PROLOGUE - Freeebsables.free.fr/Etudes/Jean 1.pdfMontrer la divinité du Christ. Le prologue veut montrer que l’homme Jésus est le dédoublement de Dieu. En fait, il y va fort,

Etude de Jean 1 Page 1/32

PROLOGUE

Le genre littéraire :

Le mot prologue : Dans la littérature grec ou latine, le « pré-discours » est utilisé

pour introduire une œuvre. Utilisé dans le théâtre ou en rhétorique. Il a pour

fonction d’instruire sur le but de l’œuvre et de comprendre la thématique. Donc

il ne s’inscrit pas dans un rapport chronologique avec le texte. Un prologue est

un peu comme un petit résumé qui explique brièvement ce qui va être expliqué

de façon plus détaillé par la suite. Il se trouve contenu entre les v.1-18 du

chapitre 1. C’est le résumé de la Bonne Nouvelle, la Parole a été faite chaire.

Le but est d’offrir une inclusion dans le texte entre 1.1 et 20.28 pour affirmer la

divinité de Jésus.

En fait, il sert à mettre en bouche en donnant un condensé de ce que l’on va

trouver en développé dans l’Evangile. D’où l’importance du prologue. C’est

l’essence de la méditation de Jean.

Qu’est-ce que Jean essaye de prouvé d’après vous en commençant son Evangile

différemment que les autres ? A qui s’adresse-t-il ? La façon dont Jean rédige le

prologue a un but, ce but s’inscrit dans le projet du livre. Quel est ce but ?

Montrer la divinité du Christ. Le prologue veut montrer que l’homme Jésus est

le dédoublement de Dieu. En fait, il y va fort, il met tout son poids pour montrer

que Jésus est Dieu.

Peut-être rappelé que la notion de mort et de crucifixion est absente de ce

prologue. Il est intéressant que Jean dans son prologue ne s’intéresse qu’a la

descente de Jésus sur terre, et non à sa remonter à la droite du Père. C’est-à-dire

principalement à l’incarnation. Pourquoi ?


PLAN

Je vous présente deux sens de lecture du prologue.

1) Le chiasme :

Le premier est le principe du chiasme. C’est un précédé oriental courant dans le

judaïsme. Le but est de mettre au centre du texte ce qui est important.

Dans Jean, l’histoire que rapporte l’Evangile ne débute pas comme dans les

synoptiques par l’histoire humaine de Jésus. Mais au moyen d’une construction

très travaillée, faite de plusieurs parallélismes, elle nous révèle la relation

éternelle entre le Père et le Fils-Logos (v.1-2//18).

Il est définit comme Créateur, vie et lumière (v.3 et5), comme révélateur, grâce

et vérité, qui nous comble par des richesses que la loi ne pouvait nous donner

(v.16 et 17).

Jean-Baptiste en a été le témoin devant les hommes (v.6-8//15).

Car la lumière est venue dans le monde pour y faire resplendir la gloire de Dieu

(v.9-10//14).

Rejeté par les siens, certains pourtant l’on recueilli (v.11//12)

Et le verset central, leurs privilège et de devenir enfants de Dieu (v.12-13).

2) Structure en 3 parties :

v.1-4 : La Parole éternelle/prologue dans le prologue/prélude dans le ciel, on

peut dire aussi l’activité primordiale du Logos

v.5-11 : La Parole rejetée (l’incrédulité)/ Le cadre historique avec JB,

l’incrédulité

v.12-18 : La Parole reçue (la foi)/ La confession de ceux qui croient/

l’incarnation comme point de départ à la foi

Godet remarque que les v.5 puis v.12-13 serve de jonction entre les parties. Le «

dé » du verset 12 le pousse à faire débuter la troisième partie au v.12.


Et on peut remarquer que cela renvoi toujours à introduire le Christ comme étant

là avant historiquement.

Ca offre la qualité de mettre en relief l’idée centrale qu’est l’incarnation du

Logos. Il était nécessaire que le Logos s’incarne pour entrer en relation avec

l’homme.

Fréderic Godet voit dans cette structure en trois grandes parties, celle qui va être

reprise au cours du livre. Présentation du Logos, incrédulité au sein du peuple le

mieux préparé, célébration de la foi pour ceux qui reconnaisse le Logos incarné.

Mais aussi on passe du style descriptif v.1-13 avec la troisième personne du

singulier, au style confessant v.14-18 avec l’emploi de la première personne du

pluriel. A partir du moment où la foi dans le logos est proclamé, on passe au

style confessant.

De plus, une césure se voit aussi entre 1-13 et 14-18 par le début qui prend au

v.1 le mot logos repris au v.14 signalant ainsi un nouveau développement. Le

Logos est éternel (v.1), et (v.14) le logos devient chair.

On voit donc deux grandes sections, la première formulant l’origine et la portée

universelle du Logos, et la deuxième où on se l’approprie de façon confessant.

Et dans la première partie, il y a aussi deux parties 1-5 et 6-13.

1-5 dit l’origine du Logos (auprès de Dieu) et son rôle révélateur. Style

poétique.

6-13 donne le cadre historique (style narratif), et il prépare l’introduction à la

deuxième grande section en faisant intervenir les croyants (12-13) ce qui permet

d’opérer la transition avec les versets suivant.

La structure :

- Le dernier mot d’une proposition est repris par le premier mot de la proposition

suivante.

v.1 : Logos-Logos-Dieu-Dieu-Logos

v.4-5 : Vie-vie-lumière-lumière-ténèbres-ténèbres


LECTURE SUIVIE :

LE PROLOGUE DANS LE PROLOGUE (v.1-5)

v.1-2 :

Ces deux versets sont orientés vers le commencement. Le lecteur est renvoyé

vers l’origine de toutes choses. Ca renvoi bien sûre a Gn1.1. La personne de

Jésus est donc mise en relation avec le Dieu du judaïsme, avec le Créateur, le

fondement de la vie.

Mais il y a une différence majeur, si Gn1 parle de la création du monde, Jn1

remonte plus loin, il parle du commencement avant le commencement. Ca ne

parle pas du rapport de Dieu avec l’humain, mais du rapport existent au sein

même de l’Etre divin. Le Genèse se contente de raconté les origines des choses

créées, Jean dépasse ce cadre.

Le vrai commencement n’est la création de l’univers. En fait, le début du temps

et de l’espace n’explique rien, mais bien au contraire, cela demande une

explication. Le vrai commencement est hors du temps. Le Christ est la source

éternelle de la vie. Et puisqu’il dépasse le cadre du temps et de l’espace, il est le

commencement.

Ainsi le logos est inséparable de Dieu car Dieu lui-même. Ainsi le logos est une

façon même dont Dieu se manifeste.

Le terme logos renvoi a plusieurs origines :

Dans le judaïsme on peut penser à la théologie de la création exprimé par le

texte de sagesse (pro8), à l’œuvre de Philo. Ca renvoi à la sagesse qui a créé le

monde (pro8.23-26 ; et Sir acide). C’est le Logos-sagesse qui nous explique

Dieu.

C’est à la fois la pensée et la Parole, dans le sens l’expression même de Dieu.

Mais aussi à la compréhension philosophique grecque. C’est un terme à mettre

en lien avec la divinité et qui exprime la relation de la divinité au monde. Mais

Jean garde quand même une autre compréhension que la compréhension

grecque. Par cette expression, Jean s’adresse d’un côté aux stoïciens qui


voyaient dans le logos une espèce d’âme du monde, mais de façon

impersonnelle.

Ensuite, dans le lien qui unit Dieu et le Logos, on voit Dieu qui souhaite se

communiqué (Logos). Donc Dieu veut entrer en relation, et il le fait par le

moyen de l’incarnation de Jésus. Le v.1 nous montre à la fois le lien qui les unis,

et la distinction de personne. Mais cette distinction dans la divinité s’explique

par le fait qu’ils sont un, mais la différence est que le Logos donne un moyen de

révélation concernant Dieu. Il est le visage qui rend Dieu présent, le moyen de

communication. Il n’est pas une partie du Père, ni un autre Dieu puisqu’il n’a

rien qui soit à lui, mais il est même substance que le Père. Ce texte est très fort

car il nous fait entrer dans l’intimité du Dieu Trinitaire comme source de la

création.

« Au commencement était la Parole » : L’idée que Jean veut faire ressortir,

c’est celle de l’éternité du Logos.

« La Parole était avec Dieu » : Le mot grec « Pros » ne doit pas être compris

comme « méta » dans la société de, ni « Sun » dans l’union avec, ni « en » dans

le sein de, ni « para » auprès de. Elle note plutôt l’orientation, la tendance, la

direction, le mouvement morale. Son aspiration tendait à Dieu. A

comprendre dans le sens d’une étroite communion personnelle. Sans doute

écho du pluriel de la Gn1.26. Elle était unit à Lui dans un seul et même

projet. Il montre l’unité d’essence, mais la distinction des personnes. De plus,

utiliser une proposition de mouvement (pros) avec un verbe de repos (était)

montre que cela se passe dans une essence. On voit que cela est clair pour Jean

car au v.18, il substitut le terme Fils à celui de Logos, et celui de Père à celui de

Dieu. Cela montre qu’on ne parle pas de chose abstraite, mais d’être physique.

Elle révèle l’unité de Dieu. A la plénitude de vie appartient donc l’existence

d’un Etre éternel comme Dieu, personnel comme lui, Dieu comme lui ; mais

dépendant de lui, aspirant à lui, ne vivant que pour lui. C’est cet être que

Jean nous présente en parlant de Jésus. Ce n’est pas une révélation ad extra

(tourné vers l’extérieur, vers le monde pour révéler Dieu) mais ad intra

(tourner vers l’intérieur, vers Dieu lui-même). Le Logos ne révèle Dieu au

monde qu’après s’être plongé en Dieu.

Qu’est-ce que ça nous apprend de voir qu’il est déjà tourné vers Dieu avant

d’aller dans le monde ? Pour l’évangélisation ? La vie de l’Eglise ?


Et comment nous on peut se tourner vers Dieu ?

« La Parole était Dieu » : deux Personne en Une.

Le v.2 montre que l’identité de Jésus ne vient pas du monde visible, mais le

précède. Il vient d’auprès de Dieu, distinction d’avec le monde de façon

immémorial (au commencement, en archè). Il montre que celui qui va un jour

jaillir dans l’histoire précède lui-même l’histoire.

Ce verset permet d’expliquer le rôle du Logos Créateur qui va lui être attribué au

v.3.

v.3-5 : Ces trois versets sont orientés vers l’incarnation.

Le v.3 articule en quittant la sphère de la relation intra divine pour montrer que

Dieu entre en relation avec le monde. C’est par Lui que tout a été fait. C’est par

Lui que le monde peut entrer en relation avec Dieu. En le montrant comme

créant la création, il montre par là qu’il peut lui apporter la rédemption.

L’œuvre de la création lui est attribué. Christ étant le rayonnement de Dieu ad

extra.

Le « toutes choses » montre qu’il s’agit de l’universalité la plus large possible,

et non pas une partie seulement (toutes les choses). Toute la splendeur et la vie

de l’univers ne trouve sa source qu’en Dieu. Ce qui a existé était vie grâce à lui.

De plus, la formulation et dite une fois de façon positive, puis reprise une

deuxième fois de façon négative. C’est une construction johannique. Elle a pour

but d’exclure tout doute. Jean veut montrer que le monde n’est pas fait de

matière à la base, mais il veut montrer que tout a été fait de cette Etre intelligent

à la base.

En fait, dans la logique du salut (v.14) que Jean est en train de développé dans

ce prologue, Jean veut faire comprendre que celui qui est le Sauveur est celui

qui est l’agent de la Création. Cela montre que la rédemption apporté par Jésus

vise la création entière. C’est pourquoi, Dieu a voulu se manifester ici-bas

directement en tant que Dieu fait homme par l’intermédiaire du Verbe. C’est lui

dont parlait à leur façon l’ensemble des prophètes de l’AT.


Le Verbe a éclairé tous les hommes, même ceux qui ne connaissait pas Dieu.

Son ministère dépasse donc par l’attente qu’il y a dans le cœur des hommes

l’ensemble de la révélation contenue dans la création. Mais ce Verbe, Fils et

Parole de Dieu définitive, complète de Dieu est venue rendre témoignage pour

Dieu par sa propre existence, un devenant un homme semblable à nous.

Le temps employé montre que tout ce qui est actuellement en place l’est par Lui.

Cela révèle que le monde créé reste le principe de sa conservation et de son

développement ultérieur, physique et moral.

Ca affirme que le monde est la création du Logos et le demeure malgré

l’existence de ténèbres. Donc Dieu ne s’est pas retiré.

L’affirmation de l’incarnation lutte contre la vision gnostique. Le monde est

bon, il est dans le projet de Dieu.

v. 4 : La présence divine dans le monde est présentée par deux métaphores

positives Le logos comme vie et lumière du monde. Il montre par-là que de tout

temps, l’humain a été dépendant de Lui.

La vie est ce après quoi l’homme aspire. Vie de plénitude, heureuse. Idée de

création bonne, Eden sans la mort. S’oppose à la mort, au péché, maladie,

séparation. La vie : C’est un des thèmes majeur de Jean, surtout dans sa façon de

décrire le salut. L’amour donne la vie car il est le seul vraiment vivant, seul il ne

périt jamais. C’est donc en Christ seul qu’est la vie.

Ou peut-on trouver la vie ? Dans et par le Logos (v.4a). L’emploi de l’imparfait

(était) montre le coté durable de cette vie.

Cela montre aussi que la vie ne vient pas des mérites humains (travail, argent)

mais elle est propriété de Dieu.

Pour la lumière, cela permet de montrer le chemin, la possibilité de s’orienter.

Sans lumière, dans les ténèbres, l’homme est perdu. La lumière un terme riche

qui exprime sainteté, connaissance de soi comme dépendant de Dieu. C’est la

révélation de Dieu. Thème important chez Jean.

L’expression « des hommes » montre qu’elle n’est pas réservé qu’a un petit

groupe mais pour tous les êtres humains.

Le monde après avoir reçu son existence puise sa vie de Lui. C’est en

communion avec le Logos que l’on peut puiser la force nécessaire à son


existence. Nous ne sommes pas abandonner à nous même après la création, mais

nous continuons à tirer de Lui la vie, le progrès, l’intelligence.

v.5 : La lumière brille dans les ténèbres.

C’est un verset de transition : On remarque une transition entre le v.4 et le v.5.

On passe de la présentation au rejet.

Le fait que la lumière brille est bien sûr un lien avec l’incarnation. La venue du

Fils est là pour montrer le chemin.

Que sont ces ténèbres dans le monde plein de lumière créé et éclairé par la

Parole ? C’est l’assujettirent au pèche, c’est un lien avec la Genèse 3. Dès que

l’humanité s’est éloignée du Logos source de vie et de lumière, l’humanité a été

plongée dans l’obscurité morale. Pourtant, le Logos lui continu de briller (il

luit).

Il est venu apporter le bien moral annoncé au v.4 ici-bas parmi les hommes.

Le présent luit montre aussi que Jésus travail à dissiper ces ténèbres.

v.5b montre la façon dont cette lumière a été reçue dans le monde. Jean veut dire

que les ténèbres ne se sont point laissé pénétrer de la lumière qui luisait pour les

dissiper. Le mot ténèbres indique donc ici des êtres vivants et libres, l’humanité

corrompue. Cela expliquera le v.11, ont accueilli.

La venue du Logos révèle le monde humain comme sans Dieu. On ne peut

connaitre Dieu sans le Logos. C’est fort d’un point de vue évangélisation.

Ce Logos, lumière du monde apparait dans un monde plongé dans les ténèbres

du péché ; il y est méconnu et rejeté.


DE L’ACTIVITE DU BAPTISTE A L’ACCEUIL DU LOGOS PAR LE

CROYANT (v.6-13)

Le Logos et le Baptiste (v.6-8) : Second mouvement historique après le

commencement céleste. Il s’intéresse au commencement historique avec l’entrée

en scène de JB, dépeint l’incarnation puis l’accueil du croyant.

Il est rejeté malgré le fait que Dieu pris toutes les précautions (par JB) pour

prévenir un tel résultat.

Dieu se tourne vers le monde par l’intermédiaire du Logos.

L’histoire est celle de Jean : « Il y eut un homme » (v.6) puis « il vint » (v.7)

montre l’historicité du récit. L’incarnation est liée à un temps et un lieu défini,

parmi des personnages historique connu dans le cadre de JB, c.-à-d. l’histoire

d’Israël. Jean est présenté comme l’envoyé de Dieu. Donc il fait partie du plan

divin. Il est là pour donner du sens à ce qui suit.

On se souvient que l’apôtre Jean avait servi JB et que JB est celui qui l’a conduit

à Christ. Le nom de Jean n’est pas anodin, il signifie « Dieu fait grâce » et

montre le caractère de l’ère qui va s’ouvrir.

v.7 : Apres avoir introduit le personnage, Jean décrit son rôle. « Il vint » montre

un coté plus avancé que « parut » dans le v. précèdent. Cela parle de son

ministère.

Le rôle de témoin est intimement lié à la foi de JB.

La lumière a besoin d’un témoin, pourquoi ? Est-ce que le soleil a besoin d’être

annoncé pour savoir qu’il est là ? En fait, c’est car la lumière vient envelopper

de chair. Et dans l’état d’aveuglement dans lequel se trouvait l’homme, il était

nécessaire d’avoir un témoin. Le Verbe n’est pas venu avec éclat, il s’est fait

introduire dans l’histoire par une parole humaine, celle de Jean. Il était facile de

rejeté ce témoignage, et de fait, ceux qui devaient le recevoir n’ont pas accepté

de la recevoir. JB avait la fonction d’ouvrir, d’orienté les yeux de tous ceux qui

regardait l’AT vers la lumière. Un peu comme la personne qui prend le


projecteur est l’oriente sur le personnage centrale de l’histoire. Le but de JB

comme celui de Jean est un : 20.31 c’est que tous croit.

Il a le rôle de témoin (v.7), c’est un mot juridique qui laisse entendre qu’il va y

avoir conflit d’interprétation. Autrement dit, on se demande « Mais qui est ce

Logos, qui est Jésus ? ».

La première interprétation (v.7bc-8) comprend deux arguments : Il est la

lumière, cela renvoi au v.4-5. C’est sotériologique, il est celui qui crée et sauve

le monde. Le second argument est celui du témoignage qui appel à la foi (afin

que ceux qui croiraient). Donc le salut qu’offre Jésus ne s’obtient que par la foi.

« Tous » sont appelé à croire.

v.8 est exclusiviste. Jésus est la lumière, à l’exclusion de tout autre. JB n’a

pas de rôle dans le salut, mais uniquement celui de témoin. Cela sera repris dans

les v.19-28. Il est la véritable lumière, donc disqualifie toutes les autres. Il y a

l’utilisation du mot véritable. Sur 28 passages dans le NT, 23 appartiennent à

Jean, 9 dans l’Evangile, 4 dans la 1ere épitre, 10 dans l’Apocalypse. Il faut donc

comprendre véritable lumière comme celle essentiel par rapport aux autres

petites lumières d’ordre inferieur.

v.9-11 : L’impossible s’est réalisé, même les siens ne l’ont pas accepté. Jean

devait ouvrir à la foi, et pourtant, même malgré son témoignage, le pire s’est

produit.

L’expression « Lumière » n’est jamais employée pour Dieu dans l’AT. Elle est

là pour nous parler de la révélation apporté en Jésus par son incarnation.

Le verbe illuminer montre l’effet de cette lumière, et elle est orientée vers tous

les hommes. C’est donc une possibilité offerte à tous les hommes.

« En venant dans le monde » parle du Fils, elle ne s’oriente pas que pendant le

temps de son passage ici-bas, mais pour l’éternité « en venant (au présent) ».

« Eclaire tout homme » le Logos est ce que l’homme cherche dans son intuition

du bon, du beau, du vrai.


La manifestation du Logos dans le monde conduit à une situation de mise

en décision. Cela est développé dans les v.10-13.

v.10 : Il s’était assuré d’être connu du monde en le créant. Et pourtant, il n’est

pas reçu. En gros le v.9 dit que le Logos est venu dans le monde, mais le v.10

nous dit, mais en fait, il y était déjà depuis toujours. Le but est de faire ressortir

le coté contre nature de ce rejet. Ce rejet de la part du monde n’est pas

spécialement celui des juifs car il concerne l’incarnation.

Le monde est l’endroit où vient la révélation (10a), c.-à-d. la création (10b),

caractérisé par son incrédulité (10c). Le monde n’est pas étranger, mais créé par

le Logos. Le Logos n’abandonne pas son œuvre, ais il vient à elle pour

l’illuminer.

A l’époque où écrit Jean, il s’agit donc de cette minorité de témoin qui rende

témoignage à la lumière. Jean a bien en vue le fait que la lumière est bien

l’incarnation de Jésus.

La clarté qu’il projette est si grande qu’elle contraste avec l’ingratitude et

l’indignité du monde.

Mais le monde ne le reçoit pas. Au v.11 le monde est vu comme les siens.

v.11 : Même ceux qui devaient la recevoir l’on rejeté.

Les v.12-13 nous prépare a le venue de la troisième section car ils sont

l’antithèse des v. précédents. Ce sont des versets charnière entre cette

section et la suivante. Elle montre l’importance dans la foi dans la réception

de la Parole.

Les enfants de Dieu (v.12-13). Le refus du Logos n’est pas vu comme le dernier

mot. En recevant le Logos on reçoit le statut d’enfants de Dieu, c.-à-d. le salut

en tant que tel. L’acceptation se fait par la foi : « Ceux qui ont cru en son nom ».

Croire « en son nom » voici le moyen de le recevoir. Le nom comme essence de

ce qu’est la personne. Cela veut dire ceux qui s’en remettent à Lui. C’est-à-dire,

ceux qui accepte Jésus comme la Parole ultime de Dieu. Cela veut dire que les


autres religions ne peuvent connaitre Dieu. On le reçoit par la foi (ceux qui ont

cru) et alors on est enfant de Dieu (c a d le salut). Donc foi et salut vont de

paires.

Les nouveaux croyants ne sont plus juifs seulement, mais juifs comme non juifs.

Une fois le Messie rejeté par Israël incrédule, il n’y a plus désormais que

l’humanité, et en elle des individus croyant ou non. Il y a substitution de la foi

individuelle à la foi collective et nationale du peuple élu.

Ce logos confère a ceux qui l’ont reçus deux privilèges : Celui d’être enfant de

Dieu, et de par le fait, le pouvoir de participer à sa vie divine.

Le v.13 (pas de la volonté…) précise comment recevoir ce salut, pas par les

œuvres, mais par la foi. Pas de filialité humaine non plus (pas juif). La foi donc

est une pure grâce.

C’est de Dieu que l’on reçoit la filialité, donc la vie. Il faut l’action souveraine

de l’Esprit pour que nos yeux s’ouvrent. Démonstration dans l’Evangile de Jean

du Dieu trinitaire, présence de l’Esprit.

DE L’INCARNATION DU LOGOS A LA CONFESSION DE FOI (v.14-

18)

Même si l’apparition de la lumière n’a pas conduit Israël et l’humanité hors des

ténèbres, la mission n’a pas échouée. Il y a un peuple de croyant qui se détourne

des ténèbres pour se tourner vers la lumière.

v.14 : L’incarnation du Logos.

On passe du style déclaratif au style confessant. Le mouvement est amorcé par

le « nous » de la communauté croyante.

Il n’y a pas de vérité nouvelle apporté dans cette section, mais celle dite plus

haut concernant l’incarnation et la révélation est développé.

Le lien avec avant c’est que si la foi peut faire d’un né de la chaire un enfant de

Dieu, c’est grâce à la Parole faite chair.

Le mot chair signifie humain. Le terme de chair montre l’humilité totale de Dieu

qui est Esprit et qui accepte de devenir semblable à sa création en devenant


homme. La Parole est faite chaire pour être mieux comprise et aussi incarné la

vie, la souffrance et la mort afin de délivré ceux qui l’accepterait. En parlant de

Jésus comme homme, il s’oppose à ceux qui ne veulent réellement reconnaitre

l’incarnation. Jésus n’est pas resté Esprit, mais il s’est incarné, et encore

aujourd’hui, un homme règne dans le ciel. Cela détruit les conceptions qui

consistent à voir dans l’homme une chose qui n’est pas bonne.

v.14a : Le Logos devenu chair répond à la question qui était resté ouverte des

v.1-13 de savoir comment devenir enfant de Dieu. En fait, Jean nous fait

pénétrer plus profondément dans la révélation que l’on reçoit de Dieu.

On découvre plus précisément ce qu’est ce Logos.

« Devenir » montre un changement d’état, le mot chair n’est pas négatif, mais

montre la différence entre la nature divine et la nature humaine du Fils. Dieu

prend un visage d’homme en Jésus Christ. De plus, contre les doctrines gréco-

latines, ce n’est pas une divinisation de la chaire, mais Dieu qui devient chair.

« Il a habité au milieu de nous » montre le caractère historique. « Tabernacle »

renvoi a deux images, celle du tabernacle de l’AT et celle du corps comme tente

(2Co5.1-4). Donc tant la présence de Dieu au milieu de son peuple que celui de

la corporéité son maintenu dans cette expression.

Il a habité parmi nous. Littéralement « tabernacle » comme pour l’ancienne

alliance avec le Temple. C’est une allusion à la tente dans le désert où demeurait

pour un temps la présence de Dieu. En réalité, le Fils de Dieu fait homme est le

véritable Temple de Dieu au milieu de son peuple. C’est en lui que se trouve la

plénitude de Dieu.

Il a habité, « tabernacle », signifie qu’il s’est approprié la chair jusqu’au bout.

Ca a un sens cultuel. La tente est la résidence de Dieu lors de la traversée du

désert par les hébreux, elle est le lieu de la scheida. Ce mot tabernacle à la même

racine en hébreux que Scheida, la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Le « parmi nous » révèle la notion d’incarnation, mais avec un rapport

intéressant. Il signifie qu’Il est Co-humain avec nous. Le nous parle de ceux qui

croient, donc même nous. Tous ceux qui prête foi dans ces paroles.

Cela signifie que Jean affirme que comme pour ceux qui sont sous tentes

côtoient les autres sous tentes, Jean a pu côtoyer Jésus (cf1Jn1.1-3).

V.14b : « Et nous avons contemplé sa gloire » s’explique par la vision de ce

témoin oculaire. Certains comme Jean le suive car il l’on vu. Maintenant qu’on a

démontré que la Parole précède la création, on va montrer comment elle est


venue dans le monde. Dieu a pénétré le temps, l’Invisible est devenue visible,

l’Immortel s’est fait mortel ; Dieu s’est fait homme. La pensée de Dieu s’est

incarnée en Jésus-Christ.

L’incarnation est vue comme révélation, plus précisément, manifestation de la

gloire. Cette manifestation ce manifeste dans la chair. La gloire (doxa ou

scheida) est la présence divine.

Voici ce que l’on peut voir maintenant « gloire, grâce, vérité ».

« Une gloire comme celle du Père », il tire sa gloire du Père, il n’est qu’un avec

lui.

« Grace et vérité » comme il l’a exprimé par sa vie en pardonnant, guérissant,

assistant, … Au point même de se donner.

« Grace » révèle qu’il s’agit d’un don. « Plein » signale le caractère inépuisable.

« Vérité » par de la réalité divine.

v.14d : Il y a un lien entre Père et Fils unique. Proximité empreinte d’amour

entre Dieu et le Logos. Ensuite elle montre que la gloire du Dieu incarné révèle

la gloire du Père lui-même. D’où le besoin de révélation par le Fils.

Ainsi, Jésus vient nous chercher et nous introduit dans une situation inespérée et

hors de notre portée. Il nous donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu. Ainsi,

ceux qui était appelé n’ont rien reçu car il ne l’on pas acceptés. Mais même ceux

qui n’y avaient pas droit peuvent le trouver s’il accepte le Verbe qui précède la

religion mosaïque.

v.15 : Le Baptiste, témoin de la préexistence de Dieu.

JB le présente comme celui qui vient auprès lui, c.-à-d. comme supérieur à lui.

Mais cette supériorité s’exprime aussi dans le fait qu’Il était avant lui. C’est le

second témoignage de Jean (le premier était au v.6-8 comme témoin envoyé par

Dieu.

Jésus n’est pas seulement antérieur à Jean, il est le premier.

D’après vous, comment Jean le sait que Jésus était avant lui ? C’est déjà dans

l’enseignement de l’AT (cf.Es9.5 ; Mich5.1 ; Dan7.13-14). Mais aussi les textes

qui parlent de Jean, Mal3.1.

v.15 « certains » car on leur a rendu témoignage.


v.16-18 Certains par le témoignage de l’Eglise entière. Il y a donc un triple

témoignage en faveur du Messie. Ce qui veut dire que cette partie du prologue

apporte la démonstration de la certitude de la foi.

v.16 : Jésus-Christ, source de grâce.

Cela montre la portée sotériologique de l’incarnation. Elle nous ouvre à la grâce.

La plénitude de la présence divine s’accomplit dans le Christ incarné ce qui peut

nous ouvrir à une surabondance de grâce.

Le « nous » concerne là encore uniquement la communauté croyante et non le

monde qui l’a rejeté. « Nous avons reçu » montre que ce don est déjà reçu.

Grace sur grâce, alors que dans l’AT la grâce s’obtient au prix d’une œuvre,

mais ici c’est uniquement la foi en la Parole incarnée.

v.16 : Et tous ceux qui ont contemplé sa gloire, et ceux qui sans l’avoir vu oint

cru en Lui, nous avons reçu, du trésor inépuisable de sa plénitude, tout ce que

notre misère avait besoin, et grâce pour grâce, chaque bénédiction en préparant

et en amenant une autre, puisqu’en Lui, il n’y a plus de barrière entre Dieu et

nous, la grâce et la vérité se trouvant d’accord. La Loi trouve tout son sens par

Jésus.

Le v.16 décrit la grâce, le v.18 parle de la vérité, le v.17 réunit la grâce et la

vérité.

Ce prologue termine par un double commentaire. V.17 situe la signification de

Jésus dans l’histoire du salut.

Jésus et Moise. Contraste entre Moise et la loi, et Jésus. Cela renvoi à l’histoire

fondatrice de la révélation vétérotestamentaire. Cela montre la supériorité de la

révélation en Jésus. Le propre de la loi est de demander, le propre de la grâce est

d’offrir et de donner. La grâce c’est Dieu possédé, la vérité c’est Dieu connu et

les deux sont liés. Moise et l’AT offrait une Loi, mais n’offrait pas de solution.

Surtout lorsque le Temple est détruit. Mais elle conduit à l’attente espérant où

enfin, Dieu se chargerait lui-même de donner la solution. Ainsi, en Jésus,

l’amour qui n’existait pas sous la loi trouve rayonne par la grâce apportée en

Jésus.


En 17b, ce verset est la première fois où Jean fait intervenir le nom de Jésus-

Christ. Il nous a fait cheminer du logos (v.1) en passant par le Fils (v.14)

pour parvenir à Jésus-Christ (v.17). Il montre que tout l’AT pointait vers

Jésus. Il ne met pas en doute l’AT mais lui révèle son sens. La loi n’est pas le

don ultime. Le don parfait de Dieu est devenu présent par Jésus. Il n’est pas loi,

mais don de vie.

Jésus, exégète du Dieu invisible (v.18) : La révélation christologique comme

exclusive trouve tout son sens dans cette phrase. Elle est à la fin la conclusion du

prologue, mais elle introduit en même temps tout le reste du récit de l’Evangile

qui suit.

18a : Personne n’a jamais vu Dieu. La révélation par la création a ses limites.

Dieu ne peut pas être quantifié, il est fondamentalement autre que l’humain.

D’où le fait qu’il échappe à notre connaissance.

18b : Si Dieu est fondamentalement diffèrent et qu’Il veut se faire connaitre à

l’homme, il doit donc s’ouvrir à lui. Par l’incarnation du Logos préexistant, Dieu

se révèle aux êtres humains. Jésus est donc le seul médiateur.

18c : Jésus est celui qui révèle Dieu par son parler, par son agir, … Il est

traduction de Dieu pour être compris par les humains.

La vraie connaissance ne vient pas de la philosophie, même l’AT ne pouvait

nous amener à le connaitre pleinement. La vérité n’existe pas et n’a jamais

existé ailleurs qu’en Jésus Christ.

La relation intime avec Dieu est explicitée par « qui est dans le sein du Père ».

De plus, il y a des mots qui révèlent l’intimité/amour qu’il y a : « sein » n’est

pas anodin. Mais aussi le mot « Père ». Dieu Fils unique qui est « vers le sein »

du Père, il y a un mouvement qui montre que ce qu’il est entièrement tourné vers

le Père.

« Celui-là » à un sens exclusif. « Celui-là seul ».

Puisqu’il est Fils, c’est à bon droit qu’il peut être appelé la Parole, la volonté de

Dieu exprimée. Expression de la pensée divine, révélation suprême du cœur et

des intentions de Dieu à notre égard.

Personne ne peut voir Dieu, mais le Père de qui vient l’existence et tous les

existants et sans origine. Mais il désir se communiquer. Et Dieu se communique


lui-même dans celui qui est Parole-Fils. Dans celui qui est Parole unique, non

créé, pleinement d’essence divine.

Le v.18 introduit le v.19s.

Ce lien entre Dieu et l’homme, que vous recherchez dans la religion de l’idée,

nous la possédons, nous, chrétiens, dans celle de la réalité, de l’histoire : nous

l’avons vu, ouï, touché, ce médiateur céleste. Ecoutez et croyez ! Et en le

recevant, vous posséderez avec nous grâce sur grâce.

Ainsi, ce prologue nous invite à portée très attention à ce que va nous présenter

Jean dans les chapitres qui suivront. On voit donc clairement dans ces lignes la

puissance de la divinité éternelle de Jésus. Il est éternel.


Jean1.19-34

Qu’est-ce que vous évoque ce texte ?

D’après vous qu’est-ce que Jean essaye de faire en racontant cela maintenant ?

La question qui traverse toute cette partie concerne l’identité de Jésus. Elle au

centre du témoignage de Jean comme celle des premiers disciples. Il y a trois

témoignages donnés dans ce chapitre v.19, 29, 35 marqué par le terme le

lendemain.

Quelle structure : Comment est-ce que vous couperiez ce texte ?

Est-ce qu’il y a des choses jusqu’à 2.1 qui vous fait penser au récit de la création

? En lien aussi avec « au commencement ». 7 jours.

1ere partie : v.19-28. Jean rend témoignage de façon négative devant les

autorités juive // Le premier jour.

2eme partie : v.29-34. Jean rend témoignage de façon positive devant l’Israël de

Dieu // Le lendemain.

Le fait que les premiers disciples du Baptiste deviennent les premiers disciples

de Jésus assure la transition narrative avec la troisième partie.

3eme partie : 35-51. Rapporte le rassemblement des premiers disciples.

Le scenario débute par l’évocation de la mission de JB.

Le lien est à faire entre le prologue et le récit que nous trouvons.

Du prologue, on glisse délicatement vers l’histoire de JB.

De plus, les v.19-28 font écho aux v.6-8 ; et les v.29-34 aux v.15.


V.19-28 : Le premier témoignage : jour un.

Il est là pour rendre témoignage (v.19) ; on assiste à une enquête officielle (v.19,

22). Les v.19-26 forment une sorte d’interrogatoire. Le témoignage oculaire du

v.34 est solennel. L’intervention de JB intervient dans une atmosphère très

juridique.

Il y a des différences avec les récits des synoptiques. JB n’est pas associé à Elie ;

JB ne baptise pas Jésus ; ce n’est pas une voix du ciel mais JB qui annonce la

filialité de Jésus.

Les v.19-28 peuvent se structurer en 3 parties :

v.19-24 : Les prêtres et lévites interrogent JB sur son éventuel prétention

messianique.

V. 25-27 : Les pharisiens l’interrogent sur sa pratique baptismale.

P.q. est-ce qu’on a prêtre, lévite et pharisiens ? L’Evangile est un procès contre

leur incrédulité.

v.28 : Indication géographique.

1.19 : Débute par la mention d’un témoignage rendu. Les « les juifs » sont ceux

qui veulent auditionner JB. Ce n’est pas l’ensemble du peuple mais les autorités

officielles. C’est le pouvoir religieux représenté par les prêtres, les lévites et les

pharisiens. L’expression « les juifs » est significative chez Jean (68x alors

qu’elle n’est employé que 5 ou 6 fois chez les autres). Cela désigne soit les

habitants de Judée ou les juifs en général. Soit les responsables religieux hostiles

à Jésus. Dans les synoptique ont a des différences entres pharisiens, saducéens,

… Cela explique l’écriture de Jean après la chute de Jérusalem en 70.

A l’époque plusieurs juifs faisaient un rite semblable aux baptêmes dans le but

de purifier. Le but était de préparer la venue du Messie. Jean baptise ceux qui

veulent rectifier leur vie en marquant leur engagement par un rite visible. Il

baptise en vue de préparer la venue du Messie. Mais bien sure ce baptême de

Jean est faillible d’où le besoin de Jésus qui demandera a ses apôtres de baptiser

ceux qui s’incorpore à l’Eglise par l’Esprit qui peut changer les cœurs.


Les autorités se demandent : « Qui est cet homme qui se met à prêcher de sa

propre initiative ? »

« Qui es-tu ? » permet tout de suite de se poser la question de l’identité. Par JB

on se rend compte qu’on devra se poser la question de l’identité de Jésus.

v.20 : Plutôt que de saisir l’occasion de devenir célèbre, JB affirme ne pas être le

Messie.

Le terme de déclaration montre le coté témoignage, le cote fresque de l’épisode.

Messie : Celui qui a reçu l’onction, dans l’AT, roi, prophète et sacrificateur.

Jésus réunit les trois offices.

Le Messie est le nom que les juifs donnaient au Sauveur attendu. On parlait

aussi de la venue du prophète, mais on ne voyait pas clairement si le prophète

serait un autre Messie.

v.21 : On croyait aussi que le prophète Elie réapparaitrait avant la venue du

Messie (Mc9.11).

Elie : Mal3.23. Il fut enlevé au ciel à la fin de sa mission (2R2.11). Certains juifs

attendaient son retour juste avant la venue du Messie. JB dit qu’il n’est pas Elie

au sens matériel du terme. Mais Jésus affirmera qu’il accomplit bien la prophétie

de Mal3 comme type d’Elie (Mt11.14 ; 17.10-13). Animé du même esprit,

séparé les boucs et les brebis.

Mais on attendait le retour du personnage en chair.

Malachie avait annoncé la venue d’Elie comme préparation du grand jour

messianique. Et nous savons par le dialogue de Justin avec le juif Typhon que

d’après une opinion populaire, le Messie devait rester caché jusqu’à ce qu’il eut

été signalé et sacré par ce prophète.

Les juifs s’attendaient à ce qu’Elie reviennent avant le Messie (Mal4.5). Ainsi,

s’il n’était le Messie qui était alors Elie ?

Pourquoi est-ce qu’il leur dit non ? Il ne se comprend pas comme le Elie

littérale. Par son triple démenti, JB nie catégoriquement être le porteur du salut

promis.


Prophète : Dans le sens annoncé par Moise (Dt18.15 ou 18). Alors vient la

demande sur le Prophète. Mais JB le nie encore.

Certains aussi attendait le venue du prophète soit en le distinguant du Messie

(7.40-41), soit en le confondant (6.14).

v.22 : Alors il leur demande clairement de leur dire qui il est car ils ne veulent

pas rentrer à Jérusalem bredouille. Ceci conduit JB à répondre de façon positive

sur son rôle.

La réponse est celle-ci : L’Eternel est sur le point de paraitre pour manifester sa

gloire. Israël a donc le devoir de se purifier.

1.23 : La voix du Seigneur : Citation d’Es40.3 de la LXX. Mais quand on lit Es,

on se rend compte que la voix ne fait que préparer, le Messie arrive après

(Es.42.1s ; 49.1s ; 50.4s ; 52.13s). Et ce Messie tel un agneau donnerait sa vie

pour les péchés du peuple (53.7-8). C’est ce que JB rappel.

Il ne se présente pas comme un grand homme, mais juste comme une simple

voix. Ca montre beaucoup de son humilité, il montre qu’il n’est qu’un Hérault

qui ne renvoi pas à lui-même. La voix n’est pas destinée à être vue. De même,

on voit qu’il ne se présente pas comme une parole, mais comme une voix. La

Parole a besoin d’une voix pour se faire entendre. Il disparait pour ne laisser

plus que la place à sa voix.

La Parole est plus grande que la voix, mais nous aussi on peut être une voix pour

annoncer la Parole aujourd’hui.

Aplanissez le chemin du Seigneur : Que dit-il ?

« Le Messie vient, débarrassez vous de tout ce qui dans votre vie pourrait vous

empêcher de le recevoir et fin qu’il puisse régner. »

Le but d’une voix est quand même d’être entendu.

De plus, dans l’attente messianique, cela montre que Dieu donne de nouveau

rendez vous au désert au peuple qu’il se prépare.


1.24 : Les pharisiens sont agasse car JB ne fait pas partie des leurs. De leur

partie religieuse.

1.25 : P.q. baptises-tu ? : Diffèrent des ablutions. Peut se rapprocher du baptême

des prosélytes (païens ayant adhéré à la foi juive). Ceci montre qu’il invite les

descendants d’Abraham à revenir à Dieu à la manière des païens désirant se

convertir au Dieu d’Israël. Le baptême de Jean est donc précédé de la

reconnaissance de ses pèches, donc en vue de préparer un peuple propre pour la

venue du Messie. Il s’agit de la dernière occasion de contrition avant le

jugement.

Les pharisiens étaient conservateurs et n’aimaient pas que l’on mette en place de

nouveau rite. Mais s’il avait été Elie ou le Messie, son titre lui aurait permis

d’innover. Et la réponse de Job est direct, non et non.

1.26, 27 : Baptême d’eau, donc juste préparation. Il ne faut pas se tromper. Le

but était de symboliser le changement extérieur. Le baptême n’a pour but que

d’orienter vers Jésus, le baptême de JB n’a pas de valeur en lui-même.

Mais au milieu de vous il y a qqn… : Fait allusion à Jésus. Job oriente les

pharisiens en leur disant qu’il ne faut pas qu’ils se méprennent, il n’est pas ce

grand homme. Lui mérite la louange.

Il baptise d’eau pour montrer symboliquement ce que fera Jésus par son Esprit.

Donc même le baptême d’eau par Jan a pour but de faire connaitre l’œuvre

attendu que Christ accomplira.

Sa réponse peut se traduire, le Messie est là alors je baptise. Si le Messie est là et

que le baptême prépare sa venue, alors son action est justifiée. Ainsi il a le droit

de le faire.

Que vous ne connaissez pas : parle des opposants à JB.

1.27 : Je ne suis pas digne.

Jean n’est pas digne de baptisé Jésus. C’est la tache des esclaves. Même Jean

n’est pas digne de cela. Il y a une distance incommensurable entre JB et Jésus.


1.28 : Village à l’est du Jourdain, à na pas confondre avec celui sur le flanc du

mont des oliviers. Un peu comme nousilles Neufchâteau/neufchâtel. Dans

quelques manuscrits on lit « Beth Bara ».

Les foules n’avaient pas peur de faire des kilomètres en vue d’écouter ce

prédicateur.

La mention d’un lieu révèle bien que cette histoire s’est passée à un endroit

précis et connu.

De plus, le fait que cela se trouve au-delà du Jourdain montre la frontière

qu’Israël a dû franchir pour entrer dans le pays promis.

Bref la section se termine sur l’incrédulité des pharisiens.

Mais ce témoignage de JB ne peut rester qu’un témoignage indirect. Il y a

besoin d’un témoignage plus grand.

v.29-34 : Le deuxième jour.

Dans les lignes qui suivent, tout le témoignage est orienté sur Jésus. Tout autour

s’estompe, plus de délégation, pas de destinataire. JB n’a qu’un rôle, révèle

l’identité de Jésus.

Les v.29-30 montre combien JB est petit devant Jésus. Les v.32-34 parlent de la

vision.

1.29 : Voici l’Agneau. C’est le lendemain de l’évènement avec les pharisiens.

Jésus est le Serviteur de Dieu annoncé par les prophètes, celui qui devait se

sacrifié pour ses frères.

Cela réunit plusieurs symboles. Dans l’apocalyptique juive il doit délivrer le

peuple de Dieu de ses ennemies et régner sur lui dans le Royaume de Dieu.

Mais la suite avec le pardon du péché montre qu’il est l’Agneau authentique qui

remplace l’Agneau pascal (Mc14.12) et celle du Serviteur de l’Eternel d’Es.

Voir aussi Ex.12.1-30. Ca fait penser aussi à la libération d’Egypte. L’agneau

pascal préservait les maisons des israélites.

Fait aussi penser au chant du Serviteur. Es53 : un agneau (LXX) à l’abattoir.


« Qui ôte le péché du monde… » : Son but est de mettre fin a la culpabilité du

monde. Ainsi Jésus vient dans le but de libérer le monde tout entier.

v.30 : Cela fait écho à Jn1.15. « Un homme … après moi. »

Dans l’histoire Jésus apparait après Jean, mais puisqu’il est le Logos de Dieu, il

existait avant toutes les créatures. Et il marche en tète de tous, y compris JB. Il

ne faut pas se tromper, tout doit être orienté vers Jésus. Et cela même JB le fait,

alors a bien plus forte raison nous-même.

Il ne se lasse pas de rappeler que qqn de plus grand que lui vient.

Jésus est plus grand que Jean aussi dans son message/action.

Le fait qu’il soit avant Jean montre sa supériorité.

v.31 : Je ne le connaissais pas : Ne veut pas forcement dire qu’il ne l’avait

jamais vu, mais il ne l’avait jamais vu comme le Messie jusqu’au moment de

son baptême.

Le but de Jean était de les prépares à rencontrer Jésus, pas pour se faire des

disciples pour lui. C’est bien compréhensible pour l’évangéliste Jean.

1.32 : L’ES descend sur Jésus.

Cela montre par quelle vision JB va prendre conscience de la messianité de

Jésus.

L’ES descend sur Jésus de façon durable.

Le fait que JB ne le baptise montre que sa dignité messianique ne se trouve pas

dans le baptême de JB. Mais l’ES qui descend sur lui montre que Jésus mérite

l’ES de toute éternité. « Moi non plus quand il est venue être baptisé je ne le

connaissais pas non plus que vous maintenant. Sans l’intervention divine, JB

n’avait pas reconnu la messianité de Jésus ».

Peut être aussi car il s’est retiré tôt au désert sans avoir rencontré son cousin. Ce

n’est pas forcement le jour du baptême mais peut-être après le retour de la


tentation dans le désert. JB reprend ce qu’il a vu car le lendemain il appel les

disciples.

Depuis Gn8, la colombe n’avait pas trouvé de repos, mais elle revient sur Jésus.

Le point culminant de son ministère n’est pas le baptême, mais la

reconnaissance du Messie, sans quoi tout son travail aurait été inutile.

1.33 : Baptiser dans l’Esprit : Renvoi a l’Esperance de l’AT. L’ES doit agir

comme un feu purificateur qui séparera les vrais des faux enfants d’Abraham.

Quand JB voit la manifestation il comprend que c’est Jésus qui baptiserait dans

l’ES.

L’ES vient et demeure sur Lui, les prophètes de l’AT sentait la main de l’Eternel

sur eux, mais cela ne demeurait pas. De plus, l’Esprit est unit sur lui, a la

pentecôte, les flammes se sépare. Donc Christ a la pleine mesure de l’ES. Le

résultat c’est que c’est lui qui baptise de l’ES.

1.34 : Le dernier témoignage de JB, le voici « Fils de Dieu » : Allusion au statut

divin de Jésus (1.1-18). Mais c’est aussi un titre royal. cf.1.49 ; 2S7.14 ; Ps2.7 ;

89.27-28.

F de D est le point culminant de l’Evangile, il sera repris en 20.31. Le titre F de

D permet de cerner la mission de Jésus, il est celui qui peut donné l’ES.


Jean 1.35-51

Jésus appelle ses premiers disciples.

v.35-51 : Ces versets font intervenir les premiers disciples de Jésus. Les

disciples sont comme amenés ou donnés par Dieu à Jésus par le Père.

On a beaucoup le mot voir, soit Jésus qui voit de façon élective, soit les disciples

qui voient et croient.

De même, beaucoup de mouvement, les disciples suivent Jésus, Jésus se

déplace.

V.35-42 : Le troisième jour

A la découverte de Jésus.

Jésus venait à lui hier, aujourd’hui il n’a plus qu’à recevoir de ses mains les

disciples. JB ne s’y oppose pas mais comprends son ministère. Il faut qu’Il

croisse et que je diminue.

35-39 : Les deux premiers disciples. André et Jean :

v.35 : Cet Evangile est l’œuvre de Jean, l’un des deux premiers disciples à avoir

suivi Jésus. . Il s’agit d’André et Jean qui ne se nomme jamais dans le récit. Jean

se rappel les détails de sa suivante du Christ, de sa rencontre du Messie.

7 jours avec Cana

Un peu comme le récit de la Genèse, on commence par un récit qui ajoute jour

après jour. Le premier jour c’était Job qui découvrait Jésus. Le deuxième, Jésus

se dévoile à Jésus, le troisième ce sont Jean, André et Simon qui découvre Jésus.

Et le dernier jour de la semaine c’est Jésus qui révèle sa gloire aux disciples. Et

après il se révèle au monde à Cana.


v.37 : Le texte montre la simplicité de l’action. Ces cœurs qui s’étaient préparé à

la rencontre du Messie le suivent. JB les laisse partir car il sait que Jésus est le

but.

« Ecouter » et « suivre » indique l’écoute confiante et obéissante. Suivre signifie

la vie de disciple.

« Ils suivirent Jésus » cache un sens plus profond. C’est le premier pas qui

décide des tournures de leur vie entière.

v.38 : Que cherchez-vous ? C’est ainsi que débute la rencontre entre Jésus et

Jean. Cela demande un désir. C’est Jésus qui fait le premier pas pour discuter.

Besoin d’une rencontre personnel avec Dieu. Il sait que le désir profond de tout

israélite se tourne vers lui. La foi pour être vivante doit entrer en contact avec

son objet. Ce qui exprime la manifestation personnel de Jésus, ce qui change les

croyants en témoins.

Ces personnes commencent à cheminer avec Jésus et vont le découvrir petit à

petit.

La réponse : Rabbi, où demeures-tu ? Montre qu’ils voulaient demeurer avec lui.

Il ne voulait pas le rencontrer seulement mais vivre avec lui.

C’est Jésus qui prend l’initiative de l’entretien. Jésus est donc celui qui peut

répondre à la quête des disciples.

v.39 : Venez… vous le verrez : Pr8-9. Allusion a la sagesse créatrice.

Mais on voit que par sa réponse, Jésus ne repousse pas celui qui vient à Lui.

10eme heure ou 4 heure de l’après-midi.

La suite de la phrase montre que les disciples sont allés, ont vus et ont

demeurés.


L’appel de Simon (v.40-42) :

Là encore, il y a intervention d’un témoin.

Par le fils de Jean, Jésus montre qu’il connait Pierre dans son intimité concrète

et individuelle. Il n’a pas besoin de se présenter, il est de suite connu par son

nom.

Dans la foulée il reçoit un nouveau nom, Pierre, donc une nouvelle identité. Cela

révèle la mission qu’il aura de bâtir l’Eglise.

v.42 : Jésus voit déjà en Pierre le fondateur de l’Eglise. Jésus montre par sa

réponse qu’il connait mieux Pierre que Pierre lui ne se connait.

Il le conduisit vers Jésus : C’est le rôle du chrétien dans l’évangélisation.

v.43 : Un changement de nom suppose un changement de vie ou de position

(cf.Gn17.5 Abraham ; Gn32.28 Israël).

Cep has, roc, symbolise courageux, solide, décidé pour devenir le principal

appui de la société nouvelle qu’il va fonder. Déjà naturellement, Pierre semble

viril.

Le quatrième jour :

L’appel de Philippe v.43-44

Le premier jour on voit JB seulement, le deuxième, JB et Jésus, le troisième,

Jésus et JB, et le 4eme Jésus seulement.

L’épisode ressemble aux autres, mais Jésus trouve Philippe, puis appel à le

suivre.

Suis-moi : Cette invitation adressée.

On peut peut être voir l’appel des grecs, Beth Saida et le nom de Philippe.

Sans doute pécheur car Beth Saida était un village de pécheur.


v.44 : Beth Saida, proche de Capernaüm, sur les rives de la mer de Galilée.

Philippe, André et Pierre y habitèrent.

L’appel de Nathanaël (v.45-51)

Ca représente le point culminant des 5 scènes. Jésus et déjà présenté comme

celui dont parle la Loi et les Prophètes et par là indirectement comme Messie.

Puis dans un second temps comme le fils d’un homme –Joseph- venant d’un

coin insignifiant –Nazareth.

v.45 : La loi, sans doute allusion à Ddt 18.18.

Fils de Joseph, il est considéré comme le père légal de Jésus. Ils ont donc une

certaine connaissance de Jésus, mais elle est insuffisante.

v.46 : Il y a une succession de flambeau dans le témoignage. Une flamme en

allume une autre. André parle à Pierre, et Pierre et André parle à Philippe,

Philippe parle à Nathanaël.

Nathanaël met en avant le coté incongru de sa présentation. Ca ne correspond

pas aux attentes messianiques. Et Philippe déplace la réponse pour quitter

l’Ecriture et lui dit de voir. Il quitte le terrain de la tradition, et ne rentre pas en

dialogue sur ce terrain, il parle d’expérience. C’est dans la rencontre de la

personne de Jésus que se manifeste.

Nathanaël est honnête, il a besoin de raison pour croire. Le Messie devait venir

de Bethleem (Mt2.4-6 ; cf. Jn7.52).Il est effectivement étonnant lorsque l’on a

une certaine conception de la grandeur messianique de s’imaginer qu’elle prend

forme en Jésus. Mais Philippe sait que des que Nathanaël le verra, il ne sera pas

déçu.

Il n’y a pas de référence biblique attaché à Nazareth, d’où l’étonnement de

Nathanaël.

« Qqch de bon ? » à comprendre, qqch de bon comme le Messie.

La meilleure façon de répondre pour Philippe était de rencontrer Jésus.


Qu’est-ce que ca nous apprend sur l’évangélisation ?

v.47 : Comme au v.42, l’initiative de la rencontre vient de Jésus. Il voit

Nathanaël et engage le dialogue en manifestant son omniscience.

Si les premiers disciples ont reconnu Jésus, Jésus reconnait aussi ceux que le

Père lui donne. C’est le cas de Nathanaël. Le figuier était l’endroit ou les maitres

de la loi allaient enseigner et étudier les Ecritures. Il sait que le Messie ne peut

venir de Nazareth.

Comment Jésus l’a reconnu ? La prière.

Nathanaël signifie donné par Dieu.

Véritable israélite : Jean distingue dans l’Evangile israélite est juif. Israelite pour

vrai croyant, juif neutre ou négatif. Le véritable israélite ne descend pas de

Jacob le menteur, mais d’Israël. Membre authentique du peuple de Dieu.

v.48 : Nathanaël qui est habitué à connaitre les choses par les livres s’étonne de

voir Jésus le connaitre lui-même. Cartésien. Nat peut constater dans la réponse

de Jésus la cote surnaturelle de sa réponse. Le regard de Jésus la suivie un lieu

ou personne ne pouvait l’atteindre. A ce mot Nat se sent comme traversé d’un

rayon de lumière.

v.49 : Sa rencontre avec Jésus l’emmené a confesser sa foi par trois titres.

- Rabbi : Maitre de la Loi. C’est épatent pour un gag qui connait la Loi.

Les autres titres ont une valeur christologique.

- Fils de Dieu : C’est messianique, christologique. Sa royauté est plus que

politique ou humaine, elle trouve sa source en Dieu. Nathanael utilise la

plus forte désignation du Messie. Il est un véritable israélite qui sait

reconnaitre son Roi. Celui qui sonde les cœurs et aussi celui qui les a

formé.

Il sent une relation intime entre le Fils et Dieu dont il vient de faire l’expérience.

Relation entre Jésus et Dieu.

- Roi d’Israël : Le libérateur messianique, celui qui rétablira la pleine

royauté de Dieu en Israël. Relation entre Dieu et son peuple.


v.50 : Il est même invité à voir des choses plus grandes. La foi de Nathanaël va

être fondée d’une toute nouvelle manière.

v.51 : On passe de la 2eme du singe, à la deuxième du pluriel. Ceci ouvre le

cercle de ceux qui croiront.

Amen, amen (25x chez Jean) : C’est une certitude. Jésus veut dire que le ciel qui

s’est ouvert au moment de son baptême ne s’est pas retiré.

Trois éléments sont à prendre en compte :

- L’ouverture du ciel : est un signe messianique.

- Cette ouverture montre que les anges montent et descende par la venue du

Fils de Dieu.

- La préposition « sur » montre que le Fils de l’homme est sur terre, auprès

de nous.

On est donc invité à rencontrer le Christ, incarné car c’est dans cette rencontre

que par la foi on peut s’ouvrir au Christ glorifié.

Vous verrez le ciel ouvert. En lien avec Gn28.12-13. Jésus est le pont entre Dieu

et les hommes. C’est à partir de Jésus que Dieu communique avec l’humanité.

Allusion à la vision de Jacob/ Il est l’escalier qui rend possible la communion

avec Dieu. La protection du patriarche.

Cela montre aussi la divinité du Fils de l’homme qui aura les anges à son service

(cf.Mtt4.11). Pour lui, le ciel est toujours ouvert et nous pouvons en bénéficier

par Lui.

Le nombre de titre employé pour parler de Jésus est frappant.

Agneau de Dieu 29, 36

Fils de Dieu 34, 49

Messie 41


Prophète 45

Roi d’Israël 49

Accomplissement de l’Ecriture 49

Et Jésus se désigne comme Fils de l’homme (v.51) beaucoup moins connoté.

Ce texte montre la façon dont on peut devenir disciple « vient et voit ». Mais

aussi la découverte de l’identité de Jésus. On découvre Jésus soit par

témoignage, soit si Jésus nous appel.

De plus, on voit qu’en rencontrant Jésus, on découvre sa véritable identité

(Pierre et Nathanaël).

L’un des buts de ce récit est de faire assister à l’éclosion de la foi de Jean et de

celle des apôtres, mais aussi de la foi elle-même au sein de l’humanité.

Ce scenario nous conduit au cours de quelques jours. Il nous révèle le

Messie annoncé, puis désigné, puis suivi : Voila le commencement d’un récit

palpitant.

Documents

PROLOGUE - Freeebsables.free.fr/Etudes/Jean 1.pdfMontrer la divinité du Christ. Le prologue veut montrer que l’homme Jésus est le dédoublement de Dieu. En fait, il y va fort,