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« Quels enjeux pour l’Agglomération, demain ? »

Quels enjeux pour l’Agglomération, demain · Loi de réforme des collectivités territoriales du 16 déc. 2010. Loi relative à l’élection des conseillers départementaux, des

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« Quels enjeux pour l’Agglomération, demain ? »

Le programme :

1 - « Les Agglomérations à l’épreuve de l’acte III de la décentralisation »

Damien DENIZOT, Responsable du Club des agglos, politiques urbaines - Assemblée des Communautés de France Daniel BEHAR, Géographe, Professeur à l’Institut d’Urbanisme de Paris, maitre de conférence à l’Ecole des Ponts Paris tech et Directeur de la coopérative ACADIE

2 - « Modèle économique et redistribution publique : quel avenir ? »

Laurent DAVEZIES, Professeur au CNAM

3 - « Le pari d’un modèle de développement métropolitain : à quelles conditions ? »

Daniel KAPLAN, Délégué général de la FING

Pierre VELTZ, Président Paris Saclay

« Les Agglomérations à l’épreuve de l’acte III de la décentralisation »

1°Conférence

Intervenants

Damien DENIZOT,

Responsable du Club des agglos, politiques urbaines,-

Assemblée des Communautés de France

Daniel BEHAR,

Géographe, Professeur à l’Institut d’Urbanisme de Paris, maitre de

conférence à l’Ecole des Ponts Paris tech et Directeur de la

coopérative ACADIE

« Les Agglomérations à l’épreuve de l’acte III de la décentralisation »

L’Acte III de la décentralisation devrait nécessairement conduire à une transformation du paysage institutionnel. Au travers l’affirmation du principe « du renforcement des intercommunalités » et la création du » coefficient d’intégration fonctionnel », ces bouleversements devraient nécessairement affectés les Agglomérations. Sans présager des réponses qui seront à apporter, la question des compétences et de la mutualisation des moyens se posera d’elle-même dans ce nouveau contexte.

De quelle façon les changements législatifs en perspective vont-ils changer la donne ? Va-t-on vers une clarification des compétences par blocs (cf l’exemple du PLUI) ? Mais au-delà la perspective n’est-elle pas celle d’une formalisation de la gouvernance multiniveaux autour d’accords négociés en situation (cf le projet de « conférences territoriales de l’action publique ») ?

Les principales dispositions des

projets de loi de décentralisation

Agglomération Côte Basque-Adour

6 septembre 2013

L’intercommunalité en mutation

Loi de réforme des collectivités territoriales du 16 déc. 2010.

Loi relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers

municipaux et des conseillers communautaires du 17 mai 2013.

Projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové.

Projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine.

Triptyque des projets de lois décentralisation :

• Projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation

des métropoles.

• Projet de loi de mobilisation des régions pour la croissance et l’emploi et de

promotion de l’égalité des territoires.

• Projet de loi de développement des solidarités territoriales et de la

démocratie locale.

Objectifs principaux de ces textes

Clarifier la répartition des compétences (textes n°1 et n°2)

Reconnaître le « fait urbain » et affirmer les métropoles (texte n°1)

Renforcer les intercommunalités (texte n°3) Calendrier Texte n°1 : Première lecture Sénat et AN faite, deuxième lecture à

l’automne

Texte n° 2 : Démarrage parcours parlementaire à l’automne

Texte n° 3 : Programmation lecture parlementaire post élections

municipales

Clarification des compétences

Loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles

« Texte n°1 »

Rétablissement de la clause générale de compétence pour les

départements et régions

La désignation par la loi de « chefs de file » La région

- aménagement du territoire, développement économique, numérique

- organisation des transports, protection de la biodiversité, climat et

énergie, soutien à l’enseignement supérieur Le département

- action sociale et développement social

- autonomie des personnes

- solidarité des territoires

Les communes et communautés

- mobilité durable

Hors chef de filât : le tourisme

1. Répartition des compétences entre collectivités

De nouvelles instances de dialogue

La conférence territoriale de l’action publique (CTAP)

- lieu de dialogue entre collectivités et entre l’Etat et les collectivités

- élaboration de « conventions territoriales d’exercice concerté d’une

compétence » par chefs de file CR ou CG (délégation de compétences,

services communs, etc.)

- les schémas départementaux et régionaux

L’impact des travaux de la CTAP

- détermine les possibilités de co-financements

- si la convention n’est pas signée par une coll. : pas de co-

financement possible par CR et CG,

- participation renforcée du maître d’ouvrage (de 20% à 30%)

- organise les compétences partagées entre plusieurs échelons

- si la convention n’est pas signée : pas de délégation de

compétences

1. Répartition des compétences entre collectivités

De nouvelles instances de dialogue

La conférence territoriale de l’action publique

1. Répartition des compétences entre collectivités

Président de la région – préside la CTAP 1 1

Présidents des départements 1 à 8 5

Présidents des communautés > 30 000 hab De 1 à 30 17

1 représentant / département des CC < 30 000 hab 1 à 8 5

1 représentant / département des communes > 30

000 hab. 1 à 8 5

1 représentant / département des communes entre 3

500 et 30 000 hab.

1 à 8

5

1 représentant / département des communes de

moins de 3 500 hab. 1 à 8 5

1 représentant des collectivités des territoires de

montagne 0 à 1 1

Préfet (lors d’évocation compétences Etat) (1) (1)

Total De 14 à 100 44

Aquitain

e Ensemble des

régions

De nouvelles instances de dialogue

Le haut conseil des territoires (texte n°3 puis repris en n°1)

- un lieu de concertation entre l’Etat et les collectivités locales

- présidé par le Premier ministre

- formation plénière : 6 députés, 6 sénateurs, 9 présidents de CR, 18

présidents de CG, 9 représentants de communautés, 18 maires, 1

conseil national montagne, présidents du CFL, du CNEN, de la CCEC

et du CSFPT

- avis : textes UE ou projets de loi sur les collectivités, programmation

pluriannuelle des finances publiques, évaluation des politiques

publiques, etc.

1. Répartition des compétences entre collectivités

L’intercommunalité « urbaine »

Loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles

« Texte n°1 »

La création des métropoles « spécifiques » (texte n°1)

- La métropole de Lyon

- La métropole du Grand Paris

- La métropole Aix-Marseille-Provence

La création des métropoles en région (texte n°1)

Evolution du statut des communautés urbaines (texte n°1)

Evolution des compétences des communautés d’agglomération et

des communautés de communes (texte n°3)

2. L’organisation des métropoles

La création des métropoles en région Le statut de métropole de droit commun revisité

- Conditions de création :

- transformation automatique au 1er janvier 2015 des EPCI à fiscalité

propre de plus de 400 000 habitants dans une aire urbaine de 650

000 habitants (Toulouse, Lille, Nantes, Rennes, Bordeaux, Montpellier, Nice,

Grenoble, Strasbourg, Rouen…) – dérogation /aire urbaine pour capitales

régionales (= Montpellier)

- création par accord des communes à majorité qualifiée si

compétences métropolitaines acquises et si au centre zone d’emploi

de + de 400 000 habitants. Un décret prononce la transformation.

2. L’organisation des métropoles

Autres évolutions communes/communautés

Nouvelles compétences pour les communautés d’agglomération

- Texte n°3 -

Les compétences obligatoires des communautés

- 2 nouvelles compétences : aires d’accueil des gens du voyage et

assainissement (collectif et non collectif)

- modification de la compétence économique : création d’offices de

tourisme

- suppression de l’intérêt communautaire pour les zones d’activités

économiques et la politique de la ville

Les compétences optionnelles des CA

- 3 compétences sur 6 au lieu de 3 sur 5 (acquis pour CC dans 1er texte)

- création d’une nouvelle compétence : espaces mutualisés de services

au public

- suppression de l’intérêt communautaire pour la voirie et les parcs de

stationnement (pouvoir de police automatiquement transféré – procédure

2011) Le transfert des plans locaux d’urbanisme (loi « Duflot »)

- modification de la compétence aménagement : PLUI (6 mois max. à

4. Le renforcement de l’intercommunalité

Un encouragement fort à la mutualisation des services Une révision du cadre juridique

- possibilités de mutualisation « ascendante » (communes vers

communauté) en dehors des compétences transférées / services

fonctionnels

- possibilité de mutualisation entre une communauté et un

établissement public dont elle est membre ou le CIAS pour des

missions fonctionnelles

- exclusion de mutualisation au niveau d’une commune membre sauf

pour CU et métropoles Création de coefficient de mutualisation des services :

Rémunération de l’ensemble des personnels affectés aux services fonctionnels

employés par la communauté (inclus les agents transférés ou mis à dispos)

Rémunération de l’ensemble des personnels affectés au sein de services fonctionnels

employés par les communes membres et la communauté

Application de ce coefficient à DGF communale et des communautés

(à préciser)

4. Le renforcement de l’intercommunalité

Un encouragement fort à la mutualisation des services Relance l’intérêt des schémas de mutualisation

- rappel loi RCT de 2010 : schéma de mutualisation obligatoire à

compter de 2015

- en cours de préparation dans un nombre croissant d’agglomérations

et communautés de communes

- enjeux généraux :

- mutualisation des moyens matériels

- redéfinition des compétences

- pactes financiers et fiscaux

4. Le renforcement de l’intercommunalité

Les coopérations entre communautés Les pôles d’équilibre et de coordination territoriaux

- « Lieu de synthèse » entre espaces urbains et ruraux

- Syndicat mixte fermé constitué par des communautés

- Transformation automatique des structures porteuses d’un projet de

pays

Les pôles métropolitains

- Issues de la loi RCT de 2010, la loi de décentralisation modifie leur

définition

- Initialement syndicat mixte fermé, le projet de loi prévoit qu’une région

ou un département peut devenir membre à la demande du conseil

syndical

- Le critère démographique (initialement un ensemble de plus de 300 000

hab. avec un EPCI de plus de 150 000) est abaissé à la présence d’un

EPCI de plus de 100 000 habitants.

4. Le renforcement de l’intercommunalité

Elections locales de 2014 et loi « Valls »

Communes de moins de 1 000 habitants : non soumises au

scrutin de liste

Déclaration de candidature obligatoire

Désignation dans l’ordre du tableau établi à la date de la première

élection des adjoints :

- le maire ;

- les adjoints : selon l’ordre de leur élection ;

- les conseillers municipaux : en fonction du plus grand nombre

de suffrages obtenus.

Communes de plus de 1 000 habitants : scrutin de liste

Diminution du seuil de 3 500 à 1 000 hab.

Désignation des conseillers communautaires via un scrutin de liste

fléché (inspiration du modèle PLM)

Elections « municipalo-communautaires »

Règles générales pour les listes des communes de plus de

1 000 habitants :

Sur le bulletin figure la liste des candidats au conseil municipal et

la liste des candidats au conseil communautaire

Les deux listes sont paritaires (un homme/une femme ou une femme/un

homme)

Les candidats au conseil communautaire choisis parmi les 3

premiers cinquièmes de la liste municipale

Le 1er quart des candidats au conseil communautaire = tête(s) de

liste des candidats au conseil municipal

2 objectifs complexifient le dispositif

- garantir qu’un élu communautaire soit un élu municipal

- permettre un peu de souplesse pour établir la liste communautaire

Elections « municipalo-communautaires »

Communes de plus de 1 000 habitants

(scrutin de liste)

Répartition des sièges au conseil communautaire entre les

listes : mêmes règles que pour le conseil municipal

Une répartition des sièges entre les listes, avec une prime

majoritaire puis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte

moyenne

Les candidats se situant en haut de liste sont automatiquement

désignés

Election au suffrage universel direct

Un débat électoral sur le(s) projet(s) communautaire(s) ?

- Des candidatures portant l’intercommunalité ?

- Evolutions par rapport à la faible intercommunalisation du débat

des municipales de 2008 ?

Quelle recomposition des conseils communautaires ?

- En matière de féminisation

- Concernant la présence des oppositions

- Une concentration des exécutifs

Quels effets sur les communautés ?

Retrouvez en ligne les ressources de l’AdCF

www.adcf.org

Agglomération Côte Basque-Adour

6 septembre 2013

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&

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