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PSY 1055. Psychologie de laperception.
Bases physiologiques de laperception visuelle, II.
Frédéric Gosselin /Eric McCabe
Plan du cours
• On résume et termine (au besoin) le cours de lasemaine dernière…
• On poursuit l’étude de la physiologie dusystème visuel– Corps genouillé latéral (CGL/LGN).– Cortex visuel primaire
lumière
Corps genouillélatéral (LGN) gauche
Corps genouillélatéral (LGN) droit
Cortex visuel
Stimulus et lumière
Œil et rétine
Retour sur la semaine dernière
1)Focalisation,2)Degré d’angle visuel, tan(α/2) = (l/2)/d3)Rétine : Types decellules,4)Rétine : Transduction,5)Adaptation à la noirceur6)Rétine : Convergence1)Amplitude*sin(fréquence*angle+phase)
2)Luminance
1 s0 s
sin(2*angle) sin(angle+.39)
2*sin(angle)
sin(angle)
.39 s
2
lumière
Corps genouillélatéral (LGN) gauche
Corps genouillélatéral (LGN) droit
Œil et rétine
Retour sur la semaine dernière
7)CR des cellules ganglionnaires (Vaughan) - Concentriques - Antagonisme centre-périphérie8)Rétine : Inhibition latérale9)Illusions (Hermann, Contraste simultanée,Mach, White)10)Scotome
Pathologies : 1)Focalisation, 2)Médiumoculaire, 3)Rétine, 4)Nerf optique
lumière
Corps genouillélatéral (LGN) gauche
Corps genouillélatéral (LGN) droit
2- Cortex visuel
Plan du cours
1- Corpsgenouilléslatéraux
Traitement de l’information dans le CGL
Jouerait un rôle dans la régulation de l’information en provenance de la rétine.
+10 nerfs de la rétine → 4 nerfs vers le cortex
Vers cortex
En plus de recevoir les signaux optiques, le CGL reçoit des entrées en provenancedu cortex visuel, du tronc cérébral, d’autres noyaux thalamiques et d’autresneurones du CGL.
Du cortex
De la rétine
LGN
Thalamus-LGN
Tronc cérébral
=
3
Les champs récepteurs du CGLLe champs récepteur d’un neurone du CGL est une région sur la
rétine qui, lorsque stimulée, permet le déclenchement de cemême neurone du CGL (Goldstein, 2001)
= luminance haute= luminance basse
Le fond de la rétine
+
Champs récepteur d’une cellule du LGN(“center-surround”)
• Les champs récepteurs des neurones du CGL ont la mêmeconfiguration concentrique que les cellules ganglionnaires.
Il existe aussi des champs récepteurs “center OFF-surround ON” dans le LGN.
(Ozhawa, DeAngelis & Freeman 1995)
Organisation dans le LGN(couches)
Chaque LGN a 6 couches (la couche 1 étant la plusprofonde et 6, la plus superficielle).
Oeil ipsilatéral : couches 2, 3 et 5
Oeil controlatéral : couches 1, 4 et 6
4
Organisation dans le LGN(rétinotopie)
Chaque couche d’un LGN est rétinotopique. Les neuronessitués près les uns des autres dans une structurecérébrale ont des champs récepteurs correspondant à deslocalisations rétiniennes voisines.
Oeil
Organisation dans le LGN(magno vs parvo)
• Les couches 1 et 2 sont magnocellulaires. C’est-à-dire qu’elles reçoivent des axones de cellulesganglionnaires de type M).
• Les autres couches sont parvocellulaires. C’est-à-dire qu’elles reçoivent des axones de cellulesganglionnaires de type P).
Organisation dans le LGN(magno vs parvo II)
• Les cellules des couches magnocellulaireset parvocellulaires ont des rôles différentsdans la perception visuelle.
• Lésions des couches magno :– Atteinte de la perception du mouvement.
• Lésions des couches parvo :– Atteinte de la perception des couleurs, de la texture, de
la profondeur et des contours.
5
Plan pour le reste du cours
lumière
Corps genouillélatéral (LGN) gauche
Corps genouillélatéral (LGN) droit
Cortex visuelprimaire (V1)
Régions de traitement du signalvisuel dans le cortex
Cortex visuelprimaire (V1) oucortex strié
Cortex extrastrié
Cortex visuel primaire
• Au contraire des neurones du CGL, ceux du cortexstrié ne répondent pas particulièrement bien à despoints lumineux.
6
Nobel en physiologie en 1981
D. Hubel T. Wiesel
Cellules simples• Cellules dont le champ récepteur a la forme
d’un rebord ou d’une barre.
+
+
-
-
+
+
-
-
+
+
-
-
+
+
-
-
-
-
+
+
ououPour les barres, la polarité ducentre est inversée parrapport à celle des extrémités
Cellules simples
• Les réponses des cellules simples sontsélectives à l’orientation et à une positionrétinienne.
7
Ozhawa, DeAngelis & Freeman1995
Classique Corrélation inversée
Visionner fichiers Quicktime…
Origine des cellules simples?
Champs récepteursdes cellules du LGN
Champ récepteurd’une cellule simple
Le champs récepteur• Le champs récepteur d’un neurone du cortex strié est la région
sur la rétine qui, lorsque stimulée, a un effet [maximal] sur ledéclenchement de ce même neurone.
Le fond de la rétine
!!!
= peu importe
= luminance haute= luminance basse
8
Organisation dans V1
Rétinotopie dans V1 révélée parautoradiographie
• On montre cette image à un singe +injection de sucre radioactif.
Rétinotopie dans V1 : Résultats
Magnification corticale : Variation de la surface corticale dédiée à lareprésentation d’une stimulus selon la localisation des récepteurs qu’ilstimule.
Stimulus Cortex
9
Explication
• Une plus grande surface corticale est donc allouéeà la représentation de la fovéa par rapport à lapériphérie.
• 0.01% des cellules de la rétine (les cellules de lafovéa) atteignent 8-10% du cortex visuel.
• Facteur de magnification cortical :– (a) plus de cellules dans la fovéa par unité de surface et– (b) à cause du nombre de cellules corticales dédiées à
chaque cellule de la fovéa.
Organisation dans V1Pénétrations perpendiculaires
Pénétration oblique
Colonne d’orientation• Les neurones rencontrés lors d’une pénétration perpendiculaire
(tracés A et B ci-bas) ont des champs récepteurs ayant la mêmepréférence à l’orientation (colonne d’orientation).
• Lors d’une pénétration oblique, l’orientation préférée varie defaçon continue.
10
Les hypercolonnes
• Module pour le traitement de la stimulation d’unerégion rétinienne.
- Une hypercolonne comprenddeux colonnes de dominanceoculaire (oeil droit et gauche).- Une hypercolonnemesure environ 1 mm3.
perpendiculaire
oblique 1 hypercolonne =1 colonnne de localisation =2 colonnes de dominance oculaire =2 ensembles des colonnes d’orientation
Rétinotopie• L’ensemble des hypercolonnes est rétinotopique (c’est-à-
dire que 2 hypercolonnes adjacentes ont des champsrécepteurs adjacents sur les rétines). Mais il y agrossissement à la fovéa.
• De plus, les champs récepteurs des cellules d’unehypercolonne occupent des positions correspondantes surles rétines.
Les hypercolonnes (suite)• Chaque colonne de dominance oculaire possède 6
couches.
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Le rôle des cellules simples
Une nouvelle interprétationprovenant de la psychophysique
• Pour l’instant, nous avons suggéré que lerôle des cellules simples était de détecterdes barres et des rebords.
• Cette hypothèse est intuitive…
Théorie des fréquences spatiales
• Dans cette théorie, l’unité de base devientdes patterns spatiaux appelés grillessinusoïdales.
12
Grilles sinusoïdales
• Définies selon 4dimensions :– Fréquences spatiales.– Orientation.– Amplitude.– Phase.
Rappelez-vous :onde sinusoidale = Amplitude * sin(fréquence * angle + phase)Ici on ajoute l’orientation
Fréquences spatiales
• Correspond à la fréquence d’alternanceentre les barres pâles et foncées par unitéde distance (cycle par degré d’angle visuel).
2 x fréquence spatiale A
Orientation
• Orientation des barres pâles et foncées endegrés.
• Nombre de degrés de la verticale àl’inverse des aiguilles d’une horloge.
Orientation A+ 90o
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Amplitude
• Différence de luminance entre la partie laplus pâle et la partie la plus foncée.
0.5 x amplitude A
Phase
• La position de la grille sinusoïdale parrapport à un point de référence.
phase A+ σ
σ = facteur arbitraire de déplacement (unité de distance)
Analyse de Fourier 2D
• Méthode qui permet d’analyser une scène visuelle 2D enune somme pondérée de grilles sinusoïdales qui diffèrentsur la fréquence spatiale, l’orientation, l’amplitude et laphase.
= 1 * + 0,5 *
Un réseau
14
Analyse de Fourier d’une onde carrée
= 1 * + 1/3 *
+ 1/5 * + 1/7 * + 1/9 *
+ …
Fréquence = 1 Fréquence = 3
Fréquence = 5 Fréquence = 7 Fréquence = 9
• En fait, n’importe quelle scène visuellepeut être décomposée en ses grillessinusoïdales constituantes.
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Les fréquences spatiales.• On peut également isoler les fréquences spatiales.• Les basses fréquences spatiales représentent les éléments
plus grossiers d’une scène alors que les hautes fréquencesspatiales concernent les détails fins.
Basses fréquencesspatiales
Hautes fréquencesspatiales
Filtre passe-bas Filtre passe-haut
Relation avec les cellules simples
• En fait, les cellules simples sont sensibles àtrois attributs des stimulations rétiniennes– La fréquence spatiale.– l’orientation.– et la position sur la rétine.
Adaptation• Exposition continue, pour une certaine
période de temps, à un stimulus comportantune propriété spécifique.
• L’effet d’adaptation se manifeste par uneffet consécutif et est habituellementexpliqué par une fatigue cellulaire sélective.– Effet consécutif : Modification du
fonctionnement perceptif suite à l’expositionprolongée à une stimulation.
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Adaptation
• Rationnel :Si un stimulus (ou une propriété donnéed’un stimulus) provoque un effetconsécutif, c’est que ce stimulus (ou cettepropriété) est1) traité(e) par le système perceptif et que2) les neurones associés ont un effet directsur la perception.
Adaptation à l’orientation
*
Adaptation à l’orientation
*
17
Adaptation à l’orientation
*
ExplicationEffet de l’adaptation sur la perception
Adaptation à la fréquence spatiale
*
18
Adaptation aux fréquencesspatiales
*
Adaptation aux fréquencesspatiales
*
Sensibilité au contraste
• Niveau de contraste minimal pour détecterl’alternance entre les barres pâles et foncéesconstituant une grille sinusoïdale.
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Calcul du contraste
Lmax – LminLmax + Lmin
=
Le contraste correspond donc à quelque chose de relatif
Fonction de Sensibilité aux Contrastes(FSC)
• Variable indépendante : la fréquence spatialed’une grille sinusoïdale
• Variable dépendante : contraste requis pourune détection
• Méthode d’ajustement (Fechner, 1890) :l’observateur “ajuste” la variable dépendante
Extraction de la FSC
1 cy
cle
par
deg
~60
cyle
par
deg
~7 c
ycle
s par
deg
Fréquence spatiale
cont
rast
e
NonNonNonNonOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOui
→ …
NonNonNonOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOui
NonNonOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOuiOui
NonOui
NonOui
NonOui
NonOui
NonOui
NonOui Non
Oui
NonOui
NonOui
NonOui
NonOui
20
Que font les cellules simple?
Une analyse de Fourier (locale)!
= 1 * + 0,5 *
Un réseau
Analyse de Fourier 2D : une décomposition unique d’uneimage en une somme pondérée de grilles sinusoïdales.
Combien de types de cellules simples?
• L’effet d’adaptation sélective suggère l’existencede canaux de fréquence spatiale sensibles à uneétendue restreinte de fréquences spatiales.
BF adaptées HF adaptées Rép : Environ 6
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Qu’est-ce que font les cellules simple?Une analyse de Fourier!
= 1 * + 0,5 *
Espace de l’image Espace fréquenciel
analyse
synthèse
BF HF
0 deg45 deg
Couleur = amplitude (ou pondération)
Hypercolonnes : selon la théorie desfréquences spatiales
HFBF
0 deg
45 deg Dans chaque colonne de dominanceoculaire la fréquence spatialepréférée des cellules est encodéedans la longueur du rayon del'hypercolonne.
Filtrage et fabrication d’un hybride
Filtre “passe-basse”
Combinaison
Filtre “passe-haute”
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(Adapté de Schyns et Oliva, 1999)
Près (HF de l’image ≈ 7 cpd)
Loin (BF de l’image ≈ 7 cpd)
Le problème de la perception
• Comment faisons-nous pour acquérirdes connaissances quasi-véridiques àpropos du monde extérieur?
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Retour au pseudo-paradoxe de laperception
• Si le monde est tel que nous le percevons, le cerveau est tel que nous lepercevons;
• Or 50% de la lumière visible ambiante traverse le médium oculaire * 20%traverse les cellules de la rétine * moins de 1% de l’information dans lesrécepteurs rétiniens sort des cellules ganglionnaires * 40% de l’informationqui arrive dans le LGN le quitte pour V1 = moins de 0,04% del’information dans la lumière visible parvient au cortex extrastrié;
• Donc le monde n’est pas tel que nous le percevons.