaires de la zone d’implantation, ainsi que les chemins agricoles potentiellement concernés par le projet, ne présentent qu’une végétation rudérale fortement soumise à l’influence anthropique. Les espèces végétales ainsi identifiées au niveau de la zone d’étude sont très majoritairement des espèces assez communes à très communes ne faisant pas l’objet de protection particulière.

Enfin, concernant les enjeux liés aux corridors écologiques, on note que les premiers corridors sont localisés à plus de 2 km du site et n’interfèrent donc pas avec ce dernier. Aucun enjeu relatif aux corridors écologiques n'a ainsi été identifié sur le site.

C. Impact du parc éolien

Les 6 emplacements définis pour l’implantation des éoliennes du projet sont situés dans des parcelles cultivées intensivement ne présentant pas d’intérêt particulier du point de vue de la flore et des habitats naturels.

De même, les travaux de construction du parc éolien n’auront pas d’impact significatif sur les zones naturelles d’intérêt reconnu du secteur en ce qui concerne la flore et les habitats.

Aucune espèce végétale rare, en régression ou au statut de conservation défavorable, n’a été relevée dans l’emprise du projet. Par ailleurs, aucun habitat naturel d’intérêt (inscrit à l’annexe I de la Directive Habitats 92/43 ou en raréfaction) n’est concerné par l’implantation des éoliennes.

Enfin, aucune espèce protégée, que ce soit au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982), régional (arrêté du 17 août 1989 complétant la liste nationale) ou figurant aux annexes de la Directive Habitats n’a été observée au niveau de l’emprise du projet.

Carte des habitats naturels

Aucun impact sur les milieux directement concernés n’est à prévoir durant la phase de chantier et la phase d’exploitation. Le projet respectera les recommandations reportées dans le tableau ci-dessous.

Thèmes Explication de l'enjeu Niveau de l'enjeu

Incidence potentielle d'un

projet éolien

Sensibilité d'un projet éolien sur

le territoireRecommandations

Milieux naturels

Toutes les éoliennes sont situées dans des parcelles cultivées d’intérêt écolo-

gique très faible.

Faible Modérée FaibleFavoriser

les chemins goudronnés et de

terres plutôt que les chemins fortement

enherbés lors de la définition des

chemins d’accès et aires de stockage ou levage du matériel.

Flore

Aucune espèce remarquable ou protégée relevée au

niveau des implantations prédéfinies. Potentialités très faibles pour de telles

espèces au sein des parcelles cultivées.

Faible Modérée Faible

Synthèse des enjeux et des sensibilités relatifs à la flore et habitats naturels

D. Mesure

Le projet éolien des Trente s’inscrit dans un enjeu floristique faible à nul. L’implantation d’un parc éolien dans l’aire d’étude ne représente aucune menace pour la préservation de la flore locale et de la biodiversité. Aucune haie ne fera l’objet d’une suppression. Dans la mesure où le parc éolien ne génère aucun impact, aucune mesure compensatoire n’est à envisager.

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L’étude écologique relative aux oiseaux

Période de l’étude : septembre 2010 à novembre 2011

Bureau d’étude : Airele

A. Méthodologie

Cette étude a pour objectif d’étudier les peuplements d’oiseaux sur le site éolien, de comprendre de quelle façon les espèces l’utilisent afin de mieux cerner les possibles impacts du parc éolien sur les espèces fréquentant le site et de proposer des mesures préventives et de protection.

Les étapes nécessaires à la réalisation d’une étude ornithologique sont les suivantes :

• Énumération des espèces utilisant la zone d’implantation du parc.• Cartographie de l’utilisation du site par ces espèces (principaux couloirs aériens, zones de nidification et d’habitats des

espèces).• Évaluation des impacts potentiels du parc éolien sur l’avifaune.• Proposition de mesures préventives et protectrices.

L’étude ornithologique porte sur un cycle biologique complet. Les relevés se sont en effet appuyés sur 19 sorties conduites de septembre 2010 à novembre 2011 soit 14 mois de prospections. L’ensemble du cycle de l’avifaune a ainsi été couvert : les migrations pré et post-nuptiales, la reproduction et l’hivernage.

B. État initial

• Hivernage

Sur la période hivernale les parcelles strictement cultivées accueillent la majorité des espèces d’intérêt patrimonial observées sur le site (6 espèces). Néanmoins, la diversité avifaunistique y est moindre que dans les secteurs bocagers et les boisements du secteur. Hormis pour les Bruants jaune et proyer, la majorité des passereaux observés fréquentent les haies ou les boise-ments situés dans ou juste en limite de l’aire d’étude.

La période hivernale est également marquée par l’observation de groupes de Vanneaux huppés et Pluviers dorés mais le site se caractérise aussi par la présence du Bruant jaune, du Bruant proyer, du Faucon crécerelle, de la Perdrix grise et de Goéland brun. Par ailleurs, aucun axe majeur de déplacement local n’a été observé durant cette période.

• Migration prénuptiale

L’étude de la migration prénuptiale a permis l’observation d'une quarantaine d'espèces migrant ou transitant par le site d’étude. Parmi elles, 8 présentent un certain intérêt patrimonial mais celles-ci sont toutes communes, voire très communes à l’échelle régionale ou nationale. Aucun couloir migratoire n’a pu être révélé au sein du site et aux abords immédiats. Par ailleurs, le site est très peu utilisé en tant que zone de haltes migratoires. Les enjeux concernant l’avifaune migratrice en période prénuptiale peuvent ainsi être qualifiés de faibles.

• Migration postnuptiale

L’étude de la migration postnuptiale a permis l’observation d'une quarantaine d'espèces migrant ou transitant par le site d’étude. Parmi elles, 13 présentent un certain intérêt patrimonial et 4 sont classées en annexe 1 de la directive Oiseaux (Alouette lulu, Busard St Martin, Combattant varié, Pluvier doré). La valeur patrimoniale de l’avifaune au niveau du site peut ainsi être considérée comme modérée, compte-tenu du contexte écologique local. Aucun couloir migratoire n’a pu être mis en évidence lors des prospections réalisées. Les parcelles restent toutefois attractives pour les limicoles de plaines et les laridés en tant que zones de stationnement.

• Nidification

La période de nidification révèle également une faible activité locale. Sans surprise, les zones les plus fournies en végétations

naturelle ou semi-naturelle accueillent le plus d’espèces. Les passereaux apparaissent cette fois encore comme l'avifaune la mieux représentée en terme de diversité et d'effectifs. Le cortège des oiseaux nicheurs est peu diversifié et dénote une faible attractivité du site d'implantation. Au final, peu d’espèces nichent sur le site et aux abords. Les zones les plus attractives sont surtout localisées au niveau des zones humides et boisées : vallée de l’Avre à l’est, marais de St Mard, massifs forestiers des alentours.

Parmi toutes les espèces d’oiseaux contactés lors des différentes sorties, certaines ont des sensibilités plus importantes que d’autres. Il convient d’identifier les enjeux liés aux taxons les plus enclins à pâtir de l’installation du parc éolien.

D’après les études déjà existantes, les rapaces diurnes (busards surtout) font partie de ceux qui subissent le plus de perturba-tions directes ou indirectes. Ces oiseaux sont amenés à évoluer à des hauteurs avoisinant les pales, que ce soit pour la chasse, les parades nuptiales ou les déplacements locaux.

Les enjeux avifaunistiques doivent intégrer l’aspect quantitatif et l’aspect qualitatif. Il est en effet important de prendre en compte les types d’espèces mais aussi l’attractivité du site éolien pour certaines espèces. Une espèce commune et sensible aux éoliennes peut générer autant d’enjeux qu’une espèce rare mais peu sensible aux éoliennes.

Au final, très peu d’espèces sont concernées par des enjeux importants car la majeure partie d’entre elles ne nichent pas sur place ou utilisent le site de manière occasionnelle. Les rapaces, les laridés et les limicoles sont les groupes principaux qu’il convient de prendre en compte.

Les busards se démarquent également du fait de sa sensibilité vis-à-vis des éoliennes malgré la rareté des observations.

En 2003, GREET Ingénierie, qui a réalisé l'étude avifaune du parc de Infinivent, avait également relevé la présence d’un Busard des roseaux fréquentant le site de manière ponctuelle. Lors des inventaires 2010-2011, le Busard St Martin et le Busard des roseaux ont été observés sur le site. Il est très peu probable qu’ils nichent in situ, l’utilisation du site se limitant vraisembla-blement à des survols ponctuels, d’autant plus que les contacts ont eu lieu en dehors de la période de nidification.

Le Vanneau huppé, le Pluvier doré, les goélands (bruns et argentés) et la Mouette rieuse occupent le site en grand nombre et la probabilité de dérangement et/ou de collision n'est donc également pas négligeable. Cette occupation de l’espèce est toutefois temporaire (migration et hivernage).

Concernant les comportements observés face aux éoliennes déjà en place (parc de Roye), il n’a pas été constaté d’évitements francs et soudains mais plutôt une anticipation sur plusieurs centaines de mètres avant les structures. Certaines espèces se sont montrées complètement indifférentes aux éoliennes, tels l’Alouette des champs, le Bruant proyer, la Perdrix grise ou le Traquet motteux. Celles-ci fréquentent même les abords immédiats des mâts où le sol est généralement plus dégagé.

Notons également que quelques espèces déterminantes de ZNIEFF (Busard des roseaux, Busard St Martin, Vanneau huppé, Pluvier doré, Combattant varié, Alouette lulu et Traquet motteux) sont présentes sur le site mais celles-ci n’ont pas des statuts ou des effectifs significatifs. Le site n’est pas spécifiquement attractif ou propice à accueillir des espèces à forte valeur patrimo-niale qu’elles soient nicheuses, en hivernage ou en migration.

Il ressort de l'analyse réalisée par Airele que les enjeux sont faibles au niveau de l’emprise même du projet. Ils sont plus importants en périphérie, dans les secteurs boisés, les vallées, les prairies et les zones humides où l’avifaune patrimoniale a tendance à nicher.

C. Impact du parc éolien

Il ressort de l'analyse avifaunistique que le site n'est pas identifié à proximité d’un grand axe de migration et n’est pas traversé par un grand nombre d’oiseaux migrateurs. Le taux de mortalité des oiseaux par éolienne et par an sera par conséquent tout à fait supportable pour la communauté aviaire. Seule la Vallée de l’Avre (au moins 3 km de l’éolienne la plus proche) draine quelques migrateurs mais aucune éolienne ne se situe directement sur ces couloirs. De ce fait, aucun impact significatif n’est à prévoir.

Le projet des Trente affectera principalement les oiseaux nichant au sol dans les zones cultivées. Ainsi, les espèces ayant une certaine valeur patrimoniale, comme l’Alouette des champs, le Bruant proyer ou encore la Perdrix grise, observés pendant la période de nidification, sont concernées.

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PaysageJustification

ConclusionO

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Bruant proyer Pluvier doré

Busard Saint-Martin Vanneau huppé

Néanmoins, on peut supposer, du fait de la présence d’habitats similaires autour du site d’implantation, que la sous-occupation potentielle du site ne sera localisée qu’à proximité des éoliennes et sera sans conséquence pour la plupart des espèces aviaires. Un suivi des oiseaux nicheurs est néanmoins recommandé afin d’apprécier réellement la perte de territoire des oiseaux suite à l’implantation des éoliennes.

L'implantation du parc éolien des Trente devrait également provoquer une baisse de la fréquentation des oiseaux dans un périmètre de 200 à 600 m autour des éoliennes. Néanmoins, la grande surface d'habitats similaires présente à proximité du site devrait servir de milieux de substitution dans la plupart des cas. Un suivi de l'avifaune permettant notamment d'estimer la baisse de fréquentation du site par la population aviaire est prévu.

Concernant l'incidence sur Natura 2000, on constate que les cortèges avifaunistique observés sur le site sont typiques des plaines agricoles ouvertes alors que les cortèges présents dans les sites Natura 2000 concernent plus des espèces de bocages, de zones humides ou forestières. La distance élevée séparant le site éolien des zones Natura 2000 ainsi que la typologie des espèces rencontrées dans ces zones permet de conclure à l'absence d'incidence notable sur l'état de conservation des espèces ayant justifié la désignation de la ZPS.

Concernant le Busard des roseaux et le Busard St Martin (un seul individu à chaque fois), on note qu'ils fréquentent le site de manière plus ou moins temporaire et uniquement pour chasser ou transiter, l’impact du projet est faible. Un suivi de la nidification éventuelle des busards sur le site sera néanmoins réalisé avec une mesure de protection des nids en période de moisson si la nidification de l'espèce est observée.

D. Mesure

• Mesure de protection des Busards (Busard Saint-Martin et Busard des roseaux)

Le site et ses environs sert de territoire de chasse et potentiellement de nidification pour le Busard Saint-Martin et le Busard cendré. Des mesures de protection seront par conséquent mises en place afin d’assurer la protection de ces espèces.

Les busards sont rares à très rares en Picardie. Bien que les impacts des éoliennes soient beaucoup moins importants que ceux liés à l’activité agricole (car les busards nichent dans les champs en milieu ouvert et en période de moissons, s’exposant ainsi aux passages d’engins agricoles), il apparaît important d’engager une action de protection des busards, lors de la mise en place du parc éolien des Trente. Rappelons qu'il s'agit d'une mesure de précaution puisque la nidification du rapace sur le site éolien n'a pas été démontrée lors des investigations de terrain menées par le bureau d'étude Airele.

Un suivi des couples de busards nicheurs sera ainsi réalisé pendant 3 ans par des ornithologues, en collaboration avec la société d’exploitation. Il permettra de repérer les nids éventuels (ou de vérifier une présence signalée par les agriculteurs) et de protéger ceux-ci à l’aide d’un grillage pour les protéger lors de la moisson. Un dédommagement sera versé aux exploitants de la parcelle sur laquelle sera effectuée la protection.

• Suivi de l’avifaune

Il est envisagé, conformément aux recommandations du bureau d’études Airele, la réalisation d’un suivi scientifique pendant et après installation du parc.

Ce suivi répondra aux exigences de l'arrêté du 26 Août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.

Ainsi un suivi environnemental sera mis en place au cours des 3 premières années de fonctionnement de l'installation puis une fois tous les 10 ans.

Ce suivi permettra notamment :

- d'estimer la mortalité de l'avifaune due à la présence des éoliennes;

- d’évaluer les effets des éoliennes sur l’avifaune locale, notamment en suivant annuellement les IPA, la cartographie des cantons, l’étude de l’avifaune en vol et en stationnement;

- d’apprécier la perte de territoire de nidification suite à l’implantation du projet (pour les espèces nichant dans les parcelles cultivées que sont l'Alouette des champs, le Bruant Proyer, la Perdrix grise);

- de vérifier si le parc éolien a effectivement induit une baisse de fréquentation du site par l'avifaune locale. Ce suivi permettra ainsi de comparer les densités et le comportement des oiseaux avant et après projet.

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L’étude écologique relative aux chauves-sourisPériode de l’étude : septembre 2010 à octobre 2011

Bureau d’étude : AIRELE

A. Méthodologie

L’étude des chauves-souris vise à déterminer le contexte du projet éolien des Trente vis-à-vis de ces espèces, mesurer les possibles impacts du futur parc et proposer si besoin des mesures de prévention et de protection adaptées.

Les étapes nécessaires à la réalisation d’une telle étude sont identiques à celles d’une étude ornithologique :

• Énumération des espèces utilisant la zone d’implantation du parc.• Compréhension de l’utilisation du site par ces différentes espèces.• Évaluation des impacts potentiels du parc éolien sur les chiroptères.• Proposition de mesures préventives et protectrices en cas d'impact identifié.

Pour le projet des Trente, 9 sorties de terrain nocturnes ont été réalisées. Celles-ci ont permis d’inventorier de manière ponctuelle l’abondance et la diversité en chiroptères lors des différentes périodes. Des écoutes ont été effectuées au niveau de chaque point à l’aide de deux détecteurs à ultrasons. Une journée de prospection a également eu lieu le 23 novembre 2011 pour la recherche des gîtes potentiels (d’hivernage, d’estivage ou temporaires).

B. État initial

Les sites naturels ou anthropiques favorables à l’hivernage des chiroptères sont pratiquement inexistants dans le secteur du fait de l’absence de cavités, telles que des grottes, des anciennes mines ou des carrières. Par ailleurs, le projet des Trente est très éloigné des zones d’intérêt chiroptérologique identifiées au niveau régional.

Les investigations de terrain ont montré que le site n’est globalement pas favorable à une diversité et à une densité importante de chauves-souris. Seuls quelques rares espaces dénotent des activités de chasse et d’alimentation, en particulier les secteurs bocagers reliques autour des villages. Dans le reste de la zone d’étude, c'est-à-dire au niveau des parcelles cultivées, l’enjeu peut-être qualifié de faible.

• Transit automnal

Sur les 3 sorties automnales, la diversité spécifique constatée est très faible puisque la plupart des points d’écoute nocturne n'ont révélé qu’une espèce, la Pipistrelle commune. Un seul contact a été réalisé avec une autre espèce mais le signal, trop faible et imprécis, n’a pas permis de faire la distinction entre 2 espèces possibles, la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle de Kuhl.

• Transit printanier

Lors des sorties en transit printanier, les densités d’individus ont également été très faibles avec une faible diversité d'espèce et une faible abondance des espèces contactées. Le site présente ainsi un faible enjeu en terme de fréquentation de chiroptères. Seule la vallée de l’Avre localisée à l'est du site reste un secteur attractif. Cette vallée constitue en effet un corridor écologique boisé, non seulement pour les espèces en chasse mais également pour les espèces en déplacement.

• Parturition

En période de parturition (période de mise-bas chez les mammifères) deux nouveaux genres ont été détectés (Nyctalus et Myotis). La noctule (commune ou de Leisler) a été détectée en déplacement en zone de plaine. Le Myotis indéterminé a été enregistré au niveau de la ripisylve près de Roiglise. Ce site est sûrement bien fréquenté par les chiroptères que ce soit en tant que zone de chasse ou en tant que corridor de déplacement. De plus, la présence d’eau augmente l’attractivité de leur proie (insectes).

Au final, les sorties estivales ont permis de confirmer la relative pauvreté de la zone d’implantation. La ripisylve de la vallée de l’Avre reste encore une fois le secteur proche le plus attractif à toute les périodes d'activité.

Carte des enjeux chiropérologiques

Les secteurs identifiés à proximité du site comme favorables à l'activité de chasse des chiroptères (territoire d’alimentation et routes de vol des chauves-souris sont les suivants :

• Le Bois de Bus (Entre Tilloloy et Bus-la-Mesière);• Le Grand Bois (au sud de Tilloloy);• Le Bois des Loges (au sud de Beuvraignes);• Le bois de Crapeaumesnil;• La vallée de l’Avre (à l’est et nord du secteur d’étude).

C. Impact du parc éolien

Concernant les effets du projet des Trente sur les chiroptères, il a été démontré, au vu de l'intérêt chiroptérologique du secteur, que l’implantation d’un parc éolien dans ce secteur n’aura aucun risque majeur d’impact sur les chauves-souris.

Les investigations de terrain ont en effet démontré la très faible diversité des espèces rencontrées sur le site. Les espèces ont de plus été observées en très faible effectif. Le projet respecte un éloignement suffisant de la zone la plus attractive représentée par la partie bocagère autour des villages. Par ailleurs, le projet respecte la distance d'éloignement préconisée de toute haie et de tout boisement, ce qui limite encore très fortement les effets potentiels du parc éolien des Trente sur les chiroptères. Aucun impact significatif n'est par conséquent à prévoir.

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ProjetO

iseauxFlore

Chauves-sourisAcoustique

PaysageJustification

ConclusionChauves-souris

Pipistrelle commune Pipistrelle de Nathusius

D. Mesure

Il est envisagé la réalisation d’un suivi scientifique pendant et après installation du parc.

Ce suivi répondra aux exigences de l'arrêté du 26 Août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.

Ainsi un suivi environnemental sera mis en place au cours des 3 premières années de fonctionnement de l'installation puis une fois tous les 10 ans. Ce suivi permettra notamment d'estimer la mortalité des chiroptères due à la présence des éoliennes.

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Conclusion

Le parc éolien des Trente, développé par la société wpd, s’inscrit dans la stratégie nationale et européenne d’indépendance énergétique et de diminution des gaz à effets de serre.

Le parc éolien est composé de 6 éoliennes pour une puissance totale installée de 10,8 MW. Ce projet permettra une production d’électricité annuelle de 26 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation de 23 920 personnes. L'exploitation de ce parc éolien permettra également d'éviter l’émission d’environ 8 600 tonnes de CO2 par an.

Le parc des Trente s'inscrit dans la continuité du parc existant de Roye composé de 25 éoliennes. Pour rappel ce dernier est composé de 17 éoliennes développées par la société Infinivent et exploitées par Eurowatt, Allianz et Akuo Energy ainsi que 8 éoliennes développées et exploitées par la société Valorem.

Bilan socio-économiques

Conçu dans une démarche de développement durable et d’aménagement concerté du territoire, le projet éolien des Trente contribuera au développement de l’ensemble de la Communauté de Communes du Grand Roye et de la Communauté de Communes du Pays des Sources.

Le projet des Trente contribuera également à la réussite de la politique de développement durable menée en région Picardie.

La mise en place du parc des Trente générera également des impacts socio-économiques positifs et variés, notamment concernant la création d’emplois et les retombées financières pour les exploitants agricoles, les communes et leurs groupe-ments.

Concernant l'impact sur les riverains, il est important de rappeler que les seuils réglementaires acoustiques admissibles seront respectés au droit des habitations les plus proches, quelles que soient les périodes de jour ou de nuit et les conditions de vent considérées (vitesse et direction).

Rappelons enfin que la société d'exploitation "Énergie Les Trente" exploitera le parc éolien pendant toute la durée de vie des éoliennes (20 ans). Elle garantit le démantèlement complet du parc éolien à la fin de l’exploitation et une remise en état du site comme à son origine pour rendre le terrain intégralement cultivable. Cette garantie est assurée par la mise à disposition sur un compte bloqué de la somme nécessaire au démantèlement du parc.

Bilan paysager

Le site sur lequel est envisagé le projet des Trente est localisé sur le plateau du Santerre au sud de Roye. Il est marqué par la présence de multiples lignes de force anthropiques dont l'autoroute A1 et la ligne à grande vitesse Lille-Paris en limite ouest du site. Le parc actuel de Roye composé de 25 éoliennes s'est développé selon un principe d'implantation en faisceau de lignes en s'appuyant sur ces deux axes de déplacement majeurs ainsi que sur les routes départementales présentes sur le site. Le projet des Trente s'inscrit dans la continuité du parc éolien de Roye en prolongeant les lignes actuelles.

Le site éolien sur lequel est actuellement implanté le parc de Roye constitue ainsi un secteur sous forte influence anthropique sur lequel une densification du parc existant peut être envisagé. Le développement du projet éolien des Trente sur cette zone permet également de conforter les objectifs du SRCAE de Picardie qui identifie ce secteur en zone favorable à l'éolien.

Par ailleurs, on note que les perceptions depuis les lieux de vie constituent un des enjeux majeurs du développement du parc des Trente. Le projet éolien respectera ainsi une distance importante avec les premières franges de village. Une série de mesures paysagères a également été proposée sur Amy, Beuvraignes et Crapeaumesnil afin de limiter les effets du projet sur les villages les plus exposés aux vues.

Les enjeux patrimoniaux sont globalement faibles mis à part pour les monuments identifiés sur les communes de Tilloloy (château et église) et de Roye (église Saint-Pierre et remparts). Une analyse détaillée des impacts sur ces monuments a ainsi été réalisée par la porteur de projet. Il ressort de cette analyse que le projet des Trente ne viendra pas créer de covisibilité pénalisante pour ces deux édifices. Les éoliennes des Trente ne seront de plus pas visibles depuis ces monuments.

Bilan écologique

Le site éolien est largement occupé par des cultures intensives ne présentant qu'un très faible intérêt écologique. Par ailleurs, le site est identifié en dehors de sites majeurs sur le plan des connexions écologiques et en dehors des principaux sites ornitho-logiques et chiroptérologiques connus en Picardie.

Les expertises menées par le bureau d'étude Airele ont également démontré que les milieux composant le site sont très perturbés par les activités humaines et n'apparaissent pas comme un territoire attractif pour les chauves-souris et les oiseaux. Les milieux les plus attractifs identifiés à proximité du site sont concentrés au niveau de la vallée de l'Avre et aux abords de Roye (bassin de décantation).

La distance élevée entre le site d'implantation et les zones naturelles reconnues exclut fortement les interactions éventuelles. De plus les milieux identifiés dans ces zones sont bien distincts et accueillent une communauté avienne dépendante des zones humides bocagères et forestières qu’on ne retrouve pas localement. Il a par ailleurs été démontré, au vu des données bibliographiques et des expertises de terrain, que le site d'implantation du projet des Trente ne semble pas jouer un rôle de connexion écologique au sein du territoire d'étude.

L'analyse des impacts a permis de démontrer que le projet aura un très faible impact sur les chauves-souris, le projet étant peu fréquenté par les chiroptères et éloigné des structures ligneuses potentiellement attractives. Concernant l'avifaune, l’impact est globalement faible en terme de risques de collisions, de modification de comportement de vol et de perte d'habitat. Des mesures de protection du Busard Saint-Martin seront toutefois mises en place ainsi qu'un suivi permettant d'estimer la mortalité des oiseaux et des chauves-souris au droit du site éolien.