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1 VOUS POUVEZ COMPRENDRE LA BIBLE! PSAUMES: Le Recueil de Cantiques d’Israël BOB UTLEY PROFESSEUR D’HERMÉNEUTIQUE (INTERPRÉTATION BIBLIQUE) SÉRIE DE COMMENTAIRE-GUIDE D’ÉTUDE ANCIEN TESTAMENT, VOL. BIBLE LESSONS INTERNATIONAL, MARSHALL, TEXAS, 2011

PSAUMES: Le Recueil de Cantiques d’Israël · principalement de la version Louis Segond (Nouvelle Edition de Genève 1979), et secondairement des versions Nouvelle Bible Segond,

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    VOUS POUVEZ COMPRENDRE LA BIBLE!

    PSAUMES: Le Recueil de Cantiques dIsral

    BOB UTLEY PROFESSEUR DHERMNEUTIQUE

    (INTERPRTATION BIBLIQUE)

    SRIE DE COMMENTAIRE-GUIDE DTUDE ANCIEN TESTAMENT, VOL.

    BIBLE LESSONS INTERNATIONAL, MARSHALL, TEXAS, 2011

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    Les textes bibliques utiliss dans la traduction franaise sont tirs principalement de la version Louis Segond (Nouvelle Edition de Genve 1979),

    et secondairement des versions Nouvelle Bible Segond, J.N. Darby, Parole de Vie, Colombe, Bible en Franais Courant, Traduction Oecumnique de la Bible.

    Edition Originale

    YOU CAN UNDERSTAND THE BIBLE

    PSALMS:

    The Hymnal of Israel

    By Dr. BOB UTLEY

    Professor of Hermeneutics (Biblical Interpretation)

    Study Guide Commentary Series OLD TESTAMENT, Vol. 11 B

    Copyright Bible Lessons International, Marshall, Texas, 2011 www.freebiblecommentary.org

    Traduit de langlais par : Freddy Lahula B.M.

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    TABLE DES MATIRES Brves Explications de Ressources Techniques Usites dans le Prsent Commentaire .................. 7 Brves Dfinitions de Formes Verbales Hbraques qui Influent sur lExgse .............................. 9 Abrviations Contenues dans loriginal du Prsent Commentaire ................................................. 16 Un Mot de lAuteur: Comment Tirer Profit du Prsent Commentaire? .................................. 17 Un Guide pour une Bonne Lecture de la Bible: Une Qute Personnelle de la Vrit Vrifiable ... 20 Introduction la Posie Hbraque 29 Introduction la littrature de Sagesse [ou Sapientielle] . 31 Introduction au livre des Psaumes . 36 Commentaire: Livre I (Psaumes 1- 41).. 44 Psaumes 1 .. 44 Psaumes 2 .. 64 Psaumes 3 .. 82 Psaumes 4 .. 87 Psaumes 5 .. 95 Psaumes 6 . 103 Psaumes 7 . 107 Psaumes 8 . 118 Psaumes 9 . 125 Psaumes 10 . 139 Psaumes 11 .. 144 Psaumes 12 .. 153 Psaumes 13 .. 163 Psaumes 14 .. 166 Psaumes 15 .. 172 Psaumes 16 .. 175 Psaumes 17 .. 183 Psaumes 18 .. 190 Psaumes 19 .. 206 Psaumes 20 .. 219 Psaumes 21 .. 227 Psaumes 22 .. 232 Psaumes 23 .. 244 Psaumes 24 .. 250 Psaumes 25 .. 255 Psaumes 26 .. 265 Psaumes 27 .. 274 Psaumes 28 .. 281 Psaumes 29 .. 286 Psaumes 30 .. 294 Psaumes 31 .. 304 Psaumes 32 .. 313 Psaumes 33 .. 319 Psaumes 34 .. 326 Psaumes 35 .. 334 Psaumes 36 .. 343 Psaumes 37 .. 348 Psaumes 38 .. 364 Psaumes 39 .. 373

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    Psaumes 40 . 380 Psaumes 41 . 389 Livre II (Psaumes 42-72) Psaumes 42 . 395 Psaumes 43 . 401 Psaumes 44 . 405 Psaumes 45 . 415 Psaumes 46 . 422 Psaumes 47 . 428 Psaumes 48 . 433 Psaumes 49 . 439 Psaumes 50 . 448 Psaumes 51 . 467 Psaumes 52 . 483 Psaumes 53 . 489 Psaumes 54 . 491 Psaumes 55 . 495 Psaumes 56 . 502 Psaumes 57 . 507 Psaumes 58 . 512 Psaumes 59 . 516 Psaumes 60 . 523 Psaumes 61 . 528 Psaumes 62 . 533 Psaumes 63 . 538 Psaumes 64 . 543 Psaumes 65 . 554 Psaumes 66 . 562 Psaumes 67 . 571 Psaumes 68 . 575 Psaumes 69 . 590 Psaumes 70 . 599 Psaumes 71 .... 602 Psaumes 72 . 610 Livre III (Psaumes 73-89) Psaumes 73 . 618 Psaumes 74 . 629 Psaumes 75 . 638 Psaumes 76 . 644 Psaumes 77 . 650 Psaumes 78 . 657 Psaumes 79 . 671 Psaumes 80 . 677 Psaumes 81 . 683 Psaumes 82 . 688 Psaumes 83 . 693 Psaumes 84 . 699 Psaumes 85 . 706 Psaumes 86 . 711

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    Psaumes 87 .. 719 Psaumes 88 .. 723 Psaumes 89 .. 729 Livre IV (Psaumes 90-106) Psaumes 90 .. 740 Psaumes 91 .. 748 Psaumes 92 .. 754 Psaumes 93 .. 759 Psaumes 94 .. 762 Psaumes 95 .. 769 Psaumes 96 .. 774 Psaumes 97 .. 781 Psaumes 98 .. 786 Psaumes 99 .. 791 Psaumes 100 798 Psaumes 101 801 Psaumes 102 807 Psaumes 103 813 Psaumes 104 822 Psaumes 105 833 Psaumes 106 845 Livre V (Psaumes 107-150) Psaumes 107 860 Psaumes 108 870 Psaumes 109 875 Psaumes 110 882 Psaumes 111 889 Psaumes 112 994 Psaumes 113 899 Psaumes 114 903 Psaumes 115 907 Psaumes 116 912 Psaumes 117 917 Psaumes 118 920 Psaumes 119 929 Psaumes 120 972 Psaumes 121 975 Psaumes 122 979 Psaumes 123 983 Psaumes 124 985 Psaumes 125 988 Psaumes 126 991 Psaumes 127 995 Psaumes 128 ... 999 Psaumes 129 1002 Psaumes 130 1006 Psaumes 131 1010 Psaumes 132 1012 Psaumes 133 1018

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    Psaumes 134 . 1021 Psaumes 135 . 1024 Psaumes 136 . 1030 Psaumes 137 . 1036 Psaumes 138 . 1042 Psaumes 139 . 1047 Psaumes 140 . 1058 Psaumes 141 . 1064 Psaumes 142 . 1070 Psaumes 143 . 1074 Psaumes 144 . 1081 Psaumes 145 . 1087 Psaumes 146 . 1094 Psaumes 147 . 1098 Psaumes 148 . 1103 Psaumes 149 . 1108 Psaumes 150 . 1113 Appendice ........................................................................ 1115 Confession Doctrinale ..................................................................................... 1115

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    BRVES EXPLICATIONS DE RESSOURCES TECHNIQUES USITES DANS CE COMMENTAIRE

    I. Ressources Lexicales Il y a disponibilit de plusieurs excellents lexiques de lHbreu ancien: A. Lexique Hbreu Anglais de lAncien Testament, crit par Francis Brown, S. R. Driver, et Charles A. Briggs. Il est bas sur le lexique Allemand de William Gesenius. Il est con- nu sous labrviation BDB. B. Lexique Hbreu - Aramen de lAncien Testament, crit par Ludwig Koehler et Walter Baumgartner, traduit par M. E. J. Richardson. Il est connu sous labrviation KB. C. Lexique concis Hbreu Aramen de lAncien Testament, crit par William L. Holladay et est bas sur le lexique Allemand sus-mentionn. D. Une nouvelle tude de texte thologique en cinq volumes intitul The New Interna- tional Dictionary of Old Testament Theology and Exegesis, dit par Willem A. Van Gemeren. Il est connu sous labrviation NIDOTTE. L o il y a une varit lexicale importante, jai montr plusieurs versions Anglaises ( NASB, NKJV, NRSV, TEV, NJB) aussi bien de traduction mot--mot que celle de dy- namique quivalente (cfr. Gordon Fee & Douglas Stuart, How to Read the Bible For All Its Worth, pages 28-44). II. Ressources Grammaticales Lidentification grammatical est gnralement base sur louvrage en quatre volumes de John Joseph Owens intitul Analytical Key to the Old Testament. Cela en recoupe- ment avec le Lexique Analytique Hbreu et Chalden de lAncien Testament, crit par Benjamin Davidson. Une autre ressource utile pour les caractristiques grammaticales et syntaxiques qui est usite dans la plupart de volumes sur lAncien Testament de la srie Vous Pouvez Comprendre la Bible est la srie The Helps for Translators Series de la United Bible Societies; Chaque manuel est intitul A Handbook on ___________. III. Ressources Textuelles Je suis attach linspiration du texte Hbreu consonantique (pas celui voyelles et commentaires Massortiques). Comme avec tous les textes anciens, copis la main, il y a certains passages discutables. Cela est gnrablement d: A. au hapax legomenon (il sagit des mots qui ne sont employs quune seule fois dans lAncien Testament Hbreu) B. aux termes idiomatiques (mots et expressions dont on a perdu leur signification litt-

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    rale) C. aux incertitudes historiques (notre manque dinformation sur le monde antique) D. au champ smantique poly-smite du vocabulaire limit de lHbreu E. aux problmes lis aux scribes ultrieurs qui copiaient la main des textes Hbreux Antiques F. aux scribes Hbreux forms en Egypte qui se sentaient libres dactualiser les textes qu ils copiaient afin de les rendre complets et comprhensibles leur poque (NIDOTTE, vol. 1, pages 52-54). En dehors de la tradition textuelle Massortique, il existe plusieurs autres sources de mots et textes Hbreux: 1. Le Pentateuque Samaritain 2. Les Rouleaux de la Mer Morte 3. Certaines pices ultrieures de monnaie, lettres, et ostraca (morceaux de poterie non cuite utiliss pour crire). Mais pour la plupart, il ny a pas de famille de manuscrit dans lAncien Testament com- me il y en a dans les manuscrits du Nouveau Testament Grec. Bruce K. Waltke a crit un bon et bref article sur la fiabilit textuelle du Texte Massortique (environ 900 ap. J.-C.) intitul The Reliability of the Old Testament Text dans le NIDOTTE, vol. 1, pp. 51-67. Le texte Hbreu utilis est la Biblia Hebraica Stuttgartensia de la Socit Biblique Al- lemande, 1997, lequel est bas sur le Codex Leningrad (1009 ap. J.-C.). Par moments, lorsque le texte Hbreu a t ambigu ou manifestement confus, on a alors consult dautres versions antiques (La Septante Grecque, les Targoums Aramens, la Peshitta Syriaque, et la Vulgate Latine).

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    BRVES DFINITIONS DE FORMES VERBALES HBRAQUES QUI INFLUENT SUR LEXGSE

    I. Bref Dveloppement Historique de lHbreu LHbreu fait partie de la famille Smitique de langues Asiatiques du sud-ouest. Ce nom (donn par des chercheurs modernes) vient de Sem, un des fils de No (cfr. Gen. 5:32; 6: 10). Gense 10:21-31 rpertorie comme descendants de Sem les Arabes, les Hbreux, les Syriens, les Aramens, et les Assyriens. En ralit, certaines langues Smitiques sont en usage dans les nations cites dans la ligne de Cham (cfr. Gen. 10:6-14), Canaan, Phnicie, et Ethiopie. LHbreu fait partie du groupe de langues Smitiques du nord-ouest. Les chercheurs modernes disposent des restes de ce groupe linguistique dont: A. des Amorens (les Tablettes de Mari du 18 sicle av. J.-C. en Akkadien) B. des Cananens (les Tablettes de Ras Shamra du 15 sicle en Ougaritique) C. des Cananens (les Lettres dAmarna du 14 sicle en Akkadien Cananen) D. des Phniciens (LHbreu emploie lalphabet Phnicien) E. des Moabites (la stle de Mesha, 840 av. J.-C.) F. LAramen (langue officielle de lEmpire Perse en usage dans Gen. 31:47 [2 mots]; Jr. 10:11; Dan. 2:4-6; 7:28; Esdras 4:8-6:18; 7:12-26 et parle par les Juifs au 1er sicle en Palestine). La langue Hbraque est appele la langue de Canaan dans Esae 19:18. Elle fut dabord appele Hbreu dans le prologue de lEcclsiastique (Sagesse de Ben Sira) vers lan 180 av. J-C. (et dans certains autres endroits de premire heure, cfr. Anchor Bible Dictionary, vol. 4, pp. 205). Elle est la plus proche de la langue Moabite et de celle parle en Ougarit. Quelques exemples de lHbreu antique dcouvert en dehors de la Bible sont: 1. Le calendrier Gezer, 925 av. J.-C. (une criture dun colier) 2. LInscription Silo, 705 av. J.-C. (crits du tunnel) 3. Les Ostraca Samaritains, 770 av. J.-C. (les archives dimpt sur des bris de potterie) 4. Les Lettres de Lakish, 587 av. J.-C. (communications de guerre) 5. Les pices de monnaie et les sceaux Maccabens 6. Certains textes de Rouleaux de la Mer Morte 7. De nombreuses inscriptions (cfr. Les Langues [Hbreu], ABD 4:203ff) Comme toutes les langues Smitiques, il est caractris par des mots composs de trois consonnes (racine triconsonantique). Cest une langue inflchie. Les trois consonnes radi- cales donnent la signification fondamentale du mot, tandis que le prfixe, le suffixe, ou des ajouts internes indiquent la fonction syntaxique (les dernires voyelles, cfr. Sue Green , Linguistic Analysis of Biblical Hebrew, pp. 46-49). Le vocabulaire Hbreu dmontre une diffrence entre la prose et la posie. Les sens des mots sont lis aux tymologies populaires (et non aux origines linguistiques). Les jeux de mots et de sons sont trs frquents (la paronomasie). II. Aspects prdicatifs A. LES VERBES

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    Lordre normal de formulation de phrases est VERBE, PRONOM, SUJET (modifiable ), OBJET (modifiable). Le VERBE de base est Qal,qui est du temps PASS, de forme et genre MASCULIN SINGULIER. Cest comme cela que les lexiques Hbreux et Ara- mens sont disposs. Les VERBES sont inflchis de manire indiquer: 1. La formesingulier, pluriel, mixte 2. Le genremasculin et fminin (pas de neutre) 3. Le modeindicatif, subjonctif, impratif (le rapport entre laction et la ralit) 4. Le temps (aspect) a. Le PASS, qui dnote la ralisation, dans le sens du dbut, de la poursuite, et de la conclusion dune action. Cette forme tait gnralement employe pour une action passe, un fait qui a eu lieu. Dans son livre A Survey of Syntax in the Hebrew Old Testament, J. Wash Watts dit: Tout ce qui est dcrit au pass est aussi considr comme tant cer- tain. Limparfait peut imaginer un tat comme tant possible ou d- sir ou attendu, mais le pass le voit comme tant actuel, rel, et sr (p. 36). S. R. Driver, dans A Treatise on the Use of the Tenses in Hebrew, le dcrit comme suit: Ce pass est employ pour indiquer les actions dont laccomplis- sement est bien au futur, mais lequel accomplissement est consi- dr comme dpendant dune dtermination si inaltrable de la volont quon en parlerait comme ayant effectivement eu lieu: ainsi une rsolution, une promesse, ou un dcret, en particulier ceux manant de Dieu, sont frquemment annoncs au temps pass (p. 17, par ex. le pass prophtique). Robert B. Chisholm, Jr., dans Exegesis to Exposition, dfinit cette forme ver- bale comme suit: ...considre une situation de lextrieur, comme un tout. Comme tel, il exprime un simple fait, soit-il une action ou un tat (y compris un tat dtre ou tat desprit). Lorsquappliqu aux actions, il considre souvent laction comme tant complte du point de vue rhtorique de lora- teur ou narrateur (peu importe quelle soit ou pas complte en fait ou ralit). Le temps pass peut concerner une action ou un tat situ dans le pass, le prsent ou le futur. Comme indiqu ci-dessus, la priode/laps du temps qui influe sur la faon dont on traduit ce pass dans une langue ayant plu- sieurs temps de conjugaison telle que lAnglais [Franais], doit tre dtermin partir du contexte (p. 86). b. LIMPARFAIT, qui dnote une action en cours (incomplte, rptitive, conti- nuelle, ou ventuelle), souvent un movement vers le but. Cette forme tait g- nralement employe pour une action Prsente et Future. Dans A Survey of Syntax in the Hebrew Old Testament, J. Wash Watts dit: Tous les IMPARFAITS reprsentent des tats incomplets. Ils sont soit rpts, soit en dveloppement, soit ventuels. En dautres mots, soit partiellement developps, soit partielle-

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    ment assurs. Dans tous les cas, ils sont partiels dans un certain sens, cest--dire incomplets (p. 55). Robert B. Chisholm, Jr., dans Exegesis to Exposition, dit: Il est difficile de rduire lessence de limparfait un concept unique, car il englobe la fois laspect et le mode. Parfois limparfait est employ dune faon indicative et fait une d- claration objec tive. Dautres fois, il considre une action plus subjectivement, comme tant hypothtique, ventuelle, pos- sible, et ainsi de suite (p. 89 c. LAjout waw, qui relie le VERBE l'action du (des) VERBE (S) prcdent(s). d. LIMPRATIF, qui est bas sur la volont de lorateur et laction potentielle de lauditeur. e. En Hbreu ancien seul le contexte plus large peut dterminer les orientations temporaires voulues par lauteur. B. LES SEPT PRINCIPALES FORMES flchies et leur sens fondamental. En ralit, ces for- mes fonctionnent conjointement dans un contexte et ne doivent pas tre isoles les unes des autres 1. Qal (Kal), la plus courante et fondamentale de toutes les formes. Il dsigne une simple action ou un tat dtre. Il n'ya pas de lien de causalit ou de spcification implicite. 2. Niphal, la deuxime forme la plus courante. Il est gnralement PASSIF, mais cette forme aussi fonctionne de manire rciproque et rflexive. Il na pas non plus de lien de causalit ou de spcification implicite. 3. Piel, cette forme est active et exprime la matrialisation dune action en tat dtre. Le sens fondamental du radical Qal est dvelopp ou tendu en tat dtre. 4. Pual, c'est la contrepartie PASSIVE de Piel. Il est souvent exprim par un PARTICIPE 5. Hithpael, qui est le radical rflexif ou rciproque. Il exprime une action itrative ou durative du radical Piel. Sa forme PASSIVE rare est appele Hothpael. 6. Hiphil, la forme active du radical causatif contraire Piel. Il peut avoir un aspect permissif, mais rfre gnralement la cause dun vnement. Ernst Jenni, un grammairien Juif Allemand, a estim que Piel dsigne quelque chose qui se mat- rialise en tat dtre, tandis que Hiphil indique comment cela a eu lieu. 7. Hophal, c'est la contrepartie PASSIVE de Hiphil. Ces deux derniers radicaux sont les moins usits de sept radicaux. Ces informations sont en grande partie tires du livre An Introduction to Biblical He- brew Syntax, de Bruce K. Walke et M. OConnor, pp. 343-452. Tableau dagencement et causalit. Une des cls pour comprendre le systme de Verbes Hbreux cest de le voir comme un modle de relations de VOIX. Certains radicaux sont en contraste avec dautres radicaux (ex.: Qal - Niphal; Piel - Hiphil) Le Tableau c-dessous essaie de visualiser la fonction de base de VERBES radicaux en tant que lien de causalit:

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    Voix ou Sujet Pas dagencement Agencement Secondaire Agencement Secondaire Secondaire Actif Passif --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ACTIVE Qal Hiphil Piel PASSIVE MOYENNE Niphal Hophal Pual RFLEXIVE/RCI- Niphal Hiphil Hithpael PROQUE Ce tableau est tir de lexcellente analyse du systme VERBAL, faite lumire de la nou- velle recherche Akkadienne (cfr. Bruce K. Waltke, M. OConner, An Introduction to Bibli- cal Hebrew Syntax, pp.354-359. R. H. Kennett, dans son livre A Short Account of the Hebrew Tenses, a lanc un avertissement ncessaire: Au cours de mes enseignements, jai trouv que la difficult majeure confronte par les tudiants vis--vis des verbes H- breux est de saisir le sens quils communiquent lesprit des Hbreux eux-mmes; c.-- d. quil y a une tendance attribuer comme quivalents chacun des temps de conjugaison H- breux un certain nombre de formes Latines ou Anglaises [Fran- aises] par lesquelles un temps particulier peut couramment tre traduit. Le rsultat en est un chec percevoir beaucoup de ces fines nuances de sens, qui donnent tant de vie et de vi- gueur la langue de l'Ancien Testament. La difficult dans l'usage des verbes Hbreux rside uniquement dans le point de vue, absolument diffrent de ntre, dont les Hbreux considraient une action; le moment, comme lindique le mot mme temps, qui est pour nous la premire considration, est pour eux une question dimportance secondaire. Il est donc essentiel que l'tudiant sai- sisse clairement, non pas tant les formes Latines ou Anglaises [Franaises] qui peuvent tre utilises dans la traduction de chacun des Temps Hbreux, mais plutt laspect de chaque action, tel quil se prsentait lesprit dun Hbreu. Le nom temps tel quappliqu aux verbes Hbreux est trompeur. Les soi-disant temps Hbreux nexpriment pas le moment, mais simplement ltat dune action. En effet, neut-t la confusion qui dcoulerait de lapplication du terme tat aussi bien aux noms quaux verbes, tat aurait t de loin une bien meilleure dsignation que temps. Il faut toujours garder lesprit qu'il est impossible pour de traduire un verbe Hbreu en Anglais [Franais] sans avoir recours une limitation (de temps), ce qui est totalement absent en Hbreu. Les Hbreux antiques ne concevaient jamais une action comme tant passe, prsente, ou future, mais simplement comme tant parfaite, cest dire com- plte, ou imparfaite, cest dire en cours de dveloppement. Quand on dit dun certain temps Hbreu quil correspond au temps Pass, Plus que parfait, ou Futur en Anglais ( Franais), cela ne veut pas dire que les Hbreux concevaient cela comme tant Pass, Plus que parfait, ou Futur, mais simplement que cest de la sorte que cela devrait se tra- duire en Anglais [Franais]. Les Hbreux ne se proccupaient pas dexprimer le moment dune action par une forme verbale quelconque (prface et p. 1). Un second avertissement nous est donn par Sue Groom, dans son livre Linguistic Ana-

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    lysis of Biblical Hebrew: Il n'y a pas moyen de savoir si la reconstruction, par les cher- cheurs modernes, des champs smantiques et des rapports de sens dans une langue morte antique est simplement le reflet de leur propre intuition, ou leur propre langue maternelle, ou si ces champs existaient bien en Hbreu Classique (p. 128). C. LES MODES 1. Il sest pass, il se passe (INDICATIF), emploient gnralement le PASS COMPOS ou LES PARTICIPES (Tous LES PARTICIPES sont LINDICATIF). 2. Il arrivera, pourrait arriver (SUBJONCTIF) a. emploi dun IMPARFAIT marqu (1) LE COHORTATIF (ajout dun h), forme de lIMPARFAIT la premire person- ne qui normalement exprime un souhait, une requte, ou un auto-encou- ragement (cest--dire les actions voulues par celui qui parle) (2) LE JUSSIF (changements internes), lIMPARFAIT la troisime personne ( peut tre la deuxime personne dans les phrases ngatives), ce qui nor- malement exprime une demande, une permission, un avertissement, ou un conseil b. emploi dun temps PASS avec lu ou lule. Ces constructions sont similaires aux phrases au CONDITIONNEL DE DEUXIME CLASSE en Grec Kon. Une fausse dclaration (protase) aboutit une fausse conclusion (apodose). c. emploi dun temps IMPARFAIT avec lu Le Contexte avec lu, aussi bien quune orientation future, marque cet usage du SUBJONCTIF. Ci-aprs sont quelques exemples tirs A Survey of Syntax in the Hebrew Old Testament de J. Wash Watts: Gen. 13:16; Deut. 1:12; 1 Rois 13:8; Ps. 24:3; Esae 1:18 (cfr. pp. 76-77). D. Le Waw - Conversif/conscutif/relatif. Cette fonction syntaxique unique lHbreu ( Cananen) a caus beaucoup de confusion travers les annes. Il est employ dans une varit de faons, souvent en fonction du genre. La raison de la confusion est que les premiers chercheurs taient des Europens et ils essayaient dinterprter la lumire de leurs langues maternelles. Lorsque cela s'est avr difficile, ils ont blm le problme sur Hbreu quils ont qualifi de langue suppose antique, archaque. Les langues Europennes ont des VERBES bass sur le TEMPS (moment). Certaines implications de la varit grammaticale taient spcifies par lajout de la lettre WAW aux radicaux de VERBES PASSS ou IMPARFAITS. Ce qui altrait la faon dont laction tait perue. 1. Dans la narration historique les VERBES sont lis ensemble dans une chane avec un modle standard. 2. Le prfixe waw montrait une relation spcifique avec le(s) prcdent(s) VERBE(S). 3. Le contexte plus large est toujours la cl pour comprendre la chane de VERBES. Les VERBES Smitiques ne peuvent pas tre analyss de faon isole. J. Wash Watts, dans A Survey of Syntax in the Hebrew Old Testament, note le carac- tre distinctif de lHbreu dans son usage du waw devant les PASSS et les IMPAR- FAITS (pp. 52-53). Comme l'ide fondamentale du temps PASS porte sur un fait qui

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    est pass, lajout du waw le projette souvent dans un aspect dun temps futur. Cela est galement vrai de lIMPARFAIT dont lide de base porte sur un fait prsent ou futur; lajout du waw le place dans le pass. Cest ce dcalage inhabituel de temps qui explique lajout du waw, et non un changement dans le sens fondamental du temps lui-mme. Les waw PASSS fonctionnent bien avec la prophtie, tandis que les waw IMPARFAITS fonctionnent bien avec les narratifs (pp. 54, 68). Et Watts a continu avec sa definition: Comme une distinction fondamentale entre le waw conjonctif et le waw conscutif, les interpretations ci-aprs sont offertes: 1. Le waw conjonctif apparat toujours pour indiquer un parallle. 2. Le waw conscutif apparat toujours pour indiquer une squence. Cest la seule forme de waw employe avec des imparfaits conscutifs. La relation entre les imparfaits qui sont relis par lui peut tre une squence temporelle, une cons- quence logique, une cause logique, ou un contraste logique. Dans tous les cas, il y a une squence (p. 103). E. LINFINITIF Il y a deux sortes dINFINITIFS 1. LINFINITIF ABSOLU, qui exprime un fait dune manire forte, indpendante, frappante, en vue dun effet dramatique. . . comme sujet, il na souvent pas de verbe crit, le verbe tre tant, bien entendu, inclus, mais le mot demeurant dramatiquement seul, J. Wash Watts, A Survey of Syntax in the Hebrew Old Testament (p. 92). 2. LINFINITIF CONSTRUIT, qui est grammaticalement li la phrase par des prpo- sitions, des pronoms possessifs, et un lien constructif (p. 91). J. Weingreen, dans A Practical Grammar for Classical Hebrew, dcrit ltat cons- tructif comme suit: Lorsque deux (ou plus de ) mots sont si troitement unis quils constituent ensemble une ide compose, le(s) mot(s) dpen- dant (s) est (sont) dit(s) tre dans un tat constructif (p. 44). F. LES FORMES INTERROGATIVES 1. Elles apparaissent toujours en premier lieu dans une phrase. 2. Importance dInterprtation a. ha nattend pas une rponse. b. halo lauteur sattend un oui comme rponse LES FORMES NGATIVES 1. Ils apparaissent toujours avant les mots quils nient. 2. La ngation la plus courante est lo. 3. Le terme al a une connotation ventuelle et est employ avec les COHORTATIFS et les JUSSIFS. 4. Le terme lebhilit, signifie en vue de . . . et non, est employ avec des INFINI- TIFS. 5. Le terme en est employ avec des PARTICIPES. G. LES PHRASES CONDITIONNELLES 1. Le Grec Kon comporte 4 sortes de phrases conditionnelles qui sont fondamenta- Lement parallles.

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    a. quelque chose suppos se passer ou considr comme ralis (1re CLASSE en Grec) b. quelque chose de contraire la ralit, dont laccomplissement est impossible (2 CLASSE) c. que chose qui est possible ou probable (3 CLASSE) d. quelque chose qui est moins probable, et donc, dont laccomplissement est douteux (4 CLASSE) 2. LES MARQUEURS GRAMMATICAUX a. La condition suppose tre vraie ou relle emploie toujours un INDICATIF PAS- S ou un PARTICIPE et gnralement la protase est introduite par: (1) im (2) ki (ou asher) (3) hin ou hinneh b. La condition contraire la ralit emploie toujours un VERBE ayant un aspect du PASS ou un PARTICIPE avec le PARTICIPE dintroduction lu ou lule c. La condition plus probable emploie toujours un VERBE IMPARFAIT ou des PAR- TICIPES en protase, gnralement im ou ki sont employs comme des PARTI- CULES dintroduction. d. La condition moins probable emploie les SUBJONCTIFS IMPARFAITS en protase et emploie toujours im comme PARTICULE dintroduction.

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    ABRVIATIONS UTILISES DANS LDITION ORIGINALE DE CE COMMENTAIRE EN ANGLAIS

    AB Anchor Bible Commentaries, ed. William Foxwell Albright and David Noel Freedman ABD Anchor Bible Dictionary (6 vols.), ed. David Noel Freedman AKOT Analytical Key to the Old Testament by John Joseph Owens ANET Ancient Near Eastern Texts, James B. Pritchard BDB A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament by F. Brown, S. R. Driver and C. A. Briggs BHS Biblia Hebraica Stuttgartensia, GBS, 1997 DSS Dead Sea Scrolls IDB The Interpreters Dictionary of the Bible (4 vols.), ed. George A. Buttrick ISBE International Standard Bible Encyclopedia (5 vols.), ed. James Orr JB Jerusalem Bible JPSOA The Holy Scriptures According to the Masoretic Text: A New Translation (The Jewish Publication Society of America) KB The Hebrew and Aramaic Lexicon of the Old Testament by Ludwig Koehler and Wal- ter Baumgartner LAM The Holy Bible From Ancient Eastern Manuscripts (the Peshitta) by George M. Lamsa LXX Septuagint (Greek-English) by Zondervan, 1970 MOF A New Translation of the Bible by James Moffatt MT Masoretic Hebrew Text NAB New American Bible Text NASB New American Standard Bible NEB New English Bible NET NET Bible: New English Translation, Second Beta Edition NIDOTTE New International Dictionary of Old Testament Theology and Exegesis (5 vols), ed. Willem A. VanGemeren NIV New International Version NJB New Jerusalem Bible NRSV New Revised Standard Bible OTPG Old Testament Parsing Guide by Todd S. Beall, William A. Banks and Colin Smith REB Revised English Bible RSV Revised Standard Version SEPT The Septuagint (Greek-English) by Zondervan, 1970 TEV Todays English Version from United Bible Societies YLT Youngs Literal Translation of the Holy Bible by Robert Young ZPBE Zondervan Pictorial Bible Encyclopedia (5 vols.), ed. Merrill C. Tenney

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    UN MOT DE LAUTEUR: COMMENT TIRER PROFIT DU PRSENT COMMENTAIRE?

    LInterprtation Biblique est un processus rationnel et spirituel qui cherche comprendre un auteur inspir des temps anciens, de manire ce que le message venu jadis de Dieu soit compris et appliqu notre poque actuelle. Le processus spirituel est crucial, mais difficile dfinir. Il implique quon sabandonne et qu on souvre de tout coeur Dieu; il doit y avoir un dsir ardent (1) pour Dieu, (2) pour Le connatre, et (3) pour Le servir. Ce processus inclut la prire, la confession et la volont de changer de style de vie. Cest un vritable mystre que des chrtiens sincres et pieux en arrivent comprendre diffrem-ment la Bible, alors que le Saint-Esprit est crucialement et activement impliqu dans le processus dinterprtation. Le processus rationnel, quant lui, est plus facile dcrire. Il exige dtre cohrent et loyal vis--vis du texte, et ne pas se laisser influencer par ses penchants (prjugs) dordre personnel ou confessionnel. En effet, nous sommes tous historiquement conditionns. Nul dentre nous nest un interprte objectif et neutre. Le prsent commentaire offre un processus rationnel circonspect (ou prudent) contenant trois principes dinterprtation, structurs de manire nous aider surmonter nos penchants ou prjugs. Premier Principe Le premier principe consiste relever le contexte ou cadre historique dans lequel un livre Bi-blique fut crit, ainsi que loccasion historique particulire permettant lidentification de son auteur. Lauteur originel avait bien un objectif, ou un message communiquer. Le texte ne peut donc pas avoir pour nous une signification autre quil ne la jamais t pour lauteur primaire, originel et ins-pir. Cest son intention qui se trouve tre la cl - et non notre besoin historique, motionnel, cultu-rel, personnel ou confessionnel. - LApplication est un partenaire intgral de linterprtation, mais une interprtation approprie doit toujours prcder lapplication. Il y a ici lieu de ritrer que tout texte Biblique na quune et une seule signification, qui est celle que lauteur originel, sous lautorit de lEsprit-Saint, avait lintention de communiquer en son temps. Toutefois, cette unique significa-tion peut avoir plusieurs applications possibles selon les diffrentes cultures et situations. Et ces dif-frentes applications doivent avoir un lien avec la vrit centrale de lauteur originel. Cest pour cette raison que ce commentaireguide dtude a t conu pour servir dintroduction chaque livre de la Bible. Deuxime Principe Le second principe consiste identifier les units littraires ou thmatiques (ou rubriques, ou portions littraires). Chaque livre biblique est un document unifi. Les interprtes ne sont pas habilits isoler un aspect de la vrit en lexcluant des autres. Il faut donc faire un effort pour com-prendre ou apprhender le sens (ou lobjectif) du livre biblique entier (dans son ensemble), avant den interprter les diffrentes fractions littraires individuellement. Des portions individuelles cha-pitres, paragraphes, ou versets- ne peuvent signifier ce que lensemble ou lunit entire ne signifie pas. Linterprtation doit partir dune approche dductive de lensemble vers une approche induc-tive des parties. Ainsi, le prsent commentaire-guide dtude est conu pour aider les tudiants analyser la structure de chaque unit ou fraction littraire par paragraphes. Les divisions par para-graphes, ainsi que par chapitres, ne sont pas inspires (comme lest lensemble du livre concern), mais elles nous aident identifier les units de pense. LInterprtation par paragraphe - et non par phrase, proposition, mot, ou expression - est la cl pour parvenir dcouvrir la signification vise par lauteur biblique. Les paragraphes sont bass sur un sujet unifi, souvent appel thme ou intitul. Chaque mot, expression, proposition, et

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    phrase contenus dans le paragraphe se rapporte dune manire ou dune autre au dit thme ou sujet unifi. Ils (mots, phrases...) limitent le sujet ou thme, ltendent, lexpliquent, et/ou le question-nent. La cl vritable pour une meilleure interprtation consiste suivre la pense de lauteur origi-nel paragraphe par paragraphe, travers les fractions littraires qui constituent lensemble du livre biblique concern. Le prsent guide est conu pour aider les tudiants parvenir faire cela, en comparant dif-frentes traductions modernes de la Bible. [La version originale (en Anglais) du prsent commen-taire a recouru aux traductions ci-aprs, lesquelles ont t slectionnes du fait quelles emploient des thories de traduction diffrentes: 1. Le texte Grec de la United Bible Society est actuellement dans sa quatrime dition revise (UBS4). La mise en paragraphes de ce texte a t loeuvre des chercheurs modernes. 2. La New King James Version (NKJV) est une traduction littrale mot--mot, base sur la tradition des manuscrits Grecs connue sous le nom de Textus Receptus. Elle a une division en paragraphes plus longue que celle des autres traductions. Ces units ou fractions plus longues aident ltudiant voir les thmes ou sujets unifis. 3. La New Revised Standard Version (NRSV) est une traduction mot--mot modifie. Elle constitue le point mdian entre les deux suivantes versions modernes. Sa division en paragraphes est trs utile dans lidentification des sujets. 4. La Today's English Version (TEV) est une traduction dynamique quivalente, publie par la United Bible Society. Elle tente de traduire la Bible dune manire telle que le lecteur moderne peut com- prendre le sens du texte Grec. Gnralement, et spcialement dans les Evangiles, elle divise les paragraphes par orateur plutt que par sujet, comme le fait aussi la version NIV. Dans le cadre du travail dinterprtation, elle nest pas bnfique. Il est intressant de noter quUBS4 et TEV sont toutes deux publies par la mme entit, mais leurs divisions en paragraphes sont cependant diffrentes. 5. La Bible de Jrusalem (BJ) est une traduction dynamique quivalente, base sur la traduction Fran- aise de lEglise Catholique. Elle est trs utile en ce quelle permet de comparer la mise en para- graphes partir dune perspective Europenne. 6. La version originale (en anglais) du prsent commentaire-guide dtude recourt principalement au texte de la New American Standard Bible (NASB) de 1995, qui est une traduction mot--mot. Les commentaires verset par verset sont faits en fonction de ses paragraphes; tandis que la prsente traduction franaise dudit commentaire-guide recourt principale la version Louis Segond, di- tion 1979, et secondairement la version J.N. Darby, dition 1999. Troisime Principe Le troisime principe consiste lire diffrentes traductions de la Bible en vue den saisir la signification la plus large possible (la smantique) que les mots ou expressions bibliques peuvent contenir. Gnralement, un mot ou une expression Grecs, peuvent tre compris de plusieurs ma-nires. Les diffrentes traductions exposent ces diverses options, et aident ainsi identifier et expli-quer les variations des manuscrits Grecs. Lesdites variations naffectent en rien la doctrine, mais permettent plutt dessayer de remonter jusquau texte original crit par lauteur antique jadis inspir. Quatrime Principe Le quatrime principe consiste relever le genre littraire. Les auteurs inspirs originels avaient choisi de consigner leurs messages sous diffrentes formes (par ex. sous formes de narration historique, de drame historique, de posie, de prophtie, dEvangile [parabole], de lettre, ou encore sous forme apocalyptique). Ces diffrentes formes possdent des cls spciales pour leur interprta-tion (voir les ouvrages de Gordon Fee et Doug Stuart, How to Read the Bible for All Its Worth ou de Robert Stein, Playing by the Rules).

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    En me forant lutter avec le texte antique, ces principes susmentionns mont permis de surmonter une grande partie de mon conditionnement historique. Mon souhait est quils soient de mme une bndiction pour vous. Bob Utley East Texas Baptist University 27 Juin 1996

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    UN GUIDE POUR UNE BONNE LECTURE DE LA BIBLE: UNE QUTE PERSONNELLE DE LA VRIT VRIFIABLE

    Pouvons-nous connatre la vrit? O pouvons-nous la trouver? Peut-elle tre logi-quement vrifie? Existe-t-il une Autorit ultime? Existe-t-il des valeurs absolues capables de diriger nos vies, ou notre monde? Y-a-t-il un sens la vie? Pourquoi sommes-nous ici (sur terre)? O allons-nous?... Depuis le commencement des temps, lesprit humain a toujours t hant par ce genre de questions envisages par toute personne rationnelle - (Eccl. 1: 13-18; 3:9-11). Je me rappelle encore de ma qute personnelle dun centre dintgration (ou dintrt) pour ma vie. Je suis devenu croyant en Christ un trs jeune ge, la suite essen-tiellement du tmoignage des autres membres significatifs de ma famille. Plus javanais vers lge adulte, plus se dveloppaient en moi des questions sur mon existence et sur le monde autour de moi. Des simples clichs culturels ou religieux narri-vaient pas expliquer les expriences que je vivais ou lisais. Ce fut un temps de confusion, de recherche, de dsir ardent, et bien souvent de sentiment de dsespoir face un monde insensible et dur dans lequel je vivais. Beaucoup de gens affirmaient alors avoir des rponses toutes ces questions ultimes, mais aprs maintes recherches et rflexions, jai ralis que leurs rponses ntaient fondes que sur (1) des philosophies personnelles, (2) des mythes antiques, (3) des expriences person-nelles, ou (3) des projections psychologiques. Javais plutt besoin dun certain degr de vrification, dune certaine preuve, ou de quelque rationalit sur lesquelles fonder ma vision du monde, mon centre dintgration, ma raison dtre. Cest dans mon tude de la Bible que jai trouv ce que je cherchais. Aussi, ai-je commenc chercher lvidence de la fiabilit de la Bible, laquelle jai fini par trouver dans (1) sa vracit historique telle que confirme par larchologie, (2) la justesse ou exactitude des prophties de lAncien Testament, (3) lunit ou concordance du message biblique travers les 1600 ans de sa production ou rdaction, et (4) les tmoignages personnels des gens qui ont vu leur vie change, dune faon permanente, grce leur contact avec la Bible. Le Christia-nisme, en tant que systme unifi de foi et de croyance, a la capacit den dcoudre avec les questions complexes de la vie humaine. Cet aspect exprimental de la foi biblique ma ap-port, non seulement une ossature rationnelle, mais aussi de la joie et de la stabilit. Javais cru avoir trouv le centre dintgration pour ma vie - Le Christ, tel quon le comprend travers lEcriture. Ce fut une exprience imptueuse (emportante); un soulage-ment motionnel. Cependant, je me souviens encore du choc et de la peine que jai ressen-tis en me rendant compte quil y avait tant dinterprtations diffrentes de ce livre, les-quelles interprtations manaient ou taient dfendues parfois au sein dune mme Eglise ou cole de pense. Ainsi donc, la dcouverte de la confirmation de linspiration et de la fiabilit de la Bible ntait plus pour moi une fin en soi, mais simplement un dbut. Que devais-je faire pour vrifier (confirmer) ou rejeter les interpretations varies et conflictuelles de nombreux passages difficiles contenus dans les Ecritures, lesquelles interprtations taient soutenues par des gens qui affirmaient tous lautorit et la fiabilit de la mme Bible? Cette tche devint le but de ma vie, et un plerinage de la foi. Je savais que ma foi en Christ mavait apport (1) la joie et une grande paix. Mon esprit avait, en effet, longtemps dsir trouver des valeurs absolues au milieu de la relativit de ma culture (post-moder-nisme); (2) le dogmatisme des systmes religieux conflictuels (religions du monde); et (3)

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    larrogance dnominationnelle ou confessionnelle. Dans ma qute des approches valables pour linterprtation de la littrature antique, je fus surpris de dcouvrir mes propres pen-chants ou prjugs historiques, culturels, confessionnels et exprimentaux. Javais souvent lu la Bible pour simplement consolider mes propres points de vue. Je men servais comme dune source de dogmes pour attaquer les autres, raffirmant par l mes insuffisances et mon inscurit personnelles. Cela fut pour moi si douloureux de raliser cela! Quoique je ne puisse tre totalement objectif, je peux nanmoins devenir un meil-leur lecteur de la Bible. Au fait, je peux limiter mes penchants (ou prjugs) en les identifiant et en prenant conscience de leur prsence ou existence. Je ne men suis certes pas encore libr, mais jai confront mes propres faiblesses. Linterprte est gnralement le pire ennemi dune bonne lecture de la Bible! Permettez que je dresse une liste de quelques prsuppositions que japporte dans mon tude de la Bible, afin que vous puissiez, en tant que lecteur, les examiner avec moi : I. Mes Prsuppositions A. Je crois que la Bible est lunique rvlation inspire du seul vrai Dieu. Elle doit par consquent, tre interprte selon lintention de son Divin auteur originel (lEsprit- Saint), inspire ou insuffle (intention) un (des) crivain(s) humain(s) dans un (des) contexte(s) historique(s) spcifique(s). B. Je crois que la Bible a t crite pour lhomme ordinaire pour tout le monde! Dieu sest accommod dans un contexte historique et culturel donn pour nous parler clai- rement. Dieu ne cache pas la vrit Il veut que nous la comprenions! En consquen- ce, elle doit tre interprte en rapport avec lpoque concerne, et non selon notre poque daujourdhui. La Bible ne peut pas signifier pour nous aujourdhui ce quelle na pas signifi jadis ceux qui lont lue ou entendue pour la premire fois. Elle est comprhensible par (ou ) lesprit humain moyen, et elle utilise les forme et techniques normales de communi- cation humaine. C. Je crois que la Bible a un message et un but uniques. Elle ne se contredit pas, quoiqu elle contienne des passages difficiles et paradoxe. Ainsi, le meilleur interprte de la Bible est la Bible elle-mme. D. Je crois que chaque passage ( lexception des prophties) a une et une seule signifi- cation fonde sur lintention de lauteur inspir, originel. Bien quon ne puisse tre absolument certain de connatre lintention de lauteur originel, il y a nanmoins plusieurs indications qui pointent vers cette direction: 1. Le genre (type littraire) choisi pour exprimer le message; 2. Le cadre historique et/ou loccasion spcifique ayant ncessit la composition ou rdaction; 3. Le contexte littraire du livre entier, de mme que celui de chaque fraction ou portion littraire; 4. La conception textuelle (esquisse) des portions littraires en rapport avec le mes- sage entier 5. Les structures grammaticales spcifiques employes pour communiquer le mes- sage

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    6. Les mots choisis pour prsenter le message 7. Les passages parallles Ltude de chacun de ces domaines (ou indications) devient lobjet de notre analyse ou tude dun passage donn. Avant dexpliquer ma mthodologie pour une bonne lecture biblique, je voudrais dabord mentionner quelques unes des mthodes inappropries em- ployes de nos jours, lesquelles sont la base de tant de diversit dinterprtation et qui, par consquent, doivent tre vites: II. Les Mthodes Inappropries Consistent : A. Ignorer le contexte littraire des livres de la Bible, et considrer chaque phrase, pro- position, ou mme parfois des mots particuliers comme tant des dclarations de la vrit, sans rapport avec lintention de lauteur ou le contexte gnral. Cest ce quon appelle en anglais proof-texting (mthode dinterprtation par citations choisies. B. Ignorer le cadre ou contexte historique des livres en le substituant par un cadre histo- rique suppos, lequel est non ou peu soutenu par le texte lui-mme. C. Ignorer le cadre historique des livres et se mettre les lire comme un quotidien (jour- nal) ou un magazine contemporain crit essentiellement pour les chrtiens modernes. D. Ignorer le cadre historique des livres et, dune manire allgorique, transformer le texte en message philosophique/thologique totalement sans rapport avec lintention de lauteur originel ou le tout premier auditoire qui stait adress ledit message. E. Ignorer le message originel en le substituant par son propre systme thologique, sa doctrine de prdilection, ou par un sujet contemporain quelconque sans rapport avec lobjectif et le texte cit de lauteur originel. Ce phnomne suit souvent la lecture ini- tiale de la Bible comme un moyen servant tablir lautorit de lorateur. Cest ce qu on appelle la rponse ou raction du lecteur (ou linterprtation par ce que le texte signifie pour moi) Il y a, dans toute communication crite humaine, au moins trois composantes connexes:

    Dans le pass, les diffrentes techniques de lecture mettaient laccent sur lune des trois composantes. Mais pour vraiment affirmer linspiration unique de la Bible, un diagramme modifi est plus appropri :

    Les

    Destinataires

    Originels

    Le

    Texte

    Ecrit

    LIntention

    De lAuteur Originel

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    En ralit toutes les trois composantes doivent tre inclues dans le processus dinterpr-tation. Pour le besoin de vrification, mon interprtation se focalisera sur les deux pre-mires composantes, savoir : Lauteur originel et le texte. Cest probablement de ma part une raction aux abus que jai observs, savoir : (1) lallgorisation ou la spiritualisation des textes et (2) linterprtation par la raction du lecteur (ou par ce que cela signifie pour moi). Des abus peuvent surgir chaque tape. Il faut toujours vrifier vos mobiles, penchants, techniques, et applications. Mais comment les vrifier sil ny a point de limites ni des critres dinterprtation? Cest ici que lintention de lauteur et la structure textuelle me fournissent quelques critres de limitation du champ daction de possibles interprta-tions valables. Ainsi, contrairement aux techniques de lecture inappropries, il est possible de trouver des approches pour une bonne lecture et interprtation de la Bible, lesquelles approches offrent un certain degr de vrification et de cohrence. Que peuvent-elles tre? III. Quelques Approches Possibles pour une Bonne Lecture (ou Interprtation) de la Bible ce stade, je ne traite pas de techniques particulires dinterprtation spcifiques cer-tains genres, mais bien de principes hermneutiques en gnral, valables pour tous les types des textes bibliques. Pour ce qui est de linterprtation spcifique certains genres, je recommande lexcellent livre How To Read The Bible For All Its Worth, cocrit par Gordon Fee et Douglas Stuart, publi aux ditions Zondervan. Ma mthodologie se focalise initialement sur le lecteur qui doit laisser au Saint-Esprit la tche dilluminer la Bible travers quatre cycles de lecture personnelle. Cela permet lEs-prit, au texte, et au lecteur dtre tous la fois au premier plan, et non secondaires. Cela permet aussi au lecteur dtre protg contre linfluence indue et excessive des commenta-teurs. Un dicton affirme que La Bible projette beaucoup de lumire sur les commentaires. Ce nest pas pour dnigrer les commentaires et autres outils dtude, mais cest plutt un appel leur bon usage. On doit pouvoir tre capable de soutenir son interprtation partir du texte mme. Il y a trois facteurs qui fournissent au moins une vrification limite: 1. Sagissant de lauteur originel a. son cadre historique b. son contexte littraire 2. Sagissant du choix de lauteur originel a. relatif aux structures grammaticales (la syntaxe) b. relatif lusage contemporain des mots

    Les Croyants Actuels

    Les Variantes Des Manuscrits

    Le

    Saint-Esprit

    Les

    Destinataires Originels

    Les

    Texte

    crit

    LIntention

    De lAuteur

    Originel

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    c. relatif au genre 3. Sagissant de votre comprhension de: a. passages parallles pertinents et appropris b. relations appropries entre diverses doctrines (le paradoxe) Il faut tre capable de fournir les raisons et la logique qui soutiennent votre interprta-tion. La Bible est la seule source de notre foi et de nos pratiques ou actions. Malheureuse-ment, les Chrtiens ne saccordent toujours pas sur ce quelle enseigne ou affirme. Cest un aveu dchec pour les chrtiens que daffirmer le caractre inspir de la Bible, et en mme temps tre incapables de saccorder sur ce quelle enseigne et exige! Les quatre cycles de lecture servent vous fournir un aperu dinterprtation de la ma-nire suivante: A. Le premier cycle de lecture 1. Lire le livre concern dun seul trait. Le lire nouveau partir dune traduction diff- rente, de prfrence une traduction employant une thorie de traduction diffrente a. le style mot--mot (NKJV, NASB, NRSV) b. le style dynamique, courant (TEV, JB) c. le style paraphrase (Living Bible, Amplified Bible) 2. Trouver lobjet central du livre entier. Identifier son thme. 3. Isoler (si possible) une portion littraire, un chapitre, un paragraphe ou une phrase qui exprime clairement ledit thme ou objet central. 4. Identifier le genre littraire prdominant a. Ancien Testament (1) Narration Hbreue (historique) (2) Posie Hbreue (littrature de sagesse, psaume) (3) Prophtie Hbreue (prose, posie) (4) Codes ou livres de Loi b. Nouveau Testament (1) Narration (Evangiles, Actes) (2) Paraboles (Evangiles) (3) Lettres/ptres (4) Littrature Apocalyptique B. Le deuxime cycle de lecture 1. Lire une fois de plus le livre entier, en cherchant en identifier les thmes ou sujets majeurs 2. Esquisser les thmes majeurs ou principaux, et noncer brivement leurs contenus en une simple dclaration. 3. Vrifier votre nonc dobjectif et votre esquisse gnrale laide des aides dtude. C. Le troisime cycle de lecture 1. Lire encore le livre biblique entier, en cherchant identifier, partir du livre mme, le cadre historique et loccasion spcifique ayant concourue sa rdaction. 2. Dresser la liste des dtails historiques qui sont mentionns dans le livre biblique con- cern a. lauteur

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    b. la date c. les destinataires d. la raison spcifique de la rdaction e. les aspects du cadre ou contexte culturel relatifs lobjet ou but de la rdaction f. les rfrences aux peuples et vnements historiques 3. Elargir en paragraphes votre esquisse de la portion du livre interprter. Identifier et esquisser toujours la portion littraire. Il peut sagir ici de plusieurs chapitres ou para- graphes. Cela vous permet de suivre la logique et la conception textuelle de lauteur originel. 4. Vrifier votre cadre historique en vous servant des aides dtude (outils pdagogiques ) disponibles. D. Le quatrime cycle de lecture 1. Lire encore la portion littraire spcifique ou concerne, dans plusieurs traductions a. traduction mot- mot (NKJV, NASB, NRSV) b. traduction courante ou dynamique, quivalente (TEV, JB) c. traduction en paraphrase (Living Bible, Amplified Bible) 2. Trouver les structures littraires ou grammaticales a. les expressions rptes, Eph. 1:6, 12, 13 b. les structures grammaticales rptes, Rom. 8:31 c. les concepts opposs 3. Dresser la liste des dtails suivants: a. les termes significatifs, importants b. les termes inhabituels c. les structures grammaticales importantes d. les mots, propositions, et phrases particulirement difficiles 4. Trouver les passages parallles pertinents ou appropris a. Trouver le passage le plus clair qui enseigne sur votre sujet, en recourant aux: (1) ouvrages relatifs la thologie systmatique (2) rfrences Bibliques (3) concordances b. Trouver de possibles combinaisons paradoxales pouvant tre inclues dans votre sujet. Beaucoup de vrits Bibliques sont prsentes sous forme de paires dialec- tiques. Beaucoup de conflits confessionnels proviennent de linterprtation par proof-texting de la moiti de la tension Biblique. Toute la Bible est inspire, nous devons par consquent chercher son message complet en vue de fournir de lquilibre scriptural notre interprtation. c. Trouver les parallles du mme auteur ou du mme genre, contenus dans le m- me livre. Le meilleur interprte de la Bible, cest la Bible elle-mme, car elle na quun seul veritable auteur, lEsprit-Saint. 5. Recourir aux aides dtude pour vrifier vos observations relatives aux contexte et occasion historiques a. les Bibles dtude ou avec notes (Bibles annotes) b. les encyclopdies bibliques, dictionnaires et autres guides manuels c. les manuels introductifs sur la Bible d. les commentaires bibliques ( ce stade de votre tude, permettez la commu- naut des croyants, du pass et du moment, dapporter leur aide ou correction

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    votre tude personnelle.) IV. Application de lInterprtation Biblique Nous en arrivons maintenant lapplication. Vous avez pris le temps de comprendre le texte dans son contexte originel; maintenant, il vous faut lappliquer (ou dans) votre vie, ou votre culture. Je dfinis lAutorit Biblique comme tant le fait de comprendre ce que lauteur biblique originel disait en son temps, et dappliquer ladite vrit notre poque. LApplication doit suivre linterprtation de lintention de lauteur originel relativement lpoque et la logique. On ne peut pas appliquer un passage Biblique notre poque avant de connatre ce quil signifiait en son temps! Un passage Biblique ne devrait pas signifier ce quil na jamais signifi jadis! Votre esquisse dtaille, en paragraphes (3 cycle de lecture), sera votre guide. LAppli-cation doit prendre place au niveau des paragraphes, et non au niveau des mots. Les mots nont de sens que dans un contexte donn, de mme en est-il des propositions et des phrases. La seule personne inspire, dans le cadre du processus dinterprtation, est lau-teur originel. Nous navons qu suivre son orientation par lillumination du Saint-Esprit. Mais, illumination nest pas inspiration. Pour dire Ainsi dit le Seigneur, nous devons rester attachs lintention de lauteur originel. LApplication doit se rapporter spcifiquement lintention gnrale de lensemble du texte, la portion littraire spcifique et au dvelop- pement envisag au niveau des paragraphes. Ne permettez pas aux ralits ou enjeux de notre poque interprter la Bible; laissez la Bible parler elle-mme! Cela peut exiger quon avance certains principes tirs du texte. Ceci nest valable que si le texte soutient tel prin-cipe. Malheureusement, la plupart des temps, nos principes ne sont que les ntres- et pas ceux du texte. Dans lapplication de la Bible, il est important de se rappeler (except en cas de proph-tie) quil ny a quune et une seule signification valable pour un texte biblique particulier. Ladite signification est en rapport avec lintention de lauteur originel tel quil abordait une crise ou un besoin donn en son temps. Plusieurs applications possibles peuvent driver de cette seule signification. Dans ce cas, ces applications nouvelles seront fondes sur les besoins des bnficiaires, mais elles devront tre conformes la signification de lauteur originel. V. LAspect Spirituel de lInterprtation Jusque l, jai parl du processus logique et textuel impliqu dans linterprtation et lap-plication. Je voudrais maintenant aborder laspect spirituel de linterprtation. La liste sui-vante ma t bnfique ce propos: A. Prier pour lassistance de lEsprit-Saint (cfr. 1 Cor. 1:26-2:16). B. Prier pour la rmission et la purification des pchs connus (cfr. 1 Jean 1:9). C. Prier pour un plus grand dsir de connatre Dieu (cfr. Ps. 19:7-14; 42:1; 119:1). D. Appliquer immdiatement dans sa vie toute nouvelle perspicacit obtenue. E. Rester humble et enseignable. Cest trs difficile de garder lquilibre entre le processus logique et le leardership ou lorien-tation du Saint-Esprit. Les citations suivantes mont permis de garder lquilibre entre les deux: A. Tire de James W. Sire, dans son livre Scripture Twisting, pp. 17-18: Lillumination vient lesprit de chaque enfant de Dieu - et pas seulement une cer-

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    taine lite spirituelle. Dans le Christianisme Biblique, il ny a pas une quelconque classe de guru, dilluminati, ou des gens travers qui doit passer toute interprtation appro- prie. Ainsi, quoique le Saint-Esprit accorde certaines personnes des dons spciaux de sagesse, de connaissance ou de discernement spirituel, il nassigne pas pour autant ces Chrtiens spcialement dous dtre les seuls interprtes qualifis de Sa Parole. Il revient chacun des enfants de Dieu dapprendre, de juger, et de discerner en se rf- rant la Bible qui demeure la seule autorit, mme envers ceux qui Dieu a donn des capacits spciales. En rsum, lhypothse que je formule travers ce livre est que la Bible est la vritable rvlation de Dieu lhumanit, quelle est pour nous lautorit ultime pour toutes les matires quelle traite, quelle nest pas un mystre total, mais quelle peut tre suffisamment comprise par les gens ordinaires, dans nimporte quelle culture. B. Tire de Kierkegaard, cit par Bernard Ramm dans Protestant Biblical Interpretation, p. 75: Daprs Kierkegaard, ltude grammaticale, smantique, et historique de la Bible tait ncessaire mais prliminaire la lecture vritable de la Bible.Pour lire la Bible en tant que Parole de Dieu, on doit la lire avec son coeur dans sa bouche, sur la pointe des pieds, avec une vive attente, dans la conversation avec Dieu. Lire la Bible de faon incon- sidre ou ngligemment, ou acadmiquement, ou professionnellement, cest ne pas la lire en tant que Parole de Dieu. Cest lorsquon la lit comme on lit une lettre damour, qu alors on la lit en tant que Parole de Dieu. C. Tire de H. H. Rowley dans The Relevance of the Bible, p. 19: Aucune comprhension simplement intellectuelle de la Bible, cependant complte, ne peut possder tous ses trsors. Ce nest pas pour mpriser pareille comprhension, car elle est tout de mme essentielle la comprhension complte; mais elle doit plutt conduire une comprhension spirituelle des trsors spirituels de ce livre si elle doit tre complte. Et cette comprhension spirituelle ncessite quelque chose de plus quune simple promptitude intellectuelle. Les choses spirituelles sont spirituellement discernes, et ltudiant de la Bible a besoin davoir une attitude de rceptivit spirituelle, un dsir de connatre Dieu si ardent quil peut lui-mme sabandonner lui, sil veut aller au-del de son tude scientifique pour embrasser lhritage plus riche de ce livre, qui est le plus grand de tous les livres. VI. La Mthode du Prsent Commentaire Le Commentaire-Guide dEtude est conu pour vous aider dans vos procdures dinter-prtation, de la manire suivante: A. Une brve esquisse historique introduit chaque livre. lissue du troisime cycle de lec- ture, vrifiez cette information. B. Des aperus contextuels sont donns au dbut de chaque chapitre. Cela vous permettra de voir comment est structure lunit littraire. C. Au dbut de chaque chapitre ou unit littraire majeure la division des paragraphes et leurs lgendes descriptives sont donnes partir de plusieurs traductions modernes: 1. Louis Segond 2. La traduction franaise de New American Standard Bible, 1995 Update (NASB)

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    3. La traduction franaise de New King James Version (NKJV) 4. La traduction franaise de New Revised Standard Version (NRSV) 5. La traduction franaise de Todays English Version (TEV) 6. La Bible de Jrusalem (BJ) La division en paragraphes nest pas inspire. Cela procde du contexte. En comparant diffrentes traductions modernes, employant diffrentes thories de traduction et pers- pectives thologiques, on est capable danalyser la structure suppose de la pense de lauteur originel. Chaque paragraphe contient une vrit majeure ou principale. Cela est appel thme, ou sujet, ou ide centrale du texte. Cette pense unifiante est la cl pour une bonne interprtation historique et grammaticale. Personne ne devrait jamais interprter ou prcher sur moins quun paragraphe ! Notez aussi que chaque paragraphe est rattach aux paragraphes avoisinants. Cest pour cette raison quune esquisse au ni- veau de paragraphes du livre entier est si importante. On doit tre en mesure de suivre le flux de la logique du sujet abord par lauteur inspir originel. D. Lapproche ou mthode dinterprtation suivie par les notes de Bob est celle de verset par verset. Cela pousse suivre la pense de lauteur originel. Les notes fournissent une information concocte partir de plusieurs lments: 1. le contexte littraire 2. les aperus historiques, culturels 3. linformation grammaticale 4. ltude des mots 5. les passages parallles appropris E. Dans ldition originale (en anglais) du prsent commentaire, Docteur Bob a, en plus de la version New American Standard Version (1995 update) utilise en principal, - fait re- cours plusieurs autres traductions modernes: 1. The New King James Version (NKJV), qui suit les manuscrits textuels de Textus Recep- tus. 2. The New Revised Standard Version (NRSV), qui est une rvision mot--mot de la ver- sion Revised Standard Version par le National Council of Churches. 3. The Todays English Version (TEV), qui est une traduction dynamique par American Bible Society. 4. The Jerusalem Bible (JB), version anglaise de la Bible de Jrusalem, qui est une traduc- tion dynamique de lEglise Catholique. F. Pour ceux qui ne lisent pas le Grec, il est conseill de comparer diffrentes traductions franaises, car cela permet didentifier certains problmes relatifs au texte: 1. les variations des manuscrits 2. les significations alternatives des mots 3. les textes et structures grammaticalement difficiles 4. les textes ambigus Bien que les traductions franaises ne peuvent rsoudre ces problmes, nanmoins elles les ciblent comme sujets dtude plus approfondie. G. la fin de chaque chapitre, il est prvu des questions-discussion appropries portant sur les problmes majeurs dinterprtation traits ou soulevs dans le corps dudit chapitre.

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    INTRODUCTION LA POSIE HBRAQUE I. INTRODUCTION A. Ce type de littrature reprsente 1/3 de lAncien Testament. Il est particulirement frquent dans les sections du canon Hbreu appeles Les Prophtes (qui contien- nent tous de la posie, excepts Agge et Malachie) et Les crits. B. Cette posie est trs diffrente de la posie Anglaise [Franaise]. La posie Anglaise [Franaise] a t dveloppe partir de la posie Grecque et Latine, lesquelles sont essentiellement bases sur le son. La posie Hbraque a beaucoup en commun avec la posie Cananenne. Dans la posie du Proche-Orient, il ny a pas de lignes accen- tues ou la rime (mais il y a de mesures ou temps). C. Les dcouvertes archologiques ralises au nord de lIsral, Ougarit (Ras Shamra) ont aid les chercheurs comprendre la posie de lAncien Testament. Cette posie datant du 15 sicle av. J.-C. a des liens vidents avec la posie Biblique. II. CARACTRISTIQUES GNRALES A. Elle est trs compacte. B. Elle tente dexprimer la vrit, les sentiments ou les expriences par de limagerie. C. Elle est essentiellement crite, et non orale. Elle est trs structure. Cette structure est exprime par: 1. des lignes quilibres (paralllisme) 2. des jeux de mots 3. des jeux de son III. STRUCTURE (cfr. R. K. Harrison, Introduction To The Old Testament, pp. 965-975) A. Bishop Robert Lowth, dans son livre Lectures on the Sacred Poetry of the Hebrews, (1753), fut le premier caractriser la posie Biblique comme tant faite des lignes quilibres de la pense. La plupart de traductions modernes [Anglaises/Franaises] sont formates/conues de manire indiquer les lignes de la posie: 1. Les synonymes les lignes expriment la mme pense en des termes diffrents: a. Psaumes 3:1; 49:1; 83:14; 103:13 b. Proverbes 19:5; 20:1 c. Esae 1:3,10 d. Amos 5:24; 8:10 2. Les antithses les lignes expriment des penses opposes au moyen des con- trastes ou en exprimant le positif et le ngatif: a. Psaumes 1:6; 90:6 b. Proverbes 1:29; 10:1,12; 15:1; 19:4 3. Les synthses les prochaines deux ou trois lignes dveloppent la pense - Ps. 1:1-

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    2; 19:7-9; 29:1-2 4. Les chiasmes un modle de posie qui exprime son message dans un ordre d- croissant et croissant. Le point essentiel se trouve au centre du modle. B. A. Briggs a, dans son livre intitul General Introduction to the Study of Holy Scripture , (1899), dvelopp ltape suivante de lanalyse de la posie Hbraque: 1. Les emblmatiques une clause ou proposition littrale et une deuxime mta- phorique, Ps. 42:1; 103:3. 2. Les climatiques ou en esclier les propositions rvlent la vrit dune manire ascendante, Ps. 19:7-14; 29:1-2; 103:20-22. 3. Les introvertis une srie de propositions, gnralement au moins quatre sont lies par la structure interne de la ligne 1 4 et 2 3 - Ps. 30:8-10a C. G.B. Gray a, dans son livre The Forms of Hebrew Poetry, (1915), dvelopp le con- cept des clauses ou propositions quilbres favorises par: 1. un qilibre complet o chaque mot se trouvant sur la premire ligne est rpt ou quilibr par un mot se trouvant sur la deuxime ligne Psaumes 83:14 et sae 1:3 2. un quilibre incomplet o les propositions nont pas la mme longueur - Ps. 59:16; 75:6 D. Aujourd'hui, il y a une reconnaissance croissante du modle structurel littraire en Hbreu appel chiasme, lequel dsigne un nombre impair de lignes parallles for- mant une forme de sablier dans lequel la ligne centrale est mise en vidence. E. Types des modles sonores que lon retrouve dans la posie en gnral, mais souvent dans la posie orientale 1. un jeu sur lalphabet (acrostiche. cfr. Ps. 9,34,37,119; Prov. 31:10; Lam. 1-4) 2. un jeu sur les consonnes (allitration, cfr. Ps. 6:8; 27:7; 122:6; Esae 1:18-26) 3. un jeu sur les voyelles (assonance, cfr. Gen. 49:17; Exode 14:14; Ezch. 27:27) 4. un jeu sur la rptition des mots similaires en prononciation, mais diffrents en si- gnification (paronomasie) 5. un jeu sur les mots qui, lorsquils sont prononcs, sonnent comme la chose quils dsignent (onomatope) 6. introduction et conclusion particulres (inclusive) F. Il y a plusieurs types de posie dans lAncien Testament. Certaines sont bases sur les thmes, et dautres sur la forme. 1. Cantiques ou chants de conscration (ddicace) Nombres 21:17-18 2. Cantiques de travail - (Juges 9:27 y fait allusion, mais nen contient pas); Esae 16: 10; Jr. 25:30; 48:33 3. Ballades - Nombres 21:27-30; Esae 23:16 4. Cantiques pour la boisson ngatifs, Esae 5:11-13; Amos 6:4-7 et positifs, Esae 22:13 5. Pomes damour Cantique des Cantiques, nigme de mariage Juges 14:10-18, et chants de mariage Ps. 45 6. Complaintes/chants funbres - (voqus mais non contenus dans 2 Sam. 1:17 et 2

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    Chron. 35:25), 2 Sam. 3:33; Ps. 27, 28; Jr. 9:17-22; Lam.; Ezch. 19:1-14; 26:17-18; Nh. 3: 15-19 7. Chants de guerre - Gen. 4:23-24; Exode 15:1-18,20; Nombr. 10:35-36; 21:14-15; Josu 10:13; Juges 5:1-31; 11:34; 1 Sam. 18:6; 2 Sam. 1:18; Esae 47:1-15; 37:21 8. Bndictions particulires dun leader - Gen. 49; Nombr. 6:24-26; Deut. 32; 2 Sam. 23:1-7 9. Textes magiques - Balaam, Nombr. 24:3-9 10. Pomes sacrs - Psaumes 11. Pomes acrostiches - Ps. 9,34,37,119; Prov. 31:10 et Lamentations 1-4 12. Maldictions Nombr. 21:22-30 13. Pomes de sarcasme/mpris - Esae 14:1-22; 47:1-15; Ezch. 28:1-23 14. Un recueil de pomes de guerre (Jashar) - Nombres 21:14-15; Josu 10:12-13; 2 Sam. 1:18 IV. DIRECTIVES POUR LINTERPRTATION DE LA POSIE HBRAQUE A. Chercher la vrit centrale de la strophe (cest comme un paragraphe dans en prose). La version Anglaise de Revised Standard Version fut la premire traduction moderne identifier la posie strophes. Comparer les traductions modernes pour renseigne- ments utiles. B. Identifier le langage figuratif et lexprimer en prose. Rappelez-vous que ce type de littrature est trs compact, une grande partie du travail est la charge du lecteur. C. Sassurer de rattacher les pomes plus longs leurs contextes littraire (souvent le livre entier) et historique. D. Juges 4 et 5 sont trs utiles pour voir comment la posie parle de lhistoire. Juges 4 est une prose et Juges 5 est une posie sur le mme vnement (comparez aussi Exode 14 & 15). E. Essayer didentifier le type de paralllisme impliqu, quil sagisse de synonyme, anti- thtique, ou synthtique. Cela est trs important.

    THME SPCIAL: LA LITTRATURE DE SAGESSE OU LITTRATURE SAPIENTIELLE I. GENRE A. Type de littrature courant dans le Proche-Orient Antique (cfr. J. Williams, Wisdom in the Ancient Near East, Interpreter Dictionary of the Bible, Supplement) 1. En Msopotamie (1 Rois 4:30; Esae 47:10; Daniel 1:20; 2:2) a. La Sumrie avait dvelopp une tradition de sagesse la fois proverbiale et pique (cfr. les textes de [la cit de] Nippour). b. La sagesse proverbiale de Babylone tait rattache aux prtres/magiciens; Elle ntait pas axe sur la morale (cfr. W. G. Lambert, Babylonian Wisdom Litera- ture), et elle ntait pas aussi dveloppe quen Isral. c. LAssyrie aussi avait une tradition de sagesse dont les enseignements dAhiqar

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    en sont un exemple. Ahiqar fut un conseiller de Sanchrib (704-681 av. J.-C.). 2. En Egypte (1 Rois 4:30; Gen. 41:8; Esae 19:11-12) a. LEnseignement pour Vizier Ptah-hotep, crit vers 2450 av. J.-C. Ses ensei- gnements taient prsents en paragraphes, et non sous forme proverbiale. Ils taient structurs comme les paroles dun pre son fils, la manire des Enseignements pour le Roi Meri-ka-re, crits vers 2200 av. J.-C. b. La Sagesse dAmen-em-opet, compose vers 1200 av. J.-C., est trs similaire de Prov. 22:17-24:22. 3. En Phnicie (Ezch. 27:8-9; 28:3-5) a. Les dcouvertes ayant eu lieu en Ugarit ont dmontr le rapprochement troit entre les sagesses Phnicienne et Hbraque, en particulier le mtre. Beau- coup de formes inhabituelles et de termes rares contenus dans la littrature de sagesse biblique sont aujourdhui comprhensibles grce aux dcouvertes archologiques ralises Ras Shamra (Ugarit). b. le livre de Cantique des Cantiques ressemble beaucoup aux chants nuptiaux Phniciens appels les gupes, crits vers 600 av. J.-C. 4. En Canaan (Edom, cfr. Jr. 49:7; Abdias 8) Albright a rvl la similitude entre les littratures de sagesse Hbraque et Canaanenne, particulirement les textes de Ras Shamra dUgarit, crits vers le 15 sicle av. J.-C. a. Souvent, dans les deux littratures, les mmes termes/mots apparaissent en paires. b. Il y a dans les deux littratures la prsence ou lusage des chiasmes c. Toutes les deux ont des superscriptions d. Toutes les deux ont des notes musicales 5. La littrature de Sagesse Biblique inclut les crits de plusieurs auteurs non-Isra- lites: a. Job, probablement originaire dEdom b. Agur, originaire de Massa (un royaume Isralite en Arabie Saoudite, cfr. Gen. 25:14 et 1 Chron. 1:30) c. Lmuel, originaire de Massa 6. Il y a deux livres Juifs non-canoniques qui partagent cette mme forme de genre: a. LEcclsiastique (Sagesse de Ben Sira) b. La Sagesse de Salomon (Sagesse) B. Caractristiques Littraires 1. Principalement deux types distincts: a. Des directives proverbiales pour une vie heureuse et russie (initialement sous forme orale, cfr. Prov. 1:8; 4:1) (1) courtes (2) faciles comprendre culturellement (expriences courantes de la vie quo- tidienne) (3) incitent la rflexion (4) usage des contrastes (5) gnralement vraies, mais pas toujours applicables spcifiquement b. Oeuvres littraires (gnralement crites) avec des thmes spciaux longue- ment dvelopps, comme Job, Ecclsiaste et Jonas:

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    (1) des monologues (2) des dialogues (3) des essais (4) traitent des principaux mystres et questions de la vie (5) les sages nhsitaient pas dfier le status quo thologique! c. Personnification de la sagesse (toujours une femelle). Le terme Hbreu traduit par sagesse tait un terme fminin. (1) Dans le livre de Proverbes, la sagesse est gnralement dcrite comme une femme (cfr. 1:8-9:18) (a) Positivement: i. 1:20-33 ii. 4 :6-9 iii. 8:1-36 iv. 9:1-6 (b) Ngativement: i. 7:6-27 ii. 9:13-18 (2) Dans Proverbes 8:22-31 la sagesse est personnifie comme la premire-ne de la cration, et par elle Dieu a cr tout le reste (3:19-20; Ps. 104:24; Jr. 10:12). Cela semble tre le background de lusage, par Jean, du terme lo- gos dans Jean 1:1 pour rfrer Jsus le Messie. (3) On peut galement voir cela dans lEcclsiastique 24. 2. Cette littrature est unique et diffrente de la Loi et des Prophtes (cfr. Jr. 18:18 ) en ce quelle sadresse lindividu et non la nation. On ny trouve pas dallu- sions historiques ou cultuelles. Elle est axe essentiellement sur Ia vie quotidien- ne dans ses aspects de russite, du bonheur, et de la morale. 3. La littrature de sagesse biblique est similaire celles de nations voisines dIsral dans sa structure, mais pas dans son contenu. La proclamation dun Seul Dieu v- ritable (monothisme) est le fondement sur lequel repose toute la sagesse bibli- que (cfr. Job 12:13; 28:28; Prov. 1:7; 9:10; Ps.111:10). Babylone ctait le dieu Apsu, Ea, ou Marduk. En Egypte ctait Thot. 4. La sagesse Hbraque tait trs pratique; Elle tait base sur lexprience et lob- servation (rvlation naturelle), et non sur la rvlation spciale. Elle tait focali- se sur la russite individuelle dans la vie (la vie dans son ensemble: sacre et s- culire). Cest avoir un bon sens divin. 5. La littrature de sagesse tait/est internationale et transculturelle en ce quelle recourt la raison, lexprience, et lobservation humaines. Cest sa vision reli- gieuse et monothiste du monde, pas souvent mentionne, qui a rendu la sages- se dIsral rvlatrice. II. ORIGINES PROBABLES A. La littrature de sagesse sest dveloppe en Isral comme une alternative ou en quilibre aux autres formes de rvlation (Jr. 18:18; Ezch. 7:26) qutaient: 1. Les sacrificateurs la loi les formes (sur le plan corporatif) 2. Les prophtes - les oracles les mobiles/motifs (corporatif) 3. Les sages la sagesse la vie pratique quotidienne, russie (sur le plan individuel)

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    4. Tout comme il y avait des femmes prophtesses en Isral (Marie, Hulda), il y avait de mme des sages de sexe fminin (cfr. 2 Sam. 14:1-21; 20:14-22). B. Ce type de littrature a sembl stre dvelopp: 1. sous forme dhistoires damis autour de feux de camps 2. sous forme des traditions de famille transmises aux enfants mles 3. sous forme des documents crits et/ou sponsoriss par le Palais Royal: a. David est rattach aux Psaumes b. Salomon est rattach aux Proverbes (1 Rois 4:29-34; Ps. 72 & 127; Prov. 1:1; 10:1; 25:1) c. Ezchias est rattach la publication de la littrature de sagesse (Prov. 25:1). III. OBJECTIF/BUT A. Elle est fondamentalement axe sur le comment du Bonheur et de la russite. Elle est essentiellement individuelle. Elle est base sur: 1. Lexprience des gnrations prcdentes; 2. Les relations de cause effet dans la vie quotidienne; 3. La croyance que la foi en Dieu a des rcompenses (cfr. Deut. 27-29) B. Ctait pour la socit une manire de former et de transmettre la vrit la future gnration des leaders et des citoyens. C. La sagesse de lAncien Testament, quoiquelle ne lexprime pas toujours, voit le Dieu de lalliance derrire tout ce qui arrive dans la vie. Pour les Hbreux, il ny avait pas de division entre le sacr et le sculier/profane. La vie dans son ensemble est sacre. D. Ctait une manire de dfier et quilibrer la thologie traditionnelle. Les sages taient des penseurs libres, non lis par des vrits contenues dans les textes des livres; Ils ont os poser les questions Pourquoi, Comment, Quadviendrait-il si ? IV. CLS POUR LINTERPRTATION A. Pour les expressions proverbiales courtes 1. Trouver les dtails/lments de la vie courante usits pour exprimer la vrit. 2. Exprimer la vrit centrale par une simple phrase dclarative. 3. Le contexte ntant pas de grande utilit ici, trouver/considrer dautres passages parallles sur le mme sujet. B. Pour les oeuvres littraires plus longues 1. Exprimer la vrit centrale de lensemble de loeuvre; 2. Ne pas considrer les versets hors de leur contexte; 3. Trouver la raison et loccasion historique de la rdaction. C. Quelques causes courantes de mauvaise interprtation (cfr. Fee & Stuart, How to Read the Bible for All Its Worth, p. 207) 1. Plutt que de lire tel livre de sagesse dans son entiret (ex. Job ou Ecclsiaste) et

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    en apprhender la vrit centrale, les gens, au contraire, soustraient des parties du livre hors de son contexte et les appliquent littralement la vie moderne. 2. Les gens ne comprennent pas le caractre unique de ce genre littraire; Il sagit dune littrature hautement compacte et figurative du Proche-Orient Antique. 3. Les Proverbes sont des noncs de vrits gnrales. Ce sont des vrits qui ne sont pas toujours vraies dans chaque cas spcifique ou dans chaque poque. V. EXEMPLES BIBLIQUES A. Ancien Testament 1. Job 2. Psaumes 1, 19, 32, 34, 37 (acrostiche), 49, 73, 104, 107, 110, 112-119 (acrostiche), 127-128, 133, 147, 148 3. Proverbes 4. Ecclsiaste 5. Cantique des Cantiques 6. Lamentations (acrostiches) 7. Jonas B. Extra canon