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PROJET PEDAGOGIQUE
L’EDUCATION AU DEVELOPPEMENT AU LYCÉE
Des solutions durables pour le développement
1
AU SOMMAIRE !
INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE : p.3
Qui sommes-nous ? ....................................................................p.3
Pourquoi proposer ce parcours ? ................................................p.4
Intégration aux programmes scolaires ……………………………..p.5
PRÉSENTATION DES ÉTAPES : p.6
Phases, contenu, documents d’appui et activités ………………… p.6
DÉROULEMENT DU PARCOURS DÉTAILLÉ : p.7
Etape 1 : « Quels sont les enjeux ? » ……………………………….. p.7
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer
à un système alimentaire durable ? » ……………………………….p.19
Etape 3 : « Un exemple d’action concrète en faveur de la sécurité
alimentaire : l’ONG Zebunet » ………………………………..……p.24
Etape 4 : « Agir à notre échelle : s’engager en tant que lycéen ?
C’est possible ! » ……………………………………………………. p.25
Etape 5 : « Bilan des actions menées » …………………………..…p.27
ANNEXES: p.28
2
INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE 3
1. INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE:
Qui sommes-nous ?
Zebunet est une Organisation Non Gouvernementale de développement rural
visant au maintien de l’agriculture paysanne et au développement des activités d’élevage. Son
action repose essentiellement sur le principe du microcrédit solidaire.
Près d’un milliard et demi de personnes dans le monde n’ont aujourd’hui pas accès
aux services financiers de base. Cette exclusion financière touche plus particulièrement les paysans
du sud, qui sont souvent considérés comme des populations insolvables.
Face à ce constat, Zebunet propose un microcrédit solidaire qui permet à des
familles de démarrer ou de développer des activités d’élevage: des particuliers du Nord
souscrivent à un « Plan d’Epargne Animal » (PEA) et financent ainsi un zébu, un cochon, une
chèvre... La volonté de l’association est de sortir les familles de l’insécurité alimentaire, mais aussi
de leur permettre un accès aux soins de santé, au logement, à l’éducation… L’élevage constitue en
effet un complément d’activité et une « épargne sur pattes ».
Cette initiative crée alors un véritable partenariat basé sur la confiance, l’égalité et
la solidarité. Un suivi de l’animal (depuis son achat à son utilisation) est proposé aux « prêteurs ».
Parallèlement, et dans une logique de développement durable, Zebunet met en œuvre des projets
d’appui et de soutien à l’agroécologie et l’agroforesterie. Elle s’engage également à informer et
sensibiliser les générations futures grâce à des projets pédagogiques.
INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE 4
1. INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE:
Pourquoi proposer ce parcours ?
Dans le cadre de l’éducation au développement, Zebunet développe des
programmes pédagogiques avec les classes de primaire, collège et lycée, en lien avec les
programmes scolaires. Même si des matières telles que l’histoire, la géographie ou encore
l’économie se prêtent mieux au thème du développement, tous les enseignants sont invités à
essayer ce parcours avec leurs classes.
Acteurs de demain, il est important, face à la montée de l’insécurité alimentaire et
du réchauffement climatique, d’insister auprès des jeunes publics sur les enjeux du développement
durable. L’ONG propose de les accompagner dans leur compréhension et leur sensibilisation au
monde mais aussi de les inciter à agir à leur échelle, en prenant conscience de leur rôle de citoyen.
Il s’agit aussi de proposer puis de développer avec le corps enseignant des techniques et modes
d’apprentissage innovants.
Acquis pédagogiques :
Faciliter la compréhension globale des inégalités de développement dans le monde et de
l’insécurité alimentaire.
Favoriser le développement d’un sens critique, d’une vision distanciée du monde et d’une
approche interculturelle.
Prise de conscience de la capacité du citoyen à s’engager et s’investir dans des actions
collectives et diffusion les valeurs de la solidarité.
Satisfaction dans la réalisation concrète d’un projet de solidarité ou de sensibilisation
INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE 5
1. INTRODUCTION AU PARCOURS PÉDAGOGIQUE:
Intégration aux programmes scolaires.
Public visé : Elèves de lycée.
Temps consacré au parcours pédagogique : de 15 à 20 heures (modulable selon les besoins).
Matières concernées : Ce parcours pédagogique peut-être proposé dans chacune des matières
abordées au lycée. Cependant, le programme d’histoire-géographie, tel que publié au Bulletin
Officiel, permet de mieux intégrer la problématique proposée. Il peut également être intégré aux
Travaux Personnels Encadrés (TPE) des classes de première.
Programme scolaires :
Classes de seconde :
« SOCIETE ET DEVELOPPEMENT DURABLE »,
thème introductif : « LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT » et
thème 2 « GERER LES RESSOURCES TERRESTRES ».
Classes de terminale (séries générales S, L, ES) :
« L’AFRIQUE, LES DEFIS DU DEVELOPPEMENT » et
« L’ASIE DU SUD ET DE L’EST, LES ENJEUX DE LA CROISSANCE ».
(Sources: Bulletin Officiel, Cf. Annexe)
Mots clés : microfinance, microcrédit, microcrédit solidaire, souveraineté alimentaire, sécurité
alimentaire, développement, inégalités socio-économiques, interdépendance Nord/Sud,
développement durable, Organisation Non Gouvernementale, dumping économique, droit à
l’alimentation.
6
2. PRÉSENTATION DES ÉTAPES :
Contenu Documents d’appui et activités
Etape 1 : « Quels sont les enjeux ? » (4 cours)
1. L’interdépendance Nord/Sud et
les inégalités de développement :
identification des sources et des
enjeux.
2. La précarité alimentaire dans le
monde, prise de conscience de
l’ampleur du phénomène.
A. Visionnage du documentaire « Je mange donc je
suis » : questionnaire, débat, recherches.
B. Jeu de la ficelle : jeu sur les rapports Nord/Sud.
C. Lecture d’un article de presse sur le droit à
l’alimentation : concours d’argumentation.
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable ? » (2 cours)
1. L’agriculture paysanne et l’accès à
la souveraineté alimentaire.
2. Le microcrédit solidaire, une
alternative économique au service
des pays du Sud.
A. Article sur le microcrédit solidaire.
B. Jeu de rôle entre un paysan et un banquier
(négociation).
Etape 3 : « Un exemple d’action concrète en faveur de la sécurité alimentaire : l’ONG Zebunet »
(3 cours)
1. Zebunet ou le microcrédit
solidaire : des actions en faveur
de l’agriculture paysanne.
2. Les projets d’appui de l’ONG :
mettre en œuvre des modes
durables de développement.
A. Découverte de Zebunet (recherches sur le site
www.zebu.net).
B. Intervention possible de la coordinatrice projet ou d’un
bénévole de Zebunet.
C. Exposés en petits groupes sur des aires régionales
touchées par la précarité alimentaire. Faire un
« journal » regroupant les exposés ou des posters.
Etape 4 : « Agir à notre échelle : s’engager en tant que lycéen ? C’est possible ! » (variable)
1. Recherches et réflexion pour un
plan d’action.
2. Réalisation des actions.
A. Réflexion en classe sur les moyens à disposition pour
récolter les fonds permettant de financer un ou
plusieurs PEA (Plan Epargne Animal): Définition d’un
plan d’action et vote argumenté pour le choix de
l’animal et du pays.
B. Certificat d’engagement.
C. Réalisation du projet pour la récolte des fonds. Mise en
œuvre des actions (reportage vidéo, conférence,
exposés, exposition, etc.).
Etape 5 : « Bilan des actions menées » (2 cours)
1. Bilan comptable et financement
d’un animal en partenariat avec
l’association Zebunet.
2. Suivi ultérieur des bénéfices pour
la famille bénéficiaire du prêt.
A. Rédaction d’un article sous la forme d’un compte-rendu
de l’action menée destiné à la publication sur le site
internet de Zebunet.
B. Echanges écrits avec la coordinatrice de l’association
pour le suivi ultérieur du projet.
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? »7
3. DÉROULEMENT DU PARCOURS DÉTAILLÉ :
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? »
A. Un documentaire :
En guise d’introduction à ce programme, nous suggérons à l’enseignant de
visionner avec la classe un documentaire sur la question de la souveraineté alimentaire dans le
monde afin que les élèves puissent bien identifier les raisons de cette situation et se rendre
compte de l’ampleur du problème. Le documentaire réalisé par Vincent Bruno en 2009 « Je
mange donc je suis » est parfaitement adapté aux jeunes publics, grâce à ses petites animations,
sa durée et sa clarté. Il est disponible gratuitement sur le site Vimeo
(http://vimeo.com/7893617). Une fiche « documentaire » est proposée ci-dessous. Elle est
constituée d’un rappel du synopsis et des objectifs du film, puis d’une suggestion d’activités à
réaliser. Enfin, un questionnaire permettra de vérifier la bonne compréhension du
documentaire.
B. Le jeu de la ficelle :
Mis au point par Daniel Cauchy, systémicien et formateur, le jeu de la ficelle est
souvent utilisé dans le cadre de l’éducation au développement durable. Efficace, il permet aux
élèves de comprendre les liens entre les différents acteurs et les inégalités qui existent entre eux.
L’utilisation d’une ficelle permet de ressentir les tensions et d’observer par conséquent les
interdépendances Nord/Sud, global/local. Vous pouvez télécharger le jeu et sa consigne
gratuitement sur le site de Zebunet.
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 8
C. Lecture d’un article de presse et concours d’argumentation :
Un extrait de l’interview du dernier rapporteur spécial des Nations Unies
pour le droit à l’alimentation, Olivier de Schutter, est proposé à la page suivante. Publié
par Gilles van Kote le 29 Avril 2014, au journal Le Monde, l’article « Olivier de Schutter :
“Notre modèle agricole mondial est à bout de souffle” » est particulièrement intéressant car
il permet de mieux comprendre les défis alimentaires actuels, de réfléchir aux solutions
possibles et de prendre conscience du rôle des citoyens.
A partir de ce document, il est possible d’organiser en classe un concours
d’argumentation. Chacun des élèves (ou petits groupes) rédige une phrase choc sous forme
de slogan destiné à informer les citoyens de l’urgence de la situation et à les inciter à
s’engager activement. L’enseignant organise ensuite un concours où chaque élève lira son
argumentation. Un vote peut être réalisé mais l’enseignant peut aussi choisir lui-même
l’argumentation la plus pertinente. Cette rédaction peut ensuite être lue à d’autres classes,
affichée au sein même de l’établissement scolaire voire publiée sur le site internet de
Zebunet
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 9
« Comment comprendre que la majorité des personnes qui sont censées
nourrir l’humanité, souffrent d’une situation catastrophique, marquée par le chômage, la
pauvreté, l’exode et la faim ? »
870 millions d’affamés dans le monde (aujourd’hui plus d’un milliard). Ce
chiffre nous saute aux yeux depuis les émeutes de la faim de 2008. Dans tous les grands
colloques internationaux, une question se pose à présent : « Qui va nourrir le monde ? ».
Et si la question était mal choisie ? Car les agriculteurs sont capables de
nourrir l’ensemble de la population mondiale.
En partant du quotidien des agriculteurs belges, le film commence un tour
du monde agricole et alimentaire afin de comprendre quels sont les problèmes communs
aussi bien en Europe qu’en Afrique ou au Brésil.
On prend rapidement conscience que tout est lié et que chacun a son rôle à
jouer dans la résolution du problème, qu’il soit politique, environnemental ou
commercial.
« Je mange donc je suis » tente de démontrer qu’un projet de société
solidaire, durable et démocratique est plus que nécessaire.
La souveraineté alimentaire, ce droit revendiqué par des milliers de
mouvements sociaux à travers la planète, définie comme le droit des populations de
choisir leur agriculture et leur alimentation sans que celles-ci ne portent préjudice aux
droits des autres peuples, s’impose d’elle-même. »
(Source : Vimeo – Vincent Bruno)
A. Un documentaire:
« Je mange donc je suis »
Synopsis
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 10
Objectifs et pertinence du documentaire
Vincent Bruno est un jeune réalisateur belge qui a fondé, il y a quelques années, sa
propre société de production « Demande à la poussière ». Avec le CNCD 11.11.11 (Centre national
de Coopération au Développement, situé en Belgique), il réalise en 2009 le documentaire « Je
mange donc je suis ».
Cette production introduit le concept de « souveraineté alimentaire » et en explique
les enjeux. Les systèmes agricoles productivistes sont représentés à travers les témoignages de chefs
de grandes exploitations des pays du Nord. Leur donner la parole est ici un procédé subtil du
réalisateur, qui souhaitait avant tout souligner les interdépendances entre tous les différents
acteurs.
Par ailleurs, ce documentaire se focalise sur l’une des causes principales du
développement de l’agriculture intensive et de l’inégal accès à une alimentation suffisante, à savoir
la libéralisation des échanges commerciaux. Il insiste sur les effets pervers de ce système et de ses
conséquences pour le secteur agricole.
Cibler les raisons pour lesquelles il est si difficile et complexe d’accéder à la
souveraineté alimentaire aujourd’hui est une étape nécessaire pour pouvoir trouver des solutions
réalisables, efficaces et durables.
La force de ce documentaire, qui est aussi un véritable atout dans le cadre de ce
projet pédagogique, réside dans sa concision (durée courte, moins de 30 minutes), sa précision
(différents points de vue) et son efficacité (intégration de schémas et d’animations). Captivant et
intelligent, ce documentaire constituera un excellent support d’information et de sensibilisation des
jeunes publics aux problématiques actuelles.
Fiche pédagogique : « Je mange donc je suis »
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 11
1) Visionnage n°1 : L’enseignant propose à la classe de regarder tous ensemble ce
documentaire. Avant de le visionner, libre à l’enseignant de présenter le documentaire et
ses objectifs, mentionnés précédemment. Il invite les élèves à prendre des notes afin qu’ils
soient plus actifs au moment du visionnage et pour rendre la suite des étapes plus efficace.
Un questionnaire (facultatif) est par ailleurs proposé : les élèves peuvent y répondre, soit
pendant le visionnage, soit à la fin, à partir de leur prise de notes et pour vérifier que les
informations principales ont été retenues.
2) Restitution : A la fin du documentaire, la classe se réunit et tous les élèves
s’expriment sur ce qu’ils ont vu : Quel est le problème évoqué ? Qui sont les personnes
interrogées ? Que signifie la souveraineté alimentaire ? En quoi l’agriculture productiviste
est négative pour les humains et pour l’environnement ? Les élèves ont-ils bien compris les
termes employés, les noms d’organisations cités, les causes de la situation présentée ?
3) Approfondissement : Les élèves se mettent en petits groupes et mènent des
recherches autour du documentaire (définitions, présentation de l’OMC, de la FAO,
etc.). Ils vérifient ensuite tous ensemble les informations recueillies et l’enseignant propose
quelques précisions et définitions.
4) Visionnage n°2 : La durée du documentaire permet de le voir une seconde fois
en classe, afin que les élèves, une fois les définitions maîtrisées et le sujet un peu plus
éclairé, puissent identifier précisément les causes du problème de l’accès à la souveraineté
alimentaire dans le monde et commencer à réfléchir aux solutions envisageables.
5) Débat : L’enseignant propose un sujet de débat en lien avec le sujet du
documentaire et celui du projet pédagogique. L’enseignant peut également faire endosser
des rôles à ses élèves, inspirés des personnes interviewées dans le documentaires en
variant les points de vue.
Voici quelques suggestions de thèmes à aborder:
- Agriculture intensive ou agriculture familiale : laquelle pourra nourrir les futurs 9
milliards d’hommes en 2050 ?
- Comment expliquer que 75% des personnes souffrant de la faim dans le monde soient
des agriculteurs ?
- En quoi la libéralisation des échanges commerciaux met-elle en péril la production
agricole ?
- Comment le consommateur et l’agriculteur peuvent-ils s’aider mutuellement ?
Fiche pédagogique : « Je mange donc je suis »
Activités pédagogiques
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 12
1. Quelle est la question que les personnalités
réunies en 2008 au Parlement Européen à
Bruxelles se sont posées ?
-Comment nourrir le monde ?
-Qui va nourrir le monde ?
-Peut-on nourrir le monde ?
2. Les agriculteurs belges qui s’expriment au
début du documentaire ont recours à quel
type d’agriculture ?
-L’agriculture biologique
-L’agriculture familiale
-L’agriculture productiviste
3. Le choix d’un modèle agricole productiviste
et la production à perte ont entraîné en
Europe :
-L’arrêt de la production agricole
-La diminution de la taille des exploitations
-Le recours à une agriculture locale
4. Qui sont les deux extrémités de la chaîne
qui « trinquent » selon toi :
-Les consommateurs et les intermédiaires
-Les producteurs et les intermédiaires
-Les consommateurs et les producteurs
5. Pourquoi les agriculteurs européens
baissent-ils leurs prix ?
-Pour concurrencer les pays exportateurs
comme le Brésil
-Pour satisfaire les consommateurs et leur
permettre d’acheter moins cher
-Pour exporter leurs produits dans le monde
6. Pourquoi dit-on que le Brésil a recours à la
spécialisation ou la monoculture ?
-Parce qu’il n’existe que des exploitations
agricoles productivistes
-Par sa production exportatrice
-Par sa production intensive de soja
7. Comment appelle-t-on les paysans qui
ont été contraints d’abandonner leurs
parcelles agricoles ?
-Les sans-terre
-Les sans-soja
-Les sans-champs
8. L’agriculture intensive et le choix de la
monoculture au Brésil ont quels effets
sur la situation du pays ?
(plusieurs réponses possibles)
-L’économie monte en flèche
-La population est sous-alimentée
-L’environnement se détériore
9. Combien de paysans dans le monde
sont contraints de travailler
manuellement ?
-1 million
-100 millions
-1 milliard
10. Pourquoi existe-t-il au niveau
mondial un prix international qui oblige
les pays à s’y aligner ?
-A cause des mesures protectionnistes
employées par les pays du Nord
-A cause de la libéralisation des échanges
commerciaux
-A cause de la hausse des droits de
douanes
11. L’agriculture familiale ne parvenant
pas à résister à l’agro-industrie, quelles
stratégies sont alors adoptées dans
certains pays ?
-Spécialisation
-Biodiversité
-Agroforesterie
QUESTIONNAIRE SUR LE DOCUMENTAIRE :
LE DOCUMENTAIRE « JE MANGE DONC JE SUIS » EST TRÈS INTÉRESSANT POUR MIEUX
APPROFONDIR LE CONCEPT DE « SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE » ET POUR COMPRENDRE LES
INTERDÉPENDANCES ENTRE LES DIFFÉRENTS ACTEURS. MAIS AS-TU TOUT COMPRIS ? RÉPONDS AU
QUESTIONNAIRE SUIVANT POUR TESTER TA COMPRÉHENSION !
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? 13
12. Quelle est la fonction première de
l’agriculture familiale, en quoi est-elle
essentielle ?
-Elle assure l’approvisionnement des
populations
-Elle permet de maximiser le profit
-Elle sert à relancer l’économie du pays
13. Les populations des pays en voie de
développement sont contraintes, face aux prix
« élevés » des produits issus de l’agriculture
familiale :
-D’importer des produits de l’étranger
-De privilégier une consommation locale
-De diversifier la production locale
14. Combien de paysans dans le monde
délaissent chaque année leur activité agricole ?
-50 000
-5 000 000
-50 000 000
15. Comment l’ingénieur agroalimentaire et
économiste Marcel Mazoyer qualifie-t-il le
déplacement des populations rurales vers le
milieu urbain ?
-L’urbanisation
-La bidonvilisation
-L’exode rural
16. Quelle a été la raison des « émeutes de la
faim » de 2008 ?
-La hausse des prix agricoles
-La baisse des prix agricoles
-La baisse des coûts de production agricoles
17. Quelles solutions sont préconisées dans le
cadre du fonctionnement de l’OMC :
-Modifier les règles de l’organisation
-Intégrer plus de pays
-Renforcer l’abaissement des droits de douanes
18. Il est plus favorable de mettre en œuvre
des politiques au niveau :
-Mondial
-Régional
-Rural
19. Parmi nos modes de consommation,
lequel nuit par exemple à la
souveraineté alimentaire et à
l’environnement ?
-La consommation de plats préparés
-La surconsommation de viande
-La sous-consommation de produits
biologiques
20. Quels sont les risques pour les
générations futures ? (plusieurs réponses
possibles)
-La dégradation de l’environnement
-La disparition de l’agriculture familiale
-Une alimentation moins saine
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 14
Olivier De Schutter : « Notre modèle agricole mondial est à bout de souffle » Le Monde.fr | 29.04.2014 à 11h44 • Mis à jour le 29.04.2014 à 11h59 | Propos recueillis par Gilles van Kote (/journaliste/gilles-van-kote/) Des agriculteurs récoltent du soja destiné à produire du biocarburant à Tangara da Serra, dans l'état du Mato Grosso, au Brésil. Le pays est le deuxième producteur mondial après les Etats-Unis. | Paulo Whitaker/Reuters Une crise des prix alimentaires, les débats sur les agrocarburants ou sur les « accaparements de terres », un duel à fleurets mouchetés avec Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) jusqu'en 2013 : les six années qu'a passées le juriste belge Olivier De Schutter au poste de rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation ont été bien remplies. Alors que son mandat arrive à échéance mercredi 30 avril et que la Turque Hilal Elver devrait lui succéder d'ici quelques semaines, il affirme que le modéle agro-industriel est dépassé et que la solution aux défis alimentaires actuels ne viendra pas des Etats mais des citoyens. Quels progrès ont été effectués sous votre mandat en matière de droit à l'alimentation ? Olivier De Schutter : L'accueil qu'a reçu mon rapport final, que j'ai présenté en mars au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, montre un consensus qui aurait été inimaginable il y a six ans. En premier lieu sur le fait qu'il faut aider chaque pays à se nourrir lui-même et que la question de l'alimentation ne pourra pas être résolue par la concentration de la production dans les régions les plus efficientes, l'aide alimentaire et le commerce international. C'est un premier changement de paradigme. Le deuxième changement, c'est l'importance qu'a pris la question de la nutrition, un sujet largement occulté depuis trente ans. Enfin, troisième changement: la prise de conscience que notre modèle agricole, fondé sur des intrants intensifs (engrais et pesticides) et dépendant de l'industrialisation toujours plus poussée de l'agriculture, est à bout de souffle. Il faut donc changer de cap et aller vers l'agroécologie. Le problème, c'est que les Etats rencontrent beaucoup d'obstacles pour passer du discours aux actes. Pouvez-vous être plus précis ? Je dénombre quatre verrous. Le premier est d'ordre technologique : la modernisation de l'agriculture mondiale s'est fait uniquement selon un modèle productiviste. Le deuxième est socio-économique : de grands acteurs dominent le marché, aussi bien au niveau des producteurs d'intrants que des industries de transformation. La possibilité pour de petits acteurs ou même des acteurs de taille moyenne de créer des alternatives est donc très limitée. Le troisième obstacle
ARTICLE DE PRESSE :
INTERVIEW D’OLIVIER DE SCHUTTER, JOURNAL LE MONDE, 29/04/2014.
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 15
est culturel : nos modes de vie pressés dépendent d'une alimentation transformée et facile à préparer. Enfin, l'obstacle politique : les gouvernements sont sensibles aux intérêts de leurs grandes entreprises agro-alimentaires, qui se trouvent de fait disposer d'un droit de veto sur les transformations d'ensemble. Les Nations unies ont fait de 2014 l'année de l'agriculture familiale, mais ne reste-t-on pas dans le pur discours ? Il y a une prise de conscience de ce que l'agriculture familiale apporte en matière de réduction de la pauvreté rurale, de gestion raisonnée des écosystèmes ou de diversité des productions agricoles et des systèmes alimentaires. Mais rares sont les gouvernements ayant les moyens budgétaires de la soutenir, comme l'a fait le Brésil, qui a compris la nécessité d'organiser la coexistence entre agriculture industrielle et agriculture familiale. Quelle est la part de responsabilité des pays en développement, qui négligent leurs propres agriculteurs depuis des décennies ? Il existe un problème de perception de ce qu'est la modernisation de l'agriculture. Elle est vue et comprise par les élites de ces pays comme une industrialisation toujours plus poussée. Quand on parle avec les dirigeants des pays les moins avancés, on constate que leur vision consiste à effectuer chez eux la même transformation qui s'est opérée au Nord tout au long du XX siècle vers une agriculture industrialisée, remplaçant les hommes par des machines et utilisant de fortes doses d'intrants. A cela s'ajoute un problème politique qui est celui de la sous-représentation des petits agriculteurs dans les structures de décision. C'est une frange importante de la population mais qui a du mal à se faire entendre par manque d'organisation. L'idée qu'il s'agit d'une catégorie de la population vouée à disparaître continue à être dominante. Alors qu'il serait de l'intérêt des Etats concernés de revenir sur une vision qui, depuis trois décennies, les a conduits à négliger les agriculteurs dans leurs politiques publiques. Peut-on compter sur les gouvernements actuellement en place pour mettre en place ces réformes, alors que nombre d'entre eux semblent donner la priorité à des intérêts particuliers plutôt qu'au bien commun ? L'absence de prise en compte de l'intérêt général et des intérêts à long terme des populations rurales est un obstacle considérable. Beaucoup de réformes, dont chacun reconnaît pourtant la nécessité, sont rendues difficiles par le fait que ces gouvernements n'ont pas à rendre de comptes à leur population. Et une raison pour laquelle certains pays ont fait leur révolution agricole, en fournissant des intrants à leurs agriculteurs et sans s'attaquer aux raisons structurelles de leur faible productivité, c'est que les intérêts des gouvernements étaient très proches de ceux des fournisseurs d'engrais ou de pesticides. Que pensez-vous du rôle de plus en plus important du secteur privé dans les politiques de soutien à l'agriculture dans les pays du Sud ? La montée en puissance du secteur privé, à travers des partenariats comme la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition ou des fondations philanthropiques comme la Fondation Gates, est un phénomène dont on ne mesure pas encore la portée. Le problème que j'y vois est que l'agenda du secteur privé n'est pas forcément convergent avec celui de la réduction de la pauvreté rurale et du renforcement des capacités des petits agriculteurs. Le savoir-faire du secteur privé est irremplaçable, mais il revient aux gouvernements d'encadrer ses activités et de canaliser l'investissement privé vers la réduction de la pauvreté rurale. Dans le cadre de la Nouvelle Alliance, des gouvernements s'engagent en matière de cession de terres agricoles et de développement d'infrastructures en passant par dessus la tête des populations. Dans plusieurs pays où je me suis rendu, la Nouvelle alliance est considérée comme une initiative technocratique d'où la dimension participative est totalement absente. Je constate qu'il existe aujourd'hui un agenda « schizophrène » entre un secteur privé qui donne le ton sur la manière dont se transforment les systèmes agro-alimentaires et des gouvernements qui voudraient aller dans une autre direction mais n'ont pas tous les leviers en main.
La nécessité pour les pays les moins avancés de se doter d'un socle de protection sociale dans le cadre de la lutte contre la faim est une idée qui semble progresser... Il s'agit de l'une des évolutions les plus
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 16
prometteuses de ces trois ou quatre dernières années. Pour un pays en développement, se doter d'un système de protection sociale constitue un investissement dont les bénéfices à moyen terme seront considérables. Une protection sociale solide entraîne une baisse mécanique du taux de natalité – le nombre d'enfants faisant aujourd'hui office d'assurance-vieillesse pour les plus pauvres– et une augmentation de l'investissement dans l'éducation. Avec la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté, Magdalena Sepulveda, nous avons proposé la création d'un fonds mondial pour la protection sociale. Il s'agit de donner aux pays les moins avancés la garantie que leur système sera financé en cas de catastrophe naturelle, de baisse de leurs recettes d'exportation ou d'augmentation de leur facture d'importations. Dans votre rapport final, vous appelez à mettre un terme aux politiques basées sur des prix alimentaires peu élevés. N'est-ce pas paradoxal ? L'idée que l'on ne peut aider les populations pauvres qu'en leur garantissant l'accès aux denrées alimentaires à un prix abordable relève du passé, car elle revient à limiter les revenus des petits agriculteurs et à maintenir une approche « low cost » de l'agriculture. Il faut aujourd'hui que les plus pauvres soient aidés par des politiques publiques redistributives qui leur garantissent le droit à une protection sociale. Tout au long de votre mandat, vous avez bataillé avec Pascal Lamy, alors directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Vos divergences perdurent-elles ? Le fantôme du XX siècle hante toujours l'OMC, qui fait figure de dernier des Mohicans. De toutes les agences internationales qui s'intéressent aux questions d'agriculture et d'alimentation, l'OMC est la seule qui n'ait pas fait sa mue vers la reconnaissance de la nécessité pour chaque pays d'assurer sa production alimentaire et d'investir dans les sytèmes locaux. J'ai vu cette mue s'opérer partout, que ce soit à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou à la Banque mondiale, mais l'OMC continue de défendre un modèle dépassé, qui consiste à accentuer la division internationale du travail, au risque d'une dépendance de plus en plus forte des régions les moins compétitives. La crise des prix alimentaires de 2008 a montré la grande vulnérabilité qui résultait de ce modèle pour les pays en voie de développement. Une crise similaire pourrait-elle se produire de nouveau aujourd'hui ? La crise de 2008 a résulté d'une réaction de panique par rapport à des informations sur le niveau des stocks de matières premières agricoles et sur la qualité des récoltes. Il y a eu un effet domino, certains pays limitant leurs exportations, d'autres achetant en masse. Un élément a été amélioré depuis : la capacité de la communauté internationale à réagir aux crises grâce à la mise en place du Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS), qui limite les risques de réaction en chaîne, et au développement des systèmes d'alerte précoce dans les pays du Sud. Malheureusement, les facteurs structurels de déséquilibre perdurent. Il en est ainsi de l'augmentation de la consommation de protéines animales ou d'agrocarburants dans le monde comme de notre incapacité à traiter le problème du gaspillage et des fuites dans les systèmes agro-alimentaires. Je ne suis par conséquent pas du tout rassuré : nous allons au-devant d'une période de prix alimentaires élevés et volatils, qui vont nécessiter de la part des gouvernements des mesures beaucoup plus énergiques que celles qui ont été prises jusqu'à présent. Vous appelez notamment à la fin des politiques de soutien aux agrocarburants... Les Etats se sont trompés dans leur appréciation sur les agrocarburants, et c'est quelque chose de très difficile à reconnaître pour leurs dirigeants. Ils n'ont pas anticipé les trois grands impacts des politiques de soutien, menées notamment par les Etats-Unis et l'Union européenne : la connexion des prix alimentaires avec ceux de l'énergie, ce qui a entraîné une plus grande volatilité ; une spéculation très forte sur les matières premières agricoles ; et une pression considérable sur les terres dans les pays en voie de développement. Ces effets sont aujourd'hui parfaitement connus, mais c'est un domaine où l'idéologie l'emporte sur la science et où l'on n'a pas eu encore le courage de revenir sur les promesses faites aux investisseurs. Pour
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moi, c'est un échec de ne pas avoir réussi à infléchir le cours de ces politiques. Faudra-t-il une crise mondiale majeure pour faire bouger les Etats ? Il appartient à chacun d'entre nous de tirer les conséquences de ce que nous savons sur l'impact du gaspillage alimentaire, de la consommation de viande et d'agrocarburants. Je suis relativement optimiste, car je sens une impatience de plus en plus vive face à la lenteur des gouvernements. Si les citoyens ne prennent pas eux-mêmes les choses en main, on risque de devoir attendre une crise majeure qui nous contraindra à des changements de comportement de manière beaucoup plus drastique. Le changement doit venir des pays industrialisés, car, à travers nos modes de consommation, nous sommes responsables de cette pression sur les ressources qui introduit une concurrence entre populations riches du Nord et pauvres du Sud. L'Union européenne utilise ainsi 20 millions d'hectares de terre dans les pays du Sud, notamment au Brésil et en Argentine, pour produire le soja consommé par ses élevages industriels. Qu'avez-vous appris au long de vos six années de mandat ? Je croyais à la toute-puissance de l'Etat, je crois aujourd'hui à la toute puissance de la démocratie. Je ne pense plus qu'il faille attendre passivement que les gouvernements agissent d'eux-mêmes. Les blocages sont trop nombreux ; les pressions qui s'exercent sur eux, trop réelles ; et les acteurs faisant obstacle au changement, trop puissants. Je pense que la transformation des systèmes alimentaires s'opérera à partir d'initiatives locales. Partout où je vais dans le monde, je vois des citoyens qui en ont assez d'être considérés comme des consommateurs ou des électeurs et veulent être de véritables acteurs du changement en cherchant à inventer des façons plus responsables de produire et de consommer. Le message final que je remets aux gouvernements, c'est la nécessité de démocratiser les systèmes alimentaires. Cela signifie qu'ils doivent admettre qu'ils ne détiennent pas toutes les solutions et qu'il faut accorder une grande place aux citoyens dans la prise de décision. Je crois aujourd'hui davantage à une transition imposée par des initiatives venues d'en bas que par des réglementations imposées d'en haut. Gilles van Kote (/journaliste/gilles-van-kote/)
Etape 1 : « Quels sont les enjeux? » 18
QUELQUES DÉFINITIONS.
LE DUMPING
« Le dumping est une pratique fréquente dans le
commerce international, permettant à des
entreprises exportatrices de s'implanter sur un
marché nouveau, où les habitudes des
consommateurs ne leur permettraient pas de
vendre leurs produits s'ils étaient proposés au
même prix que ceux de leurs concurrents locaux.
Cela peut conduire à des ventes à un prix inférieur
au prix de revient.» (Dictionnaire Larousse)
« Si une entreprise exporte un produit à un prix
inférieur à celui qu’elle pratique normalement sur
son propre marché intérieur, on dit qu’elle pratique
le “dumping” ». (OMC, dans le cadre de l’Accord
Antidumping)
LE DROIT A L’ALIMENTATION
« Le droit à une alimentation adéquate est réalisé
lorsque chaque homme, chaque femme et chaque
enfant, seul ou en communauté avec autrui, a accès
à tout instant, physiquement et économiquement, à
une alimentation adéquate ou aux moyens de se la
procurer.» (Comité sur les droits économiques,
sociaux et culturels)
« Le droit d’avoir un accès régulier, permanent et
non restrictif, soit directement ou au moyen
d’achats financiers, à une alimentation
quantitativement et qualitativement adéquate et
suffisante correspondant aux traditions culturelles
du peuple auquel le consommateur appartient, et
qui lui procure une vie physique et mentale,
individuelle et collective, épanouissante et exempte
de peur.» (Olivier de Schutter)
LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
« La souveraineté alimentaire est le droit des
peuples à une alimentation saine et
culturellement appropriée produite avec des
méthodes durables, et le droit des peuples de
définir leurs propres systèmes agricoles et
alimentaires. Elle place au cœur des systèmes
politiques et alimentaires les aspirations, les
besoins et les moyens de subsistance de ceux
qui produisent, distribuent et consomment
des aliments, plutôt que les exigences des
marchés et des entreprises multinationales. »
(Via Campesina, 1996, Sommet Mondial de
l’Alimentation de Rome)
LA SECURITE ALIMENTAIRE
« La sécurité alimentaire est assurée quand
toutes les personnes, en tout temps, ont
économiquement, socialement et
physiquement accès à une alimentation
suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs
besoins nutritionnels et leurs préférences
alimentaires pour leur permettre de mener
une vie active et saine. » (Comité de la
Sécurité Alimentaire Mondiale, 1996, Sommet
Mondial sur l’Alimentation de Rome) Cette
définition se concentre sur 4 axes majeurs
pour la sécurité alimentaire : accès à la
nourriture, disponibilité alimentaire, qualité
et stabilité.
A. Le microcrédit solidaire :
L’enseignant commence par introduire de façon générale la microfinance. Il
présente principalement le concept du microcrédit, sa définition, ses origines, ses enjeux et ses
effets. Il insistera ensuite sur deux aspects : le microcrédit solidaire et le soutien nécessaire aux
paysans du Sud. Une fiche de définitions permet de bien comprendre les notions clés abordées
dans cette partie.
L’article « Le microcrédit solidaire, qu’est-ce que c’est ? », publié par le Service
d’Entraide et de Liaison est mis à votre disposition, afin de bien comprendre les enjeux et l’impact
positif du microcrédit, tel qu’il a été développé par Muhammad Yunus.
Autour de cet article, diverses activités peuvent être développées : l’enseignant peut
demander aux élèves de présenter les avantages du microcrédit solidaire et rural sous la forme
qu’ils souhaitent (affiche d’information à destination des habitants de zones rurales reculées, bande
dessinée, article de presse, reportage vidéo, interview, présentation power point, …).
B. Jeu de rôle : « La négociation »
Après cette introduction au microcrédit solidaire, les élèves pourront s’interroger
sur l’importance de ce système dans les pays en voie de développement et plus particulièrement
pour l’agriculture paysanne. Les élèves se mettent en petits groupes pour jouer à un jeu de rôle.
Dans chacun des groupes, l’un des élèves endosse le rôle du paysan demandeur d’un prêt et l’autre
le rôle du banquier. Le reste du groupe se divise en deux et doit réfléchir aux arguments censés
convaincre l’autre partie. Une fois les arguments trouvés, le jeu de rôle peut commencer et les
deux parties négocient. A la fin, normalement, l’une des parties (le paysan ou le banquier)
l’emporte. Après le jeu de rôle, la classe se réunit et chaque groupe fait part de ses observations et
du résultat constaté. L’échange en classe permet de formuler et de faire prendre conscience de la
difficulté pour les paysans des pays en voie de développement d’accéder à un prêt bancaire, même
de faible montant, et de bien identifier quels en sont les obstacles et les enjeux que ce financement
représente pour l’agriculture paysanne.
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable? » 19
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système
alimentaire durable? »
Le microcrédit solidaire, qu’est-ce que c’est ?
Depuis presque vingt ans, la microfinance est sortie du cercle des initiés pour faire des
apparitions ponctuelles dans les grands médias. De plus en plus de gens ont entendu parler du
microcrédit, ou de la microfinance, ou de la Grameen Bank, cette banque des pauvres créée
par un économiste Bangladeshi, le Pr. Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix en 2006.
Cependant, le plus souvent, la notion reste floue.
D’où ça vient ?
La Grameen Bank a été fondée par l'économiste Muhammad Yunus qui, en 1976, révolté par
le taux d'usure pratiqué par les banques indiennes, lance le programme Grameen en prêtant
lui-même 27 dollars à un groupe de quarante-deux femmes d'un petit village du Bangladesh
afin qu'elles créent leur propre activité économique. Ce sera le début de l'aventure de la
Grameen Bank, premier organisme financier au monde à prêter de l'argent aux personnes
insolvables pour qu'elles puissent lancer elles-mêmes leur propre micro-entreprise. La
Grameen Bank a permis de transformer la vie de millions de pauvres non seulement au
Bangladesh, où 10 % de la population en bénéficie, mais également dans le monde.
Aujourd’hui, le microcrédit se pratique dans une centaine de pays, par environ 4 000
organismes d'aide au développement ou d'insertion sociale à travers le monde. Il s’adapte à
toutes les cultures.
L’inclusion financière
La microfinance vise à permettre aux exclus du système bancaire d’accéder à des services
bancaires comme le crédit, c’est-à-dire au prêt d’une somme d’argent contre remboursement
avec intérêts. Le champ d’action de la microfinance s’est par conséquent étendu dans des pays
peu bancarisés comme la plupart des pays d’Afrique où moins de 20 % de la population
dispose d’un compte en banque. De multiples raisons expliquent pourquoi la majorité n’a pas
accès aux banques :
• Les montants en jeu (besoins de crédit ou possibilités d’épargne) : le plus souvent, ils sont
trop faibles pour intéresser les banques qui ne savent pas les gérer de façon rentable.
• L’éloignement : en Afrique notamment, où les densités de population sont faibles et les
réseaux bancaires peu décentralisés, l’éloignement est un frein important.
• Des obstacles culturels qui rendent difficile l’interaction entre les banques et une majorité de
la population : une population analphabète se retrouve face à la complexité des formulaires
administratifs des banques ; les personnes instruites ont un certain « complexe de supériorité »
par rapport aux personnes analphabètes qui ne se sentent pas à l’aise dans les banques.
Le microcrédit est destiné aux pauvres, aux exclus des systèmes bancaires traditionnels,
généralement des femmes dans l’extrême pauvreté. Les bénéficiaires reçoivent une somme
modique pour démarrer une activité génératrice de revenus: petits commerces, élevage,
couture, productions diverses, transformations des matières premières, etc. La durée du prêt
est assez courte, de l’ordre de 12 à 18 mois, le taux d’intérêt est fonction de l’activité
pratiquée. Le prêt est accompagné et rigoureusement encadré. Chaque emprunteur fait partie
d’un groupe solidaire. L’épargne est souvent obligatoire pour constituer un capital en fin de
prêt et ainsi parvenir à l’autonomie.
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable? » 20
ARTICLE DE PRESSE :
LE MICROCRÉDIT, LE CAPITAL DU DÉVELOPPEMENT, PUBLIÉ PAR LE SERVICE D’AIDE ET DE LIAISON.
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable? » 21
Exemples :
« Nyirabakene vit à Buliza. Pour nourrir ses quatre enfants (qui ne pouvaient plus aller à
l'école par manque d'argent) et son mari, infirme, elle devait gagner sa vie en cultivant des
champs pour des tiers. Elle a obtenu un crédit de 15 € pour faire le commerce du sorgho.
Aujourd’hui, elle a remboursé l'intégralité du crédit, ses enfants sont retournés à l’école et
elle peut faire soigner tous les membres de sa famille. Avec son affaire, elle gère un capital de
37 € et a épargné 5,50 €. Les voisins viennent maintenant cultiver ses champs moyennant un
salaire. »
« Abdou est coiffeur. Il ne pouvait pas s’acheter de tondeuse. Au crédit de 15 €, il a ajouté
5,90 € pour s’acheter une tondeuse. En faisant deux marchés par semaine, il gagnait 18 € par
mois. Il emprunta 15 € à son voisin pour se procurer un vélo d’occasion afin de pouvoir
faire cinq marchés par semaine. Il remboursa tous ses crédits et ses revenus s'élevèrent à
32,64 € par mois. Il s'acheta un générateur pour utiliser son propre courant et en louer aux
autres coiffeurs. Cela lui permet aujourd'hui de gagner mensuellement 121,65 €. »
Le crédit repose sur la confiance
L’idée de proposer un crédit à des populations pauvres peut choquer : il paraît plus normal
de donner, surtout quand on prend conscience de la différence de niveau de vie n’est pas le
manque de compétences qui fait que les pauvres sont pauvres, c’est le manque de confiance
qu’on leur accorde. par rapport aux Occidentaux. Mais le crédit est plus respectueux de la
personne qui est en face, quand elle est en situation de pouvoir rembourser. Le crédit permet
de rester dans une relation d’égalité alors que le don crée un déséquilibre et induit une
relation d’obligé à donateur.
Le microcrédit n’est pas une forme d’assistance aux pauvres. C’est pour eux une opportunité
de prendre leur vie en mains et de sortir de la pauvreté par leurs propres efforts. Ce
Grâce au microcrédit, 3 emprunteurs sur 4 sortent de la pauvreté et ce définitivement.
Obtenir un microcrédit, c’est ouvrir la porte à l’espoir. Le microcrédit s’avère être un
instrument efficace dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Son taux de remboursement de
98 % est supérieur au taux de remboursement des emprunts dans les banques
traditionnelles. Grâce au microcrédit, trois emprunteurs sur quatre sortent définitivement de
la pauvreté. Pour que la microfinance ait un impact fort sur le développement, il est
important qu’elle augmente encore le nombre de personnes qui ont accès à ses services.
Source : « Le microcrédit: le capital du développement », publié par le Service d’Entraide et
de Liaison (SEL), www.selfrance.org
1. Le paysan :
Vous êtes un père de famille qui vit dans un pays du Sud. Vous vivez dans un village un
peu éloigné et vous possédez un champ. Parmi les deux zébus que vous élevez, l’un est gravement
malade et sa santé est compromise. Vous avez absolument besoin de le remplacer, sous peine de
perdre des revenus que vous aviez destiné à l’éducation de votre fille, qui âgée maintenant de 6
ans peut aller à l’école. Vous avez besoin d’environ 200 euros pour financer cet animal et n’en
avez pas les moyens. Vous décidez donc d’aller chez un banquier de la région, situé à une trentaine
de kilomètres, et de demander un microcrédit. Votre cousin, qui travaille dans un hôpital comme
médecin, a réussi à obtenir un prêt il y a trois mois pour financer l’achat d’une mobylette. Votre
voisin, fils d’un grand commerçant de la région a également pu obtenir un financement pour
l’achat de machines dans son atelier de menuiserie. Vous pensez donc que la situation économique
n’est pas en votre défaveur et qu’il vous sera possible de recourir à un prêt auprès de votre banque.
Vous êtes prêt à négocier un prêt de 150 euros, sachant que votre cousin peut vous prêter les 50
euros restant, mais uniquement dans le cas où vous n’auriez pas d’autre choix.
2. Le banquier :
Vous êtes un banquier. Vous venez tout juste de prendre vos fonctions dans une région
peu développée. Ici, quelques habitants ont réussi à créer leurs propres commerces grâce à des
prêts. Cependant, à cause de quelques retards de remboursement, votre nouveau patron vous
interdit d’accorder un crédit à des populations insolvables. Il vous déconseille les femmes, les
paysans et l’accord de prêts de trop faibles montants. Il vous indique que si ces cas se présentent et
que les clients commencent à négocier, il faudra alors tricher sur les taux d’intérêts et les élever à
40%. Pour vous convaincre, il vous informe que sur ces 40% d’intérêts, 25% vous reviendront
directement. C’est une chance à saisir pour vous, votre salaire est assez bas et vous aviez prévu
d’acheter une maison dans les années à venir.
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable? » 22
JEU DE RÔLE : « LA NÉGOCIATION »
Etape 2 : « Quelles alternatives pour contribuer à un système alimentaire durable? » 23
QUELQUES DÉFINITIONS.
LA MICROFINANCE ET LE MICROCREDIT
La microfinance est l’offre d’un ensemble de
services financiers (microcrédits mais aussi épargne,
transferts, …) à des catégories de population
généralement exclues du système financier classique
ou formel. Ce système se caractérise par une
certaine souplesse dans son fonctionnement.
Le microcrédit désigne un prêt de faible montant
destiné à des personnes exclues du système bancaire
traditionnel en raison de leurs faibles revenus, de
leur insolvabilité ou de leur statut professionnel
(exemple des agriculteurs). Les bénéficiaires des ces
prêts peuvent alors développer des microprojets et
des activités rémunératrices. Les taux de
remboursement très élevés et la réussite les projets
mis en œuvre ont participé au succès du
microcrédit et sa multiplication dans les pays en
voie de développement
LE MICROCREDIT SOLIDAIRE
On peut parler de « microcrédit solidaire » lorsque
le microcrédit accordé permet de sortir d’une
situation de pauvreté et d’exclusion. Les paysans
notamment sont dans l’impossibilité de demander
ou d’obtenir un prêt bancaire classique ni même
d’accéder à une institution financière. Cette
situation s’explique en partie par le milieu rural, la
dépendance des revenus agricoles aux fluctuations
des prix et au climat et la nécessité de fournir aux
banques de solides garanties. Le microcrédit
solidaire se caractérise donc par une confiance
accordée aux paysans et le soutien de leur volonté
d’entreprendre et de réussir un projet.
L’INCLUSION ET L’EXCLUSION FINANCIERE
L’inclusion financière désigne l’accès aux
« services financiers de base » : un compte
courant, une assurance, une épargne, un crédit,
… Il s’agit d’un enjeu important pour le
développement puisqu’il fait écho au principe
d’inclusion sociale. En effet, l’accès à ces
services financiers entraîne la possibilité pour
les populations de bénéficier d’autres services
comme la santé, l’éducation, le logement,
l’emploi. C’est donc un véritable enjeu dans les
pays en voie de développement. Cependant,
même les pays développés sont parfois
confrontés à l’exclusion financière. Près de 2,5
milliards d’individus dans le monde sont exclus
du système de banque classique. Ces
populations sont rejetées pour diverses
raisons : profession, manque de garantie,
genre, microcrédit de faible montant, régions
rurales et/ou éloignées, …
A la découverte de Zebunet :
Après une introduction au principe du microcrédit solidaire, il est intéressant de
voir un exemple concret de sa mise en œuvre. A l’aide du site internet de Zebunet
(www.zebu.net), les élèves prennent connaissance de l’action et des projets d’appui de l’ONG.
L’objectif ici est de montrer aux lycéens le succès du microcrédit mais aussi de les inciter à agir à
leur échelle.
La coordinatrice projet de Zebunet ou l’un des bénévoles de l’association pourra
intervenir afin de présenter l’association et ses projets en détail. Les élèves pourront poser des
questions et demander des conseils pour la mise en œuvre du plan d’action.
Les élèves effectuent ensuite par groupe de deux ou trois des travaux de recherche
et présentent un des cinq pays dans lesquels intervient Zebunet en insistant sur certains points :
l’économie, les causes de la précarité, pourquoi Zebunet s’est investi dans ce pays, … Les exposés
pourront se dérouler devant la classe chaque semaine et se présenter sous différentes formes. Ils
peuvent être présentés par exemple sur de grands panneaux qui seront par la suite exposés au sein
de l’établissement scolaire. Mais cette activité peut aussi donner lieu à une production écrite et
illustrée par chacun des groupes, qui sera publiée dans un « journal ». Ce dernier pourra être
diffusé au lycée, pour commencer à sensibiliser d’autres élèves et professeurs et même publié sur le
site internet de Zebunet. A la fin de chaque exposé, l’enseignant invite les élèves à poser des
questions et à échanger leurs points de vue.
Etape 3 : Un exemple d’action concrète en faveur de la sécurité alimentaire : l’ONG Zebunet. 24
Etape 3 : Un exemple d’action concrète en faveur de
la sécurité alimentaire : l’ONG Zebunet.
Définir un plan d’action :
L’objectif premier de ce parcours pédagogique est d’aider les jeunes collégiens,
dans le cadre de leurs programmes scolaires, à bien comprendre les enjeux du développement, et
de les sensibiliser au problème de la précarité alimentaire. Cependant, un second objectif consiste à
montrer aux élèves qu’il leur est possible de s’engager dès aujourd’hui et de contribuer à un projet
concret. Dans cette optique, Zebunet invite les enseignants à proposer aux élèves de souscrire à un
Plan d’Epargne Animal (PEA) et de mettre en œuvre, préalablement, un plan d’action pour
obtenir le financement nécessaire.
Afin de réunir le plus d’idées possibles, l’enseignant demande aux élèves de discuter
en petits groupes des initiatives qu’ils souhaitent mettre en place et des moyens dont ils disposent.
Ils répondent ici à la question « comment trouver de l’argent ? ». Il peut ensuite constituer une
« boîte à idées » dans laquelle chaque groupe dépose ses principales idées. L’enseignant évalue
ensuite les différentes propositions et en retient quelques-unes. Les élèves organisent un plan
d’action précis en fonction des moyens choisis et formulent leur engagement. Ils réalisent ensuite
leurs actions de façon concrète. Parallèlement, toute la classe symbolise son action et sa motivation
dans un certificat d’engagement.
Remarque: Lors d’une souscription à un PEA (Plan d’Epargne Agricole), les adhérents doivent
choisir entre le statut de donateur ou celui d’investisseur*. Dans ce cas précis, et étant donné que le
remboursement du prêt se fera sur période qui dépasse la durée de l’année scolaire que
l’enseignent passera avec sa classe, nous n’envisageons la réalisation du projet que sous le statut de
donateur. En tant que donateur, l’adhérent renonce définitivement au remboursement du montant
prêté et en fait don à l’association Zebunet qui, à l’échéance du PEA, le réinjectera dans d’autres
projets de microcrédit et d’appui agricole. L’adhérant reçoit un reçu fiscal en échange du don.
* Voir les détails sur le site internet www.zebu.net, dans la rubrique Comment ça marche? >
Conditions générales > III. Souscription d’un Plan d’Epargne Agricole.
Etape 4 : Agir en tant que lycéen à notre échelle ? C’est possible ! 25
Etape 4 : Agir en tant que lycéen à notre échelle ?
C’est possible !
Etape 4 : Agir en tant que lycéen à notre échelle ? C’est possible ! 26
Nous, les élèves de la classe de ………………………………………………………, nous engageons à mener à bien ce projet permettant à une famille de
………………………………..…………. (pays) à acheter à crédit un/une …………………..………………….. (animal).
Description du mode d’action choisi:
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………..
Moyens à mettre en œuvre pour sa réalisation:
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….……………….………………………………………….
Somme à atteindre: Objectif temporel:
…………………… euros …………………… (date limite)
Signatures des adhérents:
Certificat d’engagement de la classe
Bilan :
Les actions de la classe une fois menées, les élèves dressent un bilan général et un
plan de financement. Ils élaborent ensuite le projet en choisissant un plan d’épargne animal, en
fonction des sommes réunies : quels animaux, combien, dans quels pays ? Ils peuvent recourir à un
vote organisé en classe afin de trouver un projet final. A l’aide de l’enseignant et si nécessaire d’un
bénévole de Zebunet, ils souscrivent à un PEA.
Pour rendre compte de leur projet, les élèves rédigent un article sous la forme d’un
compte-rendu de l’action menée destinée à la publication sur le site internet de Zebunet. D’autres
supports, précédemment citées peuvent également être utilisés : reportage-vidéo, conférence,
exposition ou encore la publication d’un article sur le site de Zebunet. Il est important que les
élèves finissent par cette étape, afin de poursuivre leur rôle de sensibilisation et d’inciter d’autres
lycéens à s’engager.
Etape 5 : Bilan des actions menées. 27
Etape 5 : Bilan des actions menées.
ANNEXES 28
4. ANNEXES
Annexe 1 : Programme scolaire 2nde
– Extrait du Bulletin Officiel
pour le programme d’histoire-géographie.
ANNEXES 29
4. ANNEXES
Annexe 2 : Programme scolaire Terminale – Extrait du Bulletin
Officiel pour le programme d’histoire-géographie.
Péniche India Tango
Port des Champs-Elysées
75008 Paris
Tél. : 01 40 70 05 46
www.zebu.net
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