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D l'---_V_IT_I _ Protection du vignoble : les pratiques des agrobiologistes Jacques ROUSSEAU (CIVAM BIO LR) La commission viticole de l'ITAB avait décidé en janvier 1994 de réali- ser une enquête sur les pratiques des vignerons agrobiologiques en matiè- re de protection sanitaire. Résultats. L'enquête a été réalisée par cour- rier de juillet à août 1994, avec le concours financier du Ministère de l'Environnement. 61 viticulteurs de la France entière ont participé à l'enquê- te (17 % des vignerons agrobiologi- ques recensés). La majorité produisent des AOC, et 41 % des vins de table et vins de pays (10 % des vignerons produisant simu- ltanément les deux types de vin). La plupart des exploitations sont des domaines de taille petite à moyenne (50 % ont moins de 10 ha). Toutes pratiquent l'agriculture biologique, et 6 l'agriculture biodynamique. La majorité pratiquent l'agriculture bio- logique depuis longtemps: 53 % depuis plus de 10 ans, contre 35 % depuis moins de 5 ans. Les problèmes techniques rencontrés par les vignerons Maladies et ravageurs Les maladies les plus fréquentes sont le mildiou et l'oïdium (estimées ne pas posées de problème particulier en agri- culture biologique). Autres maladies fréquemment citées : le botrytis (sur- tout dans le Sud-Ouest) et l'excoriose. Les maladies les plus difficiles à maî- triser en agriculture biologique sont les maladies du bois : esca, eutypa et, à moindre degré, excoriose, pour environ 25 % des personnes inter- rogées, quelle que soit la région. Enfin, la flavescence dorée pose un problème insoluble aux vignerons qui y sont confrontés (voir AA n08). DA/ter ~Agri En matière de ravageurs, les vers de la grappe sont les plus fréquemment cités. Un nombre assez important de vignerons se plaignent d'attaques occasionnelles mais fortes de cicadel- les des grillures, particulièrement en 1994 (voir AA n011). Besoins de recherche Les thèmes liés à la protection des cultures dominent dans les préoccu- pations des vignerons : lutte contre les maladies du bois (esca, eutypa) ; limitation des effets secondaires nui- sibles du cuivre sur le sol ou la vi- gne ; lutte contre la flavescence dorée, les vers de la grappe, le botry- tis ou l'excoriose. Toutefois, les préoccupations des vignerons agrobiologistes ne se limi- tent pas aux problèmes phytosani- taires : - améliorer le travail du sol, et en limiter les effets nuisibles sur le sol (compaction, semelle de labour, éro- sion) ; - évaluer les méthodes de l'agriculture biodynarnique ; - améliorer la fertilisation organique des sols viticoles; - améliorer les techniques d'enherbe- ment et d'engrais verts, en étudiant plus particulièrement leurs effets sur l'activité biologique des sols, l'équi- libre écologique de la parcelle, les prédateurs ... ; - rechercher des variétés résistantes aux maladies. Les stratégies de lutte contre les maladies et ravageurs Les vignerons agrobiologistes se tien- nent généralement bien informés des problèmes viticoles généraux, et en particulier des risques de maladies (plus de la moitié reçoivent les aver- tissements techniques des Services de la Protection des Végétaux ou des Chambres d'Agriculture). En revan- che, le niveau d'information concer- nant les techniques agrobiologiques laisse un peu à désirer: seuls 40 % dé- clarent lire Alter Agri, par exemple ! Ils consacrent beaucoup de temps à l'observation de leur vigne et au suivi météorologique, notamment le relevé pluviométrique journalier. C'est dire l'importance accordée à l'évaluation des risques. Les plans de traitement réalisés en 1994 varient selon les régions: - dans le grand Sud-Ouest (Bordeaux, Bergerac, Cognac ...), le nombre de traitements réalisés a été assez élevé (proche de 12) principalement à cau- se d'une pression mildiou assez importante (plus de 10 traitements contre le mildiou) ; - dans les autres vignobles, la pres- sion de mildiou a été beaucoup plus faible (5,6 traitements spécifiques anti-mildiou seulement), avec un nombre total de traitements proche de 8. Les traitements supplémentaires sont dus à la lutte contre les vers de la grappe dans les vignobles septentrio- naux et l'oïdium (et localement contre les vers de la grappe) dans les vigno- bles méridionaux. Tous les plans de traitement recensés utilisent des doses de fongicides infé- rieures aux doses homologuées en France: • emploi fréquent de bouillie borde- laise à des doses variant entre 6 et 10 kg/ha, et parfois entre 2 et 3 kg/ha. Moins fréquents, les hydroxydes de cui vre sont souvent utilisés à des doses réduites également (2 à 3 kg/ha). Les soufres mouillables (fongicides anti-oïdium et anti-excoriose) sont utilisés à raison de 6 à 8 kg/ha.

Protection du vignoble : les pratiques des agrobiologistes

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D l'---_V_IT_I _

Protection du vignoble : lespratiques des agrobiologistesJacques ROUSSEAU (CIVAM BIO LR)

La commission viticole de l'ITABavait décidé en janvier 1994 de réali-ser une enquête sur les pratiques desvignerons agrobiologiques en matiè-re de protection sanitaire. Résultats.

L'enquête a été réalisée par cour-rier de juillet à août 1994, avec leconcours financier du Ministère del'Environnement. 61 viticulteurs de laFrance entière ont participé à l'enquê-te (17 % des vignerons agrobiologi-ques recensés).

La majorité produisent des AOC, et41 % des vins de table et vins de pays(10 % des vignerons produisant simu-ltanément les deux types de vin).

La plupart des exploitations sont desdomaines de taille petite à moyenne(50 % ont moins de 10 ha). Toutespratiquent l'agriculture biologique, et6 l'agriculture biodynamique. Lamajorité pratiquent l'agriculture bio-logique depuis longtemps: 53 %depuis plus de 10 ans, contre 35 %depuis moins de 5 ans.

Les problèmes techniquesrencontrés par les vignerons

Maladies et ravageurs

Les maladies les plus fréquentes sontle mildiou et l'oïdium (estimées ne pasposées de problème particulier en agri-culture biologique). Autres maladiesfréquemment citées : le botrytis (sur-tout dans le Sud-Ouest) et l'excoriose.

Les maladies les plus difficiles à maî-triser en agriculture biologique sontles maladies du bois : esca, eutypa et,à moindre degré, excoriose, pourenviron 25 % des personnes inter-rogées, quelle que soit la région.

Enfin, la flavescence dorée pose unproblème insoluble aux vignerons quiy sont confrontés (voir AA n08).

DA/ter~Agri

En matière de ravageurs, les vers dela grappe sont les plus fréquemmentcités. Un nombre assez important devignerons se plaignent d'attaquesoccasionnelles mais fortes de cicadel-les des grillures, particulièrement en1994 (voir AA n011).

Besoins de recherche

Les thèmes liés à la protection descultures dominent dans les préoccu-pations des vignerons : lutte contreles maladies du bois (esca, eutypa) ;limitation des effets secondaires nui-sibles du cuivre sur le sol ou la vi-gne ; lutte contre la flavescencedorée, les vers de la grappe, le botry-tis ou l'excoriose.

Toutefois, les préoccupations desvignerons agrobiologistes ne se limi-tent pas aux problèmes phytosani-taires :

- améliorer le travail du sol, et enlimiter les effets nuisibles sur le sol(compaction, semelle de labour, éro-sion) ;

- évaluer les méthodes de l'agriculturebiodynarnique ;

- améliorer la fertilisation organiquedes sols viticoles;

- améliorer les techniques d'enherbe-ment et d'engrais verts, en étudiantplus particulièrement leurs effets surl'activité biologique des sols, l'équi-libre écologique de la parcelle, lesprédateurs ... ;

- rechercher des variétés résistantesaux maladies.

Les stratégies de lutte contreles maladies et ravageurs

Les vignerons agrobiologistes se tien-nent généralement bien informés desproblèmes viticoles généraux, et enparticulier des risques de maladies(plus de la moitié reçoivent les aver-

tissements techniques des Services dela Protection des Végétaux ou desChambres d'Agriculture). En revan-che, le niveau d'information concer-nant les techniques agrobiologiqueslaisse un peu à désirer: seuls 40 % dé-clarent lire Alter Agri, par exemple !

Ils consacrent beaucoup de temps àl'observation de leur vigne et au suivimétéorologique, notamment le relevépluviométrique journalier. C'est direl'importance accordée à l'évaluationdes risques.

Les plans de traitement réalisés en1994 varient selon les régions:

- dans le grand Sud-Ouest (Bordeaux,Bergerac, Cognac ... ), le nombre detraitements réalisés a été assez élevé(proche de 12) principalement à cau-se d'une pression mildiou assezimportante (plus de 10 traitementscontre le mildiou) ;

- dans les autres vignobles, la pres-sion de mildiou a été beaucoup plusfaible (5,6 traitements spécifiquesanti-mildiou seulement), avec unnombre total de traitements proche de8. Les traitements supplémentairessont dus à la lutte contre les vers de lagrappe dans les vignobles septentrio-naux et l'oïdium (et localement contreles vers de la grappe) dans les vigno-bles méridionaux.

Tous les plans de traitement recensésutilisent des doses de fongicides infé-rieures aux doses homologuées enFrance:

• emploi fréquent de bouillie borde-laise à des doses variant entre 6 et 10kg/ha, et parfois entre 2 et 3 kg/ha.Moins fréquents, les hydroxydes decui vre sont souvent utilisés à desdoses réduites également (2 à 3kg/ha).

Les soufres mouillables (fongicidesanti-oïdium et anti-excoriose) sontutilisés à raison de 6 à 8 kg/ha.

• Les insecticides en revanche, sontemployés aux doses homologuées : ils'agit essentiellement de spécialités àbase de Bacillus thuringiensis.

54 % des vignerons agrobiologistesont recours à des adjuvants, princi-palement des mouillants commel'huile de pin, des engrais foliaires oudes préparations biodynamiques,utilisées soit en association avec lesautres traitements, soit à part.

Pulvérisation: des négligencesapparentes

66 % des vignerons sont équipés depulvérisateurs pneumatiques et 32 %en pulvérisateurs à jet porté.

Les réponses traduisent souvent unemauvaise connaissance des critèresde qualité d'une bonne pulvérisation.

Selon l'Institut Technique de le Vigneet du Vin, pour qu'une pulvérisationsoit efficace, chaque type de pulvéri-sateur doit être utilisé dans des condi-tions de vitesse d'avancement et devolume de bouillie épandu à l'hectaretrès précises (tableau 1).

Le mauvais réglage d'un seul de cescritères suffit à expliquer un échec,surtout avec les pulvérisateurs àassistance d'air.

Cependant, ces moyennes masquentdes disparités régionales (tableau 2).

L'examen détaillé des plans de traite-ment a montré une maîtrise parfoisimparfaite de la maladie: utilisationde sel marin (réputé pour son hypo-thétique action curative contre le mil-diou), applications répétées à caden-ces rapprochées au milieu du mois dejuillet, augmentation brutale des do-ses de bouillie bordelaise, abandon ducuivrol pour la bouillie bordelaisesignificatifs d'une attaque de mildiou,c'est-à-dire d'une efficacité insuffi-sante du programme de protectionappliqué jusque-là.

Les cas d'utilisation réduite decuivre

9 vignerons ont utilisé moins de 5kg/ha de cuivre métal en 1994. Parmieux, seuls 3 ont utilisé 3 kg/ha oumoins de cuivre métal: malgré desconditions assez clémentes en ce quiconcerne le mildiou dans la plupartdes régions, seuls 6 % des vignerons(parmi les 47 ayant donné leur plande traitement) ont respecté les normesqu'imposent les cahiers des chargesgermaniques.

Les vignerons concernés ont adoptéen gros 3 stratégies différentes:

Tableau 1: condition d'emploi d'un pulvérisateur (C. Vernet, [TV 1993)

TYRede Assistance de flux d'airpu vérisateur Jet porté Pneumatique Jet projeté

Vitesse d'avancement max. 5 5 6-8(km/h)

Volume de bouillielha 150 à 300 60 à 120 400 à 800(l/ha)

L'utilisation de cuivreBilan général de 1994 par région

En 1994, les conditions de mildiouont été variables selon les régions :assez fortes attaques dans le Borde-lais, plutôt faibles dans le Midi, etmoyennes à faibles ailleurs, d'où unnombre de traitements très variablesd'une région à une autre.

Quelle que soit la région, la quantitémoyenne de cuivre apportée à chaquetraitement varie peu, de 1 200 à 1 500g/ha/traitement, l'équivalent de 6 à7,5 kg/ha de bouillie bordelaise (dosehomologuée 15 kg/ha).

• Stratégie 1: traitement systémati-que à faible dose : des traitementssystématiques à la bouillie bordelaiseà faible dose (1,5-3 kg/ha) sont réali-

_V_IT_I _1Dsés très tôt, avant l'apparition des pre-miers foyers primaires, et renouvelésfréquemment (toutes les semaines).Les traitements s'interrompent quandil est clair que les risques de mildiousont nuls.

Ce raisonnement présente des incon-vénients:

- des interventions systématiques endébut de campagne parfois inutiles(c'est probablement le cas des deuxpremiers traitements en 1994) ;

- une stratégie qui peut mener à réali-ser plus de 13 à 14 traitements pen-dant une campagne en cas de forteattaque de mildiou et de pluies abon-dantes (avec l'emploi au total de plusde 7 kg/ha de cuivre métal) ;

- une prise de risque élevée en cas deforte attaque de mildiou ;

- une multiplication des passages detracteur, avec toutes les conséquencessur le coût de production, la dépenseénergétique et la compaction des sols.

• Statégie 2 : méthode biodynami-que

Ce programme de traitement reposesur l'utilisation des préparations bio-dynamiques "compost de bouse"et/ou "bouse de corne" Maria Thunen épandage sur le sol en hiver et auprintemps. Les traitements cupriques(de la bouillie bordelaise à 2-6 kg/ha)sont systématiquement mélangésavec des extraits de plantes (ortie,prêle). Des préparations biodynami-ques (préparation 501 = silice decorne) sont pulvérisées sur le feuilla-ge à différents stades végétatifs, entraitements seuls, avec 3 applicationsà quelques jours d'intervalles (soit autotal jusqu'à 6 applications spécifi-ques de préparations biodynamiques,

Tableau 2: l'utilisation de cuivre par les vignerons agrobiologistes en 1994Région Pression Nbre traitements Quantité moy. Quantité tot.

de mildiou cuprique totaux cuivre métal cuivre métal/traitement apportée en 1994

(g/ha) (g/ha/an)

Midi faible à

moyenne 5,6 8,4 1464 8200

Sud-Ouest forte 10,8 11,9 1297 14010

Nord-Est moyenne

à faible 5,6 7,9 1304 7300

AlterAgr;

D 1L--_V_1T_1_

en plus des traitements habituels,dont le nombre n'est pas sensiblementdifférent de ceux des autres vigne-rons). Utilisation de soufre en quan-tité inférieure de moitié aux quantitésnormales.

• Stratégie 3 : protection raisonnéeadaptée à l'agriculture biologique

Dans des régions où il y a eu peu demildiou en 1994, ces vignerons ontattendu la période d'éclosion desfoyers primaires, voire plus tard : lepremier traitement a été réalisé entrele 20 mai et le 14 juin.

Par la suite, les traitements sont rela-tivement espacés, de 15 jours à unmois, motivés soit par une nouvellepériode de risque (pluie ou nouvelleannonce de mildiou par le SPV), soitpar la crainte de laisser la vigne sansprotection aucune pendant une pério-de trop longue.

Le nombre total de traitements réali-sés varie entre 2 et 4.

Les doses de cuivre employées sonttoutes réduites par rapport aux doseshomologuées, mais dans l'ensemblemoins que la stratégie 1 : la plupartdes vignerons ont utilisé à chaquetraitement 6 kg/ha de bouillie borde-laise ou 3 kg/ha d'oxychlorure de cui-vre.

Le raisonnement s'apparente à celuiutilisé en lutte raisonnée, et paraîtguidé par le suivi d'informationsgénérales sur l'évolution du mildioudans la région et par la recherche demildiou sur la vigne par le viticulteur.

Le nombre total de traitements esttrès comparable à celui d'une straté-gie à base de fongicides pénétrants ousystémiques. En cas de forte pressionde mildiou, le nombre total de traite-ments réalisés par ces vigneronsserait de l'ordre de 9 à Il, correspon-dant à un apport de cuivre métal de12 à 15 kg/ha.

Qualité de la protection

Faute de pouvoir évaluer objective-ment l'état sanitaire et la qualité de lavendange des vignerons agrobiologi-ques, l'appréciation individuelle quechacun s'en fait permet d'en avoir unecertaine idée.

70 % d'entre eux estiment avoir unebonne protection des grappes, et 63

DA/ter~Agri

% du feuillage (état jugé bon à excel-lent). L'état sanitaire est généralementjugé meilleur dans les vignoblesméridionaux et du Sud-Ouest quedans les vignobles septentrionaux. Lemoins bon état sanitaire du feuillages'explique par de nombreuses atta-ques de mildiou tardif. Par contre,beaucoup justifient leur appréciationsur le bon état des grappes par l'ab-sence de botrytis, ce qui suppose éga-lement une bonne maîtrise des versde la grappe et de l'oïdium.

L'état sanitaire des vignes bio est jugéen général comparable ou mêmesupérieur à celui des vignes conven-tionnels. Quant aux rendements,jugés moindres, ils sont compenséspar des teneurs en sucres compara-bles ou supérieures.

ConclusionSouci de l'observation, souci deréduire les quantités de cuivre emplo-yées (généralement à la moitié desdoses homologuées), souci de la pré-vention, sont trois caractéristiquespropres aux vignerons agrobiologis-tes, sans compter l'absence stricted'emploi de tout herbicide chimique,qui constitue probablement la prin-cipale différence avec les vigneronsconventionnels.

Viticulture biologique et utilisationdu cuivre

- les vignerons agrobiologistes, dansla majorité, utilisent des doses infé-rieures de moitié ou plus aux doseshomologuées par traitement;

- les quantités de cuivre utiliséesdépendent avant tout des risques demildiou encourus : en 1994, lesvignerons du Sud-Ouest ont utilisé 80% de cuivre en plus que ceux desautres régions, tout en restant à desniveaux très bas, 14 kg/ha, soit l'équi-valent de moins de 5 traitements àdose homologuée;

- dans les régions à faible pression demildiou, les quantités de cuivre utili-sées peuvent être très faibles : 7 à 8kg/ha en moyenne;

- cette stratégie entraîne une aug-mentation de la prise de risque consi-dérable de la part des vignerons, quiconnaissent assez souvent des déboi-res en cas de forte pression de mil-diou.

Les pratiques de réduction de dosesde cuivre des vignerons semblentperfectibles, notamment par unemeilleure maîtrise de la pulvérisationet les techniques de prévision desrisques.

Il serait intéressant de vérifier l'effi-cacité de très faibles doses de cuivregrâce à l'emploi d'adjuvants et notam-ment de préparations biodynarniqueset d'extraits de plantes. Une telle étu-de devrait s'intéresser à la reproduc-tibilité de telles méthodes, et au bilanécologique global : étude de l'inci-dence sur la compaction des sols, surle bilan économique.

La commission viticole de l'IT AB,réunie en février 1995, a estimé qu'iln'était toutefois pas nécessaired'envisager une éventuelle demanded'autorisation de fongicide de syn-thèse en agriculture biologique pourpermettre une limitation des quantitésde cuivre utilisées en viticulture.

Vient de paraître

• Guide ILTIS : les vins bio enFrance. Vignerons et restaurantsIrmi et Reinhard Haupenthal, lltis1994, 144 p., 70 FEditions ILTIS, BP 30, F-57520Grosbliederstroff

L'œnologieC. Navarre, 1994, Lavoisier, 340 p.,prix: 165 FTee et Doc Lavoisier, Il rue Lavoi-sier, F-75384 Paris cedex 08

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