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L’ avenir est de plus en plus difficile à prévoir. Qui aurait pu dire que Skype deviendrait le premier fournisseur de communications interna- tionales, sans même avoir sa propre infrastructure réseau ? Ou qu’Apple serait le plus grand distributeur de musique au monde, sans vendre le moindre CD ? Au cours de la décennie écoulée, la durée de vie moyenne d’une entreprise est retombée à moins de 20 ans. Chacun doit donc se de- mander ce que demain réserve à son entreprise. Et ceci s’applique non seulement aux entreprises historiques, mais aussi aux Facebook et autres Google, qui ont eux-mêmes récemment révolutionné leur secteur en imposant un nouveau modèle d’affaires. Personne n’est à l’abri. DILEMMES NUMÉRIQUES Impossible d’y échapper : la numérisation n’est pas un phénomène de mode. « Les entreprises ne doivent pas se demander si elles doivent adopter la numérisation, mais comment cette évolution va modifier, voire révolutionner leur secteur », affirme Olivier de Groote, Managing Partner Clients & Markets chez Deloitte. « Pour nous, l’internet a tout changé », annonce John Porter, CEO de Telenet. « Le Net a créé un afflux de fournisseurs de services qui sont tous similaires aux nôtres. » La numérisation modifie également les relations avec les clients. « Il existe de plus en plus de manières de se connecter à l’internet », continue John Porter. « À la télévision et au PC classique se sont ajoutés les ordinateurs portables, smartphones, tablettes et montres intelligentes. » Une évolution presque silencieuse pour le consommateur mais qui a sensiblement modifié le modèle d’affaires de Telenet. « Auparavant, nous vendions surtout des forfaits. L’accent était placé sur les produits : téléphonie, internet et télévision. Désormais, tout tourne autour des données : de combien de gigas le client a-t-il besoin ? » La numérisation est également porteuse d’opportunités. « Aujourd’hui, nous pouvons être bien plus qu’un simple gestionnaire de réseau», assure John Porter. « Nous sommes notamment en train d’effectuer nos premiers pas plus haut dans la chaîne de valeur, en créant nous-mêmes du contenu. C’est pour cela que nous avons racheté Vijver Media. » En devenant fournisseur de produits sur son réseau, Telenet se crée un avantage important par rapport à la concurrence internationale croissante. « Nous sommes actifs au niveau local », poursuit son CEO. « Nous pouvons produire des programmes belges, contrairement à nos concurrents internationaux, et ainsi fournir aux consommateurs une aide de proximité dans l’organisation de leurs activités numériques. » DONNÉES : LA CARTE DE NOUVEAUX MODÈLES D’AFFAIRES Les entreprises disposent d’un volume de données de plus en plus important. Avec la croissance exponentielle de la puissance de calcul des ordinateurs, ces données recèlent d’énormes possibilités : comprendre les besoins du client, développer de nouveaux modèles d’affaires autour de publicités ciblées, améliorer l’efficacité générale de l’entreprise... Cependant, Deloitte observe encore une certaine prudence des entreprises belges face aux Big Data. « Nous constatons déjà d’importants écarts selon les secteurs : chacun a une vision différente du retour sur investissement des données », note Olivier de Groote. « Chez Telenet, les revenus du Big Data, par exemple sous la forme de publicités ciblées, dépassent déjà les coûts. L’entreprise de télécommunications est très positive à l’égard de la technologie et de ses possibilités. » Autre entreprise où les Big Data trônent en haut de l’agenda : Janssen Pharmaceutica, filiale pharmaceutique de Johnson & Johnson basée à Beerse. « Aujourd’hui, un médicament standard est efficace pour la majorité des patients », note son CEO, Tom Heyman. « Savoir ce qui fonctionne et ou pas un patient pourrait engendrer un énorme gain d’efficacité. » « Actuellement, nous œuvrons au développement de médicaments avec les données d’un nombre limité de patients », reprend Tom Heyman. « Mais si nous pouvions combiner des informations sur 100.000 patients et des données biologiques, nous pourrions nous forger une idée beaucoup plus précise de l’interaction entre les bactéries et les cellules. Et nous serions capables de proposer une médication largement personnalisée. » Le grand rêve de Janssen va un peu plus loin encore : « Mieux nous comprenons le corps, mieux nous pouvons prévenir les maladies. Par exemple en les détectant avant même les premiers symptômes. » Janssen collabore avec des universités et des organismes publics afin d’étudier les dernières possibilités en matière de supercomputing. L’entreprise a récemment inauguré un nouveau centre de prévention entièrement consacré aux Big Data. « C’est vrai, les Big Data coûtent plus qu’elles ne rapportent pour l’instant, mais dans notre secteur, nous avons pour habitude de réfléchir à long terme », nuance Tom Heyman. « Le développement d’un nouveau médicament prend 10 ans. Il faudra sans doute 15 ans pour rentabiliser le projet, mais cela n’en rend pas l’investissement moins précieux. » Dans certains secteurs, les Big Data ont une connotation négative parmi les consommateurs. « À tort », selon Olivier de Groote. « Les données peuvent au contraire améliorer sensiblement le service fourni aux clients. » « Nous travaillons avec des Data Analytics mais uniquement en interne », indique Rik Vandenberghe, CEO d’ING Belgique. « Nous ne commercialisons aucune information. Nous les utilisons exclusivement pour optimiser notre service aux clients. » Chez ING Belgique, les applications de Data Analytics sont souvent très simples : s’adresser à un client immédiatement dans sa langue, ou développer un portail Web adapté aux préférences exprimées par le passé. Mais la banque ne s’arrête pas en si bon chemin : « Grâce aux données, nous pouvons fournir à nos clients des outils qui facilitent la prise de décisions », confirme Rik Vandenberghe. ING Belgique a ainsi développé un module budgétaire offrant aux clients une meilleure idée de leurs dépenses. LE RISQUE INHÉRENT À L’INFORMATIQUE Dans un monde qui fait la part belle à la technologie numérique et à l’information, la gestion des cybermenaces est devenue un élément fondamental de l’économie. Les entreprises passent des briques aux clics… et les criminels suivent. Les entreprises qui trouvent des façons d’utiliser les nouvelles technologies en toute sécurité se dotent d’un avantage concurrentiel important. Certains secteurs sont plus sensibles aux risques informatiques que d’autres. Les banques, les entreprises pharmaceutiques et le secteur des télécommunications comptent parmi les cibles favorites des hackers. Car tous détiennent des informations précieuses. Les CEO John Porter, Tom Heyman et Rik Vandenberghe sont conscients des risques. « La cybersécurité est une priorité absolue pour nous », souligne Vandenberghe. « Quel est notre avantage sur nos nouveaux concurrents numériques ? Nous sommes un partenaire familier de nos clients : ils nous connaissent et peuvent nous faire confiance. Il est hors de question de gâcher cette image. » Telenet, Janssen Pharmaceutica et ING Belgique disposent d’équipes spécialisées qui identifient les irrégularités et peuvent intervenir si nécessaire. Mais la question exige une sensibilisation de l’ensemble de la chaîne de valeur. Les hackers ciblent toujours le maillon le plus faible… et c’est souvent le client lui-même. « Ces derniers mois, nous avons beaucoup investi dans la sensibilisation de nos clients », précise Rik Vandenberghe. « Notre devise : “Vous ne laisseriez pas non plus les clés de votre maison à un étranger”. Nous voulons ainsi les inciter à être prudents avec les mots de passe et les autres informations sensibles. » Avec succès : au cours de l’année écoulée, le nombre de fraudes dans l’internet banking a baissé de 85% en Belgique, passant de 1.800 à 277 cas. CORPORATE VENTURING : AFFRONTER L’AVENIR ENSEMBLE Telenet, ING Belgique et Janssen Pharmaceutica sont prêtes pour demain, c’est certain. Qu’en est-il à plus long terme ? Quelle est la clé pour devenir une entreprise innovante durable ? L’agilité est certes un facteur très important. Plus loin sur la liste : une culture de l’entreprise qui stimule les nouvelles idées et reste attentive aux évolutions des start-ups. Telenet, par exemple, a mis sur pied une collaboration fructueuse avec des start-ups numériques via le Telenet Idealabs, à la fois accélérateur et lieu de collaboration où les jeunes entreprises peuvent travailler et être accompagnées. « Fondamentalement, l’Idealabs relève de notre responsabilité sociale d’entreprise, mais l’initiative va bien plus loin », prévient John Porter. « L’énergie que déploient ces start-ups a un effet positif sur notre entreprise. Elle nous inspire. Et ce projet s’inscrit parfaitement dans notre idée d’architecture ouverte : l’innovation par la collaboration. » « Tous les dirigeants d’entreprises avec lesquels nous avons discuté soulignent l’importance de la collaboration avec d’autres secteurs », confie Olivier de Groote. « Les solutions les plus innovantes sont souvent le fruit de tels partenariats. Et ces solutions transsectorielles vous permettront de réussir au sein des entreprises flexibles de demain. » « Je dis toujours à mes collaborateurs que l’innovation réside en chacun d’entre eux », prolonge Tom Heyman. « L’innovation ne doit pas être confinée à ce qui se trame entre les quatre murs d’un laboratoire. Innover, c’est réfléchir à la manière dont des processus peuvent être améliorés dans un département donné, mettre sur pied de nouvelles collaborations et oser revoir sa propre carrière. » Deloitte croit fermement en l’avenir des entreprises prêtes à embrasser les changements et à se préparer à demain. « Nous sommes actifs dans le monde des affaires depuis 170 ans et nous avons vu surgir de nombreuses innovations », conclut Rik Vanpeteghem, CEO de Deloitte Belgique. « Une constante demeure, cependant : notre principal atout n’a jamais été la technologie mais nos collaborateurs. Une culture qui stimule l’innovation est la plus grande garantie d’avenir d’une entreprise. » Une initiative de Deloitte en collaboration avec Echo Connect Nous vivons dans un monde nouveau, un monde où la technologie progresse à une vitesse exponentielle. Dans le cadre de cette série, nous avons analysé ces cinq dernières semaines les développements les plus récents en matière de numérisation, de cybersécurité et d’analyse de données. Sommes-nous prêts à affronter les défis de demain ? Rik Vanpeteghem, CEO de Deloitte, dresse le bilan de l’économie belge. Rik Vanpeteghem, Deloitte Olivier de Groote, Deloitte LES INNOVATIONS ISSUES DE COLLABORATIONS MULTISECTORIELLES PERMETTRONT AUX ENTREPRISES DE SE PRÉPARER AU MONDE DE DEMAIN. OLIVIER DE GROOTE, MANAGING PARTNER CLIENTS & MARKETS, DELOITTE QUE SIGNIFIE « DEMAIN » POUR VOTRE ENTREPRISE ? NOTRE PRINCIPAL ATOUT, CE SONT NOS COLLABORATEURS. UNE CULTURE QUI STIMULE L’INNOVATION EST LA PLUS GRANDE GARANTIE D’AVENIR D’UNE ENTREPRISE. RIK VANPETEGHEM, CEO DELOITTE BELGIQUE Rik Vandenberghe, ING John Porter , Telenet Tom Heyman, Janssen Pharmaceutica powered by TOMORROW IS TODAY CONNECT en collaboration avec

QUE SIGNIFIE « DEMAIN » POUR VOTRE ENTREPRISE...précise de l’interaction entre les bactéries et les cellules. Et nous serions capables de proposer une médication largement personnalisée

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Page 1: QUE SIGNIFIE « DEMAIN » POUR VOTRE ENTREPRISE...précise de l’interaction entre les bactéries et les cellules. Et nous serions capables de proposer une médication largement personnalisée

L’avenir est de plus en plus difficile à prévoir. Qui aurait pu dire queSkype deviendrait le premier fournisseur de communications interna-tionales, sans même avoir sa propre infrastructure réseau ? Ou qu’Apple

serait le plus grand distributeur de musique au monde, sans vendre lemoindre CD ? Au cours de la décennie écoulée, la durée de vie moyenned’une entreprise est retombée à moins de 20 ans. Chacun doit donc se de-mander ce que demain réserve à son entreprise. Et ceci s’applique nonseulement aux entreprises historiques, mais aussi aux Facebook et autresGoogle, qui ont eux-mêmes récemment révolutionné leur secteur en imposantun nouveau modèle d’affaires. Personne n’est à l’abri.

DILEMMES NUMÉRIQUESImpossible d’y échapper : la numérisation n’est pas un phénomène de mode.« Les entreprises ne doivent pas se demander si elles doivent adopter lanumérisation, mais comment cette évolution va modifier, voire révolutionnerleur secteur », affirme Olivier de Groote, Managing Partner Clients & Marketschez Deloitte.« Pour nous, l’internet a tout changé », annonce John Porter, CEO de Telenet.« Le Net a créé un afflux de fournisseurs de services qui sont tous similairesaux nôtres. » La numérisation modifie également les relations avec les clients.« Il existe de plus en plus de manières de se connecter à l’internet », continueJohn Porter. « À la télévision et au PC classique se sont ajoutés les ordinateursportables, smartphones, tablettes et montres intelligentes. » Une évolutionpresque silencieuse pour le consommateur mais qui a sensiblement modifiéle modèle d’affaires de Telenet. « Auparavant, nous vendions surtout desforfaits. L’accent était placé sur les produits : téléphonie, internet et télévision.Désormais, tout tourne autour des données : de combien de gigas le clienta-t-il besoin ? » La numérisation est également porteuse d’opportunités. « Aujourd’hui, nous pouvons être bien plus qu’un simple gestionnaire deréseau», assure John Porter. « Nous sommes notamment en train d’effectuernos premiers pas plus haut dans la chaîne de valeur, en créant nous-mêmesdu contenu. C’est pour cela que nous avons racheté Vijver Media. » Endevenant fournisseur de produits sur son réseau, Telenet se crée un avantageimportant par rapport à la concurrence internationale croissante. « Noussommes actifs au niveau local », poursuit son CEO. « Nous pouvons produiredes programmes belges, contrairement à nos concurrents internationaux, etainsi fournir aux consommateurs une aide de proximité dans l’organisationde leurs activités numériques. »

DONNÉES : LA CARTE DE NOUVEAUX MODÈLES D’AFFAIRESLes entreprises disposent d’un volume de données de plus en plus important.Avec la croissance exponentielle de la puissance de calcul des ordinateurs, cesdonnées recèlent d’énormes possibilités : comprendre les besoins du client,développer de nouveaux modèles d’affaires autour de publicités ciblées,améliorer l’efficacité générale de l’entreprise... Cependant, Deloitte observeencore une certaine prudence des entreprises belges face aux Big Data. «Nous constatons déjà d’importants écarts selon les secteurs : chacun a unevision différente du retour sur investissement des données », note Olivier deGroote. « Chez Telenet, les revenus du Big Data, par exemple sous la formede publicités ciblées, dépassent déjà les coûts. L’entreprise detélécommunications est très positive à l’égard de la technologie et de sespossibilités. » Autre entreprise où les Big Data trônent en haut de l’agenda :Janssen Pharmaceutica, filiale pharmaceutique de Johnson & Johnson baséeà Beerse. « Aujourd’hui, un médicament standard est efficace pour la majoritédes patients », note son CEO, Tom Heyman. « Savoir ce qui fonctionne et oupas un patient pourrait engendrer un énorme gain d’efficacité. »« Actuellement, nous œuvrons au développement de médicaments avec lesdonnées d’un nombre limité de patients », reprend Tom Heyman. « Mais sinous pouvions combiner des informations sur 100.000 patients et desdonnées biologiques, nous pourrions nous forger une idée beaucoup plusprécise de l’interaction entre les bactéries et les cellules. Et nous serionscapables de proposer une médication largement personnalisée. » Le grandrêve de Janssen va un peu plus loin encore : « Mieux nous comprenons le

corps, mieux nous pouvons prévenir les maladies. Par exemple en lesdétectant avant même les premiers symptômes. »Janssen collabore avec des universités et des organismes publics afin d’étudierles dernières possibilités en matière de supercomputing. L’entreprise arécemment inauguré un nouveau centre de prévention entièrement consacréaux Big Data. « C’est vrai, les Big Data coûtent plus qu’elles ne rapportentpour l’instant, mais dans notre secteur, nous avons pour habitude de réfléchirà long terme », nuance Tom Heyman. « Le développement d’un nouveaumédicament prend 10 ans. Il faudra sans doute 15 ans pour rentabiliser leprojet, mais cela n’en rend pas l’investissement moins précieux. »Dans certains secteurs, les Big Data ont une connotation négative parmi lesconsommateurs. « À tort », selon Olivier de Groote. « Les données peuventau contraire améliorer sensiblement le service fourni aux clients. »« Nous travaillons avec des Data Analytics mais uniquement en interne »,

indique Rik Vandenberghe, CEO d’ING Belgique. « Nous ne commercialisonsaucune information. Nous les utilisons exclusivement pour optimiser notreservice aux clients. »Chez ING Belgique, les applications de Data Analytics sont souvent trèssimples : s’adresser à un client immédiatement dans sa langue, ou développerun portail Web adapté aux préférences exprimées par le passé. Mais labanque ne s’arrête pas en si bon chemin : « Grâce aux données, nouspouvons fournir à nos clients des outils qui facilitent la prise de décisions »,confirme Rik Vandenberghe. ING Belgique a ainsi développé un modulebudgétaire offrant aux clients une meilleure idée de leurs dépenses.

LE RISQUE INHÉRENT À L’INFORMATIQUEDans un monde qui fait la part belle à la technologie numérique et àl’information, la gestion des cybermenaces est devenue un élémentfondamental de l’économie. Les entreprises passent des briques aux clics…et les criminels suivent. Les entreprises qui trouvent des façons d’utiliser lesnouvelles technologies en toute sécurité se dotent d’un avantageconcurrentiel important. Certains secteurs sont plus sensibles aux risquesinformatiques que d’autres. Les banques, les entreprises pharmaceutiques etle secteur des télécommunications comptent parmi les cibles favorites deshackers. Car tous détiennent des informations précieuses. Les CEO JohnPorter, Tom Heyman et Rik Vandenberghe sont conscients des risques. « Lacybersécurité est une priorité absolue pour nous », souligne Vandenberghe.« Quel est notre avantage sur nos nouveaux concurrents numériques ? Noussommes un partenaire familier de nos clients : ils nous connaissent et peuventnous faire confiance. Il est hors de question de gâcher cette image. » Telenet, Janssen Pharmaceutica et ING Belgique disposent d’équipesspécialisées qui identifient les irrégularités et peuvent intervenir si nécessaire.Mais la question exige une sensibilisation de l’ensemble de la chaîne de valeur.Les hackers ciblent toujours le maillon le plus faible… et c’est souvent le clientlui-même. « Ces derniers mois, nous avons beaucoup investi dans lasensibilisation de nos clients », précise Rik Vandenberghe. « Notre devise :“Vous ne laisseriez pas non plus les clés de votre maison à un étranger”. Nousvoulons ainsi les inciter à être prudents avec les mots de passe et les autresinformations sensibles. » Avec succès : au cours de l’année écoulée, le nombrede fraudes dans l’internet banking a baissé de 85% en Belgique, passant de1.800 à 277 cas.

CORPORATE VENTURING : AFFRONTER L’AVENIR ENSEMBLETelenet, ING Belgique et Janssen Pharmaceutica sont prêtes pour demain,c’est certain. Qu’en est-il à plus long terme ? Quelle est la clé pour devenirune entreprise innovante durable ? L’agilité est certes un facteur trèsimportant. Plus loin sur la liste : une culture de l’entreprise qui stimule lesnouvelles idées et reste attentive aux évolutions des start-ups.Telenet, par exemple, a mis sur pied une collaboration fructueuse avec desstart-ups numériques via le Telenet Idealabs, à la fois accélérateur et lieu decollaboration où les jeunes entreprises peuvent travailler et êtreaccompagnées. « Fondamentalement, l’Idealabs relève de notre responsabilitésociale d’entreprise, mais l’initiative va bien plus loin », prévient John Porter.« L’énergie que déploient ces start-ups a un effet positif sur notre entreprise.Elle nous inspire. Et ce projet s’inscrit parfaitement dans notre idéed’architecture ouverte : l’innovation par la collaboration. »« Tous les dirigeants d’entreprises avec lesquels nous avons discuté soulignentl’importance de la collaboration avec d’autres secteurs », confie Olivier deGroote. « Les solutions les plus innovantes sont souvent le fruit de telspartenariats. Et ces solutions transsectorielles vous permettront de réussir ausein des entreprises flexibles de demain. »« Je dis toujours à mes collaborateurs que l’innovation réside en chacund’entre eux », prolonge Tom Heyman. « L’innovation ne doit pas être confinéeà ce qui se trame entre les quatre murs d’un laboratoire. Innover, c’est réfléchirà la manière dont des processus peuvent être améliorés dans un départementdonné, mettre sur pied de nouvelles collaborations et oser revoir sa proprecarrière. » Deloitte croit fermement en l’avenir des entreprises prêtes àembrasser les changements et à se préparer à demain. « Nous sommes actifsdans le monde des affaires depuis 170 ans et nous avons vu surgir denombreuses innovations », conclut Rik Vanpeteghem, CEO de DeloitteBelgique. « Une constante demeure, cependant : notre principal atout n’ajamais été la technologie mais nos collaborateurs. Une culture qui stimulel’innovation est la plus grande garantie d’avenir d’une entreprise. »

Une initiative de Deloitte en collaboration avec Echo Connect

Nous vivons dans un monde nouveau, un monde oùla technologie progresse à une vitesse exponentielle.Dans le cadre de cette série, nous avons analysé cescinq dernières semaines les développements les plusrécents en matière de numérisation, de cybersécuritéet d’analyse de données. Sommes-nous prêts àaffronter les défis de demain ? Rik Vanpeteghem,CEO de Deloitte, dresse le bilan de l’économie belge.

Rik Vanpeteghem, Deloitte Olivier de Groote, Deloitte

LES INNOVATIONSISSUES DECOLLABORATIONSMULTISECTORIELLESPERMETTRONT AUXENTREPRISES DE SEPRÉPARER AUMONDE DE DEMAIN.

OLIVIER DE GROOTE,MANAGING PARTNER CLIENTS & MARKETS, DELOITTE

QUE SIGNIFIE « DEMAIN » POUR VOTRE ENTREPRISE ?

NOTRE PRINCIPALATOUT, CE SONT NOSCOLLABORATEURS. UNE CULTURE QUISTIMULE L’INNOVATION EST LA PLUS GRANDEGARANTIE D’AVENIRD’UNE ENTREPRISE.

RIK VANPETEGHEM, CEO DELOITTE BELGIQUE

Rik Vandenberghe, ING

John Porter, Telenet

Tom Heyman, Janssen Pharmaceutica

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